Merz prend les rênes de l’Allemagne face à l’ouragan Trump

Le conservateur Friedrich Merz doit être investi mardi chancelier d’une Allemagne fragilisée par les coups de boutoir de Donald Trump, et obligée de se réinventer sous la menace d’une forte progression de l’extrême droite.Attendu avec espoir en Europe, le vainqueur sans gloire des élections législatives de fin février, qui proclame que “l’Allemagne est de nouveau sur les rails”, affronte des défis énormes.Il prend les rênes de la première économie européenne à un moment de basculement géopolitique, où l’Europe cherche à s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et où l’Allemagne fait du sur-place économique depuis 2018.Dès 09H00 (07H00 GMT), la nouvelle chambre des députés compte élire à la tête du gouvernement le chef de l’Union chrétienne-démocrate (CDU). Cet avocat de formation, âgé de 69 ans, est un vieux routier de la politique allemande mais qui n’a jamais occupé de poste exécutif.Sous la coupole du Reichstag, faire le plein des voix de son camp et des sociaux-démocrates (SPD), avec lesquels il a définitivement scellé lundi un contrat de coalition, lui suffira pour rallier la majorité absolue des 630 élus.Il sera dans la foulée confirmé 10e chancelier de l’Allemagne moderne par le président Frank-Walter Steinmeier, qui le recevra au palais présidentiel de Bellevue.Une nomination aux airs de revanche pour Friedrich Merz, écarté du pouvoir au début des années 2000 par sa rivale conservatrice Angela Merkel, ce qui l’avait amené à se retirer de la politique.- Ere d'”incertitude” -Il prendra le relais du social-démocrate Olaf Scholz, sévèrement battu en février après l’effondrement de sa coalition sur fond de divergences devenues insurmontables sur les priorités budgétaires.Lundi, Friedrich Merz a lui promis de “faire avancer” l’Allemagne en ces temps “de grande incertitude”.En haut de ses priorités: “redonner sa fierté” au pays, confronté à une crise profonde de son modèle industriel, que la guerre commerciale de Donald Trump pourrait aggraver. Il a promis un nouveau “leadership” en Europe, qui passe par un resserrement des liens avec Paris mais aussi Varsovie.Pour l’incarner, il effectuera – comme ses prédécesseurs – sa première visite à l’étranger dans la capitale française, où il sera reçu dès mercredi par Emmanuel Macron. Et se rendra ensuite en Pologne.Partisan d’un soutien sans faille à l’Ukraine, le nouveau chancelier s’est dit ouvert, sous conditions, à la livraison de missiles longue portée Taurus à Kiev, malgré les menaces de la Russie.Friedrich Merz a aussi marqué les esprits en annonçant dès mars un programme de dépenses inédit de plusieurs centaines de milliards d’euros pour réarmer et moderniser une Allemagne en récession depuis deux ans. Il a pour cela assoupli les règles budgétaires nationales très strictes.Parmi les chantiers prioritaires, la remise à niveau de l’armée nationale, à la fois pour assurer la défense du pays et sa contribution à l’Otan, mais aussi des infrastructures aussi essentielles que les routes et écoles, en mauvais état après des années de sous-investissement.- L’ombre de l’AfD -Sur le plan intérieur, Friedrich Merz va devoir rapidement tenir ses promesses. Car certaines enquêtes placent l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) devant son parti CDU.Il entend pour inverser la tendance se montrer dur sur l’immigration.Lundi, il a évoqué un “devoir historique de mener cette coalition vers le succès”, alors que l’extrême droite parie, elle, sur un échec pour gagner les prochaines élections législatives de 2029.En pleine crise géopolitique, le conservateur va “courir un marathon sur une corde raide,” commente le politologue et auteur Michael Bröning, mettant en garde contre le “moindre vacillement” sur lequel pourrait “se jeter l’extrême droite.” Son succès dépendra aussi de l’alignement des vues avec les alliés sociaux-démocrates sur la politique migratoire ou économique.Avec les portefeuilles des Finances, revenu à Lars Klingbeil, et de la Défense où reste le sortant Boris Pistorius, le parti social-démocrate a les moyens de peser sur la politique du prochain gouvernement.

