Attaques et ripostes, les opérations militaires s’intensifient entre l’Inde et le Pakistan

L’état de guerre s’installe entre l’Inde et le Pakistan: New Delhi accuse vendredi Islamabad d’une nouvelle vague de frappes nocturnes sur son territoire et le Pakistan affirme avoir abattu de nouveaux drones indiens, en dépit des appels internationaux à la désescalade.Les attaques entre les deux puissances nucléaires ont causé la mort d’une cinquantaine de civils depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans la partie indienne du Cachemire.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 personnes dans la ville touristique de Pahalgam, ce que Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux pays dans leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis plus de deux décennies.Vendredi matin, l’Inde a rapporté de “multiples attaques” de drones et des tirs pakistanais dans la nuit “tout le long de la frontière”. “Les attaques de drones ont été repoussées et fait l’objet d’une réponse appropriée”, a ajouté l’armée. Le Pakistan dément avoir frappé en territoire indien.Lors de ces attaques, une civile a été tuée par un tir de mortier dans le secteur d’Uri, a indiqué à l’AFP une source policière indienne sous couvert d’anonymat.Des sources militaires pakistanaises de leur côté assurent que le Pakistan a abattu depuis mercredi soir “77 drones” de fabrication israélienne envoyés par l’Inde sur au moins neuf villes, certaines abritant des QG militaires ou du renseignement, comme Rawalpindi, la ville-jumelle de la capitale Islamabad.Le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar avait affirmé tard jeudi que ces drones avaient “tenté d’attaquer des sites militaires” et “visé des civils”, en tuant un et blessant quatre soldats.Le dernier bilan publié jeudi par l’Inde faisait état de 16 morts civils. Le Pakistan déplorait 37 morts.Des responsables du Cachemire pakistanais ont rapporté que des tirs d’artillerie indiens avaient tué cinq civils dans la nuit, affirmant que “l’armée pakistanaise a mené une intense contre-attaque et visé trois postes indiens le long de la ligne de contrôle”, la frontière de facto.- Vagues de drones -Côté Inde, les écoles ont été fermées dans tout le Cachemire indien ainsi qu’au Penjab et au Rajasthan. Côté Pakistan, les écoles du Cachemire et du Pendjab pakistanais, ainsi qu’à Islamabad ne rouvriront pas avant lundi.Un total de 24 aéroports du quart nord-ouest de l’Inde ont été fermés pour des raisons de sécurité.Jeudi soir, la partie indienne du Cachemire, dont les deux pays revendiquent l’entière souveraineté depuis leur partition en 1947, a été secoué par de nombreuses explosions.New Delhi les a aussitôt attribuées à une série de frappes de drones et de missiles pakistanais visant des installations militaires. “Pas de pertes. La menace a été neutralisée”, a affirmé le ministère indien de la Défense.Plus tôt dans la journée, c’est Lahore, la grande ville pakistanaise frontalière de l’Inde, qui s’était réveillée au bruit des explosions.L’Inde a affirmé avoir “neutralisé” la défense aérienne qui y était déployée, en réponse à une attaque nocturne de “missiles et de drones pakistanais” qui visait des “cibles militaires”.Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis. New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi sa très lucrative Première Ligue pour une semaine.Le centre de recherche International Crisis Group (ICG) met en garde contre “les risques d’une escalade” du fait “de la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.Malgré la succession d’opérations militaires, les deux rivaux continuent de démentir toute intention agressive.- “Pas notre affaire” -Le ministre pakistanais de l’Information Attaullah Tarar a accusé les médias indiens de “désinformation”. “Nous n’avons fait jusque-là que nous défendre!”, a-t-il assuré.Le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, a lui aussi déclaré qu’il n’était “pas dans l’intention” de son pays de “causer une nouvelle escalade”. Mais a promis une “réponse très ferme” en cas de nouvelle attaque.Dans ce climat de guerre, les appels étrangers répétés à la retenue ont de plus en plus de mal à se faire entendre.Le vice-président américain JD Vance a plaidé jeudi pour la “désescalade”. “Nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”, a-t-il toutefois ajouté sur Fox News.Après Islamabad, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a poursuivi jeudi sa médiation à New Delhi. L’Iran est “prêt à faire tous les efforts pour aider à réduire les tensions”, a-t-il déclaré à l’issue de sa visite.L’ICG s’inquiète du fait que “les puissances étrangères semblent assez indifférentes à la possibilité que deux Etats nucléaires partageant une longue histoire conflictuelle puissent entrer en guerre”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecÅ“ur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou encore de médias pakistanais.burs-pa/sbh/pt

