A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: tous les réacteurs affectés ont redémarré

Tous les quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) arrêtés entre le 10 et le 11 août à cause d’un échouage massif de méduses dans leurs systèmes de filtration ont désormais redémarré, annonce lundi EDF.L’unité de production n°3, la dernière qui était encore à l’arrêt depuis cet incident exceptionnel, a été reconnectée samedi au réseau électrique national, et “les unités 2,4 et 6 sont en fonctionnement”, écrit EDF sur son site.L’unité n°6 avait été la première à redémarrer après l’incident, dès le 13 août, suivie de l’unité n°2 le même jour.Puis le réacteur n°4 a été remis en service le 20 août. Il a cependant été brièvement déconnecté “de manière préventive” samedi pendant une dizaine d’heures en raison d’une “recrudescence de méduses”, explique EDF.  Ces quatre unités de production s’étaient automatiquement arrêtées entre le 10 et 11 août après une arrivée “soudaine et massive” de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage d’eau de mer du site, situé au bord de la mer du Nord.Cet incident n’avait pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement, selon EDF. Cela “n’a pas affecté le refroidissement des équipements assurant la sûreté des réacteurs”, avait confirmé à l’AFP l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ANSR).Gravelines, la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, s’était néanmoins retrouvée totalement à l’arrêt pendant près de 48H, comme ses deux autres unités de production (n°1 et n°5) sont actuellement en période de maintenance programmée.La centrale avait déjà vu sa production perturbée par une irruption massive de méduses dans les années 1990, selon EDF, et des cas similaires ont aussi été observés ailleurs dans le monde, aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.La présence de ces animaux marins gélatineux et urticants sur le littoral du nord de la france est régulière et saisonnière. Mais le signalement de grands bancs dans la zone chaque été devient plus fréquent, selon Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), récemment interrogé par l’AFP.Différents facteurs expliquent la prolifération des méduses dans le monde. Parmi eux, l’augmentation des températures dans les océans, en lien avec le réchauffement climatique, et la surpêche du poisson, qui fait que les méduses ont moins de prédateurs et davantage de plancton disponible pour leur propre alimentation, selon M. Mallevoy et d’autres experts.

Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: tous les réacteurs affectés ont redémarré

Tous les quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) arrêtés entre le 10 et le 11 août à cause d’un échouage massif de méduses dans leurs systèmes de filtration ont désormais redémarré, annonce lundi EDF.L’unité de production n°3, la dernière qui était encore à l’arrêt depuis cet incident exceptionnel, a été reconnectée samedi au réseau électrique national, et “les unités 2,4 et 6 sont en fonctionnement”, écrit EDF sur son site.L’unité n°6 avait été la première à redémarrer après l’incident, dès le 13 août, suivie de l’unité n°2 le même jour.Puis le réacteur n°4 a été remis en service le 20 août. Il a cependant été brièvement déconnecté “de manière préventive” samedi pendant une dizaine d’heures en raison d’une “recrudescence de méduses”, explique EDF.  Ces quatre unités de production s’étaient automatiquement arrêtées entre le 10 et 11 août après une arrivée “soudaine et massive” de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage d’eau de mer du site, situé au bord de la mer du Nord.Cet incident n’avait pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement, selon EDF. Cela “n’a pas affecté le refroidissement des équipements assurant la sûreté des réacteurs”, avait confirmé à l’AFP l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ANSR).Gravelines, la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, s’était néanmoins retrouvée totalement à l’arrêt pendant près de 48H, comme ses deux autres unités de production (n°1 et n°5) sont actuellement en période de maintenance programmée.La centrale avait déjà vu sa production perturbée par une irruption massive de méduses dans les années 1990, selon EDF, et des cas similaires ont aussi été observés ailleurs dans le monde, aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.La présence de ces animaux marins gélatineux et urticants sur le littoral du nord de la france est régulière et saisonnière. Mais le signalement de grands bancs dans la zone chaque été devient plus fréquent, selon Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), récemment interrogé par l’AFP.Différents facteurs expliquent la prolifération des méduses dans le monde. Parmi eux, l’augmentation des températures dans les océans, en lien avec le réchauffement climatique, et la surpêche du poisson, qui fait que les méduses ont moins de prédateurs et davantage de plancton disponible pour leur propre alimentation, selon M. Mallevoy et d’autres experts.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Au Pakistan, les erreurs humaines exacerbent les catastrophes naturelles

