CAN-2025: des stars cahin-caha
Achraf Hakimi convalescent, Mohamed Salah dans l’expectative, Sadio Mané invisibilisé: les stars annoncées de la Coupe d’Afrique des nations, qui débute dimanche au Maroc, veulent briller sur leur continent, malgré des états de forme physique et mentale variés.. Hakimi, la course contre la montreConsidéré comme le meilleur latéral droit du monde, 6e du dernier classement du Ballon d’or -et premier défenseur-, meilleur joueur africain, Achraf Hakimi est la star annoncée de la CAN organisée dans son pays.Le capitaine des Lions de l’Atlas, demi-finalistes du Mondial au Qatar en 2022, y est omniprésent, placardé sur de nombreuses publicités à travers le royaume. Avec lui, le second sacre marocain dans une Coupe d’Afrique ne semblait faire guère de doute… Sauf que son tournoi a bien failli s’arrêter avant même d’avoir commencé, le 4 novembre avec le PSG lors d’un match de Ligue des champions, lorsque l’ailier du Bayern Luis Diaz a emporté sa cheville gauche d’un vilain tacle mal contrôlé.Blessé depuis, Hakimi s’est lancé dans une course contre la montre et est actuellement en avance sur les temps de passage pour retrouver les terrains.Son sélectionneur Walid Regragui a assuré que le latéral serait même prêt pour le match d’ouverture le 21 décembre à Rabat face aux Comores. Mais la formule à 24 clubs pourrait lui permettre de prolonger la reprise de son capitaine de deux matches sans compromettre la qualification.. Mohamed Salah, Pharaon dans le rouge Légende de Liverpool et attaquant star de l’Egypte, Mohamed Salah est au cœur d’un imbroglio avec les Reds, dont il a marqué l’histoire mais où il n’est plus tout à fait en odeur de sainteté.Depuis 2017, l’icône égyptienne a remporté une Ligue des champions (2019), deux Premier League (2020, 2025), et a marqué 250 buts toutes compétitions confondues.Moins brillant cette saison, laissé sur le banc à plusieurs reprises par son entraîneur Arne Slot, Salah s’est fendu début décembre d’une déclaration qui a mis le feu aux poudres. “J’ai l’impression que quelqu’un ne veut plus de moi au club”, a-t-il déclaré, ouvrant la porte à un départ anticipé de Liverpool, où il est sous contrat jusqu’en 2027.Même si les derniers jours ont laissé place à une forme d’apaisement, Salah devra faire abstraction de ce contexte tendu lors de la CAN pour porter encore le groupe égyptien, afin de remporter un trophée qui lui a récemment échappé à deux reprises en finale (2017 et 2021).. Mané, invisibilisé en Arabie saoudite, mais toujours fringantDes trois superstars du tournoi, le Sénégalais Sadio Mané, 33 ans, est finalement celui qui se porte le mieux: le partenaire de Cristiano Ronaldo à Al-Nassr, en Arabie saoudite, a inscrit cette saison six buts et offert six passes décisives en 17 matches. Mais depuis son départ du Bayern Munich en 2023 pour le championnat saoudien, l’attaquant n’a plus la même exposition et ses performances passent le plus souvent inaperçues.De quoi en faire une arme secrète pour les Lions de la Teranga? Le meilleur buteur de la sélection se montre toujours aussi décisif. Il a par exemple inscrit un doublé lors de la victoire 4-0 contre la Mauritanie en octobre, permettant au Sénégal de se qualifier pour le Mondial-2026, sa quatrième Coupe du monde d’affilée.Avant de connaître une deuxième Coupe du monde -il était blessé et forfait en 2022 au Qatar-, Mané, à la tête d’un groupe très équilibré mêlant subtilement expérience et jeunesse, va tenter de remporter une deuxième CAN après celle de 2021.. Quid de Mahrez, Osimhen, Haller?Dans la même veine que Mané et l’Algérien Riyad Mahrez, aujourd’hui à Al-Ahli, le Nigerian masqué Victor Osimhen à Galatasaray et l’Ivoirien Sébastien Haller (à Utrecht aux Pays-Bas), autrefois brillants représentants du continent, sont aujourd’hui moins sous les projecteurs.Mahrez a dû déminer lui-même il y a quelques jours sur les réseaux sociaux une polémique sur son supposé manque de forme.Osimhen, toujours décisif avec le club turc et les Super Eagles, va devoir digérer la non-qualification du Nigeria pour le prochain Mondial.Haller, héros du sacre ivoirien à domicile en 2023, ne sait pas encore s’il va disputer la CAN: il s’est blessé à une cuisse à une semaine du tournoi lors de la 16e journée du championnat des Pays-Bas.
