Osimhen strike books Nigeria place at Africa Cup of NationsThu, 14 Nov 2024 22:08:05 GMT
A late equaliser from Victor Osimhen stamped Nigeria’s ticket for the 2025 Africa Cup of Nations on Thursday while Tunisia also booked their place with a 3-2 win over Madagascar.  In spite of not playing on Thursday, other results also saw South Africa, Gabon and Uganda secure places at the 24-nation showcase of African football, which …
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US stocks fall as traders weigh future Fed cuts, Trump moves
US stocks slipped Thursday as investors digested comments from Federal Reserve Chair Jerome Powell, while worries over Donald Trump’s presidency clouded optimism.Bitcoin dipped below the $90,000 level after striking a record of $93,462 on Wednesday. Observers are expecting it to soon top $100,000 following pro-crypto pledges from the US president-elect.Investors were looking to a speech Thursday by Powell for indications about future interest rate cuts, but his remarks cooled expectations of a December reduction.Powell told a conference in Texas that the path of rate cuts “is not preset,” adding that “the economy is not sending any signals that we need to be in a hurry to lower rates.””The inflation data this week and the Fed Chair Powell’s comments today have pushed down the expectations of a rate cut in December,” Ventura Wealth Management chief investment officer Tom Cahill told AFP. “That’s what’s troubling the market.”US consumer inflation data released on Wednesday showed that consumer prices rose in line with forecasts.With Trump having vowed to impose across-the-board tariffs, that could boost inflation and give the Fed reason to pause cutting interest rates.”As things stand, the market is cautiously pricing in just 50 basis points of easing by mid-2025 — a marked revision from before the US election” when it expected more cuts, said City Index and FOREX.com analyst Fawad Razaqzada.Meanwhile data released on Thursday showed upticks in wholesale price inflation, which could also give the Fed reason to reevaluate the need to cut rates further.”The higher interest rates, I think, are kind of acting as a headwind of sorts for the equity market right now,” said Patrick O’Hare of Briefing.com.Wall Street’s main indices opened with modest gains, but then dipped lower.European markets fared better, with updated data confirming the eurozone recorded 0.4 percent growth in the third quarter.Tokyo, Hong Kong and Shanghai all fell on Thursday as concerns over another possible China-US trade war, and Beijing’s economic woes, weighed on Asian markets.The greenback topped 155 yen for the first time since July, putting focus on Japanese authorities who have said they are prepared to support their unit if they considered moves to be one-sided or speculative.In company news, shares in Disney closed 6.2 percent up after the entertainment giant beat expectations in its latest quarterly earnings.While its net profits dipped, its earnings per share excluding exceptional items beat analyst expectations, as did a six percent increase in sales.Shares in Meta were barely dented after the EU fined it almost 800 million euros ($840 million) on Thursday for breaching antitrust rules by giving users of its Facebook social network automatic access to classified ads service Facebook Marketplace. Meta said it would appeal the decision.Shares in struggling British fashion house Burberry rose around 20 percent on London’s FTSE 250 as the group announced cost-cutting plans after posting a loss. – Key figures around 2140 GMT -New York – Dow: DOWN 0.5 percent at 43,750.86 points (close)New York – S&P 500: DOWN 0.6 percent at 5,949.17 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.6 percent at 19,107.65 (close)London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 8,071 (close)Paris – CAC 40: UP 1.3 percent at 7,311.80 (close)Frankfurt – DAX: UP 1.4 percent at 19,263.70 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.5 percent at 38,535.70 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 2.0 percent at 19,435.81 (close)Shanghai – Composite: DOWN 1.7 percent at 3,379.84 (close)Dollar/yen: UP at 156.28 yen from 155.51 yen on WednesdayEuro/dollar: DOWN at $1.0524 from $1.0564Pound/dollar: DOWN at $1.2662 from $1.2710Euro/pound: FLAT at 83.11 pence from 83.11 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $68.70 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.4 percent at $72.56 per barrelburs-rl/giv/bys/des
Sous la menace d’une inéligibilité, Marine Le Pen à l’heure des choix
