Trump suggère d’abaisser à 80% la surtaxe américaine sur les produits chinois

Le président américain Donald Trump a semblé faire un pas vers Pékin vendredi en suggérant de baisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui même imposés sur les produits chinois, à la veille de négociations très attendues en Suisse.”80% de droits de douane sur la Chine semble le bon niveau! Cela dépend de Scott B.”, a écrit sur son réseau Truth Social le président américain, faisant référence à celui qui mènera les négociations pour Washington, le ministre américain des Finances Scott Bessent. Après des semaines d’escalade entre les deux pays, le secrétaire au Trésor (son titre officiel) et le représentant au Commerce Jamieson Greer doivent rencontrer le vice-Premier ministre chinois He Lifeng ce week-end à Genève.Le lieu précis reste inconnu.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, il a imposé en plusieurs vagues une surtaxe d’un montant total de 145% sur les marchandises en provenance de Chine, qui s’additionne aux droits de douane préexistants. Pékin a riposté en imposant 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt.Les discussions prévues à Genève sont “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé vendredi la directrice générale de l’OMC Ngozi Okonjo-Iweala.- Toujours “trop haut” -Les analystes restent toutefois circonspects.”Ceux d’entre nous qui se souviennent de la première guerre commerciale Chine-Etats-Unis en 2018-19 [sous le premier mandat Trump] se rappellent de ses péripéties, il y avait des rencontres, des retours en arrière. Il a fallu beaucoup de temps pour parvenir à une première phase d’accord”, retrace auprès de l’AFP Josh Lipsky, directeur du département de géoéconomie du groupe de réflexion américain Atlantic Council.”Je pense que cela sert avant tout à montrer que les deux parties se parlent et c’est important en tant que tel”, a déclaré à des journalistes depuis Shanghai Xu Bin, professeur d’économie à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS).Selon lui, “Trump et la Chine savent très bien que si ces droits de douane hyper élevés (…) restent en place cela va détruire les deux économies. La question n’est pas de savoir qui souffre le plus”.”Aucune partie ne peut se permettre que cela se prolonge. Les deux ont toutefois montré que sans concession de l’autre côté, ils n’étaient pas prêts à faire le premier pas”, a ajouté l’économiste.Xu Bin ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Je pense que même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et là encore ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”- Rafale de négociations -La Suisse a profité de son rôle d’hôte pour s’entretenir vendredi avec les responsables américains, alors que Washington a menacé d’imposer une surtaxe de 31% sur ses produits.A l’issue, la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter a rapporté que les deux parties étaient “d’accord” pour accélérer les discussions.Depuis son investiture en janvier, le président républicain, protectionniste convaincu, a lancé une guerre commerciale tous azimuts: nouveaux droits de douane sectoriels (+25% sur l’acier, l’aluminium, l’automobile), droits de douane universels (+10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur provenance), d’autres en gestation. Des taxes encore plus lourdes étaient prévues pour les partenaires avec lesquels les Etats-Unis ont un déficit commercial. Donald Trump les a toutefois suspendues jusque début juillet, sauf pour la Chine avec lequel il a entamé un bras de fer, en semblant s’attendre à ce que Pékin plie avant lui.Jeudi, Donald Trump a vanté son premier “deal” – avec Londres – présenté comme “historique” des deux côtés.Le document rendu public fait cinq pages. Il y est spécifié qu’il n’est “pas légalement contraignant”.Il doit permettre au Royaume-Uni d’échapper au gros des surtaxes américaines sur ses voitures et d’ouvrir davantage le marché britannique aux produits agricoles américains.De nouvelles négociations doivent désormais s’ouvrir entre les deux pays pour formaliser leurs engagements respectifs, mais les droits de douane américains sur les produits britanniques restent pour le moment en place, a précisé un porte-parole du gouvernement britannique.