Maisons ensevelies sous la boue, capitale économique à l’arrêt, électricité coupée et bilan humain catastrophique: au Pakistan, sans plans d’urbanisme ni entretien des canalisations, la mousson continuera à tuer, affirment les experts.Le Premier ministre lui-même en a convenu en visitant mercredi le nord-ouest où 450 personnes venaient de mourir emportées par des glissements de terrain.”Les catastrophes naturelles, c’est la volonté de Dieu, mais nous ne pouvons pas ignorer les facteurs humains. On ne peut plus laisser les jeux d’influence et la corruption contrôler l’attribution des permis de construire”, a dit Shehbaz Sharif.Dans les villages de montagne dévastés qu’il a visités, comme ailleurs, “de nombreuses maisons sont construites près des lits des rivières, qui sont des canaux d’écoulement naturels”, abonde auprès de l’AFP Sherry Rehman, ancienne ministre du Changement climatique.C’est le cas de la maison de Fazal Khan à Mingora, dans la vallée de Swat, en grande partie détruite par les inondations de 2010 qui avaient affecté près de quatre millions de Pakistanais.”Nous l’avons reconstruite en 2012 sur des fondations plus solides mais la semaine dernière, une fois de plus, les eaux ont déferlé et l’ont submergée”, raconte ce commerçant de 43 ans.Dans son village sans cadastre, ce père de famille dit n’avoir reçu aucune mise en garde des autorités et admet aujourd’hui que c’était “une erreur de construire si près d’un cours d’eau saisonnier”.- Problème “politique” -Depuis fin juin, la mousson qui apporte à l’Asie du Sud 70% de ses précipitations annuelles et est vitale pour l’agriculture, a fait près de 800 morts et un millier de blessés au Pakistan. Elle pourrait encore durer un mois.Pluies diluviennes, sécheresses intenses et coulées de boue se multiplient, sous les effets du changement climatique, mais aussi de l’extractivisme d’un pays décidé à convertir son riche sous-sol en devises grâce aux appétits américain et chinois.”L’altération de cours d’eau pour extraire des minerais et la réduction de la surface forestière, qui n’est plus que de 5%, le taux le plus bas d’Asie du Sud, jouent un rôle majeur car une forêt dense peut canaliser la furie de l’eau”, poursuit Mme Rehman.Et, face à ces débordements, les infrastructures pêchent: Karachi, la capitale économique — plus de 20 millions d’habitants — a recensé cette semaine dix morts en quelques heures, électrocutés ou écrasés sous les toits de leur maison.En cause? Des canalisations peu nombreuses ou bouchées par les déchets qui débordent à la moindre précipitation, un système de traitement des déchets inexistant, des routes trop basses et donc rapidement submergées, de mauvaises infrastructures ou encore un urbanisme anarchique, accuse pêle-mêle un rapport de la Commission pakistanaise des droits humains (HRCP).Et tout ce que liste ce texte, pourtant paru après les inondations meurtrières de 2020, est encore d’actualité.Selon l’ONG, le problème est “politique”: les différents partis utilisent les permis de construire pour alimenter leur système clientéliste.Ils créent ainsi de nouveaux quartiers dans des zones censées être non constructibles ou érigent des bâtiments sur des canaux d’évacuations d’eau, tous à ciel ouvert et bouchés de fait.Dans la ville tentaculaire, une vingtaine de “juridictions – locales, provinciales, fédérales et cantonales” sont chargées de l’aménagement du territoire. Et toutes se renvoient la balle de l’entretien, accuse la HRCP.- “Tellement cher” -Quant aux projets de développement, ils règlent parfois un problème en en créant un autre, selon Arif Hasan, urbaniste à Karachi.Une rocade récemment construite obstrue ainsi trois canaux d’évacuation vers la mer et provoque des remontées d’eau durant les pluies d’été, a-t-il expliqué à un média local.”Karachi n’est pas devastée par la pluie, mais par des années de négligence”, résume, lapidaire, Taha Ahmed Khan, député d’opposition du Parlement provincial du Sindh.”Les constructions illégales et qui empiètent sur les canalisations d’eaux pluviales, ainsi que les routes de mauvaise qualité n’ont fait qu’aggraver la crise”.Le maire Murtaza Wahab, lui, dit réclamer chaque année, en vain, l’aide d’Islamabad.”C’est facile de dire qu’il faut étendre le réseau de canalisations, mais ça coûte tellement cher qu’il faudrait tout le budget national”, dit-il à l’AFP. Après les inondations monstres de 2020, poursuit-il, sa ville a rouvert trois canaux d’évacuation. “Couler le béton a coûté près de 90 millions de dollars, plus 50 millions pour reloger les déplacés, au total, on a dépensé 180 millions –et tout ça, seulement pour trois canaux”, dit-il. En juin, au vote du budget, l’opposition accusait la municipalité et ses bailleurs internationaux de n’avoir utilisé sur le terrain que 10% des fonds alloués à un projet de développement urbain.Ce plan quinquennal devait mettre fin aux tourments de la ville… en 2024!