Attaques et ripostes, les opérations militaires s’intensifient entre l’Inde et le Pakistan

L’état de guerre s’installe entre l’Inde et le Pakistan: New Delhi accuse vendredi Islamabad d’une nouvelle vague de frappes nocturnes sur son territoire et le Pakistan affirme avoir abattu de nouveaux drones indiens, en dépit des appels internationaux à la désescalade.Les attaques entre les deux puissances nucléaires ont causé la mort d’une cinquantaine de civils depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans la partie indienne du Cachemire.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 personnes dans la ville touristique de Pahalgam, ce que Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux pays dans leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis plus de deux décennies.Vendredi matin, l’Inde a rapporté de “multiples attaques” de drones et des tirs pakistanais dans la nuit “tout le long de la frontière”. “Les attaques de drones ont été repoussées et fait l’objet d’une réponse appropriée”, a ajouté l’armée. Le Pakistan dément avoir frappé en territoire indien.Lors de ces attaques, une civile a été tuée par un tir de mortier dans le secteur d’Uri, a indiqué à l’AFP une source policière indienne sous couvert d’anonymat.Des sources militaires pakistanaises de leur côté assurent que le Pakistan a abattu depuis mercredi soir “77 drones” de fabrication israélienne envoyés par l’Inde sur au moins neuf villes, certaines abritant des QG militaires ou du renseignement, comme Rawalpindi, la ville-jumelle de la capitale Islamabad.Le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar avait affirmé tard jeudi que ces drones avaient “tenté d’attaquer des sites militaires” et “visé des civils”, en tuant un et blessant quatre soldats.Le dernier bilan publié jeudi par l’Inde faisait état de 16 morts civils. Le Pakistan déplorait 37 morts.Des responsables du Cachemire pakistanais ont rapporté que des tirs d’artillerie indiens avaient tué cinq civils dans la nuit, affirmant que “l’armée pakistanaise a mené une intense contre-attaque et visé trois postes indiens le long de la ligne de contrôle”, la frontière de facto.- Vagues de drones -Côté Inde, les écoles ont été fermées dans tout le Cachemire indien ainsi qu’au Penjab et au Rajasthan. Côté Pakistan, les écoles du Cachemire et du Pendjab pakistanais, ainsi qu’à Islamabad ne rouvriront pas avant lundi.Un total de 24 aéroports du quart nord-ouest de l’Inde ont été fermés pour des raisons de sécurité.Jeudi soir, la partie indienne du Cachemire, dont les deux pays revendiquent l’entière souveraineté depuis leur partition en 1947, a été secoué par de nombreuses explosions.New Delhi les a aussitôt attribuées à une série de frappes de drones et de missiles pakistanais visant des installations militaires. “Pas de pertes. La menace a été neutralisée”, a affirmé le ministère indien de la Défense.Plus tôt dans la journée, c’est Lahore, la grande ville pakistanaise frontalière de l’Inde, qui s’était réveillée au bruit des explosions.L’Inde a affirmé avoir “neutralisé” la défense aérienne qui y était déployée, en réponse à une attaque nocturne de “missiles et de drones pakistanais” qui visait des “cibles militaires”.Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis. New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi sa très lucrative Première Ligue pour une semaine.Le centre de recherche International Crisis Group (ICG) met en garde contre “les risques d’une escalade” du fait “de la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.Malgré la succession d’opérations militaires, les deux rivaux continuent de démentir toute intention agressive.- “Pas notre affaire” -Le ministre pakistanais de l’Information Attaullah Tarar a accusé les médias indiens de “désinformation”. “Nous n’avons fait jusque-là que nous défendre!”, a-t-il assuré.Le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, a lui aussi déclaré qu’il n’était “pas dans l’intention” de son pays de “causer une nouvelle escalade”. Mais a promis une “réponse très ferme” en cas de nouvelle attaque.Dans ce climat de guerre, les appels étrangers répétés à la retenue ont de plus en plus de mal à se faire entendre.Le vice-président américain JD Vance a plaidé jeudi pour la “désescalade”. “Nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”, a-t-il toutefois ajouté sur Fox News.Après Islamabad, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a poursuivi jeudi sa médiation à New Delhi. L’Iran est “prêt à faire tous les efforts pour aider à réduire les tensions”, a-t-il déclaré à l’issue de sa visite.L’ICG s’inquiète du fait que “les puissances étrangères semblent assez indifférentes à la possibilité que deux Etats nucléaires partageant une longue histoire conflictuelle puissent entrer en guerre”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecÅ“ur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou encore de médias pakistanais.burs-pa/sbh/pt

