Chine: l’énergie issue du charbon en forte croissance, niveau record des renouvelables

La production d’énergie issue du charbon en Chine a enregistré une forte croissance au premier semestre, simultanément à un niveau record des renouvelables, selon un rapport publié lundi.Le charbon est une source d’énergie essentielle en Chine depuis des décennies, mais la forte croissance des installations éoliennes et solaires ces dernières années a fait naître l’espoir que le pays puisse se passer de ce combustible fossile polluant.Le charbon représente environ la moitié de la production d’électricité en Chine, contre les trois quarts en 2016.Le pays a mis en service 21 gigawatts (GW) d’énergie issue du charbon au cours des six premiers mois de cette année, soit le total le plus élevé pour un premier semestre depuis 2016, selon le rapport du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) et du Global Energy Monitor (GEM).La Chine a également démarré ou redémarré la construction de projets de centrales à charbon totalisant 46 GW, soit l’équivalent de la puissance charbonnière totale de la Corée du Sud, et lancé 75 GW de projets nouveaux.Cette croissance menace l’objectif de la Chine d’atteindre son pic d’émissions de carbone d’ici 2030 et risque de consolider le rôle du charbon dans son secteur énergétique, selon le rapport.La deuxième économie mondiale est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre responsables du changement climatique, mais elle s’avère aussi une puissance en matière d’énergies renouvelables.”Le développement de l’énergie issue du charbon en Chine… ne montre aucun signe de ralentissement, ce qui maintient les émissions à un niveau élevé et condamne le charbon à rester dans le système pendant de nombreuses années”, souligne Christine Shearer, analyste chez GEM et co-auteure du rapport.Davantage de charbon pourrait bientôt être utilisé, car “un nombre considérable de projets (charbonniers) déjà autorisés restent en attente” suite à une forte augmentation des nouveaux permis délivrés en 2022 et 2023, lorsque le réseau électrique chinois avait du mal à s’adapter à la croissance des énergies renouvelables, note Lauri Myllyvirta, analyste en chef chez CREA.”Depuis lors, l’amélioration du fonctionnement du réseau et du stockage a permis de résoudre ces problèmes, tandis que les projets de centrales à charbon approuvés à l’époque sont toujours en cours de construction”, ajoute-t-il.- “Intérêts puissants” -Ce boom du charbon survient malgré l’expansion rapide de la production d’énergie renouvelable en Chine, qui couvre désormais la croissance de la demande en électricité du pays.La Chine a installé 212 GW de capacité solaire au cours du premier semestre, un nouveau record qui dépasse la capacité solaire totale installée aux États-Unis à la fin de 2024.Le pays est en bonne voie pour installer suffisamment d’énergie propre (solaire, éolienne, nucléaire et hydraulique) en 2025 pour répondre à la demande totale en électricité de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne réunies. Le président chinois Xi Jinping s’était engagé en 2021 à “contrôler strictement” les projets liés à l’énergie charbonnière et la croissance de la consommation de charbon avant de “les réduire progressivement” entre 2026 et 2030.Mais le rapport pointe que  seulement 1 GW de capacité de production d’électricité à partir du charbon a été retiré au cours du premier semestre 2025, ce qui laisse le pays loin de son objectif de retirer 30 GW entre 2020 et la fin de cette année.”De puissants intérêts charbonniers” continuent de faire pression en faveur de ces projets, explique Qi Qin, auteur principal du rapport et analyste Chine chez CREA.Et les nouveaux projets liés au charbon “pourraient empêcher les énergies renouvelables de se développer”, selon elle.La Chine devrait annoncer de nouveaux objectifs en matière d’émissions et d’énergie dans les prochains mois, en publiant son 15e plan quinquennal pour la période 2026-2030.Xi avait promis en avril que le pays détaillerait ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre pour 2035, avant la COP30 de novembre.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Chine: l’énergie issue du charbon en forte croissance, niveau record des renouvelables

