Xi Jinping vante les liens Chine-Amérique latine face au “harcèlement” américain

Le président chinois Xi Jinping a promis mardi aux dirigeants d’Amérique latine de renforcer ses liens avec la région, dans un contexte international marqué par la “confrontation” et le “harcèlement”, une claire critique des États-Unis.Il s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture d’une importante réunion ministérielle entre la Chine et des pays latino-américains et des Caraïbes, à laquelle participe notamment le président brésilien Lula.Le géant asiatique a intensifié ces dernières années sa coopération avec les pays d’Amérique latine et espère qu’ils feront front commun avec lui face à l’actuelle campagne de droits de douane de Donald Trump.La région est devenue un champ de bataille diplomatique entre Pékin et Washington et les nations latino-américaines subissent régulièrement les pressions américaines pour choisir leur camp.S’adressant aux dirigeants et chefs de la diplomatie de pays membres de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac), qui regroupe 33 nations, Xi Jinping a vanté les relations anciennes de Pékin avec la région.”Bien que la Chine et l’Amérique latine et les Caraïbes soient très éloignées, les deux parties ont une longue histoire d’échanges amicaux”, a-t-il assuré.”Ce n’est que dans l’unité et par la coopération que les pays peuvent préserver la paix et la stabilité mondiales, ainsi que promouvoir le développement et la prospérité dans le monde entier”, a déclaré M. Xi.Il a promis que la Chine débloquerait un crédit de 66 milliards de yuans (8,3 milliards d’euros) en faveur du “développement” des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.Cette somme rentre dans le cadre d’un large ensemble d’initiatives visant à renforcer la coopération, notamment dans les domaines des infrastructures et de l’énergie propre.La Chine collaborera aussi avec l’Amérique latine dans la lutte antiterroriste et le crime organisé transnational, a déclaré Xi Jinping, tout en renforçant les échanges humains par le biais de bourses d’études et de programmes de formation.- “Isolement” -Ces propos du président chinois interviennent au lendemain de l’annonce par Washington et Pékin d’un accord visant à réduire drastiquement, pendant 90 jours, les droits de douane punitifs qu’ils s’imposent mutuellement.Cette décision marque une importante désescalade dans leur guerre commerciale bilatérale.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siens à 10% sur les biens importés américains.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a affirmé mardi Xi Jinping. “Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a-t-il souligné.Parmi les principaux dirigeants latino-américains présents à Pékin figurent, outre Luiz Inacio Lula da Silva, arrivé samedi à Pékin pour une visite d’État de cinq jours, les présidents chilien Gabriel Boric et colombien Gustavo Petro.Ce dernier avait annoncé la semaine dernière qu’il signerait une lettre d’intention pour que son pays rejoigne les “Nouvelles routes de la soie”.- Charge contre Washington -Axe central de la stratégie de Pékin depuis 2013 pour accroître son influence internationale, ce programme, de son nom officiel “La Ceinture et la Route”, a été rejoint par plus d’une centaine de pays. Il vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires – en particulier dans les nations en développement.Les deux tiers des pays latino-américains y ont déjà adhéré.Sans nommer les États-Unis, M. Petro a fustigé mardi la politique américaine en matière d’économie, de traitement des migrants ou encore la position climatosceptique de Washington, appelant à une diplomatie prenant davantage en compte les intérêts latino-américains.Ce dialogue “pourrait être exempt d’autoritarisme et d’impérialisme, un échange d’égal à égal entre civilisations, où l’Europe et l’Afrique joueraient sans aucun doute un rôle fondamental d’un côté, et la Chine et l’Asie de l’autre”, a-t-il déclaré dans son discours.De son côté, le président chilien Gabriel Boric a affirmé qu’il était “temps de faire un bond en avant” dans les relations économiques entre son pays et la Chine.Signe du poids grandissant de la Chine en Amérique latine: dans plusieurs pays de la région comme le Brésil, le Pérou ou le Chili, le géant asiatique a supplanté les États-Unis comme premier partenaire commercial.ll-oho-isk-ehl/cn 

