Friedrich Merz, un mal-aimé puni avant même d’avoir commencé

Il se croyait enfin arrivé au but… Le conservateur Friedrich Merz, qui a échoué mardi à se faire élire chancelier au premier tour par les députés, fait figure de héros tragique, mal aimé par la population et qui peine à rassembler ses rangs.L’aspirant chancelier de 69 ans n’a certes pas perdu ses chances d’accéder aux commandes de la première puissance économique européenne.Mais le rejet inédit de son élection au Bundestag lors du premier tour jette une ombre sur sa personne et l’ensemble de son gouvernement avec le centre gauche du SPD tant attendu en Europe dans un contexte géopolitique chamboulé par Donald Trump et menacé par Vladimir Poutine.Même s’il était intronisé au second tour, “les dégâts seraient importants. Merz est désormais considéré comme un chancelier affaibli, sans alliance stable, et sa cote de popularité n’est déjà pas bonne”, juge Der Spiegel.Faisant montre d’une rare persévérance, il était revenu sur le devant de la scène politique après avoir été écarté du pouvoir au début des années 2000 par Angela Merkel, alors qu’il se considérait comme l’héritier naturel d’Helmut Kohl, le père de la réunification allemande.Ce multi-millionnaire, pilote amateur et propriétaire d’un jet privé, a longtemps été perçu comme un grand bourgeois hautain, même s’il a tenté lors de la campagne de renvoyer une image d’élu accessible et humain, se montrant verre de bière à la main lors un meeting, ou dévoilant des drames privés méconnus comme le décès à 21 ans de sa jeune soeur dans un accident de voiture.- Promesse trahie -Mais l’impulsif Friedrich Merz, dont le camp conservateur CDU/CSU a remporté sans gloire le scrutin législatif du 23 février, a surtout brusqué à la fois la population et son parti en assouplissant peu après les élections le sacro-saint “frein à la dette”, inscrit dans la constitution nationale, pour réarmer et moderniser le pays.Et ce alors même qu’il s’était engagé à ne pas y toucher pendant la campagne électorale.Cela a profité au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), arrivé deuxième avec un score historique aux législatives, qui dénonce à l’envi son “mensonge”. Cette formation a récemment dépassé les conservateurs dans des sondages et ses députés ont jubilé mardi à l’annonce de son échec au Bundestag.L’avocat de formation a en outre flirté avec ce parti en votant avec lui une résolution sur la migration au Bundestag en janvier.Cette manoeuvre inédite depuis l’après-guerre, qui lui a coûté des voix aux élections, avaient provoqué de grandes manifestations de protestation dans le pays. Il a depuis dit exclure toute coopération malgré les exhortations de Trump et de ses proches.- Loué à l’étrangerS’il peine à convaincre chez lui, celui qui n’a jamais occupé de poste ministériel suscite les espoirs de ses pairs européens comptant sur Berlin à un moment où le continent cherche à s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible pour assurer sa défense face à la menace russe.Atlantiste convaincu, il a toutefois promis de ramener son pays au centre du jeu européen avec une “voix forte” pour défendre les intérêts du continent, ce qui passe par un resserrement des liens avec Paris mais aussi avec Varsovie. Et le soutien sans faille à l’Ukraine contre la guerre d’agression russe fait parti des priorités de son futur gouvernement.En matière de politique domestique, l’ancien député européen (1989-1994) puis au Bundestag a promis un net virage à droite, avec notamment un durcissement des règles migratoires. Lors de son élection – après deux échecs – à la tête de la CDU en 2022 , il avait annoncé un renversement complet de la généreuse politique d’accueil héritée d’Angela Merkel (2005-2021). Une revanche face à celle qui l’écarta en 2002 du poste stratégique de président du groupe parlementaire CDU, le conduisant à se reconvertir dans la finance en 2009, notamment chez BlackRock, l’un des plus gros gestionnaires d’actifs au monde.Celui qui a promis de “redonner sa fierté” à l’Allemagne devra aussi trouver la parade pour résoudre la crise profonde du modèle industriel traversée par le pays, qui a enchaîné deux récessions d’affilée et dont l’économie reste faible.

