Iran: le président sur les lieux de l’explosion meurtrière dans le premier port du pays

Le président iranien est arrivé dimanche dans le plus grand port commercial d’Iran, toujours en proie au feu, au lendemain d’une énorme explosion dont la cause reste inconnue, qui a fait au moins 28 morts et plus d’un millier de blessés.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, où transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas (sud), sur le détroit d’Ormuz, par où passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.Le président iranien, Massoud Pezeshkian, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête, est arrivé dans l’après-midi sur les lieux, selon des images de la télévision publique.Il a exprimé sa “gratitude” aux “pompiers et secouristes jusqu’aux membres des Gardiens de la Révolution et de l’armée qui sont venus prêter main forte” sur les lieux du drame.”Vingt-huit personnes sont décédées”, a déclaré le directeur du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Koulivand, ajoutant que “20 personnes se trouvent en soins intensifs”. Dans son nouveau bilan, le Croissant-Rouge recense aussi plus d’un millier de blessés. M. Koulivand a ajouté que des blessés avaient été transportés par avion pour être soignés à Téhéran.Le sinistre est probablement dû à un incendie dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon un communiqué des Douanes. “Seule une zone du port (…) a été touchée par un incendie, et les opérations de chargement et de déchargement de marchandises se poursuivent normalement dans plusieurs autres zones”, a déclaré la ministre du Développement urbain, Farzaneh Sadegh, selon des médias officiels.Les nombreux entrepôts du port sont répartis sur une superficie de 2.400 hectares.  Le ministère de la Défense a affirmé qu'”il n’y avait et il n’y a à l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles. “L’incendie (…) n’est toujours pas éteint”, a indiqué dimanche un correspondant de la télévision d’Etat présent sur les lieux, une épaisse fumée noire visible derrière lui.Seuls les médias iraniens ont été autorisés à prendre des photos et vidéos dans le secteur. – Trois jours de deuil -Des avions et des hélicoptères sont mobilisés pour lutter contre les flammes, selon des images de la télévision d’Etat. Au sol, les pompiers ont déployé d’immenses lances à incendie.  La Russie a ordonné l’envoi “de plusieurs avions transportant des spécialistes”, pour aider à lutter contre le feu, selon l’ambassade russe en Iran.Les autorités ont ordonné la fermeture dimanche – jour ouvré en Iran – des bureaux et établissements scolaires à Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumée continue à se propager dans les environs. Le ministère de la Santé a appelé les habitants à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre”. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.Les autorités ont décrété un jour de deuil national lundi, et trois jours à partir de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. – Camions soufflés -La déflagration a complètement soufflé une rangée de semi-remorques, selon des images sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité. Sur d’autres images prises d’un hélicoptère, une épaisse fumée noire semble indiquer plusieurs départs de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont présenté leurs condoléances à l’Iran. Le Hezbollah libanais a exprimé sa solidarité pour ce “tragique accident”.Dans la première réaction d’un grand pays européen, l’ambassade d’Allemagne à Téhéran a publié sur Instagram le message suivant: “Bandar Abbas, nous sommes en deuil avec vous”.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.Israël, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nucléaire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des années à une guerre de l’ombre contre son ennemi juré.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port de Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.

