Retour au calme après le cessez-le-feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

Les armes se sont tues dimanche à la frontière entre l’Inde et le Pakistan au lendemain du cessez-le-feu qui a mis fin à leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis des décennies, malgré quelques incidents nocturnes signalés par les deux pays.”Aucun incident armée ne nous a été rapporté depuis ce matin”, a déclaré sous convert d’anonymat à la presse un officier supérieur pakistanais stationné dans la ville de Muzaffarabad. Durement touchée par les bombardements pakistanais, la ville indienne de Poonch (nord-ouest) a retrouvé sa quiétude et son marché.”Je suis très heureux”, a confié à l’AFP devant son étal Sohail Anjum, un vendeur de fruits de 15 ans. “J’espère qu’on va pouvoir retravailler et que ça va rester calme”, a-t-il ajouté.Pendant quatre jours, l’Inde et le Pakistan se sont retrouvés aux portes d’une nouvelle guerre ouverte, multipliant les attaques de drones, les tirs d’artillerie et les frappes de missiles.Tout a démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des camps censés abriter le groupe jihadiste que New Delhi soupçonne d’avoir assassiné 26 civils le 22 avril dans sa partie du Cachemire.Accusé de soutenir ce mouvement, le Pakistan a fermement démenti toute implication dans l’attaque et a aussitôt riposté, replongeant les deux puissances nucléaires rivales aux pires heures du dernier conflit ouvert qu’elles se sont livré en 1999.- “Violations répétées” -Selon leurs décomptes très partiels et invérifiables, ces combats ont causé depuis mercredi la mort d’une soixantaine de civils dans les deux camps.Alors que les hostilités ne montraient aucun signe de ralentissement, Donald Trump a créé la surprise samedi après-midi en annonçant avoir arraché “un cessez-le-feu total et immédiat”.Les deux capitales ont rapidement confirmé s’être accordées – “directement”, a tenu à préciser New Delhi – pour rengainer leurs armes.Mais à peine quelques heures plus tard, les deux pays se sont accusés de violer la trêve.Dès la nuit tombée, la principale ville du Cachemire indien, Srinagar, a été secouée d’une série de violentes détonations et son ciel s’est illuminé des éclairs rouges et blancs de la défense antiaérienne, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’Inde a aussitôt accusé le Pakistan de “violations répétées” de l’accord et assuré que ses forces armées y avaient répondu de “façon appropriée”.De l’autre côté de la frontière, des responsables pakistanais ont rapporté à l’AFP des “tirs intermittents” en trois endroits de la “ligne de contrôle”, la frontière de facto qui sépare le Cachemire entre les deux rivaux.- “Trahison” -Le Pakistan a lui aussi reproché aux Indiens des “violations” de la trêve et réitéré son engagement à “l’appliquer fidèlement”.Logements en ruines, cratères et bétail mort au milieu des champs, le village indien de Kotmeira portait dimanche les marques des obus pakistanais tirés, selon leurs habitants, après le cessez-le-feu.”C’est une trahison”, a lancé à l’AFP Satvir Singh, 31 ans, un militaire à la retraite de Kotmeira. En colère, il a mis cause le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi. “Nous avons baissé notre garde et le Pakistan nous a bombardés”.La même méfiance restait de mise côté pakistanais. “L’Inde est un voisin fourbe, on ne peut pas lui faire confiance”, a confié à l’AFP Kala Khan, un habitant du village de Chakhoti, “je suis sûr qu’ils vont à nouveau nous tirer dessus”.Dimanche à l’aube, Donald Trump a une nouvelle fois loué “la force, la puissance inébranlables des dirigeants indiens et pakistanais” et leur “sagesse”.Le président américain s’est engagé par ailleurs à “augmenter de manière importante les échanges commerciaux” de son pays avec eux.- “Relations hostiles” -Tout à son euphorie, le locataire de la Maison Blanche a évoqué samedi des discussions en vue d'”une solution au Cachemire”. L’Inde et le Pakistan s’en disputent la souveraineté depuis leur indépendance en 1947.Son chef de la diplomatie Marco Rubio a précisé dans la foulée que les deux pays avaient “accepté de commencer des pourparlers sur un large éventail de questions dans un lieu neutre”.Une source gouvernementale à New Delhi a toutefois indiqué samedi qu’aucune décision n’avait été prise de négocier “un quelconque autre sujet” que la fin des opérations militaires.L’arrêt des combats a été accueilli avec soulagement dans les capitales étrangères.Londres a salué un cessez-le-feu “extrêmement bienvenu”, Paris s’est félicitée du “choix de la responsabilité”, le chef de l’ONU Antonio Guterres et l’Iran ont exprimé l’espoir d’une “paix durable”.Plusieurs experts ont toutefois souligné que l’hostilité restait vive entre les deux pays, et la situation sur le terrain fragile.”Il n’y a eu aucune avancée bilatérale positive depuis 2019″, a mis en garde Praveen Donthi, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG). “Les relations vont rester hostiles, les relations vont rester difficiles”, a-t-il insisté.burs-pa/ybl

