Gaza: les pourparlers achoppent sur la question du retrait israélien selon les Palestiniens

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza achoppent sur la question du retrait de l’armée israélienne du territoire palestinien dévasté par 21 mois de guerre, ont indiqué samedi à l’AFP deux sources palestiniennes proches des discussions.Pendant les pourparlers à Doha lancés dimanche par le biais des médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, l’armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza, où plus de 20 Palestiniens ont été tués dans de nouvelles frappes selon la Défense civile locale.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive destructrice, s’emparant de vastes secteurs de Gaza.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés complexes”, a dit à l’AFP l’une des deux sources palestiniennes, mettant en cause “l’instance d’Israël” à s’en tenir à une carte qui prévoie “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants, assiégés par Israël depuis 21 mois et vivant dans des conditions terribles selon l’ONU. Sept agences onusiennes ont averti dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.- “Des progrès” malgré tout -Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a accusé la même source palestinienne.Les médiateurs “ont demandé aux deux parties de reporter les négociations sur le retrait (israélien) jusqu’à l’arrivée de l’émissaire américain Steve Witkoff” à Doha, a-t-elle poursuivi.”Le Hamas a exigé un retrait total des forces israéliennes de toutes les zones reprises par Israël après le 2 mars 2025″, a précisé à l’AFP la deuxième source palestinienne, accusant Israël “de retarder et d’entraver l’accord, afin de poursuivre sa guerre d’extermination”.Elle a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Avant son retour d’une visite aux Etats-Unis, où il a rencontré le président Donald Trump, M. Netanyahu a affirmé jeudi qu’il était prêt à négocier un cessez-le-feu permanent à Gaza après une éventuelle trêve de 60 jours.Mais il a conditionné un cessez-le-feu permanent à un désarmement du Hamas et à un abandon par ce mouvement de la gouvernance du territoire.- “250 cibles terroristes” -Dans la bande de Gaza, parmi les plus de 20 morts rapportés, un homme, sa femme et leur enfant ont péri dans leur tente après une frappe nocturne israélienne sur un camp de déplacés de Deir al-Balah, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.L’armée israélienne a indiqué avoir “frappé environ 250 cibles terroristes” au cours des dernières 48 heures à travers le territoire palestinien.Ces cibles comprenaient “des combattants, des bâtiments piégés, des dépôts d’armes, des postes de lancement de missiles antichars, des postes de snipers, des tunnels et d’autres infrastructures terroristes”, a-t-elle détaillé.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: les pourparlers achoppent sur la question du retrait israélien selon les Palestiniens

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza achoppent sur la question du retrait de l’armée israélienne du territoire palestinien dévasté par 21 mois de guerre, ont indiqué samedi à l’AFP deux sources palestiniennes proches des discussions.Pendant les pourparlers à Doha lancés dimanche par le biais des médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, l’armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza, où plus de 20 Palestiniens ont été tués dans de nouvelles frappes selon la Défense civile locale.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive destructrice, s’emparant de vastes secteurs de Gaza.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés complexes”, a dit à l’AFP l’une des deux sources palestiniennes, mettant en cause “l’instance d’Israël” à s’en tenir à une carte qui prévoie “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants, assiégés par Israël depuis 21 mois et vivant dans des conditions terribles selon l’ONU. Sept agences onusiennes ont averti dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.- “Des progrès” malgré tout -Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a accusé la même source palestinienne.Les médiateurs “ont demandé aux deux parties de reporter les négociations sur le retrait (israélien) jusqu’à l’arrivée de l’émissaire américain Steve Witkoff” à Doha, a-t-elle poursuivi.”Le Hamas a exigé un retrait total des forces israéliennes de toutes les zones reprises par Israël après le 2 mars 2025″, a précisé à l’AFP la deuxième source palestinienne, accusant Israël “de retarder et d’entraver l’accord, afin de poursuivre sa guerre d’extermination”.Elle a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Avant son retour d’une visite aux Etats-Unis, où il a rencontré le président Donald Trump, M. Netanyahu a affirmé jeudi qu’il était prêt à négocier un cessez-le-feu permanent à Gaza après une éventuelle trêve de 60 jours.Mais il a conditionné un cessez-le-feu permanent à un désarmement du Hamas et à un abandon par ce mouvement de la gouvernance du territoire.- “250 cibles terroristes” -Dans la bande de Gaza, parmi les plus de 20 morts rapportés, un homme, sa femme et leur enfant ont péri dans leur tente après une frappe nocturne israélienne sur un camp de déplacés de Deir al-Balah, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.L’armée israélienne a indiqué avoir “frappé environ 250 cibles terroristes” au cours des dernières 48 heures à travers le territoire palestinien.Ces cibles comprenaient “des combattants, des bâtiments piégés, des dépôts d’armes, des postes de lancement de missiles antichars, des postes de snipers, des tunnels et d’autres infrastructures terroristes”, a-t-elle détaillé.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Birmanie: des centaines de civils et soldats ont fui vers la Thaïlande

