Meta va dépenser plus de 10 milliards de dollars chez Google en services de cloud

Meta (Facebook, Instagram) a signé un contrat avec Google Cloud de plus de 10 milliards de dollars pour utiliser ses serveurs et d’autres services d’informatique à distance, d’après une source proche du dossier.L’information a initialement été révélée par The Information, média spécialisé dans le secteur des technologies.Le contrat, qui s’étend sur six ans, est l’un des plus gros jamais obtenu par la branche de cloud de Google depuis sa création il y a 17 ans.Mi-juillet, le patron de Meta Mark Zuckerberg a fait part de sa volonté d’investir des “centaines de milliards de dollars” dans des infrastructures d’intelligence artificielle, en vue de parvenir à son objectif affiché: construire une IA plus intelligente que les humains.Les géants des technologies dépensent des sommes colossales pour améliorer leurs modèles d’IA générative, qui nécessitent d’énormes puissance de calcul, et donc des puces informatiques de pointe et beaucoup d’énergie.Meta compte donc faire construire des réseaux informatiques de plusieurs gigawatts, mais ne peut pas se permettre de prendre plus de retard qu’il n’en a déjà sur les leaders du secteur, notamment OpenAI (ChatGPT) et Google. Le groupe californien a aussi débauché des employés d’OpenAI, Google et Anthropic à coup de primes conséquentes.Mark Zuckerberg veut constituer “l’équipe la plus élitiste et la plus dense en talents de toute l’industrie”, qui disposerait “d’un niveau de puissance de calcul sans équivalent dans le secteur”, selon ses propos.Meta n’a pas réagi à une sollicitation de l’AFP jeudi.Google Cloud, numéro trois de l’informatique à distance derrière AWS (Amazon) et Microsoft, a vu ses ventes bondir de 32% au deuxième trimestre, pour dépasser les 13 milliards de dollars.”Quasiment toutes les licornes (start-up valorisées à au moins un milliard de dollars, ndlr) de l’IA générative utilisent Google Cloud”, s’est félicité la patron de la firme californienne Sundar Pichai, lors de la conférence aux analystes fin juillet.OpenAI, pourtant partenaire privilégié de Microsoft dans l’IA, a aussi signé un contrat avec Google Cloud récemment.

Meta va dépenser plus de 10 milliards de dollars chez Google en services de cloud

Meta (Facebook, Instagram) a signé un contrat avec Google Cloud de plus de 10 milliards de dollars pour utiliser ses serveurs et d’autres services d’informatique à distance, d’après une source proche du dossier.L’information a initialement été révélée par The Information, média spécialisé dans le secteur des technologies.Le contrat, qui s’étend sur six ans, est l’un des plus gros jamais obtenu par la branche de cloud de Google depuis sa création il y a 17 ans.Mi-juillet, le patron de Meta Mark Zuckerberg a fait part de sa volonté d’investir des “centaines de milliards de dollars” dans des infrastructures d’intelligence artificielle, en vue de parvenir à son objectif affiché: construire une IA plus intelligente que les humains.Les géants des technologies dépensent des sommes colossales pour améliorer leurs modèles d’IA générative, qui nécessitent d’énormes puissance de calcul, et donc des puces informatiques de pointe et beaucoup d’énergie.Meta compte donc faire construire des réseaux informatiques de plusieurs gigawatts, mais ne peut pas se permettre de prendre plus de retard qu’il n’en a déjà sur les leaders du secteur, notamment OpenAI (ChatGPT) et Google. Le groupe californien a aussi débauché des employés d’OpenAI, Google et Anthropic à coup de primes conséquentes.Mark Zuckerberg veut constituer “l’équipe la plus élitiste et la plus dense en talents de toute l’industrie”, qui disposerait “d’un niveau de puissance de calcul sans équivalent dans le secteur”, selon ses propos.Meta n’a pas réagi à une sollicitation de l’AFP jeudi.Google Cloud, numéro trois de l’informatique à distance derrière AWS (Amazon) et Microsoft, a vu ses ventes bondir de 32% au deuxième trimestre, pour dépasser les 13 milliards de dollars.”Quasiment toutes les licornes (start-up valorisées à au moins un milliard de dollars, ndlr) de l’IA générative utilisent Google Cloud”, s’est félicité la patron de la firme californienne Sundar Pichai, lors de la conférence aux analystes fin juillet.OpenAI, pourtant partenaire privilégié de Microsoft dans l’IA, a aussi signé un contrat avec Google Cloud récemment.