Au Pakistan, les erreurs humaines exacerbent les catastrophes naturelles

Maisons ensevelies sous la boue, capitale économique à l’arrêt, électricité coupée et bilan humain catastrophique: au Pakistan, sans plans d’urbanisme ni entretien des canalisations, la mousson continuera à tuer, affirment les experts.Le Premier ministre lui-même en a convenu en visitant mercredi le nord-ouest où 450 personnes venaient de mourir emportées par des glissements de terrain.”Les catastrophes naturelles, c’est la volonté de Dieu, mais nous ne pouvons pas ignorer les facteurs humains. On ne peut plus laisser les jeux d’influence et la corruption contrôler l’attribution des permis de construire”, a dit Shehbaz Sharif.Dans les villages de montagne dévastés qu’il a visités, comme ailleurs, “de nombreuses maisons sont construites près des lits des rivières, qui sont des canaux d’écoulement naturels”, abonde auprès de l’AFP Sherry Rehman, ancienne ministre du Changement climatique.C’est le cas de la maison de Fazal Khan à Mingora, dans la vallée de Swat, en grande partie détruite par les inondations de 2010 qui avaient affecté près de quatre millions de Pakistanais.”Nous l’avons reconstruite en 2012 sur des fondations plus solides mais la semaine dernière, une fois de plus, les eaux ont déferlé et l’ont submergée”, raconte ce commerçant de 43 ans.Dans son village sans cadastre, ce père de famille dit n’avoir reçu aucune mise en garde des autorités et admet aujourd’hui que c’était “une erreur de construire si près d’un cours d’eau saisonnier”.- Problème “politique” -Depuis fin juin, la mousson qui apporte à l’Asie du Sud 70% de ses précipitations annuelles et est vitale pour l’agriculture, a fait près de 800 morts et un millier de blessés au Pakistan. Elle pourrait encore durer un mois.Pluies diluviennes, sécheresses intenses et coulées de boue se multiplient, sous les effets du changement climatique, mais aussi de l’extractivisme d’un pays décidé à convertir son riche sous-sol en devises grâce aux appétits américain et chinois.”L’altération de cours d’eau pour extraire des minerais et la réduction de la surface forestière, qui n’est plus que de 5%, le taux le plus bas d’Asie du Sud, jouent un rôle majeur car une forêt dense peut canaliser la furie de l’eau”, poursuit Mme Rehman.Et, face à ces débordements, les infrastructures pêchent: Karachi, la capitale économique — plus de 20 millions d’habitants — a recensé cette semaine dix morts en quelques heures, électrocutés ou écrasés sous les toits de leur maison.En cause? Des canalisations peu nombreuses ou bouchées par les déchets qui débordent à la moindre précipitation, un système de traitement des déchets inexistant, des routes trop basses et donc rapidement submergées, de mauvaises infrastructures ou encore un urbanisme anarchique, accuse pêle-mêle un rapport de la Commission pakistanaise des droits humains (HRCP).Et tout ce que liste ce texte, pourtant paru après les inondations meurtrières de 2020, est encore d’actualité.Selon l’ONG, le problème est “politique”: les différents partis utilisent les permis de construire pour alimenter leur système clientéliste.Ils créent ainsi de nouveaux quartiers dans des zones censées être non constructibles ou érigent des bâtiments sur des canaux d’évacuations d’eau, tous à ciel ouvert et bouchés de fait.Dans la ville tentaculaire, une vingtaine de “juridictions – locales, provinciales, fédérales et cantonales” sont chargées de l’aménagement du territoire. Et toutes se renvoient la balle de l’entretien, accuse la HRCP.- “Tellement cher” -Quant aux projets de développement, ils règlent parfois un problème en en créant un autre, selon Arif Hasan, urbaniste à Karachi.Une rocade récemment construite obstrue ainsi trois canaux d’évacuation vers la mer et provoque des remontées d’eau durant les pluies d’été, a-t-il expliqué à un média local.”Karachi n’est pas devastée par la pluie, mais par des années de négligence”, résume, lapidaire, Taha Ahmed Khan, député d’opposition du Parlement provincial du Sindh.”Les constructions illégales et qui empiètent sur les canalisations d’eaux pluviales, ainsi que les routes de mauvaise qualité n’ont fait qu’aggraver la crise”.Le maire Murtaza Wahab, lui, dit réclamer chaque année, en vain, l’aide d’Islamabad.”C’est facile de dire qu’il faut étendre le réseau de canalisations, mais ça coûte tellement cher qu’il faudrait tout le budget national”, dit-il à l’AFP. Après les inondations monstres de 2020, poursuit-il, sa ville a rouvert trois canaux d’évacuation. “Couler le béton a coûté près de 90 millions de dollars, plus 50 millions pour reloger les déplacés, au total, on a dépensé 180 millions –et tout ça, seulement pour trois canaux”, dit-il. En juin, au vote du budget, l’opposition accusait la municipalité et ses bailleurs internationaux de n’avoir utilisé sur le terrain que 10% des fonds alloués à un projet de développement urbain.Ce plan quinquennal devait mettre fin aux tourments de la ville… en 2024!

