Colombie: l’ex-président Uribe fixé lundi sur son sort pour subornation de témoins

L’ancien président colombien Alvaro Uribe connaîtra son sort lundi dans une affaire de subornation de témoins qui a fait de lui le tout premier ex-chef d’État du pays sud-américain à être jugé.Cet homme de 73 ans, qui a été président de 2002 à 2010, est accusé de “corruption de témoins” dans une enquête distincte le concernant, et risque une peine de 12 ans de prison dans cette affaire hautement politisée.Elle remonte à 2012, quand Uribe a accusé devant la Cour suprême le sénateur de gauche Ivan Cepeda d’avoir monté un complot pour le lier faussement à des groupes paramilitaires de droite impliqués dans le long conflit armé colombien.La cour a décidé de ne pas poursuivre Ivan Cepeda et s’est plutôt penchée sur les accusations portant sur Uribe.Les groupes paramilitaires sont apparus dans les années 1980 en Colombie pour combattre les guérillas marxistes qui avaient pris les armes contre l’État deux décennies plus tôt avec l’objectif déclaré de lutter contre la pauvreté et la marginalisation politique, notamment dans les zones rurales.La multitude de groupes armés du pays a adopté la vente de cocaïne comme principale source de revenus.Uribe était un homme politique de droite, comme tous les présidents colombiens avant l’actuel dirigeant Gustavo Petro, qui a évincé le parti Centro Democratico d’Uribe lors des élections de 2022.- Alvaro Uribe encore en campagne -M. Uribe a prononcé dimanche un discours d’une heure dans sa ville natale de Medellin, dans lequel il a critiqué l’administration de gauche de Gustavo Petro.”Nous avons besoin d’une victoire énorme l’année prochaine”, a déclaré M. Uribe, en référence aux élections présidentielles qui se tiendront en 2026.Durant son mandat, il a mené une campagne militaire acharnée contre les cartels de drogue et l’armée guérillera des FARC qui a signé un accord de paix avec son successeur Juan Manuel Santos en 2016.Après que Cepeda l’a accusé d’avoir eu des liens avec des groupes paramilitaires responsables de violations des droits de l’homme, Alvaro Uribe aurait contacté d’anciens combattants emprisonnés pour qu’ils mentent en sa faveur.Il affirme qu’il voulait seulement les convaincre de dire la vérité.En 2019, des milliers de personnes ont manifesté à Bogota et Medellin quand M. Uribe – qui reste une voix importante de la droite – a été inculpé dans cette affaire.Plus de 90 témoins ont témoigné lors de son procès, qui s’est ouvert en mai 2024.L’enquête contre Uribe a commencé en 2018 et a connu de nombreux rebondissements, plusieurs procureurs généraux ayant cherché à classer l’affaire.Elle a pris un nouvel élan sous la procureure générale Luz Camargo, choisie par Gustavo Petro, lui-même un ancien guérillero et ennemi politique juré d’Uribe.Les procureurs affirment détenir des preuves d’au moins un ancien combattant paramilitaire qui prétend avoir été contacté par Uribe pour changer sa version.L’ancien président fait également l’objet d’enquêtes dans d’autres affaires.Il a témoigné devant les procureurs dans une enquête préliminaire sur un massacre paramilitaire de petits agriculteurs en 1997, quand il était gouverneur du département occidental d’Antioquia.Une plainte a également été déposée contre lui en Argentine, où la juridiction universelle permet de poursuivre des crimes commis n’importe où dans le monde.Cette plainte découle de l’implication présumée d’Uribe dans plus de 6.000 exécutions et disparitions forcées de civils par l’armée quand il était président.Alvaro Uribe maintient que son procès est le produit d’une “vengeance politique”.