Ligue 1: Sanson revit au printemps et Nice sourit à nouveau

Avec Morgan Sanson, auteur d’un doublé pour sa première titularisation de la saison lors de la victoire à Paris (3-1), puis encore buteur contre Reims (1-0), Nice, qui se déplace à Rennes samedi (21h), a retrouvé de l’énergie.Un tacle malencontreux et trop appuyé d’un jeune collègue juste avant l’ouverture du championnat sur sa cheville, et les différentes erreurs de diagnostic qui ont suivi, ont anéanti la saison de Morgan Sanson dès le mois d’août.Lui, l’un des tauliers de Nice, a, l’année de ses 30 ans, passé la majeure partie de sa saison “éloigné du groupe, dans la frustration”. Avoir retrouvé la compétition contre Nantes (1-2), voici un mois, a déjà été une délivrance. Mais depuis deux matches, il est titulaire et marque.”C’est plus que je ne l’imaginais”, savoure t-il aujourd’hui, après trois buts inscrits en 177 minutes. “Après tous ces mois, je n’en espérais pas tant, assure-t-il. Mais j’en avais discuté avec le coach, j’avais envie d’aider l’équipe sur cette fin de saison. Ce n’était pas une +phrase-bateau+ pour préparer l’an prochain. Vraiment j’avais envie de revenir, d’aider l’équipe du mieux que je pouvais pour finir fort.”Il y est parvenu. Il a contribué à changer la dynamique d’une équipe dont les résultats s’étiolaient dangereusement. “Je l’ai titularisé car je pensais que c’était le bon moment (…), indique Franck Haise. C’est bien qu’il nous amène son sens du but et son intelligence de jeu à ce moment de la saison.”L’entraîneur insiste aussi sur “son énergie, son envie, après avoir longtemps rongé son frein”. “Aujourd’hui, c’est plus facile d’en parler, reconnaît l’intéressé. Mais d’en être sorti comme ça, ça montre une force de caractère, beaucoup d’abnégation. C’est une période qui va me servir pour la suite, j’en suis persuadé.”- “Un nouveau départ” -Lui qui a déjà connu les affres d’une rupture des ligaments croisés d’un genou, estime que ce qu’il vient de vivre “a été plus compliqué”. Aussi, il croque cette fin de saison à pleines dents. “Je suis à 100% au niveau de mon physique, dit-il. Ce qui me manque, c’est le rythme. C’est le plus long à reprendre. Mais en travaillant, on arrive quand même à faire quelque chose de bien. C’est un peu du bricolage jusqu’à la fin de saison, parce que je n’allais pas refaire une préparation. Mais pour l’instant, c’est plutôt efficace.””Contre Reims, il a eu des crampes partout aux ischios à la 65e, dit en souriant Haise. Mais ça, c’est juste normal.” Cela ne l’empêche pas de conserver le milieu dans son onze de départ. Car Sanson apporte aussi une fraîcheur communicative.”Il amène de l’envie”, précise Haise qui raconte: “Il y a quelques semaines, avant sa première titularisation, il a dit à tout le monde qu’il y avait un truc super à jouer, que lui n’avait pas pu commencer un seul match, mais que chacun devait tout donner, qu’il y avait un truc exceptionnel à vivre.””C’est clair et net, j’apporte mon envie, ma fraîcheur, ma détermination, claque Sanson. Tout ce que je n’ai pas pu faire cette saison, j’essaie de l’apporter sur ces derniers matches, parce que je sais qu’une saison peut être longue et difficile sur la fin. J’essaie de parler, d’être positif. Oui, je déborde d’envie et d’énergie.””Pour moi, c’est un nouveau départ, conclut-il. Malheureusement, la saison se termine. Mais c’est un nouveau départ pour les prochaines années. J’en suis sûr et très content.”

