Nouveaux échanges de tirs entre l’Inde et le Pakistan malgré l’appel américain

L’Inde et le Pakistan ont de nouveau échangé des tirs jeudi au Cachemire, territoire disputé sous tension depuis une attaque meurtrière, malgré un appel des Etats-Unis à la désescalade.New Delhi tient Islamabad responsable de cet attentat jamais revendiqué et qui a tué 26 civils le 22 avril. Si le Pakistan nie toute implication, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une “riposte” militaire, faisant craindre une escalade.Alors que le Pakistan dit anticiper une frappe indienne sous peu, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé des dirigeants des deux puissances nucléaires qui se sont livrées plusieurs guerres depuis leur partition dans la douleur en 1947 au départ du colonisateur britannique.M. Rubio a “encouragé l’Inde à travailler avec le Pakistan pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”, selon la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce.Son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar a, lui, exigé que ceux qui ont “perpétré, soutenu et planifié” l’attaque de Pahalgam soient “traduits en justice”. La police indienne dit notamment rechercher deux Pakistanais parmi les assaillants.Islamabad, de son côté, affirme n’avoir aucun lien avec ces violences et se dit prêt à participer à une “enquête neutre”. M. Rubio a dit mercredi au Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif attendre des “autorités pakistanaises (qu’elles) coopérent à l’enquête sur cette attaque abominable”.Ce dernier a répondu en accusant l’Inde de “provocations” et de “chercher l’escalade”, selon son bureau.- Tensions croissantes -Après une salve de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays ont commencé à échanger de brefs tirs nocturnes sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire.Pour la septième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance à certains endroits de cette ligne théoriquement de cessez-le-feu de 770 km de long, ont ouvert le feu, selon l’armée indienne.”Notre quotidien devient difficile, c’est de plus en plus dur d’acheter de la nourriture parce que les routes sont bloquées, et tous les commerces sont touchés”, dit à l’AFP Mohammed Chabbir, ouvrier à Muzaffarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais.Islamabad a de son côté annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.Signe des tensions croissantes, l’Inde a annoncé mercredi soir fermer son espace aérien aux avions pakistanais, répondant à une décision similaire du Pakistan le 24 avril. Mardi pourtant, les deux armées avaient eu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. – “Rester unis” -Si ces tensions n’ont, à ce stade, fait ni victimes ni dégâts d’importance, le Pakistan dit disposer de “renseignements crédibles” sur une frappe indienne prochaine et promet “une riposte décisive”.”On a déjà vu leurs armes mais à chaque fois nous sommes restés unis et cela ne changera pas”, a assuré à l’AFP Hassan Haideri, un commerçant de Muzaffarabad.Selon une source gouvernementale indienne, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou Narendra Modi a donné la “liberté” à ses chefs d’état-major “de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.Au Cachemire pakistanais, qui compte plus de 6.000 écoles, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours les formations aux premiers secours dans les écoles.”On a appris à aider les autres en cas d’urgence. Avec l’Inde qui nous menace, c’est possible qu’il y ait la guerre, donc il va falloir qu’on se soutienne tous”, explique à l’AFP Konain Bibi, une collégienne de 13 ans, casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, à Muzaffarabad.Iftikhar Ahmed Mir, lui, fait partie du million et demi d’habitants des villages proches de la LoC et dit vivre dans “la peur permanente”.”On a peur quand nos enfants sont sur la route de l’école parce que cette zone a déjà été visée par l’armée indienne par le passé”, rapporte ce commerçant de 44 ans à l’AFP.- Nombreuses arrestations -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard et Islamabad avait riposté. Le Pakistan avait capturé un pilote indien, avant de le rendre à son pays et les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine. Au Cachemire contrôlé par l’Inde, les forces de sécurité sont engagées dans une gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.burx-zz/jma/sbh/pt

