Macron entame une visite d’Etat à Monaco sous le signe des océans

Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi à Nice.Le président français et son épouse Brigitte ont été accueillis peu avant 17H30 (15H30 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Madame Macron, à qui Gabriella a remis un bouquet, était vêtue d’un tailleur pantalon beige et Charlène d’un haut vert d’eau et d’un pantalon banc.Une soixantaine de carabiniers du prince en tenue d’apparat – uniforme blanc à parements rouges et casque orné d’un plumet rouge – et 16 sapeurs pompiers ont rendu les honneurs tandis que retentissaient les hymnes nationaux. Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad ainsi que l’animateur Stéphane Bern, proche du président et son épouse, étaient présents.   Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.La précédente remonte au général de Gaulle en 1960. Les relations franco-monégasques allaient ensuite connaître une crise grave, résolue par un accord trois ans plus tard. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste noire. – “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera au cÅ“ur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.

Macron entame une visite d’Etat à Monaco sous le signe des océans

Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi à Nice.Le président français et son épouse Brigitte ont été accueillis peu avant 17H30 (15H30 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Madame Macron, à qui Gabriella a remis un bouquet, était vêtue d’un tailleur pantalon beige et Charlène d’un haut vert d’eau et d’un pantalon banc.Une soixantaine de carabiniers du prince en tenue d’apparat – uniforme blanc à parements rouges et casque orné d’un plumet rouge – et 16 sapeurs pompiers ont rendu les honneurs tandis que retentissaient les hymnes nationaux. Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad ainsi que l’animateur Stéphane Bern, proche du président et son épouse, étaient présents.   Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.La précédente remonte au général de Gaulle en 1960. Les relations franco-monégasques allaient ensuite connaître une crise grave, résolue par un accord trois ans plus tard. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste noire. – “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera au cÅ“ur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.

Macron entame une visite d’Etat à Monaco sous le signe des océans

Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi à Nice.Le président français et son épouse Brigitte ont été accueillis peu avant 17H30 (15H30 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Madame Macron, à qui Gabriella a remis un bouquet, était vêtue d’un tailleur pantalon beige et Charlène d’un haut vert d’eau et d’un pantalon banc.Une soixantaine de carabiniers du prince en tenue d’apparat – uniforme blanc à parements rouges et casque orné d’un plumet rouge – et 16 sapeurs pompiers ont rendu les honneurs tandis que retentissaient les hymnes nationaux. Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad ainsi que l’animateur Stéphane Bern, proche du président et son épouse, étaient présents.   Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.La précédente remonte au général de Gaulle en 1960. Les relations franco-monégasques allaient ensuite connaître une crise grave, résolue par un accord trois ans plus tard. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste noire. – “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera au cÅ“ur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.

