Prison de Vendin-le-Vieil: vague de recours contre les transferts dans le quartier pour narcotrafiquants

Deux détenus contestent lundi devant le tribunal administratif de Lille leur placement dans le nouveau quartier de haute sécurité de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), alors que des recours se multiplient partout en France contre ces transferts et les conditions de détention.A Lille, Me Delphine Boesel plaidera en référé-suspension pour ses deux clients lors d’audiences prévues à 14H et 15H30. “Nous contestons ces décisions de placement au QLCO (quartier de lutte contre la criminalité organisée, NDLR), mes clients n’ont pas à y être. L’un est un condamné définitif engagé dans une démarche de réinsertion, rendue impossible ou extrêmement compliquée. L’autre ne répond pas aux critères”, a déclaré cette avocate à l’AFP. Deux autres recours similaires seront examinés mardi matin à Lille. D’autres juridictions ont déjà été saisies, notamment à Caen, Versailles, Amiens, mais aussi Paris, où une requête a été rejetée: les juges du fond devront se prononcer dans les prochains mois.Me Fabien Arakelian, qui défendra mardi un détenu à Lille, dénonce des procédures “en dehors de la loi”. “On a voulu faire de lui un exemple”, a-t-il affirmé, fustigeant un transfert motivé par “des raisons populistes, électoralistes”, relevant du “fait du prince, du garde des Sceaux”. “L’opération de communication est réussie, mais c’est un recul de l’État de droit”, selon lui.En visio-audience à Versailles vendredi, le détenu Sofiane Boukhedimi a décrit ses nouvelles conditions de détention à Vendin: “Je me retrouve d’une situation respectueuse avec l’administration pénitentiaire à l’isolement, à l’enfer (…). Je suis fouillé deux fois par jour, c’est extrêmement difficile. Ce régime, j’ai extrêmement de mal à le vivre”. Entre fin juillet et début août, 88 détenus, majoritairement en détention provisoire, ont rejoint ce nouveau quartier pour narcotrafiquants. Parmi eux figure Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 dans l’Eure a coûté la vie à deux agents pénitentiaires.Une vingtaine de détenus ont déjà saisi la justice administrative pour contester leur transfert à Vendin, selon l’entourage du garde des Sceaux.Parallèlement, l’Association des avocats pénalistes a saisi le Conseil d’État pour obtenir l’annulation du décret autorisant ces quartiers, et le ministre de la Justice Gérald Darmanin est visé par une plainte pour abus d’autorité devant la Cour de justice de la République.Le Conseil d’État a rejeté fin juillet un référé-suspension visant à suspendre ce décret, dans l’attente d’un examen sur le fond.D’autres recours, introduits devant des juges de la liberté et de la détention, ont quasiment tous été jugés irrecevables, selon l’administration pénitentiaire, qui précise que des appels ont été interjetés dans le cas contraire.mac-alv-js-zl/etb/pta/vgu