India says repulsed fresh Pakistan attacks as death toll climbs

The death toll from India and Pakistan’s biggest clashes in decades passed 50 on Friday with each country accusing the other of sending waves of drone attacks.The escalation between the nuclear-armed rivals follows an attack on tourists in the Indian-run part of disputed Kashmir that killed 26 people on April 22 and Indian air strikes on “terrorist camps” on Wednesday.In the third day of tit-for-tat exchanges since, the Indian army that it “repulsed” Pakistani attacks using drones and other munitions overnight and gave a “befitting reply”.India also accused Pakistani forces on Thursday of targeting three military stations — two in Kashmir and one in the neighbouring state of Punjab.Pakistan’s Information Minister Ataullah Tarar said Pakistan has “not targeted any locations in Indian Illegally Occupied Jammu & Kashmir, or across international border, so far”. Five civilians were killed including a two-year-old girl by Indian shelling overnight in areas along the heavily militarised Line of Control, Pakistani security and governments officials said. “In response, the Pakistan Army carried out a strong counterattack, targeting three Indian posts across the Line of Control (LoC),” police official Adeel Khan, based in Kotli district where four of the deaths occurred, told AFP.Pakistani military sources said that its military had shot down 77 Indian drones in the last two days, claiming they were Israeli-made.In Indian-administered Kashmir, a police official said one woman died after heavy overnight shelling in Uri, some 100 kilometres (60 miles) from the state capital Srinagar, and two men were wounded.”The youth of Kashmir will never forget this act of brutality by India,” said 15-year-old Muhammad Bilal in Muzaffarabad, the main city in Pakistan-administered Kashmir where a mosque was hit in Wednesday’s strikes.In Indian-administered Jammu, Piyush Singh, a 21-year-old student, said: “Our [attack] is justified because we are doing it for whatever happened to our civilians.”- Schools closed -India and Pakistan have fought several wars over Kashmir which has been split since 1947 when British colonial rule ended and which both countries claim in full.Pakistan has rejected claims by India’s government that it was behind last month’s attack, calling for an independent investigation.Pakistani authorities insist they have the right to retaliate to India’s initial strikes. In a late Wednesday TV address to the nation, Pakistan Prime Minister Shehbaz Sharif warned they would “avenge” those killed by Indian air strikes.On Friday schools were closed on both sides of the Pakistan and Indian border in Kashmir and Punjab, affecting tens of millions of children. India has also closed 24 airports, but according to local media the suspension on civilian flights may be lifted on Saturday morning. The Indian Premier League (IPL) cricket mega tournament was also suspended for a week, the Indian cricket board announced.This came after an IPL match was abandoned in Dharamsala, less than 200 kilometres (125 miles) from the town of Jammu, where explosions had been reported.The Pakistan Super League meanwhile was moved to the United Arab Emirates, after an Indian drone struck Rawalpindi stadium on Thursday.India has ordered X to block more than 8,000 accounts, the platform said, adding that it was reluctantly complying with what it described as government-imposed “censorship”.The move appears to be part of India’s sweeping crackdown targeting social media accounts of Pakistani politicians, celebrities and media organisations.- ‘Immediate de-escalation’ -American Vice President JD Vance has called for de-escalation, while underlining that Washington was “not going to get involved in the middle of a war that’s fundamentally none of our business”.Several countries have offered to mediate, and Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi met his Indian counterpart Subrahmanyam Jaishankar in New Delhi on Thursday, days after visiting Pakistan.Diplomats and world leaders have pressured both countries for restraint.However, the International Crisis Group said “foreign powers appear to have been somewhat indifferent” to the prospect of war, despite warnings of possible escalation.”A combination of bellicose rhetoric, domestic agitation and the remorseless logic of military one-upmanship have heightened the risks of escalation, particularly because for some time there was no diplomatic communication between the sides,” it said. Amnesty said the warring sides “must take all necessary measures to protect civilians and minimise any suffering and casualties”.burs-ecl/stu

