Wall Street termine en hausse, tirée par la tech
La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, poussée par les résultats meilleurs qu’attendu de deux géants du secteur technologique américain, Meta et Microsoft, qui ont entraîné dans leur sillage d’autres grandes capitalisations.Le Dow Jones a gagné 0,21%, l’indice Nasdaq a progressé de 1,52% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,63%.Il y a un “élan sur le marché après (…) les creux du mois d’avril”, notamment grâce à “une réaction positive aux résultats de Microsoft et de Meta”, observent dans une note les analystes de Briefing.com.Ces publications “ont donné le ton aujourd’hui, et il était pratiquement impossible que la place ne se redresse pas”, abonde auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Microsoft s’est envolé jeudi (+7,63%) après avoir publié la veille des résultats sensiblement supérieurs aux attentes, une nouvelle fois emmenés par la croissance de l’informatique à distance (cloud) et de l’IA, dont la demande reste soutenue.Meta a également été recherché (+4,23%). Le groupe a annoncé mercredi avoir dégagé au premier trimestre des résultats nettement meilleurs que ne l’attendait le marché, porté par la croissance soutenue de ses recettes publicitaires, à 16,6 milliards de dollars (+35%).Le groupe de Menlo Park (Californie) a relevé son objectif d’investissement pour accélérer encore le développement de l’intelligence artificielle (IA).”Cela a réaffirmé l’idée que les investisseurs vont continuer à dépenser de l’argent dans l’IA”, avance M. Sosnick, alors que Wall Street s’inquiète de savoir si les mastodontes de l’intelligence artificielle vont être en mesure de garder le rythme effréné qu’ils affichent depuis fin 2022.Par ailleurs, “si des titres aussi importants bougent autant, il est inévitable que le S&P 500 ou l’indice Nasdaq (à forte coloration technologique, ndlr.) aient de bonnes journées”, commente M. Sosnick.Meta et Microsoft ont ainsi emporté avec eux une partie du marché, dont d’autres capitalisations géantes comme Nvidia (+2,47%) ou Amazon (+3,13% à la clôture).En revanche, Amazon plongeait dans les échanges électronique d’après Bourse (-4,39%). Le groupe a publié après la fermeture des résultats meilleurs qu’attendu, soutenus par le dynamisme de l’informatique à distance (cloud) et de l’intelligence artificielle (IA), mais a communiqué des prévisions inférieures aux projections du marché.Apple chutait également dans les échanges électroniques post-fermeture (-2,40%) malgré des résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre, stimulés par le redressement des ventes de son produit phare, l’iPhone, qui pourrait être touché par les droits de douane élevés imposés par Donald Trump.Côté indicateurs, l’indice d’activité manufacturière de la fédération professionnelle ISM s’est affiché jeudi en repli en avril, à 48,7, contre 49 en mars, un recul néanmoins moins marqué que celui anticipé par les analystes.Les acteurs du marché attendent désormais les chiffres sur l’emploi américain en avril, qui seront publiés vendredi. Les données publiées cette semaine (dont le PIB mercredi) ont montré que l’économie américaine est vacillante, mais “les investisseurs se concentrent presque exclusivement sur les tendances”. Aussi, “les fondamentaux ont beaucoup moins d’importance que l’évolution des prix” a la cote, complète M. Sosnick.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est tendu, à 4,21%, contre 4,16% mercredi en clôture.Au tableau des valeurs, le fabricant de puces Qualcomm a plongé (-8,92%). Malgré des résultats globalement meilleurs qu’attendu, les investisseurs n’ont pas apprécié les prévisions prudentes du groupe. La chaîne de restauration rapide McDonald’s a reculé (-1,88%) après avoir annoncé jeudi un nouveau recul de ses résultats pour le premier trimestre, face à un chiffre d’affaires à la peine sur le marché américain.