Musk supprime un post incriminant Trump dans l’affaire Epstein

Le multimilliardaire Elon Musk a supprimé un post sur X publié au plus fort de sa dispute avec le président américain Donald Trump, dans lequel il l’accusait d’être impliqué dans l’affaire Jeffrey Epstein, du nom d’un financier accusé d’exploitation sexuelle de mineures.”Il est temps de lâcher la grosse bombe: (Trump) est dans les dossiers Epstein”, avait posté jeudi le richissime entrepreneur sur le réseau social X, qu’il possède, au moment où ses désaccords avec le républicain dégénéraient en violente prise de bec publique.”C’est la véritable raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics”, avait-il poursuivi, souhaitant sur un ton ironique et acerbe une “bonne journée” au président.En réponse, la Maison Blanche s’est contentée de qualifier ces attaques de “regrettables”, le président américain disant pour sa part penser que l’entrepreneur avait “complètement perdu les pédales”.L’homme le plus riche du monde n’a pas apporté de preuve à ses accusations, mais il a republié une vidéo datant de 1992 dans laquelle Donald Trump et Jeffrey Epstein semblent plaisanter lors d’une soirée.Ces messages n’étaient plus visibles sur son compte samedi matin.D’autres posts écrits ou partagés par le milliardaire, dont l’un appelait à destituer Donald Trump, ont également été supprimés.L’histoire de Jeffrey Epstein, un financier américain au coeur d’un vaste scandale international de crimes et d’exploitation sexuels qui s’est suicidé en prison en 2019 avant d’être jugé, alimente de nombreuses théories complotistes et obsède une partie de la droite radicale américaine.Le gouvernement de Donald Trump s’est engagé à “lever le voile” sur cette affaire “répugnante” et a rendu public en février de nombreux documents du dossier, mais pas son entièreté.Selon certains partisans du président républicain, des célébrités et des personnalités politiques proches d’Epstein seraient impliquées. Si les liens amicaux passés entre ce dernier et Donald Trump sont connus depuis longtemps, le président américain a toujours nié avoir passé du temps dans la propriété d’Epstein sur les îles Vierges américaines où, selon les procureurs, le financier se livrait à un trafic sexuel avec des jeunes filles mineures.Donald Trump, qui était le voisin d’Epstein en Floride et à New York, l’avait qualifié au début des années 2000 de “type formidable”. “C’est très amusant d’être avec lui. Il se dit même qu’il aime les belles femmes autant que moi, et beaucoup d’entre elles sont très jeunes”, avait-il déclaré au New York Magazine.En 2024, une juge de New York avait dévoilé des noms de contacts, connaissances, proches, victimes ou complices présumés de Jeffrey Epstein, parmi lesquels figuraient Donald Trump ou l’ancien président démocrate Bill Clinton – sans mention du moindre comportement illégal ou répréhensible de leur part.Si Donald Trump et Elon Musk ne semblent pas prêts de se rabibocher après leur rupture, dont les conséquences politiques et économiques pourraient être lourdes, la situation a semblé quelque peu s’apaiser vendredi en fin de journée.”Je lui souhaite juste bonne chance”, a déclaré le président à la presse, M. Musk répondant sur X: “De même”.