Pulitzer-winning combat reporter Peter Arnett dies at 91
Peter Arnett, the Pulitzer Prize-winning reporter who became one of the world’s foremost combat correspondents, died Wednesday at 91, according to US media reports.He had been suffering from prostate cancer.Arnett, who won the 1966 Pulitzer Prize for international reporting for his coverage of the Vietnam War for The Associated Press, rose to international fame in his decades-long career covering conflicts from Vietnam to El Salvador to the Gulf.He broke onto the international scene as a wire-service correspondent in Vietnam from 1962 until the war’s end in 1975, dodging bullets as he accompanied troops on missions. His reporting throughout the conflict provided an on-the-ground assessment of the war that often challenged official US accounts.He was among the last reporters in Saigon as it fell to the communist-backed North Vietnamese.Arnett stayed with the AP until 1981, when he joined CNN. He would soon rise to broadcast stardom.In 1991, Arnett landed in Baghdad for the outbreak of the first Gulf War, where he interviewed then-president Saddam Hussein and documented the lives of the Iraqi people living under the bombing.His live frontline broadcasts — in some cases relayed by cell phone — would make him a household name. “Peter Arnett was one of the greatest war correspondents of his generation — intrepid, fearless, and a beautiful writer and storyteller,” Edith Lederer, chief UN correspondent for the AP, told the agency.”His reporting in print and on camera will remain a legacy for aspiring journalists and historians for generations to come.”- Bin Laden interview -In 1997, Arnett interviewed Osama bin Laden at a secret hideout in Afghanistan years before the September 11, 2001 attacks on the US.When asked about his plans, bin Laden reportedly told Arnett: “You’ll see them and hear about them in the media, God willing,” the New York Times reported.Arnett resigned from CNN in 1999 after the network retracted a report Arnett narrated claiming deadly Sarin nerve gas had been used on deserting American soldiers in Laos in 1970.Arnett went on to cover the second Gulf War for NBC and National Geographic.He left NBC in 2003 after giving an interview to Iraqi state television in which he was critical of the US military’s strategy. Arnett was born on November 13, 1934 in Riverton, New Zealand. Arnett, who later became a naturalized American citizen, began his career as a reporter on a local newspaper, the Southland Times, before going on to work for English-language papers in Thailand and Laos.In 1995, he published his memoir, “Live From the Battlefield: From Vietnam to Baghdad, 35 Years in the World’s War Zones.”Arnett, who lived in Southern California since 2014, is survived by his wife, Nina Nguyen, and their children, Elsa and Andrew, US media said.