Budget: Hollande hostile “à une censure immédiate” de Bayrou s’il négocie la répartition des efforts

François Hollande ne veut pas de “censure immédiate” du gouvernement Bayrou si celui-ci ouvre une négociation sur le budget dans laquelle le socialiste demande à revoir sensiblement la répartition des efforts demandés entre dépenses et recettes.Alors que les Insoumis entendent déposer une motion de censure dès la reprise des travaux parlementaires la semaine du 22 septembre, François Hollande a admis lundi sur France Inter “ne pas voir comment il serait possible de dire dialoguons, si cette proposition est faite, et censurons en même temps”. “Je ne dis pas que la censure n’est pas à un moment envisageable, elle est aujourd’hui probable, mais s’il doit y avoir un dialogue, il faut qu’il soit poursuivi jusqu’au bout” de la discussion budgétaire à l’automne, a déclaré l’ancien président socialiste.Le député de Corrèze, qui “ne pense pas que ce soit bon pour le pays qu’il y ait un chaos”, ne “peut pas imaginer que ce sera le même texte dans un ou deux mois”.Pour éviter la censure, François Hollande demande à François Bayrou, qui tient une conférence de presse de rentrée lundi après-midi, de revoir fortement la répartition des 43,8 milliards d’économies demandées.”Ce serait mieux si c’était effectivement 22 milliards en matière de dépenses, 22 milliards du côté de la recette” en regardant vers les plus favorisés, a-t-il suggéré. “S’il n’y a pas de rectifications sur le plan de la fiscalité du patrimoine, si les entreprises ne sont pas mises à contribution (…) alors oui, je ne vois pas comment il peut échapper à ce résultat (la censure)”, a-t-il jugé, Alors que le PS s’est dit prêt à “accompagner” les appels au blocage du pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux, François Hollande se veut prudent car “il faut avoir un débouché, l’idée de blocage n’est pas suffisante”.”Quand je ne connais pas les initiateurs et la direction d’un mouvement, quand je ne maîtrise pas les revendications, je regarde”, a-t-il averti. Quant à la récupération de ce mouvement par Jean-Luc Mélenchon, il estime que ce n’est pas “à un responsable politique de décréter la grève générale”. “Je crois à la démocratie politique et à la démocratie sociale. C’est aux organisations syndicales de fixer les mouvements, les revendications et même les dates de mobilisation”, a-t-il jugé. 