Allemagne: la légende du Bayern Thomas Müller fait ses adieux à son public

Un dernier match à domicile, un dernier titre et “Auf wiedersehen!”: à 35 ans, Thomas Müller s’apprête à faire ses adieux aux 75.000 spectateurs de l’Allianz Arena samedi contre Mönchengladbach, dernière ligne d’une longue histoire d’un quart de siècle au Bayern.Samedi en début de soirée, l’icône bavaroise Thomas Müller prendra congé de la Südkurve, la tribune debout des supporters du Bayern, pour son 750e match officiel sous les couleurs munichoises.”Merci pour tout. Ca a été une période incroyable. Des titres, des buts, et des moments uniques, c’est ce qui va rester”, a souligné l’attaquant dans une vidéo posté sur les réseaux sociaux.”Ca va être un jour particulier dans l’histoire du Bayern. On n’arrive pas à s’imaginer ce que sera l’avenir quand Thomas ne revêtira plus un maillot rouge et blanc”, a estimé vendredi le directeur sportif Max Eberl, alors que l’entraîneur Vincent Kompany se demande pour qui ce sera le plus émouvant, “pour Thomas ou pour les fans”.A l’issue de cette dernière rencontre de la saison à domicile, les Munichois recevront le Schale, le trophée remis au champion d’Allemagne, que le Bayern a remporté pour la 34e fois de son histoire, le 13e avec Thomas Müller.Il y a cinq semaines, l’attaquant de 35 ans avait annoncé son départ du Bayern cet été, son unique club de toujours ne prolongeant son contrat que de quelques jours pour lui permettre de disputer le Mondial-2025 des clubs aux États-Unis, alors que lui aurait aimé faire une saison de plus.Depuis, ses apparitions sur la pelouse bavaroise ont été accompagnées d’acclamations, qu’il soit titulaire avec le brassard de capitaine ou remplaçant avec ses entrées précédées d’ovations debout. Sans parler des décibels à l’annonce de son nom pour la composition des équipes.”Thomas Müller a imprégné le Bayern comme aucun autre joueur, il n’y a presque pas un record qu’il ne détient pas. Il laisse derrière lui un immense héritage. Sans lui, ça va être plus silencieux, ça va être différent”, a estimé Hansi Flick, passé sur le banc du Bayern de 2019 à 2021, auprès de l’agence de presse allemande SID, filiale de l’AFP.- “Peut-être la plus grande rupture” -Pour Flick, entraîneur du sextuplé munichois de 2020 (dont le championnat et la Ligue des champions) et actuellement sur le banc du FC Barcelone, le départ de Müller est “peut-être la plus grande rupture dans l’histoire de ce club”.Né en septembre 1989 à Weilheim in Oberbayern, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Munich, Thomas Müller a 10 ans quand il rejoint le centre de formation du Bayern à l’été 2000, début d’une fidélité de 25 ans qui va le propulser dans le panthéon du club (33 trophées dont deux Ligue des champions) et de l’Allemagne (champion du monde en 2014 et meilleur buteur du Mondial-2010).”Thomas n’a pas seulement été un pilier pour le Bayern pendant 15 ans, mais aussi un joueur absolument hors pair. Il a toujours été authentique, sympathique, drôle, agréable, optimiste. Mais surtout, il a toujours été capable de diriger”, a de son côté loué un autre entraîneur de légende du Bayern, Jupp Heynckes, vainqueur de la Ligue des champions en 2013 avec Müller dans son effectif, toujours au SID.Loquace en zone mixte, d’où son surnom de “Radio Müller”, il a expliqué qu’il n’avait pas encore pris sa décision quant à la suite de sa carrière.A l’image de Franz Beckenbauer, Uli Hoeness, Karl-Heinz Rummenigge, ou plus récemment Oliver Kahn ou Hasan Salihamidzic, le Bayern a souvent fait une place dans la direction à ses anciennes gloires qui le souhaitaient.”Thomas est un homme drôle, en plus d’être très intelligent. Il comprend énormément de choses sur le football. C’est pourquoi il serait prédestiné à occuper un jour une autre position au Bayern, a estimé Heynckes. A la place de Thomas, je m’arrêterais, avant de revenir bientôt au Bayern, dans une autre position”.

Le Pakistan et l’Inde se renvoient la responsabilité de leur pire confrontation depuis des décennies

