L1: Lille s’empare de la 2e place à Angers

Lille n’a pas laissé passer l’occasion de s’emparer provisoirement de la 2e place de Ligue 1 en allant gagner à Angers (2-0), dimanche, pour la 31e journée, en attendant le match de Marseille en soirée.Avec 56 points, le Losc devance Monaco et l’OM, qui en ont 55, et un trio d’équipes à 54 points avec Lyon, Nice et Strasbourg.Le SCO, de son côté, reste 15e avec 30 points, directement sous la menace du Havre, 16e et barragiste virtuel avec 28 unités, et de Saint-Etienne, 17e avec 27 pts, mais aussi une différence de buts très nettement défavorable.Dans un match disputé le plus souvent sur un faux rythme et où ils ont copieusement eu le ballon, les Dogues se sont fait peur bêtement en première période.La première fois sur un ballon chipé par Himad Abdelli dans les pieds d’André Gomes, dans la surface de réparation, mais la frappe trop molle et trop centrale de l’Algérien n’a guère inquiété Lucas Chevalier (4e).La seconde sur une relance hasardeuse du portier, gêné par une passe en retrait mal assurée d’Alexsandro, et qui est arrivée dans les pieds de Jim Allevinah (15e).Mais l’ailier angevin, qui est le joueur qui a le plus tiré au but sans marquer cette saison en Ligue 1, a buté sur Chevalier qui s’était bien repris (15e).Après deux semblants d’occasions — un centre-tir raté d’Hakon Haraldsson trop haut, alors que le but était grand ouvert (8e), et un centre tendu de Matias Fernandez-Pardo sur le torse de Chuba Akpom qui, bien qu’à 1,50 m du but, réussissait à la mettre au-dessus –, Lille est parvenu à faire le break en quelques minutes de part et d’autre de la pause.C’est d’abord Alexsandro qui a repris victorieusement un coup-franc très bien tiré par Haraldsson (0-1, 45+1), avant que l’Islandais ne double la mise, à la conclusion d’une magnifique action collective partie du gardien de but, et qui a remonté tout le terrain en onze passes (2-0, 51e).Alors que la fin du match semblait devoir être sereine, Lille a perdu trois joueurs pour des échéances décisives à venir.Bafodé Diakité a tout d’abord été expulsé pour une grosse faute parfaitement inutile à 70 mètres de son but, qui lui a valu un second carton jaune (67e).Dix minutes plus tard, c’est le pauvre Ethan Mbappé qui s’est blessé tout seul, manifestement un claquage derrière une cuisse, et qui a dû être remplacé cinq minutes après son entrée en jeu (78e).Pour ne rien arranger, le capitaine Benjamin André a pris un avertissement évitable pour protestation à la 82e, qui le privera certainement de la 33e journée, pour une accumulation de cartons jaunes.Malgré cela, le Losc a obtenu ce qu’il était venu chercher et il pourra regarder le match de Marseille contre Brest (20h45) avec d’autant plus d’attention que les Phocéens viendront les défier le week-end prochain pour un choc capital.

