Les Américains optimistes et les Chinois discrets au deuxième jour des discussions commerciales

Les Américains ont affiché leur optimisme au deuxième jour des tractations avec la Chine, qui est restée plus discrète sur ces négociations destinées à faire baisser la tensions entre les deux premières économies mondiales, qui souffrent de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Commentant les discussions à Genève, le président américain a semblé vouloir repartir à zéro, après avoir imposé des droits de douanes toujours plus élevés aux centaines de milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis. Pékin a répondu du tac au tac.”Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive”, a écrit le président américain samedi soir sur le réseau Truth Social, ajoutant en capitales et à grand renfort de points d’exclamation : “DE GRANDS PROGRES ONT ETE ACCOMPLIS!!!”.Dimanche, Howard Lutnick, le secrétaire américain au commerce, un fidèle du président, a ajouté du rose au tableau. “Nous sommes optimistes sur le fait que les choses vont bien se passer”, a dit le ministre américain dans une interview à CNN. “C’est vraiment important pour les Etats-Unis. C’est important pour la Chine”, a-t-il souligné, assurant que la délégation américaine “travaillait dur” pour parvenir à un accord, sans fournir de détail sur le contenu des discussions.Côté chinois, rien n’a filtré si ce n’est une ligne de l’agence de presse Chine nouvelle qui  avait qualifié les discussions sur les bords du Lac Léman d'”étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”.  Les deux délégations de très haut niveau sont menées, côté américain, par le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer tandis que la Chine a dépêché le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.Les tractations se tiennent à huis-clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une villa cossue nichée sur la rive gauche du Léman. Les pourparlers, qui avaient duré une dizaine d’heures samedi, ont repris peu après 10H00 (08H00 GMT) dimanche. Après une pause de deux heures pour le déjeuner, les délégations se sont retrouvées aux alentours de 15H30 (13H30 GMT), a constaté l’AFP. Les négociations doivent se terminer dimanche.  “Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.Genève accueille la première rencontre en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que le président américain a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés”, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE). Cependant, cet expert se montre “très sceptique sur un retour à une situation normale dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis”.”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70 ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.Le vice-Premier ministre chinois est arrivé à Genève avec semble-t-il un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes. Mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.burs-vog/nl/de

