Pour l’Ukraine, trois ans de guerre et le défi de soigner

Quand une physiothérapeute demande aux vétérans ukrainiens d’étirer leurs jambes, certains gloussent: “S’il vous reste quelque chose à étirer !”, lance Oleksandre, goguenard, amputé au niveau du tibia. Entre flirt avec la médecin et humour noir, lui et ses camarades, blessés de guerre en réhabilitation, exercent leurs membres mutilés dans une salle de sport, où l’ambiance légère contraste avec la gravité des traumatismes physiques et psychologiques.Oleksandre, soldat de 31 ans, a sauté sur une mine antipersonnel russe. Son amputation, il l’a “accepté rapidement” grâce à un suivi psychologique immédiat et sa prise en charge par le centre de Pouchtcha Vodytsia de Kiev, l’un des 488 établissements de réhabilitation du pays.Alors que la guerre entrera lundi dans sa quatrième année, l’OMS estime que 9,6 millions d’Ukrainiens vivent avec des troubles psychologiques. Le gouvernement ukrainien estime, lui, à cinq millions le nombre d’anciens combattants à accompagner dans l’après-conflit. Un défi énorme pour un pays dont le système de santé, hérité de l’Union soviétique, n’a jamais été pensé pour gérer un problème d’une telle ampleur, relève l’ONG ukrainienne spécialisée sur la santé mentale “Barrier Free”.”Nous avons tous vu des vieux films soviétiques, avec de vétérans de (l’invasion soviétique de) l’Afghanistan dans la rue, vodka à la main…”, remarque Oleksandre.- “Pas pris au sérieux” -Maksym Androussenko, ergothérapeute au centre, se rappelle lui comment un centre de réhabilitation lui avait proposé avant la guerre un emploi de chauffeur, illustration du fait que jusqu’à l’invasion russe, les spécialistes comme lui “n’étaient pas pris au sérieux”. “Ah ! Les bains de boue ! Comment faire sans ?” ironise, sourire en coin, ce spécialiste de la main de 25 ans qui se remémore les méthodes surannées qui faisait “plus de dégâts qu’autre chose.” En trois ans de guerre, l’Ukraine a beaucoup appris, échangeant avec des professionnels étrangers, se nourrissant de l’expérience du terrain, note-t-il, évoquant le yoga ou la musicologie parmi les méthodes pour aider les patients traumatisés. “Les collègues étrangers disent que nous avons accompli en peu de temps ce que certains pays auraient fait en dix ans”, affirme-t-il. Selon le ministère de la Santé interrogé par l’AFP, l’Ukraine compte 11.000 experts de la réhabilitation, sept fois plus qu’en 2022, et 9.000 nouveaux devraient rejoindre le système de santé d’ici 2026.Insuffisant, selon Maksym, qui note qu’il y a “beaucoup” de patients et “très peu de spécialistes”. Dans les couloirs des centres, les soldats jouent au billard.Sur le tableau des scores, certains ont inscrit leur matricule dégoulinant de sang dessiné au feutre rouge. “On se réhabilite !”, ironise un vétéran avant de frapper une boule. Quelques jours auparavant, il a perdu son fils qui combattait à ses côtés. – Société “pas prête” -Oleg, 28 ans, est lui traité pour des commotions cérébrales et des éclats d’obus dans le corps, après une explosion qui a aussi fauché un de ses amis sous ses yeux. “Mais je vais bien”, assure cette montagne au visage rond, tout en énumérant les noms de camarades tombés au combat. Il reconnaît cependant que, mentalement, il est “toujours au front” et supporte mal de voir des civils vivre un quotidien relativement normal à Kiev. “Pourquoi les hommes dans la rue ne se battent-ils pas ? Nous, la caste inférieure, combattons, les autres vont dans des boîtes de nuit !”, enrage-t-il. Oleksiï Didenko, psychologue de 25 ans, prédit que, sans un réel effort pour réhabiliter et réintégrer les vétérans, “la criminalité augmentera”. En outre, comme leurs prédécesseurs du Vietnam, d’Afghanistan où d’Irak, il y a une “tendance à la dépendance à l’alcool et à la drogue, des tendances suicidaires”.”La société ukrainienne n’est pas prête” à un tel défi, assène Oleksiï. Or, pour “aller de l’avant”, le pays devra “intégrer ces militaires à la société”. Oleg, lui, tourne en rond dans sa chambre du centre de réhabilitation. Son but, dit-il, est de “retourner au front” pour vaincre le “mal russe le plus vite possible et vivre une vie civile”.