Menacée par une peine d’inéligibilité qui anéantirait ses ambitions élyséennes pour 2027, Marine Le Pen joue ces prochaines semaines sa survie politique. Pour reprendre la main, l’hypothèse de censurer le gouvernement Barnier dès cet hiver est passée de fantaisiste à probable.”L’accusation va accuser, ce qui ne me fera pas tomber de ma chaise, a priori…” Mardi soir, dans le salon d’un palace parisien où l’on fêtait la sortie du livre de Jordan Bardella, Marine Le Pen voulait faire entendre le calme des vieilles troupes, à la veille des réquisitions qui la visent dans le procès des assistants des eurodéputés RN.Les cinq ans d’emprisonnement, dont deux ferme, 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate finalement réclamés mercredi par les procureurs l’ont néanmoins fait quelque peu vaciller.”La seule chose qui intéressait le parquet, c’était Marine Le Pen pour pouvoir demander son exclusion de la vie politique (…) et puis le Rassemblement national pour pouvoir ruiner le parti”, a protesté celle qui s’était jusqu’alors refusé à qualifier de “politique” ce procès.Le vice-président du RN Sébastien Chenu a abondé jeudi, dénonçant “un parquet au service d’une mission politique”. “Dans quel pays vivrions-nous dans lequel on empêcherait à la principale femme politique (…) de pouvoir se présenter”. – Le recours Bardella -Jordan Bardella, qui n’est pas poursuivi, a pour sa part vu dans les conclusions de l’accusation autant un “acharnement” qu'”une atteinte à la démocratie”.Le président du Rassemblement national, 29 ans, apparaît surtout plus que jamais comme un recours si la décision des juges – attendue début 2025 – suivait ces réquisitions d’inéligibilité. Avait-il pris les devants? Mardi, sur CNews, le champion des dernières élections européennes avait en tout cas expliqué que ce sont “les circonstances” qui “déterminent” la meilleure candidature à la présidentielle.”C’est évident, ça dépendra des circonstances et il a raison de le dire”, avait dans la foulée commenté, magnanime, Marine Le Pen, faisant valoir qu'”un certain nombre de personnes cherchent peut-être à (l’)empêcher d’être candidate par l’intermédiaire de la justice, parce qu’ils ne peuvent pas y arriver par l’intermédiaire des urnes”. Jordan Bardella a affirmé jeudi sur CNews et Europe 1 qu’il serait “irresponsable” de sa part de se positionner comme candidat de substitution au moment où les réquisitions du parquet font mettre à son parti “un genou à terre”.- Menaçante -Certes, la sévérité de la peine réclamée n’est pas une surprise.Mardi soir, Philippe Olivier, conseiller et beau-frère de Marine Le Pen, esquissait un retro-planning: “On ne se laissera pas faire. On en appellera à l’opinion publique. Et on fera dix points de plus aux prochaines législatives”. Reste que l’idée même d’une exécution provisoire, c’est-à -dire que l’inéligibilité soit immédiate et non suspendue par un recours en appel, n’a pas été totalement anticipée. Pour Marine Le Pen, il s’agit désormais de reprendre la main. Alors que Jordan Bardella savoure déjà le succès commercial de son ouvrage à grand renfort de promotion sur les antennes du groupe Bolloré – 25.000 exemplaires vendus en trois jours, selon son entourage -, la patronne du groupe RN à l’Assemblée nationale s’interroge.Celle qui s’était engagée à ne pas censurer d’office le Premier ministre Michel Barnier, ne voyant que des inconvénients à renverser un gouvernement avant qu’une nouvelle dissolution ne soit possible – c’est-à -dire en juillet prochain – se fait soudainement menaçante.”Oui, il y a un chemin qui s’est fait dans mon esprit”, lance-t-elle, en prévenant que “ceux qui sont confiants ne devraient pas l’être tant que ça”.En privé, ses lieutenants décryptent: “Ce qui nous retenait de voter la motion de censure, c’étaient deux électorats de conquête, les retraités et les chefs d’entreprise, dont nous craignions qu’ils nous accusent d’irresponsabilité si nous faisions sauter le gouvernement”.Or, poursuit l’un des mêmes, “ceux-là nous demandent maintenant aussi de censurer”, ajoutant leurs voix à celles de “notre électorat historique”.”Michel Barnier a choisi le chemin de la censure du Rassemblement national”, a affirmé jeudi soir le député Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV, en précisant que le groupe parlementaire trancherait sur cette question.De son côté, Jordan Bardella a récusé tout lien entre les ennuis judiciaires du RN et la décision de censurer ou pas le gouvernement.”On ne mélange pas tout”, a-t-il dit sur Europe 1 et CNews.
