Amazon ferme son laboratoire d’IA de Shanghai, confirme une source

Le géant technologique américain Amazon a fermé son laboratoire de recherche en intelligence artificielle (IA) à Shanghai, a confirmé vendredi à l’AFP une source proche du dossier.Cette annonce de la fermeture du laboratoire – qui appartenait à la division Amazon Web Services (AWS)- intervient au moment où l’IA occupe une place grandissante dans la rivalité entre Pékin et Washington.Cette fermeture est “due à l’ajustement stratégique entre la Chine et les États-Unis”, avait affirmé un scientifique au sein du laboratoire, Wang Minjie, selon une capture d’écran d’un message WeChat largement diffusée sur les réseaux sociaux.La semaine dernière, AWS avait déjà annoncé des suppressions de postes dans l’ensemble de ses opérations – certains médias évoquant des centaines d’emplois concernés.Contacté par l’AFP, Amazon n’a pas confirmé directement la fermeture du laboratoire de Shanghai.”Nous avons pris la décision difficile de supprimer certains postes dans des équipes spécifiques d’AWS”, a seulement réagi le porte-parole Brad Glasser.”Ces décisions sont nécessaires au moment où nous continuons à investir, embaucher et optimiser nos ressources afin d’apporter de l’innovation à nos clients”.Une page dédiée au laboratoire sur le site chinois d’AWS, consultée mercredi par l’AFP, n’était néanmoins plus accessible vendredi.Selon une archive de cette page, le laboratoire avait été créé à l’automne 2018. Une de ses missions était de “favoriser activement la collaboration avec la communauté de la recherche”, selon le site internet.D’autres entreprises technologiques américaines telles que Microsoft ou IBM ont récemment réduit la voilure de leurs divisions de recherche en Chine, sur fond de resserrement du contrôlé étatique sur les secteurs jugés sensibles, et de compétition technologique accrue entre Washington et Pékin.

Amazon ferme son laboratoire d’IA de Shanghai, confirme une source

Le géant technologique américain Amazon a fermé son laboratoire de recherche en intelligence artificielle (IA) à Shanghai, a confirmé vendredi à l’AFP une source proche du dossier.Cette annonce de la fermeture du laboratoire – qui appartenait à la division Amazon Web Services (AWS)- intervient au moment où l’IA occupe une place grandissante dans la rivalité entre Pékin et Washington.Cette fermeture est “due à l’ajustement stratégique entre la Chine et les États-Unis”, avait affirmé un scientifique au sein du laboratoire, Wang Minjie, selon une capture d’écran d’un message WeChat largement diffusée sur les réseaux sociaux.La semaine dernière, AWS avait déjà annoncé des suppressions de postes dans l’ensemble de ses opérations – certains médias évoquant des centaines d’emplois concernés.Contacté par l’AFP, Amazon n’a pas confirmé directement la fermeture du laboratoire de Shanghai.”Nous avons pris la décision difficile de supprimer certains postes dans des équipes spécifiques d’AWS”, a seulement réagi le porte-parole Brad Glasser.”Ces décisions sont nécessaires au moment où nous continuons à investir, embaucher et optimiser nos ressources afin d’apporter de l’innovation à nos clients”.Une page dédiée au laboratoire sur le site chinois d’AWS, consultée mercredi par l’AFP, n’était néanmoins plus accessible vendredi.Selon une archive de cette page, le laboratoire avait été créé à l’automne 2018. Une de ses missions était de “favoriser activement la collaboration avec la communauté de la recherche”, selon le site internet.D’autres entreprises technologiques américaines telles que Microsoft ou IBM ont récemment réduit la voilure de leurs divisions de recherche en Chine, sur fond de resserrement du contrôlé étatique sur les secteurs jugés sensibles, et de compétition technologique accrue entre Washington et Pékin.

