Zelensky accuse Moscou de vouloir “semer le chaos” en frappant des sites énergétiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de vouloir “semer le chaos” en Ukraine en multipliant les frappes sur les infrastructures énergétiques et ferroviaires, qui ont entraîné des appels à l’évacuation de familles avec enfants. A l’approche de l’hiver, la Russie a ciblé ces dernières semaines des installations électriques, gazières ou ferroviaires dans plusieurs régions de l’Ukraine, faisant craindre une campagne similaire à celle d’hivers précédents, quand des millions de personnes avaient par moments été plongées dans le noir ou privées de chauffage.”L’objectif de la Russie est de semer le chaos, de faire pression psychologiquement sur les gens en frappant les infrastructures énergétiques et ferroviaires”, a dénoncé mercredi M. Zelensky devant un groupe de médias dont l’AFP, ses propos étant sous embargo jusqu’à jeudi.Preuve des inquiétudes, les maires de deux grandes villes de l’est proches du front ont appelé certains habitants à évacuer face à l’intensification des frappes russes.A Kramatorsk, dernière grande ville du Donbass sous contrôle de Kiev, située à une vingtaine de km de la ligne de front, le conseil municipal a ordonné une évacuation “immédiate” pour les familles avec enfants dans plusieurs quartiers.La ville, qui comptait environ 150.000 habitants avant l’invasion russe à grande échelle lancée en février 2022, abritait encore 53.000 personnes en juillet.A Sloviansk, autre ville du Donbass sous contrôle ukrainien, le maire a conseillé aux plus vulnérables, enfants et personnes âgées, de partir, justifiant son appel par les attaques incessantes sur les systèmes de chauffage.”Le risque est grand que la saison d’hiver soit extrêmement difficile”, a déclaré cet élu, Vadym Lyakh, sur les réseaux sociaux.Des frappes russes ciblant des quartiers résidentiels de Sloviansk ont fait au moins sept blessés jeudi, et il y a eu un mort et quatre blessés à Kostiantynivka (est), a rapporté le parquet de la région de Donetsk.Concernant le rail, Oleksandre Pertsovsky, patron des chemins de fer ukrainiens, a accusé la Russie de vouloir couper les liaisons menant aux territoires situés près de la ligne de front, en particulier dans les régions de Soumy et de Tcherniguiv (nord). Le week-end dernier, des frappes russes avaient touché deux locomotives dans une gare du nord du pays, faisant plusieurs morts, en plus de celles ciblant les infrastructures énergétiques qui ont provoqué des coupures de courants dans plusieurs régions.Volodymyr Zelensky a fait état d'”une forte pression des attaques russes” sur le secteur gazier ukrainien, qui pourrait forcer Kiev à augmenter les importations.L’hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production nationale de gaz en Ukraine.- “Résultats positifs” -Face aux journalistes, M. Zelensky a dit toutefois voir des “résultats positifs” de la campagne ukrainienne de frappes sur les raffineries russes, qui ont provoqué une hausse des prix du carburant en Russie depuis l’été.La nuit dernière, des installations pétrolières de la région russe de Volgograd ont été frappées par plusieurs drones ukrainiens, a rapporté jeudi le gouverneur Andrey Bocharov.L’Ukraine a aussi récemment frappé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, provoquant des coupures de courant.”En ce qui concerne nos frappes en profondeur en Russie (…), il y a des résultats positifs”, s’est félicité M. Zelensky, évoquant des “pénuries de carburant à hauteur de 20% des besoins” en Russie.Sur le front, le président ukrainien a une nouvelle fois salué la contre-offensive menée par ses forces en riposte à une percée cet été de l’armée russe près de Dobropillia, estimant que cette opération avait fait “échouer la campagne offensive estivale russe”.Selon lui, la situation est la plus “tendue” pour l’armée ukrainienne dans l’est du pays, près des villes de Dobropillia et de Pokrovsk (région de Donetsk), ainsi qu’à proximité de Novopavlivka (Dnipropetrovsk). “C’est notre défi suivant”, a-t-il dit à propos de la région de Dnipropetrovsk où l’armée russe avait pénétré cet été pour la première fois en trois ans et demi d’offensive.La Russie bombarde massivement l’Ukraine depuis trois ans et demi, tandis que les forces ukrainiennes ripostent par des attaques de missiles et de drones de moindre envergure.Une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko se rendra “en début de semaine prochaine” aux Etats-Unis, a par ailleurs annoncé jeudi M. Zelensky sur X. Il sera question notamment de l’énergie et de la défense anti-aérienne face l’intensification des frappes russes.