Une trottinette électrique à l’origine de l’incendie mortel à Reims

L’incendie ayant fait quatre morts dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble HLM à Reims a été causé par une trottinette électrique, qui a pris feu dans un appartement, a annoncé samedi le procureur de Reims François Schneider.”Les incendies qui sont provoqués par ce type de batteries (…) sont extrêmement difficiles à éteindre, puisque les cellules ont tendance à s’auto-entretenir lorsqu’elles brûlent, ce qui explique la violence et la rapidité de propagation de l’incendie”, a expliqué M. Schneider lors d’un point de presse.”C’est manifestement strictement accidentel”, a-t-il insisté.Le feu s’est déclenché dans un appartement au quatrième étage de cet immeuble de dix étages, situé dans le quartier Croix-Rouge de Reims. Cet appartement était occupé cette nuit-là par un homme de 34 ans et deux adolescents de 13 et 15 ans, dont il était le beau-père.”Le jeune homme de 13 ans aurait appelé sa mère”, qui était partie pour quelques jours en Guyane, “pour lui dire qu’il y avait un incendie dans l’appartement et qu’il avait demandé à sa voisine d’appeler les pompiers”, ce que cette voisine a confirmé par la suite aux enquêteurs, selon le procureur.Le même adolescent avait aussi dit à cette voisine que la trottinette électrique avait pris feu, “ce que l’expertise a confirmé”.Ce garçon de 13 ans est mort après s’être défenestré du 4e étage pour échapper aux flammes. Un corps calciné retrouvé dans l’appartement est “vraisemblablement” celui de son frère aîné, tandis que leur beau-père, grièvement brûlé, a survécu.”On a fini par comprendre que le beau-père avait également sauté” du 4e étage, sans se blesser gravement dans sa chute. Il serait alors “remonté dans l’appartement et c’est à ce moment-là qu’il aurait été brûlé essentiellement au visage”, a poursuivi M. Schneider.- “Une scène de guerre” -Les deux autres victimes du sinistre sont une femme de 87 ans et son fils de 59 ans, qui résidaient dans des étages supérieurs et qui sont décédés par asphyxie.Une autre personne a été gravement blessée, “retrouvée brûlée et intoxiquée”, et il y a au total 26 blessés légers à cause essentiellement des émanations de fumée, a dénombré le procureur.Le feu qui s’est déclenché après minuit a été d’une “extrême violence”, n’ayant pu être éteint qu’aux alentours de 3H45, a souligné M. Schneider.”Les premiers intervenants ont décrit littéralement une scène de guerre, puisque les habitants de l’immeuble fuyaient en désordre les lieux”, ce qui était compréhensible mais “ce qui a rendu aussi extrêmement complexe la détermination précise du nombre de victimes et la compréhension même du déroulement des faits”, a ajouté le procureur.Les secours ont ainsi cru pendant plusieurs heures à la présence d’un “nombre encore plus grand” de victimes et notamment “à la disparition d’un enfant”, a-t-il rappelé.En réalité, cet enfant, une fille de la famille d’origine guyanaise qui vivait dans l’appartement d’où le feu est parti, se trouvait à ce moment-là avec sa mère en Guyane. “Ce qui explique qu’on ait pensé, au vu de la composition de la fratrie, qu’il pouvait y avoir une jeune fille qui avait également disparu”, a expliqué M. Schneider.- “Ça m’inquiète beaucoup” -Interrogé par les journalistes sur la salubrité et les normes de sécurité dans cette tour HLM, le procureur a répondu qu’il s’agissait “a priori” d’un immeuble “bien tenu” et “qui ne posait pas de difficultés”.Alors que certains témoins ont dit avoir entendu des explosions durant l’incendie, le magistrat a estimé qu’il pouvait s’agir d’explosions de vitres. “Ça peut être beaucoup de choses, je n’ai pas d’éléments là-dessus”.A Croix-Rouge, quelques bouquets de fleurs en hommage aux victimes reposaient discrètement entre des barrières et grilles bloquant l’accès à l’immeuble sinistré, a constaté samedi l’AFP sur place.Des habitants du quartier craignent désormais que d’autres accidents similaires ne se produisent.”Les jeunes trafiquent les trottinettes, ils essayent de les réparer entre eux” avec des pièces usagées, “ça peut être aussi une cause pour le feu”, pense ainsi Alisea Fontenil, une témoin de l’incendie.”Ça m’inquiète beaucoup parce que les enfants ils ne savent rien, ils savent brancher et c’est tout”, estime aussi Naceur Benadela, 69 ans, une figure associative du quartier.