Kohli hits ton as India push Pakistan to brink of Champions Trophy exit

Star batsman Virat Kohli struck an unbeaten 100 to lead India to a six-wicket win over arch-rivals Pakistan on Sunday and push the title holders to the brink of elimination from the Champions Trophy.Chasing 242 for victory, Kohli hit a boundary to seal the match with 45 balls to spare and register his 51st ODI ton after an innings which also saw him pass 14,000 runs in one-day international cricket.Kohli, 36, removed his helmet and raised his bat to the Dubai International Stadium crowd after taking India closer to the semi-finals with two wins in two outings in Group A.Pakistan have lost both their matches and will need Bangladesh to beat New Zealand on Monday to have any chance of staying in contention for a last-four spot.The top two teams from the two groups will make the semi-finals.”My job was clear — to control the middle overs, not take risks against the spinners and take on the pacers,” said Kohli.”I was happy with the template, it’s how I play in ODIs. I have a decent understanding of my game. “It’s about keeping the outside noise away, take care of my energy levels and thoughts. It’s easy for me to get pulled into expectations and frenzy around games like these.”Favourites India remained clinical in their chase despite losing skipper Rohit Sharma for 20 off Shaheen Shah Afridi.In-form Shubman Gill, who made 46 after his century in the opening win over Bangladesh, put on 69 runs with Kohli.India superstar Kohli started cautiously but reached 14,000 ODI runs with a trademark punch through cover off Haris Rauf.He is just the third man to break the 14,000-run barrier after India icon Sachin Tendulkar (18,426) and Sri Lankan great Kumar Sangakkara (14,234)Former captain Kohli raised his fifty with a boundary off Naseem Shah to loud cheers from the crowd.His hundred came in 111 balls, a knock that rolled back the years for the veteran who has 82 centuries across all formats but whose previous ODI ton came in the 2023 ODI World Cup semi-final.- ‘Bad shot selection’ -Kohli and Shreyas Iyer, who made 56, put the chase back on track with a stand of 114 after Gill’s departure when leg-spinner Abrar Ahmed bowled the opener.India bowled out Pakistan for 241 in 49.4 overs as left-arm wrist spinner Kuldeep Yadav returned figures of 3-40.Pakistan elected to bat first on what seemed a sluggish pitch but a slow approach from the batsman rarely threatened the Indian attack despite a 104-run partnership between Saud Shakeel (62) and Mohammad Rizwan (46).Khushdil Shah’s late cameo of 38 added some runs to the total before the innings folded with his wicket.The Pakistan openers began cautiously despite a wayward start by Indian pace spearhead Mohammed Shami who bowled five wides in an 11-ball first over.Shami, who returned figures of 5-53 in the win over Bangladesh, seemed to struggle with his ankle in his third over and left the field, returning soon after to India’s great relief.Babar Azam score 23 and fellow opener Imam-ul-Haq was run out on 10 before Shakeel and Rizwan got their heads down as Pakistan managed just one boundary in nearly 10 overs.”When Saud and I were batting, we wanted to go deep. But our shot selection was bad and we lost wickets, which is why we were kept to 240,” said Rizwan. A full house was expected at the venue but there were empty seats on view during the match.Pakistan next face Bangladesh on Thursday in Rawalpindi while India take on New Zealand in Dubai on March 2.

