Gaza: quatre journalistes tués dans des frappes sur un hôpital imputées à Israël

Quatre journalistes travaillant pour des médias internationaux ont été tués lundi matin dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud de la bande de Gaza ayant fait au total 15 morts, a annoncé la Défense civile du territoire palestinien. Le porte-parole de l’organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un “bilan (…) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile” après avoir rapporté deux frappes israéliennes sur l’hôpital Nasser de Khan Younès.Interrogée par l’AFP sur ces frappes ayant visé un bâtiment de ce grand complexe hospitalier, ciblé à plusieurs reprises par Israël depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a indiqué qu’elle vérifiait ces informations.Selon M. Bassal, la première frappe a été menée par un drone explosif, avant un bombardement aérien ayant eu lieu alors que les blessés étaient évacués.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations de la Défense civile ou de l’armée israélienne. Al Jazeera a annoncé la mort sur place d’un de ses photojournalistes et reporter d’images, Mohammad Salama, deux semaines après qu’elle a perdu quatre journalistes et deux pigistes, dans une frappe ciblée de l’armée israélienne qui accusait l’un d’entre eux d’être un membre actif de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas.L’agence de presse canado-britannique Reuters a indiqué que l’un des journalistes tués et l’un des blessés faisaient partie de ses collaborateurs. L’agence américaine Associated Press (AP) a déclaré que la quatrième journaliste tuée, Mariam Dagga, collaborait avec elle, mais qu’elle n’était pas en mission pour l’agence au moment des faits.- Près de 200 journalistes tués -Le syndicat des journalistes palestiniens a également fait état de la mort de quatre journalistes, indiquant les deux noms susmentionnés ainsi que ceux de Hossam al-Masri et Moaz Abou Taha.Selon un journaliste de l’AFP à Gaza, ces deux hommes travaillaient pour des médias palestiniens et internationaux.Avant l’annonce de ces morts, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) recensaient près de 200 journalistes tués depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.M. Bassal a également mentionné la mort d’un soignant dans les frappes de lundi matin.Plusieurs personnes blessées, certaines couvertes de sang, ont été prises en charge à l’hôpital après les frappes, a constaté un photographe de l’AFP sur place. L’hôpital Nasser est l’un des derniers établissements de santé encore partiellement fonctionnels dans la bande de Gaza.La Défense civile recensait au total 27 morts en début d’après-midi dans des tirs ou frappes de l’armée israélienne lundi dans l’ensemble du petit territoire côtier palestinien, ravagé par près de deux ans de guerre.

Gaza: quatre journalistes tués dans des frappes sur un hôpital imputées à Israël

Quatre journalistes travaillant pour des médias internationaux ont été tués lundi matin dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud de la bande de Gaza ayant fait au total 15 morts, a annoncé la Défense civile du territoire palestinien. Le porte-parole de l’organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un “bilan (…) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile” après avoir rapporté deux frappes israéliennes sur l’hôpital Nasser de Khan Younès.Interrogée par l’AFP sur ces frappes ayant visé un bâtiment de ce grand complexe hospitalier, ciblé à plusieurs reprises par Israël depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a indiqué qu’elle vérifiait ces informations.Selon M. Bassal, la première frappe a été menée par un drone explosif, avant un bombardement aérien ayant eu lieu alors que les blessés étaient évacués.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations de la Défense civile ou de l’armée israélienne. Al Jazeera a annoncé la mort sur place d’un de ses photojournalistes et reporter d’images, Mohammad Salama, deux semaines après qu’elle a perdu quatre journalistes et deux pigistes, dans une frappe ciblée de l’armée israélienne qui accusait l’un d’entre eux d’être un membre actif de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas.L’agence de presse canado-britannique Reuters a indiqué que l’un des journalistes tués et l’un des blessés faisaient partie de ses collaborateurs. L’agence américaine Associated Press (AP) a déclaré que la quatrième journaliste tuée, Mariam Dagga, collaborait avec elle, mais qu’elle n’était pas en mission pour l’agence au moment des faits.- Près de 200 journalistes tués -Le syndicat des journalistes palestiniens a également fait état de la mort de quatre journalistes, indiquant les deux noms susmentionnés ainsi que ceux de Hossam al-Masri et Moaz Abou Taha.Selon un journaliste de l’AFP à Gaza, ces deux hommes travaillaient pour des médias palestiniens et internationaux.Avant l’annonce de ces morts, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) recensaient près de 200 journalistes tués depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.M. Bassal a également mentionné la mort d’un soignant dans les frappes de lundi matin.Plusieurs personnes blessées, certaines couvertes de sang, ont été prises en charge à l’hôpital après les frappes, a constaté un photographe de l’AFP sur place. L’hôpital Nasser est l’un des derniers établissements de santé encore partiellement fonctionnels dans la bande de Gaza.La Défense civile recensait au total 27 morts en début d’après-midi dans des tirs ou frappes de l’armée israélienne lundi dans l’ensemble du petit territoire côtier palestinien, ravagé par près de deux ans de guerre.