Dans un marché de l’énergie en berne, EDF en quête d’efficacité

Confronté à la baisse des prix de l’électricité, le groupe électricien public EDF mise sur la performance opérationnelle et la simplification pour améliorer sa situation financière et préparer le chantier colossal de la relance du nucléaire.Comme anticipé, l’entreprise détenue à 100% par l’Etat a enregistré un bénéfice au 1er semestre en net recul de 22% sur un an, à 5,47 milliards d’euros, pénalisé par la fonte des prix de l’électricité sur les marchés. “Malgré la hausse de la production nucléaire” de 2,5%, EDF a vu son Ebitda, un indicateur de rentabilité, chuter lourdement de 17,11% à 15,5 milliards d’euros tandis que son chiffre d’affaires a cédé 1,28% pour s’établir à 59,43 milliards d’euros sur la période.Le nouveau PDG Bernard Fontana a toutefois qualifié ces résultats de “solides”, évoquant par exemple la dette du groupe, toujours abyssale mais en baisse de 4,4 milliards d’euros par rapport à fin 2024 et désormais portée à 50 milliards.Cette présentation financière était la première chez EDF pour Bernard Fontana, profil industriel nommé par l’Elysée début mai notamment pour reprendre en main le vaste chantier de la relance du nucléaire, qui prévoit la construction de six nouveaux réacteurs EPR2.L’ancien directeur général de Framatome, filiale d’EDF, a succédé à son prédécesseur Luc Rémont, dont les relations avec l’Etat-actionnaire et les industriels s’étaient envenimées sur fond de désaccords, principalement sur le financement du nouveau programme nucléaire et le tarif de l’électricité pour l’industrie.- Réduire les délais et les coûts -A son arrivée, Bernard Fontana s’est fixé comme priorités de pacifier les relations d’EDF avec l’Etat et les industriels et de poursuivre l’amélioration de la performance opérationnelle du groupe pour mieux le préparer à la relance du nucléaire. Dans cette optique, le nouveau patron mise sur la récente réorganisation de la gouvernance et sur le respect du “lead time”. Derrière cette formule qu’il répète à l’envi, le PDG vise une réduction du temps de réalisation des opérations ou des processus. “Les progrès de +lead time+ sont à la source de gains importants en temps mais aussi en coût. Alors il ne s’agit pas de demander à nos collègues des cadences infernales, mais nous sommes souvent arrêtés, nous attendons, nous avons des interfaces complexes”, a-t-il illustré lors d’une conférence de presse.A cette occasion, il a confirmé un plan d’un milliard d’euros par an d’économies sur les frais généraux d’ici 2030, traduisant une volonté de simplifier l’organisation.Il mise aussi sur “une approche sélective des investissements à l’international”, notamment dans les renouvelables au moment où EDF est déjà engagé dans le chantier pharaonique des nouveaux réacteurs.”Il n’est pas interdit d’imaginer des respirations de portefeuille d’actifs”, a déclaré Bernard Fontana, en réaction aux rumeurs de cessions d’actifs renouvelables dans l’éolien et le solaire, notamment aux Etats-Unis et au Brésil, ajoutant que le groupe verrait “ce qui sera nécessaire ou pas d’activer le moment venu”.La faiblesse des prix de l’électricité, qui reflète une demande en berne, quasiment au même niveau qu’il y a 20 ans, pousse le groupe à mettre les bouchées doubles pour conquérir de très gros consommateurs de mégawatts, tels que les industriels et les centres de données. Cette nouvelle politique commerciale, qui se base notamment sur des contrats de moyen et long terme à destination des entreprises, doit remplacer à partir du 1er janvier 2026 le mécanisme de régulation qui obligeait EDF à vendre une partie de son électricité à prix cassé aux fournisseurs alternatifs et aux industriels les plus consommateurs. La reprise des négociations avec les industriels, qui avaient tourné au bras de fer ces derniers mois, a permis des avancées: côté contrats de long terme, EDF a annoncé récemment des protocoles d’accord avec les groupes de chimie Arkema et Kem One, et un accord traduit en contrat pour 10 ans avec Aluminium Dunkerque, la plus grosse usine consommatrice du pays.EDF a par ailleurs annoncé le nom des deux acteurs du numérique sélectionnés pour entrer en négociations finales en vue d’une implantation sur des terrains lui appartenant, respectivement en Seine-et-Marne et en Moselle: Opcore, filiale du groupe Iliad et d’InfraVia, et Eclairion.