Kim Kardashian, reine absolue de l’influence

Catapultée vers la célébrité mondiale par une sex tape il y a près de vingt ans, Kim Kardashian a fait fructifier ce buzz comme personne. A 44 ans, la superstar des réseaux sociaux est aujourd’hui une femme d’affaires milliardaire, capable de murmurer à l’oreille des présidents américains.Lorsqu’elle s’est fait dérober plusieurs millions de dollars de bijoux à Paris en 2016, elle incarnait l’archétype de l’influenceuse accro aux selfies quotidiens. De quoi en faire une cible facile pour ses braqueurs, qui seront jugés à partir du 28 avril, et jusqu’au 23 mai, pour l’avoir ligotée et dévalisée sous la menace d’une arme. Kim Kardashian a prévu de témoigner devant le tribunal, selon son avocat.”C’était la chose la plus effrayante que j’ai jamais vécue”, confiait-elle en 2019, dans l’émission “True Hollywood Story”. “Ces dix minutes ont vraiment changé toute ma vie.”En apparence, la Californienne continue de tout montrer à ses 357 millions d’abonnés sur Instagram. Elle y affiche aussi bien l’intérieur en cachemire de son jet privé que ses poussées de psoriasis – une maladie qui provoque des plaques rouges sur la peau.Mais la star, qui a largement renforcé son usage de gardes du corps, ne publie plus de photos directement lors de ses déplacements. Elle révèle en différé ses clichés, désormais davantage orientés sur sa famille et ses marques. Une partie de l’élite intellectuelle et artistique continue de voir en elle le symbole de la vacuité d’une époque où la célébrité se suffit à elle-même, sans nécessiter aucun talent.Kim Kardashian pèse 1,7 milliard de dollars à elle seule, selon Forbes, et s’est reconvertie en géante du “shapewear” – le secteur des sous-vêtement gainants – avec sa marque “Skims”, évaluée à 4 milliards en 2023.- “Contradictoire” -Née en 1980 à Los Angeles, Kim Kardashian grandit parmi la bourgeoisie de Beverly Hills. Son père, l’avocat Robert Kardashian, est un ami proche d’O.J. Simpson – qu’elle surnomme “Tonton O.J.”. Il se fait connaître de l’Amérique en défendant l’ex-joueur de football américain lors de son procès télévisé pour meurtre en 1995.Kim perce elle au mitan des années 2000, grâce à son amitié avec Paris Hilton. La riche héritière l’intronise comme styliste personnelle dans son émission de télé-réalité.Mais c’est en 2007 que sa renommée explose, avec la publication d’une sex tape tournée avec son ex-petit ami, le chanteur Ray J.Le buzz tombe bien : il survient juste au moment où Kris Jenner, la matriarche et “momager” du clan, prépare une émission de télé-réalité sur sa famille recomposée.Intitulée “L’incroyable famille Kardashian”, la série exposera au monde entier pendant 14 ans l’intimité de Kim, avec ses sÅ“urs Kourtney et Khloe, ses demi-sÅ“urs Kendall et Kylie, filles de Caitlyn Jenner qui, avant sa transition de genre, s’appelait Bruce et était champion olympique de décathlon. Les membres du clan en ont profité pour accumuler les deals publicitaires, avant de lancer diverses marques de vêtements et cosmétiques. “A un moment donné, j’ai fait une campagne (…) pour des cupcakes et une campagne pour des pilules amaigrissantes ou un genre de régime, simultanément. Tout ça était très contradictoire”, convenait Kim Kardashian auprès du New York Times en 2020.- Divorcée de Kanye West -Son mariage somptueux avec le rappeur et designer Kanye West en 2014 – la même année où elle “casse l’Internet” avec son postérieur huilé en couverture de “Paper Magazine” – l’a propulsée en star de la mode et habituée de la Fashion Week parisienne. Le couple, qui a eu quatre enfants – dont deux par mère porteuse –  n’a toutefois pas survécu à la dérive de l’artiste. Lors d’une étrange campagne présidentielle avortée en 2020, le chanteur craque lors d’un meeting où il s’épanche de manière confuse sur leur vie de familleAprès l’avoir défendu en invoquant sa bipolarité, elle entame la procédure de divorce en 2021, un an avant que Kanye West ne s’enfonce dans sa spirale antisémite. Entretemps, Kim Kardashian s’est prise de passion pour le droit. Elle étudie pour devenir avocate et a passé un premier examen en ce sens en 2021.La star défend aussi certains détenus qu’elle estime trop lourdement condamnés. Donald Trump l’a reçue à la Maison Blanche pendant son premier mandat présidentiel, en acceptant de libérer une grand-mère condamnée à perpétuité pour usage de drogues.L’ex-vice présidente Kamala Harris l’a également invitée lorsque Joe Biden a gracié une dizaine de détenus l’an dernier.”Je crois vraiment que si les gens commettent un crime, ils doivent purger leur peine”, expliquait Kim Kardashian au Time Magazine en 2020. “Mais toute la question, c’est: +quelle est la juste durée de la peine ?+”.