Au Kenya, des chasseurs-cueilleurs expulsés de leurs forêts ancestrales

De sa maison qui se fondait dans la forêt de Mau, Fred Ngusilo ne retrouve qu’un sac et une chaussure, sous des bouts de bois éparpillés. Sa communauté de chasseurs-cueilleurs Ogiek, l’une des dernières d’Afrique, se voit chassée de ses terres ancestrales et craint pour sa survie.Fin 2023, des gardes-forestiers et forces de sécurité kényans ont débarqué par surprise, équipés de haches et marteaux, évinçant en quelques jours des centaines de personnes, relate à l’AFP ce militant des droits humains de 38 ans. Aucun motif ne leur a été donné, ni aucun préavis accordé, assurent plusieurs d’entre eux.”Quand je viens ici, je suis tellement triste. J’en ai les larmes aux yeux”, souffle M. Ngusilo en balayant du regard les restes de la maison familiale à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Narok, dans la vallée du Rift. Certains Ogiek persistent à y élever leur bétail, mais sont régulièrement chassés par les gardes-forestiers.Le calme apparent de la plus grande forêt du pays, château d’eau qui abreuve des millions de Kényans, contraste avec les récits de décennies de persécutions et d’expropriations rapportés par ses autochtones, que les autorités kényanes justifient au nom de la préservation de la zone.Un argument réfuté par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. Des décisions rendues en 2017 et 2022 par cette juridiction continentale ont jugé les évictions illégales, ordonnant à Nairobi de payer aux Ogiek des réparations équivalant à plus d’un million d’euros et de reconnaître leurs terres ancestrales. Mais le Kenya ne s’est toujours pas exécuté.- Quotidien difficile -Le Programme de développement du peuple Ogiek (OPDP), une ONG protégeant ce sous-groupe de l’ethnie kalenjin, compte plus de 50.000 membres, qui étaient autrefois aussi disséminés sur les contreforts du Mont Elgon (Ouest).Nombre d’entre eux sont désormais contraints de louer des maisons en dehors de la forêt, privés de leurs moyens de subsistance.”Avant, c’était bien : pas de loyer, pas besoin d’acheter du bois ou de la nourriture. Maintenant, il faut tout acheter”, regrette la grand-mère de Fred, Janet Sumpet Ngusilo, 87 ans.Alors, outre leurs combats devant les juges, les Ogiek organisent ces dernières années des festivals culturels. Des cérémonies, empreintes de nostalgie et d’appels à la justice, qui ont ressemblé plusieurs centaines de personnes ce mois-ci.Avant, “je survivais de viande et de miel. Les jeunes d’aujourd’hui ne connaissent pas cette vie”, raconte Salaton Nadumwangop à l’AFP.”J’avais plus de 500 ruches (…) nous déposions des feuilles par terre, nous nous couvrions et dormions jusqu’au matin. La forêt est notre vie”, ajoute cet homme de 55 ans coiffé d’un chapeau en fourrure épinglé de perles évoquant des abeilles.Avant de témoigner des violences des trois évictions qu’il a subies : en fuyant, certains ont été attaqués par des hyènes et des léopards et “de nombreuses personnes sont mortes”, raconte-t-il.- “Complètement perdus” -Josphat Lodeya, à la tête de l’unité gouvernementale chargée des minorités et personnes marginalisées, a promis lors du dernier festival Ogiek l’application des verdicts de la cour située à Arusha, en Tanzanie, sans plus de précisions. “Nous sommes un petit peuple. Même si nous essayons de voter, ils nous considèrent comme des moins que rien. Alors ils nous méprisent”, estime M. Nadumwangop. Les autorités “essaient de nous vendre”, affirme Fred Ngusilo, qui se dit prêt à mourir pour retourner chez lui.Lorsque l’AFP l’a accompagné en août dans les restes sa maison familiale, il s’est fait harceler par des gardes-forestiers qui ont menacé de l’arrêter.Contacté par l’AFP, KFS, l’office forestier kényan, n’était pas disponible dans l’immédiat. La cupidité des autorités, avides de l’argent tiré du bois, mène également à la disparition des forêts, déplorent certains Ogiek. Plus de 20% de la forêt de Mau a disparu depuis les années 1980, selon différentes études. Plusieurs membres de la communauté accusent aussi des projets de crédit carbone, encouragés par le président William Ruto, d’être derrière les expropriations de 2023. Des allégations dures à prouver, même si plusieurs avocats et observateurs les estiment plausibles.Salaton Nadumwangop se dit “très inquiet”. “Si les choses continuent ainsi, les Ogiek disparaîtront, se lamente-t-il. Nous serons complètement perdus.”

