Plus de 20 frappes israéliennes à travers la Syrie, “les plus violentes” cette année (ONG)

Plus de 20 frappes israéliennes ont visé des sites militaires à travers la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, les bombardements “les plus violents” cette année, a indiqué une ONG, après qu’Israël a annoncé une frappe près du palais présidentiel à Damas.L’agence officielle syrienne Sana a annoncé qu’un “civil” avait été tué, l’armée israélienne confirmant de son côté avoir visé des infrastructures militaires près de la capitale de la Syrie, pays avec lequel Israël est toujours en état de guerre.”Plus de 20 frappes israéliennes ont visé des entrepôts et des sites militaires à Deraa, près de Damas et dans les région de Hama et de Lattaquié”, avait annoncé plus tôt l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de source dans le pays en guerre. L’ONG a estimé qu’elles étaient “les plus violentes depuis le début de l’année”.Des journalistes de l’AFP dans la capitale ont entendu le vrombissement des avions et plusieurs détonations. Sana, qui avait rapporté plusieurs actions près de Damas et à travers le pays, a précisé qu'”un civil a(vait) été tué dans les frappes de l’aviation israélienne aux abords de Harasta, près de Damas”,Depuis la chute du président Bachar al-Assad en décembre, Israël, qui considère les nouvelles autorités avec méfiance, a mené des centaines d’attaques contre des sites militaires en Syrie, affirmant vouloir empêcher que des armes ne tombent entre les mains des nouvelles autorités qu’il qualifie de “jihadistes”. Israël a également envoyé des troupes dans une zone démilitarisée du plateau du Golan.- Avertissement -Vendredi à l’aube, Israël avait annoncé avoir bombardé près du palais présidentiel d’Ahmad al-Chareh, en guise d’avertissement contre toute atteinte à la minorité druze de Syrie.Ce que la présidence syrienne a qualifié de “dangereuse escalade” a aussi été condamné par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Cela est survenu après des violences confessionnelles en début de semaine entre groupes armés liés au pouvoir syrien et combattants druzes qui ont fait plus de 100 morts près de Damas et dans le sud, voisin d’Israël, selon l’OSDH. Selon l’analyste indépendant Michael Horowitz, Israël “espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain”.”C’est un message clair envoyé au régime syrien. Nous ne permettrons pas que des forces (syriennes) soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze”, ont affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Israël Katz.- “Terrain de jeu” -Le Qatar a fustigé une “agression flagrante contre la souveraineté” de la Syrie et l’Arabie saoudite a “réaffirmé son rejet catégorique des agressions israéliennes sapant la stabilité” de la Syrie.”La Syrie ne doit pas devenir le terrain de jeu des tensions régionales” a mis en garde l’Allemagne, appelant le nouveau pouvoir syrien à assurer “la protection de la population civile” et “tous les acteurs” à “la plus grande retenue”.Israël avait menacé d’agir “avec force” si Damas ne protégeait pas sa communauté druze. Depuis l’arrivée au pouvoir, le 8 décembre, d’une coalition menée par des islamistes sunnites, Israël a pris fait et cause pour les druzes de Syrie. Cette communauté ésotérique, issue d’une branche de l’islam chiite, est également implantée en Israël et au Liban. Dans ce contexte, M. Chareh a reçu vendredi à Damas le chef druze libanais Walid Joumblatt, qui avait appelé ses coreligionnaires en Syrie à “refuser l’ingérence d’Israël”.L’OSDH a également fait état vendredi de quatre combattants druzes tués dans la journée dans une frappe de drone dans la province de Soueïda, bastion de la minorité druze dans le sud, sans en préciser l’origine. – “Terrifiés” -Lundi et mardi, des violences à Jaramana, en banlieue de Damas à majorité druze, à Sahnaya, à 15 kilomètres de la capitale, où vivent des druzes et des chrétiens, et à Soueïda, ont fait 102 morts dans les deux camps, selon l’OSDH. Ces combats ont été déclenchés par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir à Jaramana, après la diffusion d’un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.Jeudi soir, le plus influent chef religieux druze en Syrie, cheikh Hikmat al-Hajri, avait dénoncé une “campagne génocidaire” visant des “civils” de sa communauté. Les autorités syriennes, qui ont depuis réaffirmé leur “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”, ont mis en cause des éléments échappant à son contrôle.Ces combats ont réveillé le spectre des massacres qui avaient fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite, dont est issue le président déchu, dans l’ouest.Des accords entre Druzes et Damas avaient rétabli le calme.”Mais nous sommes terrifiés”, a témoigné Arij, une habitante de Sahnaya âgée de 35 ans. “Beaucoup de chrétiens et de druzes ont fui pour Damas”.burs-jos/nr

