Bruxelles compte sur Merz pour donner un coup de fouet à l’Europe

Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz rencontre vendredi les responsables des principales institutions européennes à Bruxelles où son arrivée, dans une période de vives tensions géopolitiques, suscite de grands espoirs. “Il était temps!”, souffle un diplomate. “On attend et on a besoin d’une Allemagne forte, qui soit capable de tenir son bâton de pèlerin”, assure-t-il, sous couvert d’anonymat.Voilà six mois que les Européens sont suspendus aux moindres rebondissements de la politique allemande, impatients de relancer un continent confronté à une cascade de crises.Sans l’impulsion de la première économie du bloc, l’Europe peine à avancer.Le come-back de l’Allemagne sur le devant de la scène européenne, s’il se confirme, ne se fera toutefois pas sans frictions.Elu sur une ligne de fermeté, notamment en matière migratoire, le nouveau chancelier a déjà suscité des tensions en décidant unilatéralement de refouler la plupart des demandeurs d’asile à ses frontières – un geste qui a froissé plusieurs partenaires.- Auf Wiedersehen Scholz-Reste que Friedrich Merz n’est pas Olaf Scholz et que cette rupture de style est appréciée par de nombreux Européens. A la tête de l’Allemagne de 2021 à 2025, l’ancien chancelier social-démocrate a laissé un souvenir amer à Bruxelles, des diplomates lui reprochant son attentisme et une proximité jugée excessive avec Washington.”Je crois qu’on espère de Friedrich Merz qu’il soit un peu plus orienté vers l’UE”, souligne Guntram Wolff du centre de réflexion Bruegel. Dans une interview publiée mardi, Friedrich Merz a d’ailleurs promis d’être un “chancelier très européen”, assurant avoir été “marqué” par le mandat d’eurodéputé qu’il a exercé de 1989 à 1994.Après Paris et Varsovie, le chancelier rencontre à Bruxelles le président du Conseil, Antonio Costa, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte. Son entrevue la plus scrutée sera sans aucun doute avec la cheffe de l’exécutif européen, allemande comme lui, et qui a qualifié le chancelier d'”ami”.- Défense, défense, défense -Pour Guntram Wolff, les deux dirigeants sont sur la même longueur d’onde: “Ils viennent du même parti, ils ont des idées et un background communs, avec l’intégration européenne dans leur jeunesse”, énumère-t-il. Mais des désaccords pourraient rapidement surgir, en particulier sur l’immigration: là où Ursula von der Leyen plaide pour des solutions coordonnées au niveau européen, Friedrich Merz a jusqu’ici privilégié une approche nationale.Vendredi à Bruxelles, le chancelier allemand a promis de ne “pas faire cavalier seul” sur cette question.Le dossier sur lequel le nouveau leader allemand est le plus attendu est la défense, l’Europe cherchant à muscler considérablement ses efforts dans le domaine, face à un allié américain de plus en plus incertain.Longtemps un chantre de l’orthodoxie budgétaire, le chancelier allemand a déjà marqué des points auprès de Bruxelles en se disant favorable à un assouplissement de certaines règles fiscales européennes pour permettre aux Etats de l’UE d’investir davantage dans la défense.Il s’est aussi plongé sans attendre dans l’épineux dossier des droits de douane, échangeant jeudi soir avec le président américain Donald Trump, qui, assure-t-il, l’a invité à Washington.Parmi ses autres priorités figurent la signature de nouveaux accords de libre-échange, dont celui avec les pays sud-américains du Mercosur, ainsi que la recherche d’un difficile équilibre entre ambitions climatiques et la protection de l’industrie européenne.