Poutine “seul obstacle” Ã la paix en Ukraine, selon Paris
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a estimé jeudi que le président russe Vladimir Poutine était le “seul obstacle” à la paix en Ukraine, et indiqué que les Européens se préparaient à de nouvelles sanctions contre Moscou.”Il faut le reconnaître, je crois que désormais c’est clair comme de l’eau de roche que le seul obstacle à la paix en Ukraine aujourd’hui c’est Vladimir Poutine”, a déclaré M. Barrot dans une interview à l’AFP, en soulignant que l’Ukraine avait “tenu sa part du marché”.Le ministre français s’exprimait peu après avoir rencontré son homologue américain Marco Rubio au département d’Etat, avec lequel il a dit avoir eu “un échange sans filtre”.La visite de M. Barrot à Washington intervient au lendemain de la signature entre Washington et Kiev d’un accord sur les minerais qui pourrait pérenniser à terme une présence américaine en Ukraine.L’Ukraine “a accepté un cessez-le-feu sans condition et hier elle a accepté de conclure un accord sur les minerais critiques avec les Etats-Unis”, a fait valoir M. Barrot.”Pendant ce temps-là , la Russie de Vladimir Poutine n’a fait aucun effort, n’a envoyé aucun signe qu’elle est prête au cessez-le-feu et à la paix à laquelle aspire le président Donald Trump et à laquelle aspirent les Européens et bien évidemment les Ukrainiens”, a-t-il dit.Le chef de la diplomatie française n’a pas écarté la possibilité que la France, qui détient selon lui une “expertise” en matière de terres rares, puisse conclure un accord économique avec l’Ukraine et fait part de discussions en cours à ce sujet.”Nous regardons les possibilités qui s’ouvrent à nous, et nous les saisirons, si elles sont dans l’intérêt mutuel de la France et de l’Ukraine”, a affirmé Jean-Noël Barrot.Il a par ailleurs indiqué que les Européens préparaient une nouvelle série de sanctions contre la Russie, qu’ils souhaitent coordonner avec les Etats-Unis, en cas de refus persistant de Moscou de tout cessez-le-feu en Ukraine.”Nous allons, nous, Européens, accompagner cette initiative américaine avec un 17e paquet de sanctions et je me suis engagé hier (mercredi) auprès de Lindsey Graham à ce que nous tentions de coordonner, à la fois sur la substance mais aussi sur le calendrier, ces deux paquets de sanctions”, a déclaré le ministre français.Il faisait référence au sénateur républicain qui a proposé de durcir les sanctions américaines contre Moscou et dit avoir rassemblé près de “70” de ses collègues, démocrates comme républicains, en soutien à cette initiative.Le président Donald Trump n’a pas écarté la possibilité de nouvelles sanctions américaines contre la Russie si celle-ci n’accepte pas de conclure un accord de paix avec Kiev.- “Moment décisif” -Les Etats-Unis mènent depuis des semaines des négociations séparées avec les Ukrainiens et les Russes, qui n’ont toutefois pas encore abouti trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine.Ils y ont associé récemment les Européens, et Paris a été l’hôte il y a une dizaine de jours de négociations entre Ukrainiens, Américains et Européens.Dans un communiqué jeudi, le département d’Etat a souligné que l’entretien entre MM. Barrot et Rubio a largement porté sur les moyens de “faire avancer la paix en Ukraine”.”Le secrétaire d’Etat (…) a réaffirmé l’engagement des Etats-Unis à collaborer étroitement avec la France et les autres partenaires européens en vue d’aboutir à une paix durable”, selon le texte.Mais, est-il ajouté, “l’Europe doit déployer des ressources réelles et la volonté politique nécessaire pour mettre fin à cette guerre”.Les Etats-Unis et la France sont de vieux alliés mais depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier les contentieux s’accumulent, dont les droits de douane et les pressions américaines sur l’Europe en matière de défense notamment.Pour M. Barrot, “c’est un moment décisif pour l’Europe”.Il a rappelé à cet égard que le président français Emmanuel Macron appelle depuis des années à l’autonomie stratégique de l’Europe et pour “un pilier européen de l’Otan”.Sur les droits de douane, le responsable français a plaidé pour “une désescalade pour que nous revenions à la situation qui précédait ces décisions prises par l’administration Trump dans l’intérêt des Etats-Unis comme de l’Europe”, alors que l’Union européenne est engagée dans des discussions avec Washington.Il a tenu à rappeler que les Etats-Unis avaient longuement profité du règne du dollar pour “financer leur déficit lorsque c’était nécessaire” à très bon marché.