India and Pakistan troops exchange fire in Kashmir

Troops from Pakistan and India exchanged fire in disputed Kashmir for a third night in a row, officials said Sunday, as relations between the nuclear-armed rivals plunged to their lowest level in years.India has accused Pakistan of supporting “cross-border terrorism” after gunmen killed 26 people in the worst attack on civilians in contested Muslim-majority Kashmir for a quarter of a century.Islamabad has denied any involvement, calling attempts to link Pakistan to the attack “frivolous” and vowing to respond to any Indian action.Pakistan’s army, meanwhile, claimed Sunday that it had killed 54 militants who tried to enter the country through its northwestern border with Afghanistan — suggesting the incursion was orchestrated by New Delhi.”Such actions by (jihadists), at a time when India is leveling baseless accusations against Pakistan, clearly implies on whose cues (the jihadists are) operating,” the army said in a statement.The Indian military earlier Sunday held naval drills — releasing images of warships firing missiles — while the country’s security forces pressed on with their hunt for those behind the April 22 attack at a tourist hotspot in Pahalgam in Kashmir.The military blamed Pakistan for the “unprovoked” firing of small arms along Kashmir’s Line of Control that separates the two countries.”(Our) own troops responded effectively with appropriate small arms fire,” it said of the latest incident.Speaking to reporters on Sunday in Islamabad, Pakistan’s information minister, Attaullah Tarar, said there was “no official confirmation” of any clashes at the border with India.Indian police have issued wanted posters for three suspects in the Pahalgam attack — two Pakistani men and an Indian — who they say are members of the Pakistan-based Lashkar-e-Taiba group, a UN-designated terrorist organisation.India’s federal home ministry has handed over the attack probe to the National Investigation Agency, which focuses on counter-terrorism.”The eyewitnesses are being questioned in minute detail to piece together the sequence of events that led to one of the worst terror attacks in Kashmir,” an agency statement said Sunday.Pakistan’s Prime Minister Shehbaz Sharif on Saturday said the country was “open to participating in any neutral, transparent and credible investigation” into the attack.- Indian naval exercises -India’s navy meanwhile said it carried out exercises to “revalidate and demonstrate readiness of platforms, systems and crew for long range precision offensive strike”, without detailing where the drills took place.The Indian Express newspaper on Sunday quoted a top government source as saying “there will be military retaliation” and officials “are discussing the nature of the strike”.Kashmir has been divided between India and Pakistan since their independence in 1947. Both claim the territory in full but govern separate portions of it.Rebel groups have waged an insurgency in Indian-controlled Kashmir since 1989, demanding independence or a merger with Pakistan.India’s Hindu nationalist Prime Minister Narendra Modi on Sunday reiterated his pledge that the Pahalgam victims “will get justice”.”Terrorists and their patrons want Kashmir to be destroyed again, that is why such a big conspiracy was hatched,” he said in his monthly radio address to the nation.On Saturday, soldiers in Indian-administered Kashmir bombed the family home of one of the Pahalgam suspects.The house of Farooq Ahmad Tadwa was destroyed by authorities in Kupwara district, one of a series of demolitions targeting houses of alleged militants.So far nine houses belonging to militants have been bombed since the Pahalgam attack, a police official told AFP on Sunday on condition of anonymity.In the aftermath of the attack, New Delhi suspended a water-sharing treaty, announced the closure of the main land border crossing with Pakistan, downgraded diplomatic ties, and withdrew visas for Pakistanis.In response, Islamabad has ordered the expulsion of Indian diplomats and military advisers, cancelling visas for Indian nationals — with the exception of Sikh pilgrims — and closing the main border crossing from its side.The United Nations has urged the arch-rivals to show “maximum restraint” so that issues can be “resolved peacefully through meaningful mutual engagement”.Pahalgam marks a dramatic shift in recent Kashmiri rebel attacks, which typically target Indian security forces.In 2019, a suicide attack killed 41 Indian troops in Kashmir and triggered Indian air strikes inside Pakistan, bringing the countries to the brink of all-out war.