Au Sahel, Washington mise sur le commerce pour renouer avec les juntes

“Du commerce, pas de l’aide”: au Sahel, Washington déploie sa diplomatie au Mali, au Burkina Faso et au Niger, avec un intérêt marqué pour les ressources minières en contrepartie de son appui aux régimes militaires dans la lutte antijihadiste.Les Etats-Unis avaient suspendu une grande partie de leur aide au développement et de leur coopération militaire après les coups d’État successifs qui ont porté des militaires à la tête des trois pays entre 2020 et 2023.Mais depuis l’arrivée de l’administration Trump, Washington affiche désormais une nouvelle approche: “faire de la diplomatie commerciale un axe central” de son engagement en Afrique.”Du commerce, pas de l’aide”, est “désormais véritablement notre politique pour l’Afrique”, avait dévoilé en mai à Abidjan Troy Fitrell, haut responsable du Département d’État pour les affaires africaines.Ces dernières semaines, plusieurs hauts responsables américains se sont succédé à Bamako, Ouagadougou et à Niamey.Début juillet, Rudolph Atallah, directeur adjoint principal chargé de la lutte contre le terrorisme à la Maison-Blanche, s’est rendu au Mali pour “offrir la solution américaine” face au “terrorisme”. Les trois pays font face depuis plus d’une décennie aux attaques de groupes liés à Al-Qaida et l’Etat islamique, sans parvenir à les enrayer. “Nous avons des équipements adéquats, des connaissances et des forces pour faire face à cette menace. Si le Mali décide de travailler avec nous, on saura comment faire”, avait vanté M. Atallah, rapporté par le quotidien d’Etat.Quelques jours plus tard, William B. Stevens, sous-secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique de l’Ouest, avait aussi évoqué à Bamako “la lutte antiterroriste” et la possibilité “d’investissements privés américains”, après des tournées à Ouagadougou et à Niamey.”Washington a proposé de tuer les chefs des groupes jihadistes, en échange de l’accès des entreprises américaines au lithium et à l’or”, affirme Ulf Laessing, directeur du Programme Sahel à la Fondation Konrad Adenauer au Mali.Donald Trump a mis la question des minerais au centre des négociations avec de nombreux Etats étrangers, comme avec l’Ukraine ou dans le cadre de l’accord de paix entre le Rwanda et la RDC.- “Convergence de vues” -Un changement de cap salué par les régimes militaires sahéliens, réunis au sein de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) malgré leur politique souverainiste revendiquée, notamment sur les minerais.”Il faut regarder l’investissement, les potentialités de nos pays”, avait soutenu en juillet le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, se réjouissant de “la convergence de vues aujourd’hui entre l’administration américaine et le gouvernement du Mali.”En Afrique, le Mali est parmi les plus importants producteurs d’or et de lithium, métal star des batteries de voitures électriques, le Niger d’uranium et le Burkina Faso d’or.”Certains responsables du Département d’Etat, préoccupés par la fin de l’USAID et la fermeture des ambassades, ont souligné à l’administration Trump la richesse des ressources du Mali afin de l’encourager à rester engagée et à maintenir ouverte l’ambassade américaine a Bamako à un moment où la Russie et la Chine étendent leur influence dans la région”, dit Ulf Laessing.”La menace terroriste reste le principal enjeu (…) La stabilisation de la région est essentielle avant tout investissement à long terme”, ajoute Liam Karr, analyste pour l’American enterprise institute.- “Mercenaires américains” -Fin juillet, une délégation militaire burkinabè a séjourné à Washington et des membres du Congrès américain spécialisés dans “les questions de financement et de sécurité” sont attendus à Ouagadougou, après un séjour au Mali début août.Après avoir tourné le dos à la France, l’ex-puissance coloniale, les juntes sahéliennes se sont rapprochées de la Russie et sa société de sécurité privée Wagner, devenue Africa Corps, qui les aide dans la lutte antijihadiste.Moscou a récemment annoncé son intention d’exploiter l’uranium nigérien, peu après la nationalisation par la junte d’une filiale du géant français de l’uranium Orano. Rien de rédhibitoire pour Washington.”Trump ne voit aucun problème à soutenir les efforts de la Russie dans la région. Les Russes sont moins regardants sur les valeurs démocratiques et la promotion des droits humains, cela va de pair avec l’approche de l’administration Trump en matière de relations entre États”, affirme à l’AFP Bisa Williams, ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Niger. En échange de minerais, “Washington pourrait +accepter+ de lutter contre le terrorisme au Mali” en facilitant notamment le déploiement de “mercenaires américains”, comme les Russes, pour ne “pas à défendre cette politique devant le Congrès”, poursuit-elle.Lors de sa visite au Mali, Rudolph Atallah avait dit n’avoir aucun problème avec la présence russe, ajoutant que le pays “est libre de choisir ses partenaires”.

Chine: l’énergie issue du charbon en forte croissance, niveau record des renouvelables

