Flèches contre tracteurs: la bataille silencieuse dans l’Amazonie péruvienne

Lorsque des indigènes ont surgi avec leurs arcs et leurs machettes, Daniel Braun et d’autres mennonites de l’Amazonie péruvienne se sont enfuis à travers les rizières, abandonnant leurs granges en flammes.A Masisea, une localité qu’on atteint après plusieurs heures de navigation sur le fleuve Ucayali, ou par des routes ravinées par la pluie, les mennonites ne font pas seulement face à la colère des indigènes. Ils risquent aussi la prison, accusés de détruire la forêt dans le cadre de leur expansion agricole. L’une des communautés indigènes les plus opposées à ce groupe ultra-religieux protestant est celle de Caimito, située sur les rives de la lagune Imiria. Environ 780 shipibo-konibo y résident dans des conditions relativement précaires, vivant de la pêche et d’une agriculture à petite échelle. Le soir venu, certains se rassemblent dans la seule épicerie équipée d’un accès à internet grâce à des panneaux solaires.Leur territoire couvre près de 5.000 hectares dont un peu moins de 600 ont été “envahis” par les mennonites, explique à l’AFP le chef indigène Abner Ancon, 54 ans. “Les mennonites construisent des fermes sur le territoire communal (…) Ils déforestent toujours. Ce qu’ils font est un crime contre l’environnement”, peste l’homme, chemise bleue ouverte sur un polo blanc.Les mennonites, dont l’origine remonte à l’Europe du 16e siècle, ont établi cinq prospères colonies depuis leur arrivée dans l’Amazonie péruvienne il y a près de dix ans.- “Manque de terres” -Venus de Bolivie, ceux qui se sont installés à Masisea, à la frontière avec le Brésil, élèvent du bétail et cultivent riz et soja sur 3.200 hectares.Le “manque de terres” et la “gauche radicale” nous ont amenés à Masisea, résume David Klassen, 45 ans, l’un des dirigeants de la colonie, en nourrissant ses cochons dont il s’occupe avec ses cinq enfants de sept à 20 ans.Aujourd’hui, ils forment une enclave de 63 familles. Dans leurs coquettes maisons, ils n’ont pas internet et leur électricité provient de générateurs à essence.Autosuffisants et opposés au métissage, ils utilisent des tracteurs dans les champs ou comme moyen de transport. Ils parlent un dialecte allemand et à peine espagnol. Les femmes portent des robes longues et les hommes des chemises à carreaux.Depuis le début du 20e siècle, les mennonites ont fondé un peu plus de 200 colonies en Amérique latine, notamment en Argentine, en Bolivie, en Colombie, au Mexique, au Paraguay et maintenant au Pérou, selon une étude de l’universitaire belge Yann le Polain. Dans plusieurs de ces pays, ils font face à des plaintes pour déforestation.En juillet, dix ans après leur installation à Masisea, la stabilité de leur colonie a été soudainement remise en question. Daniel Braun était assis avec quelques-uns des siens devant une grange quand un groupe de shipibo-konibo a surgi.”Ils sont entrés avec des flèches, des machettes et tout ça. Ils nous ont fait très peur. Ils nous ont dit +partez+”, raconte-t-il. Ils “ont mis le feu”, assure encore l’homme de 39 ans aux mains épaisses. L’incident n’a pas fait de victimes.Aujourd’hui encore, les vestiges d’un hangar et d’une grange émergent des rizières nouvellement plantées.Le chef shipibo Abner Ancon assure que la “garde indigène” a fait fuir “sans violence” les mennonites.- “Tout aplanir” -En 2024, le parquet a inculpé 44 chefs de famille de cette communauté mennonite pour la destruction de 894 hectares de forêt primaire et demandé entre huit et dix ans de prison pour chacun.Leur avocat, Carlos Sifuentes, assure que les terres achetées en arrivant étaient “déjà déforestées” et qu’elles se trouvent en dehors du territoire des shipibo-konibo, ce que ces derniers contestent.Les mennonites ont “embauché” des tiers pour “débroussailler” des zones de forêt, afin de pouvoir ensuite y entrer “avec leurs tracteurs pour tout aplanir”, affirme leur avocate Linda Vigo.Le programme indépendant Monitoreo de la Amazonia andina (MAAP) estime à 8.660 hectares la surface de forêts déboisée par les mennonites au Pérou depuis 2017.A peine une infime partie des trois millions d’hectares de forêts perdus au cours des trois dernières décennies dans le pays, principalement en raison des incendies, de la déforestation et de l’exploitation minière illégale, selon les autorités.”Nous aimons la campagne” et “nous ne voulons pas tout détruire”, affirme David Klassen au milieu des rizières verdoyantes de la colonie.Le modèle de production agricole des mennonites n’est pas “complètement conforme aux attentes écologistes”, mais les terres qu’ils ont achetées “étaient déjà dévastées”, assure Pedro Favaron, de l’Université catholique pontificale du Pérou. 