Manifestions de soutien à l’Ukraine en France, à la veille des trois ans de l’invasion

Plusieurs manifestations de soutien à l’Ukraine se sont tenues dimanche en France à la veille de l’anniversaire des trois ans de l’invasion russe à grande échelle et après la décision du président américain Donald Trump de négocier avec Moscou, ont constaté des journalistes de l’AFP.A Paris, ils étaient plusieurs milliers à défiler à l’appel d’associations de soutien à l’Ukraine, avec la participation de plusieurs syndicats dont la CGT et Solidaires. En tête de cortège, plusieurs élus parisiens, ont porté une banderole clamant: “Unissons-nous pour la victoire de l’Ukraine”.”Trump, Poutine, pas de négociations sans l’Ukraine!”, “Poutine, Poutine, massacre et assassine. Solidarité pour l’Ukraine!”, ont notamment scandé les manifestants.Selon Pierre Raiman co-fondateur de l’association “Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre”, il s’agit de montrer “que la façon de faire face à la menace russe, c’est de continuer à soutenir l’Ukraine”. “Autant se réveiller maintenant, sans être belliciste. Le but, ce n’est pas de faire la guerre à la Russie. C’est de protéger l’Europe et l’Ukraine”, a-t-il affirmé à l’AFP.Oleksandra Efros, une membre de l’association Kalyna, qui collecte de l’aide pour l’Ukraine, estime de son côté que “le monde est devenu indifférent. Les gens pensent à la paix mais pour eux, pas pour l’Ukraine”. Mais selon elle, “la Russie menace tout le monde aujourd’hui”.Même son de cloche chez Anna Melnychuk, jeune réfugiée d’une vingtaine d’années, qui estime que “le monde ferme les yeux et veut négocier avec les terroristes. C’est une énorme erreur”.Amnesty International était également présente dans le cortège. La directrice générale d’Amnesty France Sylvie Brigot a dit à l’AFP que son organisation était là “pour continuer à documenter les crimes de guerre qui continuent en Ukraine”.”Nous sommes particulièrement préoccupés par l’impact sur les populations les plus vulnérables et en particulier les enfants”, a-t-elle ajouté.Sur la place de la République, dans le centre de Paris, quelques militantes du mouvement féministe Femen ont mené une action sous une banderole: “Si la Russie s’arrête de combattre, il n’y aura plus de guerre. Si l’Ukraine s’arrête de combattre, il n’y aura plus d’Europe”. Le cortège s’est ensuite dirigé vers la place de la Bastille.Les manifestants arboraient des centaines de drapeaux ukrainiens bleu et jaune, ainsi que des drapeaux européens. Le cortège s’est mis en marche en déroulant un drapeau ukrainien long de 260 mètres.D’autres manifestations de moins grande ampleur ont également eu lieu en province.A Nice (sud), près de 700 personnes, selon la police, ont manifesté sous le mot d’ordre “Stop Poutine, aujourd’hui l’Ukraine, demain votre pays”. Ils ont défilé sur la promenade des Anglais, célèbre artère du front de mer, déployant une grande banderole jaune et bleue, brandissant des pancartes contre l’invasion russe, sur fond de chants patriotiques, selon un correspondant de l’AFP.A Strasbourg (est), environ 550 personnes, selon la police, se sont réunies sur le parvis de la cathédrale, a l’appel de l’association PromoUkraina.Dans la foule, de nombreux drapeaux jaunes et bleus, mais aussi des drapeaux géorgiens et des pancartes “l’Ukraine a le droit d’exister” ou “La Russie est un état terroriste”. “L’Ukraine est la première ligne de défense de l’Europe. Nous devons intensifier tout de suite notre soutien à la résistance ukrainienne. Nous avons une responsabilité historique. L’Europe est aux côtés de l’Ukraine, le sort de l’Europe c’est le sort de l’Ukraine”, a déclaré Thierry Sother, membre du groupe d’amitié France Ukraine de l’Assemblée Nationale, s’adressant a la foule.