Le Pakistan et l’Inde se sont à nouveau renvoyés vendredi la responsabilité des combats qui les opposent depuis trois jours à leur frontière et ont tué une cinquantaine de civils des deux camps.Les appels à la désescalade qui se succèdent dans les capitales étrangères n’y ont rien changé.Depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans la partie indienne du Cachemire, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 civils dans la ville touristique de Pahalgam, ce qu’Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux puissances militaires dans leur confrontation militaire la plus intense depuis plusieurs décennies.Vendredi, l’Inde a signalé des tirs pakistanais dans la nuit “tout le long de la frontière” et de “multiples attaques” de drones, repoussées selon elle.- Escadrons de drones -La lieutenante-colonelle indienne Vyomika Singh a assuré que le Pakistan avait “tenté des incursions de drones en 36 endroits avec environ 300 à 400 drones”, tandis que l’armée pakistanaise dit avoir abattu “77 drones” indiens. Des affirmations impossibles à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.La haut-gradée indienne a encore évoqué “des pertes et des blessés” dans les deux camps, sans plus de précision.Le centre de recherche International Crisis Group (ICG) met en garde contre “les risques d’une escalade” du fait “de la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.De nouveau vendredi, l’armée pakistanaise a dit qu’elle n’irait “pas à la désescalade”, tandis qu’Islamabad accusait New Delhi de précipiter les deux voisins “plus près d’un conflit majeur”.Plus tôt, le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, avait dit qu’il n’était “pas dans l’intention” de son pays de “causer une nouvelle escalade”. Tout en promettant une “réponse très ferme” en cas de nouvelle attaque.Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et disent se préparer au pire.Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école. Côté Inde, les écoles ont été fermées dans tout le Cachemire indien ainsi qu’au Penjab et au Rajasthan. Côté Pakistan, les écoles du Cachemire et du Pendjab pakistanais, ainsi qu’à Islamabad ne rouvriront pas avant lundi.Vingt-quatre aéroports du nord-ouest de l’Inde ont été fermés.- “Neutralisés” -Jeudi soir, la partie indienne du Cachemire, dont les deux pays revendiquent l’entière souveraineté, a été secoué par de nombreuses explosions.New Delhi les a aussitôt attribuées à une série de frappes de drones et de missiles pakistanais visant des installations militaires. “Pas de pertes. La menace a été neutralisée”, a affirmé le ministère indien de la Défense.Plus tôt dans la journée, c’est Lahore, la grande ville pakistanaise frontalière de l’Inde, qui s’était réveillée au bruit des explosions.L’Inde a affirmé avoir “neutralisé” la défense aérienne qui y était déployée, en réponse à une attaque nocturne de “missiles et de drones pakistanais” qui visait des “cibles militaires”.Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis. New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi sa très lucrative Première Ligue une semaine.- “Pas notre affaire” -Alors que les deux rivaux historiques, nés dans la douleur de la partition de 1947 au départ du colonisateur britannique, s’enferrent dans un état de guerre, Londres a appelé Islamabad vendredi.Le ministre des Affaires étrangères, David Lammy a “souligné qu’il fallait que les deux parties exercent la retenue et aillent vers la désescalade” au téléphone avec son homologue pakistanais Ishaq Dar, rapporte le bureau de ce dernier.Globalement toutefois, l’ICG s’inquiète du fait que “les puissances étrangères semblent assez indifférentes à la possibilité que deux Etats nucléaires partageant une longue histoire conflictuelle puissent entrer en guerre”.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a plaidé pour la “désescalade”. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, “nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecÅ“ur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou encore de médias pakistanais.burs-pa/sbh/ybl

Le Pakistan et l’Inde se renvoient la responsabilité de leur pire confrontation depuis des décennies