Ligue Europa/Demi-finales – Tottenham et Manchester pour sauver leur saison

Tottenham et Manchester United peuvent encore sauver une saison désastreuse en remportant la Ligue Europa et sont malgré leurs crises encore favoris des demi-finales, dont les matches allers se jouent jeudi (21h00).Les Londoniens reçoivent la grande surprise de la compétition, Bodoe Glimt, premier club norvégien à atteindre le dernier carré d’une compétition européenne, les Mancuniens se déplacent à Bilbao, où l’Athletic rêve de disputer la finale prévue dans sa cathédrale de San Mames, le 21 mai.Pour les Spurs, 16e de Premier League, comme pour Man Utd (14e), remporter la C3 est leur dernière chance de qualification pour la prochaine Ligue des champions, honneur offert au vainqueur du trophée.Tottenham a lâché prise en Championnat d’Angleterre, où il reste sur cinq défaites en six matches et n’a battu que le bon dernier Southampton, relégué de longue date.United ne va guère mieux, avec deux nuls et trois défaites en PL, mais a retrouvé son orgueil de grand d’Europe en marquant trois buts en sept minutes pour renverser Lyon en quarts de finale (5-4 a.p., 2-2 à l’aller).Mais les adversaires des institutions anglaises en péril rêvent aussi de finale.Ce serait historique pour les jaunes du cercle polaire, portés par le co-meilleur buteur de la compétition Kasper Hoegh (7 buts).Ce serait la troisième pour les Basques, à chaque fois battus jusqu’alors, par la Juventus Turin en 1977 (1-0/1-2) et par l’Atlético Madrid en 2012 (3-0), quand Marcelo Bielsa avait conduit Bilbao au bord d’un premier trophée européen.En Ligue Conférence aussi le favori est anglais: Chelsea tient même l’occasion de devenir le premier club à remporter les quatre coupes d’Europe, la C1, la défunte Coupe des coupes (C2), la C3 et la toute nouvelle C4, dont c’est la quatrième édition.Les Blues se déplacent à l’aller à Stockholm chez Djurgardens, pour la première fois dans le dernier carré d’une compétition comme Bodoe Glimt.Dans l’autre demi-finale, le Betis Séville, qui a vu son grand rival le Séville FC remporter sept Ligue Europa en moins de 20 ans, vise un tout premier trophée européen. Il reçoit la Fiorentina, qui retente sa chance après avoir perdu les deux précédentes finales de la C4.Programme:Ligue EuropaJeudi: (21h00) Tottenham (ENG) – Bodoe/Glimt (NOR)Athletic Bilbao (ESP) – Manchester United (ENG)Ligue ConférenceJeudi: (21h00) Betis Séville (ESP) – Fiorentina (ITA)DjurgÃ¥rdens IF (SWE) – Chelsea (ENG)

Guerre commerciale: la Banque du Japon abaisse de moitié sa prévision de croissance