Plus de 500 personnes, civils et militaires, ont fui le conflit en Birmanie et sont passés samedi en Thaïlande après un assaut de combattants rebelles sur une base militaire, a affirmé l’armée thaïlandaise.La Birmanie est ravagée par une guerre civile depuis le coup d’Etat qui permis à la junte de s’emparer du pouvoir en 2021. Les militaires sont aux prises avec des adversaires issus de minorités ethniques et du mouvement pro-démocratie.Cent soldats birmans et 467 civils ont traversé samedi la frontière thaïlandaise, où l’armée les a désarmés et leur a fourni des soins et de l’aide humanitaire, ont rapporté les autorités.L’attaque, perpétrée dans la nuit de vendredi à samedi par l’Armée nationale de libération karen (KNLA) a pris pour cible une base militaire dans l’Etat Kayin, a indiqué l’armée thaïlandaise dans un communiqué.”Les soldats birmans ont tenté de résister et ont demandé des renforts pour défendre leur position, mais ils n’ont finalement pas pu tenir”, indique le communiqué.Les forces thaïlandaises ont renforcé leurs patrouilles le long de la frontière avec la Birmanie afin d’empêcher ce que les autorités ont décrit comme une “violation potentielle de la souveraineté par des forces armées étrangères”.Saw Thamain Tun, un des dirigeants de l’aile politique de la KNLA, a confirmé que des combats s’étaient produits près de la frontière, ajoutant que les forces conjointes avaient “saisi certains postes de front” de l’armée.”Certaines (troupes de l’armée birmane) ont abandonné pour rejoindre nos forces conjointes, mais d’autres se sont enfuies en Thaïlande”, a-t-il déclaré à l’AFP.La KNLA se bat depuis plusieurs décennies pour obtenir une plus grande autonomie pour le peuple karen vivant le long de la frontière sud-est de la Birmanie.Les groupes armés de la minorité ethnique Karen défient l’armée depuis longtemps, et résistent aujourd’hui au contrôle de la junte sur les zones frontalières.La guerre civile en Birmanie a causé d’énormes déplacements de population. Aujourd’hui, 81.000 réfugiés ou demandeurs d’asile birmans vivent en Thaïlande, selon l’ONU.

Catastrophe d’Air India: la coupure de l’alimentation en carburant au coeur de l’enquête