Le Pakistan et l’Inde se sont à nouveau renvoyés vendredi la responsabilité des combats qui les opposent depuis trois jours à leur frontière et ont tué une cinquantaine de civils des deux camps.Les appels à la désescalade qui se succèdent dans les capitales étrangères n’y ont rien changé.Depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans la partie indienne du Cachemire, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 civils dans la ville touristique de Pahalgam, ce qu’Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux puissances militaires dans leur confrontation militaire la plus intense depuis plusieurs décennies.Vendredi, l’Inde a signalé des tirs pakistanais dans la nuit “tout le long de la frontière” et de “multiples attaques” de drones, repoussées selon elle.- Escadrons de drones -La lieutenante-colonelle indienne Vyomika Singh a assuré que le Pakistan avait “tenté des incursions de drones en 36 endroits avec environ 300 à 400 drones”, tandis que l’armée pakistanaise dit avoir abattu “77 drones” indiens. Des affirmations impossibles à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.La haut-gradée indienne a encore évoqué “des pertes et des blessés” dans les deux camps, sans plus de précision.Le centre de recherche International Crisis Group (ICG) met en garde contre “les risques d’une escalade” du fait “de la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.De nouveau vendredi, l’armée pakistanaise a dit qu’elle n’irait “pas à la désescalade”, tandis qu’Islamabad accusait New Delhi de précipiter les deux voisins “plus près d’un conflit majeur”.Plus tôt, le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, avait dit qu’il n’était “pas dans l’intention” de son pays de “causer une nouvelle escalade”. Tout en promettant une “réponse très ferme” en cas de nouvelle attaque.Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et disent se préparer au pire.Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école. Côté Inde, les écoles ont été fermées dans tout le Cachemire indien ainsi qu’au Penjab et au Rajasthan. Côté Pakistan, les écoles du Cachemire et du Pendjab pakistanais, ainsi qu’à Islamabad ne rouvriront pas avant lundi.Vingt-quatre aéroports du nord-ouest de l’Inde ont été fermés.- “Neutralisés” -Jeudi soir, la partie indienne du Cachemire, dont les deux pays revendiquent l’entière souveraineté, a été secoué par de nombreuses explosions.New Delhi les a aussitôt attribuées à une série de frappes de drones et de missiles pakistanais visant des installations militaires. “Pas de pertes. La menace a été neutralisée”, a affirmé le ministère indien de la Défense.Plus tôt dans la journée, c’est Lahore, la grande ville pakistanaise frontalière de l’Inde, qui s’était réveillée au bruit des explosions.L’Inde a affirmé avoir “neutralisé” la défense aérienne qui y était déployée, en réponse à une attaque nocturne de “missiles et de drones pakistanais” qui visait des “cibles militaires”.Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis. New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi sa très lucrative Première Ligue une semaine.- “Pas notre affaire” -Alors que les deux rivaux historiques, nés dans la douleur de la partition de 1947 au départ du colonisateur britannique, s’enferrent dans un état de guerre, Londres a appelé Islamabad vendredi.Le ministre des Affaires étrangères, David Lammy a “souligné qu’il fallait que les deux parties exercent la retenue et aillent vers la désescalade” au téléphone avec son homologue pakistanais Ishaq Dar, rapporte le bureau de ce dernier.Globalement toutefois, l’ICG s’inquiète du fait que “les puissances étrangères semblent assez indifférentes à la possibilité que deux Etats nucléaires partageant une longue histoire conflictuelle puissent entrer en guerre”.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a plaidé pour la “désescalade”. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, “nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecÅ“ur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou encore de médias pakistanais.burs-pa/sbh/ybl