Gaza: quatre journalistes tués dans des frappes sur un hôpital imputées à Israël

Quatre journalistes travaillant pour des médias internationaux ont été tués lundi matin dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud de la bande de Gaza ayant fait au total 15 morts, a annoncé la Défense civile du territoire palestinien. Le porte-parole de l’organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un “bilan (…) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile” après avoir rapporté deux frappes israéliennes sur l’hôpital Nasser de Khan Younès.Interrogée par l’AFP sur ces frappes ayant visé un bâtiment de ce grand complexe hospitalier, ciblé à plusieurs reprises par Israël depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a indiqué qu’elle vérifiait ces informations.Selon M. Bassal, la première frappe a été menée par un drone explosif, avant un bombardement aérien ayant eu lieu alors que les blessés étaient évacués.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations de la Défense civile ou de l’armée israélienne. Al Jazeera a annoncé la mort sur place d’un de ses photojournalistes et reporter d’images, Mohammad Salama, deux semaines après qu’elle a perdu quatre journalistes et deux pigistes, dans une frappe ciblée de l’armée israélienne qui accusait l’un d’entre eux d’être un membre actif de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas.L’agence de presse canado-britannique Reuters a indiqué que l’un des journalistes tués et l’un des blessés faisaient partie de ses collaborateurs. L’agence américaine Associated Press (AP) a déclaré que la quatrième journaliste tuée, Mariam Dagga, collaborait avec elle, mais qu’elle n’était pas en mission pour l’agence au moment des faits.- Près de 200 journalistes tués -Le syndicat des journalistes palestiniens a également fait état de la mort de quatre journalistes, indiquant les deux noms susmentionnés ainsi que ceux de Hossam al-Masri et Moaz Abou Taha.Selon un journaliste de l’AFP à Gaza, ces deux hommes travaillaient pour des médias palestiniens et internationaux.Avant l’annonce de ces morts, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) recensaient près de 200 journalistes tués depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.M. Bassal a également mentionné la mort d’un soignant dans les frappes de lundi matin.Plusieurs personnes blessées, certaines couvertes de sang, ont été prises en charge à l’hôpital après les frappes, a constaté un photographe de l’AFP sur place. L’hôpital Nasser est l’un des derniers établissements de santé encore partiellement fonctionnels dans la bande de Gaza.La Défense civile recensait au total 27 morts en début d’après-midi dans des tirs ou frappes de l’armée israélienne lundi dans l’ensemble du petit territoire côtier palestinien, ravagé par près de deux ans de guerre.

Antisémitisme: le gouvernement français mène un “combat sans ambiguïté”, selon Bergé

Le gouvernement français mène un “combat (…) sans ambiguïté” contre l’antisémitisme qui a atteint des seuils “intolérables”, a assuré lundi Aurore Bergé, la ministre chargée de la lutte contre les discriminations, alors que les Etats-Unis accusent la France d’être trop peu engagée en la matière.”Le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a déclaré Mme Bergé sur Europe 1-CNews. “Le sujet est trop grave. Il est trop important à mon avis, pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques.”L’ambassadeur américain en France, Charles Kushner, est convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques qui ont provoqué la colère de Paris sur “l’absence d’action suffisante” du président Emmanuel Macron contre l’antisémitisme.Dans une lettre adressée au chef de l’Etat obtenue dimanche par l’AFP, l’ambassadeur exprime “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les critiques du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.Face à ces critiques, Mme Bergé a insisté lundi sur son attitude “lucide” face à la réalité de l’antisémitisme.”Tous les jours, il y a des remontées de faits antisémites et cet été notamment, je trouve qu’on a atteint des seuils qui sont absolument intolérables, comme si on s’habituait à l’idée qu’il puisse y avoir une forme d’antisémitisme d’atmosphère”, a-t-elle dit. “Parce qu’ici, on interdit à des vacanciers parce qu’ils sont Israéliens de pouvoir entrer dans un lieu, parce que là, on exclut des jeunes Français d’un vol commercial…”, a-t-elle illustré, alors que le gérant d’un parc de loisirs vient d’être mis en examen pour avoir refusé l’accès de son site à un groupe de 150 jeunes Israéliens.”Il y a une forme d’antisémitisme d’atmosphère qui s’installe et qui s’installe dans toutes nos démocraties et que nous combattons”, a jugé Mme Bergé.”Aucun pays ne peut donner de leçons et tous doivent revoir leur copie”, a de son côté réagi sur X Patrick Klugman, président du comité français pour Yad Vashem.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, a-t-il ajouté.Le président d’honneur de la Licra, Alain Jakubowicz, a également estimé lundi sur BFMTV et RMC que ce n’est “pas aux USA de donner des leçons à la France sur le sujet”. Selon l’avocat néanmoins, “on a assisté à un été antisémite, clairement, chaque jour un fait nouveau”.