Euro-2025: Aitana Bonmati, à point nommé

Il y a encore quatre semaines, Aitana Bonmati était hospitalisée pour une méningite virale et incertaine pour l’Euro. Mais mercredi, la double Ballon d’Or a porté de tout son talent l’Espagne vers sa première finale européenne.”On pourrait écrire un livre”, répond l’Espagnole en catalan lorsqu’on lui demande de décrire le tourbillon d’émotions vécues depuis un mois. Mais “je ne crois pas au destin, je crois au travail et à ma mentalité. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenue, car cela n’a pas été facile”, ajoute-t-elle.Le 27 juin, après la victoire 3-1 contre le Japon lors du seul match amical avant l’Euro, la fédération espagnole annonçait que Bonmati souffrait d’une méningite virale, et dans la foulée la joueuse publiait sur les réseaux sociaux une photo d’elle sur un lit d’hôpital, le bras sous perfusion.La course contre la montre était lancée, tant la milieu de terrain paraissait incertaine pour l’Euro en Suisse. Mais trois jours après cette photo, elle a rejoint le groupe à Lausanne, pleine d’envie.”Nous devons la freiner, si cela ne tenait qu’à elle, elle jouerait tout le match”, avait déclaré la sélectionneuse Montse Tome après le premier match contre le Portugal (5-0) à Berne où elle est entrée une dizaine de minutes. Ensuite, elle a joué une mi-temps contre la Belgique (6-2) et était titulaire contre l’Italie (3-1) lors du dernier match de groupe, avant d’avoir une semaine pour se mettre dans les meilleures conditions pour le quart de finale face à la Suisse.La meneuse de jeu, souvent comparée à Iniesta pour sa finesse tactique, est revenue éclairer le jeu espagnol au meilleur moment après être montée en puissance.Mercredi en demi-finale face à l’Allemagne (1-0, a-p), qui a laissé peu d’espaces comme contre la France, celle qui a explosé au grand jour avec le Barça en 2021 a été essentielle pour travailler dans les petits espaces grâce à sa technique et sa vista.Et son but, malgré 113 minutes jouées, résume tout son talent: son contrôle intelligent et son sprint de 15 mètres lui ont permis de prendre de vitesse deux défenseuses allemandes avant d’ajuster parfaitement la gardienne Ann-Katrin Berger, jusque-là impeccable, mais qui protégeait mal son premier poteau (1-0, 113e) et qui a cru à un centre de la milieu de terrain ambidextre de 27 ans.La prise d’information, rapide et efficace, de la Catalane est souvent louée par les observateurs et s’est vue de nouveau sur son premier but de l’Euro, après avoir eu le temps de lever la tête deux fois pour analyser ce qu’il se passait devant la cage.- “Comme une folle” -“Nous avions étudié Berger (ndlr: la gardienne allemande), qui effectuait certains mouvements et laissait parfois des espaces au premier poteau, je ne voulais pas aller aux tirs au but”, a expliqué la N.6, servie par Athenea del Castillo après avoir demandé le ballon.Il a fallu son coup de génie et tout son instinct pour sortir les Espagnoles du piège des Allemandes, qui étaient rentrées dans leur tête et voulaient aller à la séance de tirs aux buts, domaine où elles excellent. “Quand le ballon est entré, j’ai commencé à courir comme une folle. Ce but appartient à toutes, quoi de mieux que de le partager avec le groupe, c’est très beau et très sain. Marquer dans ce genre de match est vraiment spécial”, a réagi la footballeuse de 27 ans, devant la presse avec son trophée de “joueuse du match”, cinq jours après avoir également reçu cette distinction contre la Suisse (2-0) en quart de finale.Son match a nettement contrasté avec celui d’Alexia Putellas, l’autre double lauréate espagnole du Ballon d’or (2021 et 2022), jusque-là impressionnante en Suisse mais qui s’est complètement effacée contre les Allemandes. Les deux Barcelonaises ont d’ailleurs très peu combiné ensemble, même si sur le but de la N.6, Putellas a explosé de joie à ses côtés. Si les deux meilleures joueuses du monde sont à leur meilleur niveau dimanche à Bâle, pas grand chose ne pourra arrêter les Espagnoles sur le chemin de leur premier titre européen et du doublé Coupe du monde 2023 – Euro 2025.

S.African DJ’s murder exposes nexus between crime and powerFri, 25 Jul 2025 06:29:00 GMT

On a quiet November night in 2022, DJ Sumbody — a rising star in South Africa’s music scene — was gunned down in a hail of bullets while heading home. Then in April 2024, engineer Armand Swart was executed in a similar shooting after his company flagged a suspicious government tender in which prices had been …

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La Maison Blanche vexée par un épisode de “South Park” moquant Donald Trump