Les Albanais votent pour des législatives test sur le chemin de l’UE

Les Albanais votent dimanche pour départager le Premier ministre et une opposition aussi large que déterminée à le faire chuter, lors d’un scrutin jugé crucial pour les rêves européens du petit pays de la péninsule balkanique.Dès 07H00 (05H00 GMT), les premiers électeurs ont voté, à l’instar d’Anisa Bega, 25 ans, qui “espère un avenir meilleur et plus sûr”. Agim Lali, 70 ans, souhaite lui “un scrutin calme pour qu’on puisse exprimer notre volonté, pour construire une meilleure Albanie pour nos enfants, nos petites-enfants et petites-filles, pour qu’on ne quitte pas l’Albanie”.A chacun, de l’encre indélébile bleue foncée est apposée sur un doigt. Plus de 2.000 observateurs étrangers et albanais sont déployés. La communauté internationale scrute de près ces élections aux allures de test du bon fonctionnement d’institutions fragiles après une campagne acrimonieuse dans le pays, de loin le plus europhile de la région et qui a ouvert en juillet 2022 les négociations pour l’adhésion à l’UE. Un défi s’ajoute dimanche, avec, pour la première fois, le vote de la diaspora depuis l’étranger, par voie postale. L’Albanie, où les salaires sont bas, connaît comme ailleurs dans les Balkans l’exode de ses habitants vers des pays comme l’Allemagne ou l’Italie.Selon les données officielles de la commission électorale centrale (CEC), près de 246.000 Albanais résidant hors du pays sont inscrits sur les listes électorales.- Duel -Quelque 3,7 millions d’électeurs au total sont appelés à choisir parmi les candidats des 40 partis en lice pour ce scrutin proportionnel, dont la campagne a été brouillée par la bataille entre Edi Rama et Sali Berisha. Le premier, 60 ans et leader du Parti socialiste depuis 2005, brigue un quatrième mandat consécutif de Premier ministre, ce qui serait inédit. Ancien leader étudiant opposé au régime communiste qui domina le pays pendant plus de quatre décennies, ex-maire de Tirana, M. Rama est devenu chef du gouvernement en 2013. Sa carte majeure: la promesse d’intégrer l’UE “d’ici 2030”. L’opposition l’accuse régulièrement de liens avec le crime organisé. Lui se dit prêt à se “retirer de la vie politique si quiconque arrive à établir des liens avec la corruption ou les milieux criminels”.”Aujourd’hui est le jour de la parole peuple. Attendons que le peuple parle”, a-t-il déclaré dimanche après avoir voté.Que les Albanais “votent pour l’avenir de leurs enfants dans ce pays”, a quant à lui lancé M. Berisha à la sortie de l’isoloir.A 80 ans, ce dernier est une figure de la droite. Il fut le premier président non communiste d’Albanie, et s’est allié avec plus d’une vingtaine d’autres partis cpntre Edi Rama. Il promet à l’instar du président américain Donald Trump la “Great Albania”, programme qui repose sur la relance économique, et il s’est assuré pour sa campagne les services d’un consultant américain du Parti républicain, Chris LaCivita.- Crime organisé -Déclaré “persona non grata” aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en raison de son implication présumée dans le crime organisé et la corruption, Sali Berisha est aussi poursuivi en Albanie pour “corruption passive d’un haut fonctionnaire”.Les deux grands partis ont fait campagne sur l’économie: retraites, salaire, infrastructure ou encore tourisme, atout du petit pays bordé par l’Adriatique.Autre nouveauté de ce scrutin: des fonctionnaires et agents publics de la justice vont être déployés pour la première fois au côté de la CEC. La justice albanaise a lancé pléthore d’enquêtes ces derniers mois, qui pourraient peser sur le scrutin. Le parquet spécial contre la corruption et le crime organisé (SPAK) a indiqué avoir ouvert en 2024 des enquêtes contre 33 anciens hauts fonctionnaires.L’ancien président Ilir Meta, candidat de l’alliance “Great Albania” et le maire de Tirana, un ancien proche de Rama, attendent ainsi les résultats des élections en prison.La lutte contre le crime organisé et la corruption est une condition cruciale pour l’intégration de l’Albanie à l’UE.Depuis la fin du communisme au début des années 1990, les résultats sont systématiquement contestées par les perdants et donnent lieu à des allégations de fraude.Les quelque 5.220 bureaux de vote doivent fermer à 17H00 GMT et selon la CEC les premiers scores des partis seront publiés dans les deux jours suivants le scrutin,  juste avant un sommet, le 16 mai à Tirana, de la Communauté politique européenne (une structure qui compte 47 pays européens, membres ou non de l’UE).