La production d’énergie issue du charbon en Chine a enregistré une forte croissance au premier semestre, simultanément à un niveau record des renouvelables, selon un rapport publié lundi.Le charbon est une source d’énergie essentielle en Chine depuis des décennies, mais la forte croissance des installations éoliennes et solaires ces dernières années a fait naître l’espoir que le pays puisse se passer de ce combustible fossile polluant.Le charbon représente environ la moitié de la production d’électricité en Chine, contre les trois quarts en 2016.Le pays a mis en service 21 gigawatts (GW) d’énergie issue du charbon au cours des six premiers mois de cette année, soit le total le plus élevé pour un premier semestre depuis 2016, selon le rapport du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) et du Global Energy Monitor (GEM).La Chine a également démarré ou redémarré la construction de projets de centrales à charbon totalisant 46 GW, soit l’équivalent de la puissance charbonnière totale de la Corée du Sud, et lancé 75 GW de projets nouveaux.Cette croissance menace l’objectif de la Chine d’atteindre son pic d’émissions de carbone d’ici 2030 et risque de consolider le rôle du charbon dans son secteur énergétique, selon le rapport.La deuxième économie mondiale est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre responsables du changement climatique, mais elle s’avère aussi une puissance en matière d’énergies renouvelables.”Le développement de l’énergie issue du charbon en Chine… ne montre aucun signe de ralentissement, ce qui maintient les émissions à un niveau élevé et condamne le charbon à rester dans le système pendant de nombreuses années”, souligne Christine Shearer, analyste chez GEM et co-auteure du rapport.Davantage de charbon pourrait bientôt être utilisé, car “un nombre considérable de projets (charbonniers) déjà autorisés restent en attente” suite à une forte augmentation des nouveaux permis délivrés en 2022 et 2023, lorsque le réseau électrique chinois avait du mal à s’adapter à la croissance des énergies renouvelables, note Lauri Myllyvirta, analyste en chef chez CREA.”Depuis lors, l’amélioration du fonctionnement du réseau et du stockage a permis de résoudre ces problèmes, tandis que les projets de centrales à charbon approuvés à l’époque sont toujours en cours de construction”, ajoute-t-il.- “Intérêts puissants” -Ce boom du charbon survient malgré l’expansion rapide de la production d’énergie renouvelable en Chine, qui couvre désormais la croissance de la demande en électricité du pays.La Chine a installé 212 GW de capacité solaire au cours du premier semestre, un nouveau record qui dépasse la capacité solaire totale installée aux États-Unis à la fin de 2024.Le pays est en bonne voie pour installer suffisamment d’énergie propre (solaire, éolienne, nucléaire et hydraulique) en 2025 pour répondre à la demande totale en électricité de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne réunies. Le président chinois Xi Jinping s’était engagé en 2021 à “contrôler strictement” les projets liés à l’énergie charbonnière et la croissance de la consommation de charbon avant de “les réduire progressivement” entre 2026 et 2030.Mais le rapport pointe que  seulement 1 GW de capacité de production d’électricité à partir du charbon a été retiré au cours du premier semestre 2025, ce qui laisse le pays loin de son objectif de retirer 30 GW entre 2020 et la fin de cette année.”De puissants intérêts charbonniers” continuent de faire pression en faveur de ces projets, explique Qi Qin, auteur principal du rapport et analyste Chine chez CREA.Et les nouveaux projets liés au charbon “pourraient empêcher les énergies renouvelables de se développer”, selon elle.La Chine devrait annoncer de nouveaux objectifs en matière d’émissions et d’énergie dans les prochains mois, en publiant son 15e plan quinquennal pour la période 2026-2030.Xi avait promis en avril que le pays détaillerait ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre pour 2035, avant la COP30 de novembre.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse

Les Bourses européennes ont ouvert en baisse lundi, prudentes à l’entame d’une semaine riche en indicateurs économiques, dont la croissance et l’inflation aux Etats-Unis, susceptibles de conforter les attentes du marché quant à une baisse des taux de la banque centrale américaine en septembre.Dans les premiers échanges, la Bourse de Francfort reculait de 0,39% et Paris cédait 0,32%. La Bourse de Londres est quant à elle fermée en raison d’un jour férié (Summer Bank Holiday).

Zanele Muholi, S.African photographer reclaiming identityMon, 25 Aug 2025 06:47:35 GMT

Photography saved her from suicide and now internationally recognised South African visual artist Zanele Muholi, most known for her stark portraits of black LGBTQ communities, is using her success to empower others.Muholi’s growing renown keeps her busy: she has been working on a project about water in Panama and collaborating with a London non-profit for …

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Haile Selassie, Ethiopia’s last king: autocrat or moderniser?Mon, 25 Aug 2025 06:28:07 GMT

The legacy of Ethiopia’s last emperor Haile Selassie remains contested in his increasingly polarised country half a century after his death: praised as a moderniser by some, others condemn him as an autocrat who ignored a famine.In one of the last known photos of the king — known as the “negus” in Ethiopia’s Amharic language …

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La rentrée de Radio France perturbée par une grève