Budget 2025: les départements de droite menacent de suspendre le versement du RSA
Les départements dirigés par la droite et le centre ont annoncé jeudi leur intention de suspendre le versement du revenu de solidarité active (RSA) et d’arrêter de prendre en charge les nouveaux mineurs non accompagnés (MNA) si le gouvernement ne revient pas sur les ponctions budgétaires prévues en 2025.”Dès le 1er janvier, tous les départements de la droite et du centre vont suspendre leurs versements” de RSA aux caisses d’allocations familiales et “on ne prendra plus en charge les nouveaux mineurs non accompagnés car c’est de la politique migratoire”, a déclaré lors d’un point presse Nicolas Lacroix (LR), président du groupe des départements de la droite, du centre et des indépendants (DCI) au sein de l’association Départements de France, réunie en congrès à Angers.”Jusqu’à présent, on n’a rien dit (…), mais la protection de l’enfance ce n’est pas la politique migratoire. Aujourd’hui les mineurs non accompagnés, que l’Etat s’en débrouille et les prenne en charge”, a-t-il ajouté.Nicolas Lacroix envisage également “d’attaquer l’Etat” en justice à chaque fois qu’il prendra une décision “qui impacte les finances des départements sans leur accord” et demande au gouvernement de suspendre les nouvelles revalorisations prévues au titre du Ségur.Dans un point presse séparé, la trentaine de présidents de départements dirigés par la gauche a brandi des pancartes colorées expliquant l’impact des coupes envisagées sur la vie des Français. “Nous envisageons aussi des mobilisations dans nos propres départements”, a déclaré Jean-Luc Gleyze, président du groupe des départements de gauche, qui prévoit d’apposer une grande bâche sur l’immeuble du département de la Gironde qu’il préside, ou de manifester.”Si nous défendons aujourd’hui le budget départemental, c’est avant tout parce que nous défendons les personnes que nous aidons au quotidien”, a-t-il ajouté, précisant que l’effort budgétaire avait “déjà été réalisé” pour les départements avec une perte de 6 milliards d’euros de droits de mutation en deux ans.”Faudra-t-il impacter la personne âgée et lui faire payer plus que ce qu’elle doit payer en ehpad ? Faudra-t-il diminuer le nombre d’assistantes sociales ? Faudra-t-il moins soutenir les clubs sportifs? Faudra-t-il moins protéger les enfants? Faudra-t-il augmenter le prix de la cantine scolaire pour les collégiennes et collégiens ?”, a-t-il interrogé.Les départements font face à une explosion de leurs dépenses sociales en matière de protection de l’enfance, d’aide aux personnes âgées dépendantes et aux personnes porteuses de handicap mais voient dans le même temps fondre leurs recettes issues des transactions immobilières et enregistrent moins de TVA qu’attendu. Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit un effort de 5 milliards d’euros pour les collectivités, mais selon Départements de France, les départements sont la strate de collectivités la plus impactée, avec 44% de l’effort, soit 2,2 milliards d’euros, alors même que leur situation économique est reconnue comme fragile. Les départements réclament au gouvernement de revoir sa copie en abandonnant le prélèvement prévu sur les recettes de fonctionnement et le gel de la dynamique de TVA.
China’s Xi arrives in Peru for APEC summit, Biden meeting
Chinese President Xi Jinping arrived in Peru Thursday for an Asia-Pacific summit where he will meet US counterpart Joe Biden under the shadow of a looming trade war with the incoming administration of Donald Trump.Xi arrived at an air base outside the capital Lima hours before the expected touchdown of Biden on the eve of a two-day heads-of-state meeting of the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC) grouping.Biden and Xi are due to hold a bilateral Saturday, in what a US administration official said will likely be the last meeting between the sitting leaders of the world’s largest economies before Biden hands the reins back to Trump.APEC, created in 1989 with the goal of regional trade liberalization, brings together 21 economies that jointly represent about 60 percent of world GDP and over 40 percent of global commerce.On Thursday, APEC ministers, including US Secretary of State Antony Blinken, held their own meeting behind closed doors in Lima to set the tone for the two-day summit to follow.The APEC program was to focus on trade and investment for what proponents dubbed inclusive growth.But uncertainty over Trump’s next moves following his November 5 election victory now clouds the agenda — as it does for the COP29 climate talks underway in Azerbaijan, and a G20 summit in Rio de Janeiro next week.With the US president-elect having signaled a confrontational approach to Beijing for his second term in the White House, Saturday’s face-to-face between Xi and Biden will be a closely-watched affair.