Panasonic supprime 10.000 emplois pour se renforcer face à une conjoncture incertaine

Le géant japonais de l’électronique Panasonic a annoncé vendredi engager des restructurations entraînant des liquidations d’activités et visant 10.000 suppressions d’emplois dans le monde, soit 4% de ses effectifs totaux, afin de “renforcer sa productivité” face à l’assombrissement de la conjoncture économique.L’entreprise va “optimiser ses effectifs à l’échelle mondiale”, une opération “ciblant 10.000 employés (5.000 au Japon, et 5.000 à l’étranger) dans les entreprises consolidées”, “principalement” sur l’exercice décalé 2025-26 entamé début avril, a-t-elle indiqué.Panasonic comptait fin mars quelque 228.400 employés. Ces suppressions d’emplois seront mises en oeuvre “conformément aux lois, règles et réglementations du travail de chaque pays et région”, précise-t-il dans un communiqué.Dans le cadre de sa restructuration, le groupe “examinera en profondeur l’efficacité opérationnelle” de chaque branche et filiale, “réévaluera le nombre d’organisations et d’effectifs nécessaires”, et “encouragera la cessation d’activités déficitaires sans perspective d’amélioration des bénéfices, ainsi que l’intégration et la fermeture de sites”.Pionnier dans le domaine des appareils électroniques, des cuiseurs à riz aux magnétoscopes, le groupe nippon est devenu un géant mondial des appareils ménagers dans la seconde moitié du XXe siècle. Il étend aujourd’hui ses activités au secteur de l’énergie et aux batteries automobiles (c’est le fournisseur de l’américain Tesla), un créneau où il se renforce vigoureusement à coups d’importants investissements.Son horizon économique reste cependant complexe: sur l’exercice décalé 2024-2025 achevé fin mars, Panasonic reconnaît avoir dû affronter “un ralentissement progressif de l’économie mondiale”.Face à une reprise poussive en Europe et au Japon, la Chine, un marché essentiel, voyait son économie “souffrir d’une faiblesse persistante, principalement en raison de l’essoufflement du marché immobilier”.Panasonic a vu son chiffre d’affaires reculer en 2024-25 de 0,5% sur un an, à 8.458 milliards de yens (51,7 milliards d’euros), tandis que son bénéfice net fondait de 17,5% à 366 milliards de yens, le groupe expliquant ces contre-performances notamment par la liquidation de sa branche écrans à cristaux.Dans un entretien au journal Nikkei le mois dernier, le PDG de Panasonic, Yuki Kusumi, avait jugé des réductions d’effectifs nécessaires pour appliquer les réformes destinées à accroître l’efficacité et la rentabilité du groupe.”Pour rester compétitifs nous n’aurons d’autres choix que d’optimiser nos effectifs”, avait-il commenté, faisant état de “jugements sévères” de la part d’investisseurs institutionnels suite à l’échec de restructurations engagées dans le passé. Panasonic supprime des emplois quand il est déficitaire, mais les augmente progressivement quand la rentabilité revient, avait-il assuré.-“Essoufflement de la demande”-Grâce à ces nouveaux efforts de restructuration, Panasonic entend améliorer son bénéfice d’au moins 150 milliards de yens (918 millions d’euros), dont 70 milliards via “l’optimisation de ses effectifs”.Mais dans l’immédiat, la réforme s’annonce douloureuse: le bénéfice d’exploitation devrait se contracter de 13% en 2025-26 et le bénéfice net devrait plonger de 15%, notamment en raison du coût des restructurations, estimé à 130 milliards de yens (800 millions d’euros).Panasonic mise par ailleurs sur une nouvelle chute de 7,8% du chiffre d’affaires sur l’exercice 2025-2026.Son horizon ne s’éclaircit guère, à l’heure de l’offensive douanière lancée par le président américain Donald Trump qui bouleverse les chaînes de production du secteur électronique à travers l’Asie et cible fortement l’industrie automobile.”L’impact des droits de douane”, objet de négociations en cours, “n’est pas pris en compte dans ces prévisions, le groupe continuant de surveiller la situation et s’efforçant de minimiser ses conséquences”, précise le communiqué.Plus que jamais, Panasonic entend accélérer sur le secteur des batteries automobiles, qualifié de “domaine d’investissement prioritaire”, mais il reconnaît “surveiller de près la demande, dans un contexte de changements continus de l’environnement commercial” avec “l’essoufflement de la demande de véhicules électriques”.