À Nouméa, le bingo rallume la nuit de Rivière-Salée

“Collé-deux!” À la nuit tombée, sous les néons d’une station-service désaffectée, les numéros fusent. Cartons en main, des dizaines de joueuses se concentrent sur leurs grilles. Le bingo, jeu très populaire en Nouvelle-Calédonie, donne un souffle de vie au quartier sensible et encore dévasté de Rivière-Salée, à Nouméa.”On a commencé en juillet 2024. On ne se connaissait pas mais on se retrouvait ici et un jour, en discutant, on s’est dit pourquoi pas un bingo ?”, raconte Jessica Lololhea, l’une des organisatrices: “C’était un moyen de se retrouver, de s’évader un peu”.Le lieu est improbable: un ancien Super U, ravagé lors des émeutes de mai 2024. À côté, la station-service est devenue une salle de jeux à ciel ouvert. Vers 20H00, des femmes arrivent à pied, une natte sous le bras. Elles saluent les habituées, déplient leur tapis, sortent leurs galets. Le bingo peut commencer.Un carton coûte 50 francs pacifique (0,40 euro). Les gagnantes peuvent repartir avec 30.000, parfois jusqu’à 100.000 lors des parties spéciales. Des grilles plastifiées passent de main en main, on marque les numéros au galet. Une voix égrène les tirages: “sept – quatre-vingt-dix – collé-deux ! (22)”. Les “quine” et “bingo” fusent à intervalles réguliers.Les participantes restent concentrées, presque silencieuses. Entre deux parties, elles commandent un sandwich ou un jus vendus sur place. C’est ce qui permet de financer les projets. Le bingo de Rivière-Salée n’est pas un bingo ordinaire.”On essaie d’avoir un but”, résume Jessica Lololhea, qui a cofondé l’Association Réactivité sociale. “On essaie de faire revivre le quartier, on organise de petites choses. Dernièrement, on a eu un projet pour aider les enfants de la cantine, comme c’est cher”, dit-elle (18.000 francs Pacifique par mois).L’histoire du bingo en Nouvelle-Calédonie est relativement récente Introduit par les missions protestantes et catholiques, il s’est généralisé dans le territoire à partir des années 1970, devenant souvent un outil de lien et de redistribution sociale.Officiellement, seuls les établissements agréés sont autorisés à organiser des parties. Mais à Nouméa, les bingos “sauvages” foisonnent.Selon un document de travail interne à la police consulté par l’AFP, “jusqu’à 90% des bingos se joueraient hors du cadre légal”.”On fait la distinction entre les bingos à but lucratif (…) et ceux dits +pied d’immeuble+, qui ne causent pas de nuisance et sont plutôt vecteurs de lien”, indique la police calédonienne à l’AFP.- Entraide et controverses -“Maintenant, on vient jouer tous les soirs. C’est juste pour se divertir, pour le plaisir de se retrouver”, confie Salomé Waré, une joueuse de 30 ans. Jessica Lololhea, qui habitait le quartier depuis 19 ans, dit elle avoir trouvé “une famille”. “Paradoxalement, les émeutes ont créé quelque chose, un lien”, dit-elle.Dans les rues adjacentes, plus rien n’ouvre la nuit. La pharmacie est fermée, la médiathèque incendiée, le collège à l’arrêt. La salle de concert, déjà délaissée par les jeunes, n’a pas rouvert.Les voitures se font rares. La carcasse brûlée du Super U a été rasée, des herbes ont poussé derrière le reste de façade. Avenue Bonaparte, seules les voix du bingo percent l’obscurité.”Le bingo est devenu un phénomène culturel. C’est un passe-temps et en même temps, après les évènements, les gens qui ont perdu leur travail viennent vendre des petits paquets. Ça leur fait un peu de pièces”, confie Jeanne Etoroï, monitrice-éducatrice de 54 ans venue jouer pour le plaisir de retrouver des amies.Alors que le bingo était exclusivement féminin, des hommes commencent à accompagner leurs femmes, précise-t-elle. Mais tout le monde n’est pas à l’aise avec cette pratique.Dans le quartier populaire de la Vallée du Tir, Florenda Nirikani, une militante d’éducation populaire respectée, a réussi à empêcher le jeu pendant plusieurs mois en 2024.”C’est une position politique de laisser les mamans jouer. Plus elles jouent, moins elles s’occupent du quartier” ou de leurs enfants, estime-t-elle. Elle compare le bingo à “une maladie”, contre laquelle l’État devrait lutter plutôt que de laisser faire.Autour de la station, les voix résonnent, ponctuées de quelques rires étouffés. Puis les nattes se replient, lentement. Le quartier reste plongé dans l’obscurité.

TF1: pudeur et émotion pour le dernier 13h00 de Jacques Legros

Des adieux simples et pudiques malgré quelques larmes d’émotion: joker du 13h00 de TF1 depuis 26 ans, Jacques Legros, 74 ans, a présenté son dernier journal télévisé vendredi, avant de céder la place à Isabelle Ithurburu mi-juillet.”Je voudrais tous vous remercier pour ces belles années en votre compagnie”, a-t-il lancé à la rédaction, qui avait préparé un sujet sur sa carrière pour clore le journal. “Merci aussi à vous, chers téléspectateurs, pour votre fidélité, votre complicité”, a-t-il poursuivi en réfrénant des larmes.Comme un passage de flambeau, Jacques Legros a été rejoint en plateau par celle qui lui succèdera comme joker du premier 13h00 de France.”Merci pour l’accueil, merci pour la bienveillance (…) Tu as tissé un lien incroyable avec les Français”, lui a déclaré Isabelle Ithurburu, elle aussi émue.Son aîné lui a raconté une anecdote sur une téléspectatrice qui avait l’impression de déjeuner avec lui car elle regardait ses journaux: “Ça, c’est le 13h00, préserve-le”, a-t-il conclu.Un joker remplace le ou la titulaire d’un journal pendant ses congés. Depuis 2021, le JT de 13H00 de TF1 est présenté en semaine par Marie-Sophie Lacarrau, qui a succédé à l’emblématique Jean-Pierre Pernaut, resté aux manettes pendant 33 ans et décédé en mars 2022.”Deux femmes du sud, Marie-Sophie Lacarrau et toi, succédez (…) à deux hommes du nord”, a lancé M. Legros, natif du Pas-de-Calais, à la Paloise Isabelle Ithurburu.Jacques Legros a présenté son premier 13h00 comme joker de Jean-Pierre Pernaut le 19 juillet 1999. Il avait débuté à la télé en 1994 sur LCI, la chaîne info de TF1. Auparavant, à la radio, il était passé par Radio France, notamment pour la création de France Info en 1987, et RTL.Sur TF1, il a aussi coprésenté des émissions de divertissement, comme “Plein les yeux” ou “Les 30 histoires les plus extraordinaires”.Pour son dernier journal, il a égrainé des sujets sur l’élection du pape Léon XIV, la météo du week-end, la commémoration par la Russie des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie ou le meilleur sandwich de France (il est à Metz).Sur la chaîne rivale, France 2, le présentateur du 13h00, Julian Bugier, a adressé à la fin de son JT un “salut amical” à Jacques Legros: “On lui souhaite bon vent et plein de belles choses pour la suite”.Leader d’audience sur son créneau, le JT de 13H00 de TF1, qui mise sur la proximité et les régions, a attiré 4,4 millions de téléspectateurs en moyenne du lundi au dimanche en avril, selon les chiffres de Médiamétrie.Les JT de 13H00 et 20H00 du week-end sont présentés par Anne-Claire Coudray, avec Audrey Crespo-Mara comme joker.