Xi Jinping vante les liens Chine-Amérique latine face au “harcèlement” américain

Le président chinois Xi Jinping a promis mardi aux dirigeants d’Amérique latine de renforcer ses liens avec la région, dans un contexte international marqué par la “confrontation” et le “harcèlement”, une claire critique des États-Unis.Il s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture d’une importante réunion ministérielle entre la Chine et des pays latino-américains et des Caraïbes, à laquelle participe notamment le président brésilien Lula.Le géant asiatique a intensifié ces dernières années sa coopération avec les pays d’Amérique latine et espère qu’ils feront front commun avec lui face à l’actuelle campagne de droits de douane de Donald Trump.La région est devenue un champ de bataille diplomatique entre Pékin et Washington et les nations latino-américaines subissent régulièrement les pressions américaines pour choisir leur camp.S’adressant aux dirigeants et chefs de la diplomatie de pays membres de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac), qui regroupe 33 nations, Xi Jinping a vanté les relations anciennes de Pékin avec la région.”Bien que la Chine et l’Amérique latine et les Caraïbes soient très éloignées, les deux parties ont une longue histoire d’échanges amicaux”, a-t-il assuré.”Ce n’est que dans l’unité et par la coopération que les pays peuvent préserver la paix et la stabilité mondiales, ainsi que promouvoir le développement et la prospérité dans le monde entier”, a déclaré M. Xi.Il a promis que la Chine débloquerait un crédit de 66 milliards de yuans (8,3 milliards d’euros) en faveur du “développement” des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.Cette somme rentre dans le cadre d’un large ensemble d’initiatives visant à renforcer la coopération, notamment dans les domaines des infrastructures et de l’énergie propre.La Chine collaborera aussi avec l’Amérique latine dans la lutte antiterroriste et le crime organisé transnational, a déclaré Xi Jinping, tout en renforçant les échanges humains par le biais de bourses d’études et de programmes de formation.- “Isolement” -Ces propos du président chinois interviennent au lendemain de l’annonce par Washington et Pékin d’un accord visant à réduire drastiquement, pendant 90 jours, les droits de douane punitifs qu’ils s’imposent mutuellement.Cette décision marque une importante désescalade dans leur guerre commerciale bilatérale.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siens à 10% sur les biens importés américains.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a affirmé mardi Xi Jinping. “Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a-t-il souligné.Parmi les principaux dirigeants latino-américains présents à Pékin figurent, outre Luiz Inacio Lula da Silva, arrivé samedi à Pékin pour une visite d’État de cinq jours, les présidents chilien Gabriel Boric et colombien Gustavo Petro.Ce dernier avait annoncé la semaine dernière qu’il signerait une lettre d’intention pour que son pays rejoigne les “Nouvelles routes de la soie”.- Charge contre Washington -Axe central de la stratégie de Pékin depuis 2013 pour accroître son influence internationale, ce programme, de son nom officiel “La Ceinture et la Route”, a été rejoint par plus d’une centaine de pays. Il vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires – en particulier dans les nations en développement.Les deux tiers des pays latino-américains y ont déjà adhéré.Sans nommer les États-Unis, M. Petro a fustigé mardi la politique américaine en matière d’économie, de traitement des migrants ou encore la position climatosceptique de Washington, appelant à une diplomatie prenant davantage en compte les intérêts latino-américains.Ce dialogue “pourrait être exempt d’autoritarisme et d’impérialisme, un échange d’égal à égal entre civilisations, où l’Europe et l’Afrique joueraient sans aucun doute un rôle fondamental d’un côté, et la Chine et l’Asie de l’autre”, a-t-il déclaré dans son discours.De son côté, le président chilien Gabriel Boric a affirmé qu’il était “temps de faire un bond en avant” dans les relations économiques entre son pays et la Chine.Signe du poids grandissant de la Chine en Amérique latine: dans plusieurs pays de la région comme le Brésil, le Pérou ou le Chili, le géant asiatique a supplanté les États-Unis comme premier partenaire commercial.ll-oho-isk-ehl/cn 