Budget: Hollande hostile “à une censure immédiate” de Bayrou s’il négocie la répartition des efforts

François Hollande ne veut pas de “censure immédiate” du gouvernement Bayrou si celui-ci ouvre une négociation sur le budget dans laquelle le socialiste demande à revoir sensiblement la répartition des efforts demandés entre dépenses et recettes.Alors que les Insoumis entendent déposer une motion de censure dès la reprise des travaux parlementaires la semaine du 22 septembre, François Hollande a admis lundi sur France Inter “ne pas voir comment il serait possible de dire dialoguons, si cette proposition est faite, et censurons en même temps”. “Je ne dis pas que la censure n’est pas à un moment envisageable, elle est aujourd’hui probable, mais s’il doit y avoir un dialogue, il faut qu’il soit poursuivi jusqu’au bout” de la discussion budgétaire à l’automne, a déclaré l’ancien président socialiste.Le député de Corrèze, qui “ne pense pas que ce soit bon pour le pays qu’il y ait un chaos”, ne “peut pas imaginer que ce sera le même texte dans un ou deux mois”.Pour éviter la censure, François Hollande demande à François Bayrou, qui tient une conférence de presse de rentrée lundi après-midi, de revoir fortement la répartition des 43,8 milliards d’économies demandées.”Ce serait mieux si c’était effectivement 22 milliards en matière de dépenses, 22 milliards du côté de la recette” en regardant vers les plus favorisés, a-t-il suggéré. “S’il n’y a pas de rectifications sur le plan de la fiscalité du patrimoine, si les entreprises ne sont pas mises à contribution (…) alors oui, je ne vois pas comment il peut échapper à ce résultat (la censure)”, a-t-il jugé, Alors que le PS s’est dit prêt à “accompagner” les appels au blocage du pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux, François Hollande se veut prudent car “il faut avoir un débouché, l’idée de blocage n’est pas suffisante”.”Quand je ne connais pas les initiateurs et la direction d’un mouvement, quand je ne maîtrise pas les revendications, je regarde”, a-t-il averti. Quant à la récupération de ce mouvement par Jean-Luc Mélenchon, il estime que ce n’est pas “à un responsable politique de décréter la grève générale”. “Je crois à la démocratie politique et à la démocratie sociale. C’est aux organisations syndicales de fixer les mouvements, les revendications et même les dates de mobilisation”, a-t-il jugé. 

La Bourse de Paris en repli avant des indicateurs économiques américains

La Bourse de Paris est en baisse lundi, prudente avant la publication de plusieurs indicateurs économiques aux Etats-Unis susceptibles de conforter les attentes du marché quant à des prochaines baisses des taux de la banque centrale américaine.L’indice vedette CAC 40 reculait de 45,89 points (-0,58%) vers 09H45 (heure locale), à 7.923,80 points. Vendredi, il a avancé de 31,40 points (+0,40%), pour s’établir à 7.969,69 points à la clôture.”Dans l’ensemble, le début de la semaine boursière s’annonce pauvre en actualités”, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.Les investisseurs se concentreront particulièrement sur la publication mercredi de la croissance des Etats-Unis puis vendredi sur l’indice “PCE” – un indicateur économique mesurant l’inflation américaine – pour le mois de juillet.Ces publications “seront le premier test de la nouvelle orientation de la Fed”, souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Vendredi, le discours du président de la Fed, Jerome Powell, a laissé la porte ouverte à des baisses des taux, un assouplissement monétaire attendu depuis de nombreux mois ce qui a suscité l’optimisme des investisseurs.”Côté entreprises, le grand rendez-vous sera les résultats de Nvidia mercredi, après le plus fort repli de cinq jours des valeurs technologiques depuis avril”, poursuivent les économistes de la banque allemande.”Depuis 2022, son action a flambé de 1.400%, propulsant sa valorisation au-delà de 4.000 milliards de dollars, et l’action représente désormais une pondération de 8% dans l’indice S&P 500. D’une manière ou d’une autre, cette publication décidera si les indices s’envolent ou chutent”, a souligné Stephen Innes, gérant de Spi AM.Valneva chuteL’action du laboratoire franco-autrichien Valneva dévissait de 23,96% à 3,84 euros après que les autorités sanitaires américaines ont suspendu l’autorisation de son vaccin anti-chikungunya.”Cette suspension entre en vigueur immédiatement et implique une interruption de l’envoi et de la vente d’Ixchiq”, nom commercial du vaccin, “aux États-Unis”, a détaillé Valneva dans un communiqué.