Prières dans le monde pour le pape François dans un état critique

Le pape, dans un état critique avec une pneumonie des deux poumons, a passé une nuit tranquille a assuré dimanche le Vatican, alors que les prières pour sa convalescence se multiplient dans le monde entier.Des sources vaticanes ont précisé qu’il n’avait pas reçu de nouvelle transfusion sanguine, comme samedi, mais qu’il recevait encore de l’oxygène et que de nouveaux examens avaient été effectués dont les résultats seraient connus en soirée.Le chef de l’Eglise catholique est hospitalisé depuis le 14 février pour une pneumonie des deux poumons et son état s’est dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, selon le dernier bulletin de santé, ainsi que des problèmes hématologiques qui ont nécessité “l’administration d’une transfusion sanguine”.Le souverain pontife argentin de 88 ans, pour lequel le diagnostic des médecins était “réservé” et son état de santé “critique” samedi soir, a voulu cependant envoyer un message rassurant, dans le texte de la prière dominicale de l’Angélus.”Je poursuis avec confiance mon hospitalisation (…) en suivant les traitements nécessaires; et le repos fait aussi partie de la thérapie”, a écrit le pape dans ce texte rédigé ces “derniers jours”, selon une source vaticane, donc vraisemblablement avant l’aggravation de samedi.Dès vendredi après-midi les médecins qui s’occupent du pape avaient mis en garde sur la fragilité de son état.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli.- Prochains jours “déterminants” -“La situation est devenue plus préoccupante”, a déclaré le virologue Fabrizio Pregliasco, cité dimanche par le quotidien La Stampa.”L’âge du Saint-Père, ainsi que les antécédents de santé, comme par exemple la bronchite asthmatique, pourraient avoir compliqué les choses et pas qu’un peu”, précise-t-il.”Il faut espérer que la thérapie antibiotique fonctionne pour éviter le risque d’une septicémie (…) qui peut avoir une issue fatale. Le pape est certainement entre de bonnes mains mais les prochaines heures et les prochains jours seront déterminants”, estime l’expert.- Prières pour le pape -De nombreuses prières pour sa santé ont été organisées un peu partout à Rome, en Italie et dans le monde.Une douzaine d’églises dans la région de Mossoul, dans le nord de l’Irak, ont célébré des messes pour la santé du pape.Le pape a toujours “soutenu le peuple irakien et le moins qu’on puisse faire c’est exprimer notre solidarité, notre amour”, a déclaré Adnan Hadi, un professeur universitaire”Il est fort, il a toujours été fort, mais il y a la nature. Je sais qu’il est très malade et l’âge. J’espère qu’il se rétablira, mais ça me fait de la peine”, a déclaré à l’autre bout du monde, devant la cathédrale de Buenos Aires, Héctor Armando Díaz, un retraité de 76 ans, évoquant son compatriote, premier pape latino-américain.La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a souhaité dès samedi soir sur X “un prompt rétablissement au pape François, grand humaniste qui a choisi les plus pauvres et la promotion de la fraternité entre les peuples et entre les nations”.D’autres responsables religieux et politiques ont dit prier pour le pape, dont le président américain Donald Trump qui “est informé” de la situation, a fait savoir la Maison Blanche.Depuis samedi soir les internautes ont aussi posté des centaines de messages disant prier pour François, beaucoup mettant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François a été hospitalisé pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