Des moteurs qui s’arrêtent, la confusion dans le cockpit et la chute: les premiers éléments de l’enquête sur l’accident le 12 juin du Boeing 787 d’Air India, qui a fait 260 morts, indiquent que l’alimentation en kérosène de l’avion s’est coupée juste après son décollage.Dans son rapport préliminaire publié samedi, le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que les interrupteurs d’alimentation de deux réacteurs se sont presque simultanément mis en position “arrêt”, les privant de leur puissance.Le document de 15 pages n’en tire pour l’heure aucune conclusion ni ne pointe aucune responsabilité, mais il précise que les deux pilotes, surpris, ont constaté l’incident et s’en sont interrogés.Le Boeing 787 Dreamliner du vol Air India 171 s’est écrasé moins d’une minute après son décollage le 12 juin de la ville d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, à destination de Londres, avec 242 passagers et membres d’équipage à bord.Les images vidéos de l’accident le montrent prendre son envol puis flotter dans l’air sans réussir à prendre d’altitude, avant de retomber et s’écraser sur un quartier de la ville dans une boule de feu orange.Un passager de l’avion a miraculeusement survécu et a pu s’extirper des débris. Un total de 19 autres personnes ont été tuées au sol par sa chute.Selon les constatations de l’AAIB, le Boeing avait atteint une vitesse de 180 nÅ“uds (333 km/h) lorsque les interrupteurs d’alimentation en carburant sont soudainement passés de la position “run” (ouvert) à la position “cutoff” (arrêt) pour le premier moteur puis pour le second une seconde après.- “Pourquoi ?” -Les deux réacteurs, fabriqués par le groupe américain General Electric, se sont alors brièvement arrêtés.Le décryptage des boîtes noires récupérées dans les débris du Boeing traduit la surprise du commandant de bord, 56 ans, et son copilote, 32 ans, qui affichaient tous les deux plusieurs milliers d’heures de vol.”Dans l’enregistrement des conversations dans le cockpit, l’un des pilotes demande à l’autre pourquoi il a coupé l’alimentation en carburant. Le second pilote répond qu’il ne l’a pas fait”, décrit le rapport.Moins d’une minute plus tard, l’un d’eux a transmis le signal de détresse “Mayday, Mayday, Mayday”. Les contrôleurs aériens ont interrogé l’équipage sur la cause de l’urgence, sans obtenir de réponse.Erreur de manipulation ou problème technique ? L’enquête devrait désormais se concentrer sur l’origine du mouvement des deux interrupteurs, qui sont repassés en position “ouvert” juste avant la chute du Boeing.Dans son rapport, l’AAIB rappelle que l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) américaine avait publié un bulletin d’information en 2018 sur “le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l’interrupteur de contrôle du carburant” de certains Boeing, dont le 787.Air India a informé les enquêteurs qu’elle n’avait pas effectué d’inspection car elles étaient “conseillées et non obligatoires”, le problème n’ayant alors pas été jugé comme une “condition dangereuse”.- Pas de commentaire -L’AAIB n’a d’ailleurs émis dans son rapport préliminaire “aucune action recommandée pour les opérateurs et fabricants de moteurs B787-8 et/ou GE GEnx-1B”, suggérant qu’il n’y avait pas d’inquiétudes techniques immédiates sur les moteurs ou l’appareil.Le constructeur et la compagnie aérienne n’ont fait aucun commentaire sur le contenu du rapport.”Nous continuons de soutenir l’enquête et nos clients”, a écrit Boeing dans un communiqué. Cette catastrophe est la première impliquant un de ses B-787 Dreamliner depuis leur mise en service en 2011.”Nous continuons à coopérer pleinement avec l’AAIB et les autres autorités”, a pour sa part indiqué Air India.Sollicité par l’AFP, Imtiyaz Ali, qui a perdu son frère, sa belle-soeur et leurs deux enfants dans l’accident, n’a pas caché sa déception à lecture du rapport. “Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé”, a-t-il déploré, “nous ne sommes pas près de pouvoir faire notre deuil”.Les premiers constatations, auxquelles ont participé des enquêteurs du Royaume-Uni et des Etats-Unis, n’ont révélé aucun autre problème particulier sur l’avion ou sa maintenance, selon l’AAIB.”Ce n’est qu’un rapport préliminaire”, a souligné devant la presse le ministre délégué à l’Aviation civile indien, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, l’enquête “va encore prendre des mois, si ce n’est plus”.