Retour au calme après le cessez-le-feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

Les armes se sont tues dimanche à la frontière entre l’Inde et le Pakistan au lendemain du cessez-le-feu qui a mis fin à leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis des décennies, malgré quelques incidents nocturnes signalés par les deux pays.”Aucun incident armée ne nous a été rapporté depuis ce matin”, a déclaré sous convert d’anonymat à la presse un officier supérieur pakistanais stationné dans la ville de Muzaffarabad. Durement touchée par les bombardements pakistanais, la ville indienne de Poonch (nord-ouest) a retrouvé sa quiétude et son marché.”Je suis très heureux”, a confié à l’AFP devant son étal Sohail Anjum, un vendeur de fruits de 15 ans. “J’espère qu’on va pouvoir retravailler et que ça va rester calme”, a-t-il ajouté.Pendant quatre jours, l’Inde et le Pakistan se sont retrouvés aux portes d’une nouvelle guerre ouverte, multipliant les attaques de drones, les tirs d’artillerie et les frappes de missiles.Tout a démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des camps censés abriter le groupe jihadiste que New Delhi soupçonne d’avoir assassiné 26 civils le 22 avril dans sa partie du Cachemire.Accusé de soutenir ce mouvement, le Pakistan a fermement démenti toute implication dans l’attaque et a aussitôt riposté, replongeant les deux puissances nucléaires rivales aux pires heures du dernier conflit ouvert qu’elles se sont livré en 1999.- “Violations répétées” -Selon leurs décomptes très partiels et invérifiables, ces combats ont causé depuis mercredi la mort d’une soixantaine de civils dans les deux camps.Alors que les hostilités ne montraient aucun signe de ralentissement, Donald Trump a créé la surprise samedi après-midi en annonçant avoir arraché “un cessez-le-feu total et immédiat”.Les deux capitales ont rapidement confirmé s’être accordées – “directement”, a tenu à préciser New Delhi – pour rengainer leurs armes.Mais à peine quelques heures plus tard, les deux pays se sont accusés de violer la trêve.Dès la nuit tombée, la principale ville du Cachemire indien, Srinagar, a été secouée d’une série de violentes détonations et son ciel s’est illuminé des éclairs rouges et blancs de la défense antiaérienne, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’Inde a aussitôt accusé le Pakistan de “violations répétées” de l’accord et assuré que ses forces armées y avaient répondu de “façon appropriée”.De l’autre côté de la frontière, des responsables pakistanais ont rapporté à l’AFP des “tirs intermittents” en trois endroits de la “ligne de contrôle”, la frontière de facto qui sépare le Cachemire entre les deux rivaux.- “Trahison” -Le Pakistan a lui aussi reproché aux Indiens des “violations” de la trêve et réitéré son engagement à “l’appliquer fidèlement”.Logements en ruines, cratères et bétail mort au milieu des champs, le village indien de Kotmeira portait dimanche les marques des obus pakistanais tirés, selon leurs habitants, après le cessez-le-feu.”C’est une trahison”, a lancé à l’AFP Satvir Singh, 31 ans, un militaire à la retraite de Kotmeira. En colère, il a mis cause le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi. “Nous avons baissé notre garde et le Pakistan nous a bombardés”.La même méfiance restait de mise côté pakistanais. “L’Inde est un voisin fourbe, on ne peut pas lui faire confiance”, a confié à l’AFP Kala Khan, un habitant du village de Chakhoti, “je suis sûr qu’ils vont à nouveau nous tirer dessus”.Dimanche à l’aube, Donald Trump a une nouvelle fois loué “la force, la puissance inébranlables des dirigeants indiens et pakistanais” et leur “sagesse”.Le président américain s’est engagé par ailleurs à “augmenter de manière importante les échanges commerciaux” de son pays avec eux.- “Relations hostiles” -Tout à son euphorie, le locataire de la Maison Blanche a évoqué samedi des discussions en vue d'”une solution au Cachemire”. L’Inde et le Pakistan s’en disputent la souveraineté depuis leur indépendance en 1947.Son chef de la diplomatie Marco Rubio a précisé dans la foulée que les deux pays avaient “accepté de commencer des pourparlers sur un large éventail de questions dans un lieu neutre”.Une source gouvernementale à New Delhi a toutefois indiqué samedi qu’aucune décision n’avait été prise de négocier “un quelconque autre sujet” que la fin des opérations militaires.L’arrêt des combats a été accueilli avec soulagement dans les capitales étrangères.Londres a salué un cessez-le-feu “extrêmement bienvenu”, Paris s’est félicitée du “choix de la responsabilité”, le chef de l’ONU Antonio Guterres et l’Iran ont exprimé l’espoir d’une “paix durable”.Plusieurs experts ont toutefois souligné que l’hostilité restait vive entre les deux pays, et la situation sur le terrain fragile.”Il n’y a eu aucune avancée bilatérale positive depuis 2019″, a mis en garde Praveen Donthi, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG). “Les relations vont rester hostiles, les relations vont rester difficiles”, a-t-il insisté.burs-pa/ybl