Prières dans le monde pour le pape François dans un état critique

Le pape, dans un état critique avec une pneumonie des deux poumons, a passé une nuit tranquille a assuré dimanche le Vatican, alors que les prières pour sa convalescence se multiplient dans le monde entier.Des sources vaticanes ont précisé qu’il n’avait pas reçu de nouvelle transfusion sanguine, comme samedi, mais qu’il recevait encore de l’oxygène et que de nouveaux examens avaient été effectués dont les résultats seraient connus en soirée.Le chef de l’Eglise catholique est hospitalisé depuis le 14 février pour une pneumonie des deux poumons et son état s’est dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, selon le dernier bulletin de santé, ainsi que des problèmes hématologiques qui ont nécessité “l’administration d’une transfusion sanguine”.Le souverain pontife argentin de 88 ans, pour lequel le diagnostic des médecins était “réservé” et son état de santé “critique” samedi soir, a voulu cependant envoyer un message rassurant, dans le texte de la prière dominicale de l’Angélus.”Je poursuis avec confiance mon hospitalisation (…) en suivant les traitements nécessaires; et le repos fait aussi partie de la thérapie”, a écrit le pape dans ce texte rédigé ces “derniers jours”, selon une source vaticane, donc vraisemblablement avant l’aggravation de samedi.Dès vendredi après-midi les médecins qui s’occupent du pape avaient mis en garde sur la fragilité de son état.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli.- Prochains jours “déterminants” -“La situation est devenue plus préoccupante”, a déclaré le virologue Fabrizio Pregliasco, cité dimanche par le quotidien La Stampa.”L’âge du Saint-Père, ainsi que les antécédents de santé, comme par exemple la bronchite asthmatique, pourraient avoir compliqué les choses et pas qu’un peu”, précise-t-il.”Il faut espérer que la thérapie antibiotique fonctionne pour éviter le risque d’une septicémie (…) qui peut avoir une issue fatale. Le pape est certainement entre de bonnes mains mais les prochaines heures et les prochains jours seront déterminants”, estime l’expert.- Prières pour le pape -De nombreuses prières pour sa santé ont été organisées un peu partout à Rome, en Italie et dans le monde.Une douzaine d’églises dans la région de Mossoul, dans le nord de l’Irak, ont célébré des messes pour la santé du pape.Le pape a toujours “soutenu le peuple irakien et le moins qu’on puisse faire c’est exprimer notre solidarité, notre amour”, a déclaré Adnan Hadi, un professeur universitaire”Il est fort, il a toujours été fort, mais il y a la nature. Je sais qu’il est très malade et l’âge. J’espère qu’il se rétablira, mais ça me fait de la peine”, a déclaré à l’autre bout du monde, devant la cathédrale de Buenos Aires, Héctor Armando Díaz, un retraité de 76 ans, évoquant son compatriote, premier pape latino-américain.La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a souhaité dès samedi soir sur X “un prompt rétablissement au pape François, grand humaniste qui a choisi les plus pauvres et la promotion de la fraternité entre les peuples et entre les nations”.D’autres responsables religieux et politiques ont dit prier pour le pape, dont le président américain Donald Trump qui “est informé” de la situation, a fait savoir la Maison Blanche.Depuis samedi soir les internautes ont aussi posté des centaines de messages disant prier pour François, beaucoup mettant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François a été hospitalisé pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