Au Kenya, des chasseurs-cueilleurs expulsés de leurs forêts ancestrales

De sa maison qui se fondait dans la forêt de Mau, Fred Ngusilo ne retrouve qu’un sac et une chaussure, sous des bouts de bois éparpillés. Sa communauté de chasseurs-cueilleurs Ogiek, l’une des dernières d’Afrique, se voit chassée de ses terres ancestrales et craint pour sa survie.Fin 2023, des gardes-forestiers et forces de sécurité kényans ont débarqué par surprise, équipés de haches et marteaux, évinçant en quelques jours des centaines de personnes, relate à l’AFP ce militant des droits humains de 38 ans. Aucun motif ne leur a été donné, ni aucun préavis accordé, assurent plusieurs d’entre eux.”Quand je viens ici, je suis tellement triste. J’en ai les larmes aux yeux”, souffle M. Ngusilo en balayant du regard les restes de la maison familiale à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Narok, dans la vallée du Rift. Certains Ogiek persistent à y élever leur bétail, mais sont régulièrement chassés par les gardes-forestiers.Le calme apparent de la plus grande forêt du pays, château d’eau qui abreuve des millions de Kényans, contraste avec les récits de décennies de persécutions et d’expropriations rapportés par ses autochtones, que les autorités kényanes justifient au nom de la préservation de la zone.Un argument réfuté par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. Des décisions rendues en 2017 et 2022 par cette juridiction continentale ont jugé les évictions illégales, ordonnant à Nairobi de payer aux Ogiek des réparations équivalant à plus d’un million d’euros et de reconnaître leurs terres ancestrales. Mais le Kenya ne s’est toujours pas exécuté.- Quotidien difficile -Le Programme de développement du peuple Ogiek (OPDP), une ONG protégeant ce sous-groupe de l’ethnie kalenjin, compte plus de 50.000 membres, qui étaient autrefois aussi disséminés sur les contreforts du Mont Elgon (Ouest).Nombre d’entre eux sont désormais contraints de louer des maisons en dehors de la forêt, privés de leurs moyens de subsistance.”Avant, c’était bien : pas de loyer, pas besoin d’acheter du bois ou de la nourriture. Maintenant, il faut tout acheter”, regrette la grand-mère de Fred, Janet Sumpet Ngusilo, 87 ans.Alors, outre leurs combats devant les juges, les Ogiek organisent ces dernières années des festivals culturels. Des cérémonies, empreintes de nostalgie et d’appels à la justice, qui ont ressemblé plusieurs centaines de personnes ce mois-ci.Avant, “je survivais de viande et de miel. Les jeunes d’aujourd’hui ne connaissent pas cette vie”, raconte Salaton Nadumwangop à l’AFP.”J’avais plus de 500 ruches (…) nous déposions des feuilles par terre, nous nous couvrions et dormions jusqu’au matin. La forêt est notre vie”, ajoute cet homme de 55 ans coiffé d’un chapeau en fourrure épinglé de perles évoquant des abeilles.Avant de témoigner des violences des trois évictions qu’il a subies : en fuyant, certains ont été attaqués par des hyènes et des léopards et “de nombreuses personnes sont mortes”, raconte-t-il.- “Complètement perdus” -Josphat Lodeya, à la tête de l’unité gouvernementale chargée des minorités et personnes marginalisées, a promis lors du dernier festival Ogiek l’application des verdicts de la cour située à Arusha, en Tanzanie, sans plus de précisions. “Nous sommes un petit peuple. Même si nous essayons de voter, ils nous considèrent comme des moins que rien. Alors ils nous méprisent”, estime M. Nadumwangop. Les autorités “essaient de nous vendre”, affirme Fred Ngusilo, qui se dit prêt à mourir pour retourner chez lui.Lorsque l’AFP l’a accompagné en août dans les restes sa maison familiale, il s’est fait harceler par des gardes-forestiers qui ont menacé de l’arrêter.Contacté par l’AFP, KFS, l’office forestier kényan, n’était pas disponible dans l’immédiat. La cupidité des autorités, avides de l’argent tiré du bois, mène également à la disparition des forêts, déplorent certains Ogiek. Plus de 20% de la forêt de Mau a disparu depuis les années 1980, selon différentes études. Plusieurs membres de la communauté accusent aussi des projets de crédit carbone, encouragés par le président William Ruto, d’être derrière les expropriations de 2023. Des allégations dures à prouver, même si plusieurs avocats et observateurs les estiment plausibles.Salaton Nadumwangop se dit “très inquiet”. “Si les choses continuent ainsi, les Ogiek disparaîtront, se lamente-t-il. Nous serons complètement perdus.”