Les Albanais votent pour des législatives test sur le chemin de l’UE

Les Albanais votent dimanche pour départager le Premier ministre et une opposition aussi large que déterminée à le faire chuter, lors d’un scrutin jugé crucial pour les rêves européens du petit pays de la péninsule balkanique.Dès 07H00 (05H00 GMT), les premiers électeurs ont voté, à l’instar d’Anisa Bega, 25 ans, qui “espère un avenir meilleur et plus sûr”. Agim Lali, 70 ans, souhaite lui “un scrutin calme pour qu’on puisse exprimer notre volonté, pour construire une meilleure Albanie pour nos enfants, nos petites-enfants et petites-filles, pour qu’on ne quitte pas l’Albanie”.A chacun, de l’encre indélébile bleue foncée est apposée sur un doigt. Plus de 2.000 observateurs étrangers et albanais sont déployés. La communauté internationale scrute de près ces élections aux allures de test du bon fonctionnement d’institutions fragiles après une campagne acrimonieuse dans le pays, de loin le plus europhile de la région et qui a ouvert en juillet 2022 les négociations pour l’adhésion à l’UE. Un défi s’ajoute dimanche, avec, pour la première fois, le vote de la diaspora depuis l’étranger, par voie postale. L’Albanie, où les salaires sont bas, connaît comme ailleurs dans les Balkans l’exode de ses habitants vers des pays comme l’Allemagne ou l’Italie.Selon les données officielles de la commission électorale centrale (CEC), près de 246.000 Albanais résidant hors du pays sont inscrits sur les listes électorales.- Duel -Quelque 3,7 millions d’électeurs au total sont appelés à choisir parmi les candidats des 40 partis en lice pour ce scrutin proportionnel, dont la campagne a été brouillée par la bataille entre Edi Rama et Sali Berisha. Le premier, 60 ans et leader du Parti socialiste depuis 2005, brigue un quatrième mandat consécutif de Premier ministre, ce qui serait inédit. Ancien leader étudiant opposé au régime communiste qui domina le pays pendant plus de quatre décennies, ex-maire de Tirana, M. Rama est devenu chef du gouvernement en 2013. Sa carte majeure: la promesse d’intégrer l’UE “d’ici 2030”. L’opposition l’accuse régulièrement de liens avec le crime organisé. Lui se dit prêt à se “retirer de la vie politique si quiconque arrive à établir des liens avec la corruption ou les milieux criminels”.”Aujourd’hui est le jour de la parole peuple. Attendons que le peuple parle”, a-t-il déclaré dimanche après avoir voté.Que les Albanais “votent pour l’avenir de leurs enfants dans ce pays”, a quant à lui lancé M. Berisha à la sortie de l’isoloir.A 80 ans, ce dernier est une figure de la droite. Il fut le premier président non communiste d’Albanie, et s’est allié avec plus d’une vingtaine d’autres partis cpntre Edi Rama. Il promet à l’instar du président américain Donald Trump la “Great Albania”, programme qui repose sur la relance économique, et il s’est assuré pour sa campagne les services d’un consultant américain du Parti républicain, Chris LaCivita.- Crime organisé -Déclaré “persona non grata” aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en raison de son implication présumée dans le crime organisé et la corruption, Sali Berisha est aussi poursuivi en Albanie pour “corruption passive d’un haut fonctionnaire”.Les deux grands partis ont fait campagne sur l’économie: retraites, salaire, infrastructure ou encore tourisme, atout du petit pays bordé par l’Adriatique.Autre nouveauté de ce scrutin: des fonctionnaires et agents publics de la justice vont être déployés pour la première fois au côté de la CEC. La justice albanaise a lancé pléthore d’enquêtes ces derniers mois, qui pourraient peser sur le scrutin. Le parquet spécial contre la corruption et le crime organisé (SPAK) a indiqué avoir ouvert en 2024 des enquêtes contre 33 anciens hauts fonctionnaires.L’ancien président Ilir Meta, candidat de l’alliance “Great Albania” et le maire de Tirana, un ancien proche de Rama, attendent ainsi les résultats des élections en prison.La lutte contre le crime organisé et la corruption est une condition cruciale pour l’intégration de l’Albanie à l’UE.Depuis la fin du communisme au début des années 1990, les résultats sont systématiquement contestées par les perdants et donnent lieu à des allégations de fraude.Les quelque 5.220 bureaux de vote doivent fermer à 17H00 GMT et selon la CEC les premiers scores des partis seront publiés dans les deux jours suivants le scrutin,  juste avant un sommet, le 16 mai à Tirana, de la Communauté politique européenne (une structure qui compte 47 pays européens, membres ou non de l’UE).