L1: Lille s’empare de la 2e place à Angers

Lille n’a pas laissé passer l’occasion de s’emparer provisoirement de la 2e place de Ligue 1 en allant gagner à Angers (2-0), dimanche, pour la 31e journée, en attendant le match de Marseille en soirée.Avec 56 points, le Losc devance Monaco et l’OM, qui en ont 55, et un trio d’équipes à 54 points avec Lyon, Nice et Strasbourg.Le SCO, de son côté, reste 15e avec 30 points, directement sous la menace du Havre, 16e et barragiste virtuel avec 28 unités, et de Saint-Etienne, 17e avec 27 pts, mais aussi une différence de buts très nettement défavorable.Dans un match disputé le plus souvent sur un faux rythme et où ils ont copieusement eu le ballon, les Dogues se sont fait peur bêtement en première période.La première fois sur un ballon chipé par Himad Abdelli dans les pieds d’André Gomes, dans la surface de réparation, mais la frappe trop molle et trop centrale de l’Algérien n’a guère inquiété Lucas Chevalier (4e).La seconde sur une relance hasardeuse du portier, gêné par une passe en retrait mal assurée d’Alexsandro, et qui est arrivée dans les pieds de Jim Allevinah (15e).Mais l’ailier angevin, qui est le joueur qui a le plus tiré au but sans marquer cette saison en Ligue 1, a buté sur Chevalier qui s’était bien repris (15e).Après deux semblants d’occasions — un centre-tir raté d’Hakon Haraldsson trop haut, alors que le but était grand ouvert (8e), et un centre tendu de Matias Fernandez-Pardo sur le torse de Chuba Akpom qui, bien qu’à 1,50 m du but, réussissait à la mettre au-dessus –, Lille est parvenu à faire le break en quelques minutes de part et d’autre de la pause.C’est d’abord Alexsandro qui a repris victorieusement un coup-franc très bien tiré par Haraldsson (0-1, 45+1), avant que l’Islandais ne double la mise, à la conclusion d’une magnifique action collective partie du gardien de but, et qui a remonté tout le terrain en onze passes (2-0, 51e).Alors que la fin du match semblait devoir être sereine, Lille a perdu trois joueurs pour des échéances décisives à venir.Bafodé Diakité a tout d’abord été expulsé pour une grosse faute parfaitement inutile à 70 mètres de son but, qui lui a valu un second carton jaune (67e).Dix minutes plus tard, c’est le pauvre Ethan Mbappé qui s’est blessé tout seul, manifestement un claquage derrière une cuisse, et qui a dû être remplacé cinq minutes après son entrée en jeu (78e).Pour ne rien arranger, le capitaine Benjamin André a pris un avertissement évitable pour protestation à la 82e, qui le privera certainement de la 33e journée, pour une accumulation de cartons jaunes.Malgré cela, le Losc a obtenu ce qu’il était venu chercher et il pourra regarder le match de Marseille contre Brest (20h45) avec d’autant plus d’attention que les Phocéens viendront les défier le week-end prochain pour un choc capital.