L’ère de Jean-Laurent Bonnafé à la tête de BNP Paribas partie pour se poursuivre

L’ère de Jean-Laurent Bonnafé, à la tête de BNP Paribas depuis 2011, est partie pour se poursuivre quelques années de plus avec le renouvellement attendu mardi de son mandat en tant qu’administrateur et l’extension à 68 ans de la limite d’âge impartie au directeur général de la banque.Cet homme discret, né en 1961, atteindra en 2026 la limite d’âge actuelle de 65 ans et l’Assemblée générale des actionnaires de BNP Paribas doit voter de telles résolutions.Pour Jean Lemierre, le président de la banque, maintenir Jean-Laurent Bonnafé est une mesure de bon sens: “Jean-Laurent est quelqu’un qui a une très bonne réflexion stratégique sur la banque et qui la met en oeuvre. Prévoir les enjeux long terme en même temps que l’exécution, c’est remarquable”, dit à l’AFP celui qui travaille en tandem avec lui depuis 2014.Ingénieur formé à Polytechnique, passionné de mathématiques, Jean-Laurent Bonnafé a commencé sa carrière dans le service public: au ministère de l’Industrie d’abord, puis quelques mois comme conseiller technique au cabinet du ministre du Commerce extérieur.En 1993, il entre à la BNP, à la direction des Grandes entreprises. Quatre ans plus tard, en 1997, il devient responsable de la stratégie et du développement. Lors de la fusion de BNP avec Paribas en 2000, il copilote le processus d’intégration des deux banques.Ce père de deux enfants aux cheveux blancs toujours bien coiffés et aux fines lunettes – qu’il passe son temps à remonter – entre au Comité exécutif de BNP Paribas en 2002, chargé notamment d’intégrer la banque belge Fortis de 2009 à 2010, après la crise des subprimes, avant de prendre en 2011 la direction générale.”Il a fait preuve d’une extrême résilience à cette crise-là et à d’autres crises qui ont eu lieu depuis lors”, raconte Maxime Jadot, président du conseil d’administration de l’entité belge du groupe, BNP Paribas Fortis.Sous sa houlette, la banque, condamnée en 2014 à une sanction faramineuse de 6,6 milliards d’euros de la part des Etats-Unis pour avoir commercé en dollars avec des pays sous embargo américain, notamment le Soudan, l’Iran et Cuba entre 2002 et 2009, parvient à limiter la casse en matière d’image.- “Flèche en acier trempé” -Après la crise du Covid, BNP Paribas doit faire face depuis plusieurs années aux attaques répétées des associations de défense de l’environnement, qui l’accusent de continuer à financer les énergies fossiles.Questionné il y a un an lors de l’assemblée générale par des associations sur la politique climat de la banque, il rétorque en disant que BNP Paribas n’est “pas l’ONU”, tout en rappelant la stratégie RSE de la banque, très affirmée selon lui.Jean-Laurent Bonnafé, qui ne cherche pas la lumière, exprime au besoin ses opinions de manière tranchante. M. Jadot estime que le banquier pourrait être comparé à “une flèche en acier trempé” car “il va droit au but et très loin”, tout en faisant preuve de “résilience”.Du côté syndical cette image fait sourire.Il est “perçu comme un mercenaire” par certains salariés, estime un acteur du monde syndical: quelqu’un qui est là pour “bien gérer la banque, moyennant rétribution et qui est prêt à réaliser absolument tout ce qu’on lui demande”.”S’il a un mandat du conseil d’administration pour faire une économie qui peut avoir des conséquences sociales, il l’appliquera de la même manière”, assure cette personne qui tient à garder l’anonymat.Selon un grand patron français, client de BNP, “il n’y a pas l’épaisseur d’un papier à cigarette” entre Jean-Laurent Bonnafé et Jean Lemierre, dit-il à l’AFP pour décrire le duo qui oeuvre à la tête de la première banque française.Ses collaborateurs soulignent sa proximité avec les clients, qu’il rencontre aussi souvent qu’il le peut.”C’est un homme très simple, très pédagogue, avec lequel discuter est toujours un vrai régal”, confirme le président de Vinci Xavier Huillard à l’AFP. “Il a à la fois une culture économique et une connaissance très large et très profonde des métiers de la finance.”Forte de recettes et d’un bénéfice en hausse en 2024, BNP Paribas a confirmé ses objectifs pour 2026. Elle compte finaliser en 2025 l’acquisition de la filiale de gestion d’actifs de son compatriote Axa.  