Merz prend les rênes de l’Allemagne face à l’ouragan Trump

Le conservateur Friedrich Merz doit être investi mardi chancelier d’une Allemagne fragilisée par les coups de boutoir de Donald Trump, et obligée de se réinventer sous la menace d’une forte progression de l’extrême droite.Attendu avec espoir en Europe, le vainqueur sans gloire des élections législatives de fin février, qui proclame que “l’Allemagne est de nouveau sur les rails”, affronte des défis énormes.Il prend les rênes de la première économie européenne à un moment de basculement géopolitique, où l’Europe cherche à s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et où l’Allemagne fait du sur-place économique depuis 2018.Dès 09H00 (07H00 GMT), la nouvelle chambre des députés compte élire à la tête du gouvernement le chef de l’Union chrétienne-démocrate (CDU). Cet avocat de formation, âgé de 69 ans, est un vieux routier de la politique allemande mais qui n’a jamais occupé de poste exécutif.Sous la coupole du Reichstag, faire le plein des voix de son camp et des sociaux-démocrates (SPD), avec lesquels il a définitivement scellé lundi un contrat de coalition, lui suffira pour rallier la majorité absolue des 630 élus.Il sera dans la foulée confirmé 10e chancelier de l’Allemagne moderne par le président Frank-Walter Steinmeier, qui le recevra au palais présidentiel de Bellevue.Une nomination aux airs de revanche pour Friedrich Merz, écarté du pouvoir au début des années 2000 par sa rivale conservatrice Angela Merkel, ce qui l’avait amené à se retirer de la politique.- Ere d'”incertitude” -Il prendra le relais du social-démocrate Olaf Scholz, sévèrement battu en février après l’effondrement de sa coalition sur fond de divergences devenues insurmontables sur les priorités budgétaires.Lundi, Friedrich Merz a lui promis de “faire avancer” l’Allemagne en ces temps “de grande incertitude”.En haut de ses priorités: “redonner sa fierté” au pays, confronté à une crise profonde de son modèle industriel, que la guerre commerciale de Donald Trump pourrait aggraver. Il a promis un nouveau “leadership” en Europe, qui passe par un resserrement des liens avec Paris mais aussi Varsovie.Pour l’incarner, il effectuera – comme ses prédécesseurs – sa première visite à l’étranger dans la capitale française, où il sera reçu dès mercredi par Emmanuel Macron. Et se rendra ensuite en Pologne.Partisan d’un soutien sans faille à l’Ukraine, le nouveau chancelier s’est dit ouvert, sous conditions, à la livraison de missiles longue portée Taurus à Kiev, malgré les menaces de la Russie.Friedrich Merz a aussi marqué les esprits en annonçant dès mars un programme de dépenses inédit de plusieurs centaines de milliards d’euros pour réarmer et moderniser une Allemagne en récession depuis deux ans. Il a pour cela assoupli les règles budgétaires nationales très strictes.Parmi les chantiers prioritaires, la remise à niveau de l’armée nationale, à la fois pour assurer la défense du pays et sa contribution à l’Otan, mais aussi des infrastructures aussi essentielles que les routes et écoles, en mauvais état après des années de sous-investissement.- L’ombre de l’AfD -Sur le plan intérieur, Friedrich Merz va devoir rapidement tenir ses promesses. Car certaines enquêtes placent l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) devant son parti CDU.Il entend pour inverser la tendance se montrer dur sur l’immigration.Lundi, il a évoqué un “devoir historique de mener cette coalition vers le succès”, alors que l’extrême droite parie, elle, sur un échec pour gagner les prochaines élections législatives de 2029.En pleine crise géopolitique, le conservateur va “courir un marathon sur une corde raide,” commente le politologue et auteur Michael Bröning, mettant en garde contre le “moindre vacillement” sur lequel pourrait “se jeter l’extrême droite.” Son succès dépendra aussi de l’alignement des vues avec les alliés sociaux-démocrates sur la politique migratoire ou économique.Avec les portefeuilles des Finances, revenu à Lars Klingbeil, et de la Défense où reste le sortant Boris Pistorius, le parti social-démocrate a les moyens de peser sur la politique du prochain gouvernement.