BP poursuit sa révolution interne avec une nouvelle directrice générale
Le géant pétrolier britannique BP a annoncé la nomination surprise d’une nouvelle directrice générale, l’Américaine Meg O’Neill, qui prendra le 1er avril la tête d’un navire en pleine tourmente après sa désastreuse tentative de virage vert.Cette native du Colorado, première femme à diriger l’une des “majors” du pétrole, succèdera à l’actuel directeur général, Murray Auchincloss, qui quitte ses fonctions jeudi de manière inattendue après presque deux ans en poste, mais continuera d’exercer un rôle de conseiller jusqu’en décembre 2026, est-il précisé dans le communiqué de l’entreprise.Mme O’Neill aura pour mission de mettre en oeuvre le plan de redressement annoncé en début d’année après le revirement de l’entreprise sur son ambitieuse stratégie climatique, qui implique un recentrage radical sur les hydrocarbures et une réduction des coûts, avec la suppression de milliers d’emplois.”J’ai hâte de travailler avec l’équipe de direction de BP et nos collègues à travers le monde pour accélérer la performance, renforcer la sécurité, stimuler l’innovation et la durabilité”, a-t-elle réagi, citée dans le communiqué.- 23 ans chez ExxonMobil -L’Américaine, qui a passé 23 ans chez ExxonMobil, est depuis 2021 à la tête de la compagnie australienne Woodside Energy. Elle est la première candidate externe à prendre les rênes de BP en 116 d’histoire.L’intérim jusqu’à son arrivée sera assurée par Carol Howle, actuelle vice-présidente du groupe. Mme O’Neill devra faire de BP “une entreprise plus simple, plus agile et plus rentable”, estime son président Albert Manifold.”Des progrès ont été réalisés ces dernières années, mais davantage de rigueur et de diligence s’imposent pour opérer les changements transformationnels nécessaires afin de maximiser la valeur pour nos actionnaires”, a-t-il ajouté.M. Manifold, entré en fonction le 1er octobre, vient lui-même tout juste de succéder au Norvégien Helge Lund, premier à faire les frais de la nouvelle stratégie de BP.L’avenir du directeur général démissionnaire, Murray Auchincloss, était en suspens depuis la prise de participation de 5% prise par Elliott Investment Management, souligne Derren Nathan, analyste chez Hargreaves Lansdown.Ce fonds d’investissements américain est connu pour demander des changements stratégiques au sein des groupes dans lesquels il investit.- Rumeurs de rachat -“Le cours de l’action est inférieur de 5% à celui qu’il avait” lors de la prise de fonction en janvier 2024 de M. Auchincloss, remarque Derren Nathan, concluant que “le grand ménage est désormais achevé”.L’analyste souligne aussi que Mme O’Neill “pourrait avoir fort à faire” pour éviter que l’entreprise, “plus souvent perçu comme une proie plutôt que comme un chasseur”, ne “soit bradée”, elle qui fait régulièrement l’objet de rumeurs de rachat, notamment par son concurrent britannique Shell, qui dément.BP a annoncé en novembre un bénéfice en forte hausse au troisième trimestre, en dépit de la baisse des cours du pétrole, se disant satisfait de l’avancée de son plan. Son bénéfice net s’affiche à 1,16 milliard de dollars, soit plus de cinq fois les 206 millions enregistrés au troisième trimestre 2024.Le cours de BP à la Bourse de Londres était stable vers 09H30, grappillant à peine 0,27%.
A Ajaccio, des collégiens sensibilisés au phénomène de la mafia