Gaza: Israël reprend ses bombardements après la libération d’un otage israélo-américain

L’armée israélienne a repris ses bombardements contre la bande de Gaza, frappant dans la nuit de lundi à mardi un hôpital et tuant selon le Hamas un journaliste, après une pause observée pour la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander.Alors que Donald Trump entame mardi une tournée au Moyen-Orient, la libération du seul otage vivant ayant la nationalité américaine qui était encore retenu à Gaza avait offert un rare répit à ses habitants.Mais l’armée israélienne a annoncé tôt mardi matin avoir frappé “un centre de commandement et de contrôle situé dans l’hôpital Nasser à Khan Younès”, dans le sud du territoire palestinien. “Les hauts responsables du Hamas continuent d’utiliser l’hôpital pour des activités terroristes, en utilisant de manière cynique et brutale la population civile de l’hôpital et de ses environs”, a-t-elle ajouté.Les autorités du Hamas ont fait état ensuite de plusieurs patients tués, sans préciser le nombre. Elles ont accusé Israël d’avoir “assassiné” le journaliste Hassan Aslih, présenté comme le directeur de l’agence de presse palestinienne Alam24, soigné après avoir été blessé lors d’une précédente frappe le 7 avril, qui avait tué deux autres journalistes palestiniens.L’armée israélienne avait alors annoncé que ce bombardement visait M. Aslih, présenté comme “un terroriste (…) agissant sous couverture de journaliste”, qui aurait “participé au massacre du 7 octobre”.Lundi, une source au sein du Hamas avait indiqué que le mouvement avait été informé, via des médiateurs, d’une pause dans les combats à l’occasion de la libération d’Edan Alexander.Elle a coïncidé avec le départ de Donald Trump pour une tournée qui le conduira de mardi à vendredi en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar, un des médiateurs entre Israël et le Hamas en guerre à Gaza depuis plus d’un an et demi.Libéré après 19 mois de détention, l’ex-otage de 21 ans a retrouvé ses parents avant de prendre un hélicoptère vers un hôpital israélien où il “recevra des soins médicaux et retrouvera le reste de sa famille”, selon l’armée israélienne.- Applaudissements et larmes -Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes s’étaient réunies lundi soir, brandissant des drapeaux israéliens et des images du jeune homme, en applaudissant et en pleurant, face aux écrans géants qui retransmettent les images des télévisions israéliennes. Le gouvernement israélien a salué “chaleureusement le retour du soldat, le sergent Edan Alexander” qui a été enlevé alors qu’il servait dans une base de l’armée dans le sud d’Israël, lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.Cette attaque qui a déclenché la guerre a été suivie d’une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié le président américain pour son aide, et a estimé que la libération d’Edan Alexander était le résultat d’une “combinaison gagnante” alliant la pression militaire d’Israël et celle, politique, de Donald Trump.   Il a aussi annoncé l’envoi d’une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les autres captifs, alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d’une trêve sont au point mort.”Annoncez ce soir que vous êtes prêt à négocier un accord global pour ramener les (…) otages et établir un cadre pour mettre fin à la guerre”, a déclaré dans un communiqué le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, en s’adressant à M. Netanyahu.Le Hamas a appelé l’administration Trump à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre”, après que deux responsables du mouvement ont évoqué des “discussions directes” avec Washington.- Situation “catastrophique” -Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza, s’emparant de vastes régions du territoire palestinien, et a annoncé le 5 mai un plan de “conquête” de Gaza.Son armée interdit depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d’habitants.Le territoire palestinien est confronté à “un risque critique de famine”, avec 22% de la population bientôt dans une situation “catastrophique”, s’est alarmé IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) dans un rapport lundi.Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens — dont 8 morts — en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.862 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: Israël reprend ses bombardements après la libération d’un otage israélo-américain