Vivre sans l’énergie russe: l’UE cherche la formule magique

Après plusieurs reports, l’Union européenne dévoile mardi son plan pour tenter de se passer de l’énergie russe, un défi redoutablement difficile tant l’Europe importe de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la Russie actuellement.En marge d’une session des eurodéputés à Strasbourg, le commissaire européen Dan Jorgensen présentera cette feuille de route très attendue, objet de plusieurs mois de flottements.Depuis l’invasion russe en Ukraine, l’Union européenne a instauré un embargo sur le pétrole russe fin 2022 puis s’est efforcée de tarir ses approvisionnements de gaz par gazoducs.Mais l’UE s’est en partie tournée vers le gaz naturel liquéfié (GNL), transporté par navire, déchargé dans des ports, regazéifié puis injecté dans le réseau européen de gaz.Et derrière les Etats-Unis (45,3%), la Russie occupe une grande place avec près de 20% des importations de GNL de l’UE en 2024 (17,5% d’après Eurostat et 19% d’après l’IEEFA, un centre de réflexion spécialisé).Pour tenter de se passer de l’énergie russe, “le principe directeur est la diversification des approvisionnements”, a indiqué une porte-parole de la Commission, Paula Pinho, il y a quelques jours. L’UE avait évoqué il y a plusieurs mois la possibilité d’augmenter encore ses importations de GNL américain. Mais les tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump ont brouillé les cartes.”Nous sommes tous d’accord pour dire que nous devons nous débarrasser du gaz de Poutine”, mais le plan européen pour se passer de l’énergie russe “a été retardé en raison de la situation géopolitique”, avait déploré l’eurodéputée centriste danoise Sigrid Friis (Renew).Et il a fallu attendre le 1er mai pour que le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, suggère de nouveau dans une interview au Financial Times de “résoudre très rapidement” le différend avec l’administration Trump grâce à des achats de GNL américain ou de produits agricoles comme le soja.- La France, porte d’entrée -Dans les couloirs de la Commission, on reconnaît que les discussions ont été particulièrement sensibles sur le sujet. Car quelques Etats membres comme la Hongrie ne cachent pas leur proximité avec la Russie.Et certains pays sont plus dépendants que d’autres au GNL de Moscou.La France est par exemple en première ligne avec ses cinq terminaux de regazéification dont celui de Dunkerque. Selon l’IEEFA, elle a augmenté de 81 % ses importations de GNL russe entre 2023 et 2024 et versé 2,68 milliards d’euros à la Russie.Rien n’a filtré jusqu’ici du plan qui doit être présenté mardi. Y aura-t-il une proposition d’embargo contre le gaz liquéfié russe à plus ou moins long terme ? “Cette option pourrait être très difficile à mettre en Å“uvre”, car elle nécessite l’unanimité des 27, expose Simone Tagliapietra, spécialiste des questions européennes au centre de réflexion Bruegel. Compte tenu de cette contrainte, une importante hausse des droits de douane sur toutes les importations de gaz russe (gazoducs et GNL) “pourrait être l’option la plus viable pour l’UE”, estime-t-il.Au-delà de ce sujet sensible du gaz liquéfié, la Commission européenne ne cesse de souligner tous les efforts qui ont été faits pour réduire la dépendance aux énergies fossiles russes depuis l’invasion de l’Ukraine.En quelques années, “nous sommes passés de 45% d’importations de gaz (gazoducs et GNL) en provenance de Russie à 18 %. Nous sommes passés d’un baril de pétrole sur cinq à un baril sur cinquante”, a insisté Ursula von der Leyen, fin avril à Londres.Mais “nous nous savons tous qu’il reste encore beaucoup à faire”, a ajouté la présidente de la Commission, qui ne veut plus “dépendre d’une puissance hostile pour notre approvisionnement en énergie”.

Nouvelle-Zélande: le Premier ministre veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans

Le Premier ministre néo-zélandais a proposé mardi d’interdire l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans, quelques mois après l’adoption en Australie de restrictions similaires, parmi les plus strictes dans le monde.La proposition de loi présentée par le Premier ministre Christopher Luxon, qui doit être soumise à ses partenaires de la coalition au pouvoir, obligerait les plateformes à prendre des mesures pour empêcher les moins de 16 ans d’y accéder.Le texte prévoit des amendes jusqu’à environ un million d’euros pour les entreprises en cas de non-respect de cette obligation. A ce stade, il ne précise pas quelles seraient les plateformes concernées.Il s’inspire de la législation adoptée par le Parlement d’Australie en novembre, pays à la pointe de la régulation des réseaux sociaux pour protéger les enfants.Cette loi australienne, qui doit s’appliquer d’ici à la fin de l’année, a été condamnée par les géants des réseaux sociaux. Ceux-ci ont pointé le risque qu’elle puisse renvoyer les enfants et jeunes adolescents vers des plateformes alternatives dangereuses.”Il est temps que la Nouvelle-Zélande reconnaisse que, malgré toutes les bonnes choses qu’apportent les réseaux sociaux, ce n’est pas toujours un endroit sûr pour nos jeunes”, a estimé M. Luxon devant la presse.”Il est temps de faire peser sur ces plateformes la responsabilité de protéger les enfants vulnérables contre les contenus préjudiciables, le cyberharcèlement et l’exploitation”, a-t-il poursuivi.- “Protéger nos enfants” -M. Luxon n’a pas indiqué quand cette proposition de loi serait présentée au Parlement néo-zélandais.”Il s’agit de protéger nos enfants. Il s’agit de s’assurer que les entreprises de réseaux sociaux jouent leur rôle en assurant la sécurité de nos enfants”, a-t-il encore justifié.Le texte a été rédigé par sa formation politique, le Parti national de Nouvelle-Zélande (centre droit). Pour être adopté, il devra bénéficier du soutien des deux autres partis de la coalition gouvernementale au pouvoir.”En tant que mère de quatre enfants, je suis convaincue que les familles et les parents devraient être mieux soutenus lorsqu’il s’agit de surveiller l’exposition en ligne de leurs enfants”, a déclaré la députée Catherine Wedd, qui a écrit la proposition de loi.L’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes enfants et adolescents a suscité ces dernières années des inquiétudes, concernant notamment le temps passé devant les écrans et le manque de modération sur certaines plateformes.L’entrée en vigueur d’ici à décembre de la loi australienne interdisant l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans sera suivie de près à l’étranger, plusieurs pays envisageant de mettre en Å“uvre des restrictions similaires, comme la Nouvelle-Zélande et l’Espagne.La Chine, elle, restreint l’accès pour les mineurs depuis 2021 et exige l’identification via un document d’identité. Les moins de 14 ans ne peuvent passer plus de 40 minutes par jour sur Douyin, la version chinoise de TikTok, et le temps de jeu en ligne des enfants et adolescents est également strictement limité.

Nouvelle-Zélande: le Premier ministre veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans

Le Premier ministre néo-zélandais a proposé mardi d’interdire l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans, quelques mois après l’adoption en Australie de restrictions similaires, parmi les plus strictes dans le monde.La proposition de loi présentée par le Premier ministre Christopher Luxon, qui doit être soumise à ses partenaires de la coalition au pouvoir, obligerait les plateformes à prendre des mesures pour empêcher les moins de 16 ans d’y accéder.Le texte prévoit des amendes jusqu’à environ un million d’euros pour les entreprises en cas de non-respect de cette obligation. A ce stade, il ne précise pas quelles seraient les plateformes concernées.Il s’inspire de la législation adoptée par le Parlement d’Australie en novembre, pays à la pointe de la régulation des réseaux sociaux pour protéger les enfants.Cette loi australienne, qui doit s’appliquer d’ici à la fin de l’année, a été condamnée par les géants des réseaux sociaux. Ceux-ci ont pointé le risque qu’elle puisse renvoyer les enfants et jeunes adolescents vers des plateformes alternatives dangereuses.”Il est temps que la Nouvelle-Zélande reconnaisse que, malgré toutes les bonnes choses qu’apportent les réseaux sociaux, ce n’est pas toujours un endroit sûr pour nos jeunes”, a estimé M. Luxon devant la presse.”Il est temps de faire peser sur ces plateformes la responsabilité de protéger les enfants vulnérables contre les contenus préjudiciables, le cyberharcèlement et l’exploitation”, a-t-il poursuivi.- “Protéger nos enfants” -M. Luxon n’a pas indiqué quand cette proposition de loi serait présentée au Parlement néo-zélandais.”Il s’agit de protéger nos enfants. Il s’agit de s’assurer que les entreprises de réseaux sociaux jouent leur rôle en assurant la sécurité de nos enfants”, a-t-il encore justifié.Le texte a été rédigé par sa formation politique, le Parti national de Nouvelle-Zélande (centre droit). Pour être adopté, il devra bénéficier du soutien des deux autres partis de la coalition gouvernementale au pouvoir.”En tant que mère de quatre enfants, je suis convaincue que les familles et les parents devraient être mieux soutenus lorsqu’il s’agit de surveiller l’exposition en ligne de leurs enfants”, a déclaré la députée Catherine Wedd, qui a écrit la proposition de loi.L’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes enfants et adolescents a suscité ces dernières années des inquiétudes, concernant notamment le temps passé devant les écrans et le manque de modération sur certaines plateformes.L’entrée en vigueur d’ici à décembre de la loi australienne interdisant l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans sera suivie de près à l’étranger, plusieurs pays envisageant de mettre en Å“uvre des restrictions similaires, comme la Nouvelle-Zélande et l’Espagne.La Chine, elle, restreint l’accès pour les mineurs depuis 2021 et exige l’identification via un document d’identité. Les moins de 14 ans ne peuvent passer plus de 40 minutes par jour sur Douyin, la version chinoise de TikTok, et le temps de jeu en ligne des enfants et adolescents est également strictement limité.