Kim Kardashian, reine absolue de l’influence

Catapultée vers la célébrité mondiale par une sex tape il y a près de vingt ans, Kim Kardashian a fait fructifier ce buzz comme personne. A 44 ans, la superstar des réseaux sociaux est aujourd’hui une femme d’affaires milliardaire, capable de murmurer à l’oreille des présidents américains.Lorsqu’elle s’est fait dérober plusieurs millions de dollars de bijoux à Paris en 2016, elle incarnait l’archétype de l’influenceuse accro aux selfies quotidiens. De quoi en faire une cible facile pour ses braqueurs, qui seront jugés à partir du 28 avril, et jusqu’au 23 mai, pour l’avoir ligotée et dévalisée sous la menace d’une arme. Kim Kardashian a prévu de témoigner devant le tribunal, selon son avocat.”C’était la chose la plus effrayante que j’ai jamais vécue”, confiait-elle en 2019, dans l’émission “True Hollywood Story”. “Ces dix minutes ont vraiment changé toute ma vie.”En apparence, la Californienne continue de tout montrer à ses 357 millions d’abonnés sur Instagram. Elle y affiche aussi bien l’intérieur en cachemire de son jet privé que ses poussées de psoriasis – une maladie qui provoque des plaques rouges sur la peau.Mais la star, qui a largement renforcé son usage de gardes du corps, ne publie plus de photos directement lors de ses déplacements. Elle révèle en différé ses clichés, désormais davantage orientés sur sa famille et ses marques. Une partie de l’élite intellectuelle et artistique continue de voir en elle le symbole de la vacuité d’une époque où la célébrité se suffit à elle-même, sans nécessiter aucun talent.Kim Kardashian pèse 1,7 milliard de dollars à elle seule, selon Forbes, et s’est reconvertie en géante du “shapewear” – le secteur des sous-vêtement gainants – avec sa marque “Skims”, évaluée à 4 milliards en 2023.- “Contradictoire” -Née en 1980 à Los Angeles, Kim Kardashian grandit parmi la bourgeoisie de Beverly Hills. Son père, l’avocat Robert Kardashian, est un ami proche d’O.J. Simpson – qu’elle surnomme “Tonton O.J.”. Il se fait connaître de l’Amérique en défendant l’ex-joueur de football américain lors de son procès télévisé pour meurtre en 1995.Kim perce elle au mitan des années 2000, grâce à son amitié avec Paris Hilton. La riche héritière l’intronise comme styliste personnelle dans son émission de télé-réalité.Mais c’est en 2007 que sa renommée explose, avec la publication d’une sex tape tournée avec son ex-petit ami, le chanteur Ray J.Le buzz tombe bien : il survient juste au moment où Kris Jenner, la matriarche et “momager” du clan, prépare une émission de télé-réalité sur sa famille recomposée.Intitulée “L’incroyable famille Kardashian”, la série exposera au monde entier pendant 14 ans l’intimité de Kim, avec ses sÅ“urs Kourtney et Khloe, ses demi-sÅ“urs Kendall et Kylie, filles de Caitlyn Jenner qui, avant sa transition de genre, s’appelait Bruce et était champion olympique de décathlon. Les membres du clan en ont profité pour accumuler les deals publicitaires, avant de lancer diverses marques de vêtements et cosmétiques. “A un moment donné, j’ai fait une campagne (…) pour des cupcakes et une campagne pour des pilules amaigrissantes ou un genre de régime, simultanément. Tout ça était très contradictoire”, convenait Kim Kardashian auprès du New York Times en 2020.- Divorcée de Kanye West -Son mariage somptueux avec le rappeur et designer Kanye West en 2014 – la même année où elle “casse l’Internet” avec son postérieur huilé en couverture de “Paper Magazine” – l’a propulsée en star de la mode et habituée de la Fashion Week parisienne. Le couple, qui a eu quatre enfants – dont deux par mère porteuse –  n’a toutefois pas survécu à la dérive de l’artiste. Lors d’une étrange campagne présidentielle avortée en 2020, le chanteur craque lors d’un meeting où il s’épanche de manière confuse sur leur vie de familleAprès l’avoir défendu en invoquant sa bipolarité, elle entame la procédure de divorce en 2021, un an avant que Kanye West ne s’enfonce dans sa spirale antisémite. Entretemps, Kim Kardashian s’est prise de passion pour le droit. Elle étudie pour devenir avocate et a passé un premier examen en ce sens en 2021.La star défend aussi certains détenus qu’elle estime trop lourdement condamnés. Donald Trump l’a reçue à la Maison Blanche pendant son premier mandat présidentiel, en acceptant de libérer une grand-mère condamnée à perpétuité pour usage de drogues.L’ex-vice présidente Kamala Harris l’a également invitée lorsque Joe Biden a gracié une dizaine de détenus l’an dernier.”Je crois vraiment que si les gens commettent un crime, ils doivent purger leur peine”, expliquait Kim Kardashian au Time Magazine en 2020. “Mais toute la question, c’est: +quelle est la juste durée de la peine ?+”.

Nouveaux échanges de coups de feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