Le chef du Hezbollah promet de poursuivre la lutte contre Israël

Le chef du Hezbollah a promis dimanche, devant des dizaines de milliers de ses partisans, de poursuivre la “résistance” contre Israël lors d’imposantes funérailles à Beyrouth de ses deux prédécesseurs tués dans des frappes israéliennes.Les participants vêtus de noir, en pleurs, rassemblés dans le grand stade de la Cité sportive, au sud de la capitale, ont renouvelé leur allégeance au mouvement libanais pro-iranien, affaibli par la récente guerre avec l’armée israélienne.Un camion portant les cercueils de Hassan Nasrallah et de Hachem Safieddine a fait le tour du stade au milieu de la foule.”Nasrallah, nous restons fidèles à la promesse”, répétaient les participants, poing levé, jetant des fleurs sur les cercueils et brandissant les drapeaux jaunes du Hezbollah.Hassan Nasrallah “reste vivant en nous”, a déclaré Naïm Qassem, lors d’un discours télévisé retransmis en direct sur des écrans géants. “Nous continuerons sur cette voie”, a-t-il ajouté alors que des avions israéliens survolaient en rase-mottes le stade et menaient des frappes sur le sud et l’est du pays.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé que ces survols constituaient un “message clair” à “quiconque menace de détruire Israël”. “Vous vous spécialiserez dans les funérailles – et nous dans les victoires”, a-t-il poursuivi.”La résistance” contre Israël “n’est pas finie”, a cependant martelé Naïm Qassem. Il a prévenu que son parti n’accepterait pas que les Etats-Unis “contrôlent le Liban”, où un nouveau président et un nouveau gouvernement sont soutenus par Washington.- “Le Liban et Gaza” -Nasrallah, qui a dirigé le Hezbollah pendant 32 ans, a été tué le 27 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale, bastion du mouvement armé chiite.Son successeur désigné, Hachem Safieddine, a connu le même sort début octobre.Le Hezbollah a attendu le retrait presque complet de l’armée israélienne du sud du Liban, le 18 février, pour organiser son premier rassemblement populaire depuis la fin de la guerre, dont il est sorti décapité et affaibli.Les gradins et la pelouse de la Cité sportive, qui peuvent accueillir 78.000 personnes, étaient noirs de monde, selon les journalistes de l’AFP sur place.Dans les rues avoisinantes, où 35.000 sièges étaient prévus pour les hommes et 25.000 pour les femmes, les partisans du Hezbollah étaient également massés face à des écrans géants.”Quand j’ai vu le cercueil, la réalité m’a rattrapée”, a déclaré Lara, 26 ans, ajoutant qu’elle avait eu du mal à accepter sa mort.”La douleur est immense… les mots ne peuvent décrire ce que je ressens”, a-t-elle dit.Nasrallah “était le seul à avoir défendu le Liban et Gaza”, a affirmé de son côté Hanane, une nutritionniste de 33 ans venue de la Békaa, dans l’est, malgré le froid mordant.Le Hezbollah avait ouvert les hostilités en octobre 2023 depuis le sud du Liban pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.- “Une force majeure” -Parmi les délégations étrangères, l’Iran était représenté par le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d’autres alliés du Hezbollah et de l’Iran contre Israël étaient également présents.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis de poursuivre “la résistance” à Israël, dans un message publié à cette occasion.Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah, représentait le chef de l’Etat Joseph Aoun.Après la cérémonie, les participants devaient se diriger vers le mausolée consacré à Nasrallah au sud de Beyrouth.Le corps du chef du Hezbollah avait été enterré dans un lieu secret en attendant la fin de la guerre.”Je crois qu’il est important pour le groupe de démontrer qu’il reste une force sociale et politique majeure, malgré les revers qu’il a subis ces derniers mois”, a expliqué à l’AFP l’analyste Sam Heller, de Century Foundation.Les autorités libanaises ont mobilisé 4.000 soldats et membres des forces de l’ordre, selon une source des services de sécurité, tandis que 25.000 hommes du Hezbollah assuraient la sécurité à l’intérieur du stade, selon la chaîne du mouvement, al-Manar.Le trafic aérien à l’aéroport a été suspendu pendant quatre heures.Hassan Nasrallah, tué à 64 ans, avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël. Sa popularité s’était érodée après l’implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l’ex-président Bachar al-Assad.Le Hezbollah, qui a dominé pendant des années la scène politique libanaise, est contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d’être “un Etat dans l’Etat”.