Antisémitisme: le gouvernement français mène un “combat sans ambiguïté”, selon Bergé

Le gouvernement français mène un “combat (…) sans ambiguïté” contre l’antisémitisme qui a atteint des seuils “intolérables”, a assuré lundi Aurore Bergé, la ministre chargée de la lutte contre les discriminations, alors que les Etats-Unis accusent la France d’être trop peu engagée en la matière.”Le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a déclaré Mme Bergé sur Europe 1-CNews. “Le sujet est trop grave. Il est trop important à mon avis, pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques.”L’ambassadeur américain en France, Charles Kushner, est convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques qui ont provoqué la colère de Paris sur “l’absence d’action suffisante” du président Emmanuel Macron contre l’antisémitisme.Dans une lettre adressée au chef de l’Etat obtenue dimanche par l’AFP, l’ambassadeur exprime “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les critiques du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.Face à ces critiques, Mme Bergé a insisté lundi sur son attitude “lucide” face à la réalité de l’antisémitisme.”Tous les jours, il y a des remontées de faits antisémites et cet été notamment, je trouve qu’on a atteint des seuils qui sont absolument intolérables, comme si on s’habituait à l’idée qu’il puisse y avoir une forme d’antisémitisme d’atmosphère”, a-t-elle dit. “Parce qu’ici, on interdit à des vacanciers parce qu’ils sont Israéliens de pouvoir entrer dans un lieu, parce que là, on exclut des jeunes Français d’un vol commercial…”, a-t-elle illustré, alors que le gérant d’un parc de loisirs vient d’être mis en examen pour avoir refusé l’accès de son site à un groupe de 150 jeunes Israéliens.”Il y a une forme d’antisémitisme d’atmosphère qui s’installe et qui s’installe dans toutes nos démocraties et que nous combattons”, a jugé Mme Bergé.”Aucun pays ne peut donner de leçons et tous doivent revoir leur copie”, a de son côté réagi sur X Patrick Klugman, président du comité français pour Yad Vashem.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, a-t-il ajouté.Le président d’honneur de la Licra, Alain Jakubowicz, a également estimé lundi sur BFMTV et RMC que ce n’est “pas aux USA de donner des leçons à la France sur le sujet”. Selon l’avocat néanmoins, “on a assisté à un été antisémite, clairement, chaque jour un fait nouveau”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Portugal: un feu de forêt a ravagé une surface record de 64.000 hectares

Près de 1.000 pompiers restaient mobilisés lundi dans le centre du Portugal pour éviter tout nouvel embrasement d’un feu de forêt circonscrit la veille et qui, selon les premières estimations, a brûlé une surface record de plus de 64.000 hectares.Ce brasier, qui a sévi pendant onze jours dans sept communes au confluent des districts de Coimbra, Guarda et Castelo Branco, a ravagé 64.451 hectares, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’Autorité nationale de la protection civile, le commandant Telmo Ferreira.Il s’agit de l’incendie le plus vaste jamais enregistré au Portugal, selon les données de l’Institut pour la conservation de la nature et des forêts (ICNF), dépassant le précédent record de 53.000 hectares dévastés par un seul feu de forêt, en octobre 2017.Ce brasier, provoqué par plusieurs éclairs tombés dans une zone de difficile accès, ne présentait lundi plus de risque de propagation mais mobilisait toujours “963 pompiers soutenus par 300 véhicules” dans des “opérations de surveillance”, même si ces effectifs devraient être réduits dans les prochaines heures, a précisé la commandant Ferreira.Le Portugal a retrouvé lundi un peu de répit sur le front des incendies avec aucun foyer majeur recensé par la protection civile.Comme l’Espagne voisine, le Portugal a été touché par des incendies dévastateurs cet été.Depuis fin juillet, les feux de forêt ont fait quatre morts et plusieurs blessés, détruit habitations et cultures, ravageant au total quelque 278.000 hectares, selon des données du Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS).Lors de l’année noire de 2017, plus de 563.000 hectares avaient brûlé dans des incendies qui ont fait 119 morts au Portugal, une année record depuis que l’EFFIS a commencé l’enregistrement de ces données en 2006.Face à l’ampleur des feux, le Portugal a obtenu des renforts internationaux dans le cadre du mécanisme européen de protection civile.Le gouvernement a annoncé une série de mesures d’urgence en faveur des populations touchées, dont le financement de la reconstruction des résidences principales détruites ou encore des aides pour les agriculteurs.La péninsule ibérique est fortement touchée par le changement climatique qui provoque des vagues de chaleur et des sécheresses plus longues, asséchant la végétation et favorisant ainsi les incendies de forêt, selon les experts.