Brésil: un attentat déjoué lors du concert de Lady Gaga

Un attentat à la bombe a été déjoué pendant un mégaconcert de la star Lady Gaga à Rio de Janeiro samedi et deux personnes, soupçonnées d’être impliquées, ont été arrêtées, ont annoncé dimanche les autorités. Environ deux millions de personnes avaient envahi la plage emblématique de Copacabana jusqu’aux petites heures du matin pour écouter la diva américaine, selon la mairie, sous la surveillance d’un impressionnant déploiement de sécurité. La police civile de Rio de Janeiro a annoncé dans un communiqué, qu’en collaboration avec le ministère de la Justice, elle avait “empêché un attentat à la bombe qui devait se produire lors du spectacle de Lady Gaga à Copacabana”. La tentative d’attentat avait été orchestrée par un groupe qui “diffusait des discours de haine” et faisait la promotion de la radicalisation des adolescents et de l’automutilation sur les plateformes numériques, selon la police. Les assaillants ont conçu ce plan comme un “défi collectif” dans le but de gagner en notoriété sur les réseaux sociaux, a affirmé la police. Ce projet prenait pour cible les enfants, les adolescents et la communauté LGBTQ+, un groupe fortement représenté parmi les centaines de milliers de fans de Lady Gaga à Rio. Le “chef du groupe” et “responsable du plan” a été arrêté dans l’Etat du Rio Grande do Sul (sud), alors qu’il portait illégalement une arme à feu. Un adolescent est également en garde à vue à Rio de Janeiro. Dans le cadre de l’opération baptisée “Fake Monster”, la police a également effectué 13 perquisitions dans plusieurs villes de l’Etat de Rio de Janeiro, ainsi qu’à São Paulo (sud-est), Rio Grande do Sul et Mato Grosso (ouest). Elle avait auparavant donné le chiffre de 15.”Les personnes impliquées ont recruté des participants pour promouvoir des attaques utilisant des explosifs improvisés et des cocktails Molotov”, a encore indiqué la police.- “Malade de peur” -La chanteuse américaine a publié après ces révélations un message sur X, qui ne fait pas mention de l’attaque déjouée: “Votre coeur brille tellement, votre culture est si vibrante et si spéciale, j’espère que vous savez à quel point je suis reconnaissance d’avoir partagé ce moment historique avec vous”.Ses fans, affectueusement appelés “petits monstres”, se sont eux rendus sur les réseaux sociaux pour exprimer leur soulagement face à la réaction de la police.”DIEU MERCI. Cela aurait choqué plus de deux millions de personnes”, a déclaré le compte LadyGagaFansTogether sur Instagram. Un autre fan a réagi: “Je suis littéralement malade de peur pour sa (Lady Gaga) sécurité”.”La police a agi de manière silencieuse et sans créer de panique (…) Nous avons agi de façon chirurgicale afin que le crime n’ait pas lieu”, a expliqué Felipe Curi, un responsable de la police civile de Rio, cité dans une note de l’institution.Les autorités municipales, qui espèrent par ailleurs des retombées économiques de plus de 100 millions de dollars, souhaitent pérenniser cette tradition du méga-concert gratuit en mai, afin de stimuler le tourisme lors d’une période considérée comme basse saison. Lady Gaga a donné le coup d’envoi de la soirée, perchée à plus de six pieds au-dessus de la scène dans une robe écarlate, en chantant son tube de 2011 “Bloody Mary” devant une foule en délire. La diva américaine de la pop, qui ne s’était pas produite au Brésil depuis une tournée en 2012, a enchaîné avec “Abracadabra”, l’un des titres phares de son dernier album, “Mayhem”, sorti en mars.Au milieu de la chanson, Lady Gaga a enlevé sa robe rouge pour en révéler une autre aux couleurs du drapeau brésilien.