La relation entre Paris et Alger reste “totalement gelée”, déplore le chef de la diplomatie française

La relation entre la France et l’Algérie reste “totalement gelée” depuis l’expulsion brutale mi-avril de douze fonctionnaires français par Alger et une mesure de représailles similaires par Paris, a déploré dimanche le chef de la diplomatie française lors d’un entretien France Inter/France Télévisions/Le Monde.Plusieurs élus français, dont des députés et sénateurs de gauche et du centre, se sont rendus cette semaine en Algérie pour commémorer les massacres du 8 mai 1945, en pleines tensions entre Alger et Paris.”Ces massacres de Sétif méritent d’être commémorés. D’ailleurs l’ambassade de France à Alger a déposé une gerbe à cette occasion”, a souligné Jean-Noël Barrot. “Ça s’inscrit dans la logique de mémoire de vérité dans laquelle la France est engagée depuis 2017”, a-t-il précisé. “Il est toujours positif que les parlementaires puissent se déplacer à ces occasions, mais la relation reste bloquée et totalement gelée”, a-t-il souligné.Rappelé en France à la demande d’Emmanuel Macron, l’ambassadeur de France à Alger Stéphane Romatet est toujours à Paris “pour consultations” et aucune date de retour en Algérie n’a été évoquée pour le moment. Cette situation est “la faute des autorités algériennes qui ont décidé brutalement d’expulser douze de nos agents”, a dit le chef de la diplomatie. “Ce n’est pas uniquement une décision brutale sur le plan administratif, ce sont des hommes et des femmes qui ont dû quitter précipitamment leurs familles, leurs enfants, leurs domiciles”, a-t-il ajouté. Interrogé sur de potentielles sanctions contre Alger, Jean-Noël Barrot a rappelé avoir pris en début d’année des mesures “pour restreindre l’accès à la circulation des dignitaires” en France, qui avaient été “vivement ressenties par les personnes concernées”.”Je ne m’interdis pas d’en prendre (de nouvelles, ndlr). Je ne dirai pas forcément quand je les prendrai, quand je ne les prendrai pas. Ainsi fonctionne la diplomatie”, a-t-il conclu.

Lot: “départs très importants” sur le site de la rave-party illégale

Des “départs très importants” ont lieu dimanche depuis le site de la rave-party illégale organisée dans le Lot, selon la préfecture qui a enregistré un “très grand nombre d’infractions” à la législation sur les stupéfiants mais sans incident sanitaire notable.”Nous avons actuellement des départs qui sont très importants” depuis le site, a expliqué la préfète du Lot, Claire Raulin, lors d’un point de presse en fin de matinée.Ce sont des “centaines de véhicules et de personnes qui quittent actuellement le site”, a-t-elle dit, sans être en mesure de donner de “chiffre précis” sur le nombre de participants qui était samedi soir “autour de 10.000”, selon la préfecture.Sur toute la durée de la manifestation, 240 personnes ont été “prises en charge sur site par les premiers secours”, il y a eu “quelques transports sanitaires vers les hôpitaux pour des traumatismes sans gravité”, a détaillé la préfète, précisant que la personne hospitalisée pour consommation de stupéfiants samedi était sortie d’observation.Un “très grand nombre d’infractions” ont été relevées, dont “90% sont des infractions en lien avec la législation sur les stupéfiants”, a-t-elle rappelé.Au total, “environ 400 personnels” étaient mobilisés pour la gestion de l’évènement dimanche, “que ce soient des agents de l’Etat ou des personnels de la sécurité civile”, selon Mme Raulin qui devrait faire un nouveau point de la situation dans l’après-midi.