Nouveaux échanges de coups de feu à la frontière entre l’Inde et le Pakistan

La tension reste vive dimanche entre l’Inde et le Pakistan, dont les soldats ont échangé des coups de feu pour la troisième nuit consécutive depuis un attentat meurtrier au Cachemire, malgré les efforts diplomatiques.Les relations entre New Delhi et Islamabad sont retombées au plus bas depuis que mardi un groupe armé a tué 26 civils à Pahalgam, dans la partie sous administration indienne du territoire contesté.Sans attendre de revendication, l’Inde a imputé au Pakistan la responsabilité de cette attaque, la plus meurtrière visant des civils commise dans la région à majorité musulmane depuis 2000.Le Pakistan ne cesse depuis de démentir toute implication. Son Premier ministre Shehbaz Sharif s’est dit “prêt” samedi à participer à une “enquête neutre” pour le prouver.Dimanche, Islamabad a renvoyé la balle à New Delhi. Rapportant avoir tué “54 jihadistes” qui tentaient d’entrer sur son sol depuis l’Afghanistan, l’armée pakistanaise a pointé du doigt les “maîtres étrangers” de ces assaillants. Les deux puissances nucléaires se livrent depuis une guerre des sanctions qui inclut la suspension des visas pour les ressortissants de leur voisin, priés de quitter leur sol avant la fin du mois.Au poste-frontière d’Attari-Wagah, désormais fermé, des familles déchirées font leurs adieux aux épouses, cousins ou enfants forcés de rester côté pakistanais.Rencontré par l’AFP, un médecin indien de 37 ans, Vikram Udasi, dont l’épouse pakistanaise et l’enfant sont bloqués, plaide pour que soit accordé un visa de long séjour “à ceux qui ont une famille”.La Ligne de contrôle (LoC), frontière de facto entre les deux voisins, concentre toutes les inquiétudes.- “Riposte appropriée” -Les forces de sécurité indiennes et pakistanaises y ont à nouveau échangé des coups de feu dans la nuit de samedi à dimanche, selon l’armée indienne.Ces tirs d’armes légères “non provoqués” venus du Pakistan ont visé des positions indiennes, a-t-elle rapporté. “Nos troupes ont riposté avec les armes légères appropriées”, a détaillé la même source, sans faire état de victimes.A Islamabad, le ministre de l’Information Ataullah Tarar a dit ne pas avoir de “confirmation officielle” de tels tirs.Dans cette ambiance de poudrière, l’ONU a appelé à la “retenue maximale” les deux pays, qui se sont déjà livré trois guerres depuis leur partition meurtrière en 1947.De nombreux experts craignent une riposte militaire de New Delhi, alors que les opinions publiques des deux pays sont chauffées à blanc.”Personne n’aime la guerre”, a confié KT Ramesh, un Indien de 57 ans venu de l’Etat du Kerala (sud) assister à la fameuse relève de la garde à Attari-Wagah. “Mais cette fois, il faut donner (aux Pakistanais) une leçon”.Dimanche, la marine indienne a opportunément publié des images d’essais de missiles anti-navire conduits par plusieurs de ses bâtiments.”Il y aura des représailles militaires, nous sommes prêts”, a confié au quotidien Indian Express une source gouvernementale.En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait mené un raid aérien sur le sol du Pakistan, qui avait riposté.L’Arabie saoudite a fait savoir qu’elle menait des “démarches pour éviter une escalade” entre les deux pays. L’Iran aussi a proposé sa médiation.- Enquête fédérale -Le Cachemire a été partagé entre l’Inde et le Pakistan à leur indépendance en 1947. Mais les deux rivaux continuent depuis à réclamer la souveraineté de l’ensemble du territoire himalayen.Depuis 1989, sa partie indienne est le théâtre d’une rébellion séparatiste. Les combats entre insurgés et les 500.000 soldats indiens déployés sur place ont causé des dizaines de milliers de morts.Sur le terrain, les forces de sécurité indiennes ont lancé mardi une vaste traque pour tenter de retrouver les auteurs de la fusillade.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux ressortissants pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan déjà soupçonné des attaques qui ont fait 166 morts dans la mégapole de Bombay en 2008.Dimanche, le ministère de l’Intérieur a confié toutes les investigations à la police fédérale indienne, l’Agence nationale d’investigation (NIA).”Tous les témoins sont interrogés dans les moindres détails pour reconstituer les événements qui ont conduit à l’une des pires attaques qu’ait connu le Cachemire”, a assuré la NIA dans une déclaration.Parallèlement à cette enquête, l’armée indienne a détruit à l’explosif neuf maisons appartenant à des suspects de l’attaque, a rapporté à l’AFP un policier sous couvert d’anonymat.Lors de son allocution radiophonique mensuelle, le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a une nouvelle fois promis aux victimes de l’attaque que “justice leur sera rendue”. burs-pa/gge/mr       