Brésil: un attentat déjoué lors du concert de Lady Gaga

Un attentat à la bombe a été déjoué pendant un mégaconcert de la star Lady Gaga à Rio de Janeiro samedi et deux personnes, soupçonnées d’être impliquées, ont été arrêtées, ont annoncé dimanche les autorités. Environ deux millions de personnes avaient envahi la plage emblématique de Copacabana jusqu’aux petites heures du matin pour écouter la diva américaine, selon la mairie, sous la surveillance d’un impressionnant déploiement de sécurité. La police civile de Rio de Janeiro a annoncé dans un communiqué, qu’en collaboration avec le ministère de la Justice, elle avait “empêché un attentat à la bombe qui devait se produire lors du spectacle de Lady Gaga à Copacabana”. La tentative d’attentat avait été orchestrée par un groupe qui “diffusait des discours de haine” et faisait la promotion de la radicalisation des adolescents et de l’automutilation sur les plateformes numériques, selon la police. Les assaillants ont conçu ce plan comme un “défi collectif” dans le but de gagner en notoriété sur les réseaux sociaux, a affirmé la police. Ce projet prenait pour cible les enfants, les adolescents et la communauté LGBTQ+, un groupe fortement représenté parmi les centaines de milliers de fans de Lady Gaga à Rio. Le “chef du groupe” et “responsable du plan” a été arrêté dans l’Etat du Rio Grande do Sul (sud), alors qu’il portait illégalement une arme à feu. Un adolescent est également en garde à vue à Rio de Janeiro. Dans le cadre de l’opération baptisée “Fake Monster”, la police a également effectué 13 perquisitions dans plusieurs villes de l’Etat de Rio de Janeiro, ainsi qu’à São Paulo (sud-est), Rio Grande do Sul et Mato Grosso (ouest). Elle avait auparavant donné le chiffre de 15.”Les personnes impliquées ont recruté des participants pour promouvoir des attaques utilisant des explosifs improvisés et des cocktails Molotov”, a encore indiqué la police.- “Malade de peur” -La chanteuse américaine a publié après ces révélations un message sur X, qui ne fait pas mention de l’attaque déjouée: “Votre coeur brille tellement, votre culture est si vibrante et si spéciale, j’espère que vous savez à quel point je suis reconnaissance d’avoir partagé ce moment historique avec vous”.Ses fans, affectueusement appelés “petits monstres”, se sont eux rendus sur les réseaux sociaux pour exprimer leur soulagement face à la réaction de la police.”DIEU MERCI. Cela aurait choqué plus de deux millions de personnes”, a déclaré le compte LadyGagaFansTogether sur Instagram. Un autre fan a réagi: “Je suis littéralement malade de peur pour sa (Lady Gaga) sécurité”.”La police a agi de manière silencieuse et sans créer de panique (…) Nous avons agi de façon chirurgicale afin que le crime n’ait pas lieu”, a expliqué Felipe Curi, un responsable de la police civile de Rio, cité dans une note de l’institution.Les autorités municipales, qui espèrent par ailleurs des retombées économiques de plus de 100 millions de dollars, souhaitent pérenniser cette tradition du méga-concert gratuit en mai, afin de stimuler le tourisme lors d’une période considérée comme basse saison. Lady Gaga a donné le coup d’envoi de la soirée, perchée à plus de six pieds au-dessus de la scène dans une robe écarlate, en chantant son tube de 2011 “Bloody Mary” devant une foule en délire. La diva américaine de la pop, qui ne s’était pas produite au Brésil depuis une tournée en 2012, a enchaîné avec “Abracadabra”, l’un des titres phares de son dernier album, “Mayhem”, sorti en mars.Au milieu de la chanson, Lady Gaga a enlevé sa robe rouge pour en révéler une autre aux couleurs du drapeau brésilien.