L’armée israélienne a repris ses bombardements contre la bande de Gaza, frappant dans la nuit de lundi à mardi un hôpital et tuant selon le Hamas un journaliste, après une pause observée pour la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander.Alors que Donald Trump entame mardi une tournée au Moyen-Orient, la libération du seul otage vivant ayant la nationalité américaine qui était encore retenu à Gaza avait offert un rare répit à ses habitants.Mais l’armée israélienne a annoncé tôt mardi matin avoir frappé “un centre de commandement et de contrôle situé dans l’hôpital Nasser à Khan Younès”, dans le sud du territoire palestinien. “Les hauts responsables du Hamas continuent d’utiliser l’hôpital pour des activités terroristes, en utilisant de manière cynique et brutale la population civile de l’hôpital et de ses environs”, a-t-elle ajouté.Les autorités du Hamas ont fait état ensuite de plusieurs patients tués, sans préciser le nombre. Elles ont accusé Israël d’avoir “assassiné” le journaliste Hassan Aslih, présenté comme le directeur de l’agence de presse palestinienne Alam24, soigné après avoir été blessé lors d’une précédente frappe le 7 avril, qui avait tué deux autres journalistes palestiniens.L’armée israélienne avait alors annoncé que ce bombardement visait M. Aslih, présenté comme “un terroriste (…) agissant sous couverture de journaliste”, qui aurait “participé au massacre du 7 octobre”.Lundi, une source au sein du Hamas avait indiqué que le mouvement avait été informé, via des médiateurs, d’une pause dans les combats à l’occasion de la libération d’Edan Alexander.Elle a coïncidé avec le départ de Donald Trump pour une tournée qui le conduira de mardi à vendredi en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar, un des médiateurs entre Israël et le Hamas en guerre à Gaza depuis plus d’un an et demi.Libéré après 19 mois de détention, l’ex-otage de 21 ans a retrouvé ses parents avant de prendre un hélicoptère vers un hôpital israélien où il “recevra des soins médicaux et retrouvera le reste de sa famille”, selon l’armée israélienne.- Applaudissements et larmes -Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes s’étaient réunies lundi soir, brandissant des drapeaux israéliens et des images du jeune homme, en applaudissant et en pleurant, face aux écrans géants qui retransmettent les images des télévisions israéliennes. Le gouvernement israélien a salué “chaleureusement le retour du soldat, le sergent Edan Alexander” qui a été enlevé alors qu’il servait dans une base de l’armée dans le sud d’Israël, lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.Cette attaque qui a déclenché la guerre a été suivie d’une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié le président américain pour son aide, et a estimé que la libération d’Edan Alexander était le résultat d’une “combinaison gagnante” alliant la pression militaire d’Israël et celle, politique, de Donald Trump.   Il a aussi annoncé l’envoi d’une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les autres captifs, alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d’une trêve sont au point mort.”Annoncez ce soir que vous êtes prêt à négocier un accord global pour ramener les (…) otages et établir un cadre pour mettre fin à la guerre”, a déclaré dans un communiqué le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, en s’adressant à M. Netanyahu.Le Hamas a appelé l’administration Trump à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre”, après que deux responsables du mouvement ont évoqué des “discussions directes” avec Washington.- Situation “catastrophique” -Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza, s’emparant de vastes régions du territoire palestinien, et a annoncé le 5 mai un plan de “conquête” de Gaza.Son armée interdit depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d’habitants.Le territoire palestinien est confronté à “un risque critique de famine”, avec 22% de la population bientôt dans une situation “catastrophique”, s’est alarmé IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) dans un rapport lundi.Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens — dont 8 morts — en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.862 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Une agence de l’ONU juge la Russie responsable de la destruction du MH17, des pays demandent réparation

L’agence de l’ONU pour l’aviation civile a estimé lundi que la Russie était responsable du crash du MH17 en 2014 au-dessus de l’Ukraine, suscitant aussitôt des appels à des “réparations” pour les familles des victimes.Le 17 juillet 2014, le Boeing 777, qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, a été abattu par un missile sol-air BUK de fabrication russe au-dessus du territoire aux mains des séparatistes prorusses, tuant 298 passagers et membres d’équipage.Parmi eux, 196 Néerlandais, 43 Malaisiens et 38 Australiens. Un tribunal néerlandais a condamné, par contumace, en 2022, trois hommes à la perpétuité pour meurtre et pour avoir joué un rôle dans la destruction de l’avion.Mais la Russie a toujours nié toute implication dans l’incident.”La Fédération de Russie n’a pas respecté ses obligations en vertu du droit aérien international lors de la destruction du MH17 de la Malaysia Airlines en 2014″, a estimé l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), dans un communiqué publié lundi.Pour sa “première décision” concernant un différend entre Etats membres, le Conseil de cette organisation, basée à Montréal au Canada, a jugé que les plaintes déposées par l’Australie et les Pays-Bas étaient “fondées en fait et en droit”.”Cette décision indique clairement à la communauté internationale que les États ne peuvent pas violer le droit international sans conséquences”, a estimé le gouvernement néerlandais. L’Australie parlant d’un “moment historique”.- “Négociations” -Dans ces deux pays, les plus touchés par ce drame, les autorités se sont engagées à continuer de traquer envers et contre tout les responsables du crash du vol MH17. En 2023, les enquêteurs internationaux ont suspendu leurs investigations, estimant qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre davantage de suspects.”Il s’agit d’un moment historique dans la quête de vérité, de justice et de responsabilité pour les victimes de l’accident du vol MH17, leurs familles et leurs proches”, a déclaré le gouvernement australien dans un communiqué après l’annonce de l’OACI.Le gouvernement australien demande de prendre rapidement des mesures pour remédier à cette violation. “Nous demandons à la Russie d’assumer enfin sa responsabilité dans cet horrible acte de violence et de réparer sa conduite flagrante, comme l’exige le droit international”, a-t-il ajouté.De son côté, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, s’est félicité de cette décision, estimant que cela ne pourrait pas “effacer le chagrin et la souffrance” des proches des victimes mais qu’il s’agissait d'”un pas important vers la vérité et la justice”.Selon le gouvernement néerlandais, “dans les semaines à venir, le Conseil de l’OACI examinera la manière dont la réparation juridique devrait avoir lieu”.Canberra et Amsterdam demandent donc au Conseil de l’OACI d’imposer à la Russie “d’entamer des négociations avec les Pays-Bas et l’Australie sur cette question et de superviser ce processus”, a ajouté la même source.L’équipe d’enquêteurs internationaux des Pays-Bas, d’Australie, de Malaisie, de Belgique et d’Ukraine avait conclu en 2023 qu’il existait de “fortes indications” selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine avait approuvé la fourniture du missile qui a abattu l’avion.