US Fed starts rate meeting under cloud of tariff uncertainty

The US Federal Reserve began a two-day discussion over interest rates Tuesday, with policymakers widely expected to pause again and wait for clarity on the economic impact of Donald Trump’s tariff rollout.The US president’s on-again, off-again rollout has unnerved investors, and caused analysts to pare back their forecasts for growth this year and to hike their inflation outlook. This is a challenging situation for the Fed’s rate-setting committee, which began its two-day meeting in Washington at 8:30 am local time (1230 GMT).The US central bank has a dual mandate to tackle both inflation and unemployment, primarily by hiking and lowering its benchmark lending rate, which acts like a throttle or brake for demand.Both the inflation and unemployment rates are close to where the Fed wants them, making another rate cut pause this week overwhelmingly likely. That would leave the bank’s key lending rate at between 4.25 percent and 4.50 percent, where it has sat since last December. Financial markets see a roughly 97 percent chance that the Fed will vote to pause this week, according to data from CME Group. 

Gaza: le Hamas ne voit plus d’intérêt à négocier une trêve

Le Hamas a estimé mardi que des négociations pour une trêve à Gaza n’avaient plus d’intérêt à ce stade et appelé le monde à faire pression sur Israël pour faire cesser “la guerre de la faim”, au lendemain de l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” du territoire palestinien.”Il n’y a aucun sens à engager des négociations, ni à examiner de nouvelles propositions de cessez-le-feu tant que se poursuivent la guerre de la faim et la guerre d’extermination dans la bande de Gaza”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien.”Le monde doit faire pression sur le gouvernement (de Benjamin) Netanyahu pour mettre fin aux crimes de la faim, de la soif et aux meurtres”, a-t-il ajouté.Ces déclarations surviennent au lendemain de l’annonce par le gouvernement israélien d’une nouvelle campagne militaire qui prévoit la “conquête” de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l’intérieur du territoire.”Gaza sera totalement détruite”, a affirmé mardi le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, interrogé sur sa vision de l’après-guerre à Gaza. Après avoir été déplacée vers le sud, la population gazaouie commencera à “partir en grand nombre vers des pays tiers”, a-t-il dit lors d’un colloque dans la colonie israélienne d’Ofra, en Cisjordanie occupée.Le Qatar, l’un des pays médiateurs entre Israël et le Hamas, a dit poursuivre ses efforts en vue d’une trêve.Après d’autres voix la veille, la France a “fermement” condamné le plan israélien, tandis que la Chine disait “s’oppose(r) à la poursuite des opérations militaires israéliennes à Gaza”. – “Forte explosion” -La bande de Gaza, dont la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants ont déjà été déplacés, souvent à plusieurs reprises, depuis le début de la guerre, est soumise à un blocus hermétique par Israël depuis le 2 mars et en proie à une grave crise humanitaire.”Le Hamas a utilisé l’aide humanitaire entrée dans Gaza pour alimenter sa machine de guerre”, a fait valoir le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar.L’ONU a accusé Israël d’utiliser l’aide humanitaire comme “arme” de guerre, en envoyant “des bombes” plutôt que de l’eau et de la nourriture.Les autorités israéliennes ont demandé aux organisations “de livrer les fournitures à travers des centres israéliens, une fois que le gouvernement israélien aura accepté de rouvrir les points de passage qui sont fermés depuis maintenant neuf semaines”, a indiqué un porte-parole du bureau des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke.”Cela semble être une tentative délibérée d’utiliser l’aide comme arme”, a-t-il ajouté lors d’un point de presse à Genève.A Gaza, le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré qu’au moins sept Palestiniens, parmi lesquels deux enfants, avaient été tués dans différents bombardements israéliens depuis l’aube.L’armée israélienne a repris son offensive sur le territoire le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas.L’objectif affiché par le gouvernement de Benjamin Netanyahu est toujours de “vaincre” le mouvement islamiste, qui a déclenché la guerre avec son attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël, et de “ramener les otages” enlevés ce jour-là.- “Mettre fin à la guerre” -En Israël, l’armée a lancé un appel à des dizaines de milliers de réservistes mais un haut responsable sécuritaire a affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite du président américain, Donald Trump, attendu du 13 au 16 mai au Moyen-Orient.Le président israélien, Isaac Herzog, a estimé mardi que “toutes les parties devraient faire des efforts supplémentaires (…), afin de voir nos otages revenir immédiatement”, selon un communiqué de son bureau.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Le Hamas retient également la dépouille d’un soldat israélien tué lors d’une précédente guerre à Gaza, en 2014.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 52.615 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: le Hamas ne voit plus d’intérêt à négocier une trêve