La fermeture d’une raffinerie écossaise, emblématique du défi de la transition énergétique

Travailler à Grangemouth, c’était l’assurance “d’un travail à vie”. Mais tout a changé dans cette ville écossaise avec la mise à l’arrêt fin avril d’une raffinerie géante, qui illustre l’ampleur du défi de la transition énergétique dans l’industrie pétrochimique britannique.Le 29 avril dernier, Petroineos, coentreprise entre le géant britannique de la chimie Ineos et le groupe public chinois PetroChina, a annoncé la fin des activités sur ce site vieux de plus d’un siècle, donnant le coup d’envoi aux premières suppressions d’emplois.La fermeture la raffinerie, située à environ 40 km d’Édimbourg, dans l’estuaire du Forth, se traduira au total par la perte de 400 emplois, un coup dur pour la ville dont elle était un des principaux employeurs.Selon Petroineos, le site, dernière raffinerie d’Écosse, perdait environ 500.000 dollars (444.000 euros) par jour, du fait notamment d’une moindre demande en carburants avec l’électrification croissante des véhicules.Il prévoit de le transformer en terminal d’importation de carburants et emploiera seulement 65 anciens salariés.Chris Hamilton est l’un d’entre eux. Dès l’annonce du projet de fermeture en 2023, cet ouvrier syndiqué a lancé la mobilisation sous le mot d’ordre “Keep Grangemouth Working”.La campagne visait à assurer un avenir au site avec le développement d’activités bas carbone, comme la production de carburant plus durable pour les avions, explique à l’AFP Chris Hamilton.Mais pour le groupe, “le cadre réglementaire, budgétaire et politique ne permettait pas une production bas carbone”.Un récent rapport de la Commission pour une transition juste en Écosse (JTC) a conclu que Grangemouth était victime d’un “défaut de responsabilité” de la part du gouvernement et de Petroineos.- “test” pour la transition -Un peu plus tôt cette année, Petroineos et le gouvernement britannique ont publié une étude de faisabilité d’options bas carbone pour le site.Mais ces options, notamment la production de kérosène et le recyclage de plastique, prendraient des années à être mises en Å“uvre et nécessiteraient des milliards de livres d’investissements.Le gouvernement s’est engagé à contribuer à hauteur de 200 millions de livres soit 241 millions d’euros), qui s’ajoutaient aux 100 millions déjà promis par le précédent gouvernement conservateur, mais aucun partenaire privé ne s’est manifesté.Ces six derniers mois, Andrew Petersen et ses collègues ont dû fermer un à un les unités de la raffinerie.”C’était vraiment dur”, explique-t-il. “On a eu le sentiment de creuser notre propre tombe”. “Avec la fermeture de la raffinerie (…) les employés ne peuvent pas attendre dix ans”, s’inquiète le député de la circonscription de Grangemouth Brian Leisham.”Une vraie transition juste signifierait que l’on accompagne les employés”, ajoute-t-il.Richard Hardy, membre de la commission JTC, estime auprès de l’AFP que la fermeture de la raffinerie est un “test décisif” en matière de transition équitable.Selon lui, les gouvernements britannique et écossais doivent faire davantage pour assurer le passage délicat entre la fermeture des industries polluantes et la transition vers une énergie plus verte, dans la perspective de la neutralité carbone prévue d’ici 2050 au Royaume-Uni.Le mois dernier, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a pris le contrôle du sidérurgiste British Steel — propriété d’un groupe chinois — pour éviter l’arrêt des hauts fourneaux, les derniers du pays.Brian Leisham l’a appelé à faire de même à Grangemouth, une des six dernières raffineries du Royaume-Uni.- le déclin de “boomtown” -Construite autour de la raffinerie et autrefois surnommée “boomtown” (la ville en plein essor), Grangemouth est déjà en déclin depuis plusieurs années, perdant des habitants.Auparavant, grandir et travailler à la raffinerie voulait dire “avoir un travail à vie”. Aujourd’hui, “il y a des options (d’emploi), mais pas ici”, se désole Andrew Petersen, pour qui Grangemouth “va devenir une ville fantôme”.Dans le centre-ville délabré, où les devantures de magasins fermés sont nombreuses, le boucher Robert Anderson constate déjà qu’on “ne voit plus” les ex-employés de la raffinerie, autrefois bien identifiables avec leur veste de haute visibilité.Hannah Barclay, 19 ans et qui travaille auprès des sans-abri, explique que beaucoup de ses amis travaillaient à Petroineos. “Pour de nombreuses personnes ici, l’université, l’enseignement supérieur, ce n’est pas une option”, dit-elle, ajoutant que la fermeture crée un avenir vraiment “incertain” pour les jeunes.