Zelensky accuse Moscou de vouloir “semer le chaos” en frappant des sites énergétiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de vouloir “semer le chaos” en Ukraine en multipliant les frappes sur les infrastructures énergétiques et ferroviaires, qui ont entraîné des appels à l’évacuation de familles avec enfants. A l’approche de l’hiver, la Russie a ciblé ces dernières semaines des installations électriques, gazières ou ferroviaires dans plusieurs régions de l’Ukraine, faisant craindre une campagne similaire à celle d’hivers précédents, quand des millions de personnes avaient par moments été plongées dans le noir ou privées de chauffage.”L’objectif de la Russie est de semer le chaos, de faire pression psychologiquement sur les gens en frappant les infrastructures énergétiques et ferroviaires”, a dénoncé mercredi M. Zelensky devant un groupe de médias dont l’AFP, ses propos étant sous embargo jusqu’à jeudi.Preuve des inquiétudes, les maires de deux grandes villes de l’est proches du front ont appelé certains habitants à évacuer face à l’intensification des frappes russes.A Kramatorsk, dernière grande ville du Donbass sous contrôle de Kiev, située à une vingtaine de km de la ligne de front, le conseil municipal a ordonné une évacuation “immédiate” pour les familles avec enfants dans plusieurs quartiers.La ville, qui comptait environ 150.000 habitants avant l’invasion russe à grande échelle lancée en février 2022, abritait encore 53.000 personnes en juillet.A Sloviansk, autre ville du Donbass sous contrôle ukrainien, le maire a conseillé aux plus vulnérables, enfants et personnes âgées, de partir, justifiant son appel par les attaques incessantes sur les systèmes de chauffage.”Le risque est grand que la saison d’hiver soit extrêmement difficile”, a déclaré cet élu, Vadym Lyakh, sur les réseaux sociaux.Des frappes russes ciblant des quartiers résidentiels de Sloviansk ont fait au moins sept blessés jeudi, et il y a eu un mort et quatre blessés à Kostiantynivka (est), a rapporté le parquet de la région de Donetsk.Concernant le rail, Oleksandre Pertsovsky, patron des chemins de fer ukrainiens, a accusé la Russie de vouloir couper les liaisons menant aux territoires situés près de la ligne de front, en particulier dans les régions de Soumy et de Tcherniguiv (nord). Le week-end dernier, des frappes russes avaient touché deux locomotives dans une gare du nord du pays, faisant plusieurs morts, en plus de celles ciblant les infrastructures énergétiques qui ont provoqué des coupures de courants dans plusieurs régions.Volodymyr Zelensky a fait état d'”une forte pression des attaques russes” sur le secteur gazier ukrainien, qui pourrait forcer Kiev à augmenter les importations.L’hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production nationale de gaz en Ukraine.- “Résultats positifs” -Face aux journalistes, M. Zelensky a dit toutefois voir des “résultats positifs” de la campagne ukrainienne de frappes sur les raffineries russes, qui ont provoqué une hausse des prix du carburant en Russie depuis l’été.La nuit dernière, des installations pétrolières de la région russe de Volgograd ont été frappées par plusieurs drones ukrainiens, a rapporté jeudi le gouverneur Andrey Bocharov.L’Ukraine a aussi récemment frappé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, provoquant des coupures de courant.”En ce qui concerne nos frappes en profondeur en Russie (…), il y a des résultats positifs”, s’est félicité M. Zelensky, évoquant des “pénuries de carburant à hauteur de 20% des besoins” en Russie.Sur le front, le président ukrainien a une nouvelle fois salué la contre-offensive menée par ses forces en riposte à une percée cet été de l’armée russe près de Dobropillia, estimant que cette opération avait fait “échouer la campagne offensive estivale russe”.Selon lui, la situation est la plus “tendue” pour l’armée ukrainienne dans l’est du pays, près des villes de Dobropillia et de Pokrovsk (région de Donetsk), ainsi qu’à proximité de Novopavlivka (Dnipropetrovsk). “C’est notre défi suivant”, a-t-il dit à propos de la région de Dnipropetrovsk où l’armée russe avait pénétré cet été pour la première fois en trois ans et demi d’offensive.La Russie bombarde massivement l’Ukraine depuis trois ans et demi, tandis que les forces ukrainiennes ripostent par des attaques de missiles et de drones de moindre envergure.Une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko se rendra “en début de semaine prochaine” aux Etats-Unis, a par ailleurs annoncé jeudi M. Zelensky sur X. Il sera question notamment de l’énergie et de la défense anti-aérienne face l’intensification des frappes russes.