La Maison Blanche s’en est prise jeudi aux créateurs de “South Park” après un épisode de la série satirique moquant ouvertement Donald Trump, avec une version du président américain générée par intelligence artificielle et rampant nu dans le désert.Dans le premier épisode de la nouvelle saison, cette réplique du président supplie également Satan de coucher avec lui, mais le diable repousse ses avances, notamment car son pénis est trop petit.L’épisode, dans lequel le Trump fictif piétine de nombreux aspects de la vie américaine, se termine après que la ville de South Park a conclu un accord financier avec le président, incluant un engagement à réaliser des messages d’intérêt public.Le court-métrage généré par intelligence artificielle qui suit — censé être l’un de ces messages — montre un Trump en surpoids titubant dans un désert, tandis qu’un narrateur le présente comme une sorte de Jésus moderne.La parodie se termine avec un Trump nu et hagard, alors que le narrateur déclare: “Trump. Son pénis est minuscule, mais son amour pour nous est immense”. Des plaisanteries que la Maison Blanche n’a pas appréciées.”Cette série n’est plus pertinente depuis plus de 20 ans et se maintient à grand-peine avec des idées sans inspiration dans une tentative désespérée d’attirer l’attention”, a estimé une porte-parole, Taylor Rogers.”Le président Trump a tenu plus de promesses en seulement six mois que n’importe quel autre président dans l’histoire de notre pays, et aucune série de quatrième ordre ne peut compromettre la série de succès du président Trump”, a-t-elle assuré.La série satirique en est à sa 27e saison et se porte à merveille.- “Ajouter des yeux au pénis” -Ses créateurs Trey Parker et Matt Stone viennent de conclure un accord de 1,5 milliard de dollars avec Paramount, pour que le studio américain puisse diffuser l’intégralité de la série sur sa plateforme de streaming Paramount+ pendant cinq ans dans le monde entier, selon le Los Angeles Times.Ce accord comprend également la production de 50 nouveaux épisodes.Lors d’un panel jeudi au Comic-Con de San Diego, le plus gros festival au monde consacré à la pop culture, Matt Stone et Trey Parker ont révélé les récentes discussions internes concernant la représentation d’un faux pénis présidentiel.”Ils disaient: +OK, mais on va flouter le pénis+. Et moi je disais: +Non, vous n’allez pas flouter le pénis+”, a raconté Parker au public.Après “toute une conversation entre beaucoup d’adultes pendant environ quatre… jours”, Parker a expliqué qu’ils avaient décidé d’ajouter des yeux au pénis pour éviter qu’il soit flouté.L’acquisition des droits de “South Park” intervient à un moment délicat pour Paramount.Le régulateur américain des télécommunications, la FCC, a approuvé jeudi sa fusion avec la société de production Skydance, moyennant des changements de ligne éditoriale au sein de la chaîne CBS, une condition très atypique.L’accord intervient au terme d’une séquence qui aura vu Paramount solder, début juillet, un contentieux judiciaire avec Donald Trump concernant une interview de Kamala Harris par CBS, puis annoncer la fin de l’émission “The Late Show with Stephen Colbert”, dont l’animateur est très critique du président américain.Au sein de la gauche américaine, de nombreuses voix ont dénoncé ces décisions comme des gages de soumission à Donald Trump pour pouvoir réaliser la fusion avec Skydance.

Course aux drones en Afrique : résultats incertains pour les armées, dévastateurs pour les civils