“Assassinat, secret, argent, vengeance, parrain…” Le “nuage de mots” associé à “la mafia” par les élèves d’une classe de 4e du collège du Stiletto d’Ajaccio a impressionné leurs professeures, lors de la première session de “sensibilisation” à la mafia en Corse.”Il faut faire prendre conscience de la réalité de l’île”, indique le recteur de l’académie de Corse, Rémi-François Paolini, en présentant mardi la première expérimentation de ce parcours pédagogique inédit de sensibilisation aux pratiques mafieuses, qui sera proposé à partir de mars aux 16.000 élèves de la 4e à la terminale.Sur l’île, qui détient le record de France métropolitaine du nombre d’homicides rapporté à la population, 20 équipes criminelles exercent une “emprise de type mafieux” en tentant de “dominer les activités légales” les plus juteuses, estimait il y quelques mois la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) dans une note consultée par l’AFP.Le cours introductif d’une heure est mené par deux professeures volontaires – une de français et une d’histoire-géographie – et retransmis par visioconférence dans la salle voisine aux journalistes et aux membres du comité de pilotage mêlant académie, justice, préfecture et collectivité de Corse, qui sont allés en Italie en novembre observer un enseignement similaire.- Bandes violentes -Devant deux fresques -sans légende- des juges italiens Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, assassinés à Palerme en 1992, et de Chloé Aldrovandi, une étudiante assassinée le 15 février 2025 à Ponte Leccia (Haute-Corse), les élèves les identifient rapidement. “C’est à cause de la mafia”, propose l’un d’eux.”Est-ce qu’il y a ici des bandes violentes ?”, interroge l’enseignante.”Le FLNC” (Front de libération nationale corse: NDLR), répond un adolescent. “Il y a eu de la violence dans les années 80-90 avec le FLNC mais ce n’est pas du tout la même chose, c’était des violences nationalistes”, recadre l’une des professeures.Et concernant l’étudiante, “les enquêteurs pensent que les tueurs se sont trompés de cible”, précise-t-elle.Puis les professeures inscrivent “mafia” au tableau et le flot des mots des élèves déferle: “Trafic de drogue, organisation criminelle, assassinat, vol, armes, braquage, meurtre, secret, riche, argent, vengeance, caché, méchant, illégal, tueur, police, identité, nourrice, enquête, violence, menace, leader, parrain, racket, international, chantage, représailles, rançon, peur, menace, prison, témoin, interrogatoire, injuste”.Les élèves rédigent alors en duo “leur propre définition” de la mafia à l’aide de ce “nuage de mots”.- Citoyen de demain -Puis se penchent sur la “définition officielle” retenue par l’académie et énoncée par le conseil économique, social, environnemental et culturel de Corse: “tout groupement formé en bande organisée établi en vue d’infiltrer la société civile et les institutions en usant de toutes formes de violences (physiques ou morales), de corruption, de contraintes (…) pour commettre des crimes et des délits ou pour influer sur les choix individuels ou collectifs des citoyens, et/ou des décideurs, et/ou des élus, et de la société corse”. “C’est quoi la corruption ?”, demande une élève. “C’est donner de l’argent pour obtenir une faveur. Par exemple, tu me donnes 200 euros et je te mets une bonne note”, répond malicieusement la professeure.Un reportage vidéo de l’AFP, diffusé par le quotidien Le Monde, sur la manifestation antimafia du 15 novembre à Ajaccio est projeté.Les deux collectifs antimafia, Massimu Susini et “Maffia no, a vita ié” (non à la mafia, oui à la vie: NDLR) ont été créés “pour essayer d’organiser la lutte contre la mafia” dans l’île, précisent les professeures, indiquant que 18 assassinats et 16 tentatives ont eu lieu en 2024 et que ces dernières années “17 chefs d’entreprise et 12 élus” y ont été assassinés.Quel droit fondamental menace la mafia ? “Le droit d’être en sécurité”, avance une petite voix. “La liberté d’entreprendre”, propose un autre.”Jamais, on ne pensait qu’ils en savaient autant”, a ensuite confié aux journalistes -qui n’ont pas pu échanger avec les élèves- Cathy Albertini-Muracciole, la professeure de français qui travaille à “former le citoyen de demain”.”Ce n’est pas surprenant, ils vivent dans la société corse, ils en font partie, ils ne sont ni aveugle ni sourd”, ajoute sa collègue, Anna Arrighi, pour qui “le but” de “ces cours-là est qu’ils puissent apprendre à réfléchir et comprendre la société dans laquelle ils vivent”.