With minerals deal, Ukraine finds way to secure Trump support
In signing a minerals deal, Ukraine has found a new way to tie the United States to its future, but it remains to be seen if it can guarantee long-term support from mercurial President Donald Trump.Two months after President Volodymyr Zelensky was unceremoniously kicked out of the White House following an on-camera clash with Trump, Ukraine renegotiated the deal he had been set to sign, with the Ukrainian leader hailing the signed version as truly equal.”Trump has already made clear that he will not back Ukraine’s accession into NATO, backing Russian President Vladimir Putin’s position that membership in the Western alliance is a red line, and he has repeatedly criticized the billions of dollars in US assistance to Ukraine since Russia’s invasion in February 2022.But after earlier bristling at Trump’s demands for compensation for past aid, Ukraine managed through the deal to secure a US presence in a way relatable to the businessman Trump, experts said.The deal puts the Ukrainians “in their strongest position yet with Washington since Trump took office,” said Shelby Magid, deputy director of the Atlantic Council think tank’s Eurasia Center.”While the Trump administration put tremendous pressure on Ukraine to accept earlier deals, Ukraine managed to show that it is not just a junior partner that has to roll over and accept a bad deal,” she said.The deal does not speak of any debt owed by Ukraine, despite demands from Trump after he took office.- ‘Extortion’? -But one lesson from recent history could dishearten Ukrainians. Trump, critical of US involvement in Afghanistan, early in his first term reached an agreement with the country’s Western-backed president, Ashraf Ghani, to develop untapped mineral wealth.By the end of Trump’s term, the United States had effectively sidelined Ghani by negotiating a deal with the Taliban, who swiftly took over when president Joe Biden carried out the agreement and withdrew US troops.Some of Trump’s Democratic rivals dismissed the importance of the Ukraine minerals deal. Representative Gregory Meeks, the top Democrat on the House Foreign Affairs Committee, in a statement called it “extortion” by Trump.Democratic Senator Chris Murphy said that the agreement was meaningless without Trump committing further weapons to Ukraine.”Right now all indications are that Donald Trump’s policy is to hand Ukraine to Vladimir Putin, and in that case, this agreement isn’t worth the paper that it’s written on,” Murphy said on MSNBC television.- Shift at least in short term -Robert Murrett, deputy director of Syracuse University’s Institute for Security Policy and Law, said it was too early to see how much of a security guarantee the deal would provide.But he said that from an economic perspective it can only be read as “something positive, in terms of giving the United States a long-term stake in Ukraine.””I think the other good indicator is a kind of acid test — the fact that the Kremlin is very, very unhappy with the deal,” he said.Gracelin Baskaran, director of the Critical Minerals Security Program at the Center for Strategic and International Studies, said that the language in the deal was striking, two months after the Trump-Zelensky clash.The agreement speaks of Russia’s invasion and raises the prospect of renewed US military assistance, by saying that security funding would be counted as US investment in the fund.She said that the deal was a means for “long-term economic recovery” and acknowledged that much could change over time.But in the short term, “it actually provides a Trump administration avenue for support” to Ukraine, she said.”This is a pretty big shift from where we were 60 days ago,” she said.
Zelensky says minerals deal with US ‘truly equal’
Ukrainian President Volodymyr Zelensky said Thursday that a landmark minerals deal with the United States offered “equal” benefits for both sides, despite falling short of the explicit security guarantees Kyiv had sought.But Zelensky said more pressure was needed on Russia after its military response to the minerals accord signed on Wednesday was missile strikes on Kyiv and other towns that left at least two dead and 15 wounded.The agreement, which has taken months to negotiate, would see the United States and Kyiv jointly develop and invest in Ukraine’s critical mineral resources.US President Donald Trump initially described the arrangement as “money back” for the wartime aid Ukraine received under his predecessor Joe Biden.Ukraine said the new agreement is not linked to any past “debt” however. And US officials stressed that the accord signalled US support for Ukraine.”This agreement signals clearly to Russia that the Trump administration is committed to a peace process centered on a free, sovereign and prosperous Ukraine over the long term,” US Treasury Secretary Scott Bessent said in Washington.The agreement “changed significantly” during negotiations, Zelensky said in his daily address.”Now it is a truly equal agreement that creates an opportunity for quite significant investment in Ukraine.””There is no debt in the deal, and a fund — a recovery fund — will be created that will invest in Ukraine and earn money here,” he added.Kyiv and Washington planned to sign the agreement in February, but a White House clash between Trump and Zelensky derailed the talks.Ukraine hopes the deal will now pave the way for the United States to give security guarantees as it seeks to safeguard against future Russian attacks following Moscow’s three-year invasion.The agreement still needs to be ratified by Ukraine’s parliament.- ‘Be quiet and negotiate’ -Under the deal, Ukraine and the United States will establish a joint Reconstruction Investment Fund.Profits from the agreement will be invested exclusively in Ukraine for the first 10 years, after which profits “may be distributed between the partners,” Kyiv said.The new agreement does not give any specific US security commitments, but Washington argues boosting its business interests in Ukraine will help deter Russia.Moscow has kept up its attacks on Ukraine unabated, despite Trump’s efforts to broker a ceasefire.An overnight Russian drone strike on the Ukrainian port city of Odesa killed two people and wounded more than a dozen others, authorities said.”We need further pressure on Russia to force it to be quiet and to negotiate. The more effective the sanctions are, the more incentives Russia will have to end the war,” Zelensky said on Telegram following the attack.French Foreign Minister Jean-Noel Barrot told AFP on Thursday, after Washington talks with US Secretary of State Marco Rubio, that the European Union is preparing a 17th round of sanctions against Russia, describing President Vladimir Putin as the “sole obstacle” to peace in Ukraine.A bipartisan group of US senators lead by Republican Lindsay Graham and Democrat Richard Blumenthal also last month proposed legislation that would impose sanctions on countries friendly to Moscow if it disrupts efforts to end the war.Russia rejected a 30-day ceasefire proposed by the United States and Ukraine in March, demanding a halt in Western military aid for Kyiv.The United States warned that this week would be “critical” in determining whether it would walk away from efforts to broker an end to the three-year war.Putin has declared a surprise three-day truce from May 8-10, coinciding with Moscow’s large-scale celebrations for the 80th World War II Victory Day celebrations.