Les célébrations de Pâques devaient être une rare parenthèse de répit à Gedeb, dans le nord de l’Ethiopie. Le 17 avril a viré au carnage dans cette petite ville de l’Amhara, rattrapée par la guerre qui oppose l’armée à la rébellion Fano. Et comme souvent, la mort est tombée du ciel.A l’occasion de cette importante fête religieuse pour les orthodoxes et protestants éthiopiens, de nombreuses familles s’étaient rassemblées dans la matinée pour réparer l’école primaire locale.Soudain, peu avant 11H00, “un drone a tiré sur la foule et pulvérisé beaucoup de gens sous mes yeux”, raconte à l’AFP un habitant qui participait aux travaux.Un vendeur de chaussures présent sur les lieux, dont le neveu a été tué sur le coup, met lui aussi en cause un drone armé, qui a continué de “planer dans les airs” une vingtaine de minutes après la frappe.”Le spectacle était horrible: il y avait des têtes, des torses, des membres projetés un peu partout, et des personnes grièvement blessées qui hurlaient de douleur”, se souvient-il.Les autorités éthiopiennes n’ont pas communiqué sur cette attaque en Amhara, où la situation sécuritaire rend certaines zones très difficiles d’accès, et les communications sont soumises à d’importantes restrictions.D’après l’un des deux habitants contactés par l’AFP, la frappe a fait “au moins” 50 morts, et selon le deuxième, plus de 100, un bilan corroboré par plusieurs médias locaux.L’Éthiopie, et de nombreux pays africains avec elle, mise de plus en plus sur les drones comme un moyen peu coûteux de mener une guerre, souvent avec des résultats militaires mitigés mais des conséquences dévastatrices pour les populations civiles.La frappe de Gedeb est l’une des plus meurtrières d’une série d’attaques de drones depuis le début du conflit, en août 2023, opposant l’armée éthiopienne et les Fano, milices populaires traditionnelles “d’autodéfense” de l’ethnie Amhara.L’utilisation de drones par l’armée éthiopienne, qui a commencé durant la sanglante guerre du Tigré (2020-2022), s’est étendue aux régions de l’Amhara et de l’Oromia sur fond d’insurrections multiples.Dans la seule région de l’Amhara, aujourd’hui la plus touchée, au moins 669 personnes ont été tuées depuis 2023 dans plus de 70 frappes de drones, selon des données collectées par l’ONG Acled et analysées par l’AFP. L’an passé, l’Ethiopie a mené au total 54 frappes, devancée par le Mali (62), le Burkina Faso (82) et surtout le Soudan (266), selon cette source.- Cinq millions d’euros -Technologies bon marché omniprésentes dans les conflits actuels, notamment en Ukraine, les engins pilotés à distance pour la reconnaissance et les frappes suscitent un engouement massif sur le continent.Une trentaine de gouvernements africains ont acquis des drones, selon des données recoupées par l’AFP à partir du “Military Balance” de l’Institut international d’études stratégiques (IISS) et du Drone Proliferation Dataset du Center for a New American Security (CNAS).Pendant des décennies, les guerres en Afrique ont été terrestres, menées surtout par des unités d’infanterie légère et mobile.”Le drone offre aux armées d’Afrique subsaharienne un accès plus abordable et flexible à la puissance aérienne, jusqu’ici hors de portée en raison de son coût et de sa complexité opérationnelle”, explique Djenabou Cisse, spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest à la Fondation pour la recherche stratégique.Et des pays comme la Chine, la Turquie et l’Iran présentent l’avantage de vendre des drones “sans y attacher de conditionnalité politique liée au respect des droits humains”, ajoute-t-elle.Au sein des états-majors africains, le plus populaire est sans conteste le drone turc Bayraktar TB2, qui, avec son grand-frère l’Akinci, a détrôné le Wing Loon chinois ces dernières années. Le TB2 a fait une apparition remarquée en 2019 en Libye, premier théâtre africain d’une guerre de drones, entre le Gouvernement d’union nationale soutenu par Ankara, et son rival de l’Est, le maréchal Haftar, équipé d’engins chinois fournis par les Émirats arabes unis.L’année suivante, son déploiement dans le Karabakh pendant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, puis en Ukraine à partir de 2022, font grimper sa cote. Les commandes explosent et les listes d’attente s’étirent.Si les détails des contrats sont gardés secrets, des experts consultés par l’AFP chiffrent à 5 millions d’euros un “système” de trois drones, contre plusieurs dizaines de millions pour un avion de chasse ou un hélicoptère de combat.De quoi compenser une performance plutôt moyenne, avec un rayon d’action limité à 150 km.Ce drone produit par l’entreprise privée Baykar, dirigée par le gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan, “fait aujourd’hui partie intégrante de la politique étrangère de la Turquie, dont la stratégie consiste à exporter ses produits militaires dans le monde entier”, constate Batu Coşkun, chercheur au Sediq Institute à Tripoli.La percée des drones turcs en Afrique est d’autant plus facilitée que, contrairement aux Occidentaux, Ankara s’affranchit des lourdes procédures de contrôle des exportations de matériels militaires. “C’est essentiellement à la discrétion du président”, relève-t-il.