Une trottinette électrique à l’origine de l’incendie mortel à Reims

L’incendie ayant fait quatre morts dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble HLM à Reims a été causé par une trottinette électrique, qui a pris feu dans un appartement, a annoncé samedi le procureur de Reims François Schneider.”Les incendies qui sont provoqués par ce type de batteries (…) sont extrêmement difficiles à éteindre, puisque les cellules ont tendance à s’auto-entretenir lorsqu’elles brûlent, ce qui explique la violence et la rapidité de propagation de l’incendie”, a expliqué M. Schneider lors d’un point de presse.”C’est manifestement strictement accidentel”, a-t-il insisté.Le feu s’est déclenché dans un appartement au quatrième étage de cet immeuble de dix étages, situé dans le quartier Croix-Rouge de Reims. Cet appartement était occupé cette nuit-là par un homme de 34 ans et deux adolescents de 13 et 15 ans, dont il était le beau-père.”Le jeune homme de 13 ans aurait appelé sa mère”, qui était partie pour quelques jours en Guyane, “pour lui dire qu’il y avait un incendie dans l’appartement et qu’il avait demandé à sa voisine d’appeler les pompiers”, ce que cette voisine a confirmé par la suite aux enquêteurs, selon le procureur.Le même adolescent avait aussi dit à cette voisine que la trottinette électrique avait pris feu, “ce que l’expertise a confirmé”.Ce garçon de 13 ans est mort après s’être défenestré du 4e étage pour échapper aux flammes. Un corps calciné retrouvé dans l’appartement est “vraisemblablement” celui de son frère aîné, tandis que leur beau-père, grièvement brûlé, a survécu.”On a fini par comprendre que le beau-père avait également sauté” du 4e étage, sans se blesser gravement dans sa chute. Il serait alors “remonté dans l’appartement et c’est à ce moment-là qu’il aurait été brûlé essentiellement au visage”, a poursuivi M. Schneider.- “Une scène de guerre” -Les deux autres victimes du sinistre sont une femme de 87 ans et son fils de 59 ans, qui résidaient dans des étages supérieurs et qui sont décédés par asphyxie.Une autre personne a été gravement blessée, “retrouvée brûlée et intoxiquée”, et il y a au total 26 blessés légers à cause essentiellement des émanations de fumée, a dénombré le procureur.Le feu qui s’est déclenché après minuit a été d’une “extrême violence”, n’ayant pu être éteint qu’aux alentours de 3H45, a souligné M. Schneider.”Les premiers intervenants ont décrit littéralement une scène de guerre, puisque les habitants de l’immeuble fuyaient en désordre les lieux”, ce qui était compréhensible mais “ce qui a rendu aussi extrêmement complexe la détermination précise du nombre de victimes et la compréhension même du déroulement des faits”, a ajouté le procureur.Les secours ont ainsi cru pendant plusieurs heures à la présence d’un “nombre encore plus grand” de victimes et notamment “à la disparition d’un enfant”, a-t-il rappelé.En réalité, cet enfant, une fille de la famille d’origine guyanaise qui vivait dans l’appartement d’où le feu est parti, se trouvait à ce moment-là avec sa mère en Guyane. “Ce qui explique qu’on ait pensé, au vu de la composition de la fratrie, qu’il pouvait y avoir une jeune fille qui avait également disparu”, a expliqué M. Schneider.- “Ça m’inquiète beaucoup” -Interrogé par les journalistes sur la salubrité et les normes de sécurité dans cette tour HLM, le procureur a répondu qu’il s’agissait “a priori” d’un immeuble “bien tenu” et “qui ne posait pas de difficultés”.Alors que certains témoins ont dit avoir entendu des explosions durant l’incendie, le magistrat a estimé qu’il pouvait s’agir d’explosions de vitres. “Ça peut être beaucoup de choses, je n’ai pas d’éléments là-dessus”.A Croix-Rouge, quelques bouquets de fleurs en hommage aux victimes reposaient discrètement entre des barrières et grilles bloquant l’accès à l’immeuble sinistré, a constaté samedi l’AFP sur place.Des habitants du quartier craignent désormais que d’autres accidents similaires ne se produisent.”Les jeunes trafiquent les trottinettes, ils essayent de les réparer entre eux” avec des pièces usagées, “ça peut être aussi une cause pour le feu”, pense ainsi Alisea Fontenil, une témoin de l’incendie.”Ça m’inquiète beaucoup parce que les enfants ils ne savent rien, ils savent brancher et c’est tout”, estime aussi Naceur Benadela, 69 ans, une figure associative du quartier.