La tension reste vive dimanche entre l’Inde et le Pakistan, dont les soldats ont échangé des coups de feu pour la troisième nuit consécutive depuis un attentat meurtrier au Cachemire, malgré les efforts diplomatiques.Les relations entre New Delhi et Islamabad sont retombées au plus bas depuis que mardi un groupe armé a tué 26 civils à Pahalgam, dans la partie sous administration indienne du territoire contesté.Sans attendre de revendication, l’Inde a imputé au Pakistan la responsabilité de cette attaque, la plus meurtrière visant des civils commise dans la région à majorité musulmane depuis 2000.Le Pakistan ne cesse depuis de démentir toute implication. Son Premier ministre Shehbaz Sharif s’est dit “prêt” samedi à participer à une “enquête neutre” pour le prouver.Dimanche, Islamabad a renvoyé la balle à New Delhi. Rapportant avoir tué “54 jihadistes” qui tentaient d’entrer sur son sol depuis l’Afghanistan, l’armée pakistanaise a pointé du doigt les “maîtres étrangers” de ces assaillants. Les deux puissances nucléaires se livrent depuis une guerre des sanctions qui inclut la suspension des visas pour les ressortissants de leur voisin, priés de quitter leur sol avant la fin du mois.Au poste-frontière d’Attari-Wagah, désormais fermé, des familles déchirées font leurs adieux aux épouses, cousins ou enfants forcés de rester côté pakistanais.Rencontré par l’AFP, un médecin indien de 37 ans, Vikram Udasi, dont l’épouse pakistanaise et l’enfant sont bloqués, plaide pour que soit accordé un visa de long séjour “à ceux qui ont une famille”.La Ligne de contrôle (LoC), frontière de facto entre les deux voisins, concentre toutes les inquiétudes.- “Riposte appropriée” -Les forces de sécurité indiennes et pakistanaises y ont à nouveau échangé des coups de feu dans la nuit de samedi à dimanche, selon l’armée indienne.Ces tirs d’armes légères “non provoqués” venus du Pakistan ont visé des positions indiennes, a-t-elle rapporté. “Nos troupes ont riposté avec les armes légères appropriées”, a détaillé la même source, sans faire état de victimes.A Islamabad, le ministre de l’Information Ataullah Tarar a dit ne pas avoir de “confirmation officielle” de tels tirs.Dans cette ambiance de poudrière, l’ONU a appelé à la “retenue maximale” les deux pays, qui se sont déjà livré trois guerres depuis leur partition meurtrière en 1947.De nombreux experts craignent une riposte militaire de New Delhi, alors que les opinions publiques des deux pays sont chauffées à blanc.”Personne n’aime la guerre”, a confié KT Ramesh, un Indien de 57 ans venu de l’Etat du Kerala (sud) assister à la fameuse relève de la garde à Attari-Wagah. “Mais cette fois, il faut donner (aux Pakistanais) une leçon”.Dimanche, la marine indienne a opportunément publié des images d’essais de missiles anti-navire conduits par plusieurs de ses bâtiments.”Il y aura des représailles militaires, nous sommes prêts”, a confié au quotidien Indian Express une source gouvernementale.En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait mené un raid aérien sur le sol du Pakistan, qui avait riposté.L’Arabie saoudite a fait savoir qu’elle menait des “démarches pour éviter une escalade” entre les deux pays. L’Iran aussi a proposé sa médiation.- Enquête fédérale -Le Cachemire a été partagé entre l’Inde et le Pakistan à leur indépendance en 1947. Mais les deux rivaux continuent depuis à réclamer la souveraineté de l’ensemble du territoire himalayen.Depuis 1989, sa partie indienne est le théâtre d’une rébellion séparatiste. Les combats entre insurgés et les 500.000 soldats indiens déployés sur place ont causé des dizaines de milliers de morts.Sur le terrain, les forces de sécurité indiennes ont lancé mardi une vaste traque pour tenter de retrouver les auteurs de la fusillade.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux ressortissants pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan déjà soupçonné des attaques qui ont fait 166 morts dans la mégapole de Bombay en 2008.Dimanche, le ministère de l’Intérieur a confié toutes les investigations à la police fédérale indienne, l’Agence nationale d’investigation (NIA).”Tous les témoins sont interrogés dans les moindres détails pour reconstituer les événements qui ont conduit à l’une des pires attaques qu’ait connu le Cachemire”, a assuré la NIA dans une déclaration.Parallèlement à cette enquête, l’armée indienne a détruit à l’explosif neuf maisons appartenant à des suspects de l’attaque, a rapporté à l’AFP un policier sous couvert d’anonymat.Lors de son allocution radiophonique mensuelle, le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a une nouvelle fois promis aux victimes de l’attaque que “justice leur sera rendue”. burs-pa/gge/mr       