La Banque du Japon (BoJ), laissant ses taux inchangés malgré une inflation persistante, a abaissé jeudi de moitié sa prévision de croissance pour la quatrième économie mondiale, assombrie par l’impact de la guerre commerciale.A la suite d’une réunion de deux jours, l’institution a maintenu à 0,5% son taux directeur: un statu quo largement attendu face à une conjoncture déjà précaire et fragilisée par l’offensive douanière engagée par le président américain Donald Trump.La Banque du Japon a pris acte de cet assombrissement de l’horizon économique: elle ne table plus que sur une croissance du PIB japonais de 0,5% sur l’année budgétaire 2025 entamée début avril, contre 1,1% prévu précédemment.Elle a également abaissé sa prévision pour la croissance économique de l’année suivante (année fiscale 2026), à 0,7% contre 1,1% attendu jusqu’alors.”L’introduction de taxes douanières de grande envergure devrait avoir un impact sur l’activité commerciale mondiale, et les incertitudes accrues entourant ces politiques sont susceptibles d’avoir un impact important sur le moral des entreprises et des ménages dans le monde entier, ainsi que sur les marchés financiers et marchés de capitaux”, s’alarme l’institution.”La croissance économique du Japon devrait ralentir, les politiques commerciales entraînant l’essoufflement économique des autres pays et pénalisant les bénéfices des entreprises nationales”, insiste-t-elle dans son rapport trimestriel.”L’incertitude demeure (…) Même si le cadre des droits de douane se finalise il s’agira toujours d’une mise en Å“uvre de mesures d’une ampleur sans précédent” aux conséquences difficiles à prévoir, a averti le gouverneur de la BoJ Kazuo Ueda.-Inflation tenace-Ces prévisions maussades sont publiées alors que le négociateur japonais est de nouveau à Washington ce jeudi pour reprendre les discussions sur les droits de douane massifs.Proche allié de Washington, le Japon est visé depuis début avril par des surtaxes douanières américaines de 25% sur l’automobile et l’acier. Or, l’automobile a représenté l’an dernier environ 28% des exportations japonaises à destination des Etats-Unis, et représente un emploi sur huit dans le pays.Le Japon est par ailleurs menacé d’une surtaxe “réciproque” de 24% sur toutes ses exportations, mise en pause jusqu’à début juillet.”Après plus d’un an des communications de la BoJ insistant sur la bonne santé et l’amélioration de l’économie nippone malgré des indicateurs concrets indiquant le contraire, ce changement de ton est notable et suggère que la banque centrale fera preuve de prudence dans les mois à venir”, observe Stefan Angrick, de Moody’s Analytics.Afin de contrer le retour de l’inflation au Japon depuis deux ans et demi, la BoJ a entamé en mars 2024 un resserrement de ses taux, après dix ans de politique monétaire ultra-accommodante où ils étaient restés quasiment nuls. Elle les a relevés par deux fois l’an dernier, puis en janvier.Mais la prudence de l’institution face aux incertitudes économiques a semblé éloigner la perspective de nouvelles hausses de taux: ce qui a fait décrocher le yen de 1% face au dollar jeudi.Pour autant, la BoJ pourrait reprendre ses relèvements de taux plus tard dans l’année face à une inflation toujours tenace: la hausse des prix à la consommation au Japon (hors produits frais) a encore accéléré à 3,2% sur un an en mars.Et l’inflation sous-jacente, corrigée des prix volatils de l’énergie et des aliments frais, s’est hissée à 2,9% -très au-delà de la cible d’environ 2% fixée par la BoJ. L’institution table pour 2025 sur une inflation sous-jacente moyenne de 2,2%.”L’inflation semble persistante”, notamment maintenue par les prix de l’énergie, après la réduction des aides publiques aux ménages pour les facteurs énergétiques, insiste M. Angrick, tout en reconnaissant que le calendrier des prochaines hausses de taux reste incertain.”Les marchés estiment toujours qu’une nouvelle hausse des taux d’ici fin 2025 est plus que probable”, rappelle Marcel Thieliant, expert de Capital Economics.”Nous pensons que l’impact économique des tensions commerciales ne sera pas aussi sévère que redouté: le corollaire est que la Banque est également trop pessimiste quant aux perspectives d’inflation”, poursuit-il.M. Angrick se veut plus prudent: “Un retour aux niveaux douaniers d’avant Trump n’est probablement pas à l’ordre du jour: l’économie nippone, déjà fragile avant le début de la guerre commerciale, va se détériorer considérablement au second semestre”, ce qui pourrait retarder de nouvelles hausses de taux à l’an prochain, juge-t-il.

Procès du “repas spécial” aux champignons en Australie: une victime “courbée” de douleur, selon son fils