Le chef du Hezbollah promet de poursuivre la lutte contre Israël

Le chef du Hezbollah a promis dimanche, devant des dizaines de milliers de ses partisans, de poursuivre la “résistance” contre Israël lors d’imposantes funérailles à Beyrouth de ses deux prédécesseurs tués dans des frappes israéliennes.Les participants vêtus de noir, en pleurs, rassemblés dans le grand stade de la Cité sportive, au sud de la capitale, ont renouvelé leur allégeance au mouvement libanais pro-iranien, affaibli par la récente guerre avec l’armée israélienne.Un camion portant les cercueils de Hassan Nasrallah et de Hachem Safieddine a fait le tour du stade au milieu de la foule.”Nasrallah, nous restons fidèles à la promesse”, répétaient les participants, poing levé, jetant des fleurs sur les cercueils et brandissant les drapeaux jaunes du Hezbollah.Hassan Nasrallah “reste vivant en nous”, a déclaré Naïm Qassem, lors d’un discours télévisé retransmis en direct sur des écrans géants. “Nous continuerons sur cette voie”, a-t-il ajouté alors que des avions israéliens survolaient en rase-mottes le stade et menaient des frappes sur le sud et l’est du pays.Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé que ces survols constituaient un “message clair” à “quiconque menace de détruire Israël”. “Vous vous spécialiserez dans les funérailles – et nous dans les victoires”, a-t-il poursuivi.”La résistance” contre Israël “n’est pas finie”, a cependant martelé Naïm Qassem. Il a prévenu que son parti n’accepterait pas que les Etats-Unis “contrôlent le Liban”, où un nouveau président et un nouveau gouvernement sont soutenus par Washington.- “Le Liban et Gaza” -Nasrallah, qui a dirigé le Hezbollah pendant 32 ans, a été tué le 27 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale, bastion du mouvement armé chiite.Son successeur désigné, Hachem Safieddine, a connu le même sort début octobre.Le Hezbollah a attendu le retrait presque complet de l’armée israélienne du sud du Liban, le 18 février, pour organiser son premier rassemblement populaire depuis la fin de la guerre, dont il est sorti décapité et affaibli.Les gradins et la pelouse de la Cité sportive, qui peuvent accueillir 78.000 personnes, étaient noirs de monde, selon les journalistes de l’AFP sur place.Dans les rues avoisinantes, où 35.000 sièges étaient prévus pour les hommes et 25.000 pour les femmes, les partisans du Hezbollah étaient également massés face à des écrans géants.”Quand j’ai vu le cercueil, la réalité m’a rattrapée”, a déclaré Lara, 26 ans, ajoutant qu’elle avait eu du mal à accepter sa mort.”La douleur est immense… les mots ne peuvent décrire ce que je ressens”, a-t-elle dit.Nasrallah “était le seul à avoir défendu le Liban et Gaza”, a affirmé de son côté Hanane, une nutritionniste de 33 ans venue de la Békaa, dans l’est, malgré le froid mordant.Le Hezbollah avait ouvert les hostilités en octobre 2023 depuis le sud du Liban pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.- “Une force majeure” -Parmi les délégations étrangères, l’Iran était représenté par le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d’autres alliés du Hezbollah et de l’Iran contre Israël étaient également présents.Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis de poursuivre “la résistance” à Israël, dans un message publié à cette occasion.Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah, représentait le chef de l’Etat Joseph Aoun.Après la cérémonie, les participants devaient se diriger vers le mausolée consacré à Nasrallah au sud de Beyrouth.Le corps du chef du Hezbollah avait été enterré dans un lieu secret en attendant la fin de la guerre.”Je crois qu’il est important pour le groupe de démontrer qu’il reste une force sociale et politique majeure, malgré les revers qu’il a subis ces derniers mois”, a expliqué à l’AFP l’analyste Sam Heller, de Century Foundation.Les autorités libanaises ont mobilisé 4.000 soldats et membres des forces de l’ordre, selon une source des services de sécurité, tandis que 25.000 hommes du Hezbollah assuraient la sécurité à l’intérieur du stade, selon la chaîne du mouvement, al-Manar.Le trafic aérien à l’aéroport a été suspendu pendant quatre heures.Hassan Nasrallah, tué à 64 ans, avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël. Sa popularité s’était érodée après l’implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l’ex-président Bachar al-Assad.Le Hezbollah, qui a dominé pendant des années la scène politique libanaise, est contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d’être “un Etat dans l’Etat”.