MotoGP/Espagne: un Marquez peut en cacher un autre, Quartararo sur le podium

Un Marquez peut en cacher un autre ! Alex est sorti de l’ombre de son frère Marc pour enfin décrocher son premier succès en MotoGP dimanche au Grand Prix d’Espagne à Jerez, où le Français Fabio Quartararo a obtenu une prometteuse deuxième place.Très souvent derrière son frère cette saison, le cadet a profité de la chute de son aîné pour obtenir son premier succès dans la catégorie reine où il disputait son 94e Grand Prix depuis son arrivée en 2020.Devant des dizaines de milliers de supporters espagnols déchaînés, Alex Marquez est enfin entré dans la lumière, lui qui compte pourtant deux titres mondiaux en Moto3 (2014) et Moto2 (2019).Le Catalan, qui a fêté ses 29 ans mercredi, s’est même offert la tête du championnat du monde avec seulement 1 petit point d’avance sur son grand frère et 20 sur Bagnaia.”C’est un mélange de sentiments, il y a énormément de joie, beaucoup d’émotions. Si on m’avait demandé où je voulais gagner ma première course, j’aurais dit Jerez ! Quand Marc est parti à la faute, je me suis dit que la victoire était pour moi aujourd’hui (dimanche). J’ai eu un peu de mal à doubler Fabio (Quartararo) et ensuite je suis resté bien concentré”, a expliqué le pilote Ducati-Gresini au micro de Canal+.- Quartararo très solide -Derrière lui, Fabio Quartararo a retrouvé la lumière après deux dernières saisons très difficiles. Le champion du monde 2021, qui avait décroché la pole position à la surprise générale samedi devant Marc Marquez, a été très solide dimanche.Alors qu’il avait chuté dès le deuxième tour de la course sprint samedi, le Niçois de 26 ans a gardé la tête jusqu’au 11e tour dimanche avant d’être dépassé par Alex Marquez. Mais au guidon de sa Yamaha, il a ensuite résisté brillamment à Francesco Bagnaia, malgré la supériorité de la Ducati de l’Italien.Quartararo, qui n’a plus gagné depuis juillet 2022 en Allemagne, n’était plus monté sur le podium depuis le GP d’Indonésie en octobre 2023 et n’avait plus terminé deuxième depuis août 2022 (Autriche).”Il y avait une petite pression après la chute hier (samedi). Je savais que je devais rester en tête le plus longtemps possible car on a vu quand Alex m’a doublé que je ne pouvais pas le suivre. Ce podium ne change rien pour la moto car on a gardé la même base. Mais mentalement ça change énormément. Le podium est tombé à pic pour arriver au top au Grand Prix de France” dans deux semaines, a savouré le Français, très heureux et soulagé au micro de Canal+.- Nouvelle erreur pour Marc Marquez -Au championnat, “El Diablo” remonte à la sixième place avec 50 unités au compteur, soit le double de l’an dernier à la même époque. Malgré la présence de six Ducati sur la grille, il semble avoir désormais les armes pour lutter plus régulièrement pour le Top 5 voire le podium, d’autant que sa Yamaha a progressé en qualifications. Malgré sa frustrante troisième place, Bagnaia a repris 12 points à Marc Marquez, qui est parvenu à terminer 12e et à grappiller quelques points malgré sa chute.Le sextuple champion du monde, qui a remporté les cinq sprints disputés cette saison ainsi que trois GP, a commis une deuxième erreur après sa chute aux États-Unis et devra se montrer encore plus régulier pour décrocher enfin une septième couronne.”J’étais en confiance dans les premiers tours, on s’est bien bagarré et j’ai juste perdu l’avant… C’est une erreur de ma part. Il faut continuer de travailler car c’est embêtant de tomber deux fois en cinq courses”, a souligné le Catalan de 32 ans.L’autre Français, Johann Zarco (Honda-LCR), a pris la 11e place. Parti en dixième position, il avait grimpé au sixième rang après un excellent départ, mais il a rapidement été en difficulté et a perdu beaucoup de places avant de se stabiliser à proximité du Top 10. L’Avignonnais pointe au sixième rang du championnat avec 43 points.