India, Pakistan ceasefire holds after early violations

A ceasefire appeared to hold on Sunday between India and Pakistan, hours after the nuclear-armed rivals accused each other of violating a truce that brought them back from the brink of all-out war.The ceasefire was agreed on Saturday after four days of missile, drone and artillery attacks which killed at least 60 people and sent thousands fleeing, in the worst violence since India and Pakistan’s last open conflict in 1999.The “full and immediate” halt to hostilities was unexpectedly announced by US President Donald Trump on social media, who said that it followed a “long night of talks mediated by the United States”.Early on Sunday India’s foreign secretary said that New Delhi had retaliated after Pakistan’s “repeated violations” of the truce.Pakistan said it “remains committed” to the ceasefire and that its forces were handling violations by India with “responsibility and restraint”.Residents of several villages along the Indian side of the Line of Control, the de-facto frontier of divided Kashmir, said heavy Pakistani shelling resumed hours after the ceasefire announcement.Bairi Ram’s four-room house in the village of Kotmaira was reduced to rubble in shelling and three of his buffaloes were killed.”Everything is finished,” he said.- ‘Fragile peace’ -But by later in the day a senior security official in Muzaffarabad in Pakistan administered-Kashmir said there were “intermittent exchanges of fire” but that situation was “quiet since the morning”.Hazoor Sheikh, 46, who runs a store in the main market in the border town of Poonch, which was the worst-hit in India during the fighting, was one of the first to reopen his shop on Sunday.”Finally, after days, we could sleep peacefully,” said Sheikh.At least 12 Poonch residents were killed at most of the 60,000-strong population had fled in cars, on buses and even on foot. On Sunday people were starting to come back, although some remained worried that the ceasefire would not last.”Every time India has agreed to such an agreement, Pakistan has ended up violating it,” Poonch resident Hafiz Mohammad Shah Bukhari, 49, told AFP.This was echoed on the other side by Kala Khan, who lives in Chakothi in Pakistan-controlled Kashmir and who hid with neighbours in a bunker.”India is a deceitful neighbour. You can never trust it,” said Khan told AFP. “I have absolutely no faith in India; I believe it will strike again.”Praveen Donthi, a senior analyst with the International Crisis Group, was also sceptical.”Things are going to remain hostile. Things are going to be difficult,” he said.Pro-military rallies were held in cities across Pakistan on Sunday, with the country’s green and white flag draped from buildings and cars. – ‘Terrorist camps’ -The alarming spiral towards all-out conflict began before dawn on Wednesday, when India launched missile attacks destroying what it called “terrorist camps”.This followed an attack on tourists in Indian-administered Kashmir on April 22 that killed 26 people and which India accused Pakistan of backing.Pakistan firmly denied any involvement and called for an independent investigation.Islamabad immediately responded to the strikes with heavy artillery fire and claimed to have downed five fighter jets — something India has not commented on — before it said it launched its own strikes on Indian cities on Saturday.Militants have stepped up operations in Kashmir since 2019, when Indian Prime Minister Narendra Modi’s Hindu nationalist government revoked the region’s limited autonomy and took it under direct rule from New Delhi.Divided Muslim-majority Kashmir is claimed in full by both countries, who have fought several wars over the territory since their independence from Britain in 1947.- ‘Positive step’ -Pakistan Prime Minister Shehbaz Sharif said on X that his country — which has long sought international mediation in Kashmir — “appreciates” the US intervention.India has consistently opposed mediation, however, and observers were sceptical of the truce.News of the ceasefire was met with relief from countries including Britain and Iran, as well as the United Nations.China, which borders India and Pakistan, said it was “willing to continue playing a constructive role” and remained concerned with any escalation, according to state-run news agency Xinhua.”The days ahead will be critical to see whether the ceasefire holds and gives way to relative normalcy,” read an editorial in Dawn, Pakistan’s leading English language newspaper.”While foreign friends can certainly help create a conducive atmosphere, it is Islamabad and New Delhi that will have to do the heavy lifting themselves to secure peace.”burs-stu

Retour au calme après le cessez-le-feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