Repousser encore l’âge de la retraite? L’option qui ulcère les syndicats

Repousser de nouveau l’âge de départ à la retraite pour rééquilibrer les comptes: suggérée dans un rapport encore non adopté, cette option suscitait samedi une levée de boucliers des syndicats qui bataillent toujours pour revenir sur les 64 ans imposés par la dernière et très contestée réforme de 2023. S’il ne doit être formellement adopté que jeudi prochain par les membres du Conseil d’orientation des retraites (COR), le rapport annuel de cet organisme rattaché à Matignon ne passe déjà pas inaperçu – accusé d’être “orienté” selon la CGT voire de tenter de “biaiser les travaux” du “conclave” sur les retraites prévus jusqu’au 17 juin. Dans ce rapport, consulté vendredi par l’AFP, le COR, présidé par l’économiste Gilbert Cette, revoit à la baisse le déficit escompté pour 2030 (6,6 milliards d’euros) mais à la hausse celui à long terme (2070). Il évalue surtout quatre pistes pour rééquilibrer le système.Le document qualifie les trois premières mesures  – modération de la progression des pensions nettes de prélèvements, hausse des contributions retraites des salariés, hausse des contributions retraites des employeurs – de “récessives” et semble encourager la quatrième option: un “recul de l’âge de départ à la retraite qui permet un accroissement des taux d’emploi”. “Pour équilibrer structurellement le système de retraite chaque année jusqu’en 2070 via le seul levier de l’âge de départ à la retraite, il serait nécessaire de porter cet âge à 64,3 ans en 2030, 65,9 ans en 2045 et 66,5 ans en 2070”, écrit-il. Et donc aller au-delà des 64 ans instaurés par la réforme de 2023, adoptée au forceps par le gouvernement d’Elisabeth Borne malgré une contestation massive dans les rues. – “Mission commandée” -Pour la CGT, Gilbert Cette, est “sorti de son rôle”. “Il y a un scandale dans le fait de ne flécher qu’une seule préconisation. Jusqu’à présent, le COR émettait des hypothèses et aux politiques de trancher. Là, c’est totalement orienté”, a fustigé auprès de l’AFP son représentant Denis Gravouil, chargé de la protection sociale et des retraites.”Gilbert Cette est en mission commandée par Emmanuel Macron”, critique le syndicaliste, notant que ce “pré-rapport” a fuité au lendemain du vote symbolique par les députés d’une résolution pour l’abrogation de la réforme de 2023.”Le COR n’existe qu’à travers les avis de son conseil, il se réunit jeudi. Donc il n’y a aucune orientation sur les retraites qui existe pour l’heure au niveau du COR… sauf à vouloir électriser ou biaiser les travaux du conclave en cours. Ce qui est inadmissible”, a grincé Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT.”C’est du Gilbert Cette, avec sa grille de lecture néolibérale et son obsession du déficit public”, a réagi Michel Beaugas, secrétaire confédéral de FO, dans Le Monde. – “Hypothèse unilatérale” -Gilbert Cette, soutien de M. Macron lors de la présidentielle de 2017, a été nommé en octobre 2023, prenant la suite de Pierre-Louis Bras. Ce dernier avait été vivement critiqué par l’exécutif en déclarant que “les dépenses de retraites ne dérapent pas”. Son remplacement avait été dénoncé par les syndicats.Un récent rapport de la Cour des comptes a démontré que reculer l’âge légal “était efficace financièrement à très court terme, sur les deux-trois premières années, mais que l’effet était assez faible sur du moyen-long terme”, a de son côté rappelé vendredi sur FranceInfo, Cyril Chabanier, pour la CFTC, évoquant “d’autres leviers” à “actionner”.”Pour la première fois, on a un rapport qui ne retient qu’une hypothèse unilatérale, qui est celle de Gilbert Cette. Les autres hypothèses ne sont pas présentées”, a renchéri Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances à l’Assemblée, sur la même radio.Le rapport sort alors que les négociations entre les cinq partenaires sociaux restant pour rediscuter la réforme de 2023, le “conclave” voulu par le Premier ministre, entrent dans le dur.L’un des principaux points de crispation tient précisément à la question de l’âge, sur lequel les syndicats veulent un retour. FO et la CGT avaient claqué la porte au début du processus, tout comme l’U2P côté patronal. Deux réunions plénières sont prévues mercredi et jeudi avant une réunion finale le 17 juin.