Le Hamas a estimé mardi que des négociations pour une trêve à Gaza n’avaient plus d’intérêt à ce stade et appelé le monde à faire pression sur Israël pour faire cesser “la guerre de la faim”, au lendemain de l’annonce par Israël d’un plan de “conquête” du territoire palestinien.”Il n’y a aucun sens à engager des négociations, ni à examiner de nouvelles propositions de cessez-le-feu tant que se poursuivent la guerre de la faim et la guerre d’extermination dans la bande de Gaza”, a déclaré à l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien.”Le monde doit faire pression sur le gouvernement (de Benjamin) Netanyahu pour mettre fin aux crimes de la faim, de la soif et aux meurtres”, a-t-il ajouté.Ces déclarations surviennent au lendemain de l’annonce par le gouvernement israélien d’une nouvelle campagne militaire qui prévoit la “conquête” de la bande de Gaza et un déplacement massif de sa population à l’intérieur du territoire.”Gaza sera totalement détruite”, a affirmé mardi le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, interrogé sur sa vision de l’après-guerre à Gaza. Après avoir été déplacée vers le sud, la population gazaouie commencera à “partir en grand nombre vers des pays tiers”, a-t-il dit lors d’un colloque dans la colonie israélienne d’Ofra, en Cisjordanie occupée.Le Qatar, l’un des pays médiateurs entre Israël et le Hamas, a dit poursuivre ses efforts en vue d’une trêve.Après d’autres voix la veille, la France a “fermement” condamné le plan israélien, tandis que la Chine disait “s’oppose(r) à la poursuite des opérations militaires israéliennes à Gaza”. – “Forte explosion” -La bande de Gaza, dont la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants ont déjà été déplacés, souvent à plusieurs reprises, depuis le début de la guerre, est soumise à un blocus hermétique par Israël depuis le 2 mars et en proie à une grave crise humanitaire.”Le Hamas a utilisé l’aide humanitaire entrée dans Gaza pour alimenter sa machine de guerre”, a fait valoir le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar.L’ONU a accusé Israël d’utiliser l’aide humanitaire comme “arme” de guerre, en envoyant “des bombes” plutôt que de l’eau et de la nourriture.Les autorités israéliennes ont demandé aux organisations “de livrer les fournitures à travers des centres israéliens, une fois que le gouvernement israélien aura accepté de rouvrir les points de passage qui sont fermés depuis maintenant neuf semaines”, a indiqué un porte-parole du bureau des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke.”Cela semble être une tentative délibérée d’utiliser l’aide comme arme”, a-t-il ajouté lors d’un point de presse à Genève.A Gaza, le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré qu’au moins sept Palestiniens, parmi lesquels deux enfants, avaient été tués dans différents bombardements israéliens depuis l’aube.L’armée israélienne a repris son offensive sur le territoire le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas.L’objectif affiché par le gouvernement de Benjamin Netanyahu est toujours de “vaincre” le mouvement islamiste, qui a déclenché la guerre avec son attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël, et de “ramener les otages” enlevés ce jour-là.- “Mettre fin à la guerre” -En Israël, l’armée a lancé un appel à des dizaines de milliers de réservistes mais un haut responsable sécuritaire a affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite du président américain, Donald Trump, attendu du 13 au 16 mai au Moyen-Orient.Le président israélien, Isaac Herzog, a estimé mardi que “toutes les parties devraient faire des efforts supplémentaires (…), afin de voir nos otages revenir immédiatement”, selon un communiqué de son bureau.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Le Hamas retient également la dépouille d’un soldat israélien tué lors d’une précédente guerre à Gaza, en 2014.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 52.615 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Pédopornographie: deux ans de prison avec sursis pour un religieux traditionaliste de Riaumont