Japan’s Panasonic targets 10,000 job cuts worldwide

Japanese electronics giant Panasonic, which supplies batteries to Tesla, said Friday it will target 10,000 job cuts worldwide as part of efforts to boost profitability.The cuts, which represent around four percent of the group’s workforce of nearly 230,000, will be implemented mainly in the current financial year to March, it said.Panasonic said it would “thoroughly review operational efficiency at each group company, mainly in sales and indirect departments”.It will “reevaluate the numbers of organisations and personnel actually needed”, a statement said.”This measure targets 10,000 employees (5,000 in Japan and 5,000 overseas) at consolidated companies,” and will be executed “in accordance with the labour laws, rules, and regulations of each country and region”.Panasonic became a global household name in the latter half of the 20th century, pioneering electronic appliances from rice cookers to televisions to video recorders.The Osaka-based conglomerate is a major battery supplier for Elon Musk’s US electric vehicle maker Tesla, and also operates in the housing, energy and auto sectors.Panasonic in February outlined a management reform programme to resolve “various structural issues” at the company.”Through the current management reform, the company aims to improve profit by at least 150 billion yen ($1 billion),” it said Friday.In its full-year earnings report, also released Friday, Panasonic forecast a 15 percent decline in net profit this year, and an eight percent slump in sales.In the financial year to March 31, 2025, the group logged a 17.5 percent decline in net profit to 366 billion yen.Panasonic is facing “ongoing business environment changes (such as) a slowdown in demand for EVs”, it said.As for US trade tariffs, “their impact is not factored into this forecast”, Panasonic added.”The company continues to monitor the tariff situation and aims to minimize the resulting impact by taking measures from both short-term and medium- to long-term perspectives.”In an interview published in April, Panasonic Holdings CEO Yuki Kusumi told Japan’s Nikkei newspaper that personnel cuts would be necessary, without detailing their scale.Job cuts would be needed “in order for us to perform at a competitive level against other firms”, he told the Nikkei.In Panasonic’s history, the group has also gradually expanded its headcount during profitable periods, Kusumi stressed.

Chiclayo revendique son pape péruvien dans la ferveur populaire

“Le pape est chiclayen, vive le pape!” scandent à l’unisson les dizaines de fidèles réunis jeudi soir devant la cathédrale de Chiclayo, dans le nord du Pérou, où Léon XIV a officié comme évêque pendant huit ans.Entres chants, prières et applaudissements, tous disent leur “émotion” et leur “fierté” d’avoir côtoyé Mgr Robert Francis Prevost, désormais Leon XIV, premier pape américain, qui a cependant passé plus de 20 ans au Pérou, pays dont il possède aussi la nationalité.”Aujourd’hui, a été une journée magique, tous les Chiclayens, tous les Péruviens, tous les catholiques sont très émus, mais encore plus les Chiclayens d’avoir eu Mgr Robert, qui est désormais pape, de l’avoir eu si près de nous”, exulte Lula Botey, gérante d’une agence immobilière.Lors de son premier discours au Vatican, en italien, le nouveau souverain pontife de 69 ans a brièvement salué en espagnol son “cher diocèse de Chiclayo”, où il a été évêque de 2015 à 2023, rendant hommage à son “peuple fidèle”.”Cela a été vraiment émouvant, nous n’avons pas arrêté de pleurer”, raconte la femme de 45 ans, qui se souvient de ses “merveilleuses homélies”, lors desquelles il “invoquait la charité et exhortait les hommes politiques à penser au bien commun”.Dans la ville de 600.000 habitants, située à une quinzaine de kilomètres de la côte nord du Pérou, dans la fertile région de Lambayeque, nombreux sont ceux qui se souviennent d’un homme “bon”, “humble” et “proche des gens”. “C’est une personne d’une grande bonté, très humble, qui vous salue dans la rue”, assure Luis Cherco, 57 ans, convaincu que “la main de Dieu repose désormais sur Chiclayo”.”Il a multiplié les visites auprès des plus démunis et soutenu les jeunes”, note-t-il, se rappelant également d’un homme qui n’hésitait pas à affronter les averses soudaines de la région chaussé de bottes. Le père Juan Mechan Sanchez, vicaire de la paroisse de la cathédrale Santa Maria, face à la Plaza de Armas, au coeur de la ville, entame soudain une prière depuis les marches de l’édifice au style hérité du classicisme colonial.- “Visage angélique” -Autour de lui, les fidèles s’unissent pour entonner ensemble le Notre père avant de terminer par des applaudissements.Devant le vicaire, une affiche présente le nouveau souverain pontife accompagné de l’inscription: “Le pape a le coeur chiclayen !” Les gens se pressent pour poser devant la banderole. “C’était un homme admirable, qui donnait l’impression de ne jamais se lasser de servir le peuple de Dieu, ses prêtres et tous ceux qui avaient besoin de lui”, souligne le prêtre, auprès des nombreux journalistes présents.Mgr Robert Prevost défendait avec force ses opinions malgré “son visage angélique”, souligne Jesus Leon Angeles, coordinatrice d’un groupe catholique.”S’il devait évoquer une situation qui se produisait au Pérou, que ce soit en raison de la corruption ou d’un massacre ou de morts, il exposait sa position, en pleine messe”, se remémore-t-elle.Le nouveau pape aura également réussi à faire connaître au monde entier Chiclayo, bien au-delà de sa réputation de destination gastronomique. Léon XIV “va mettre Chiclayo sous les projecteurs du monde entier”, se réjouit ainsi Victor Becerra, un entrepreneur de 23 ans, tandis que Bernardo Victor Heredia David, un ancien professeur de théâtre de 81 ans peine encore à croire à la nomination de son ancien évêque comme pape.”On ne s’y attendait pas, vraiment”, souffle-t-il encore incrédule, disant sa “plus grande satisfaction” d’avoir pu échanger en tête à tête avec lui après la mort de son épouse en 2022. C’est un homme “très simple” dont la “familiarité vous faisait vous sentir bien, et qui a permis à de nombreuses personnes de se rapprocher de Dieu”.A quelques pas de la cathédrale, le restaurant Las Americas arbore fièrement une pancarte indiquant : “Ici a mangé le pape”.Rodrigo Couto Vasquez, le gérant de l’établissement, y évoque avec enthousiasme le goût du successeur du défunt pape argentin François pour la bonne cuisine et notamment le chicharron (poulet frit) à la sauce Las Americas. 