Repousser encore l’âge de la retraite? L’option qui ulcère les syndicats

Repousser de nouveau l’âge de départ à la retraite pour rééquilibrer les comptes: suggérée dans un rapport encore non adopté, cette option suscitait samedi une levée de boucliers des syndicats qui bataillent toujours pour revenir sur les 64 ans imposés par la dernière et très contestée réforme de 2023. S’il ne doit être formellement adopté que jeudi prochain par les membres du Conseil d’orientation des retraites (COR), le rapport annuel de cet organisme rattaché à Matignon ne passe déjà pas inaperçu – accusé d’être “orienté” selon la CGT voire de tenter de “biaiser les travaux” du “conclave” sur les retraites prévus jusqu’au 17 juin. Dans ce rapport, consulté vendredi par l’AFP, le COR, présidé par l’économiste Gilbert Cette, revoit à la baisse le déficit escompté pour 2030 (6,6 milliards d’euros) mais à la hausse celui à long terme (2070). Il évalue surtout quatre pistes pour rééquilibrer le système.Le document qualifie les trois premières mesures  – modération de la progression des pensions nettes de prélèvements, hausse des contributions retraites des salariés, hausse des contributions retraites des employeurs – de “récessives” et semble encourager la quatrième option: un “recul de l’âge de départ à la retraite qui permet un accroissement des taux d’emploi”. “Pour équilibrer structurellement le système de retraite chaque année jusqu’en 2070 via le seul levier de l’âge de départ à la retraite, il serait nécessaire de porter cet âge à 64,3 ans en 2030, 65,9 ans en 2045 et 66,5 ans en 2070”, écrit-il. Et donc aller au-delà des 64 ans instaurés par la réforme de 2023, adoptée au forceps par le gouvernement d’Elisabeth Borne malgré une contestation massive dans les rues. – “Mission commandée” -Pour la CGT, Gilbert Cette, est “sorti de son rôle”. “Il y a un scandale dans le fait de ne flécher qu’une seule préconisation. Jusqu’à présent, le COR émettait des hypothèses et aux politiques de trancher. Là, c’est totalement orienté”, a fustigé auprès de l’AFP son représentant Denis Gravouil, chargé de la protection sociale et des retraites.”Gilbert Cette est en mission commandée par Emmanuel Macron”, critique le syndicaliste, notant que ce “pré-rapport” a fuité au lendemain du vote symbolique par les députés d’une résolution pour l’abrogation de la réforme de 2023.”Le COR n’existe qu’à travers les avis de son conseil, il se réunit jeudi. Donc il n’y a aucune orientation sur les retraites qui existe pour l’heure au niveau du COR… sauf à vouloir électriser ou biaiser les travaux du conclave en cours. Ce qui est inadmissible”, a grincé Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT.”C’est du Gilbert Cette, avec sa grille de lecture néolibérale et son obsession du déficit public”, a réagi Michel Beaugas, secrétaire confédéral de FO, dans Le Monde. – “Hypothèse unilatérale” -Gilbert Cette, soutien de M. Macron lors de la présidentielle de 2017, a été nommé en octobre 2023, prenant la suite de Pierre-Louis Bras. Ce dernier avait été vivement critiqué par l’exécutif en déclarant que “les dépenses de retraites ne dérapent pas”. Son remplacement avait été dénoncé par les syndicats.Un récent rapport de la Cour des comptes a démontré que reculer l’âge légal “était efficace financièrement à très court terme, sur les deux-trois premières années, mais que l’effet était assez faible sur du moyen-long terme”, a de son côté rappelé vendredi sur FranceInfo, Cyril Chabanier, pour la CFTC, évoquant “d’autres leviers” à “actionner”.”Pour la première fois, on a un rapport qui ne retient qu’une hypothèse unilatérale, qui est celle de Gilbert Cette. Les autres hypothèses ne sont pas présentées”, a renchéri Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances à l’Assemblée, sur la même radio.Le rapport sort alors que les négociations entre les cinq partenaires sociaux restant pour rediscuter la réforme de 2023, le “conclave” voulu par le Premier ministre, entrent dans le dur.L’un des principaux points de crispation tient précisément à la question de l’âge, sur lequel les syndicats veulent un retour. FO et la CGT avaient claqué la porte au début du processus, tout comme l’U2P côté patronal. Deux réunions plénières sont prévues mercredi et jeudi avant une réunion finale le 17 juin.