Un ancien prieur de la communauté catholique traditionaliste de Riaumont a été condamné mardi à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour consultation de fichiers pédopornographiques, le premier procès autour du “village d’enfants” de cette institution au cÅ“ur de plusieurs enquêtes.Le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) a aussi interdit à Alain H. d’exercer une activité professionnelle en lien avec des mineurs pendant cinq ans, et a ordonné son inscription au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).Le parquet avait requis une peine plus lourde: deux ans d’emprisonnement dont un an ferme.Présent au délibéré, vêtu d’une soutane beige, Alain H., 61 ans, a accueilli son jugement avec une apparente impassibilité.Lors de son procès le 11 mars, il avait nié une grande partie des faits qui lui étaient reprochés, s’étalant de 2012 à 2017. Il conteste que la majorité de ces images mettaient en scène des mineurs, jeunes garçons ou adolescents, comme le nombre de fichiers illicites retrouvés sur ses ordinateurs – environ 2.000 selon les enquêteurs.Il avait même affirmé à l’audience que ses recherches sur des sites pornographiques s’inscrivaient dans le cadre d’une “étude anthropologique, sociétale, éducative”, pour mieux comprendre la jeunesse d’aujourd’hui.Les sites qu’il a consultés étaient “tout à fait légaux”, a assuré mardi son avocat Me Octave Nitkowski après le délibéré, “c’est pourquoi on va faire appel de la condamnation”.Situé sur un vaste domaine boisé à Liévin, Riaumont a démarré dans les années 1960 comme foyer d’accueil pour enfants placés par les services sociaux, aux côtés d’enfants de familles traditionalistes. Outre l’affaire de pédopornographie concernant son ancien prieur, cette communauté est visée par d’autres enquêtes pour violences, agressions sexuelles et viol sur mineur. – Nouvelles plaintes – Le parquet de Béthune a aussi récemment requis la tenue d’un procès contre Alain H. et cinq autres religieux de Riaumont pour des faits de violences sur plusieurs dizaines d’enfants entre 2007 et 2019.Deux autres encadrants de Riaumont sont mis en examen dans le cadre d’une enquête toujours en cours sur des agressions sexuelles.Une autre enquête en cours concerne une affaire de viol, dans laquelle l’auteur présumé était mineur au moment des faits et le second mis en examen n’est autre qu’Alain H., poursuivi pour “non dénonciation de crime”.La médiatisation du tentaculaire dossier Riaumont est allée crescendo ces derniers mois, dans le sillage de l’affaire Bétharram et de la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires.Le parquet de Béthune a confirmé à l’AFP avoir reçu trois nouvelles plaintes concernant Riaumont ces dernières semaines. L’une d’elles porte sur des “violences physiques” et “agressions sexuelles” sur mineur à la fin des années 2000, des faits non prescrits, et Alain H. est l’un des trois mis en cause dans cette plainte, selon le procureur de Béthune Etienne Thieffry.Après de premières remontées de sévices, Riaumont a perdu en 1982 son agrément pour enfants placés. Mais la communauté a lancé en 1989 une école privée hors contrat, qui n’a fermé qu’en 2019 sur décision administrative, après la révélation des mises en examen de plusieurs de ses membres.Un arrêté préfectoral pris en janvier interdit aussi à la communauté d’accueillir des séjours de scouts cette année, car ses locaux sont “susceptibles d’héberger des personnes ayant l’interdiction d’approcher des mineurs”.Dans un communiqué publié vendredi, le Collectif de victimes et d’anciens du village d’enfants de Riaumont a toutefois accusé la communauté de continuer à tenter d’attirer des mineurs “par tous les moyens”, et a demandé à l’Etat de renforcer son contrôle.Les deux corapporteurs de la commission d’enquête parlementaire, les députés Violette Spillebout (Ensemble pour la République) et Paul Vannier (LFI), ont effectué une visite sous tension à Riaumont début avril.Mme Spillebout avait alors comparé Riaumont à un “bagne”, avec “une histoire de souffrance, de travaux forcés”.”Il y avait une discipline” à Riaumont, selon le père Christophe Gapais, le nouveau prieur de la communauté, niant cependant une “violence institutionnalisée”, érigée en système.