Le mari d’une Australienne accusée d’avoir tué trois personnes dont ses beaux-parents en leur servant un “repas spécial” aux champignons vénéneux a déclaré jeudi, au deuxième jour du procès de la quinquagénaire, que son père était “courbé” de douleur avant de mourir.Mme Patterson doit répondre de trois meurtres et d’une tentative de meurtre dont le mobile est inconnu, lors de ce procès très suivi par les médias et qui doit durer six semaines dans l’Etat australien de Victoria (sud-est).A l’ouverture du procès mercredi, elle a plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation, sa défense affirmant qu’il s’agissait d’un “terrible accident”.En juillet 2023, la mère de famille avait organisé un déjeuner dans son village de Leongatha, dans le sud-est de l’Australie, au cours duquel elle avait servi à ses invités la spécialité de la cuisine anglaise à base de viande de boeuf et de pâte feuilletée, mais avec des champignons vénéneux.Auditionné comme témoin à la Cour de justice de Morwell, à une centaine de kilomètres à l’est de Melbourne en Australie, Simon Patterson a raconté jeudi la rencontre avec ses parents à l’hôpital, après qu’ils ont été empoisonnés.”Papa était bien plus mal en point que maman. Il avait vraiment du mal”, a-t-il déclaré à la barre.”Il était couché sur le côté, recroquevillé”, a poursuivi M. Patterson, ajoutant que le visage de son père était “vraiment décoloré”.Simon Patterson, qui était séparé de l’accusée, avait décliné l’invitation au repas.Il lui avait envoyé un SMS la veille pour lui dire qu’il ne se sentait pas “à l’aise” de s’y rendre.Erin Patterson l’a exhorté à reconsidérer sa décision, disant qu’elle avait préparé un “repas spécial” et dépensé une “petite fortune” pour le filet de boeuf.”J’espère que tu changeras d’avis”, indique l’un de ses messages, lu dans la salle d’audience.Mme Patterson avait prétendu souffrir d’un cancer et vouloir demander à ses invités leur avis sur la façon de l’annoncer à ses deux enfants.Des tests médicaux ont ensuite révélé qu’elle n’avait pas de cancer.La procureure de la Couronne Nanette Rogers a accusé la veille Mme Patterson d’avoir “délibérément empoisonné” ses invités.L’autopsie des trois invités ainsi que des analyses sur le survivant avaient révélé qu’ils avaient été victimes d’un empoisonnement aux champignons vénéneux, a-t-elle indiqué.La police a retrouvé des restes de bÅ“uf Wellington au domicile d’Erin Patterson, qui ont été analysés et contenaient des traces de champignons mortels, selon la magistrate.

Au Cachemire pakistanais, premiers secours et exercices d’évacuation dans les écoles

Ils glissent dans un toboggan d’urgence, sautent de la fenêtre ou transportent un blessé: dans une cour de récréation transformée en camp d’entraînement et de premiers secours, les écoliers du Cachemire pakistanais s’exercent, au cas où la guerre avec l’Inde venait à frapper.Casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, Konain Bibi écoute attentivement. Devant elle, des camarades allongés au sol jouent les blessés auxquels des attelles de fortune sont attachées, avant que de petits brancardiers ne les transportent en courant.”On a appris à aider les autres en cas d’urgence. Avec l’Inde qui nous menace, c’est possible qu’il y ait la guerre, donc il va falloir qu’on se soutienne tous”, explique à l’AFP cette collégienne de 13 ans.Avec plus de 6.000 écoles, collèges et lycées au Cachemire pakistanais, dont un millier le long de la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours les formations aux premiers secours.- “Aider nos amis” -Le 22 avril, des hommes armés ont abattu 26 civils sur les contreforts de l’Himalaya, dans la partie de la région à majorité musulmane sous contrôle indien.Depuis, les deux voisins, dont la rivalité a mené à plusieurs guerres depuis leur indépendance en 1947, multiplient menaces et déclarations belliqueuses.Et les quelques 15 millions de Cachemiris des deux côtés de la LoC se préparent une fois de plus à se mettre à l’abri au cas où les hostilités atteindraient leurs villes et villages.”En cas d’urgence, les écoles sont les premières touchées, c’est pour cela que nous commençons les entraînements aux évacuations avec les écoliers”, explique à l’AFP Abdul Basit Moughal, formateur de la Défense civile.Le million et demi de Cachemiris vivant le long de la LoC côté pakistanais compte depuis longtemps sur un réseau de bunkers et d’abris de fortune pour se mettre à couvert dans les moments de forte tension.Mais avec des milliers de soldats lourdement armés dans les vallées et sur les crêtes alentour et une situation qui pourrait dégénérer à tout moment, la Défense civile a déployé les toboggans de secours et autres toiles pour réceptionner des enfants ou leurs professeurs sautant d’une des fenêtres de l’école.”On apprend à aider nos amis et à donner les premiers secours au cas où l’Inde nous attaquerait”, affirme doctement Faizan Ahmed, 12 ans, alors que plus loin des élèves regardent un formateur manier extincteur et sirènes d’alarme.- “Peur permanente” -A Muzaffarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais, en cinq jours, des formations ont déjà eu lieu dans 13 écoles, assure la Défense civile. Dans les jours à venir, elle déploiera ses hommes dans les établissements bordant la LoC.Là, au plus près de la ligne de cessez-le-feu de 1949 où des tirs résonnent désormais chaque nuit depuis une semaine, des parents avouent se ronger les sangs pour leurs enfants.Iftikhar Ahmed Mir, qui tient une échoppe au bazar de Chakothi, un village frontalier, dit “vivre dans la peur permanente”, s’inquiétant pour ses trois enfants scolarisés. Le plus petit, lui, reste à la maison.”On a peur quand nos enfants sont sur la route de l’école parce que cette zone a déjà été visée par l’armée indienne par le passé”, dit-il à l’AFP, alors que le Premier ministre indien Narendra Modi à donné son feu vert à une “riposte” militaire à l’attaque au Cachemire.”J’appelle ma femme régulièrement pour savoir comment ils vont et on surveille qu’ils rentrent directement à la maison après l’école”, poursuit ce Pakistanais de 44 ans.”J’ai passé ma jeunesse dans le conflit et maintenant, malheureusement, mes enfants le vivent aussi”.