Plus de 20 frappes israéliennes à travers la Syrie, “les plus violentes” cette année (ONG)

Plus de 20 frappes israéliennes ont visé des sites militaires à travers la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, les bombardements “les plus violents” cette année, a indiqué une ONG, après qu’Israël a annoncé une frappe près du palais présidentiel à Damas.L’agence officielle syrienne Sana a annoncé qu’un “civil” avait été tué, l’armée israélienne confirmant de son côté avoir visé des infrastructures militaires près de la capitale de la Syrie, pays avec lequel Israël est toujours en état de guerre.”Plus de 20 frappes israéliennes ont visé des entrepôts et des sites militaires à Deraa, près de Damas et dans les région de Hama et de Lattaquié”, avait annoncé plus tôt l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de source dans le pays en guerre. L’ONG a estimé qu’elles étaient “les plus violentes depuis le début de l’année”.Des journalistes de l’AFP dans la capitale ont entendu le vrombissement des avions et plusieurs détonations. Sana, qui avait rapporté plusieurs actions près de Damas et à travers le pays, a précisé qu'”un civil a(vait) été tué dans les frappes de l’aviation israélienne aux abords de Harasta, près de Damas”,Depuis la chute du président Bachar al-Assad en décembre, Israël, qui considère les nouvelles autorités avec méfiance, a mené des centaines d’attaques contre des sites militaires en Syrie, affirmant vouloir empêcher que des armes ne tombent entre les mains des nouvelles autorités qu’il qualifie de “jihadistes”. Israël a également envoyé des troupes dans une zone démilitarisée du plateau du Golan.- Avertissement -Vendredi à l’aube, Israël avait annoncé avoir bombardé près du palais présidentiel d’Ahmad al-Chareh, en guise d’avertissement contre toute atteinte à la minorité druze de Syrie.Ce que la présidence syrienne a qualifié de “dangereuse escalade” a aussi été condamné par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Cela est survenu après des violences confessionnelles en début de semaine entre groupes armés liés au pouvoir syrien et combattants druzes qui ont fait plus de 100 morts près de Damas et dans le sud, voisin d’Israël, selon l’OSDH. Selon l’analyste indépendant Michael Horowitz, Israël “espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain”.”C’est un message clair envoyé au régime syrien. Nous ne permettrons pas que des forces (syriennes) soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze”, ont affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Israël Katz.- “Terrain de jeu” -Le Qatar a fustigé une “agression flagrante contre la souveraineté” de la Syrie et l’Arabie saoudite a “réaffirmé son rejet catégorique des agressions israéliennes sapant la stabilité” de la Syrie.”La Syrie ne doit pas devenir le terrain de jeu des tensions régionales” a mis en garde l’Allemagne, appelant le nouveau pouvoir syrien à assurer “la protection de la population civile” et “tous les acteurs” à “la plus grande retenue”.Israël avait menacé d’agir “avec force” si Damas ne protégeait pas sa communauté druze. Depuis l’arrivée au pouvoir, le 8 décembre, d’une coalition menée par des islamistes sunnites, Israël a pris fait et cause pour les druzes de Syrie. Cette communauté ésotérique, issue d’une branche de l’islam chiite, est également implantée en Israël et au Liban. Dans ce contexte, M. Chareh a reçu vendredi à Damas le chef druze libanais Walid Joumblatt, qui avait appelé ses coreligionnaires en Syrie à “refuser l’ingérence d’Israël”.L’OSDH a également fait état vendredi de quatre combattants druzes tués dans la journée dans une frappe de drone dans la province de Soueïda, bastion de la minorité druze dans le sud, sans en préciser l’origine. – “Terrifiés” -Lundi et mardi, des violences à Jaramana, en banlieue de Damas à majorité druze, à Sahnaya, à 15 kilomètres de la capitale, où vivent des druzes et des chrétiens, et à Soueïda, ont fait 102 morts dans les deux camps, selon l’OSDH. Ces combats ont été déclenchés par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir à Jaramana, après la diffusion d’un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.Jeudi soir, le plus influent chef religieux druze en Syrie, cheikh Hikmat al-Hajri, avait dénoncé une “campagne génocidaire” visant des “civils” de sa communauté. Les autorités syriennes, qui ont depuis réaffirmé leur “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”, ont mis en cause des éléments échappant à son contrôle.Ces combats ont réveillé le spectre des massacres qui avaient fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite, dont est issue le président déchu, dans l’ouest.Des accords entre Druzes et Damas avaient rétabli le calme.”Mais nous sommes terrifiés”, a témoigné Arij, une habitante de Sahnaya âgée de 35 ans. “Beaucoup de chrétiens et de druzes ont fui pour Damas”.burs-jos/nr