Prison de Vendin-le-Vieil: vague de recours contre les transferts dans le quartier pour narcotrafiquants

Deux détenus contestent lundi devant le tribunal administratif de Lille leur placement dans le nouveau quartier de haute sécurité de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), alors que des recours se multiplient partout en France contre ces transferts et les conditions de détention.A Lille, Me Delphine Boesel plaidera en référé-suspension pour ses deux clients lors d’audiences prévues à 14H et 15H30. “Nous contestons ces décisions de placement au QLCO (quartier de lutte contre la criminalité organisée, NDLR), mes clients n’ont pas à y être. L’un est un condamné définitif engagé dans une démarche de réinsertion, rendue impossible ou extrêmement compliquée. L’autre ne répond pas aux critères”, a déclaré cette avocate à l’AFP. Deux autres recours similaires seront examinés mardi matin à Lille. D’autres juridictions ont déjà été saisies, notamment à Caen, Versailles, Amiens, mais aussi Paris, où une requête a été rejetée: les juges du fond devront se prononcer dans les prochains mois.Me Fabien Arakelian, qui défendra mardi un détenu à Lille, dénonce des procédures “en dehors de la loi”. “On a voulu faire de lui un exemple”, a-t-il affirmé, fustigeant un transfert motivé par “des raisons populistes, électoralistes”, relevant du “fait du prince, du garde des Sceaux”. “L’opération de communication est réussie, mais c’est un recul de l’État de droit”, selon lui.En visio-audience à Versailles vendredi, le détenu Sofiane Boukhedimi a décrit ses nouvelles conditions de détention à Vendin: “Je me retrouve d’une situation respectueuse avec l’administration pénitentiaire à l’isolement, à l’enfer (…). Je suis fouillé deux fois par jour, c’est extrêmement difficile. Ce régime, j’ai extrêmement de mal à le vivre”. Entre fin juillet et début août, 88 détenus, majoritairement en détention provisoire, ont rejoint ce nouveau quartier pour narcotrafiquants. Parmi eux figure Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 dans l’Eure a coûté la vie à deux agents pénitentiaires.Une vingtaine de détenus ont déjà saisi la justice administrative pour contester leur transfert à Vendin, selon l’entourage du garde des Sceaux.Parallèlement, l’Association des avocats pénalistes a saisi le Conseil d’État pour obtenir l’annulation du décret autorisant ces quartiers, et le ministre de la Justice Gérald Darmanin est visé par une plainte pour abus d’autorité devant la Cour de justice de la République.Le Conseil d’État a rejeté fin juillet un référé-suspension visant à suspendre ce décret, dans l’attente d’un examen sur le fond.D’autres recours, introduits devant des juges de la liberté et de la détention, ont quasiment tous été jugés irrecevables, selon l’administration pénitentiaire, qui précise que des appels ont été interjetés dans le cas contraire.mac-alv-js-zl/etb/pta/vgu