US expects Iran talks but Trump presses sanctions
The United States said Thursday it expected new nuclear talks to take place soon with Iran but President Donald Trump vowed to enforce sanctions and called for global boycott of “any amount” of Iranian oil or petrochemicals.Iran said that a fourth round of talks with the Trump administration, which had been set to take place this weekend in Rome, had been delayed.Oman, which has mediated between the long-time adversaries, said that “logistical reasons” were to blame for the delay.But in Washington, State Department spokeswoman Tammy Bruce said that the meeting’s date and venue had never been decided.”We expect another round of talks that will take place in the near future,” she told reporters.Trump, who ripped up an earlier nuclear deal in 2018, has voiced hope at securing a fresh agreement to resolve concerns and stave off the possibility of an Israeli military strike on Iran.Yet, he has openly spoken of his ambivalence. On returning to office, he vowed a return to “maximum pressure” but said he was doing so reluctantly, at the behest of hawkish advisors.Iran wants relief from sweeping sanctions imposed by Trump in the first term, including a US attempt to bar all countries from buying Iranian oil.Trump on Thursday vowed enforcement, a day after the United States imposed sanctions on seven companies accused of transporting Iranian-origin petroleum products.”All purchases of Iranian Oil, or Petrochemical products, must stop, NOW!” Trump wrote on his Truth Social platform.”Any Country or person who buys ANY AMOUNT of OIL or PETROCHEMICALS from Iran will be subject to, immediately, Secondary Sanctions,” he wrote.Defense Secretary Pete Hegseth on Wednesday warned Iran on social media over support to Yemen’s Huthi insurgents, who are being pounded by US airstrikes over their missile firings in the Red Sea in purported solidarity with the Palestinians.”You know very well what the U.S. Military is capable of — and you were warned. You will pay the CONSEQUENCE at the time and place of our choosing,” Hegseth wrote.- ‘Lack of goodwill’ -Iran’s foreign ministry condemned what it called “the contradictory approach of American decision-makers and their lack of goodwill and seriousness in advancing the path of diplomacy.”The sanctions mark the latest US attempt “to disrupt friendly and legal relations between developing countries through economic terrorism,” it said.Steve Witkoff, Trump’s business friend turned globe-trotting envoy, has led the talks and voiced optimism about the atmosphere with the Iranians.Witkoff had earlier hinted at more flexibility in the talks but Secretary of State Marco Rubio — now also Trump’s national security advisor — has insisted that the goal is the complete dismantlement of Iran’s program.Many Iran watchers believe Tehran will never give up its program as a whole and the previous 2015 agreement, negotiated under former president Barack Obama, allowed a pathway to a limited civilian nuclear program.The 2015 deal included Russia, China and three European powers — Britain, France and Germany — which unsuccessfully sought to dissuade Trump from ripping it up.The European powers had been set to meet as well with Iran on a technical level on Friday ahead of the US-Iran talks.”Since that meeting is not taking place, the technical meeting is no longer relevant, at least at that time,” French Foreign Minister Jean-Noel Barrot told AFP on a visit to Washington.Western governments have long accused Iran of seeking to acquire a nuclear weapons capability — a goal Tehran has consistently denied, insisting its program is for peaceful purposes only.burs-sct/sla
Cortèges du 1er-Mai: craintes pour l’emploi et la paix et un PS chahuté