Au Turkménistan, une difficile bataille contre le sable
“Autrefois, le village se trouvait sur une butte. Mais à cause de l’avancée du désert, il a fallu descendre de plus en plus bas”, raconte le retraité Kakabaï Baïmedov. Au Turkménistan comme dans toute l’Asie centrale, la lutte contre la désertification est lancée.L’apparition d’immenses dunes de sable a compliqué la vie des quelque 3.000 goumly – les habitants du désert, en turkmène – de Bokourdak.Cette localité à 100 kilomètres au nord de la capitale Achkhabad est située au coeur du Karakoum, désert recouvrant 80% de cette ex-république soviétique bordant la mer Caspienne.Selon M. Baïmedov, les locaux, conseillés par l’Académie des sciences, y “plantent des espèces endémiques d’arbres pour stopper l’avancée du désert” dans ce village où l’on vit principalement de l’élevage de chameaux et de moutons.En Asie centrale, où 20% des terres sont dégradées, les scientifiques alertent sur l’avancée “rapide” et “accélérée” de la dégradation des sols et la désertification, “causées par le changement climatique et les activités humaines”, notent l’ONU et la Banque mondiale.Ces problèmes écologiques et sociaux croissants sont aussi un fardeau économique coûtant annuellement 6% du PIB centrasiatique, d’après les organisations internationales.- Plantations de masse -“Le désert est un état de la nature. La désertification résulte de l’activité humaine et de phénomènes naturels”, résume pour l’AFP Moukhammet Dourikov, scientifique turkmène.”Les activités humaines peuvent avoir des conséquences environnementales catastrophiques. Le surpâturage et la déforestation entraînent l’érosion des sols, ce qui fait apparaître des zones de désertification et des dunes”, explique M. Dourikov, rappelant aussi la “fréquence accrue des vents secs et des sécheresses”.Au Turkménistan, la lutte contre la progression des zones arides prend principalement la forme d’actions massives de reverdissement.Jamais à court de citations grandiloquentes, les autorités répètent vouloir “transformer le pays en une terre florissante” et ont annoncé cet été avoir planté 162 millions d’arbres ces 20 dernières années.”Le président participe activement à la lutte contre la désertification”, glisse un fonctionnaire du ministère de l’Environnement sous couvert d’anonymat, en raison de l’interdiction de s’adresser aux médias. Selon lui, “l’entretien est assuré par l’Etat, avec une irrigation au goutte-à-goutte”.Cette information est difficilement vérifiable tant règne le secret au Turkménistan, où les dirigeants incontestés, Berdymoukhamedov père (Gourbangouly) et fils (Serdar) mettent en scène cette lutte.”En l’absence de rivière, la mort erre, mais cela l’homme ne le tolère. Après un dur labeur, le jardin a fleuri”, chante Gourbangouly Berdymoukhamedov, reprenant la chanson culte soviétique “Karakoum”, tandis que Serdar s’affiche régulièrement pelle en main en plantant des arbres.”Auparavant on plantait des épicéas ou des cèdres. Mais aujourd’hui, on retrouve des espèces endémiques, mieux adaptées au climat”, dit à l’AFP Merdan Arazmedov, membre de l’Organisation non-gouvernementale pour la conservation de la nature turkmène.- “Plus résistants” -A Bokourdak, des scientifiques ont déterminé la direction du vent avant de planter des arbres, principalement des saxaouls.Ces arbres “plus résistants”, ont “des racines s’enfonçant de 10-15 mètres dans le sol” au maximum, pour capter l’eau, explique M. Arazmedov.Le saxaoul aide à retenir le sable, améliore l’humidité au sol et fait office de barrière naturelle. M. Baïmedov, devenu botaniste amateur, s’occupe d’environ 15.000 arbrisseaux, appelés à former une muraille végétale contre le sable.”Il faut 15-20 ans pour faire pousser un arbre comme celui-là”, estime ce jardinier du désert devant un saxaoul de huit mètres.Le saxaoul est aussi utilisé pour protéger Achkhabad, où “des militants écologistes ont planté plus de 50 hectares au bord du désert”, rappelle M. Arazmedov. “Ces plantations doivent contenir le sable qui envahit Achkhabad et d’autres villes, ensevelissant les routes. Désormais, la route vers la capitale n’est plus ensablée”, selon l’écologiste.Mais faire reverdir le Turkménistan se complique en raison du stress hydrique.”Avant, les jeunes saxaouls avaient quotidiennement besoin de jusqu’à 10 litres d’eau”, selon le botaniste M. Baïmedov, soit infiniment moins que d’autres arbres.”Aujourd’hui, en raison du changement climatique et de la hausse des températures, il leur faut jusqu’à 20 litres quotidiens pour assurer l’enracinement”, explique-t-il.L’accélération de la menace a poussé les autorités à diversifier leurs techniques. L’an passé, des scientifiques turkmènes ont annoncé avoir réussi des essais avec des cyanobactéries, aussi appelées “algues bleu-vert”, pour retenir dunes et humidité et faciliter l’enracinement des arbres.Et en septembre, le président a proposé à l’ONU la création d’un centre régional contre la désertification en Asie centrale.