Most stocks lifted by hopes for US-China talks after UK deal

Most equities rose Friday on growing optimism that the worst of Donald Trump’s trade war is past after he reached a deal with Britain and suggested he could lower tariffs on China as officials prepare for high-stakes talks this weekend.The mood among investors has improved substantially since the US president unveiled his “Liberation Day” blitz last month, sending markets spinning and fuelling global recession fears.Several countries have lined up to hold talks with Washington to avert the worst of the duties that range from 10 percent to as high as 145 percent on China — Trump’s main target.On Thursday, Britain became the first to announce a deal that reduces tariffs on British cars and lifts them on steel and aluminium, while in return Britain will open up markets to US beef and other farm products.While there are several areas that still need discussing, Trump and Prime Minister Keir Starmer hailed the “historic” deal, with the US president saying it should be seen as a template for others.The “news gives hope that similar deals will be reached with a range of countries, thereby reducing the long-term damage potentially wrought by tariffs”, said Invesco’s David Chao.But analysts said traders were more excited about the Republican leader’s comments on the upcoming talks with China in which he hinted at an easing of the stiff measures aimed at the world’s number two economy. That could see Beijing dial back some of its own 125 percent tariffs on US goods.Trump told reporters that he thought the negotiations would be “substantive” and when asked if reducing the levies was a possibility, he said “it could be”.”We’re going to see. Right now you can’t get any higher. It’s at 145 percent so we know it’s coming down. I think we’re going to have a very good relationship.” Treasury Secretary Scott Bessent and US Trade Representative Jamieson Greer are set to meet Chinese Vice Premier He Lifeng in Switzerland on Saturday and Sunday, the first talks between the superpowers since Trump unveiled his tariffs.The US president also flagged efforts at home to push through the tax cuts he promised during the election campaign, adding: “This country will hit a point that you better go out and buy stock.”Now, let me tell you this, this country will be like a rocket ship that goes straight up.”Stephen Innes, of SPI Asset Management, said: “As important as the UK deal was, Trump’s tone on China was the real signal for markets — and it handed the risk-on baton straight to Asia in a friendly, optimistic fashion. “The president all but greenlit the idea that the days of punitive standoff might give way to negotiated momentum.”Asian markets extended the week’s rally and tracked gains on Wall Street.Tokyo jumped more than one percent on hopes for Japan’s trade talks. However, Commerce Secretary Howard Lutnick warned agreements with Japan and South Korea could take longer to reach, while adding that there was “a lot of work” in striking a deal with India. Seoul edged down with Mumbai and Bangkok.But Hong Kong, Sydney, Wellington, Taipei, Manila and Jakarta all advanced with London, Paris and Frankfurt.Shanghai dropped as data showed exports to the United States plunged by around a fifth on-year in April as Trump’s tariffs kicked in.However, there was some cheer from other figures that showed total shipments rose far more than expected. Imports also fell far less than forecast.The return of some confidence to the market also helped bitcoin recover, pushing it back above $100,000 for the first time since February. The cryptocurrency struck $104,159 on Thursday, pushing it towards the record above $109,000 seen in January.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.6 percent at 37,503.33 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.4 percent at 22,867.74 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.3 percent at 3,342.00 (close)London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 8,578.56 Euro/dollar: UP at $1.1252 from $1.1230 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3263 from $1.3249Dollar/yen: DOWN at 145.12 yen from 145.82 yenEuro/pound: UP at 84.83 pence from 84.73 penceWest Texas Intermediate: UP 1.2 percent at $60.63 per barrel Brent North Sea Crude: UP 1.1 percent at $63.55 per barrelNew York – Dow: UP 0.6 percent at 41,368.45 (close)