- ‘America First’ -The summit will also be attended by Japan, South Korea, Canada, Australia and Indonesia, among others.President Vladimir Putin of APEC member Russia will not attend.Trump’s “America First” agenda is characterized by protectionist stances on global commerce, fossil fuel extraction and foreign conflicts.It threatens alliances Biden had built on issues ranging from the wars in Ukraine and the Middle East to climate change and trade.The Republican president-elect has threatened tariffs of up to 60 percent on imports of Chinese goods to even out what he says is an imbalance in bilateral trade.China is grappling with a prolonged housing crisis and sluggish consumption that can only be made worse by a new trade war with Washington.But economists say punitive levies will also harm the American economy and affect trade with its neighbors and with Europe.- ‘Criminals and drugs’ -China is an ally of Western pariahs Russia and North Korea, and is building up its own military capacity while ramping up pressure on Taiwan, which it claims as part of its territory.It is also expanding its reach into Latin America through infrastructure and other projects under its Belt and Road Initiative.Xi will on Thursday inaugurate South America’s first Chinese-funded port, in Chancay, north of Lima.Xi, in an article penned for the official El Peruano newspaper, said Beijing was ready to work with Lima towards “true multilateralism” and “a universally beneficial and inclusive economic globalization.”Biden, meanwhile, will on Friday meet Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba and South Korean President Yoon Suk Yeol — key US allies in Asia.Before leaving Tokyo for the summit, Ishiba said the talks would seek to “confirm and enhance” trilateral cooperation.As for China, “there are issues between the two countries. But there are also issues that we must work together on. I would like to have a frank exchange of opinions on these issues,” said Ishiba.China isn’t the only country in Trump’s economic crosshairs.The incoming US leader has threatened tariffs of 25 percent or more on goods coming from Mexico — another APEC member — unless it stops an “onslaught of criminals and drugs” crossing the border.Peru has deployed more than 13,000 members of the armed forces to keep the peace in Lima as transport workers and shop owners protested against crime and perceived government neglect.Several dozen demonstrators gathered near the summit venue Thursday.
Lyon: passe d’armes entre Wauquiez et le patron de la métropole sur un centre de mineurs étrangers
Le chef des députés LR Laurent Wauquiez a accusé jeudi le président écologiste de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, de “mépriser” les élus au sujet de la création d’un centre pour jeunes migrants, l’intéressé lui reprochant à son tour des “invectives”.La métropole a choisi d’installer jusqu’en 2026 un centre pour 70 mineurs migrants non accompagnés (MNA) à Écully, dans des locaux où des réfugiés ukrainiens ont déjà séjourné. Le maire (LR) de la ville, Sébastien Michel, y est opposé.”La Métropole de Lyon, dans la méthode, a tout faux !”, dit M. Wauquiez, conseiller régional spécial depuis qu’il a quitté la présidence d’Auvergne-Rhône-Alpes, dans une interview au Progrès consacrée à ce projet.”Il n’y a aucune concertation avec les maires, alors que les élus, quelles que soient leurs opinions politiques, doivent être respectés. Cela s’appelle la démocratie”, ajoute-t-il.”Le président de la Métropole doit retrouver un peu de calme et de sang-froid pour le respect de notre territoire. Nous lui tendons la main pour lui demander de corriger le tir”, poursuit-il, en estimant que “la tendance n’est pas à ouvrir de nouveaux centres mais à mieux contrôler notre immigration”.Interrogé par l’AFP, Bruno Bernard répond que sur un sujet “aussi difficile que l’obligation départementale d’accueillir et d’évaluer les MNA”, M. Wauquiez “est censé être républicain et il nous reproche (…) d’appliquer la loi de façon intelligente”.M. Bernard explique le choix d’Ecully car c’est un centre “qui nous appartient, où les coûts sont réduits, plutôt que de laisser ces jeunes supposés mineurs, à l’hôtel, avec des coûts pour nous importants”. Le retard de “trois mois sur l’installation” du centre représente “déjà 500.000 euros d’argent public perdu”, affirme-t-il. “Pendant que l’État, le gouvernement et les amis de Laurent Wauquiez nous réclament de faire des économies, ils nous obligent à faire des dépenses supplémentaires”, ajoute-t-il.”Sur ces sujets compliqués, moi je suis disponible pour discuter avec le gouvernement actuel et son nouveau porte-parole Laurent Wauquiez pour trouver des solutions dans l’accueil de ces migrants”, ironise le président de la Métropole de Lyon.”Il n’y a pas de sujet tabou sur l’immigration, on peut parler de tout, mais il faut le faire sérieusement, sans l’invective, et pour trouver l’intérêt général”, conclut-il.