“Marseille doit continuer à être debout”, appelle Amine Kessaci, invité du conseil municipal
“Marseille doit continuer à être debout face à la guerre de la drogue”, a appelé jeudi le militant écologiste Amine Kessaci, après le meurtre de son frère Mehdi en novembre, invité du dernier conseil municipal de la ville avant les prochaines élections municipales.”Marseille a été debout, Marseille doit continuer à être debout face à la guerre de la drogue, face à celles et ceux qui veulent semer la terreur dans nos rues, qui veulent faire taire”, a déclaré Amine Kessaci, 22 ans, endeuillé par la mort de deux de ses frères, dont un assassiné le 13 novembre sans doute pour le faire taire.Accueilli par des applaudissements nourris, le jeune homme a réclamé “des actions concrètes”. “Sans la rénovation des écoles, sans la création de services publics, sans l’action des centres sociaux, on ne pourra jamais sortir ces enfants des quartiers”.Pour le militant écologiste, “attaquer les petits jeunes au pied d’immeuble ne va pas stopper ces trafics internationaux”. Il faut “exiger des pays comme l’Arabie Saoudite, comme le Qatar, comme la Thaïlande” d’extrader “les têtes de réseau qui vivent très bien de l’argent de la drogue, vivent loin du territoire et font couler le sang ici chez nous et nos enfants se retrouvent assassinés”.Mardi, lors de son déplacement à Marseille, le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé sa détermination à mener la “guerre” contre le narcotrafic.Il a affiché sa volonté d’aller “chercher dans les pays où sont les têtes de réseau de la coopération, pour pouvoir saisir leurs biens, pour pouvoir arrêter les têtes de réseau, nous les restituer”.Le chef de l’Etat doit se rendre dimanche pour le Noël aux troupes aux Emirats arabes unis, où d’importants narcotrafiquants ont trouvé refuge, selon la justice française.
Plus de 1,7 million d’élèves soumis à une forte “pression pesticide”, selon un baromètre
Plus de 1,7 million d’élèves sont scolarisés dans un établissement “soumis à une pression forte” aux pesticides “dans un rayon de 1.000 mètres”, selon un baromètre publié jeudi, coordonné par Le Monde et une dizaine d’experts, qui “n’est pas un indicateur de risque”.Ce “baromètre de la pression pesticides autour des établissements scolaires”, présenté comme une “cartographie inédite”, a été “conçu pour éclairer le débat public” et “non comme un diagnostic toxicologique ou sanitaire”, prévient le quotidien.Selon les chiffres, “au moins 1,76 million d’élèves (environ 15 % des effectifs, hors outre-mer) sont scolarisés dans des établissements soumis à une pression forte dans un rayon de 1.000 mètres – comme si chacun des 314 hectares entourant l’école avait reçu au moins un traitement de pesticides à pleine dose par an”. D’après le journal, “un site scolaire sur quatre est concerné par une telle exposition potentielle.”Ce baromètre est construit à partir du registre parcellaire graphique et de l’indice de fréquence de traitement (IFT) associé aux cultures présentes dans un rayon de 1.000 mètres autour de chaque école, collège ou lycée, géolocalisés grâce à la base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN).Les cartes révèlent une “pression pesticides” hétérogène, avec des établissements moins exposés en zone urbaine et particulièrement exposées dans les bassins viticoles, les plaines céréalières ou les secteurs d’arboriculture fruitière.L’IFT “est utilisé comme indicateur de pression d’usage des pesticides, et non comme indicateur de risque sanitaire ou d’impact environnemental”, prévient la méthodologie détaillée.”Cela ne signifie pas que chaque enfant est en danger”, précise Karine Princé, chargée de recherche au centre d’écologie et des sciences de la conservation du Muséum national d’histoire naturelle, citée par le Monde. Mais, selon elle, “cela montre que réduire l’usage des pesticides autour des écoles doit devenir une priorité, et que des politiques publiques plus ambitieuses sont nécessaires pour protéger les enfants là où ils vivent et apprennent.”En septembre, l’étude PestiRiv, menée par Santé publique France et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), a conclu que les riverains des vignes étaient plus imprégnés par les pesticides que les autres Français, avec une surexposition des enfants de 3 à 6 ans.