Les armes se sont tues dimanche à la frontière entre l’Inde et le Pakistan au lendemain du cessez-le-feu qui a mis fin à leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis des décennies, malgré quelques incidents nocturnes signalés par les deux pays.”Aucun incident armée ne nous a été rapporté depuis ce matin”, a déclaré sous convert d’anonymat à la presse un officier supérieur pakistanais stationné dans la ville de Muzaffarabad. Durement touchée par les bombardements pakistanais, la ville indienne de Poonch (nord-ouest) a retrouvé sa quiétude et son marché.”Je suis très heureux”, a confié à l’AFP devant son étal Sohail Anjum, un vendeur de fruits de 15 ans. “J’espère qu’on va pouvoir retravailler et que ça va rester calme”, a-t-il ajouté.Pendant quatre jours, l’Inde et le Pakistan se sont retrouvés aux portes d’une nouvelle guerre ouverte, multipliant les attaques de drones, les tirs d’artillerie et les frappes de missiles.Tout a démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des camps censés abriter le groupe jihadiste que New Delhi soupçonne d’avoir assassiné 26 civils le 22 avril dans sa partie du Cachemire.Accusé de soutenir ce mouvement, le Pakistan a fermement démenti toute implication dans l’attaque et a aussitôt riposté, replongeant les deux puissances nucléaires rivales aux pires heures du dernier conflit ouvert qu’elles se sont livré en 1999.- “Violations répétées” -Selon leurs décomptes très partiels et invérifiables, ces combats ont causé depuis mercredi la mort d’une soixantaine de civils dans les deux camps.Alors que les hostilités ne montraient aucun signe de ralentissement, Donald Trump a créé la surprise samedi après-midi en annonçant avoir arraché “un cessez-le-feu total et immédiat”.Les deux capitales ont rapidement confirmé s’être accordées – “directement”, a tenu à préciser New Delhi – pour rengainer leurs armes.Mais à peine quelques heures plus tard, les deux pays se sont accusés de violer la trêve.Dès la nuit tombée, la principale ville du Cachemire indien, Srinagar, a été secouée d’une série de violentes détonations et son ciel s’est illuminé des éclairs rouges et blancs de la défense antiaérienne, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’Inde a aussitôt accusé le Pakistan de “violations répétées” de l’accord et assuré que ses forces armées y avaient répondu de “façon appropriée”.De l’autre côté de la frontière, des responsables pakistanais ont rapporté à l’AFP des “tirs intermittents” en trois endroits de la “ligne de contrôle”, la frontière de facto qui sépare le Cachemire entre les deux rivaux.- “Trahison” -Le Pakistan a lui aussi reproché aux Indiens des “violations” de la trêve et réitéré son engagement à “l’appliquer fidèlement”.Logements en ruines, cratères et bétail mort au milieu des champs, le village indien de Kotmeira portait dimanche les marques des obus pakistanais tirés, selon leurs habitants, après le cessez-le-feu.”C’est une trahison”, a lancé à l’AFP Satvir Singh, 31 ans, un militaire à la retraite de Kotmeira. En colère, il a mis cause le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi. “Nous avons baissé notre garde et le Pakistan nous a bombardés”.La même méfiance restait de mise côté pakistanais. “L’Inde est un voisin fourbe, on ne peut pas lui faire confiance”, a confié à l’AFP Kala Khan, un habitant du village de Chakhoti, “je suis sûr qu’ils vont à nouveau nous tirer dessus”.Dimanche à l’aube, Donald Trump a une nouvelle fois loué “la force, la puissance inébranlables des dirigeants indiens et pakistanais” et leur “sagesse”.Le président américain s’est engagé par ailleurs à “augmenter de manière importante les échanges commerciaux” de son pays avec eux.- “Relations hostiles” -Tout à son euphorie, le locataire de la Maison Blanche a évoqué samedi des discussions en vue d'”une solution au Cachemire”. L’Inde et le Pakistan s’en disputent la souveraineté depuis leur indépendance en 1947.Son chef de la diplomatie Marco Rubio a précisé dans la foulée que les deux pays avaient “accepté de commencer des pourparlers sur un large éventail de questions dans un lieu neutre”.Une source gouvernementale à New Delhi a toutefois indiqué samedi qu’aucune décision n’avait été prise de négocier “un quelconque autre sujet” que la fin des opérations militaires.L’arrêt des combats a été accueilli avec soulagement dans les capitales étrangères.Londres a salué un cessez-le-feu “extrêmement bienvenu”, Paris s’est félicitée du “choix de la responsabilité”, le chef de l’ONU Antonio Guterres et l’Iran ont exprimé l’espoir d’une “paix durable”.Plusieurs experts ont toutefois souligné que l’hostilité restait vive entre les deux pays, et la situation sur le terrain fragile.”Il n’y a eu aucune avancée bilatérale positive depuis 2019″, a mis en garde Praveen Donthi, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG). “Les relations vont rester hostiles, les relations vont rester difficiles”, a-t-il insisté.burs-pa/ybl