A New York, le dandysme noir brille sur les marches de l’extravagant gala du Met

Les célébrités ont déferlé lundi soir sur les marches de l’extravagant gala du Metropolitan Museum de New York, marqué cette année par un hommage aux influences noires sur la mode, un thème qui résonne dans l’Amérique trumpiste.Le temps d’une soirée, les marches du prestigieux musée de la 5e avenue de Manhattan, adossé à Central Park, deviennent le “tapis rouge” le plus scruté sur les réseaux sociaux. L’événement, qui sert à financer le Costume Institute, le département mode du prestigieux musée new-yorkais, attire des foules de fashionistas prêtes à attendre des heures sur le trottoir pour capter une image sur leur smartphone. Parmi les premières à éblouir ces “Oscars de la mode”, l’actrice et musicienne Teyana Taylor a posé dans une tenue aux détails infinis : canne à la main, chapeau à plume sur la tête, elle porte un costume rehaussé de chaînes en argent sur un gilet cintré à boutons, sous une impressionnante cape rougeoyante où se dessinent des roses.Au concours de la plus grande traîne, pouvait-on rivaliser avec celle de plusieurs mètres de long de la chanteuse Diana Ross, qui y a fait broder les noms de ses enfants et de ses petits-enfants ? – Réseaux sociaux -Comme chaque année, Rihanna s’est faite attendre. Mais elle a profité de la soirée pour publier une photo d’elle, ventre arrondi, dans les rues de New York, synonyme de troisième enfant à venir avec A$AP Rocky.”Merci, merci, merci (…) nous sommes vraiment heureux”, a confirmé le rappeur sur les marches du Met.La chanteuse de la Barbade, devenue femme d’affaires milliardaire, est finalement arrivée très en retard, chapeau à large bords sur la tête, jupe grise nouée à l’arrière et mini-veste pour mieux mettre en valeur son ventre rebondi.Soirée mondaine par excellence, le gala compte parmi les événements les plus sélectifs de la planète, où la place au dîner coûte 75.000 dollars, selon des chiffres du New York Times. En 2025, la soirée devrait rapporter 31 millions de dollars, a dévoilé le directeur général du Met Max Hollein.Mais la grande prêtresse de la mode, la rédactrice en cheffe de Vogue, Anna Wintour, en a aussi fait un événement taillé pour les réseaux sociaux. Le “Met Gala” porte chaque année un nouveau thème qui coïncide avec la grande exposition annuelle du Costume Institute. En 2025, il s’agit d’une exploration ambitieuse des influences des diasporas noires sur la mode américaine, à l’image du dandysme noir, une esthétique héritée de l’esclavage devenue symbole d’élégance et d’émancipation.Cette histoire complexe est revisitée sous toutes ses formes. La nouvelle étoile du rap Doechii porte une coupe afro et un gros cigare pour accompagner une courte veste et un short Louis Vuitton. L’acteur Colman Domingo, désigné co-président de l’édition 2025, revêt une cape bleu roi en hommage à feu André Leon Talley – le premier directeur créatif afro-américain chez Vogue. – “Black Lives Matter” -Autres co-présidents du gala, le pilote de Formule 1 Lewis Hamilton défile en costume crème impeccable assorti à son béret et diamants éclatants, tandis que l’artiste Pharrell Williams porte une veste blanche courte incrustée de perles.Au pied des marches, ils ont écouté un chÅ“ur entonnant la chanson “Ain’t No Mountain High Enough” rendue célèbre par Marvin Gaye et Tammi Terrell. Côté musique, on a aussi aperçu le rappeur Andre 3000 en pleine excentricité, portant la réplique d’un piano sur son dos, tel un fardeau.Le thème de la soirée s’inscrit dans la quête de diversité des institutions culturelles américaines, cinq ans après l’immense vague de protestation antiraciste du mouvement “Black Lives Matter” déclenché par la mort de George Floyd, tué par la police. Il prend une dimension particulière au moment où Donald Trump, revenu au pouvoir, supprime les fonds fédéraux à toute initiative de promotion de la diversité.”Il est évident que cette exposition a été planifiée il y a de nombreuses années et que nous ne savions pas ce qui se passerait dans l’arène politique, mais elle prend une nouvelle importance et une nouvelle raison d’être”, a souligné à l’AFP Anna Wintour, qui ne cache pas son soutien au Parti démocrate. Président d’honneur de la soirée, la légende vivante du basket-ball américain LeBron James a dû déclarer forfait, à cause d’une blessure au genou. Mais les vedettes de sport, de plus en plus présentes sur les podiums de mode, sont bien là, de la championne de gymnastique Simone Biles à la sprinteuse Sha’Carri Richardson, en passant par les nouvelles stars du basket-ball féminin, Angel Reese, Sabrina Ionescu, ou Breanna Stewart.