Israel reopens key roads as firefighters battle blaze

Israeli firefighting teams battled wildfires near Jerusalem for a second day on Thursday, with police reporting the reopening of several major roads that had been closed.The fires broke out on Wednesday along the main Jerusalem–Tel Aviv highway, prompting police to shut the roads and evacuate thousands of residents from nearby communities.Israel’s firefighting service said 163 ground crews and 12 aircraft were working to contain the flames.Rescue agency Magen David Adom said it treated 23 people on Wednesday, mostly for smoke inhalation and burns.Among them were two pregnant women and two babies under a year old, it added.Seventeen firefighters were injured, according to public broadcaster Kan.Crews worked through the night, allowing the reopening of main roads, including the Jerusalem–Tel Aviv route, police said.”All routes have been reopened to traffic,” said a police statement.Prime Minister Benjamin Netanyahu declared a “national emergency”, warning the fires could spread into Jerusalem.Troops were deployed to support efforts and several Independence Day events were cancelled.The Israeli military said its personnel were helping in Jerusalem and other central districts.”Overnight dozens of engineering vehicles started operating throughout the country to form lines to prevent the fire from spreading into other trees,” said a military statement.”The IAF (air force) continues assisting in the effort to extinguish the fires,” it said, adding that about 50 firetrucks were dispatched where the blaze had spread.An AFP journalist at the scene on Wednesday said fires had swept through wooded areas near the main road between Latrun and Bet Shemesh.Helicopters were seen trying to extinguish the flames.Fanned by high temperatures and strong winds, the fires spread rapidly through wooded areas, prompting evacuations from at least five communities, police said.Late Wednesday, the foreign ministry said firefighting aircraft were expected to arrive from Croatia, France, Italy, Romania and Spain to join the operation.

Dorothea Barron, vétérane de la Seconde guerre mondiale et prof de yoga à 100 ans