La fermeture d’une raffinerie écossaise, emblématique du défi de la transition énergétique

Travailler à Grangemouth, c’était l’assurance “d’un travail à vie”. Mais tout a changé dans cette ville écossaise avec la mise à l’arrêt fin avril d’une raffinerie géante, qui illustre l’ampleur du défi de la transition énergétique dans l’industrie pétrochimique britannique.Le 29 avril dernier, Petroineos, coentreprise entre le géant britannique de la chimie Ineos et le groupe public chinois PetroChina, a annoncé la fin des activités sur ce site vieux de plus d’un siècle, donnant le coup d’envoi aux premières suppressions d’emplois.La fermeture la raffinerie, située à environ 40 km d’Édimbourg, dans l’estuaire du Forth, se traduira au total par la perte de 400 emplois, un coup dur pour la ville dont elle était un des principaux employeurs.Selon Petroineos, le site, dernière raffinerie d’Écosse, perdait environ 500.000 dollars (444.000 euros) par jour, du fait notamment d’une moindre demande en carburants avec l’électrification croissante des véhicules.Il prévoit de le transformer en terminal d’importation de carburants et emploiera seulement 65 anciens salariés.Chris Hamilton est l’un d’entre eux. Dès l’annonce du projet de fermeture en 2023, cet ouvrier syndiqué a lancé la mobilisation sous le mot d’ordre “Keep Grangemouth Working”.La campagne visait à assurer un avenir au site avec le développement d’activités bas carbone, comme la production de carburant plus durable pour les avions, explique à l’AFP Chris Hamilton.Mais pour le groupe, “le cadre réglementaire, budgétaire et politique ne permettait pas une production bas carbone”.Un récent rapport de la Commission pour une transition juste en Écosse (JTC) a conclu que Grangemouth était victime d’un “défaut de responsabilité” de la part du gouvernement et de Petroineos.- “test” pour la transition -Un peu plus tôt cette année, Petroineos et le gouvernement britannique ont publié une étude de faisabilité d’options bas carbone pour le site.Mais ces options, notamment la production de kérosène et le recyclage de plastique, prendraient des années à être mises en Å“uvre et nécessiteraient des milliards de livres d’investissements.Le gouvernement s’est engagé à contribuer à hauteur de 200 millions de livres soit 241 millions d’euros), qui s’ajoutaient aux 100 millions déjà promis par le précédent gouvernement conservateur, mais aucun partenaire privé ne s’est manifesté.Ces six derniers mois, Andrew Petersen et ses collègues ont dû fermer un à un les unités de la raffinerie.”C’était vraiment dur”, explique-t-il. “On a eu le sentiment de creuser notre propre tombe”. “Avec la fermeture de la raffinerie (…) les employés ne peuvent pas attendre dix ans”, s’inquiète le député de la circonscription de Grangemouth Brian Leisham.”Une vraie transition juste signifierait que l’on accompagne les employés”, ajoute-t-il.Richard Hardy, membre de la commission JTC, estime auprès de l’AFP que la fermeture de la raffinerie est un “test décisif” en matière de transition équitable.Selon lui, les gouvernements britannique et écossais doivent faire davantage pour assurer le passage délicat entre la fermeture des industries polluantes et la transition vers une énergie plus verte, dans la perspective de la neutralité carbone prévue d’ici 2050 au Royaume-Uni.Le mois dernier, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a pris le contrôle du sidérurgiste British Steel — propriété d’un groupe chinois — pour éviter l’arrêt des hauts fourneaux, les derniers du pays.Brian Leisham l’a appelé à faire de même à Grangemouth, une des six dernières raffineries du Royaume-Uni.- le déclin de “boomtown” -Construite autour de la raffinerie et autrefois surnommée “boomtown” (la ville en plein essor), Grangemouth est déjà en déclin depuis plusieurs années, perdant des habitants.Auparavant, grandir et travailler à la raffinerie voulait dire “avoir un travail à vie”. Aujourd’hui, “il y a des options (d’emploi), mais pas ici”, se désole Andrew Petersen, pour qui Grangemouth “va devenir une ville fantôme”.Dans le centre-ville délabré, où les devantures de magasins fermés sont nombreuses, le boucher Robert Anderson constate déjà qu’on “ne voit plus” les ex-employés de la raffinerie, autrefois bien identifiables avec leur veste de haute visibilité.Hannah Barclay, 19 ans et qui travaille auprès des sans-abri, explique que beaucoup de ses amis travaillaient à Petroineos. “Pour de nombreuses personnes ici, l’université, l’enseignement supérieur, ce n’est pas une option”, dit-elle, ajoutant que la fermeture crée un avenir vraiment “incertain” pour les jeunes.