‘Bombshell’ OPEC+ output hike hits oil price

Oil prices slumped on Monday after eight OPEC+ members announced a sharp increase in production, while Asian stocks treaded water in thin trade with major markets closed.The output increase of 411,000 barrels a day announced by Saudi Arabia, Russia and six other members of the oil cartel on Saturday added to concerns about over-supply.The price of crude has already been sliding because of fears of a global economic slowdown on the back of US President Donald Trump’s tariff onslaught.”OPEC+ has just thrown a bombshell to the oil market,” Jorge Leon, analyst with Rystad Energy, told AFP.”(Saturday’s) decision is a definitive message that the Saudi-led group is changing strategy and pursuing market share after years of cutting production,” he added.On equity markets, Tokyo was closed for a holiday along with Hong Kong and mainland China. Taiwan edged lower while the Jakarta Composite Index gained.The Australian dollar gained against the US dollar after Prime Minister Anthony Albanese’s election victory on Saturday, while the S&P/ASX 200 fell almost one percent.Wall Street stocks concluded a strong week on a winning note Friday, notching solid gains on good US jobs data and improving sentiment about US-China trade talks.In Europe, Paris and Frankfurt rose over two percent as markets brushed off official data showing eurozone inflation remained unchanged at slightly above the European Central Bank’s two-percent target.London also gained ground, with mining and commodity stocks — sensitive to Chinese demand — performing particularly well amid optimism for the potential Beijing-Washington talks, according to analysts.Stephen Innes at SPI Asset Management said that the “market (is) catching its breath before the next directional catalyst drops”.This could come from progress — or an absence of it — in easing trade tensions between the United States and China or budget negotiations in Washington. – Key figures at around 0300 GMT -Tokyo – Nikkei 225: closed for holiday Hong Kong – Hang Seng Index: closed for holiday Shanghai – Composite: closed for holidayEuro/dollar: UP at $1.1341 from $1.1299 on FridayPound/dollar: UP at $1.3295 from $1.3268Dollar/yen: DOWN at 144.14 yen from 144.97Euro/pound: UP at 85.31 pence from 85.14West Texas Intermediate: DOWN 3.8 percent at $56.08 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 3.5 percent at $59.17 per barrelNew York – Dow: UP 1.4 percent at 41,317.43 (close)London – FTSE 100: UP 1.2 percent at 8,596.35 (close)

Les Britanniques célèbrent les derniers vétérans de la Seconde Guerre mondiale

Défilé militaire, fêtes populaires et famille royale au balcon, le Royaume-Uni célèbre à partir de lundi les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, alors que se tourne une page d’histoire avec la raréfaction de ses témoins.Quatre jours de célébrations commencent en grande pompe avec un défilé militaire à Londres, incluant, en signe de soutien, des troupes ukrainiennes, mais aussi de l’Otan, en présence de la famille royale et du Premier ministre Keir Starmer.Dans une Europe inquiète, sur fond de guerre en Ukraine, “la paix ne doit jamais être considérée comme acquise”, avait déclaré le 9 avril le roi Charles III, devant le Parlement italien, en évoquant “les échos d’une époque dont nous espérions ardemment qu’elle ait été reléguée au passé”.Entouré des membres actifs de la famille royale, le roi de 76 ans, soigné depuis 15 mois pour un cancer, doit apparaître au balcon de Buckingham palace en début d’après-midi, pour admirer un survol d’avions anciens et modernes.Le 8 mai 1945, c’est de ce même balcon que le roi George VI et la reine Elizabeth, encadrant le Premier ministre Winston Churchill, avaient salué avec leurs filles Elizabeth et Margaret des dizaines de milliers de Londoniens célébrant ce que Churchill avait appelé le “jour de la victoire en Europe” (Victory in Europe Day, VE Day). En soirée, les deux princesses de 19 et 14 ans avaient été autorisées à sortir du palais pour se joindre incognito à la foule en liesse, pour une nuit qu’Elizabeth devenue reine décrira 40 ans plus tard comme “l’une des nuits les plus mémorables de ma vie”.La princesse qui avait servi durant la guerre comme conductrice et mécanicienne bénévole, était en uniforme, sa casquette initialement enfoncée jusqu’aux yeux, car, dira-t-elle, “terrifiée d’être reconnue”.- Moment d’unité nationale -Ces célébrations du 80e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale sont “un moment d’unité nationale”, a souligné le Premier ministre Keir Starmer. C’est “un moment pour célébrer cette paix durement gagnée, honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie et se souvenir des sacrifices de tant de personnes pour garantir notre liberté”, a-t-il ajouté dans un communiqué.Lundi, une réception à Buckingham palace célèbrera une cinquantaine d’anciens combattants et personnes de cette génération. Les Britanniques sont également invités à participer à des centaines de fêtes, pique-niques, expositions et commémorations partout dans le pays.”C’est important de se souvenir de certains des pauvres diables qui n’ont pas réussi à s’en sortir”, déclare à l’AFP Dennis Bishop, 99 ans, vétéran de la Royal Air Force.Mardi, la reine Camilla ira admirer à la Tour de Londres une installation de quelque 30.000 coquelicots en céramique, symboles des victimes des guerres, et de nombreux bâtiments dont le palais de Westminster seront illuminés le soir tombé.Les célébrations se termineront jeudi par une minute nationale de silence à midi (11H00 GMT), et un service d’action de grâce à l’abbaye de Westminster en présence de la famille royale, avant un concert sur la grande place de Horse Guards Parade à Londres.Les pubs ont été autorisés à fermer deux heures plus tard dans le cadre de ces célébrations. Même si les jeunes générations y sont plus indifférentes, elles sont d’autant plus importantes que “c’est probablement la dernière occasion où il y aura encore des survivants” de cette époque, estime l’historien et spécialiste de la monarchie Robert Hazell, de l’University College London.