“Dieu merci, c’est terminé”, se souvient avoir pensé la Britannique Dorothea Barron à la fin de la Seconde Guerre mondiale. A 100 ans, cette vétérane de la Navy, qui a contribué au Débarquement, reste une force de la nature au point d’être professeure de yoga.Alors que l’Europe s’apprête à commémorer le 80e anniversaire de la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie le 8 mai, elle fait partie du nombre de plus en plus restreint de vétérans qui peuvent partager leur expérience du conflit.Pétillante, la centenaire raconte avoir senti s’envoler un “poids sur ses épaules” au moment de sa démobilisation. “On nous a dit: +Vous pouvez garder votre uniforme. Voici des coupons pour acheter des vêtements, de la nourriture. Vous pouvez rentrer chez vous+”, se rappelle-t-elle.Elle avait à peine 20 ans, aucun endroit où aller, et ne réalisait pas que l’après-guerre serait encore marqué par la privation dans une Grande-Bretagne “ruinée”. Elle parle d'”années terriblement difficiles”. “Je ne dirais pas que nous étions malheureux, mais c’était une époque remplie d’incertitude”.Quatre-vingts ans plus tard, Dorothea Barron témoigne fièrement de ces années de guerre et de reconstruction dans les écoles et les médias. Elle participera aux commémorations prévues au Pays-Bas puis au Royaume-Uni. Dans ce pays se tiendront pendant quatre jours défilés, parades aériennes, en présence de la famille royale, ainsi que des fêtes de rues.Cette centenaire dotée d’une énergie extraordinaire donne tous les lundis matin un cours de yoga dans son village, près de Harlow, au nord de Londres. Ses “chiens tête en bas”, avec talons au sol et dos parfaitement plat, et sa souplesse ont de quoi rendre jaloux des yogis de 30 ans. “Sentez-vous le travail à l’arrière des jambes?”, “Si vous voulez une poitrine ferme, voici la bonne position”, dit-elle à sa dizaine d’élèves âgées de 20 à 95 ans, sans s’émouvoir de leurs gémissements. Voilà soixante ans qu’elle enseigne le yoga. “Je me sens bien, détendue et étirée”, lâche Dorothea, en repartant chez elle à pied, au bras de son auxiliaire de vie.”Elle adore rencontrer des gens et pourrait vivre encore plusieurs années”, raconte Suzy, une de ses élèves. “Elle s’est bien amusée l’an dernier avec tous les événements pour les vétérans”, pour l’anniversaire du Débarquement de Normandie.- Vol en Spitfire -Dorothea a fêté ses 100 ans en octobre 2024 en volant en Spitfire, avion de la Royal Air Force qui a joué un rôle crucial dans la bataille d’Angleterre, en 1940, face à la Luftwaffe allemande.”C’était merveilleusement excitant”, dit-elle en éclatant de rire.A 18 ans déjà, Dorothea Barron faisait preuve d’une détermination à toute épreuve.Elle voulait “désespérement” rejoindre la marine, comme sa soeur avant elle. “Il n’était pas question que les Nazis prennent possession de notre pays”.Mais elle était trop petite pour rejoindre les “Wrens”, les femmes de la Navy. “Alors j’ai triché!”, raconte-t-elle sans cacher son plaisir. Elle a glissé des talons en carton dans ses chaussures et “gonflé” ses cheveux pour paraître plus grande. Elle a enseigné aux troupes à communiquer par signaux optiques et morse avec les navires. Elle a aidé à tester les ports Mulberry, composés d’éléments préfabriqués en Grande-Bretagne et acheminés vers les côtes françaises pour le débarquement en Normandie.Elle ne savait pas alors à quoi serviraient ces structures. “Il était convenu qu’on ne pouvait pas poser de questions”.C’est après la guerre qu’elle a réalisé que ces ports avaient été utilisés dans le Débarquement. “J’étais ravie. Je me suis dit: +Oh j’ai fait quelque chose d’utile alors!+”.Pendant la guerre, elle a rencontré son mari Andrew, qui était dans la Royal Air Force. Puis dans leur cottage vieux de 600 ans, ils ont eu deux filles. Aujourd’hui arrière-grand-mère, elle a été professeure d’art dans une école primaire jusqu’à sa retraite dans les années 1980.Andrew est décédé en 2021, mais Dorothea ne cesse de parler de lui avec tendresse.S’il en faut beaucoup pour lui faire perdre son sourire, l’actualité l’assombrit. “Personne ne gagne jamais une guerre”, dit-elle, inquiète du conflit en Ukraine et au-delà, des tensions dans le monde.