Repousser encore l’âge de la retraite? L’option qui ulcère les syndicats

Repousser de nouveau l’âge de départ à la retraite pour rééquilibrer les comptes: suggérée dans un rapport encore non adopté, cette option suscitait samedi une levée de boucliers des syndicats qui bataillent toujours pour revenir sur les 64 ans imposés par la dernière et très contestée réforme de 2023. S’il ne doit être formellement adopté que jeudi prochain par les membres du Conseil d’orientation des retraites (COR), le rapport annuel de cet organisme rattaché à Matignon ne passe déjà pas inaperçu – accusé d’être “orienté” selon la CGT voire de tenter de “biaiser les travaux” du “conclave” sur les retraites prévus jusqu’au 17 juin. Dans ce rapport, consulté vendredi par l’AFP, le COR, présidé par l’économiste Gilbert Cette, revoit à la baisse le déficit escompté pour 2030 (6,6 milliards d’euros) mais à la hausse celui à long terme (2070). Il évalue surtout quatre pistes pour rééquilibrer le système.Le document qualifie les trois premières mesures  – modération de la progression des pensions nettes de prélèvements, hausse des contributions retraites des salariés, hausse des contributions retraites des employeurs – de “récessives” et semble encourager la quatrième option: un “recul de l’âge de départ à la retraite qui permet un accroissement des taux d’emploi”. “Pour équilibrer structurellement le système de retraite chaque année jusqu’en 2070 via le seul levier de l’âge de départ à la retraite, il serait nécessaire de porter cet âge à 64,3 ans en 2030, 65,9 ans en 2045 et 66,5 ans en 2070”, écrit-il. Et donc aller au-delà des 64 ans instaurés par la réforme de 2023, adoptée au forceps par le gouvernement d’Elisabeth Borne malgré une contestation massive dans les rues. – “Mission commandée” -Pour la CGT, Gilbert Cette, est “sorti de son rôle”. “Il y a un scandale dans le fait de ne flécher qu’une seule préconisation. Jusqu’à présent, le COR émettait des hypothèses et aux politiques de trancher. Là, c’est totalement orienté”, a fustigé auprès de l’AFP son représentant Denis Gravouil, chargé de la protection sociale et des retraites.”Gilbert Cette est en mission commandée par Emmanuel Macron”, critique le syndicaliste, notant que ce “pré-rapport” a fuité au lendemain du vote symbolique par les députés d’une résolution pour l’abrogation de la réforme de 2023.”Le COR n’existe qu’à travers les avis de son conseil, il se réunit jeudi. Donc il n’y a aucune orientation sur les retraites qui existe pour l’heure au niveau du COR… sauf à vouloir électriser ou biaiser les travaux du conclave en cours. Ce qui est inadmissible”, a grincé Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT.”C’est du Gilbert Cette, avec sa grille de lecture néolibérale et son obsession du déficit public”, a réagi Michel Beaugas, secrétaire confédéral de FO, dans Le Monde. – “Hypothèse unilatérale” -Gilbert Cette, soutien de M. Macron lors de la présidentielle de 2017, a été nommé en octobre 2023, prenant la suite de Pierre-Louis Bras. Ce dernier avait été vivement critiqué par l’exécutif en déclarant que “les dépenses de retraites ne dérapent pas”. Son remplacement avait été dénoncé par les syndicats.Un récent rapport de la Cour des comptes a démontré que reculer l’âge légal “était efficace financièrement à très court terme, sur les deux-trois premières années, mais que l’effet était assez faible sur du moyen-long terme”, a de son côté rappelé vendredi sur FranceInfo, Cyril Chabanier, pour la CFTC, évoquant “d’autres leviers” à “actionner”.”Pour la première fois, on a un rapport qui ne retient qu’une hypothèse unilatérale, qui est celle de Gilbert Cette. Les autres hypothèses ne sont pas présentées”, a renchéri Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances à l’Assemblée, sur la même radio.Le rapport sort alors que les négociations entre les cinq partenaires sociaux restant pour rediscuter la réforme de 2023, le “conclave” voulu par le Premier ministre, entrent dans le dur.L’un des principaux points de crispation tient précisément à la question de l’âge, sur lequel les syndicats veulent un retour. FO et la CGT avaient claqué la porte au début du processus, tout comme l’U2P côté patronal. Deux réunions plénières sont prévues mercredi et jeudi avant une réunion finale le 17 juin.