Une rentrée agitée à Radio France: les programmes de plusieurs stations du groupe public, dont France Inter qui héberge la première matinale du pays, sont perturbés lundi matin, après l’appel à une grève illimitée.A partir de 7H00, en lieu et place de la matinale présentée par Nicolas Demorand, désormais accompagné par Benjamin Duhamel après le départ de Léa Salamé pour le 20H00 de France 2, les auditeurs de France Inter ont eu droit à une large plage musicale pendant près de 45 minutes.Au micro, M. Demorand a expliqué que cet appel à la grève avait été lancé “contre la stratégie éditoriale et contre les réformes menées par la direction” de Radio France.Patrick Cohen a pu faire son éditorial politique. La romancière belge Amélie Nothomb a été interrogée par M. Duhamel, avant la chronique humoristique de Bertrand Chameroy, nouvelle recrue. Enfin, le programme musical a repris au lieu du journal de 8 heures.La programmation était également perturbée sur France Culture par exemple, tandis que la matinale de franceinfo se déroulait normalement.Sur Ici, les antennes locales, “nous ne sommes pas en mesure de diffuser tous les programmes”, lisait-on sur le site internet de l’ancien France Bleu.Ce préavis de grève illimitée a été déposé le 11 juillet par les syndicats CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA.Ils rejettent plusieurs réformes voulues par la patronne du groupe, Sibyle Veil. Parmi elles: l’arrêt de la radio Mouv’ sur la FM, des changements éditoriaux au sein d’Ici et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage.Des discussions menées vendredi avec la direction n’ont pas abouti à la levée du préavis.Une première grève, très suivie, avait eu lieu du 26 au 29 juin. Elle avait immédiatement été suivie d’une deuxième, mais pour un motif différent. Il s’agissait de protester contre le projet de réforme de l’audiovisuel public porté par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Il prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l’INA (Institut national de l’audiovisuel).Après un parcours parlementaire heurté, ce texte devrait revenir à l’Assemblée nationale à l’automne. Il a été adopté en juillet par le Sénat, où les débats ont été écourtés par le choix de la ministre d’employer l’arme constitutionnelle du vote bloqué.Selon les dernières mesures d’audience de Médiamétrie, publiées début juillet, Radio France a enregistré une saison 2024-2025 record sur plusieurs antennes et France Inter a augmenté son avance comme première radio du pays.

La rentrée de Radio France perturbée par une grève

Une rentrée agitée à Radio France: les programmes de plusieurs stations du groupe public, dont France Inter qui héberge la première matinale du pays, sont perturbés lundi matin, après l’appel à une grève illimitée.A partir de 7H00, en lieu et place de la matinale présentée par Nicolas Demorand, désormais accompagné par Benjamin Duhamel après le départ de Léa Salamé pour le 20H00 de France 2, les auditeurs de France Inter ont eu droit à une large plage musicale pendant près de 45 minutes.Au micro, M. Demorand a expliqué que cet appel à la grève avait été lancé “contre la stratégie éditoriale et contre les réformes menées par la direction” de Radio France.Patrick Cohen a pu faire son éditorial politique. La romancière belge Amélie Nothomb a été interrogée par M. Duhamel, avant la chronique humoristique de Bertrand Chameroy, nouvelle recrue. Enfin, le programme musical a repris au lieu du journal de 8 heures.La programmation était également perturbée sur France Culture par exemple, tandis que la matinale de franceinfo se déroulait normalement.Sur Ici, les antennes locales, “nous ne sommes pas en mesure de diffuser tous les programmes”, lisait-on sur le site internet de l’ancien France Bleu.Ce préavis de grève illimitée a été déposé le 11 juillet par les syndicats CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA.Ils rejettent plusieurs réformes voulues par la patronne du groupe, Sibyle Veil. Parmi elles: l’arrêt de la radio Mouv’ sur la FM, des changements éditoriaux au sein d’Ici et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage.Des discussions menées vendredi avec la direction n’ont pas abouti à la levée du préavis.Une première grève, très suivie, avait eu lieu du 26 au 29 juin. Elle avait immédiatement été suivie d’une deuxième, mais pour un motif différent. Il s’agissait de protester contre le projet de réforme de l’audiovisuel public porté par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Il prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l’INA (Institut national de l’audiovisuel).Après un parcours parlementaire heurté, ce texte devrait revenir à l’Assemblée nationale à l’automne. Il a été adopté en juillet par le Sénat, où les débats ont été écourtés par le choix de la ministre d’employer l’arme constitutionnelle du vote bloqué.Selon les dernières mesures d’audience de Médiamétrie, publiées début juillet, Radio France a enregistré une saison 2024-2025 record sur plusieurs antennes et France Inter a augmenté son avance comme première radio du pays.