L1: “On veut vraiment finir deuxièmes”, lance le Marseillais Gouiri (AFP)

“Très content” et “très épanoui” au bout d’une demi-saison réussie à la pointe de l’attaque de l’OM, Amine Gouiri a expliqué dans un entretien avec l’AFP que les Marseillais voulaient “vraiment finir deuxièmes” du championnat.Q: Vous êtes arrivés il y a trois mois seulement, mais vous vous êtes vite adapté à l’OM…R: “Tout a été vite et je n’ai pas eu le temps de réfléchir. J’ai été directement dans le groupe et je pense que ça m’a aidé. Arriver au mercato d’hiver, ce n’est pas comme l’été. Tu n’as pas la préparation, tu dois être prêt tout de suite. Mentalement j’étais prêt et ça a suivi sur le terrain. Franchement, c’était un très bon choix de rejoindre l’OM. Je suis très épanoui, je prends beaucoup de plaisir.” Q: Comment jugez-vous vos statistiques ?R: “Je suis très content. J’avais dit qu’être décisif dix fois, ce serait bien. Et j’y suis. On sait que nous, les attaquants, on n’est jamais rassasiés. Je ne me focalise pas sur ça, parce que quand on veut trop marquer on passe parfois à côté. Mais marquer, ça nourrit la confiance. Contre Brest, après mon troisième but, je voulais le quatrième. Il reste deux matchs, j’espère en mettre encore quelques-uns.” Q: A propos de ce triplé, pouvez-vous raconter votre retourné ? Avec une passe de Greenwood qui n’est pas parfaite…R: “C’est ça. S’il me l’avait mise un peu plus bas, j’aurais sans doute enchaîné directement. Mais le ballon est un peu haut et sur mon contrôle, il reste haut. Donc je n’ai pas le choix. Ca va vite dans ma tête et je me dis que je vais la tenter en retourné, à l’instinct. Je ne vois pas le ballon rentrer mais la réaction du public me fait comprendre. Et après, c’est drôle parce qu’ils mettent le but au ralenti sur les écrans géants. Le public applaudit une deuxième fois et je vois le geste. Et je me dis +ah ouais, c’est pas mal…+” Q: Que vous demande Roberto De Zerbi ?R: “Il veut que je marque encore plus. Il sait ce que je peux apporter dans le jeu et il dit souvent que je suis un N.9 avec des qualités de N.10. Lui voudrait que je devienne un +sniper+, comme il dit, un finisseur, un renard des surfaces, qui va mettre aussi des buts moches. Il n’y a pas que les retournés ! Je dois devenir un tueur dans ma tête. Ce que j’aime faire, c’est toucher la balle, combiner, apporter à l’équipe et marquer. Donc aujourd’hui, je suis très bien en N.9 dans cette organisation. Je participe au jeu, je peux prendre la profondeur, être au début et à la fin des actions.” Q: Et Medhi Benatia ?R: “Il est souvent présent et il me parle énormément. C’est ce qui est bien ici, personne ne va me lâcher. Il y a toujours cette pression, à l’entraînement ou en match, de garder une certaine régularité, une certaine exigence. J’aime bien qu’on ne me lâche pas.” Q: Etre plus régulier sur une saison, c’est justement là que vous devez progresser…R: “Bien sûr. C’est impossible d’être performant toute la saison, mais il faut être le moins irrégulier possible, avoir le moins de moments de méforme possible. Et si ça arrive, ça ne doit pas durer longtemps. C’est ce que je dois travailler. C’est pour ça que Medhi dit que je ne dois pas m’endormir. Mais ça me va très bien qu’on soit sur mon dos, même si c’est à moi de me rentrer ça en tête. Et ça vaut aussi pour les stats. Il faut plus, bien sûr. Si je fais dix en six mois, les standards doivent s’élever sur une saison complète.” Q: Comment préparez-vous les deux matchs décisifs à venir ?R: “Franchement, sans pression. On est deuxièmes et on a notre destin en mains. On sait que c’est primordial de se qualifier pour la Ligue des Champions, pour tout le monde: les supporters, la ville, nous… On veut vraiment finir deuxièmes. Je pense qu’en finissant troisièmes, on aurait un petit goût amer.” Q: Comment imaginez-vous la Ligue des Champions au Vélodrome ?R: “Avec le nouveau format, on peut accueillir quatre grosses équipes. Recevoir ce genre de clubs au Vélodrome, ça serait énorme. Déjà là, l’ambiance est folle. Alors contre ces équipes, je n’imagine même pas…”Propos recueillis par Stanislas TOUCHOT