La fermeture d’une raffinerie écossaise, emblématique du défi de la transition énergétique

Travailler à Grangemouth, c’était l’assurance “d’un travail à vie”. Mais tout a changé dans cette ville écossaise avec la mise à l’arrêt fin avril d’une raffinerie géante, qui illustre l’ampleur du défi de la transition énergétique dans l’industrie pétrochimique britannique.Le 29 avril dernier, Petroineos, coentreprise entre le géant britannique de la chimie Ineos et le groupe public chinois PetroChina, a annoncé la fin des activités sur ce site vieux de plus d’un siècle, donnant le coup d’envoi aux premières suppressions d’emplois.La fermeture la raffinerie, située à environ 40 km d’Édimbourg, dans l’estuaire du Forth, se traduira au total par la perte de 400 emplois, un coup dur pour la ville dont elle était un des principaux employeurs.Selon Petroineos, le site, dernière raffinerie d’Écosse, perdait environ 500.000 dollars (444.000 euros) par jour, du fait notamment d’une moindre demande en carburants avec l’électrification croissante des véhicules.Il prévoit de le transformer en terminal d’importation de carburants et emploiera seulement 65 anciens salariés.Chris Hamilton est l’un d’entre eux. Dès l’annonce du projet de fermeture en 2023, cet ouvrier syndiqué a lancé la mobilisation sous le mot d’ordre “Keep Grangemouth Working”.La campagne visait à assurer un avenir au site avec le développement d’activités bas carbone, comme la production de carburant plus durable pour les avions, explique à l’AFP Chris Hamilton.Mais pour le groupe, “le cadre réglementaire, budgétaire et politique ne permettait pas une production bas carbone”.Un récent rapport de la Commission pour une transition juste en Écosse (JTC) a conclu que Grangemouth était victime d’un “défaut de responsabilité” de la part du gouvernement et de Petroineos.- “test” pour la transition -Un peu plus tôt cette année, Petroineos et le gouvernement britannique ont publié une étude de faisabilité d’options bas carbone pour le site.Mais ces options, notamment la production de kérosène et le recyclage de plastique, prendraient des années à être mises en Å“uvre et nécessiteraient des milliards de livres d’investissements.Le gouvernement s’est engagé à contribuer à hauteur de 200 millions de livres soit 241 millions d’euros), qui s’ajoutaient aux 100 millions déjà promis par le précédent gouvernement conservateur, mais aucun partenaire privé ne s’est manifesté.Ces six derniers mois, Andrew Petersen et ses collègues ont dû fermer un à un les unités de la raffinerie.”C’était vraiment dur”, explique-t-il. “On a eu le sentiment de creuser notre propre tombe”. “Avec la fermeture de la raffinerie (…) les employés ne peuvent pas attendre dix ans”, s’inquiète le député de la circonscription de Grangemouth Brian Leisham.”Une vraie transition juste signifierait que l’on accompagne les employés”, ajoute-t-il.Richard Hardy, membre de la commission JTC, estime auprès de l’AFP que la fermeture de la raffinerie est un “test décisif” en matière de transition équitable.Selon lui, les gouvernements britannique et écossais doivent faire davantage pour assurer le passage délicat entre la fermeture des industries polluantes et la transition vers une énergie plus verte, dans la perspective de la neutralité carbone prévue d’ici 2050 au Royaume-Uni.Le mois dernier, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a pris le contrôle du sidérurgiste British Steel — propriété d’un groupe chinois — pour éviter l’arrêt des hauts fourneaux, les derniers du pays.Brian Leisham l’a appelé à faire de même à Grangemouth, une des six dernières raffineries du Royaume-Uni.- le déclin de “boomtown” -Construite autour de la raffinerie et autrefois surnommée “boomtown” (la ville en plein essor), Grangemouth est déjà en déclin depuis plusieurs années, perdant des habitants.Auparavant, grandir et travailler à la raffinerie voulait dire “avoir un travail à vie”. Aujourd’hui, “il y a des options (d’emploi), mais pas ici”, se désole Andrew Petersen, pour qui Grangemouth “va devenir une ville fantôme”.Dans le centre-ville délabré, où les devantures de magasins fermés sont nombreuses, le boucher Robert Anderson constate déjà qu’on “ne voit plus” les ex-employés de la raffinerie, autrefois bien identifiables avec leur veste de haute visibilité.Hannah Barclay, 19 ans et qui travaille auprès des sans-abri, explique que beaucoup de ses amis travaillaient à Petroineos. “Pour de nombreuses personnes ici, l’université, l’enseignement supérieur, ce n’est pas une option”, dit-elle, ajoutant que la fermeture crée un avenir vraiment “incertain” pour les jeunes.

