L’Ukraine va “corriger” la loi anticorruption critiquée, dit un ministre à l’AFP

L’Ukraine va “corriger” une loi révoquant l’indépendance d’instances de lutte contre la corruption qui avait provoqué un tollé chez nombre de ses alliés et des manifestations sur son sol, a assuré le chef de la diplomatie ukrainienne à l’AFP mercredi, à la veille d’un vote attendu au Parlement.Cette loi, votée le 22 juillet puis promulguée, prévoyait de placer l’agence nationale anticorruption (le NABU) et le parquet spécialisé anticorruption (le SAP) directement sous la tutelle du procureur général, lui-même nommé par le chef de l’Etat. Décriée par la société civile et l’Union européenne, la loi ainsi adoptée avait provoqué les premières manifestations d’ampleur en Ukraine depuis le début de l’invasion russe en 2022 – des centaines de personnes étaient encore rassemblées mercredi soir à Kiev.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a finalement proposé un nouveau projet de loi rétablissant l’indépendance des agences concernées, que les élus doivent examiner jeudi.”Nous sommes en train de corriger cela”, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga dans un commentaire écrit transmis à l’AFP.Il a dit s’attendre à un vote dès jeudi, affirmant que la lutte contre la corruption était “une position de principe du président Zelensky”.”L’Ukraine dispose d’une société civile forte et d’une jeunesse active. Elles ont exprimé leur point de vue. Les autorités ukrainiennes ont entendu leurs voix, ainsi que celles de nos partenaires”, a relevé M. Sybiga.Le ministre a estimé que des “ajustements” avaient été nécessaires pour protéger les agences de lutte contre la corruption des jeux politiques, en particulier de ceux “de la Russie”.”Il fallait trouver un équilibre entre les risques de sécurité et la réforme, et c’est ce qui a été fait”, a-t-il jugé.Confronté à la première crise politique grave depuis le début de son mandat, il y a six ans, Volodymir Zelensky a d’abord tenté de défendre le texte en accusant les structures concernées d’inefficacité et d’être sous “influence russe”. Le président ukrainien a finalement assuré vendredi dernier avoir “écouté” les manifestants.- Nouvelle manifestation -Le nouveau texte de loi, qui doit être examiné jeudi, renouvelle la plupart des dispositions assurant l’indépendance de l’agence nationale anticorruption et du parquet spécialisé anticorruption. Il introduit cependant des vérifications supplémentaires, notamment des tests réguliers au détecteur de mensonges pour leurs employés avec accès aux informations classifiées, en vue d’exclure toute “action au profit” de la Russie, selon le texte publié sur le site du Parlement.Plusieurs centaines de personnes se sont encore rassemblées mercredi soir à Kiev en signe de protestation, selon des journalistes de l’AFP.Sous une pluie fine, ils ont appelé à “ne pas toucher” aux agences anticorruption, scandant aussi que “le gouvernement, c’est le peuple”.Parmi les manifestants, Natalia a dit à l’AFP espérer que la situation serait “rectifiée”.Mais “l’image (de l’Ukraine, ndlr) a souffert”, a estimé cette programmeuse.”Ce sera presque impossible de restaurer notre réputation”, s’inquiétait Olena, 51 ans, qui travaille dans l’informatique.Plus optimiste, Pavlo Makeïenkov, 32 ans, jugeait lui que cela n’avait pas fait de dommage réel à l’image de l’Ukraine, car “la guerre est bien plus importante que tout cela”.Créés en 2015 sous la pression de l’Occident, le NABU et le SAP ont mis au jour des affaires majeures de corruption, y compris au sein de la présidence, du parlement et parmi les juges, mais beaucoup d’elles n’ont pas débouché sur des condamnations en justice.Ainsi, sur les dix affaires de corruption contre de hauts responsables d’Etat énumérées comme les plus importantes par le NABU, seulement trois – visant deux députés et un juge – ont été suivies par des peines de prison.