Face à la précarité, les étudiants attendent une réforme “urgente” des aides

Les demandes de bourses étudiantes sont entrées dans la dernière ligne droite. Réclamée par les syndicats, la réforme du système d’attribution, réputé peu lisible et pas toujours efficace face à la précarité, se fait toutefois toujours attendre. Les étudiants actuels ou en devenir ont jusqu’au 31 mai pour remplir leur dossier social et pouvoir bénéficier d’une bourse ou un logement Crous.En novembre, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur Patrick Hetzel avait jugé ce système d’aides “trop complexe, parfois peu clair voire même source d’injustice”. Il avait dit vouloir le rendre “lisible”, “plus progressif et adaptable” et promis une concertation au printemps.Son successeur, Philippe Baptiste, a fait part de sa volonté de “réactiver le chantier de la réforme des bourses”. “Le ministre s’est engagé à apporter des améliorations au système actuel. Les discussions budgétaires sont en cours, et à leur issue s’ouvrira une concertation avec les organisations étudiantes”, indique à l’AFP son ministère.La Fage, une organisation étudiante, avait exprimé son impatience en organisant mi-avril un sit-in devant le ministère des Finances, réaffirmant aux côtés de la CFDT la nécessité d’une réforme “urgente”.”Sans une idée de l’enveloppe concrète qu’on aura de Bercy, on ne sait pas quelles sont les lignes rouges et sur quoi on peut pousser pour une concertation”, observe Mylène Schroer, vice-présidente en charge des affaires sociales à la Fage.- Réforme “ambitieuse” -“Cette réforme, promise par Emmanuel Macron, doit exister avec des moyens”, plaide aussi l’Union étudiante. Cet autre syndicat “n’ira pas à la table des concertations” si cette réforme “se fait à moyens constants”, assure sa secrétaire nationale Léa Jules-Clément.L’Unef réclame aussi la révision d’un système “injuste” et “insuffisant”, selon sa secrétaire générale Hania Hamidi.La dernière réforme, en 2023, avait revalorisé le montant de ces aides de 500 millions d’euros, permettant à 35.000 nouveaux étudiants de devenir boursiers.A l’occasion d’une distribution de paniers alimentaires dans l’une des 42 épiceries solidaires de la Fage, dans le 13ème arrondissement de Paris, Mylène Schroer nuance la portée de cette dernière réforme: “La somme a seulement permis de rattraper des étudiants qui sont sortis des bourses au fur et à mesure des années parce que les montants ne sont pas indexés sur l’inflation”. Depuis, la Fage attend une réforme plus “ambitieuse”. Selon cette organisation, 63% des bénéficiaires des épiceries solidaires ne touchent pas d’aides sociales.Et depuis 2020, le nombre d’étudiants éligibles à une bourse sur critères sociaux n’a fait que diminuer (-3,9 % en 2021-2022 et -7,6% en 2022-2023), selon le ministère de l’Enseignement supérieur. En 2023, la revalorisation a mis un terme à cette baisse, mais le nombre de boursiers demeurait l’un des plus faibles depuis 2015, avec 679.000 bénéficiaires.- “Vraiment dur” -Les bourses étudiantes comportent huit échelons, chacun correspondant à un montant annuel de bourse, de 1.454 à 6.335 euros pour l’année 2024-2025.”Je suis descendue de deux échelons depuis le début de mes études il y a six ans”, confie Sandra Michaud, 24 ans, en master de géographie à Paris-Cité. “C’est vraiment dur cette année. Je mange un repas par jour et il n’y a pas de viande”. Les syndicats demandent une indexation des aides sur l’inflation. Ils plaident également pour un élargissement du nombre de boursiers, pour atteindre un million de bénéficiaires, et pour une ouverture aux étudiants étrangers hors Union européenne.Ces derniers sont particulièrement touchés par la précarité. A l’épicerie solidaire, “60% de nos bénéficiaires sont extra-communautaires”, explique Ilane Lê, vice-président de l’Association générale des étudiants de Paris, qui gère le lieu. Le rapport 2023 sur les conditions de vie de l’Observatoire national de la vie étudiante indiquait que 41% des étudiants étrangers éprouvent des difficultés financières pour financer alimentation, loyer ou électricité…”Les frais de scolarité sont plus élevés pour les étrangers, et le titre de séjour nous coûte un bras chaque année”, confie Manel Chahed, 20 ans, étudiante algérienne en licence d’infocom à Paris-Assas. “On doit se débrouiller tout seul pour payer le reste”.