Bruxelles compte sur Merz pour donner un coup de fouet à l’Europe

Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz rencontre vendredi les responsables des principales institutions européennes à Bruxelles où son arrivée, dans une période de vives tensions géopolitiques, suscite de grands espoirs. “Il était temps!”, souffle un diplomate. “On attend et on a besoin d’une Allemagne forte, qui soit capable de tenir son bâton de pèlerin”, assure-t-il, sous couvert d’anonymat.Voilà six mois que les Européens sont suspendus aux moindres rebondissements de la politique allemande, impatients de relancer un continent confronté à une cascade de crises.Sans l’impulsion de la première économie du bloc, l’Europe peine à avancer.Le come-back de l’Allemagne sur le devant de la scène européenne, s’il se confirme, ne se fera toutefois pas sans frictions.Elu sur une ligne de fermeté, notamment en matière migratoire, le nouveau chancelier a déjà suscité des tensions en décidant unilatéralement de refouler la plupart des demandeurs d’asile à ses frontières – un geste qui a froissé plusieurs partenaires.- Auf Wiedersehen Scholz-Reste que Friedrich Merz n’est pas Olaf Scholz et que cette rupture de style est appréciée par de nombreux Européens. A la tête de l’Allemagne de 2021 à 2025, l’ancien chancelier social-démocrate a laissé un souvenir amer à Bruxelles, des diplomates lui reprochant son attentisme et une proximité jugée excessive avec Washington.”Je crois qu’on espère de Friedrich Merz qu’il soit un peu plus orienté vers l’UE”, souligne Guntram Wolff du centre de réflexion Bruegel. Dans une interview publiée mardi, Friedrich Merz a d’ailleurs promis d’être un “chancelier très européen”, assurant avoir été “marqué” par le mandat d’eurodéputé qu’il a exercé de 1989 à 1994.Après Paris et Varsovie, le chancelier rencontre à Bruxelles le président du Conseil, Antonio Costa, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte. Son entrevue la plus scrutée sera sans aucun doute avec la cheffe de l’exécutif européen, allemande comme lui, et qui a qualifié le chancelier d'”ami”.- Défense, défense, défense -Pour Guntram Wolff, les deux dirigeants sont sur la même longueur d’onde: “Ils viennent du même parti, ils ont des idées et un background communs, avec l’intégration européenne dans leur jeunesse”, énumère-t-il. Mais des désaccords pourraient rapidement surgir, en particulier sur l’immigration: là où Ursula von der Leyen plaide pour des solutions coordonnées au niveau européen, Friedrich Merz a jusqu’ici privilégié une approche nationale.Vendredi à Bruxelles, le chancelier allemand a promis de ne “pas faire cavalier seul” sur cette question.Le dossier sur lequel le nouveau leader allemand est le plus attendu est la défense, l’Europe cherchant à muscler considérablement ses efforts dans le domaine, face à un allié américain de plus en plus incertain.Longtemps un chantre de l’orthodoxie budgétaire, le chancelier allemand a déjà marqué des points auprès de Bruxelles en se disant favorable à un assouplissement de certaines règles fiscales européennes pour permettre aux Etats de l’UE d’investir davantage dans la défense.Il s’est aussi plongé sans attendre dans l’épineux dossier des droits de douane, échangeant jeudi soir avec le président américain Donald Trump, qui, assure-t-il, l’a invité à Washington.Parmi ses autres priorités figurent la signature de nouveaux accords de libre-échange, dont celui avec les pays sud-américains du Mercosur, ainsi que la recherche d’un difficile équilibre entre ambitions climatiques et la protection de l’industrie européenne.