L’Ukraine va “corriger” la loi anticorruption critiquée, dit un ministre à l’AFP

L’Ukraine va “corriger” une loi révoquant l’indépendance d’instances de lutte contre la corruption qui avait provoqué un tollé chez nombre de ses alliés et des manifestations sur son sol, a assuré le chef de la diplomatie ukrainienne à l’AFP mercredi, à la veille d’un vote attendu au Parlement.Cette loi, votée le 22 juillet puis promulguée, prévoyait de placer l’agence nationale anticorruption (le NABU) et le parquet spécialisé anticorruption (le SAP) directement sous la tutelle du procureur général, lui-même nommé par le chef de l’Etat. Décriée par la société civile et l’Union européenne, la loi ainsi adoptée avait provoqué les premières manifestations d’ampleur en Ukraine depuis le début de l’invasion russe en 2022 – des centaines de personnes étaient encore rassemblées mercredi soir à Kiev.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a finalement proposé un nouveau projet de loi rétablissant l’indépendance des agences concernées, que les élus doivent examiner jeudi.”Nous sommes en train de corriger cela”, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga dans un commentaire écrit transmis à l’AFP.Il a dit s’attendre à un vote dès jeudi, affirmant que la lutte contre la corruption était “une position de principe du président Zelensky”.”L’Ukraine dispose d’une société civile forte et d’une jeunesse active. Elles ont exprimé leur point de vue. Les autorités ukrainiennes ont entendu leurs voix, ainsi que celles de nos partenaires”, a relevé M. Sybiga.Le ministre a estimé que des “ajustements” avaient été nécessaires pour protéger les agences de lutte contre la corruption des jeux politiques, en particulier de ceux “de la Russie”.”Il fallait trouver un équilibre entre les risques de sécurité et la réforme, et c’est ce qui a été fait”, a-t-il jugé.Confronté à la première crise politique grave depuis le début de son mandat, il y a six ans, Volodymir Zelensky a d’abord tenté de défendre le texte en accusant les structures concernées d’inefficacité et d’être sous “influence russe”. Le président ukrainien a finalement assuré vendredi dernier avoir “écouté” les manifestants.- Nouvelle manifestation -Le nouveau texte de loi, qui doit être examiné jeudi, renouvelle la plupart des dispositions assurant l’indépendance de l’agence nationale anticorruption et du parquet spécialisé anticorruption. Il introduit cependant des vérifications supplémentaires, notamment des tests réguliers au détecteur de mensonges pour leurs employés avec accès aux informations classifiées, en vue d’exclure toute “action au profit” de la Russie, selon le texte publié sur le site du Parlement.Plusieurs centaines de personnes se sont encore rassemblées mercredi soir à Kiev en signe de protestation, selon des journalistes de l’AFP.Sous une pluie fine, ils ont appelé à “ne pas toucher” aux agences anticorruption, scandant aussi que “le gouvernement, c’est le peuple”.Parmi les manifestants, Natalia a dit à l’AFP espérer que la situation serait “rectifiée”.Mais “l’image (de l’Ukraine, ndlr) a souffert”, a estimé cette programmeuse.”Ce sera presque impossible de restaurer notre réputation”, s’inquiétait Olena, 51 ans, qui travaille dans l’informatique.Plus optimiste, Pavlo Makeïenkov, 32 ans, jugeait lui que cela n’avait pas fait de dommage réel à l’image de l’Ukraine, car “la guerre est bien plus importante que tout cela”.Créés en 2015 sous la pression de l’Occident, le NABU et le SAP ont mis au jour des affaires majeures de corruption, y compris au sein de la présidence, du parlement et parmi les juges, mais beaucoup d’elles n’ont pas débouché sur des condamnations en justice.Ainsi, sur les dix affaires de corruption contre de hauts responsables d’Etat énumérées comme les plus importantes par le NABU, seulement trois – visant deux députés et un juge – ont été suivies par des peines de prison.