La tombe de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort, profanée juste avant son entrée au Panthéon

La tombe de Robert Badinter, l’artisan de l’abolition de la peine de mort en France, a été profanée jeudi à quelques heures de son entrée au Panthéon lors d’une cérémonie solennelle qui rendra hommage à cette incarnation de l’universalisme républicain.La municipalité de Bagneux, où était enterré l’ancien ministre de la Justice, a évoqué la présence sur la sépulture de “tags qui insultent ses engagements contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l’homosexualité”. La tombe a été rapidement nettoyée.”Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire”, a immédiatement réagi Emmanuel Macron, qui doit présider la cérémonie. “Ce soir, il entrera au Panthéon, demeure éternelle de la conscience et de la justice”, a écrit le président sur X, “La République est toujours plus forte que la haine”.Prévue de longue date, cette cinquième panthéonisation sous ses mandats sera une parenthèse en pleine crise politique pour le chef de l’Etat, qui doit décider d’ici vendredi soir quoi faire pour sortir le pays de l’impasse.L’hommage à l’ancien avocat et garde des Sceaux a débuté mercredi soir par une veillée funèbre au Conseil constitutionnel qu’il présida de 1986 à 1995, parmi les nombreux engagements de sa vie.Jeudi, le cercueil portant le nom de , décédé en février 2024 à l’âge de 95 ans, doit être transporté vers l’ancienne église du centre de Paris, devenue monument funéraire portant sur son fronton la devise “Aux grands hommes, la patrie reconnaissante”.Même si ses cendres ne sont pas transférées, il reposera symboliquement au Panthéon au terme d’une cérémonie d’une heure, à travers des objets déposés dans son cénotaphe: sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres dont un de Victor Hugo.En présence d’un public que l’Élysée espère nombreux grâce à une “scénographie adaptée”, la cérémonie suivra le “scénario traditionnel”: remontée de la rue Soufflot, accueil du cercueil sous la nef du Panthéon par le président de la République, qui prononcera un discours “court et percutant”, puis installation dans le caveau “des révolutionnaires de 1789”, où reposent Condorcet, l’abbé Grégoire et Gaspard Monge depuis le bicentenaire de la Révolution.- “L’assassin assassiné” -A l’honneur, le combat pour la justice de Robert Badinter, “qui incarne ce qu’est l’État de droit”, souligne la présidence. Et surtout l’, “un saut civilisationnel majeur dans l’histoire de la justice de notre pays”, a estimé un conseiller d’Emmanuel Macron.Parmi les temps forts, Julien Clerc viendra interpréter sa chanson “L’assassin assassiné” consacrée en 1980 à la lutte pour l’abolition du châtiment suprême.Des textes seront également lus, dont des plaidoiries de l’avocat qui sauva plusieurs condamnés de la guillotine. Mais aussi des discours de l’homme politique qui, nommé ministre de la Justice par François Mitterrand, demanda à la tribune de l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981, et obtint “l’abolition de la peine de mort en France”, conformément à un engagement du président socialiste à rebours de l’opinion de l’époque.Le comédien Guillaume Gallienne lira un texte de Victor Hugo, précurseur dans ce même combat.Ce texte, comme d’autres, a été choisi par la veuve de l’homme de droit. La philosophe Élisabeth Badinter a été associée de très près aux préparatifs.Emmanuel Macron a déjà fait entrer dans la nécropole républicaine Simone Veil, rescapée d’Auschwitz et auteure de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, l’écrivain chroniqueur de l’horreur des tranchées de la Première Guerre mondiale Maurice Genevoix, la star du music-hall, résistante et militante antiraciste franco-américaine Joséphine Baker, et le résistant communiste d’origine arménienne Missak Manouchian.L’historien et résistant Marc Bloch sera à son tour panthéonisé mi-juin, 82 ans après son exécution par la Gestapo en 1944.Pour l’historien Denis Peschanski, le fil conducteur de ces choix présidentiels est l'”universalisme républicain”. “C’est la France des Lumières, qu’incarnait Robert Badinter à travers son combat abolitionniste mais aussi sa défense acharnée des victimes et sa lutte pour les droits”.