La droite favorite des élections dans une Allemagne inquiète

Une Allemagne déstabilisée par les crises se mobilisait fortement dimanche pour des législatives au cours desquelles  l’opposition conservatrice part largement favorite, après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l’essor de l’extrême droite.A 14H00, le taux de participation national s’élevait à 52%, en forte progression par rapport aux deux précédents scrutins de 2017 (41%) et de 2021 (36,5%).Plus de 59 millions d’électeurs ont jusqu’à 18H00 (17H00 GMT) pour voter. Les premiers sondages à la sortie des bureaux de vote seront publiés dans la foulée.Surveillées dans le monde entier, ces législatives vont doter la première puissance européenne d’un nouveau Parlement au moment où elle affronte plusieurs défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population. “Nous traversons une période très incertaine”, constatait à Berlin Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d’un bureau de vote.Le pays a besoin d'”un changement, une transformation”, selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la “sécurité européenne”, après trois ans de guerre russe en Ukraine.Récession économique et menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du “parapluie” américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité: les crises sont multiples.”Donnez un signal en faveur d’un changement politique urgent et indispensable”, a écrit sur X le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l’ère du social-démocrate Olaf Scholz. Les derniers sondages le créditaient d’environ 30% des intentions de vote.Visiblement détendu, le démocrate-chrétien de 69 ans a voté à Arnsberg, dans l’ouest du pays.Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi mis son bulletin dans l’urne, à Potsdam, près de Berlin.- Attentats -Selon les plus récents sondages, l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) peut espérer un résultat record d’au moins 20%, deux fois plus qu’en 2021.”Je veux que notre pays soit à nouveau sûr”, dit Maximilian Fritsche, un artisan de 29 ans, membre du parti. Pour Reinhardt Schumacher, venu voter à Duisbourg dans l’ouest industriel, la progression de l’extrême droite “est un signal d’alarme. Quelque chose doit changer”.Ce retraité de 64 ans refuse de voter pour ce parti “trop radical”, mais les motivations de ses électeurs ne doivent pas être “ignorées”, souligne-t-il.Le parti anti-migrants et prorusse a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers commis par des étrangers dans le pays.Le dernier a eu lieu vendredi soir. Un jeune réfugié syrien est soupçonné d’avoir grièvement blessé un touriste à coups de couteau dans le Mémorial de l’Holocauste à Berlin. Il voulait “tuer des Juifs”, selon la justice.L’AfD a bénéficié aussi du soutien appuyé pendant des semaines de l’entourage de Donald Trump.Son conseiller Elon Musk, homme le plus riche du monde, n’a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.”AfD!” a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, dans un message assorti de drapeaux allemands.Les législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, vécue comme un choc en Allemagne. Le conflit a mis fin à son approvisionnement en gaz russe et le pays a accueilli plus d’un million d’Ukrainiens. La perspective d’une paix réglée “dans le dos” de Kiev et des Européens inquiète tout autant.- Objectif Pâques -Dans le système parlementaire allemand, il pourrait se passer des semaines, voire des mois, avant qu’un nouveau gouvernement ne voie le jour.Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU, qui exclut une alliance avec l’AfD malgré un “flirt” parlementaire durant la campagne autour de l’immigration, devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD).Les sondages ont donné à ce dernier 15% des voix. Ce score serait son pire résultat de l’après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d’Olaf Scholz.”J’espère que la formation du gouvernement sera achevée d’ici Pâques”, soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.L’échéance sera difficile à tenir si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints de devoir trouver un troisième partenaire.La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5% des suffrages pour entrer au Bundestag.