- Plus grande autonomie -Au Sahel, après avoir chassé la France, les pouvoirs militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont fait des drones turcs un vecteur privilégié pour frapper leurs ennemis de l’intérieur, combattants jihadistes ou indépendantistes.Comme en décembre 2024, lorsque l’armée malienne a éliminé un responsable et plusieurs membres du Front de libération de l’Azawad (FLA), une coalition indépendantiste, dans une attaque de drones sur Tinzaouatène (nord).En novembre 2023, ils ont joué un rôle déterminant dans la prise de Kidal aux rebelles majoritairement touaregs du Cadre stratégique permanent (CSP), offrant une victoire symbolique au général Assimi Goïta.Sous couvert d’anonymat, un officier supérieur malien loue la “discrétion” de la coopération militaire turque. “Quand vous payez des équipements militaires en Occident, il faut que ça passe par des accords politiques, des négociations. Avec la Turquie, nous avons une célérité que nous n’avons pas ailleurs, même pas en Russie ou en Chine”, qui fournissent aussi des équipements militaires, confie-t-il.Selon un jeune pilote malien de drone de surveillance qui souhaite également garder l’anonymat, les appareils turcs “ont une facilité de pilotage qui fait que nous n’avons pas besoin d’un long temps de formation”.Au Tchad, quatre drones turcs viennent combler le départ des avions de chasse français dans les bases avancées qu’ils occupaient jusqu’à la rupture des accords de coopération militaire par N’Djamena fin 2024.Ces derniers avaient fourni à plusieurs reprises un appui aérien pour aider le pouvoir tchadien à stopper l’avancée de rebelles menaçant la capitale. N’Djamena n’est équipé que de cinq avions Sukhoï russes et d’autant d’hélicoptères MI-24 vieillissants.Contrairement aux relations franco-tchadiennes, “il n’y a pas d’accord de coopération militaire (entre N’Djamena et Ankara, ndlr) mais un accord commercial qui nous permet d’acquérir des matériels militaires”, assure un officier tchadien à l’AFP.Des Turcs sont présents pour fournir une assistance technique, et les ex-bases françaises sont “entièrement entre les mains des militaires tchadiens”, revendique la même source.Cette coopération souple sur les drones illustre bien la volonté de certains dirigeants africains d'”affirmer leur souveraineté et une plus grande autonomie stratégique”, note la chercheuse Djenabou Cisse.- “Peur extrême” -Sur le terrain, les gains tactiques et stratégiques du recours aux drones ne sont pourtant pas toujours au rendez-vous, soulignent plusieurs experts. Pour Djenabou Cisse, “les drones ne permettent pas à eux seuls de vaincre un adversaire. On l’a vu en Libye, où les deux camps disposaient de drones sophistiqués, et plus récemment au Soudan, où chacun utilise des drones, mais avec des capacités très inégales. Non seulement ces pays ne se sont pas pleinement stabilisés, mais les conflits se sont souvent enlisés voire intensifiés”.Les drones s’avèrent surtout décisifs en terrain découvert, lorsque l’ennemi n’est pas capable de se disperser et de se dissimuler comme c’est le cas des jihadistes au Sahel, qui ne cessent de gagner du terrain, conclut une étude fouillée de l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité (SWP).En Ethiopie, ils ont permis d’inverser le cours du conflit au Tigré à un moment-clé, donnant un avantage décisif aux forces fédérales sans pour autant permettre une victoire définitive.A l’été 2021, une large colonne de forces rebelles du Tigré parvenue à moins de 200 km d’Addis Abeba, menaçant de s’emparer de la capitale, est stoppée in extremis par l’arsenal de drones déployés par le gouvernement.L’analyse d’images satellites par l’ONG PAX sur plusieurs bases aériennes éthiopiennes atteste de la présence de plusieurs TB2 et plus récemment de l’Akinci, mais aussi de Wing Loon chinois et de Mohajer-6 iraniens.Ces drones ont “considérablement accru les possibilités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance de l’armée éthiopienne, car ils peuvent rôder pendant près de 24 heures, suivre les mouvements de l’ennemi, identifier ses positions, fournir des informations de ciblage ou frapper directement des cibles”, affirme à l’AFP Wim Zwijnenburg, spécialiste des drones pour l’ONG PAX. Si les combats se sont ensuite concentrés principalement au Tigré, ils se sont tout de même poursuivis jusqu’en 2022, et de très fortes tensions subsistent dans cette région septentrionale malgré la conclusion d’un fragile accord de paix, tandis que d’autres foyers d’insurrections violentes ont essaimé en Amhara et en Oromia.Le Premier ministre Abiy Ahmed, lauréat du Prix Nobel de la Paix en 2019 pour ses efforts de paix avec son voisin érythréen, est aujourd’hui régulièrement accusé d’exactions indiscriminées envers les populations.”Les drones ont continué à cibler des civils malgré la présence de systèmes de capteurs sophistiqués, de caméras haute définition et de vision nocturne” censés permettre de mieux distinguer les menaces, accuse Wim Zwijnenburg, qui déplore “un manque de formation des opérateurs, ou, dans le pire des cas, une décision délibérée”.A Gedeb, la petite ville d’Amhara visée durant la Pâque, les habitants contactés par l’AFP ont assuré qu’il n’y avait pas eu de combats, ni même de miliciens Fano présents dans la zone les jours précédant l’attaque. Mais tous redoutent d’être à nouveau pris pour cible.”Nous sommes prêts à fuir vers la brousse à tout moment en cas de frappe de drone soudaine”, dit l’un d’eux. “Nous vivons dans une peur extrême”.burs-cl-mra/dab/sva/thm