Apple s’ouvre aux paiements hors de sa boutique d’applications, un tournant

Apple autorise désormais les éditeurs d’applications aux Etats-Unis à passer, sans frais ou commission, par une autre plateforme de paiements que la boutique du groupe, l’App Store, pour se mettre en conformité avec une décision de justice, un tournant.Le groupe a acté ce changement majeur en mettant à jour son règlement sur les applications, publié sur son site.Mercredi, la juge fédérale d’Oakland (Californie) Yvonne Gonzalez Rogers avait accusé la firme à la pomme de ne pas se plier à sa décision rendue il y a plus de trois ans et qui l’oblige théoriquement à ouvrir les iPhone à des boutiques d’applications concurrentes à la sienne.En septembre 2021, la magistrate avait estimé qu’Apple ne pouvait plus imposer aux éditeurs d’applis de passer par l’App Store, sa boutique en ligne, ainsi que par son système de paiement, qui prélève en moyenne une commission de 30%.L’exclusivité de l’App Store était jusqu’ici une immense source de revenus pour Apple.L’activité de services, qui comprend la boutique d’applications, les plateformes de streaming musical (Apple Music) et vidéo (Apple TV), ainsi que le stockage de données à distance (iCloud) pèse désormais 28% des revenus de l’entreprise.En Europe, le Règlement sur les marchés numériques (“Digital Markets Act” ou DMA), entré en vigueur l’an dernier, oblige les six plus gros acteurs mondiaux de la tech, dont Apple, à ouvrir leurs plateformes à la concurrence.Sous pression des régulateurs et de la justice, Apple avait déjà permis à certains éditeurs d’en passer par un autre système de paiement, via une page internet, mais prélevait encore 27% de commission.La nouvelle mouture du règlement ne mentionne pas de commission, ce qui signifie que le recours à une plateforme tierce est désormais sans frais. Le changement ne s’applique, en l’état, qu’aux Etats-Unis.Dans sa décision rendue mercredi, Mme Gonzalez Rogers ordonne notamment à Apple de ne plus prélever aucune commission sur les transactions réalisées hors de sa boutique d’applications.Elle lui intime également de ne plus envoyer de message aux usagers qui souhaitent passer par une boutique ou une application tierce, sauf pour leur indiquer qu’ils ne passent pas par l’App Store.- “Un nouveau monde” -Apple a expliqué, dans un message posté sur son site, que la mise à jour de son règlement visait à se mettre “en conformité avec une décision de justice aux Etats-Unis”. Le groupe a indiqué qu’il prévoyait de faire appel.”La défaite d’Apple en justice ouvre un nouveau monde aux développeurs d’applications”, a estimé, sur X (ex-Twitter), David Heinemeier Hansson, responsable technique de la société de création d’applis 37signals. “Des modèles économiques entiers étaient impossibles sous le régime des 30%” de commissions.”Les cartes sont rebattues”, a abondé, sur X également, Hamza Alsamraee, fondateur de la start-up d’intelligence artificielle (IA) NewForm.Vendredi, la plateforme de streaming audio Spotify a annoncé qu’Apple l’avait autorisé à mettre à jour son application pour offrir désormais la possibilité de payer en dehors de l’App Store.”Si Apple perd des commissions sur l’App Store, ils pourraient essayer d’augmenter les revenus provenant d’autres sources, comme les frais imputés aux développeurs ou pour la publicité, ce qui pourrait créer de nouvelles difficultés” pour les clients de la société, prévient Jin-Hyuk Kim, professeur d’économie à l’université de Colorado.Avi Greengart, analyste du cabinet Techsponential, ne s’attend pas à ce que cette refonte “ait tant d’impact que cela sur le chiffre d’affaires d’Apple”.”Apple Services bat des records trimestre après trimestre”, dit-il, “parce qu’il y a de plus en plus d’appareils Apple en circulation et que les gens font de plus en plus de choses depuis leur téléphone”.Sur l’exercice 2024, clôturé fin septembre, le chiffre d’affaires des services a frôlé les 100 milliards de dollars (96).”Pour les petits développeurs, l’App Store reste la meilleure façon de trouver des consommateurs sans avoir à investir les sommes que vont dépenser Epic Games ou Spotify pour mettre en place des moyens de paiement alternatifs”, a jugé Carolina Milanesi, du cabinet Creative Strategies.”Et pour la plupart des consommateurs, les étapes supplémentaires (que nécessite le paiement hors du système Apple) ne valent pas le coup s’ils ne dépensent pas beaucoup”, a-t-elle poursuivi. “C’est plus simple de passer par l’App Store.”