Accord UE/USA : Bayrou regrette “un jour sombre”, la classe politique dénonce “une défaite”

“Reddition”, “racket”, “défaite”: la classe politique française, quasiment unanime, a continué lundi de dénoncer l’accord commercial annoncé dimanche entre l’Union européenne et les États-Unis, François Bayrou regrettant “un jour sombre” pour l’Europe qui “se résout à la soumission”.Emmanuel Macron, partisan d’une ligne ferme face aux Etats-Unis ces derniers mois, n’avait pas encore réagi lundi à la mi-journée, mais son Premier ministre a déploré sur X “un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission”. “Il y a des tweets qui résonnent comme des aveux d’impuissance. Un Premier ministre de la France ne se contente pas de pleurnicher” sur les réseaux soicaux, a taclé Olivier Faure, le premier secrétaire du PS. “Il prend des positions, défend nos intérêts et organise la confrontation avec Ursula Von der Leyen au sein de l’Union européenne.””La France doit refuser cette capitulation plutôt que de se comporter comme une bande de commentateurs sans influence”, a abondé Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise.Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis soient taxés à 15%. Les Européens espèrent à ce prix éviter une escalade commerciale.”Ursula von der Leyen a accepté hier la reddition commerciale de l’Europe, au détriment de nos exportateurs, agriculteurs et industriels”, a dénoncé Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. La veille, Marine Le Pen avait évoqué “un fiasco politique, économique et moral”.”Ce n’est pas un accord, c’est du racket ! (…) La France ne peut pas le tolérer”, a lancé de son côté Laurent Wauquiez, le président des députés Républicains.- “dépendance malsaine” -Le ministre de l’Intérieur et patron de LR Bruno Retailleau a lui considéré que cet accord était “une très mauvaise nouvelle pour l’Europe”. “Il est le symptôme d’un problème : celui de (sa) faiblesse et de sa dépendance malsaine vis-à-vis des États-Unis.”Avec cet accord, l’UE s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie, visant notamment à remplacer le gaz russe, et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux États-Unis.Les critiques étaient aussi très vives au sein du camp présidentiel.”C’est une défaite de la Commission européenne qui n’a pas su créer le rapport de force et défendre correctement les intérêts européens”, a réagi Pieyre-Alexandre Anglade, député macroniste et président de la Commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale. Il dénonce un “signal de faiblesse” envoyé “à nos concurrents”.L’ex-ministre macroniste Clément Beaune, désormais à la tête du Haut-commissariat au Plan, s’est félicité que l’aéronautique soit épargnée, qualifiant toutefois l’accord global de “déséquilibré” : “on ne peut pas être les Télétubbies du commerce international”.

Hunger must never be ‘weapon of war’, UN chief tells Africa food summitMon, 28 Jul 2025 15:42:29 GMT

UN chief Antonio Guterres on Monday said food must not be used as a weapon of war as world leaders gathered for a food summit in Africa, where 280 million people face chronic hunger.The African Union urged donors to provide greater support for the world’s poorest continent, which is struggling with poverty, unrest and the …

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Hunger must never be ‘weapon of war’, UN chief tells Africa food summit