TF1: pudeur et émotion pour le dernier 13h00 de Jacques Legros

Des adieux simples et pudiques malgré quelques larmes d’émotion: joker du 13h00 de TF1 depuis 26 ans, Jacques Legros, 74 ans, a présenté son dernier journal télévisé vendredi, avant de céder la place à Isabelle Ithurburu mi-juillet.”Je voudrais tous vous remercier pour ces belles années en votre compagnie”, a-t-il lancé à la rédaction, qui avait préparé un sujet sur sa carrière pour clore le journal. “Merci aussi à vous, chers téléspectateurs, pour votre fidélité, votre complicité”, a-t-il poursuivi en réfrénant des larmes.Comme un passage de flambeau, Jacques Legros a été rejoint en plateau par celle qui lui succèdera comme joker du premier 13h00 de France.”Merci pour l’accueil, merci pour la bienveillance (…) Tu as tissé un lien incroyable avec les Français”, lui a déclaré Isabelle Ithurburu, elle aussi émue.Son aîné lui a raconté une anecdote sur une téléspectatrice qui avait l’impression de déjeuner avec lui car elle regardait ses journaux: “Ça, c’est le 13h00, préserve-le”, a-t-il conclu.Un joker remplace le ou la titulaire d’un journal pendant ses congés. Depuis 2021, le JT de 13H00 de TF1 est présenté en semaine par Marie-Sophie Lacarrau, qui a succédé à l’emblématique Jean-Pierre Pernaut, resté aux manettes pendant 33 ans et décédé en mars 2022.”Deux femmes du sud, Marie-Sophie Lacarrau et toi, succédez (…) à deux hommes du nord”, a lancé M. Legros, natif du Pas-de-Calais, à la Paloise Isabelle Ithurburu.Jacques Legros a présenté son premier 13h00 comme joker de Jean-Pierre Pernaut le 19 juillet 1999. Il avait débuté à la télé en 1994 sur LCI, la chaîne info de TF1. Auparavant, à la radio, il était passé par Radio France, notamment pour la création de France Info en 1987, et RTL.Sur TF1, il a aussi coprésenté des émissions de divertissement, comme “Plein les yeux” ou “Les 30 histoires les plus extraordinaires”.Pour son dernier journal, il a égrainé des sujets sur l’élection du pape Léon XIV, la météo du week-end, la commémoration par la Russie des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie ou le meilleur sandwich de France (il est à Metz).Sur la chaîne rivale, France 2, le présentateur du 13h00, Julian Bugier, a adressé à la fin de son JT un “salut amical” à Jacques Legros: “On lui souhaite bon vent et plein de belles choses pour la suite”.Leader d’audience sur son créneau, le JT de 13H00 de TF1, qui mise sur la proximité et les régions, a attiré 4,4 millions de téléspectateurs en moyenne du lundi au dimanche en avril, selon les chiffres de Médiamétrie.Les JT de 13H00 et 20H00 du week-end sont présentés par Anne-Claire Coudray, avec Audrey Crespo-Mara comme joker.