US rescinds military academy job for former cybersecurity chief

US Secretary of the Army Dan Driscoll on Wednesday directed West Point to rescind an offer for a former cybersecurity agency chief to hold a prestigious position at the elite military academy.The announcement came a day after far-right conspiracy theorist Laura Loomer took aim at the hiring of Jen Easterly, a former US Army officer and West Point graduate who served as director of the Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA) during president Joe Biden’s administration.”The United States Military Academy terminates the gratuitous service agreement with Ms. Jen Easterly. She will no longer serve as the Robert F. McDermott Distinguished Chair in the Department of Social Sciences,” Driscoll wrote in a memo he posted on X.The memo requested an “immediate top-down review” of the academy’s hiring practices and also directed it to “immediately pause non-governmental and outside groups from selecting employees,” without indicating if that had happened in Easterly’s case.The document did not specify why her job offer was being rescinded.But chief Pentagon spokesman Sean Parnell responded to Driscoll’s post on X with one saying that “we’re not turning cadets into censorship activists. We’re turning them into warriors & leaders” — an apparent reference to allegations from some conservatives that CISA engaged in censorship on behalf of Biden’s administration.On Tuesday, Loomer — known for claiming that the 9/11 terrorist attacks were an inside job — described the hiring at the Defense Department as “horrendous” and asked why Easterly had been offered a job.”Why are Biden holdovers who worked to silence Trump supporters under Biden getting elevated to high level jobs under the Trump admin?” she wrote.Though she holds no official position, Loomer wields significant power, and is reported to have successfully pushed for the dismissal of several senior US security officials she deemed disloyal to the president.While serving as chief of CISA — the agency charged with ensuring the security of US elections — Easterly said that claims of widespread fraud in the 2020 vote were false, rejecting assertions by Trump and his allies.”We do have some portion of the American public that does not believe in the legitimacy of the 2020 election — despite all of the extensive evidence,” she said in 2022.Easterly also later stated there was no evidence that malicious actors “changed, deleted or altered votes or had any material impact on the outcome” of elections in 2018, 2020 or 2022.

Ex-US VP Harris rules out run for California governor

Former US vice president Kamala Harris ruled out running for governor of California on Wednesday, in a statement that offered little explanation for her decision but warned that the nation was in “a moment of crisis.”The Democrat — defeated last year by Donald Trump in a tumultuous presidential election — had been mulling a run for the governorship of her home state in 2026, with Democratic incumbent Gavin Newsom stepping down.She had set an end-of-summer deadline for announcing her plans after leaving Washington in January.”I love this state, its people, and its promise. It is my home. But after deep reflection, I’ve decided that I will not run for governor in this election,” Harris said in a statement. Harris, 60, would have been the favorite had she thrown her hat in the ring — she was the state’s top choice, according to polling earlier in July from the University of California, Irvine — yet she offered no explanation for her decision.Her retreat from the gubernatorial contest means she could in theory decide to try again for the White House in 2028.The political world had been in suspense about the former vice president’s plans since her loss to Trump, when she came into the race late to replace an ailing president Joe Biden atop the Democratic ticket.While she was out of the limelight, Harris had been reaching out to longtime supporters and donors to gauge enthusiasm for her candidacy to run the country’s most populous state, and one of the world’s largest economies.She represented the Golden State in the Senate and has served as its attorney general, and was seen as having the advantage of wide name recognition that would help with setting up a deep campaign war chest.Harris said the country was in a “moment of crisis” caused by politics, government and US institutions failing the American people.She called for “fresh thinking — committed to our same values and principles, but not bound by the same playbook.” “I look forward to getting back out and listening to the American people, helping elect Democrats across the nation who will fight fearlessly, and sharing more details in the months ahead about my own plans,” she added.The election for the next California governor takes place on November 3 next year.Republican businessman Rick Caruso came a distant second to Harris in the UC Irvine poll — but 40 percent of respondents said they were not yet sure who they wanted to replace Newsom.The sitting governor cannot run again and is seen as a leading potential Democratic candidate for the next presidential election.

Taxe aérienne: Ryanair supprime trois dessertes régionales en France pour l’hiver