Dollar recovers some losses, stocks gain as traders eye tariff deals

The dollar rose in Asia on Tuesday fuelled by hopes for trade deals to avert Donald Trump’s sweeping tariffs, while equities mostly rose as investors await the Federal Reserve’s latest policy decision.Oil also staged a comeback after tanking on news of an output hike by key producers that came despite growing concerns about demand and the outlook for the global economy.While no agreements have yet been reached with the White House, there is optimism that governments are making progress in averting or tempering the US president’s eye-watering levies, which have sent shivers through world markets.Sentiment was given a lift by US Treasury Secretary Scott Bessent, who told CNBC that the administration had been approached by 17 countries and offered “very good” trade proposals. He also said there could be “substantial progress in the coming weeks” with China, which has been hit with tariffs of 145 percent.Trump has imposed lower duties of 10 percent on goods from most other countries, along with 25 percent levies on specific items like steel, automobiles and aluminium.Hopes for deals have seen Asian currencies rally against the dollar, with Taiwan’s unit up around seven percent this month, while South Korea’s won, the Malaysian ringgit, Indian rupee and Thai baht have also seen healthy gains.The gains have led some to speculate governments are allowing for an appreciation of their currencies as part of negotiations with Washington. “The factor many talk about is whether these countries with historically ‘weak’ and heavily managed currencies are now appealing to Trump through the currency channels and are now allowing for an appreciation of the currency as part of the trade negotiations,” said Pepperstone’s Chris Weston.”If these Asian nations are indeed opting for a currency revaluation, it could be a significant development not just in driving the dollar lower, but also in the trade negotiation process and accelerate the idea of trade deals.”Equities mostly rose, with Hong Kong and Shanghai leading the way as investors returned from a long weekend.Wellington, Taipei, Manila and Jakarta also rose, though Sydney and Singapore edged down.Traders brushed off losses on Wall Street, with the S&P 500 snapping a nine-day winning streak, with film studios hit by Trump’s warning of new tariffs on all films made outside the United States.Focus turns to the Fed’s policy announcement Wednesday, with expectations it will stand pat on interest rates, even as Trump continues to push for more cuts.While data last week showed that the US economy contracted in the first quarter, strong jobs and services sector figures suggest there is still some resilience.”Soft data had baked in a Fed pivot, but the ensuing hard data prints got bond desks slashing their rate-cut tickets,” said SPI Asset Management’s Stephen Innes.”So long as the real economy hums and fresh levies are expected to spark a second inflation wave, Powell’s hawkish brace stays locked in,” he said in reference to Fed chairman Jerome Powell.Oil prices rose more than one percent after sinking around two percent Monday following the decision by Saudi Arabia, Russia and six other members of the OPEC+ cartel to boost output by 411,000 barrels a day for June, a month after a similar move had already caused prices to fall.- Key figures at around 0230 GMT -Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.5 percent at 22,616.26Shanghai – Composite: UP 0.7 percent at 3,302.24 Tokyo – Nikkei 225: Closed for holidayEuro/dollar: DOWN at $1.1308 from $1.1319 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3288 from $1.3296Dollar/yen: UP at 143.81 yen from 143.72Euro/pound: DOWN at 85.08 pence from 85.10West Texas Intermediate: UP 1.2 percent at $57.83 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.2 percent at $60.92 per barrelNew York – Dow: UP 0.2 percent at 41,218.83 (close)London – FTSE 100: Closed Monday for holiday