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Dignité restaurée: dans un bidonville de Nairobi, des femmes récoltent du plastique contre un accès à des sanitaires

Appuyée sur une béquille, Molly Aluoch, 85 ans, avance péniblement depuis sa petite chambre aux murs tapissés de terre. Sur son dos, un sac de plastiques usagés qu’elle peut échanger contre une douche ou des toilettes.Depuis 31 ans qu’elle vit à Kibera, le plus grand bidonville du Kenya, l’accès à l’eau et l’assainissement restent rares et chers pour elle comme pour la plupart des habitants. De petits groupes informels contrôlant l’accès au précieux liquide imposent souvent des prix inabordables.L’ONG Human Needs Project (HNP, projet pour les besoins humains), cherche depuis une dizaine d’années à atténuer cette précarité.Les résidents peuvent échanger des plastiques qu’ils ont récupérés contre des “points verts”. Ces crédits leurs permettent ensuite d’utiliser des toilettes, des douches, un service de blanchisserie ou d’obtenir des repas.”Avec mes points verts, je peux maintenant accéder à des toilettes et une salle de bain confortables et propres à tout moment de la journée”, se réjouit Molly Aluoch.L’octogénaire dépensait auparavant 10 shillings (7 centimes d’euros) à chaque fois qu’elle devait se soulager ou se doucher.Un budget important par rapport aux 200 à 400 shillings (1,3 à 2,6 euros) que gagnent quotidiennement nombre d’habitants de Kibera, qui doivent avec si peu d’argent également se loger, se nourrir, se vêtir, payer l’éducation de leurs enfants…”Cela signifiait que sans argent, je ne pouvais pas utiliser de toilettes”, se souvient la vieille dame, qui emploie désormais les fonds économisés pour donner à manger à ses trois petits-enfants. Molly Aluoch, une accoucheuse traditionnelle, fait partie d’un groupe d’environ 100 femmes qui collectent des plastiques en échange de “points verts”. Elle les apporte à un centre HNP, situé à environ 200 mètres de chez elle. Un kilo de plastiques lui procure 15 points verts, équivalant à 15 shillings.Depuis 2015, le projet a distribué plus de 50 millions de litres d’eau et permis plus d’un million d’utilisations de toilettes et de douches. – “Plusieurs jours sans eau” -Un grand pas en avant pour ses bénéficiaires tant l’eau est une ressource précieuse à Kibera: il est ainsi fréquent que des vendeurs créent des pénuries artificielles pour augmenter les prix, ruinant les habitants impécunieux.Alors que le service des eaux de Nairobi facture entre 0,5 et 0,7 euro le mètre cube pour les foyers connectés, les habitants de Kibera doivent dans les pires moments débourser jusqu’à 17 dollars pour la même quantité.”Nous pouvions passer plusieurs jours sans eau”, soupire Magret John, 50 ans, mère de trois enfants, dont la vie s’est grandement améliorée.”Le point d’eau est à ma porte. L’approvisionnement est constant et l’eau est propre. Tout ce que je dois faire, c’est collecter des plastiques, obtenir des points, les échanger et obtenir de l’eau”, souligne-t-elle.Le projet bénéficie particulièrement aux femmes et aux filles en leur garantissant “des services sanitaires adéquats” pendant qu’elles ont leur règles, souligne John, qui vit depuis neuf ans à KiberaAvec 10 points d’eau répartis à travers le bidonville, HNP dit protéger les résidents des prix abusifs des vendeurs informels tout en s’attaquant au problème croissant des déchets à Kibera.”Quand les gens ne peuvent pas accéder à des toilettes et des salles de bain dignes, c’est l’environnement qui en pâtit”, observe le directeur des partenariats stratégiques du HNP, Peter Muthaura.Au premier trimestre 2025, les habitants de Kibera ont ainsi récolté deux tonnes de plastiques recyclables, souligne HNP.Pour Molly Aluoch, chaque sac de plastiques et chaque point vert gagné vont au-delà du seul accès à l’eau.”Ma prière est que ce projet s’étende à chaque coin de Kibera”, lance-t-elle, afin qu’il “atteigne des milliers de femmes dont la dignité a été volée par l’absence de services sanitaires”. 