Apple s’ouvre aux paiements hors de sa boutique d’applications, un tournant

Apple autorise désormais les éditeurs d’applications aux Etats-Unis à passer, sans frais ou commission, par une autre plateforme de paiements que la boutique du groupe, l’App Store, pour se mettre en conformité avec une décision de justice, un tournant.Le groupe a acté ce changement majeur en mettant à jour son règlement sur les applications, publié sur son site.Mercredi, la juge fédérale d’Oakland (Californie) Yvonne Gonzalez Rogers avait accusé la firme à la pomme de ne pas se plier à sa décision rendue il y a plus de trois ans et qui l’oblige théoriquement à ouvrir les iPhone à des boutiques d’applications concurrentes à la sienne.En septembre 2021, la magistrate avait estimé qu’Apple ne pouvait plus imposer aux éditeurs d’applis de passer par l’App Store, sa boutique en ligne, ainsi que par son système de paiement, qui prélève en moyenne une commission de 30%.L’exclusivité de l’App Store était jusqu’ici une immense source de revenus pour Apple.L’activité de services, qui comprend la boutique d’applications, les plateformes de streaming musical (Apple Music) et vidéo (Apple TV), ainsi que le stockage de données à distance (iCloud) pèse désormais 28% des revenus de l’entreprise.En Europe, le Règlement sur les marchés numériques (“Digital Markets Act” ou DMA), entré en vigueur l’an dernier, oblige les six plus gros acteurs mondiaux de la tech, dont Apple, à ouvrir leurs plateformes à la concurrence.Sous pression des régulateurs et de la justice, Apple avait déjà permis à certains éditeurs d’en passer par un autre système de paiement, via une page internet, mais prélevait encore 27% de commission.La nouvelle mouture du règlement ne mentionne pas de commission, ce qui signifie que le recours à une plateforme tierce est désormais sans frais. Le changement ne s’applique, en l’état, qu’aux Etats-Unis.Dans sa décision rendue mercredi, Mme Gonzalez Rogers ordonne notamment à Apple de ne plus prélever aucune commission sur les transactions réalisées hors de sa boutique d’applications.Elle lui intime également de ne plus envoyer de message aux usagers qui souhaitent passer par une boutique ou une application tierce, sauf pour leur indiquer qu’ils ne passent pas par l’App Store.- “Un nouveau monde” -Apple a expliqué, dans un message posté sur son site, que la mise à jour de son règlement visait à se mettre “en conformité avec une décision de justice aux Etats-Unis”. Le groupe a indiqué qu’il prévoyait de faire appel.”La défaite d’Apple en justice ouvre un nouveau monde aux développeurs d’applications”, a estimé, sur X (ex-Twitter), David Heinemeier Hansson, responsable technique de la société de création d’applis 37signals. “Des modèles économiques entiers étaient impossibles sous le régime des 30%” de commissions.”Les cartes sont rebattues”, a abondé, sur X également, Hamza Alsamraee, fondateur de la start-up d’intelligence artificielle (IA) NewForm.Vendredi, la plateforme de streaming audio Spotify a annoncé qu’Apple l’avait autorisé à mettre à jour son application pour offrir désormais la possibilité de payer en dehors de l’App Store.”Si Apple perd des commissions sur l’App Store, ils pourraient essayer d’augmenter les revenus provenant d’autres sources, comme les frais imputés aux développeurs ou pour la publicité, ce qui pourrait créer de nouvelles difficultés” pour les clients de la société, prévient Jin-Hyuk Kim, professeur d’économie à l’université de Colorado.Avi Greengart, analyste du cabinet Techsponential, ne s’attend pas à ce que cette refonte “ait tant d’impact que cela sur le chiffre d’affaires d’Apple”.”Apple Services bat des records trimestre après trimestre”, dit-il, “parce qu’il y a de plus en plus d’appareils Apple en circulation et que les gens font de plus en plus de choses depuis leur téléphone”.Sur l’exercice 2024, clôturé fin septembre, le chiffre d’affaires des services a frôlé les 100 milliards de dollars (96).”Pour les petits développeurs, l’App Store reste la meilleure façon de trouver des consommateurs sans avoir à investir les sommes que vont dépenser Epic Games ou Spotify pour mettre en place des moyens de paiement alternatifs”, a jugé Carolina Milanesi, du cabinet Creative Strategies.”Et pour la plupart des consommateurs, les étapes supplémentaires (que nécessite le paiement hors du système Apple) ne valent pas le coup s’ils ne dépensent pas beaucoup”, a-t-elle poursuivi. “C’est plus simple de passer par l’App Store.”