Retour au calme après le cessez-le-feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

Les armes se sont tues dimanche à la frontière entre l’Inde et le Pakistan au lendemain du cessez-le-feu qui a mis fin à leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis des décennies, malgré quelques incidents nocturnes signalés par les deux pays.”Aucun incident armée ne nous a été rapporté depuis ce matin”, a déclaré sous convert d’anonymat à la presse un officier supérieur pakistanais stationné dans la ville de Muzaffarabad. Durement touchée par les bombardements pakistanais, la ville indienne de Poonch (nord-ouest) a retrouvé sa quiétude et son marché.”Je suis très heureux”, a confié à l’AFP devant son étal Sohail Anjum, un vendeur de fruits de 15 ans. “J’espère qu’on va pouvoir retravailler et que ça va rester calme”, a-t-il ajouté.Pendant quatre jours, l’Inde et le Pakistan se sont retrouvés aux portes d’une nouvelle guerre ouverte, multipliant les attaques de drones, les tirs d’artillerie et les frappes de missiles.Tout a démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des camps censés abriter le groupe jihadiste que New Delhi soupçonne d’avoir assassiné 26 civils le 22 avril dans sa partie du Cachemire.Accusé de soutenir ce mouvement, le Pakistan a fermement démenti toute implication dans l’attaque et a aussitôt riposté, replongeant les deux puissances nucléaires rivales aux pires heures du dernier conflit ouvert qu’elles se sont livré en 1999.- “Violations répétées” -Selon leurs décomptes très partiels et invérifiables, ces combats ont causé depuis mercredi la mort d’une soixantaine de civils dans les deux camps.Alors que les hostilités ne montraient aucun signe de ralentissement, Donald Trump a créé la surprise samedi après-midi en annonçant avoir arraché “un cessez-le-feu total et immédiat”.Les deux capitales ont rapidement confirmé s’être accordées – “directement”, a tenu à préciser New Delhi – pour rengainer leurs armes.Mais à peine quelques heures plus tard, les deux pays se sont accusés de violer la trêve.Dès la nuit tombée, la principale ville du Cachemire indien, Srinagar, a été secouée d’une série de violentes détonations et son ciel s’est illuminé des éclairs rouges et blancs de la défense antiaérienne, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’Inde a aussitôt accusé le Pakistan de “violations répétées” de l’accord et assuré que ses forces armées y avaient répondu de “façon appropriée”.De l’autre côté de la frontière, des responsables pakistanais ont rapporté à l’AFP des “tirs intermittents” en trois endroits de la “ligne de contrôle”, la frontière de facto qui sépare le Cachemire entre les deux rivaux.- “Trahison” -Le Pakistan a lui aussi reproché aux Indiens des “violations” de la trêve et réitéré son engagement à “l’appliquer fidèlement”.Logements en ruines, cratères et bétail mort au milieu des champs, le village indien de Kotmeira portait dimanche les marques des obus pakistanais tirés, selon leurs habitants, après le cessez-le-feu.”C’est une trahison”, a lancé à l’AFP Satvir Singh, 31 ans, un militaire à la retraite de Kotmeira. En colère, il a mis cause le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi. “Nous avons baissé notre garde et le Pakistan nous a bombardés”.La même méfiance restait de mise côté pakistanais. “L’Inde est un voisin fourbe, on ne peut pas lui faire confiance”, a confié à l’AFP Kala Khan, un habitant du village de Chakhoti, “je suis sûr qu’ils vont à nouveau nous tirer dessus”.Dimanche à l’aube, Donald Trump a une nouvelle fois loué “la force, la puissance inébranlables des dirigeants indiens et pakistanais” et leur “sagesse”.Le président américain s’est engagé par ailleurs à “augmenter de manière importante les échanges commerciaux” de son pays avec eux.- “Relations hostiles” -Tout à son euphorie, le locataire de la Maison Blanche a évoqué samedi des discussions en vue d'”une solution au Cachemire”. L’Inde et le Pakistan s’en disputent la souveraineté depuis leur indépendance en 1947.Son chef de la diplomatie Marco Rubio a précisé dans la foulée que les deux pays avaient “accepté de commencer des pourparlers sur un large éventail de questions dans un lieu neutre”.Une source gouvernementale à New Delhi a toutefois indiqué samedi qu’aucune décision n’avait été prise de négocier “un quelconque autre sujet” que la fin des opérations militaires.L’arrêt des combats a été accueilli avec soulagement dans les capitales étrangères.Londres a salué un cessez-le-feu “extrêmement bienvenu”, Paris s’est félicitée du “choix de la responsabilité”, le chef de l’ONU Antonio Guterres et l’Iran ont exprimé l’espoir d’une “paix durable”.Plusieurs experts ont toutefois souligné que l’hostilité restait vive entre les deux pays, et la situation sur le terrain fragile.”Il n’y a eu aucune avancée bilatérale positive depuis 2019″, a mis en garde Praveen Donthi, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG). “Les relations vont rester hostiles, les relations vont rester difficiles”, a-t-il insisté.burs-pa/ybl