UN chief Antonio Guterres on Monday said food must not be used as a weapon of war as world leaders gathered for a food summit in Africa, where 280 million people face chronic hunger.The African Union urged donors to provide greater support for the world’s poorest continent, which is struggling with poverty, unrest and the effects of climate change.A new report co-authored by several United Nations agencies found global hunger fell slightly in 2024 thanks to progress in Asia and South America.But 8.2 percent of the world — an estimated 638 to 720 million people — still faced hunger last year, and the situation was worsening particularly in Africa, where the figure is 20.2 percent.”Hunger fuels instability and undermines peace. We must never accept hunger as a weapon of war,” Antonio Guterres told the UN Food Systems Summit in the Ethiopian capital Addis Ababa via video link.”Climate change is disrupting harvests, supply chains and humanitarian aid,” he said. He highlighted the worsening crises in Sudan and Gaza. The World Health Organization has warned that malnutrition in the occupied Palestinian territory has reached “alarming levels” since Israel imposed a total blockade on Gaza on March 2.In late May, Israel began allowing a trickle of aid to enter, but more than 100 NGOs have warned that “mass starvation” is spreading.- Millions going hungry -The summit takes place against the backdrop of aid cuts by the United States and other Western nations that are badly affecting much of the developing world.Mahmoud Ali Youssouf, head of the African Union’s executive commission, told the summit that food insecurity was on the rise across Africa, blaming “climate shocks, conflicts and economic disruptions”.”At this crucial moment, how many children and mothers on the continent are sleeping hungry? Millions, certainly,” he said.Youssouf said more than 280 million Africans were malnourished, with “nearly 3.4 million… on the brink of famine” and some 10 million displaced by drought, floods and cyclones.He urged AU member states to devote 10 percent of their gross domestic product to agriculture to help foster “nutritional resilience”.”But we cannot do this alone. We call on our partners to honour their commitments to finance and support African solutions,” he said.- ‘Not good news’ -The UN report made clear how far there was to go to meet its goal of ending world hunger by 2030.Current projections suggest some 512 million people will still be undernourished by the end of the decade, 60 percent of them in Africa. “Global hunger figures have slightly improved compared to 2022 and 2023,” Alvaro Lario, president of the International Fund for Agricultural Development, told AFP.”But we have not come back to the levels of five years ago. This is not very good news.”Four of the worst five countries for food security are in Africa: Nigeria, Sudan, the Democratic Republic of Congo, and Ethiopia. The UN report highlights “persistent inequalities”, with women and rural communities most affected, and the gap widening further over the previous year.”Despite adequate global food production, millions of people go hungry or are malnourished because safe and nutritious food is not available, not accessible or, more often, not affordable,” it said.It found the response to price spikes between 2021 and 2023 was “more coordinated, informed and restrained” than the previous inflationary shock during the 2007-08 financial crisis. Some 2.3 billion people had to occasionally skip a meal in 2024 and are considered moderately or severely food insecure — 335 million more than in 2019. 

Fillette à vélo tuée à La Rochelle: la conductrice octogénaire fait appel

L’octogénaire, condamnée la semaine dernière à quatre ans de prison avec sursis pour avoir mortellement percuté une fillette à vélo à La Rochelle l’an dernier, a fait appel, a annoncé le cabinet de son conseil, Me Vincent Berthault.Le 5 juin 2024, cette conductrice de 83 ans avait emprunté à contre-sens une voie limitée à 30 km/h, avant de percuter frontalement un groupe de douze enfants roulant à vélo. Margot, une fillette de dix ans avait succombé à ses blessures deux jours plus tard et six enfants avaient été blessés.”Nous prenons acte de cette décision. Mes clients sont atterrés, ils vont devoir endurer une nouvelle procédure, un nouveau procès. Tout ce que je souhaite, c’est que nous puissions avoir un audiencement rapide”, a réagi auprès de l’AFP Me Vincent Julé Parade, avocat de la famille de Margot. “C’est un appel au détriment du côté humain alors que le jugement répondait très bien à toutes les problématiques”, a-t-il estimé. Absente mardi dernier pour la fin de son procès, l’octogénaire est “complètement détachée de ses émotions (…) et dans le déni de son comportement et des conséquences de son acte”, a encore considéré l’avocat de la famille.Dans son jugement, le tribunal correctionnel de La Rochelle avait retenu le délit de fuite, un point important pour la famille de Margot, la conductrice ayant continué sa route après le choc avant que des témoins ne parviennent à l’arrêter. Cette ancienne vendeuse, s’est également vu imposer l’annulation de son permis de conduire, l’interdiction de le repasser pendant 5 ans, une contravention de 200 euros et l’obligation d’indemniser les parties civiles à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d’euros, en attendant l’audience du 4 décembre pour les intérêts civils.