Dignité restaurée: dans un bidonville de Nairobi, des femmes récoltent du plastique contre un accès à des sanitaires

Appuyée sur une béquille, Molly Aluoch, 85 ans, avance péniblement depuis sa petite chambre aux murs tapissés de terre. Sur son dos, un sac de plastiques usagés qu’elle peut échanger contre une douche ou des toilettes.Depuis 31 ans qu’elle vit à Kibera, le plus grand bidonville du Kenya, l’accès à l’eau et l’assainissement restent rares et chers pour elle comme pour la plupart des habitants. De petits groupes informels contrôlant l’accès au précieux liquide imposent souvent des prix inabordables.L’ONG Human Needs Project (HNP, projet pour les besoins humains), cherche depuis une dizaine d’années à atténuer cette précarité.Les résidents peuvent échanger des plastiques qu’ils ont récupérés contre des “points verts”. Ces crédits leurs permettent ensuite d’utiliser des toilettes, des douches, un service de blanchisserie ou d’obtenir des repas.”Avec mes points verts, je peux maintenant accéder à des toilettes et une salle de bain confortables et propres à tout moment de la journée”, se réjouit Molly Aluoch.L’octogénaire dépensait auparavant 10 shillings (7 centimes d’euros) à chaque fois qu’elle devait se soulager ou se doucher.Un budget important par rapport aux 200 à 400 shillings (1,3 à 2,6 euros) que gagnent quotidiennement nombre d’habitants de Kibera, qui doivent avec si peu d’argent également se loger, se nourrir, se vêtir, payer l’éducation de leurs enfants…”Cela signifiait que sans argent, je ne pouvais pas utiliser de toilettes”, se souvient la vieille dame, qui emploie désormais les fonds économisés pour donner à manger à ses trois petits-enfants. Molly Aluoch, une accoucheuse traditionnelle, fait partie d’un groupe d’environ 100 femmes qui collectent des plastiques en échange de “points verts”. Elle les apporte à un centre HNP, situé à environ 200 mètres de chez elle. Un kilo de plastiques lui procure 15 points verts, équivalant à 15 shillings.Depuis 2015, le projet a distribué plus de 50 millions de litres d’eau et permis plus d’un million d’utilisations de toilettes et de douches. – “Plusieurs jours sans eau” -Un grand pas en avant pour ses bénéficiaires tant l’eau est une ressource précieuse à Kibera: il est ainsi fréquent que des vendeurs créent des pénuries artificielles pour augmenter les prix, ruinant les habitants impécunieux.Alors que le service des eaux de Nairobi facture entre 0,5 et 0,7 euro le mètre cube pour les foyers connectés, les habitants de Kibera doivent dans les pires moments débourser jusqu’à 17 dollars pour la même quantité.”Nous pouvions passer plusieurs jours sans eau”, soupire Magret John, 50 ans, mère de trois enfants, dont la vie s’est grandement améliorée.”Le point d’eau est à ma porte. L’approvisionnement est constant et l’eau est propre. Tout ce que je dois faire, c’est collecter des plastiques, obtenir des points, les échanger et obtenir de l’eau”, souligne-t-elle.Le projet bénéficie particulièrement aux femmes et aux filles en leur garantissant “des services sanitaires adéquats” pendant qu’elles ont leur règles, souligne John, qui vit depuis neuf ans à KiberaAvec 10 points d’eau répartis à travers le bidonville, HNP dit protéger les résidents des prix abusifs des vendeurs informels tout en s’attaquant au problème croissant des déchets à Kibera.”Quand les gens ne peuvent pas accéder à des toilettes et des salles de bain dignes, c’est l’environnement qui en pâtit”, observe le directeur des partenariats stratégiques du HNP, Peter Muthaura.Au premier trimestre 2025, les habitants de Kibera ont ainsi récolté deux tonnes de plastiques recyclables, souligne HNP.Pour Molly Aluoch, chaque sac de plastiques et chaque point vert gagné vont au-delà du seul accès à l’eau.”Ma prière est que ce projet s’étende à chaque coin de Kibera”, lance-t-elle, afin qu’il “atteigne des milliers de femmes dont la dignité a été volée par l’absence de services sanitaires”.