En riposte à l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, la compagnie irlandaise Ryanair réduit la voilure en France, désertant trois aéroports régionaux pour l’hiver, et menace de continuer de rediriger ses flux vers les destinations plus “compétitives” comme la Suède, la Hongrie ou l’Italie.La première compagnie à bas prix européenne a annoncé mercredi “l’arrêt de ses activités” à Strasbourg (est), Bergerac et Brive (sud-ouest), d’où elle desservait notamment Londres, Edimbourg, Bristol, Charleroi (Belgique), Porto (Portugal) ou Agadir (Maroc).Pour l’hiver 2025, Ryanair prévoit une réduction de 13% de sa capacité en France, soit 750.000 sièges en moins, l’annulation de 25 lignes et l’interruption de la desserte de ces trois aéroports.”Cette décision fait suite à l’échec du gouvernement français à annuler l’augmentation excessive de la taxe aérienne, qui a été augmentée de 180% en mars 2025″, a expliqué la société irlandaise dans un communiqué .La taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) est passée à 7,4 euros contre 2,63 euros auparavant pour les vols intérieurs ou vers l’Europe.”Cette taxe astronomique rend la France moins compétitive par rapport à d’autres pays de l’UE comme l’Irlande, l’Espagne ou la Pologne, qui n’imposent aucune taxe aérienne”, a poursuivi Ryanair.- Mauvaise nouvelle pour les retraités britanniques -A l’aéroport de Bergerac en Dordogne, où vivent beaucoup de retraités britanniques, certains passagers interrogés par l’AFP ne se disent pas opposés à cette taxe. “Cela ne me dérage pas de payer un supplément. Je n’ai pas de problème si c’est pour des raisons écologiques”, a déclaré à l’AFP Melany Sullivan, une retraitée de 71 ans. “Pour la famille, on prend souvent Ryanair, c’est très pratique et les prix sont raisonnables alors j’espère qu’ils peuvent continuer. Et on paie encore un peu plus de taxes si nécessaires”, dit Robert, un vacancier anglais de 63 ans. Mais pour Derrick, retraité de 76 ans, “ce n’est pas une bonne nouvelle”. De nombreuses personnes âgées “pourraient arrêter de voyager” car venir en voiture est compliqué pour elles.  Le président socialiste du conseil départemental de la Dordogne, Germinal Peiro, prend cette décision “au sérieux puisque Ryanair assure les deux tiers des vols sur la plateforme de Bergerac” qui a vu transiter en 2024 240.000 passagers.A Strasbourg,  le président du directoire de l’aéroport, Gilles Tellier relativise, lui, l’annonce de Ryanair, qui ne concerne que deux destinations (Agadir et Porto) desservies deux fois par semaine par la compagnie, sur les 36 destinations atteignables depuis la capitale alsacienne.”J’espère que d’autres compagnies vont regarder la possibilité de reprendre ces deux destinations”, a-t-il déclaré à l’AFP.Pour Julien Bounie, président du syndicat mixte gérant de l’aéroport de Brive, “ce qui est regrettable c’est que Ryanair ait choisi un petit aéroport d’aménagement du territoire… C’est encore une zone rurale qui trinque”.La fermeture hivernale de la ligne Brive-Porto, la plus fréquentée de l’aéroport corrézien, représente une perte de 15.000 passagers sur les 98.000 annuels de l’aéroport, selon ce dirigeant, qui travaille à une reprise de la liaison par des “partenaires fidèles”.- Taxes et frais excessifs -Le patron de la compagnie Michael O’Leary avait pourtant assuré fin mars qu’il ne supprimerait pas de desserte régionale.”Il est inacceptable qu’un pays européen majeur comme la France accuse un tel retard par rapport au reste de l’UE, avec un trafic toujours inférieur aux niveaux d’avant-Covid, à cause de taxes et de frais de sûreté excessifs imposés par le gouvernement”, a dénoncé Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair cité dans le communiqué.L’Union des aéroports français (UAF) a déploré cette décision “malheureusement prévisible” qui entraîne “une perte immédiate de revenus” pour les aéroports et “un isolement renforcé, une diminution de l’attractivité et une baisse significative de la fréquentation touristique” pour les territoires concernés. De son côté, la Fédéraion nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) a appelé le gouvernement à “revenir à une fiscalité plus équilibrée, afin d’éviter d’autres fermetures de lignes qui isoleraient encore davantage la France et ses régions”.Interrogé par l’AFP, le ministre des Transports Philippe Tabarot a estimé que la France avait “atteint un plafond” avec cette taxe appliquée depuis mars 2025 sur un secteur aérien “essentiel à la connectivité du pays”. Ryanair s’est aussi fait menaçant pour l’été 2026, appelant de nouveau à supprimer cette taxe aérienne qu’il juge “néfaste”.”A moins que le gouvernement français change de cap, les investissements de Ryanair en France seront inévitablement redirigés vers des marchés européens plus compétitifs comme la Suède, la Hongrie ou certaines régions d’Italie, où les gouvernements suppriment activement les taxes aériennes”, a déclaré Jason McGuinness.L’Union des aéroports français (UAF) avait mis en garde contre le risque de voir les compagnies aériennes à bas coûts, qui pèsent plus de 99% de l’activité de Beauvais (au nord de Paris), Carcassonne, Béziers et Nîmes (sud) se détourner de la France en raison de l’augmentation de cette taxe.