La relation entre Paris et Alger reste “totalement gelée”, déplore le chef de la diplomatie française

La relation entre la France et l’Algérie reste “totalement gelée” depuis l’expulsion brutale mi-avril de douze fonctionnaires français par Alger et une mesure de représailles similaires par Paris, a déploré dimanche le chef de la diplomatie française lors d’un entretien France Inter/France Télévisions/Le Monde.Plusieurs élus français, dont des députés et sénateurs de gauche et du centre, se sont rendus cette semaine en Algérie pour commémorer les massacres du 8 mai 1945, en pleines tensions entre Alger et Paris.”Ces massacres de Sétif méritent d’être commémorés. D’ailleurs l’ambassade de France à Alger a déposé une gerbe à cette occasion”, a souligné Jean-Noël Barrot. “Ça s’inscrit dans la logique de mémoire de vérité dans laquelle la France est engagée depuis 2017”, a-t-il précisé. “Il est toujours positif que les parlementaires puissent se déplacer à ces occasions, mais la relation reste bloquée et totalement gelée”, a-t-il souligné.Rappelé en France à la demande d’Emmanuel Macron, l’ambassadeur de France à Alger Stéphane Romatet est toujours à Paris “pour consultations” et aucune date de retour en Algérie n’a été évoquée pour le moment. Cette situation est “la faute des autorités algériennes qui ont décidé brutalement d’expulser douze de nos agents”, a dit le chef de la diplomatie. “Ce n’est pas uniquement une décision brutale sur le plan administratif, ce sont des hommes et des femmes qui ont dû quitter précipitamment leurs familles, leurs enfants, leurs domiciles”, a-t-il ajouté. Interrogé sur de potentielles sanctions contre Alger, Jean-Noël Barrot a rappelé avoir pris en début d’année des mesures “pour restreindre l’accès à la circulation des dignitaires” en France, qui avaient été “vivement ressenties par les personnes concernées”.”Je ne m’interdis pas d’en prendre (de nouvelles, ndlr). Je ne dirai pas forcément quand je les prendrai, quand je ne les prendrai pas. Ainsi fonctionne la diplomatie”, a-t-il conclu.