Leo XIV, the ‘Latin Yankee’, to celebrate first mass as pope

Pope Leo XIV will celebrate mass Friday, the day after becoming the first US head of the Catholic Church, with the world watching for signs of what kind of pope he will be.Chicago-born Robert Francis Prevost became on Thursday the 267th pope, spiritual leader to the world’s 1.4 billion Catholics, after a secret conclave by his fellow cardinals in the Vatican’s Sistine Chapel.At 11:00 am (0900 GMT) Friday, the 69-year-old sometimes referred to in Rome as the “Latin Yankee” for his time as a missionary in Peru, will return to the chapel to celebrate a private mass with cardinals that will be broadcast by the Vatican, delivering his much-anticipated first homily as pope.Tens of thousands of well-wishers cheered Leo as he appeared on the balcony of St Peter’s Basilica on Thursday evening — with many having no idea who the modest man before them was.The American, who spent two decades in Peru and was only made a cardinal in 2023, had been on many Vatican watchers’ lists of potential popes, although he is far from being a globally recognised figure.Over the coming days, from Friday’s mass to Sunday’s midday Regina Coeli prayer and a meeting with journalists at the Vatican on Monday, the actions and words of Leo will be closely scrutinised.Across the globe in Peru, well-wishers including the bishop of El Callao outside Lima, Luis Alberto Barrera, saluted the Augustinian’s engagement in the Andean country.”He showed his closeness and simplicity with the people,” Barrera told AFP.”He was a very simple person who adapted to everything, like any good missionary.”In Chicago, locals celebrated his love of baseball, deep-dish pizza and his working-class South Side neighbourhood in the United States’ third-largest city.The Chicago Tribune called him “the pride and joy of every priest and nun” at his local parish, where he went to school and served as an altar boy.- Build bridges -In his first speech to the crowds packed into St Peter’s Square on Thursday evening, Leo echoed his predecessor Pope Francis with a call for peace.”Help us, and each other, to build bridges through dialogue, through encounter, to come together as one people, always in peace,” he said.”We must seek together how to be a missionary Church, a Church that builds bridges, which holds dialogues, which is always open.”World leaders raced to welcome his election and promised to work with the Church on global issues at a time of great geopolitical uncertainty.Leo faces a momentous task. As well as asserting his moral voice on a conflict-torn world stage, he must try to unite a divided Church and tackle burning issues such as the continued fallout from the sexual abuse scandal.As Cardinal Prevost, the new pope had defended the poor and underprivileged and had reposted articles online critical of US President Donald Trump’s anti-migrant policies.But Trump nevertheless welcomed his election, saying on Thursday it was a “great honour” to have a pope from the United States.It was not known how many ballots it took to elect Leo XIV, but the conclave followed recent history, wrapping up in less than two days.- Consensus candidate -The crowds erupted with cheers when white smoke billowed into the sky from the Sistine Chapel chimney, the traditional sign that a new pope has been elected. “I’m not an overly religious person but, being here with all these people just blew me away,” said 39-year-old Joseph Brian from Belfast in Northern Ireland.With the choice of Prevost, experts said, the cardinals had opted for continuity with the late Francis, a progressive from Argentina who shook up the Church in his 12-year papacy.”He is a moderate consensus candidate who fits into a soft continuity, a gentle continuity with Pope Francis, who will not alienate conservatives,” said Francois Mabille, a researcher at the Paris-based think tank IRIS and author of a book on Vatican strategy.”At least, he has not alienated them.”Vatican watchers agreed that Prevost’s more soft-spoken style should help him as he navigates turbulent waters on the international stage, acting as a counterpoint to more divisive voices.”It is a posthumous success for Pope Francis, with undoubtedly some different accents and embodiment of the pontifical role,” said Mabille.