Une agence de l’ONU juge la Russie responsable de la destruction du MH17, des pays demandent réparation

L’agence de l’ONU pour l’aviation civile a estimé lundi que la Russie était responsable du crash du MH17 en 2014 au-dessus de l’Ukraine, suscitant aussitôt des appels à des “réparations” pour les familles des victimes.Le 17 juillet 2014, le Boeing 777, qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, a été abattu par un missile sol-air BUK de fabrication russe au-dessus du territoire aux mains des séparatistes prorusses, tuant 298 passagers et membres d’équipage.Parmi eux, 196 Néerlandais, 43 Malaisiens et 38 Australiens. Un tribunal néerlandais a condamné, par contumace, en 2022, trois hommes à la perpétuité pour meurtre et pour avoir joué un rôle dans la destruction de l’avion.Mais la Russie a toujours nié toute implication dans l’incident.”La Fédération de Russie n’a pas respecté ses obligations en vertu du droit aérien international lors de la destruction du MH17 de la Malaysia Airlines en 2014″, a estimé l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), dans un communiqué publié lundi.Pour sa “première décision” concernant un différend entre Etats membres, le Conseil de cette organisation, basée à Montréal au Canada, a jugé que les plaintes déposées par l’Australie et les Pays-Bas étaient “fondées en fait et en droit”.”Cette décision indique clairement à la communauté internationale que les États ne peuvent pas violer le droit international sans conséquences”, a estimé le gouvernement néerlandais. L’Australie parlant d’un “moment historique”.- “Négociations” -Dans ces deux pays, les plus touchés par ce drame, les autorités se sont engagées à continuer de traquer envers et contre tout les responsables du crash du vol MH17. En 2023, les enquêteurs internationaux ont suspendu leurs investigations, estimant qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre davantage de suspects.”Il s’agit d’un moment historique dans la quête de vérité, de justice et de responsabilité pour les victimes de l’accident du vol MH17, leurs familles et leurs proches”, a déclaré le gouvernement australien dans un communiqué après l’annonce de l’OACI.Le gouvernement australien demande de prendre rapidement des mesures pour remédier à cette violation. “Nous demandons à la Russie d’assumer enfin sa responsabilité dans cet horrible acte de violence et de réparer sa conduite flagrante, comme l’exige le droit international”, a-t-il ajouté.De son côté, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, s’est félicité de cette décision, estimant que cela ne pourrait pas “effacer le chagrin et la souffrance” des proches des victimes mais qu’il s’agissait d'”un pas important vers la vérité et la justice”.Selon le gouvernement néerlandais, “dans les semaines à venir, le Conseil de l’OACI examinera la manière dont la réparation juridique devrait avoir lieu”.Canberra et Amsterdam demandent donc au Conseil de l’OACI d’imposer à la Russie “d’entamer des négociations avec les Pays-Bas et l’Australie sur cette question et de superviser ce processus”, a ajouté la même source.L’équipe d’enquêteurs internationaux des Pays-Bas, d’Australie, de Malaisie, de Belgique et d’Ukraine avait conclu en 2023 qu’il existait de “fortes indications” selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine avait approuvé la fourniture du missile qui a abattu l’avion.