Australia orders audit of crypto trading giant Binance

Australia has ordered the local arm of the world’s largest cryptocurrency exchange, Binance, to appoint an external auditor after identifying “serious concerns” with its money laundering and terrorism financing controls.The Australian Transaction Reports and Analysis Centre (AUSTRAC), the country’s financial intelligence agency, said Friday its concerns followed Binance Australia’s latest independent review which was “limited in scope relative to its size, business offerings and risks”.AUSTRAC also flagged the company’s high staff turnover, lack of local resourcing and senior management oversight, the agency said in a statement. “AUSTRAC has directed Binance Australia to appoint an external auditor after identifying serious concerns with the crypto exchange’s anti-money laundering and counter terrorism financing controls,” it said.AUSTRAC’s chief executive Brendan Thomas added that while businesses could have safeguards that apply to multiple jurisdictions, their systems needed to reflect local regulatory requirements. “This is a global company operating across borders in a high-risk environment. We expect robust customer identification, due diligence and effective transaction monitoring,” he said in the statement.Binance has 28 days to nominate external auditors.General manager of Binance Australia and New Zealand Matt Poblocki said in a statement that the company had “engaged openly and transparently with AUSTRAC over the past several months”. “We remain committed to maintaining best-in-class compliance standards and will continuously enhance our capabilities,” Poblocki added.Binance, the world’s largest cryptocurrency exchange by volume, was created in 2017. It has cornered much of the crypto-trading market, turning its co-founder and former CEO Changpeng Zhao into a billionaire.While Binance was founded in China, Zhao moved its operations to other locations internationally after a crackdown on the crypto sector by Beijing.Binance runs crypto exchanges and provides other services around the world, but it took a severe hit when crypto markets collapsed and regulators began probing the legality of its business.The firm has been accused in several countries of allowing criminal organisations to launder funds through its platform.Zhao pleaded guilty to violating US anti-money-laundering laws in late 2023, and served a four-month prison sentence for it in 2024.

Israel vows to destroy Gaza City if Hamas doesn’t disarm, free hostages

Israeli Defence Minister Israel Katz vowed Friday to destroy Gaza City if Hamas did not agree to disarm, release all remaining hostages in the territory and end the war on Israel’s terms. “Soon, the gates of hell will open upon the heads of Hamas’s murderers and rapists in Gaza – until they agree to Israel’s conditions for ending the war, primarily the release of all hostages and their disarmament,” the minister posted on social media. “If they do not agree, Gaza, the capital of Hamas, will become Rafah and Beit Hanoun,” he added, referring to two cities in Gaza largely razed during previous Israeli operations.The statement came after Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said late Thursday that he had ordered immediate negotiations aimed at freeing all the remaining hostages in Gaza. Netanyahu added that the push to release the hostages would accompany the operation to take control of Gaza City and destroy the Hamas stronghold. Later Friday, the Rome-based Integrated Food Security Phase Classification Initiative was set to release its latest figures regarding hunger in Gaza. Ahead of the report’s release, US ambassador to Israel Mike Huckabee preemptively attacked its findings. “You know who IS starving? The hostages kidnapped and tortured by uncivilised Hamas savages,” he wrote on X. “Maybe the over fed terrorists could share some of their warehouse full they stole with hungry people especially the hostages”. – ‘Hand in hand’ -Earlier this week, the Israeli defence ministry authorised the call-up of roughly 60,000 reservists to help seize Gaza City. “These two matters — defeating Hamas and releasing all our hostages — go hand in hand,” Netanyahu said in a video statement on Thursday, without providing details about what the next stage of talks would entail.The UN humanitarian agency has warned that the Israeli plan to expand military operations in Gaza City would have “a horrific humanitarian impact” on an already exhausted population.Mediators have been waiting for days for an official Israeli response to their latest ceasefire proposal, which Hamas accepted earlier this week.Palestinian sources have said the new deal involves staggered hostage releases, while Israel has insisted that any deal must include the freeing of all the captives at once.Israel’s plans to expand the fighting and seize Gaza City have sparked an international outcry as well as domestic opposition. Hamas’s October 2023 attack on Israel that sparked the war resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Of the 251 hostages seized during the attack, 49 are still in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.Israel’s offensive has killed at least 62,192 Palestinians, most of them civilians, according to figures from the health ministry in Hamas-run Gaza that the United Nations considers reliable.