Dorothea Barron, vétérane de la Seconde guerre mondiale et prof de yoga à 100 ans

“Dieu merci, c’est terminé”, se souvient avoir pensé la Britannique Dorothea Barron à la fin de la Seconde Guerre mondiale. A 100 ans, cette vétérane de la Navy, qui a contribué au Débarquement, reste une force de la nature au point d’être professeure de yoga.Alors que l’Europe s’apprête à commémorer le 80e anniversaire de la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie le 8 mai, elle fait partie du nombre de plus en plus restreint de vétérans qui peuvent partager leur expérience du conflit.Pétillante, la centenaire raconte avoir senti s’envoler un “poids sur ses épaules” au moment de sa démobilisation. “On nous a dit: +Vous pouvez garder votre uniforme. Voici des coupons pour acheter des vêtements, de la nourriture. Vous pouvez rentrer chez vous+”, se rappelle-t-elle.Elle avait à peine 20 ans, aucun endroit où aller, et ne réalisait pas que l’après-guerre serait encore marqué par la privation dans une Grande-Bretagne “ruinée”. Elle parle d'”années terriblement difficiles”. “Je ne dirais pas que nous étions malheureux, mais c’était une époque remplie d’incertitude”.Quatre-vingts ans plus tard, Dorothea Barron témoigne fièrement de ces années de guerre et de reconstruction dans les écoles et les médias. Elle participera aux commémorations prévues au Pays-Bas puis au Royaume-Uni. Dans ce pays se tiendront pendant quatre jours défilés, parades aériennes, en présence de la famille royale, ainsi que des fêtes de rues.Cette centenaire dotée d’une énergie extraordinaire donne tous les lundis matin un cours de yoga dans son village, près de Harlow, au nord de Londres. Ses “chiens tête en bas”, avec talons au sol et dos parfaitement plat, et sa souplesse ont de quoi rendre jaloux des yogis de 30 ans. “Sentez-vous le travail à l’arrière des jambes?”, “Si vous voulez une poitrine ferme, voici la bonne position”, dit-elle à sa dizaine d’élèves âgées de 20 à 95 ans, sans s’émouvoir de leurs gémissements. Voilà soixante ans qu’elle enseigne le yoga. “Je me sens bien, détendue et étirée”, lâche Dorothea, en repartant chez elle à pied, au bras de son auxiliaire de vie.”Elle adore rencontrer des gens et pourrait vivre encore plusieurs années”, raconte Suzy, une de ses élèves. “Elle s’est bien amusée l’an dernier avec tous les événements pour les vétérans”, pour l’anniversaire du Débarquement de Normandie.- Vol en Spitfire -Dorothea a fêté ses 100 ans en octobre 2024 en volant en Spitfire, avion de la Royal Air Force qui a joué un rôle crucial dans la bataille d’Angleterre, en 1940, face à la Luftwaffe allemande.”C’était merveilleusement excitant”, dit-elle en éclatant de rire.A 18 ans déjà, Dorothea Barron faisait preuve d’une détermination à toute épreuve.Elle voulait “désespérement” rejoindre la marine, comme sa soeur avant elle. “Il n’était pas question que les Nazis prennent possession de notre pays”.Mais elle était trop petite pour rejoindre les “Wrens”, les femmes de la Navy. “Alors j’ai triché!”, raconte-t-elle sans cacher son plaisir. Elle a glissé des talons en carton dans ses chaussures et “gonflé” ses cheveux pour paraître plus grande. Elle a enseigné aux troupes à communiquer par signaux optiques et morse avec les navires. Elle a aidé à tester les ports Mulberry, composés d’éléments préfabriqués en Grande-Bretagne et acheminés vers les côtes françaises pour le débarquement en Normandie.Elle ne savait pas alors à quoi serviraient ces structures. “Il était convenu qu’on ne pouvait pas poser de questions”.C’est après la guerre qu’elle a réalisé que ces ports avaient été utilisés dans le Débarquement. “J’étais ravie. Je me suis dit: +Oh j’ai fait quelque chose d’utile alors!+”.Pendant la guerre, elle a rencontré son mari Andrew, qui était dans la Royal Air Force. Puis dans leur cottage vieux de 600 ans, ils ont eu deux filles. Aujourd’hui arrière-grand-mère, elle a été professeure d’art dans une école primaire jusqu’à sa retraite dans les années 1980.Andrew est décédé en 2021, mais Dorothea ne cesse de parler de lui avec tendresse.S’il en faut beaucoup pour lui faire perdre son sourire, l’actualité l’assombrit. “Personne ne gagne jamais une guerre”, dit-elle, inquiète du conflit en Ukraine et au-delà, des tensions dans le monde.