La Fed se réunit aux Etats-Unis, très problable statu quo sur les taux

La Réserve fédérale (Fed) américaine a débuté mardi deux jours de réunion à l’issue de laquelle elle devrait laisser ses taux d’intérêt inchangés en dépit des pressions répétées du président Trump qui veut les voir baisser.La réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) “a débuté à 08H30 (12H30 GMT) comme prévu”, a indiqué un porte-parole à la presse.L’institution monétaire, qui rendra sa décision mercredi à 14H00 (18H00 GMT) devrait laisser ses taux au niveau qui est le leur depuis décembre, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Ses responsables ont fait savoir qu’ils souhaitaient d’abord jauger comment l’économie allait atterrir face à l’ampleur de l’offensive protectionniste lancée par Donald Trump.Même si les baromètres économiques réguliers montrent une nervosité croissante, les indicateurs officiels restent contenus (4,2% de chômage en avril, 2,3% d’inflation en mars, légèrement au-dessus de la cible de la Fed). “Je pense qu’ils sont bien là où ils sont alors qu’il y a beaucoup de turbulences avec la guerre commerciale”, a déclaré à l’AFP l’ancien président de la Fed de St. Louis (centre des Etats-Unis), Jim Bullard.Mais pendant ce temps – et alors que les experts s’attendent à voir a minima la croissance ralentir aux Etats-Unis – le président Donald Trump ne cesse de pousser pour des baisses de taux, ce qui donnerait un coup de fouet à l’économie.”Il (Powell) devrait les baisser. Et à un moment, il le fera. Il préfèrerait ne pas avoir à le faire car il n’est pas fan de moi”, a affirmé le chef de l’Etat dans une interview à la chaîne de télévision NBC diffusée dimanche.Il a précédemment dit qu’il n’était lui-même “pas un grand fan” de Jerome Powell, dont le mandat court encore un an.Cible de toutes les critiques de Donald Trump, M. Powell ne compte que pour une voix parmi les douze membres du Comité qui votent sur les décisions de politique monétaire.

Camouflet historique pour Friedrich Merz sur la route de la chancellerie

Le camouflet est historique: le conservateur Friedrich Merz est contraint mardi à un second tour de scrutin devant les députés allemands pour tenter de se faire élire chancelier, après un premier échec qui a provoqué la stupéfaction et plongé le pays dans une crise inédite.Un tel échec pour un candidat chancelier est sans précédent dans l’histoire politique de l’Allemagne d’après-guerre. Il illustre la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner la première économie européenne, aux côtés des sociaux-démocrates, sous pression d’une extrême droite en plein essor .Dans un scénario totalement inattendu, l’élu de 69 ans n’a pas obtenu au premier tour de scrutin la majorité requise des 630 élus du Bundestag, la chambre basse du parlement.Après plusieurs heures d’incertitude, tous les groupes parlementaires, hormis l’extrême droite, se sont mis d’accord pour procéder à un deuxième tour à 15h15 (13h15 GMT).Mais la partie n’est pas gagnée pour Friedrich Merz. Avec 310 voix pour et 307 voix contre, il lui a manqué 6 voix pour être élu au premier tour. Neuf députés étaient absents, 3 se sont abstenus et un vote a été déclaré invalide. Ce vote à bulletin secret, qui devait n’être pour lui qu’une formalité, a tourné à l’humiliation publique, traduisant le déficit de confiance envers le futur dirigeant au sein même de la majorité composée des conservateurs (CDU/CSU) et des sociaux-démocrates (SPD).Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement, à la suite des élections législatives.- Instabilité -Ce contretemps est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir. Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à la chaire Alfred Grosser de Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.Il affaiblit le futur gouvernement, attendu avec anxiété par l’Europe entière après des mois d’instabilité politique en Allemagne, d’abord avec la chute du gouvernement d’Olaf Scholz fin 2024, puis des élections législatives anticipées fin février, difficilement remportées par les conservateurs de Friedrich Merz.Ces rebondissements pourraient aussi entraîner le report des premières visites du chancelier à l’étranger, prévues mercredi à Paris puis à Varsovie.Friedrich Merz savait qu’il ne bénéficierait d’aucun état de grâce mais ne s’attendait pas à ce fiasco, comme l’a laissé transparaître son visage fermé, dans les travées de l’assemblée, à l’issue du vote.Sur l’ensemble des forces de sa coalition, qui rassemble conservateurs et sociaux-démocrates, il est loin d’avoir fait le plein, avec 18 voix manquantes.Il fait probablement les frais, dans son propre camp conservateur, de sa décision récente d’assouplir les règles budgétaires très strictes du pays pour pouvoir financer son vaste programme de réarmement et de modernisation du pays à hauteur de centaines de milliards d’euros.De nombreux élus conservateurs s’en sont émus ces dernières semaines, faisant valoir que leur parti avait promis l’inverse durant la campagne électorale.S’il ne devait à nouveau pas obtenir de majorité durant la deuxième phase de vote des députés, qui peut s’étaler sur deux semaines, une majorité relative des députés serait alors suffisante, au troisième tour, pour qu’il devienne chancelier.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel, dont le mouvement dépasse aujourd’hui dans certains sondages les conservateurs, après avoir déjà obtenu 20% aux législatives.Ces turbulences surviennent alors que l’Allemagne se trouve à un moment de bascule géopolitique, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Partisan d’un soutien sans faille à l’Ukraine, M. Merz a promis un nouveau “leadership” en Europe, qui passe par un resserrement des liens avec Paris mais aussi Varsovie.Pour faire face à la menace russe, sa coalition veut poursuivre la remise à niveau de l’armée allemande. Mais aussi d’infrastructures essentielles comme les routes et les écoles, en mauvais état après des années de sous-investissement.Sur le plan intérieur encore, Friedrich Merz entend faire reculer l’AfD en se montrant dur sur l’immigration.S’il est finalement élu, son succès dépendra aussi de l’alignement des vues avec les alliés sociaux-démocrates.Avec les portefeuilles des Finances, revenu à Lars Klingbeil, et de la Défense où reste le sortant Boris Pistorius, le parti social-démocrate a les moyens de peser sur la politique du prochain gouvernement.