La production d’énergie issue du charbon en Chine a enregistré une forte croissance au premier semestre, simultanément à un niveau record des renouvelables, selon un rapport publié lundi.Le charbon est une source d’énergie essentielle en Chine depuis des décennies, mais la forte croissance des installations éoliennes et solaires ces dernières années a fait naître l’espoir que le pays puisse se passer de ce combustible fossile polluant.Le charbon représente environ la moitié de la production d’électricité en Chine, contre les trois quarts en 2016.Le pays a mis en service 21 gigawatts (GW) d’énergie issue du charbon au cours des six premiers mois de cette année, soit le total le plus élevé pour un premier semestre depuis 2016, selon le rapport du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) et du Global Energy Monitor (GEM).La Chine a également démarré ou redémarré la construction de projets de centrales à charbon totalisant 46 GW, soit l’équivalent de la puissance charbonnière totale de la Corée du Sud, et lancé 75 GW de projets nouveaux.Cette croissance menace l’objectif de la Chine d’atteindre son pic d’émissions de carbone d’ici 2030 et risque de consolider le rôle du charbon dans son secteur énergétique, selon le rapport.La deuxième économie mondiale est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre responsables du changement climatique, mais elle s’avère aussi une puissance en matière d’énergies renouvelables.”Le développement de l’énergie issue du charbon en Chine… ne montre aucun signe de ralentissement, ce qui maintient les émissions à un niveau élevé et condamne le charbon à rester dans le système pendant de nombreuses années”, souligne Christine Shearer, analyste chez GEM et co-auteure du rapport.Davantage de charbon pourrait bientôt être utilisé, car “un nombre considérable de projets (charbonniers) déjà autorisés restent en attente” suite à une forte augmentation des nouveaux permis délivrés en 2022 et 2023, lorsque le réseau électrique chinois avait du mal à s’adapter à la croissance des énergies renouvelables, note Lauri Myllyvirta, analyste en chef chez CREA.”Depuis lors, l’amélioration du fonctionnement du réseau et du stockage a permis de résoudre ces problèmes, tandis que les projets de centrales à charbon approuvés à l’époque sont toujours en cours de construction”, ajoute-t-il.- “Intérêts puissants” -Ce boom du charbon survient malgré l’expansion rapide de la production d’énergie renouvelable en Chine, qui couvre désormais la croissance de la demande en électricité du pays.La Chine a installé 212 GW de capacité solaire au cours du premier semestre, un nouveau record qui dépasse la capacité solaire totale installée aux États-Unis à la fin de 2024.Le pays est en bonne voie pour installer suffisamment d’énergie propre (solaire, éolienne, nucléaire et hydraulique) en 2025 pour répondre à la demande totale en électricité de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne réunies. Le président chinois Xi Jinping s’était engagé en 2021 à “contrôler strictement” les projets liés à l’énergie charbonnière et la croissance de la consommation de charbon avant de “les réduire progressivement” entre 2026 et 2030.Mais le rapport pointe que  seulement 1 GW de capacité de production d’électricité à partir du charbon a été retiré au cours du premier semestre 2025, ce qui laisse le pays loin de son objectif de retirer 30 GW entre 2020 et la fin de cette année.”De puissants intérêts charbonniers” continuent de faire pression en faveur de ces projets, explique Qi Qin, auteur principal du rapport et analyste Chine chez CREA.Et les nouveaux projets liés au charbon “pourraient empêcher les énergies renouvelables de se développer”, selon elle.La Chine devrait annoncer de nouveaux objectifs en matière d’émissions et d’énergie dans les prochains mois, en publiant son 15e plan quinquennal pour la période 2026-2030.Xi avait promis en avril que le pays détaillerait ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre pour 2035, avant la COP30 de novembre.

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Chine: l’énergie issue du charbon en forte croissance, niveau record des renouvelables