Thaksin, figure de la politique thaïlandaise, acquitté du crime de lèse-majesté

La justice thaïlandaise a acquitté vendredi l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, fondateur d’une dynastie politique qui domine le pays depuis plus de 20 ans, à l’issue de son procès pour crime de lèse-majesté.”Le tribunal a rejeté les accusations portées contre Thaksin, estimant que les preuves présentées étaient insuffisantes”, a déclaré son avocat Winyat Chatmontree aux journalistes.Sortant tout sourire du tribunal, le milliardaire s’est borné à dire que l’affaire, concernant des propos rapportés en 2015 par un média sud-coréen sur le coup d’Etat qui avait renversé l’année précédente le gouvernement de sa soeur Yingluck, avait été “classée sans suite”.L’AFP n’est pas autorisée à communiquer de manière détaillée les propos reprochés à l’accusé, sous peine de risquer de tomber elle-même sous le coup de la loi thaïlandaise en matière de lèse-majesté. Celle-ci criminalise toute critique du roi Maha Vajiralongkorn et de sa famille.L’ex-Premier ministre de 76 ans encourait pour ces faits jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.Le verdict est intervenu alors même que sa fille, Paetongtarn Shinawatra, suspendue depuis juillet de ses fonctions de Première ministre, fait l’objet d’un procès en destitution dont le dénouement doit avoir lieu le 29 août. Elle est mise en cause pour sa gestion des tensions entre son pays et le Cambodge.Ce second verdict, s’il est prononcé en défaveur de l’accusée, pourrait constituer un tournant pour cette dynastie politique ayant donné trois Premiers ministres à la Thaïlande en une vingtaine d’années.”Je continue de croire que Thaksin Shinawatra restera actif dans la politique thaïlandaise, même si sa fille est destituée’, a néanmoins souligné l’analyste politique Yuttaporn Issarachai à l’AFP.D’inspiration libérale, les Shinawatra ont longtemps incarné un contrepoids aux conservateurs, alignés avec le roi et l’armée. Dans les rassemblements, les partisans de Thaksin portent du rouge et ses adversaires du jaune, la couleur de la royauté.- Figure incontournable -Chef du gouvernement au début des années 2000, Thaksin a vécu en exil après son renversement en 2006 lors d’un coup d’Etat militaire. Il est finalement revenu dans son pays en août 2023, alors que son parti, le Pheu Thai, prenait la tête d’une coalition gouvernementale avec le soutien de ses anciens adversaires conservateurs.Thaksin avait alors été condamné à huit ans d’emprisonnement pour corruption et abus de pouvoir lorsqu’il était Premier ministre. En raison de problèmes de santé, il a purgé sa peine dans un hôpital tenu par la police, avant d’être libéré en février 2024, une mesure liée à son âge.Les poursuites pour lèse-majesté au titre de l’article 112 du code pénal se sont fortement accrues depuis les manifestations antigouvernementales de 2020, qui ont parfois donné lieu à des critiques ouvertes de la monarchie.Un collectif d’avocats thaïlandais pour les droits humains qui est intervenu dans nombre de ces affaires affirme que plus de 280 personnes ont été poursuivies en justice pour ce motif ces cinq dernières années.La loi dispose que quiconque “diffame, insulte ou menace” le roi, la reine, l’héritier du trône ou un éventuel régent encourt jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.Des organisations de défense des droits et des critiques de l’article 112 affirment que le texte fait aujourd’hui l’objet d’une interprétation élargie qui permet d’étouffer des voix dissidentes.Malgré son acquittement pour crime de lèse-majesté, Thaksin reste poursuivi pour des soupçons de traitement de faveur lorsqu’il a purgé une partie de sa peine à l’hôpital.