Camouflet historique pour Friedrich Merz sur la route de la chancellerie

Le camouflet est historique: le conservateur Friedrich Merz est contraint mardi à un second tour de scrutin devant les députés allemands pour tenter de se faire élire chancelier, après un premier échec qui a provoqué la stupéfaction et plongé le pays dans une crise inédite.Un tel échec pour un candidat chancelier est sans précédent dans l’histoire politique de l’Allemagne d’après-guerre. Il illustre la fragilité du dirigeant démocrate-chrétien et de la coalition avec laquelle il entend gouverner la première économie européenne, aux côtés des sociaux-démocrates, sous pression d’une extrême droite en plein essor .Dans un scénario totalement inattendu, l’élu de 69 ans n’a pas obtenu au premier tour de scrutin la majorité requise des 630 élus du Bundestag, la chambre basse du parlement.Après plusieurs heures d’incertitude, tous les groupes parlementaires, hormis l’extrême droite, se sont mis d’accord pour procéder à un deuxième tour à 15h15 (13h15 GMT).Mais la partie n’est pas gagnée pour Friedrich Merz. Avec 310 voix pour et 307 voix contre, il lui a manqué 6 voix pour être élu au premier tour. Neuf députés étaient absents, 3 se sont abstenus et un vote a été déclaré invalide. Ce vote à bulletin secret, qui devait n’être pour lui qu’une formalité, a tourné à l’humiliation publique, traduisant le déficit de confiance envers le futur dirigeant au sein même de la majorité composée des conservateurs (CDU/CSU) et des sociaux-démocrates (SPD).Dans le système parlementaire allemand, ce sont les députés qui élisent le chef du gouvernement, à la suite des élections législatives.- Instabilité -Ce contretemps est “un camouflet” et “aura forcément un impact sur ses débuts en tant que chancelier et ensuite sur la période gouvernementale à venir. Et au niveau international aussi, ce n’est vraiment pas bon signe”, a indiqué à l’AFP Claire Demesmay, professeure à la chaire Alfred Grosser de Sciences Po Paris et chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin.Il affaiblit le futur gouvernement, attendu avec anxiété par l’Europe entière après des mois d’instabilité politique en Allemagne, d’abord avec la chute du gouvernement d’Olaf Scholz fin 2024, puis des élections législatives anticipées fin février, difficilement remportées par les conservateurs de Friedrich Merz.Ces rebondissements pourraient aussi entraîner le report des premières visites du chancelier à l’étranger, prévues mercredi à Paris puis à Varsovie.Friedrich Merz savait qu’il ne bénéficierait d’aucun état de grâce mais ne s’attendait pas à ce fiasco, comme l’a laissé transparaître son visage fermé, dans les travées de l’assemblée, à l’issue du vote.Sur l’ensemble des forces de sa coalition, qui rassemble conservateurs et sociaux-démocrates, il est loin d’avoir fait le plein, avec 18 voix manquantes.Il fait probablement les frais, dans son propre camp conservateur, de sa décision récente d’assouplir les règles budgétaires très strictes du pays pour pouvoir financer son vaste programme de réarmement et de modernisation du pays à hauteur de centaines de milliards d’euros.De nombreux élus conservateurs s’en sont émus ces dernières semaines, faisant valoir que leur parti avait promis l’inverse durant la campagne électorale.S’il ne devait à nouveau pas obtenir de majorité durant la deuxième phase de vote des députés, qui peut s’étaler sur deux semaines, une majorité relative des députés serait alors suffisante, au troisième tour, pour qu’il devienne chancelier.- L’extrême droite en embuscade -Dans le chaos ambiant, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a immédiatement réclamé de nouvelles élections.”Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale”, a déclaré Alice Weidel, dont le mouvement dépasse aujourd’hui dans certains sondages les conservateurs, après avoir déjà obtenu 20% aux législatives.Ces turbulences surviennent alors que l’Allemagne se trouve à un moment de bascule géopolitique, contrainte de s’affranchir de la tutelle militaire d’un allié américain devenu imprévisible et de réinventer son modèle économique.Partisan d’un soutien sans faille à l’Ukraine, M. Merz a promis un nouveau “leadership” en Europe, qui passe par un resserrement des liens avec Paris mais aussi Varsovie.Pour faire face à la menace russe, sa coalition veut poursuivre la remise à niveau de l’armée allemande. Mais aussi d’infrastructures essentielles comme les routes et les écoles, en mauvais état après des années de sous-investissement.Sur le plan intérieur encore, Friedrich Merz entend faire reculer l’AfD en se montrant dur sur l’immigration.S’il est finalement élu, son succès dépendra aussi de l’alignement des vues avec les alliés sociaux-démocrates.Avec les portefeuilles des Finances, revenu à Lars Klingbeil, et de la Défense où reste le sortant Boris Pistorius, le parti social-démocrate a les moyens de peser sur la politique du prochain gouvernement.

Lazaro Cardenas, le port mexicain en première ligne de la guerre commerciale lancée par Trump