Apple s’ouvre aux paiements hors de sa boutique d’applications, un tournant

Apple autorise désormais les éditeurs d’applications aux Etats-Unis à passer, sans frais ou commission, par une autre plateforme de paiements que la boutique du groupe, l’App Store, pour se mettre en conformité avec une décision de justice, un tournant.Le groupe a acté ce changement majeur en mettant à jour son règlement sur les applications, publié sur son site.Mercredi, la juge fédérale d’Oakland (Californie) Yvonne Gonzalez Rogers avait accusé la firme à la pomme de ne pas se plier à sa décision rendue il y a plus de trois ans et qui l’oblige théoriquement à ouvrir les iPhone à des boutiques d’applications concurrentes à la sienne.En septembre 2021, la magistrate avait estimé qu’Apple ne pouvait plus imposer aux éditeurs d’applis de passer par l’App Store, sa boutique en ligne, ainsi que par son système de paiement, qui prélève en moyenne une commission de 30%.L’exclusivité de l’App Store était jusqu’ici une immense source de revenus pour Apple.L’activité de services, qui comprend la boutique d’applications, les plateformes de streaming musical (Apple Music) et vidéo (Apple TV), ainsi que le stockage de données à distance (iCloud) pèse désormais 28% des revenus de l’entreprise.En Europe, le Règlement sur les marchés numériques (“Digital Markets Act” ou DMA), entré en vigueur l’an dernier, oblige les six plus gros acteurs mondiaux de la tech, dont Apple, à ouvrir leurs plateformes à la concurrence.Sous pression des régulateurs et de la justice, Apple avait déjà permis à certains éditeurs d’en passer par un autre système de paiement, via une page internet, mais prélevait encore 27% de commission.La nouvelle mouture du règlement ne mentionne pas de commission, ce qui signifie que le recours à une plateforme tierce est désormais sans frais. Le changement ne s’applique, en l’état, qu’aux Etats-Unis.Dans sa décision rendue mercredi, Mme Gonzalez Rogers ordonne notamment à Apple de ne plus prélever aucune commission sur les transactions réalisées hors de sa boutique d’applications.Elle lui intime également de ne plus envoyer de message aux usagers qui souhaitent passer par une boutique ou une application tierce, sauf pour leur indiquer qu’ils ne passent pas par l’App Store.- “Un nouveau monde” -Apple a expliqué, dans un message posté sur son site, que la mise à jour de son règlement visait à se mettre “en conformité avec une décision de justice aux Etats-Unis”. Le groupe a indiqué qu’il prévoyait de faire appel.”La défaite d’Apple en justice ouvre un nouveau monde aux développeurs d’applications”, a estimé, sur X (ex-Twitter), David Heinemeier Hansson, responsable technique de la société de création d’applis 37signals. “Des modèles économiques entiers étaient impossibles sous le régime des 30%” de commissions.”Les cartes sont rebattues”, a abondé, sur X également, Hamza Alsamraee, fondateur de la start-up d’intelligence artificielle (IA) NewForm.Vendredi, la plateforme de streaming audio Spotify a annoncé qu’Apple l’avait autorisé à mettre à jour son application pour offrir désormais la possibilité de payer en dehors de l’App Store.”Si Apple perd des commissions sur l’App Store, ils pourraient essayer d’augmenter les revenus provenant d’autres sources, comme les frais imputés aux développeurs ou pour la publicité, ce qui pourrait créer de nouvelles difficultés” pour les clients de la société, prévient Jin-Hyuk Kim, professeur d’économie à l’université de Colorado.Avi Greengart, analyste du cabinet Techsponential, ne s’attend pas à ce que cette refonte “ait tant d’impact que cela sur le chiffre d’affaires d’Apple”.”Apple Services bat des records trimestre après trimestre”, dit-il, “parce qu’il y a de plus en plus d’appareils Apple en circulation et que les gens font de plus en plus de choses depuis leur téléphone”.Sur l’exercice 2024, clôturé fin septembre, le chiffre d’affaires des services a frôlé les 100 milliards de dollars (96).”Pour les petits développeurs, l’App Store reste la meilleure façon de trouver des consommateurs sans avoir à investir les sommes que vont dépenser Epic Games ou Spotify pour mettre en place des moyens de paiement alternatifs”, a jugé Carolina Milanesi, du cabinet Creative Strategies.”Et pour la plupart des consommateurs, les étapes supplémentaires (que nécessite le paiement hors du système Apple) ne valent pas le coup s’ils ne dépensent pas beaucoup”, a-t-elle poursuivi. “C’est plus simple de passer par l’App Store.”