Thaksin, figure de la politique thaïlandaise, acquitté du crime de lèse-majesté

La justice thaïlandaise a acquitté vendredi l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, fondateur d’une dynastie politique qui domine le pays depuis plus de 20 ans, à l’issue de son procès pour crime de lèse-majesté.”Le tribunal a rejeté les accusations portées contre Thaksin, estimant que les preuves présentées étaient insuffisantes”, a déclaré son avocat Winyat Chatmontree aux journalistes.Sortant tout sourire du tribunal, le milliardaire s’est borné à dire que l’affaire, concernant des propos rapportés en 2015 par un média sud-coréen sur le coup d’Etat qui avait renversé l’année précédente le gouvernement de sa soeur Yingluck, avait été “classée sans suite”.L’AFP n’est pas autorisée à communiquer de manière détaillée les propos reprochés à l’accusé, sous peine de risquer de tomber elle-même sous le coup de la loi thaïlandaise en matière de lèse-majesté. Celle-ci criminalise toute critique du roi Maha Vajiralongkorn et de sa famille.L’ex-Premier ministre de 76 ans encourait pour ces faits jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.Le verdict est intervenu alors même que sa fille, Paetongtarn Shinawatra, suspendue depuis juillet de ses fonctions de Première ministre, fait l’objet d’un procès en destitution dont le dénouement doit avoir lieu le 29 août. Elle est mise en cause pour sa gestion des tensions entre son pays et le Cambodge.Ce second verdict, s’il est prononcé en défaveur de l’accusée, pourrait constituer un tournant pour cette dynastie politique ayant donné trois Premiers ministres à la Thaïlande en une vingtaine d’années.”Je continue de croire que Thaksin Shinawatra restera actif dans la politique thaïlandaise, même si sa fille est destituée’, a néanmoins souligné l’analyste politique Yuttaporn Issarachai à l’AFP.D’inspiration libérale, les Shinawatra ont longtemps incarné un contrepoids aux conservateurs, alignés avec le roi et l’armée. Dans les rassemblements, les partisans de Thaksin portent du rouge et ses adversaires du jaune, la couleur de la royauté.- Figure incontournable -Chef du gouvernement au début des années 2000, Thaksin a vécu en exil après son renversement en 2006 lors d’un coup d’Etat militaire. Il est finalement revenu dans son pays en août 2023, alors que son parti, le Pheu Thai, prenait la tête d’une coalition gouvernementale avec le soutien de ses anciens adversaires conservateurs.Thaksin avait alors été condamné à huit ans d’emprisonnement pour corruption et abus de pouvoir lorsqu’il était Premier ministre. En raison de problèmes de santé, il a purgé sa peine dans un hôpital tenu par la police, avant d’être libéré en février 2024, une mesure liée à son âge.Les poursuites pour lèse-majesté au titre de l’article 112 du code pénal se sont fortement accrues depuis les manifestations antigouvernementales de 2020, qui ont parfois donné lieu à des critiques ouvertes de la monarchie.Un collectif d’avocats thaïlandais pour les droits humains qui est intervenu dans nombre de ces affaires affirme que plus de 280 personnes ont été poursuivies en justice pour ce motif ces cinq dernières années.La loi dispose que quiconque “diffame, insulte ou menace” le roi, la reine, l’héritier du trône ou un éventuel régent encourt jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.Des organisations de défense des droits et des critiques de l’article 112 affirment que le texte fait aujourd’hui l’objet d’une interprétation élargie qui permet d’étouffer des voix dissidentes.Malgré son acquittement pour crime de lèse-majesté, Thaksin reste poursuivi pour des soupçons de traitement de faveur lorsqu’il a purgé une partie de sa peine à l’hôpital.