Japan’s Panasonic targets 10,000 job cuts worldwide

Japanese electronics giant Panasonic, which supplies batteries to Tesla, said Friday it will target 10,000 job cuts worldwide as part of efforts to boost profitability.The cuts, which represent around four percent of the group’s workforce of nearly 230,000, will be implemented mainly in the current financial year to March, it said.Panasonic said it would “thoroughly review operational efficiency at each group company, mainly in sales and indirect departments”.It will “reevaluate the numbers of organisations and personnel actually needed”, a statement said.”This measure targets 10,000 employees (5,000 in Japan and 5,000 overseas) at consolidated companies,” and will be executed “in accordance with the labour laws, rules, and regulations of each country and region”.Panasonic became a global household name in the latter half of the 20th century, pioneering electronic appliances from rice cookers to televisions to video recorders.The Osaka-based conglomerate is a major battery supplier for Elon Musk’s US electric vehicle maker Tesla, and also operates in the housing, energy and auto sectors.Panasonic in February outlined a management reform programme to resolve “various structural issues” at the company.”Through the current management reform, the company aims to improve profit by at least 150 billion yen ($1 billion),” it said Friday.In its full-year earnings report, also released Friday, Panasonic forecast a 15 percent decline in net profit this year, and an eight percent slump in sales.In the financial year to March 31, 2025, the group logged a 17.5 percent decline in net profit to 366 billion yen.Panasonic is facing “ongoing business environment changes (such as) a slowdown in demand for EVs”, it said.As for US trade tariffs, “their impact is not factored into this forecast”, Panasonic added.”The company continues to monitor the tariff situation and aims to minimize the resulting impact by taking measures from both short-term and medium- to long-term perspectives.”In an interview published in April, Panasonic Holdings CEO Yuki Kusumi told Japan’s Nikkei newspaper that personnel cuts would be necessary, without detailing their scale.Job cuts would be needed “in order for us to perform at a competitive level against other firms”, he told the Nikkei.In Panasonic’s history, the group has also gradually expanded its headcount during profitable periods, Kusumi stressed.