Course aux drones en Afrique : résultats incertains pour les armées, dévastateurs pour les civils

Les célébrations de Pâques devaient être une rare parenthèse de répit à Gedeb, dans le nord de l’Ethiopie. Le 17 avril a viré au carnage dans cette petite ville de l’Amhara, rattrapée par la guerre qui oppose l’armée à la rébellion Fano. Et comme souvent, la mort est tombée du ciel.A l’occasion de cette importante fête religieuse pour les orthodoxes et protestants éthiopiens, de nombreuses familles s’étaient rassemblées dans la matinée pour réparer l’école primaire locale.Soudain, peu avant 11H00, “un drone a tiré sur la foule et pulvérisé beaucoup de gens sous mes yeux”, raconte à l’AFP un habitant qui participait aux travaux.Un vendeur de chaussures présent sur les lieux, dont le neveu a été tué sur le coup, met lui aussi en cause un drone armé, qui a continué de “planer dans les airs” une vingtaine de minutes après la frappe.”Le spectacle était horrible: il y avait des têtes, des torses, des membres projetés un peu partout, et des personnes grièvement blessées qui hurlaient de douleur”, se souvient-il.Les autorités éthiopiennes n’ont pas communiqué sur cette attaque en Amhara, où la situation sécuritaire rend certaines zones très difficiles d’accès, et les communications sont soumises à d’importantes restrictions.D’après l’un des deux habitants contactés par l’AFP, la frappe a fait “au moins” 50 morts, et selon le deuxième, plus de 100, un bilan corroboré par plusieurs médias locaux.L’Éthiopie, et de nombreux pays africains avec elle, mise de plus en plus sur les drones comme un moyen peu coûteux de mener une guerre, souvent avec des résultats militaires mitigés mais des conséquences dévastatrices pour les populations civiles.La frappe de Gedeb est l’une des plus meurtrières d’une série d’attaques de drones depuis le début du conflit, en août 2023, opposant l’armée éthiopienne et les Fano, milices populaires traditionnelles “d’autodéfense” de l’ethnie Amhara.L’utilisation de drones par l’armée éthiopienne, qui a commencé durant la sanglante guerre du Tigré (2020-2022), s’est étendue aux régions de l’Amhara et de l’Oromia sur fond d’insurrections multiples.Dans la seule région de l’Amhara, aujourd’hui la plus touchée, au moins 669 personnes ont été tuées depuis 2023 dans plus de 70 frappes de drones, selon des données collectées par l’ONG Acled et analysées par l’AFP. L’an passé, l’Ethiopie a mené au total 54 frappes, devancée par le Mali (62), le Burkina Faso (82) et surtout le Soudan (266), selon cette source.- Cinq millions d’euros -Technologies bon marché omniprésentes dans les conflits actuels, notamment en Ukraine, les engins pilotés à distance pour la reconnaissance et les frappes suscitent un engouement massif sur le continent.Une trentaine de gouvernements africains ont acquis des drones, selon des données recoupées par l’AFP à partir du “Military Balance” de l’Institut international d’études stratégiques (IISS) et du Drone Proliferation Dataset du Center for a New American Security (CNAS).Pendant des décennies, les guerres en Afrique ont été terrestres, menées surtout par des unités d’infanterie légère et mobile.”Le drone offre aux armées d’Afrique subsaharienne un accès plus abordable et flexible à la puissance aérienne, jusqu’ici hors de portée en raison de son coût et de sa complexité opérationnelle”, explique Djenabou Cisse, spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest à la Fondation pour la recherche stratégique.Et des pays comme la Chine, la Turquie et l’Iran présentent l’avantage de vendre des drones “sans y attacher de conditionnalité politique liée au respect des droits humains”, ajoute-t-elle.Au sein des états-majors africains, le plus populaire est sans conteste le drone turc Bayraktar TB2, qui, avec son grand-frère l’Akinci, a détrôné le Wing Loon chinois ces dernières années. Le TB2 a fait une apparition remarquée en 2019 en Libye, premier théâtre africain d’une guerre de drones, entre le Gouvernement d’union nationale soutenu par Ankara, et son rival de l’Est, le maréchal Haftar, équipé d’engins chinois fournis par les Émirats arabes unis.L’année suivante, son déploiement dans le Karabakh pendant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, puis en Ukraine à partir de 2022, font grimper sa cote. Les commandes explosent et les listes d’attente s’étirent.Si les détails des contrats sont gardés secrets, des experts consultés par l’AFP chiffrent à 5 millions d’euros un “système” de trois drones, contre plusieurs dizaines de millions pour un avion de chasse ou un hélicoptère de combat.De quoi compenser une performance plutôt moyenne, avec un rayon d’action limité à 150 km.Ce drone produit par l’entreprise privée Baykar, dirigée par le gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan, “fait aujourd’hui partie intégrante de la politique étrangère de la Turquie, dont la stratégie consiste à exporter ses produits militaires dans le monde entier”, constate Batu Coşkun, chercheur au Sediq Institute à Tripoli.La percée des drones turcs en Afrique est d’autant plus facilitée que, contrairement aux Occidentaux, Ankara s’affranchit des lourdes procédures de contrôle des exportations de matériels militaires. “C’est essentiellement à la discrétion du président”, relève-t-il.