India’s worst-hit border town sees people return after ceasefire

Residents of the town in Indian-administered Kashmir worst hit by the deadliest fighting in decades with Pakistan trickled back on Sunday, a day after a surprise truce.Over 60 people died in days of days of missile, drone and artillery attacks that came close to all-out war until the ceasefire, which was holding on Sunday despite early alleged violations.Most of the dead were civilians and the majority Pakistanis.On the Indian side, Poonch on the Indian-run part of divided Kashmir bore the brunt, with at least 12 people killed at 49 injured, according to officials.They included 12-year-old Zian Khan and his twin sister Urwa Fatima, hit by an artillery shell on Wednesday as their parents tried to leave the town.The majority of the 60,000-strong population fled in cars, on buses and even on foot, leaving only a few thousand to brave it out.Tariq Ahmad arrived back on Sunday bringing back 20 people in his bus as signs of life and activity returned to Poonch’s streets.”Most who fled are still afraid and will wait and watch to see if this agreement holds,” the 26-year-old driver told AFP at the main bus terminal.”Luckily, I managed to pick up 20 people from nearby villages who wanted to check if their homes and belongings survived the intense Pakistani shelling.”Poonch lies about 145 miles (230 kilometres) from Jammu, the second largest city in Indian-administered Kashmir.Hazoor Sheikh, 46, who runs a store in the main market, was one of the first few people to reopen his shop. “Finally, after days, we could sleep peacefully,” he said. “It is not just me or my family but everyone around finally had a smile yesterday,” he added.”I nervously returned a short while back to check on my shop,” 40-year-old Mushtaq Qureshi said.”Our families and neighbours were all separated as people fled to villages or relatives’ homes for safety. But we are happy to be back today and to see each other again,” he said.Qureshi had left his home with about 20 relatives.  “Buildings around our neighbourhood were hit but luckily nothing has happened to my home,” he said. – ‘Worst nightmare’ -Rita Sharma, 51, said she was really looking forward to seeing five children from her extended whom she had sent away for safety.”They were the first to call yesterday after the (ceasefire) announcement and declared that they’d be back home by Sunday evening,” she said. “We hope it stays peaceful.” Hotel manager Subhash Chandar Raina also stayed put despite “the worst shelling in years”.”I feel sorry for those who’ve lost lives and belongings but thank God for allowing us to return to our normal lives after the worst phase in the region for years,” the 53-year-old said. Raina was one of only two hotel staff who stayed back as they felt travelling “was risky”. Abdul Razzak, 50, remembers fleeing with four children and two other relatives on two motorbikes with nothing but their clothes. “It was our worst nightmare… We’ve seen our people die around us, so none of us want a war,” Razzak said.Hafiz Mohammad Shah Bukhari, was sceptical.”We are not entirely confident that this ceasefire agreement will hold, based on our experience over the years,” the 49-year-old said.”Every time India has agreed to such an agreement, Pakistan has ended up violating it… It’s people like us, the frontier people, who end up suffering and losing everything.”