La tombe de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort, profanée juste avant son entrée au Panthéon

La tombe de Robert Badinter, l’artisan de l’abolition de la peine de mort en France, a été profanée jeudi à quelques heures de son entrée au Panthéon lors d’une cérémonie solennelle qui rendra hommage à cette incarnation de l’universalisme républicain.La municipalité de Bagneux, où était enterré l’ancien ministre de la Justice, a évoqué la présence sur la sépulture de “tags qui insultent ses engagements contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l’homosexualité”. La tombe a été rapidement nettoyée.”Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire”, a immédiatement réagi Emmanuel Macron, qui doit présider la cérémonie. “Ce soir, il entrera au Panthéon, demeure éternelle de la conscience et de la justice”, a écrit le président sur X, “La République est toujours plus forte que la haine”.Prévue de longue date, cette cinquième panthéonisation sous ses mandats sera une parenthèse en pleine crise politique pour le chef de l’Etat, qui doit décider d’ici vendredi soir quoi faire pour sortir le pays de l’impasse.L’hommage à l’ancien avocat et garde des Sceaux a débuté mercredi soir par une veillée funèbre au Conseil constitutionnel qu’il présida de 1986 à 1995, parmi les nombreux engagements de sa vie.Jeudi, le cercueil portant le nom de Robert Badinter, décédé en février 2024 à l’âge de 95 ans, doit être transporté vers l’ancienne église du centre de Paris, devenue monument funéraire portant sur son fronton la devise “Aux grands hommes, la patrie reconnaissante”.Même si ses cendres ne sont pas transférées, il reposera symboliquement au Panthéon au terme d’une cérémonie d’une heure, à travers des objets déposés dans son cénotaphe: sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres dont un de Victor Hugo.En présence d’un public que l’Élysée espère nombreux grâce à une “scénographie adaptée”, la cérémonie suivra le “scénario traditionnel”: remontée de la rue Soufflot, accueil du cercueil sous la nef du Panthéon par le président de la République, qui prononcera un discours “court et percutant”, puis installation dans le caveau “des révolutionnaires de 1789”, où reposent Condorcet, l’abbé Grégoire et Gaspard Monge depuis le bicentenaire de la Révolution.- “L’assassin assassiné” -A l’honneur, le combat pour la justice de Robert Badinter, “qui incarne ce qu’est l’État de droit”, souligne la présidence. Et surtout l’abolition de la peine de mort, “un saut civilisationnel majeur dans l’histoire de la justice de notre pays”, a estimé un conseiller d’Emmanuel Macron.Parmi les temps forts, Julien Clerc viendra interpréter sa chanson “L’assassin assassiné” consacrée en 1980 à la lutte pour l’abolition du châtiment suprême.Des textes seront également lus, dont des plaidoiries de l’avocat qui sauva plusieurs condamnés de la guillotine. Mais aussi des discours de l’homme politique qui, nommé ministre de la Justice par François Mitterrand, demanda à la tribune de l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981, et obtint “l’abolition de la peine de mort en France”, conformément à un engagement du président socialiste à rebours de l’opinion de l’époque.Le comédien Guillaume Gallienne lira un texte de Victor Hugo, précurseur dans ce même combat.Ce texte, comme d’autres, a été choisi par la veuve de l’homme de droit. La philosophe Élisabeth Badinter a été associée de très près aux préparatifs.Emmanuel Macron a déjà fait entrer dans la nécropole républicaine Simone Veil, rescapée d’Auschwitz et auteure de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, l’écrivain chroniqueur de l’horreur des tranchées de la Première Guerre mondiale Maurice Genevoix, la star du music-hall, résistante et militante antiraciste franco-américaine Joséphine Baker, et le résistant communiste d’origine arménienne Missak Manouchian.L’historien et résistant Marc Bloch sera à son tour panthéonisé mi-juin, 82 ans après son exécution par la Gestapo en 1944.Pour l’historien Denis Peschanski, le fil conducteur de ces choix présidentiels est l'”universalisme républicain”. “C’est la France des Lumières, qu’incarnait Robert Badinter à travers son combat abolitionniste mais aussi sa défense acharnée des victimes et sa lutte pour les droits”.