- Plus grande autonomie -Au Sahel, après avoir chassé la France, les pouvoirs militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont fait des drones turcs un vecteur privilégié pour frapper leurs ennemis de l’intérieur, combattants jihadistes ou indépendantistes.Comme en décembre 2024, lorsque l’armée malienne a éliminé un responsable et plusieurs membres du Front de libération de l’Azawad (FLA), une coalition indépendantiste, dans une attaque de drones sur Tinzaouatène (nord).En novembre 2023, ils ont joué un rôle déterminant dans la prise de Kidal aux rebelles majoritairement touaregs du Cadre stratégique permanent (CSP), offrant une victoire symbolique au général Assimi Goïta.Sous couvert d’anonymat, un officier supérieur malien loue la “discrétion” de la coopération militaire turque. “Quand vous payez des équipements militaires en Occident, il faut que ça passe par des accords politiques, des négociations. Avec la Turquie, nous avons une célérité que nous n’avons pas ailleurs, même pas en Russie ou en Chine”, qui fournissent aussi des équipements militaires, confie-t-il.Selon un jeune pilote malien de drone de surveillance qui souhaite également garder l’anonymat, les appareils turcs “ont une facilité de pilotage qui fait que nous n’avons pas besoin d’un long temps de formation”.Au Tchad, quatre drones turcs viennent combler le départ des avions de chasse français dans les bases avancées qu’ils occupaient jusqu’à la rupture des accords de coopération militaire par N’Djamena fin 2024.Ces derniers avaient fourni à plusieurs reprises un appui aérien pour aider le pouvoir tchadien à stopper l’avancée de rebelles menaçant la capitale. N’Djamena n’est équipé que de cinq avions Sukhoï russes et d’autant d’hélicoptères MI-24 vieillissants.Contrairement aux relations franco-tchadiennes, “il n’y a pas d’accord de coopération militaire (entre N’Djamena et Ankara, ndlr) mais un accord commercial qui nous permet d’acquérir des matériels militaires”, assure un officier tchadien à l’AFP.Des Turcs sont présents pour fournir une assistance technique, et les ex-bases françaises sont “entièrement entre les mains des militaires tchadiens”, revendique la même source.Cette coopération souple sur les drones illustre bien la volonté de certains dirigeants africains d'”affirmer leur souveraineté et une plus grande autonomie stratégique”, note la chercheuse Djenabou Cisse.- “Peur extrême” -Sur le terrain, les gains tactiques et stratégiques du recours aux drones ne sont pourtant pas toujours au rendez-vous, soulignent plusieurs experts. Pour Djenabou Cisse, “les drones ne permettent pas à eux seuls de vaincre un adversaire. On l’a vu en Libye, où les deux camps disposaient de drones sophistiqués, et plus récemment au Soudan, où chacun utilise des drones, mais avec des capacités très inégales. Non seulement ces pays ne se sont pas pleinement stabilisés, mais les conflits se sont souvent enlisés voire intensifiés”.Les drones s’avèrent surtout décisifs en terrain découvert, lorsque l’ennemi n’est pas capable de se disperser et de se dissimuler comme c’est le cas des jihadistes au Sahel, qui ne cessent de gagner du terrain, conclut une étude fouillée de l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité (SWP).En Ethiopie, ils ont permis d’inverser le cours du conflit au Tigré à un moment-clé, donnant un avantage décisif aux forces fédérales sans pour autant permettre une victoire définitive.A l’été 2021, une large colonne de forces rebelles du Tigré parvenue à moins de 200 km d’Addis Abeba, menaçant de s’emparer de la capitale, est stoppée in extremis par l’arsenal de drones déployés par le gouvernement.L’analyse d’images satellites par l’ONG PAX sur plusieurs bases aériennes éthiopiennes atteste de la présence de plusieurs TB2 et plus récemment de l’Akinci, mais aussi de Wing Loon chinois et de Mohajer-6 iraniens.Ces drones ont “considérablement accru les possibilités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance de l’armée éthiopienne, car ils peuvent rôder pendant près de 24 heures, suivre les mouvements de l’ennemi, identifier ses positions, fournir des informations de ciblage ou frapper directement des cibles”, affirme à l’AFP Wim Zwijnenburg, spécialiste des drones pour l’ONG PAX. Si les combats se sont ensuite concentrés principalement au Tigré, ils se sont tout de même poursuivis jusqu’en 2022, et de très fortes tensions subsistent dans cette région septentrionale malgré la conclusion d’un fragile accord de paix, tandis que d’autres foyers d’insurrections violentes ont essaimé en Amhara et en Oromia.Le Premier ministre Abiy Ahmed, lauréat du Prix Nobel de la Paix en 2019 pour ses efforts de paix avec son voisin érythréen, est aujourd’hui régulièrement accusé d’exactions indiscriminées envers les populations.”Les drones ont continué à cibler des civils malgré la présence de systèmes de capteurs sophistiqués, de caméras haute définition et de vision nocturne” censés permettre de mieux distinguer les menaces, accuse Wim Zwijnenburg, qui déplore “un manque de formation des opérateurs, ou, dans le pire des cas, une décision délibérée”.A Gedeb, la petite ville d’Amhara visée durant la Pâque, les habitants contactés par l’AFP ont assuré qu’il n’y avait pas eu de combats, ni même de miliciens Fano présents dans la zone les jours précédant l’attaque. Mais tous redoutent d’être à nouveau pris pour cible.”Nous sommes prêts à fuir vers la brousse à tout moment en cas de frappe de drone soudaine”, dit l’un d’eux. “Nous vivons dans une peur extrême”.burs-cl-mra/dab/sva/thm