Polls open in Australian vote swayed by inflation, Trump

Australians began voting Saturday in a bitterly contested general election, deciding a contest shaped by living costs, climate anxiety and US President Donald Trump’s tariffs.From dusty desert towns to sun-splashed harbour cities, millions of Australians will choose between left-leaning incumbent Prime Minister Anthony Albanese and conservative challenger Peter Dutton.The almost universal consensus across a slew of opinion polls leading up to election day was that Albanese’s governing Labor Party would win a second term. “I’ll leave nothing on the field over the next three years if I’m re-elected as Australia’s prime minister,” Albanese told Channel Seven on Saturday morning. “I’m hopeful that we receive a majority government today so that we can build on the foundations that we’ve laid. Australia has turned the corner.”The first polls opened at 8:00 am (2200 GMT) on Australia’s east coast, to be followed later by the country’s western cities and far-flung island territories.A total of 18.1 million voters have enrolled for the election. More than a third of them have cast an early ballot, the election authority said.Voting is compulsory, enforced with fines of Aus$20 (US$13), leading to turnouts that top 90 percent.A result could come as soon as Saturday night, unless the vote is very tight.Albanese, 62, has promised to embrace renewable energy, tackle a worsening housing crisis, and pour money into a creaking healthcare system. – Trump slump -Liberal Party leader and former police officer Dutton, 54, wants to slash immigration, crack down on crime and ditch a longstanding ban on nuclear power. Some polls showed Dutton leaking support because of US President Trump, who he praised this year as a “big thinker” with “gravitas” on the global stage. “I mean, Donald Trump is as mad as a cut snake, and we all know that,” said voter Alan Whitman, 59, before casting his ballot on Saturday. “And we’ve got to tiptoe around that.”As Australians soured on Trump, both Dutton and Albanese took on a more pugnacious tone. “If I needed to have a fight with Donald Trump or any other world leader, to advance our nation’s interest, I’d do it in a heartbeat,” Dutton said in April. Albanese condemned Trump’s tariffs as an act of “economic self-harm” and “not the act of a friend”.Economic concerns have dominated the contest for the many Australian households struggling to pay inflated prices for milk, bread, power and petrol. “The cost of living — it’s extremely high at the moment. So, taxes as well, is also another really big thing. Petrol prices, all the basic stuff,” human resources manager Robyn Knox told AFP in Brisbane.Small business owner Jared Bell had similar concerns.”Our grocery shops are definitely way more expensive than they were a couple years ago,” he said.- Campaign stumbles -Both Albanese and Dutton tried to tout themselves as men of the people but were stumped when asked the price of eggs in a nationally televised debate. Coal-mining superpower Australia will choose between two leaders with sharply contrasting ideas on climate change and emissions reduction. Albanese’s government has embraced the global push towards decarbonisation, warning of a future in which iron ore and polluting coal exports no longer prop up the economy.Dutton’s signature policy is a US$200 billion scheme to construct seven industrial-scale nuclear reactors, doing away with the need to ramp up renewables.The 36-day campaign was a largely staid affair but there were a few moments of unscripted levity.Albanese tumbled backwards off the stage at a heaving campaign rally, while Dutton drew blood when he hit an unsuspecting cameraman in the head with a stray football.It remains to be seen whether Albanese or Dutton will command an outright majority, or whether they are forced to cobble together a coalition with the support of minor parties.Growing disenchantment among voters has emboldened independents pushing for greater transparency and climate progress.Polls have suggested 10 or more unaligned crossbenchers could hold the balance of power — making a rare minority government a distinct possibility.