Entre 157.000 et 300.000 personnes ont défilé jeudi, en France à l’occasion des cortèges du 1er-mai rattrapés par les menaces sur l’emploi chez ArcelorMittal, les inquiétudes pour la paix mais aussi les querelles politiques à gauche avec à Paris, des militants et élus socialistes pris à partie.La CGT a fait état d’environ “300.000” manifestants en France au sein de quelque 270 cortèges, dont quelque 100.000 à Paris. L’an dernier, le syndicat avait comptabilisé 210.000 manifestants (50.000 à Paris) et les autorités 121.000.Les autorités ont dénombré 157.000 manifestants dont 32.000 dans la capitale. La quasi-totalité des quelque 270 cortèges se sont déroulés dans le calme mais le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 72 personnes interpellées, dont 52 à Paris, avec 28 personnes placées en garde à vue, dont 19 dans la capitale.Selon un premier bilan du parquet de Paris, une cinquantaine de personnes ont été interpellées dans la capitale, “principalement pour des infractions de participation à un attroupement en vue de commettre des violences ou dégradations”. Parmi elles, “une personne a été placée en garde à vue après les faits commis aux abords du stand du Parti socialiste (tirs de mortier, dégradations et violences”, a précisé le parquet.Lors du défilé parisien, quatre élus et militants socialistes ont été légèrement blessés lors d’un épisode de vive tension où des manifestants ont d’abord pris à partie un stand du parti à la rose avant que d’autres habillés en noir comme des blacks blocs ne viennent bousculer et molester le groupe de socialistes, accusés d’être des “vendus”, des “pourris”.   Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a dénoncé “la violence de fanatiques” et a promis des plaintes en justice. Le député Jérôme Guedj déjà pris à partie dimanche dans un autre rassemblement, a dû être écarté du cortège alors que les versions divergent sur l’existence d’insultes aux relents antisémites le ciblant. Lui-même dit ne pas en avoir entendu. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé une attaque “absolument lamentable”. La N.1 de la CFDT, Marylise Léon, absente du cortège parisien, s’est dite “atterrée” sur LCI.Ces images contrastent avec celles affichées plus tôt à Dunkerque où plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans la ville à l’appel de la CGT, en présence de plusieurs responsables politiques, dont Olivier Faure (PS), François Ruffin (ex-LFI), Marine Tondelier (Ecologistes) ou Aurélie Trouvé (LFI), sur fond d’inquiétudes concernant la situation d’ArcelorMittal qui prévoit un plan de suppression d’environ 600 postes. A Metz, des salariés d’ArcelorMittal Florange, où 113 emplois doivent être supprimés, étaient aussi présents. A Rennes où les organisateurs ont recensé 4.000 participants et la préfecture 3.000, Guillaume Naud, 53 ans, éducateur social et adhérent FO, s’est inquiété du retour de la guerre et de ses conséquences: “Les budgets militaires vont augmenter et le social et le scolaire vont trinquer.””On est dans un contexte d’inquiétude au niveau international et économique”, constatait encore Carole Nejjari, professeure d’histoire-géographique dans le cortège marseillais, où la préfecture a comptabilisé 3.600 personnes et la CGT 15.000. A Toulouse, ils étaient entre 6.500 (préfecture) et 10.000 (organisateurs), quelque 3.000 à Narbonne où devait se tenir un meeting du RN, 1.800 à Brest, selon la préfecture, 2.200 à Nancy et encore 2.900 à Strasbourg.Avant le départ du cortège parisien, la N.1 de la CGT, Sophie Binet a annoncé une nouvelle “journée de manifestation et de grèves” le 5 juin pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites.A ses côtés, Frédéric Souillot (FO) a souligné que son syndicat portait notamment “l’exigence d’une augmentation des salaires” et “l’abrogation de la réforme des retraites”. – “Crise du travail” -La journée internationale des travailleurs se tenait, comme l’an dernier, sans unité syndicale. La CGT a appelé avec la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse à défiler “contre l’extrême droite, pour la paix, les libertés et la justice sociale”.Les syndicats entendaient aussi en faire un temps fort “contre la trumpisation du monde”, Murielle Guilbert, codéléguée de Solidaires, relevant cent jours après l’arrivée au pouvoir du président américain qu’elle ne connaissait “pas un seul salarié aujourd’hui qui ne s’inquiète pas de ce que fait Trump et de la montée du racisme”.Lors d’une prise de parole devant ses militants en marge de la manifestation parisienne, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a promu un 1er-mai “politique” et “antiraciste”, se prononçant en outre pour une “nationalisation d’ArcelorMittal”.La numéro un de la CFDT et son homologue de l’Unsa Laurent Escure se sont pour leur part retrouvés dans le centre de Paris pour une table ronde sur le travail, Marylise Léon expliquant qu’il s’agissait d’avoir un espace pour évoquer “la crise du travail”, “le grand impensé du moment”.  burs-chl-bat-mk/mat/dch   Â