Les Britanniques célèbrent les derniers vétérans de la Seconde Guerre mondiale

Défilé militaire, fêtes populaires et famille royale au balcon, le Royaume-Uni célèbre à partir de lundi les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, alors que se tourne une page d’histoire avec la raréfaction de ses témoins.Quatre jours de célébrations commencent en grande pompe avec un défilé militaire à Londres, incluant, en signe de soutien, des troupes ukrainiennes, mais aussi de l’Otan, en présence de la famille royale et du Premier ministre Keir Starmer.Dans une Europe inquiète, sur fond de guerre en Ukraine, “la paix ne doit jamais être considérée comme acquise”, avait déclaré le 9 avril le roi Charles III, devant le Parlement italien, en évoquant “les échos d’une époque dont nous espérions ardemment qu’elle ait été reléguée au passé”.Entouré des membres actifs de la famille royale, le roi de 76 ans, soigné depuis 15 mois pour un cancer, doit apparaître au balcon de Buckingham palace en début d’après-midi, pour admirer un survol d’avions anciens et modernes.Le 8 mai 1945, c’est de ce même balcon que le roi George VI et la reine Elizabeth, encadrant le Premier ministre Winston Churchill, avaient salué avec leurs filles Elizabeth et Margaret des dizaines de milliers de Londoniens célébrant ce que Churchill avait appelé le “jour de la victoire en Europe” (Victory in Europe Day, VE Day). En soirée, les deux princesses de 19 et 14 ans avaient été autorisées à sortir du palais pour se joindre incognito à la foule en liesse, pour une nuit qu’Elizabeth devenue reine décrira 40 ans plus tard comme “l’une des nuits les plus mémorables de ma vie”.La princesse qui avait servi durant la guerre comme conductrice et mécanicienne bénévole, était en uniforme, sa casquette initialement enfoncée jusqu’aux yeux, car, dira-t-elle, “terrifiée d’être reconnue”.- Moment d’unité nationale -Ces célébrations du 80e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale sont “un moment d’unité nationale”, a souligné le Premier ministre Keir Starmer. C’est “un moment pour célébrer cette paix durement gagnée, honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie et se souvenir des sacrifices de tant de personnes pour garantir notre liberté”, a-t-il ajouté dans un communiqué.Lundi, une réception à Buckingham palace célèbrera une cinquantaine d’anciens combattants et personnes de cette génération. Les Britanniques sont également invités à participer à des centaines de fêtes, pique-niques, expositions et commémorations partout dans le pays.”C’est important de se souvenir de certains des pauvres diables qui n’ont pas réussi à s’en sortir”, déclare à l’AFP Dennis Bishop, 99 ans, vétéran de la Royal Air Force.Mardi, la reine Camilla ira admirer à la Tour de Londres une installation de quelque 30.000 coquelicots en céramique, symboles des victimes des guerres, et de nombreux bâtiments dont le palais de Westminster seront illuminés le soir tombé.Les célébrations se termineront jeudi par une minute nationale de silence à midi (11H00 GMT), et un service d’action de grâce à l’abbaye de Westminster en présence de la famille royale, avant un concert sur la grande place de Horse Guards Parade à Londres.Les pubs ont été autorisés à fermer deux heures plus tard dans le cadre de ces célébrations. Même si les jeunes générations y sont plus indifférentes, elles sont d’autant plus importantes que “c’est probablement la dernière occasion où il y aura encore des survivants” de cette époque, estime l’historien et spécialiste de la monarchie Robert Hazell, de l’University College London.