La production d’énergie issue du charbon en Chine a enregistré une forte croissance au premier semestre, simultanément à un niveau record des renouvelables, selon un rapport publié lundi.Le charbon est une source d’énergie essentielle en Chine depuis des décennies, mais la forte croissance des installations éoliennes et solaires ces dernières années a fait naître l’espoir que le pays puisse se passer de ce combustible fossile polluant.Le charbon représente environ la moitié de la production d’électricité en Chine, contre les trois quarts en 2016.Le pays a mis en service 21 gigawatts (GW) d’énergie issue du charbon au cours des six premiers mois de cette année, soit le total le plus élevé pour un premier semestre depuis 2016, selon le rapport du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) et du Global Energy Monitor (GEM).La Chine a également démarré ou redémarré la construction de projets de centrales à charbon totalisant 46 GW, soit l’équivalent de la puissance charbonnière totale de la Corée du Sud, et lancé 75 GW de projets nouveaux.Cette croissance menace l’objectif de la Chine d’atteindre son pic d’émissions de carbone d’ici 2030 et risque de consolider le rôle du charbon dans son secteur énergétique, selon le rapport.La deuxième économie mondiale est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre responsables du changement climatique, mais elle s’avère aussi une puissance en matière d’énergies renouvelables.”Le développement de l’énergie issue du charbon en Chine… ne montre aucun signe de ralentissement, ce qui maintient les émissions à un niveau élevé et condamne le charbon à rester dans le système pendant de nombreuses années”, souligne Christine Shearer, analyste chez GEM et co-auteure du rapport.Davantage de charbon pourrait bientôt être utilisé, car “un nombre considérable de projets (charbonniers) déjà autorisés restent en attente” suite à une forte augmentation des nouveaux permis délivrés en 2022 et 2023, lorsque le réseau électrique chinois avait du mal à s’adapter à la croissance des énergies renouvelables, note Lauri Myllyvirta, analyste en chef chez CREA.”Depuis lors, l’amélioration du fonctionnement du réseau et du stockage a permis de résoudre ces problèmes, tandis que les projets de centrales à charbon approuvés à l’époque sont toujours en cours de construction”, ajoute-t-il.- “Intérêts puissants” -Ce boom du charbon survient malgré l’expansion rapide de la production d’énergie renouvelable en Chine, qui couvre désormais la croissance de la demande en électricité du pays.La Chine a installé 212 GW de capacité solaire au cours du premier semestre, un nouveau record qui dépasse la capacité solaire totale installée aux États-Unis à la fin de 2024.Le pays est en bonne voie pour installer suffisamment d’énergie propre (solaire, éolienne, nucléaire et hydraulique) en 2025 pour répondre à la demande totale en électricité de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne réunies. Le président chinois Xi Jinping s’était engagé en 2021 à “contrôler strictement” les projets liés à l’énergie charbonnière et la croissance de la consommation de charbon avant de “les réduire progressivement” entre 2026 et 2030.Mais le rapport pointe que  seulement 1 GW de capacité de production d’électricité à partir du charbon a été retiré au cours du premier semestre 2025, ce qui laisse le pays loin de son objectif de retirer 30 GW entre 2020 et la fin de cette année.”De puissants intérêts charbonniers” continuent de faire pression en faveur de ces projets, explique Qi Qin, auteur principal du rapport et analyste Chine chez CREA.Et les nouveaux projets liés au charbon “pourraient empêcher les énergies renouvelables de se développer”, selon elle.La Chine devrait annoncer de nouveaux objectifs en matière d’émissions et d’énergie dans les prochains mois, en publiant son 15e plan quinquennal pour la période 2026-2030.Xi avait promis en avril que le pays détaillerait ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre pour 2035, avant la COP30 de novembre.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse

Les Bourses européennes ont ouvert en baisse lundi, prudentes à l’entame d’une semaine riche en indicateurs économiques, dont la croissance et l’inflation aux Etats-Unis, susceptibles de conforter les attentes du marché quant à une baisse des taux de la banque centrale américaine en septembre.Dans les premiers échanges, la Bourse de Francfort reculait de 0,39% et Paris cédait 0,32%. La Bourse de Londres est quant à elle fermée en raison d’un jour férié (Summer Bank Holiday).

Zanele Muholi, S.African photographer reclaiming identityMon, 25 Aug 2025 06:47:35 GMT

Photography saved her from suicide and now internationally recognised South African visual artist Zanele Muholi, most known for her stark portraits of black LGBTQ communities, is using her success to empower others.Muholi’s growing renown keeps her busy: she has been working on a project about water in Panama and collaborating with a London non-profit for …

Zanele Muholi, S.African photographer reclaiming identityMon, 25 Aug 2025 06:47:35 GMT Read More »

Haile Selassie, Ethiopia’s last king: autocrat or moderniser?Mon, 25 Aug 2025 06:28:07 GMT

The legacy of Ethiopia’s last emperor Haile Selassie remains contested in his increasingly polarised country half a century after his death: praised as a moderniser by some, others condemn him as an autocrat who ignored a famine.In one of the last known photos of the king — known as the “negus” in Ethiopia’s Amharic language …

Haile Selassie, Ethiopia’s last king: autocrat or moderniser?Mon, 25 Aug 2025 06:28:07 GMT Read More »