La tombe de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort, profanée juste avant son entrée au Panthéon

La tombe de Robert Badinter, l’artisan de l’abolition de la peine de mort en France, a été profanée jeudi à quelques heures de son entrée au Panthéon lors d’une cérémonie solennelle qui rendra hommage à cette incarnation de l’universalisme républicain.La municipalité de Bagneux, où était enterré l’ancien ministre de la Justice, a évoqué la présence sur la sépulture de “tags qui insultent ses engagements contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l’homosexualité”. La tombe a été rapidement nettoyée.”Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire”, a immédiatement réagi Emmanuel Macron, qui doit présider la cérémonie. “Ce soir, il entrera au Panthéon, demeure éternelle de la conscience et de la justice”, a écrit le président sur X, “La République est toujours plus forte que la haine”.Prévue de longue date, cette cinquième panthéonisation sous ses mandats sera une parenthèse en pleine crise politique pour le chef de l’Etat, qui doit décider d’ici vendredi soir quoi faire pour sortir le pays de l’impasse.L’hommage à l’ancien avocat et garde des Sceaux a débuté mercredi soir par une veillée funèbre au Conseil constitutionnel qu’il présida de 1986 à 1995, parmi les nombreux engagements de sa vie.Jeudi, le cercueil portant le nom de Robert Badinter, décédé en février 2024 à l’âge de 95 ans, doit être transporté vers l’ancienne église du centre de Paris, devenue monument funéraire portant sur son fronton la devise “Aux grands hommes, la patrie reconnaissante”.Même si ses cendres ne sont pas transférées, il reposera symboliquement au Panthéon au terme d’une cérémonie d’une heure, à travers des objets déposés dans son cénotaphe: sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres dont un de Victor Hugo.En présence d’un public que l’Élysée espère nombreux grâce à une “scénographie adaptée”, la cérémonie suivra le “scénario traditionnel”: remontée de la rue Soufflot, accueil du cercueil sous la nef du Panthéon par le président de la République, qui prononcera un discours “court et percutant”, puis installation dans le caveau “des révolutionnaires de 1789”, où reposent Condorcet, l’abbé Grégoire et Gaspard Monge depuis le bicentenaire de la Révolution.- “L’assassin assassiné” -A l’honneur, le combat pour la justice de Robert Badinter, “qui incarne ce qu’est l’État de droit”, souligne la présidence. Et surtout l’abolition de la peine de mort, “un saut civilisationnel majeur dans l’histoire de la justice de notre pays”, a estimé un conseiller d’Emmanuel Macron.Parmi les temps forts, Julien Clerc viendra interpréter sa chanson “L’assassin assassiné” consacrée en 1980 à la lutte pour l’abolition du châtiment suprême.Des textes seront également lus, dont des plaidoiries de l’avocat qui sauva plusieurs condamnés de la guillotine. Mais aussi des discours de l’homme politique qui, nommé ministre de la Justice par François Mitterrand, demanda à la tribune de l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981, et obtint “l’abolition de la peine de mort en France”, conformément à un engagement du président socialiste à rebours de l’opinion de l’époque.Le comédien Guillaume Gallienne lira un texte de Victor Hugo, précurseur dans ce même combat.Ce texte, comme d’autres, a été choisi par la veuve de l’homme de droit. La philosophe Élisabeth Badinter a été associée de très près aux préparatifs.Emmanuel Macron a déjà fait entrer dans la nécropole républicaine Simone Veil, rescapée d’Auschwitz et auteure de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, l’écrivain chroniqueur de l’horreur des tranchées de la Première Guerre mondiale Maurice Genevoix, la star du music-hall, résistante et militante antiraciste franco-américaine Joséphine Baker, et le résistant communiste d’origine arménienne Missak Manouchian.L’historien et résistant Marc Bloch sera à son tour panthéonisé mi-juin, 82 ans après son exécution par la Gestapo en 1944.Pour l’historien Denis Peschanski, le fil conducteur de ces choix présidentiels est l'”universalisme républicain”. “C’est la France des Lumières, qu’incarnait Robert Badinter à travers son combat abolitionniste mais aussi sa défense acharnée des victimes et sa lutte pour les droits”.