Chiclayo revendique son pape péruvien dans la ferveur populaire

“Le pape est chiclayen, vive le pape!” scandent à l’unisson les dizaines de fidèles réunis jeudi soir devant la cathédrale de Chiclayo, dans le nord du Pérou, où Léon XIV a officié comme évêque pendant huit ans.Entres chants, prières et applaudissements, tous disent leur “émotion” et leur “fierté” d’avoir côtoyé Mgr Robert Francis Prevost, désormais Leon XIV, premier pape américain, qui a cependant passé plus de 20 ans au Pérou, pays dont il possède aussi la nationalité.”Aujourd’hui, a été une journée magique, tous les Chiclayens, tous les Péruviens, tous les catholiques sont très émus, mais encore plus les Chiclayens d’avoir eu Mgr Robert, qui est désormais pape, de l’avoir eu si près de nous”, exulte Lula Botey, gérante d’une agence immobilière.Lors de son premier discours au Vatican, en italien, le nouveau souverain pontife de 69 ans a brièvement salué en espagnol son “cher diocèse de Chiclayo”, où il a été évêque de 2015 à 2023, rendant hommage à son “peuple fidèle”.”Cela a été vraiment émouvant, nous n’avons pas arrêté de pleurer”, raconte la femme de 45 ans, qui se souvient de ses “merveilleuses homélies”, lors desquelles il “invoquait la charité et exhortait les hommes politiques à penser au bien commun”.Dans la ville de 600.000 habitants, située à une quinzaine de kilomètres de la côte nord du Pérou, dans la fertile région de Lambayeque, nombreux sont ceux qui se souviennent d’un homme “bon”, “humble” et “proche des gens”. “C’est une personne d’une grande bonté, très humble, qui vous salue dans la rue”, assure Luis Cherco, 57 ans, convaincu que “la main de Dieu repose désormais sur Chiclayo”.”Il a multiplié les visites auprès des plus démunis et soutenu les jeunes”, note-t-il, se rappelant également d’un homme qui n’hésitait pas à affronter les averses soudaines de la région chaussé de bottes. Le père Juan Mechan Sanchez, vicaire de la paroisse de la cathédrale Santa Maria, face à la Plaza de Armas, au coeur de la ville, entame soudain une prière depuis les marches de l’édifice au style hérité du classicisme colonial.- “Visage angélique” -Autour de lui, les fidèles s’unissent pour entonner ensemble le Notre père avant de terminer par des applaudissements.Devant le vicaire, une affiche présente le nouveau souverain pontife accompagné de l’inscription: “Le pape a le coeur chiclayen !” Les gens se pressent pour poser devant la banderole. “C’était un homme admirable, qui donnait l’impression de ne jamais se lasser de servir le peuple de Dieu, ses prêtres et tous ceux qui avaient besoin de lui”, souligne le prêtre, auprès des nombreux journalistes présents.Mgr Robert Prevost défendait avec force ses opinions malgré “son visage angélique”, souligne Jesus Leon Angeles, coordinatrice d’un groupe catholique.”S’il devait évoquer une situation qui se produisait au Pérou, que ce soit en raison de la corruption ou d’un massacre ou de morts, il exposait sa position, en pleine messe”, se remémore-t-elle.Le nouveau pape aura également réussi à faire connaître au monde entier Chiclayo, bien au-delà de sa réputation de destination gastronomique. Léon XIV “va mettre Chiclayo sous les projecteurs du monde entier”, se réjouit ainsi Victor Becerra, un entrepreneur de 23 ans, tandis que Bernardo Victor Heredia David, un ancien professeur de théâtre de 81 ans peine encore à croire à la nomination de son ancien évêque comme pape.”On ne s’y attendait pas, vraiment”, souffle-t-il encore incrédule, disant sa “plus grande satisfaction” d’avoir pu échanger en tête à tête avec lui après la mort de son épouse en 2022. C’est un homme “très simple” dont la “familiarité vous faisait vous sentir bien, et qui a permis à de nombreuses personnes de se rapprocher de Dieu”.A quelques pas de la cathédrale, le restaurant Las Americas arbore fièrement une pancarte indiquant : “Ici a mangé le pape”.Rodrigo Couto Vasquez, le gérant de l’établissement, y évoque avec enthousiasme le goût du successeur du défunt pape argentin François pour la bonne cuisine et notamment le chicharron (poulet frit) à la sauce Las Americas. 