Catastrophe d’Air India: la coupure de l’alimentation en carburant au coeur de l’enquête

Des moteurs qui s’arrêtent, la confusion dans le cockpit et la chute: les premiers éléments de l’enquête sur l’accident le 12 juin du Boeing 787 d’Air India, qui a fait 260 morts, indiquent que l’alimentation en kérosène de l’avion s’est coupée juste après son décollage.Dans son rapport préliminaire publié samedi, le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que les interrupteurs d’alimentation de deux réacteurs se sont presque simultanément mis en position “arrêt”, les privant de leur puissance.Le document de 15 pages n’en tire pour l’heure aucune conclusion ni ne pointe aucune responsabilité, mais il précise que les deux pilotes, surpris, ont constaté l’incident et s’en sont interrogés.Le Boeing 787 Dreamliner du vol Air India 171 s’est écrasé moins d’une minute après son décollage le 12 juin de la ville d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, à destination de Londres, avec 242 passagers et membres d’équipage à bord.Les images vidéos de l’accident le montrent prendre son envol puis flotter dans l’air sans réussir à prendre d’altitude, avant de retomber et s’écraser sur un quartier de la ville dans une boule de feu orange.Un passager de l’avion a miraculeusement survécu et a pu s’extirper des débris. Un total de 19 autres personnes ont été tuées au sol par sa chute.Selon les constatations de l’AAIB, le Boeing avait atteint une vitesse de 180 nÅ“uds (333 km/h) lorsque les interrupteurs d’alimentation en carburant sont soudainement passés de la position “run” (ouvert) à la position “cutoff” (arrêt) pour le premier moteur puis pour le second une seconde après.- “Pourquoi ?” -Les deux réacteurs, fabriqués par le groupe américain General Electric, se sont alors brièvement arrêtés.Le décryptage des boîtes noires récupérées dans les débris du Boeing traduit la surprise du commandant de bord, 56 ans, et son copilote, 32 ans, qui affichaient tous les deux plusieurs milliers d’heures de vol.”Dans l’enregistrement des conversations dans le cockpit, l’un des pilotes demande à l’autre pourquoi il a coupé l’alimentation en carburant. Le second pilote répond qu’il ne l’a pas fait”, décrit le rapport.Moins d’une minute plus tard, l’un d’eux a transmis le signal de détresse “Mayday, Mayday, Mayday”. Les contrôleurs aériens ont interrogé l’équipage sur la cause de l’urgence, sans obtenir de réponse.Erreur de manipulation ou problème technique ? L’enquête devrait désormais se concentrer sur l’origine du mouvement des deux interrupteurs, qui sont repassés en position “ouvert” juste avant la chute du Boeing.Dans son rapport, l’AAIB rappelle que l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) américaine avait publié un bulletin d’information en 2018 sur “le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l’interrupteur de contrôle du carburant” de certains Boeing, dont le 787.Air India a informé les enquêteurs qu’elle n’avait pas effectué d’inspection car elles étaient “conseillées et non obligatoires”, le problème n’ayant alors pas été jugé comme une “condition dangereuse”.- Pas de commentaire -L’AAIB n’a d’ailleurs émis dans son rapport préliminaire “aucune action recommandée pour les opérateurs et fabricants de moteurs B787-8 et/ou GE GEnx-1B”, suggérant qu’il n’y avait pas d’inquiétudes techniques immédiates sur les moteurs ou l’appareil.Le constructeur et la compagnie aérienne n’ont fait aucun commentaire sur le contenu du rapport.”Nous continuons de soutenir l’enquête et nos clients”, a écrit Boeing dans un communiqué. Cette catastrophe est la première impliquant un de ses B-787 Dreamliner depuis leur mise en service en 2011.”Nous continuons à coopérer pleinement avec l’AAIB et les autres autorités”, a pour sa part indiqué Air India.Sollicité par l’AFP, Imtiyaz Ali, qui a perdu son frère, sa belle-soeur et leurs deux enfants dans l’accident, n’a pas caché sa déception à lecture du rapport. “Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé”, a-t-il déploré, “nous ne sommes pas près de pouvoir faire notre deuil”.Les premiers constatations, auxquelles ont participé des enquêteurs du Royaume-Uni et des Etats-Unis, n’ont révélé aucun autre problème particulier sur l’avion ou sa maintenance, selon l’AAIB.”Ce n’est qu’un rapport préliminaire”, a souligné devant la presse le ministre délégué à l’Aviation civile indien, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, l’enquête “va encore prendre des mois, si ce n’est plus”.