Wall Street en recul, le regard tourné vers les résultats

La Bourse de New York évolue en retrait jeudi, au lendemain d’une nouvelle séance record, les investisseurs patientant avant la vague de résultats trimestriels d’entreprises prévue ces prochaines semaines.Vers 14H05 GMT, le Dow Jones lâchait 0,27%, l’indice Nasdaq reculait de 0,12% et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,16%.”Même les marchés les plus haussiers font parfois une pause”, a résumé auprès de l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.”Les actualités concernant les entreprises sont nombreuses, mais elles ne suscitent pas beaucoup d’enthousiasme sur les marchés”, a signalé Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.Selon lui, “il en va de même pour les développements macroéconomiques” et géopolitiques, qu’il s’agisse de l’accord de cessez-le-feu à Gaza ou des nouveaux contrôles sur les exportations de technologies liées aux terres rares annoncés jeudi par Pékin.Pourtant, la place américaine a, ces derniers mois, montré qu’elle “n’a pas besoin de beaucoup” d’éléments pour progresser et qu’elle “a très bien réussi à ignorer les catalyseurs négatifs”, a rappelé M. Sosnick.Depuis le choc des droits de douane américains qui avait fait tanguer les marchés début avril, Wall Street affiche une progression constante: en six mois, l’indice de référence S&P 500 a bondi de 35%.Mais sans publication d’indicateurs économiques officiels, en raison de la paralysie budgétaire en cours aux Etats-Unis, “d’une certaine manière le rythme du marché (…) a été quelque peu perturbé”, a souligné M. Sosnick.Cela force les investisseurs à scruter avec encore plus d’attention les performances financières des entreprises.”En l’absence de rapports économiques, les résultats d’entreprises sont essentiels”, a expliqué M. Sosnick, mais “lorsqu’il ne s’agit que d’une ou deux entreprises, cela ne suffit souvent pas pour établir une tendance”.Le plus gros de ces publications est attendu à partir de mi-octobre.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance dix ans se tendait légèrement à 4,14%, contre 4,12% à la clôture mercredi.Côté entreprises, la compagnie aérienne américaine Delta Air Lines (7,37% à 61,37 dollars) bondissait après avoir dit se trouver sur une “dynamique positive”, avec une amélioration aux Etats-Unis et l’essor continu des classes business et Premium, qui lui a permis de dépasser les attentes au troisième trimestre.Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires du groupe a atteint un record pour cette période à 16,67 milliards de dollars (+6% sur un an) et son bénéfice net a progressé de 11% à 1,42 milliard de dollars. C’est nettement supérieur aux anticipations des analystes.La biotech américaine Akero Therapeutics (+16,42% à 54,12 dollars, qui développe un traitement contre la MASH, une forme de la maladie du foie gras, s’envolait à l’annonce de son rachat par le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk (-0,71% à 59,19 dollars), spécialiste des traitements anti-obésité.Le constructeur automobile italien Ferrari chutait lourdement après la présentation de son plan stratégique pour les années à venir, jugé bien trop prudent par les marchés. A la cote new-yorkaise, l’action perdait 12,34% à 420,06 dollars.

Nepal welcomes Gaza ceasefire deal, calls for citizen’s release

Nepal on Thursday welcomed the ceasefire deal between Israel and Hamas, urging the release of all hostages, including the lone Nepali held in Gaza.”We call for the immediate release of all hostages, including Nepali national Bipin Joshi,” the foreign ministry said in a statement. “We urge all parties concerned to implement the plan in its true spirit, to ensure the smooth flow of humanitarian assistance to the people of Gaza, and to pave the way for lasting peace.”Joshi, an agriculture student who was 22 when kidnapped, had arrived in Israel just weeks before the October 7, 2023, Hamas attack, during which Palestinian militants took 251 hostages to Gaza.He was taken from a kibbutz in southern Israel, where 10 Nepali nationals were killed.Joshi was reported to have saved his friends by throwing a grenade back at the assailants storming the community, according to a survivor.His cousin, Kishor Joshi, said the family were desperate for news.”It has been a long wait, but that doesn’t matter if we now get the good news of his release,” he said.The family’s only sign of life from Joshi was a short video clip, believed to have been filmed in November 2023, and later recovered by the Israeli military.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu did not mention Joshi when he read out the names of 20 hostages still believed alive during his September UN speech.But in Nepal, the hostage’s father Mahananda Joshi told AFP the ceasefire had rekindled hope.”We have not been able to eat or work or sleep in worry,” he said in Nepal. “By God’s grace, we will now bring him back to Nepal and welcome him home.” Nepal’s foreign ministry spokesman Lok Bahadur Poudel Chhetri told AFP the government had been “advocating for his release”, adding they were “hoping for his safety and release, and then to bring him back”.

Seychelles president seeks to hold off opposition in election run-offThu, 09 Oct 2025 14:08:35 GMT

Polls opened in the Indian Ocean islands nation of the Seychelles on Thursday for a presidential run-off, with environmental and economic questions at the forefront of the election. Seychelles has the highest wealth per capita in Africa — around $18,000 according to the World Bank — but is vulnerable to climate change and faces widespread drug …

Seychelles president seeks to hold off opposition in election run-offThu, 09 Oct 2025 14:08:35 GMT Read More »