À l’aube, deux navires de Singapour et Hong Kong déchargent des conteneurs dans le port mexicain de Lazaro Cardenas sur le Pacifique, en première ligne de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. Dans l’ouest du pays, Lazaro Cardenas (du nom d’un ex-président mexicain) couvre l’équivalent de 3.166 terrains de football. La grande façade maritime du Mexique sur le Pacifique reçoit et exporte des milliers de voitures et des millions de pièces automobiles. M. Trump a imposé des taxes de 25% à leur entrée aux Etats-Unis, où partent plus de 80% des exportations mexicaines.Jusqu’ici, pas d’impact sur Lazaro Cardenas: le mouvement des conteneurs a augmenté de 11% entre janvier et mars, malgré le retour de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier.Le port est à l’image de l’économie mexicaine, qui a aussi réussi pour le moment à esquiver la récession que lui promet le FMI en raison de la dépendance de son commerce extérieur aux Etats-Unis.Le PIB a augmenté de 0,6% en glissement annuel au premier trimestre de 2025, bien que les analystes avertissent des difficultés dans le secteur manufacturier, à cause des taxes douanières.A Lazaro Cardenas, la Marine mexicaine s’active aussi pour neutraliser le trafic de drogues.A son retour à la Maison Blanche, le président républicain a accusé le Mexique et le Canada de ne pas assez lutter contre le trafic de fentanyl (un opioïde responsable d’une crise sanitaire aux Etats-Unis) et la migration illégale.Dans une zone spéciale, des dizaines de militaires inspectent les produits de certains conteneurs pour s’assurer qu’il n’y a pas de drogues. Un militaire prélève des échantillons dans d’énormes sacs de farine de poisson pour les placer dans une machine capable de détecter des substances illégales telles que la cocaïne. La Marine affirme avoir saisi 2,7 tonnes de poudre blanche l’année dernière.Cependant, l’attention se porte également sur les “substances duales”, des produits chimiques qui peuvent être utilisés aussi bien pour fabriquer des médicaments que pour produire des drogues synthétiques, comme le fentanyl.”Si l’entreprise (propriétaire de la charge) prouve que c’est légalement” qu’elle l’importe, “alors nous vérifions juste que la substance a ces données”, explique le marin responsable de la surveillance du port.- Voitures et acier -Le port est connecté à un chemin de fer qui mène directement jusqu’aux Etats-Unis et au Canada, de sorte qu’un conteneur peut atteindre Chicago en sept jours.”C’est un point logistique stratégique pour la distribution de marchandises”, déclare Joel Méndez, directeur des opérations du port, lors d’une visite des installations avec l’AFP. Lazaro Cardenas est même devenu un concurrent important du port de Long Beach, en Californie, selon les autorités locales. Une extension de 1.100 hectares (916 terrains de football) est prévue.Depuis l’un des affluents du port, on observe des dizaines de véhicules de différentes marques être embarqués vers les Etats-Unis ou transportés par route vers des destinations nationales.Le terminal occupe la première place pour le chargement de véhicules avec 35% du total national dans cette industrie qui, pour sa part, représente 3,6% du PIB.En même temps, des matériaux arrivent pour l’industrie sidérurgique, qui exporte de l’acier fini vers plusieurs marchés. À Lazaro Cardenas est implanté ArcelorMittal, l’un des plus grands aciéristes du monde. L’acier et l’aluminium sont également frappés d’une taxe de 25% à leur entrée aux Etats-Unis. Toutefois, Donald Trump a exclu le Mexique du système de taxes réciproques qu’il a imposé à des dizaines de pays, notamment la Chine, et annoncé des mesures pour atténuer l’impact sur le secteur automobile.Au milieu des tensions commerciales, les travailleurs se préparent pour la haute saison de l’industrie, entre mai et juin, lorsque les entreprises exportent et importent des millions de produits en vue des festivités de fin d’année. “Nous voulons avoir les conditions les plus appropriées pour les accueillir”, résume le directeur des opérations Joel Méndez, certain que le port “continuera de croître”.

AFP Gaza photographers shortlisted for Pulitzer Prize

Four Palestinian photographers from Agence France-Presse (AFP) were finalists for their Gaza coverage in the “Breaking News Photography” category of the Pulitzer Prize, the most prestigious awards in US journalism.The jury for the award, presented on Monday by Columbia University in New York, praised the “powerful images” from Gaza by Mahmud Hams, Omar Al-Qattaa, Said Khatib and Bashar Taleb.The AFP photographers’ work encapsulated “the enduring humanity of the people of Gaza amid widespread destruction and loss,” they said.The Pulitzer nomination crowns an exceptional year for Hams, who also won the News award at the Visa pour l’Image festival in Perpignan and the Bayeux Calvados Prize for war correspondents — two of the most prestigious international awards in photojournalism.AFP has provided uninterrupted coverage of the war in Gaza since 2023, when Hamas launched its attack against Israel on October 7, with teams on both sides of the border to guarantee rigorous and impartial information.AFP’s local journalists are working in perilous conditions in Gaza to document the consequences of the war on civilians.Since the start of the war, virtually no journalist has been able to cross into Gaza, which borders Israel and Egypt.”This recognition is a tribute not only to the talent and bravery of these photographers, but also to AFP’s steadfast commitment to documenting events with accuracy and integrity, wherever they unfold,” Phil Chetwynd, AFP’s global news director, said in a statement.”We are deeply grateful to Mahmud, Omar, Said, and Bashar, whose work gives voice to those caught in the heart of the conflict,” he added.