Au Sahel, Washington mise sur le commerce pour renouer avec les juntes

“Du commerce, pas de l’aide”: au Sahel, Washington déploie sa diplomatie au Mali, au Burkina Faso et au Niger, avec un intérêt marqué pour les ressources minières en contrepartie de son appui aux régimes militaires dans la lutte antijihadiste.Les Etats-Unis avaient suspendu une grande partie de leur aide au développement et de leur coopération militaire après les coups d’État successifs qui ont porté des militaires à la tête des trois pays entre 2020 et 2023.Mais depuis l’arrivée de l’administration Trump, Washington affiche désormais une nouvelle approche: “faire de la diplomatie commerciale un axe central” de son engagement en Afrique.”Du commerce, pas de l’aide”, est “désormais véritablement notre politique pour l’Afrique”, avait dévoilé en mai à Abidjan Troy Fitrell, haut responsable du Département d’État pour les affaires africaines.Ces dernières semaines, plusieurs hauts responsables américains se sont succédé à Bamako, Ouagadougou et à Niamey.Début juillet, Rudolph Atallah, directeur adjoint principal chargé de la lutte contre le terrorisme à la Maison-Blanche, s’est rendu au Mali pour “offrir la solution américaine” face au “terrorisme”. Les trois pays font face depuis plus d’une décennie aux attaques de groupes liés à Al-Qaida et l’Etat islamique, sans parvenir à les enrayer. “Nous avons des équipements adéquats, des connaissances et des forces pour faire face à cette menace. Si le Mali décide de travailler avec nous, on saura comment faire”, avait vanté M. Atallah, rapporté par le quotidien d’Etat.Quelques jours plus tard, William B. Stevens, sous-secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique de l’Ouest, avait aussi évoqué à Bamako “la lutte antiterroriste” et la possibilité “d’investissements privés américains”, après des tournées à Ouagadougou et à Niamey.”Washington a proposé de tuer les chefs des groupes jihadistes, en échange de l’accès des entreprises américaines au lithium et à l’or”, affirme Ulf Laessing, directeur du Programme Sahel à la Fondation Konrad Adenauer au Mali.Donald Trump a mis la question des minerais au centre des négociations avec de nombreux Etats étrangers, comme avec l’Ukraine ou dans le cadre de l’accord de paix entre le Rwanda et la RDC.- “Convergence de vues” -Un changement de cap salué par les régimes militaires sahéliens, réunis au sein de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) malgré leur politique souverainiste revendiquée, notamment sur les minerais.”Il faut regarder l’investissement, les potentialités de nos pays”, avait soutenu en juillet le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, se réjouissant de “la convergence de vues aujourd’hui entre l’administration américaine et le gouvernement du Mali.”En Afrique, le Mali est parmi les plus importants producteurs d’or et de lithium, métal star des batteries de voitures électriques, le Niger d’uranium et le Burkina Faso d’or.”Certains responsables du Département d’Etat, préoccupés par la fin de l’USAID et la fermeture des ambassades, ont souligné à l’administration Trump la richesse des ressources du Mali afin de l’encourager à rester engagée et à maintenir ouverte l’ambassade américaine a Bamako à un moment où la Russie et la Chine étendent leur influence dans la région”, dit Ulf Laessing.”La menace terroriste reste le principal enjeu (…) La stabilisation de la région est essentielle avant tout investissement à long terme”, ajoute Liam Karr, analyste pour l’American enterprise institute.- “Mercenaires américains” -Fin juillet, une délégation militaire burkinabè a séjourné à Washington et des membres du Congrès américain spécialisés dans “les questions de financement et de sécurité” sont attendus à Ouagadougou, après un séjour au Mali début août.Après avoir tourné le dos à la France, l’ex-puissance coloniale, les juntes sahéliennes se sont rapprochées de la Russie et sa société de sécurité privée Wagner, devenue Africa Corps, qui les aide dans la lutte antijihadiste.Moscou a récemment annoncé son intention d’exploiter l’uranium nigérien, peu après la nationalisation par la junte d’une filiale du géant français de l’uranium Orano. Rien de rédhibitoire pour Washington.”Trump ne voit aucun problème à soutenir les efforts de la Russie dans la région. Les Russes sont moins regardants sur les valeurs démocratiques et la promotion des droits humains, cela va de pair avec l’approche de l’administration Trump en matière de relations entre États”, affirme à l’AFP Bisa Williams, ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Niger. En échange de minerais, “Washington pourrait +accepter+ de lutter contre le terrorisme au Mali” en facilitant notamment le déploiement de “mercenaires américains”, comme les Russes, pour ne “pas à défendre cette politique devant le Congrès”, poursuit-elle.Lors de sa visite au Mali, Rudolph Atallah avait dit n’avoir aucun problème avec la présence russe, ajoutant que le pays “est libre de choisir ses partenaires”.