Most stocks lifted by hopes for US-China talks after UK deal

Most equities rose Friday on growing optimism that the worst of Donald Trump’s trade war is past after he reached a deal with Britain and suggested he could lower tariffs on China as officials prepare for high-stakes talks this weekend.The mood among investors has improved substantially since the US president unveiled his “Liberation Day” blitz last month, sending markets spinning and fuelling global recession fears.Several countries have lined up to hold talks with Washington to avert the worst of the duties that range from 10 percent to as high as 145 percent on China — Trump’s main target.On Thursday, Britain became the first to announce a deal that reduces tariffs on British cars and lifts them on steel and aluminium, while in return Britain will open up markets to US beef and other farm products.While there are several areas that still need discussing, Trump and Prime Minister Keir Starmer hailed the “historic” deal, with the US president saying it should be seen as a template for others.The “news gives hope that similar deals will be reached with a range of countries, thereby reducing the long-term damage potentially wrought by tariffs”, said Invesco’s David Chao.But analysts said traders were more excited about the Republican leader’s comments on the upcoming talks with China in which he hinted at an easing of the stiff measures aimed at the world’s number two economy. That could see Beijing dial back some of its own 125 percent tariffs on US goods.Trump told reporters that he thought the negotiations would be “substantive” and when asked if reducing the levies was a possibility, he said “it could be”.”We’re going to see. Right now you can’t get any higher. It’s at 145 percent so we know it’s coming down. I think we’re going to have a very good relationship.” Treasury Secretary Scott Bessent and US Trade Representative Jamieson Greer are set to meet Chinese Vice Premier He Lifeng in Switzerland on Saturday and Sunday, the first talks between the superpowers since Trump unveiled his tariffs.The US president also flagged efforts at home to push through the tax cuts he promised during the election campaign, adding: “This country will hit a point that you better go out and buy stock.”Now, let me tell you this, this country will be like a rocket ship that goes straight up.”Stephen Innes, of SPI Asset Management, said: “As important as the UK deal was, Trump’s tone on China was the real signal for markets — and it handed the risk-on baton straight to Asia in a friendly, optimistic fashion. “The president all but greenlit the idea that the days of punitive standoff might give way to negotiated momentum.”Asian markets extended the week’s rally and tracked gains on Wall Street.Tokyo jumped more than one percent on hopes for Japan’s trade talks. However, Commerce Secretary Howard Lutnick warned agreements with Japan and South Korea could take longer to reach, while adding that there was “a lot of work” in striking a deal with India. Seoul edged down with Mumbai and Bangkok.But Hong Kong, Sydney, Wellington, Taipei, Manila and Jakarta all advanced with London, Paris and Frankfurt.Shanghai dropped as data showed exports to the United States plunged by around a fifth on-year in April as Trump’s tariffs kicked in.However, there was some cheer from other figures that showed total shipments rose far more than expected. Imports also fell far less than forecast.The return of some confidence to the market also helped bitcoin recover, pushing it back above $100,000 for the first time since February. The cryptocurrency struck $104,159 on Thursday, pushing it towards the record above $109,000 seen in January.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.6 percent at 37,503.33 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.4 percent at 22,867.74 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.3 percent at 3,342.00 (close)London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 8,578.56 Euro/dollar: UP at $1.1252 from $1.1230 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3263 from $1.3249Dollar/yen: DOWN at 145.12 yen from 145.82 yenEuro/pound: UP at 84.83 pence from 84.73 penceWest Texas Intermediate: UP 1.2 percent at $60.63 per barrel Brent North Sea Crude: UP 1.1 percent at $63.55 per barrelNew York – Dow: UP 0.6 percent at 41,368.45 (close)