Corrida et protection de l’enfance: le Sénat s’oppose à l’interdiction pour les mineurs
Le Sénat a largement repoussé jeudi un texte d’interdiction des spectacles de corrida aux mineurs de moins de 16 ans, au terme d’un débat qui a ravivé les clivages entre protecteurs des traditions locales et défenseurs de la cause animale.Les uns entendaient protéger les enfants de scènes “traumatisantes”, les autres craignaient “la mort” de la tauromachie en France… Et ce sont ces derniers qui ont eu gain de cause à la chambre haute, avec un rejet voté à 237 voix contre 64, dans un hémicycle clairsemé.Une issue loin d’être inattendue dans la “chambre des territoires”, dominée par la droite et les centristes. D’autant que le gouvernement était lui aussi défavorable à cette proposition, comme l’essentiel du groupe communiste et la moitié du groupe socialiste.Le texte de la sénatrice macroniste Samantha Cazebonne entendait interdire l’organisation de spectacles de corrida en présence d’enfants de moins de 16 ans, au nom de la “protection de l’enfance”.”Est-il acceptable que les mineurs soient témoins de la souffrance d’un être vivant, alors que leur compréhension des valeurs de compassion et de bienveillance est encore en pleine formation? Nous avons le devoir de protéger leur innocence”, a lancé l’auteure du texte.Cette dernière avait reçu ces derniers jours le soutien de nombreux élus, de la SPA et d’associations et collectifs anticorrida.”Une fois encore, la France a raté l’occasion de se mettre en conformité avec les recommandations du comité des Droits de l’Enfant (de l’ONU), qui a recommandé d’interdire l’accès des mineurs aux spectacles de tauromachie”, a regretté auprès de l’AFP Claire Starozinski, présidente de l’Alliance anticorrida.Mais le camp des défenseurs de la tauromachie a lui aussi été largement appuyé, avec un écho médiatique non négligeable dans les territoires où les corridas restent une “tradition locale ininterrompue”, les seuls où cette pratique est encore autorisée à titre dérogatoire.”En considérant que seuls les parents ont le droit d’inclure ou pas la culture taurine dans l’éducation de leurs enfants (…) le Sénat a franchi une étape importante sur le chemin de la protection définitive de la corrida en France”, a salué l’Union des villes taurines françaises (UVTF).- “Respectons notre culture” -Ces arguments ont été repris très largement sur les bancs du Sénat. “Respectons nos identités, respectons notre culture et laissons aux parents le choix de (la) transmettre !”, a ainsi lancé le sénateur LR du Gard Laurent Burgoa. Le ministre de la Justice Didier Migaud a eu lui une lecture plus juridique de cette proposition, qu’il a jugée disproportionnée. “L’État ne doit pas intervenir (sur l’autorité parentale) sous peine de se montrer paternaliste, voire invasif, et in fine de déresponsabiliser les parents”, a-t-il justifié. Les sanctions prévues par le texte, pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende, ont également été épinglées, tout comme la responsabilisation des organisateurs plus que des mineurs ou des familles elles-mêmes.”Sanctionner un organisateur de spectacle pour la présence d’un jeune dans le public est complètement incohérent”, a ainsi noté Louis Vogel (Horizons), rapporteur sur ce texte.Plusieurs voix ont par ailleurs craint des répercussions économiques locales. “Priver de spectacles les familles qui souhaitent s’y rendre, parfois par passion, mais simplement aussi par curiosité ou pour se forger une opinion, c’est aussi priver ces territoires d’une attractivité particulière”, a noté la communiste Cécile Cukierman.Mais les débats ont largement dépassé le volet de la protection de l’enfance, certains élus accusant les auteurs du texte d’avoir comme “véritable cible” la corrida en elle-même.”Plus habilement qu’en prônant l’interdiction totale, (ce texte) poursuit les mêmes visées: empêcher toute transmission aux jeunes générations et donc condamner la corrida à une mort certaine”, s’est indigné le sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques Max Brisson.Signe de la sensibilité du débat, la discussion intervenait deux ans après l’examen écourté d’un autre texte du député apparenté LFI Aymeric Caron, qui voulait, lui, interdire totalement la corrida. L’Assemblée nationale n’était jamais passée au vote sur cette proposition de loi.