La Russie et l’Ukraine s’accusent de perturber l’échange de prisonniers après des frappes russes

La Russie et l’Ukraine se sont accusées samedi de perturber l’échange de prisonniers devant avoir lieu ce week-end, après d’importantes frappes russes qui ont fait au moins dix morts sur le territoire ukrainien.Selon le négociateur en chef russe Vladimir Medinski, “la partie ukrainienne a reporté de manière inattendue la réception des corps” de soldats tués “et l’échange de prisonniers de guerre à une date indéterminée”.Côté ukrainien, le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre a démenti ces déclarations, accusant Moscou de “jeux déloyaux” et de “manipulation”. Cet échange programmé pour ce week-end selon Moscou et Kiev était le seul résultat concret des pourparlers directs russo-ukrainiens en Turquie lundi.Les deux parties avaient alors convenu de libérer tous les prisonniers de guerre grièvement blessés ou malades, ainsi que ceux âgés de moins de 25 ans, ce qui aurait fait de cet échange le plus important de la guerre après un précédent ayant concerné mille personnes de chaque côté en mai.A l’issue des négociations d’Istanbul, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait assuré qu’il aurait lieu ce week-end et la Russie avait dit être prête pour samedi, dimanche ou lundi.Samedi, Moscou a affirmé avoir transmis une liste à l’Ukraine, qui, selon elle, ne “correspond pas” aux termes de l’accord.Concernant les dépouilles, le négociateur russe Vladimir Medinski a appelé Kiev à “récupérer les corps de 6.000 soldats” ukrainiens, dont “1.212 sont déjà sur le lieu d’échange”. L’Ukraine a répliqué qu’aucune “date n’avait encore été fixée”.- Kharkiv visée -Ces accusations interviennent après d’importantes frappes russes nocturnes en Ukraine, après la promesse de Moscou d’une “riposte” à la destruction d’une partie de sa flotte de combat aérienne.Celles-ci se sont poursuivies en journée samedi, faisant au total dix morts sur le territoire ukrainien.A Kharkiv, deuxième plus grande ville d’Ukraine et particulièrement visée, quatre personnes ont péri et au moins 22 ont été blessées, d’après les autorités régionales.Cette cité a subi “l’attaque la plus puissante depuis le début de la guerre”, selon son maire Igor Terekhov.Selon les autorités, trois personnes ont aussi perdu la vie à Kherson (sud), tandis que près du front dans la région de Donetsk (est), des frappes ont fait trois morts.”La Russie poursuit sa terreur contre les civils”, a dénoncé le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, appelant à “accroître la pression sur Moscou” pour “mettre fin aux massacres et aux destructions perpétrés par la Russie”.Dans la nuit de vendredi à samedi, un total de 206 drones Shahed et de neuf missiles ont été tirés par les forces russes, a recensé l’armée de l’air ukrainienne.De son côté, le commandement russe a assuré avoir ciblé des “entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien, des ateliers d’assemblage de drones, des centres de maintenance technique et de réparation d’armes et de matériel militaire, ainsi que des dépôts de munitions”.Le ministère russe de la Défense a affirmé que 36 drones ukrainiens avaient été détruits dans la nuit de vendredi à samedi dans les régions de Moscou, de Koursk et de Smolensk notamment.- “Riposte”-Moscou a évoqué vendredi “une riposte” après les attaques ukrainiennes qui ont touché dimanche plusieurs aérodromes russes loin du front, destruction de plusieurs bombardiers à la clef.Ces frappes interviennent à un moment où les négociations de paix sont dans l’impasse après le deuxième cycle de pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à Istanbul lundi.Signe de son intransigeance, tandis que les exigences des deux camps semblent inconciliables, le Kremlin a présenté l’invasion de l’Ukraine, qu’il a déclenchée en février 2022, comme “une question existentielle”.Les troupes russes, qui occupent environ 20% du territoire ukrainien, bombardent quasi quotidiennement des villes ukrainiennes depuis 2022. En représailles, l’Ukraine mène également, quasiment chaque jour, des raids aériens en Russie.Au plan diplomatique international, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, en visite en France, a suggéré samedi que l’ONU prenne la tête d’un groupe de pays “pas impliqués dans la guerre” en Ukraine pour tenter de trouver un accord entre Kiev et Moscou.