MotoGP/Espagne: un Marquez peut en cacher un autre, Quartararo sur le podium

Un Marquez peut en cacher un autre ! Alex est sorti de l’ombre de son frère Marc pour enfin décrocher son premier succès en MotoGP dimanche au Grand Prix d’Espagne à Jerez, où le Français Fabio Quartararo a obtenu une prometteuse deuxième place.Très souvent derrière son frère cette saison, le cadet a profité de la chute de son aîné pour obtenir son premier succès dans la catégorie reine où il disputait son 94e Grand Prix depuis son arrivée en 2020.Devant des dizaines de milliers de supporters espagnols déchaînés, Alex Marquez est enfin entré dans la lumière, lui qui compte pourtant deux titres mondiaux en Moto3 (2014) et Moto2 (2019).Le Catalan, qui a fêté ses 29 ans mercredi, s’est même offert la tête du championnat du monde avec seulement 1 petit point d’avance sur son grand frère et 20 sur Bagnaia.”C’est un mélange de sentiments, il y a énormément de joie, beaucoup d’émotions. Si on m’avait demandé où je voulais gagner ma première course, j’aurais dit Jerez ! Quand Marc est parti à la faute, je me suis dit que la victoire était pour moi aujourd’hui (dimanche). J’ai eu un peu de mal à doubler Fabio (Quartararo) et ensuite je suis resté bien concentré”, a expliqué le pilote Ducati-Gresini au micro de Canal+.- Quartararo très solide -Derrière lui, Fabio Quartararo a retrouvé la lumière après deux dernières saisons très difficiles. Le champion du monde 2021, qui avait décroché la pole position à la surprise générale samedi devant Marc Marquez, a été très solide dimanche.Alors qu’il avait chuté dès le deuxième tour de la course sprint samedi, le Niçois de 26 ans a gardé la tête jusqu’au 11e tour dimanche avant d’être dépassé par Alex Marquez. Mais au guidon de sa Yamaha, il a ensuite résisté brillamment à Francesco Bagnaia, malgré la supériorité de la Ducati de l’Italien.Quartararo, qui n’a plus gagné depuis juillet 2022 en Allemagne, n’était plus monté sur le podium depuis le GP d’Indonésie en octobre 2023 et n’avait plus terminé deuxième depuis août 2022 (Autriche).”Il y avait une petite pression après la chute hier (samedi). Je savais que je devais rester en tête le plus longtemps possible car on a vu quand Alex m’a doublé que je ne pouvais pas le suivre. Ce podium ne change rien pour la moto car on a gardé la même base. Mais mentalement ça change énormément. Le podium est tombé à pic pour arriver au top au Grand Prix de France” dans deux semaines, a savouré le Français, très heureux et soulagé au micro de Canal+.- Nouvelle erreur pour Marc Marquez -Au championnat, “El Diablo” remonte à la sixième place avec 50 unités au compteur, soit le double de l’an dernier à la même époque. Malgré la présence de six Ducati sur la grille, il semble avoir désormais les armes pour lutter plus régulièrement pour le Top 5 voire le podium, d’autant que sa Yamaha a progressé en qualifications. Malgré sa frustrante troisième place, Bagnaia a repris 12 points à Marc Marquez, qui est parvenu à terminer 12e et à grappiller quelques points malgré sa chute.Le sextuple champion du monde, qui a remporté les cinq sprints disputés cette saison ainsi que trois GP, a commis une deuxième erreur après sa chute aux États-Unis et devra se montrer encore plus régulier pour décrocher enfin une septième couronne.”J’étais en confiance dans les premiers tours, on s’est bien bagarré et j’ai juste perdu l’avant… C’est une erreur de ma part. Il faut continuer de travailler car c’est embêtant de tomber deux fois en cinq courses”, a souligné le Catalan de 32 ans.L’autre Français, Johann Zarco (Honda-LCR), a pris la 11e place. Parti en dixième position, il avait grimpé au sixième rang après un excellent départ, mais il a rapidement été en difficulté et a perdu beaucoup de places avant de se stabiliser à proximité du Top 10. L’Avignonnais pointe au sixième rang du championnat avec 43 points.

En Chine, une capitale du thé cède sa tasse au café

Dans son café entouré de collines verdoyantes dans le sud-ouest de la Chine, Liao Shihao transforme ses précieux grains en tasses fumantes du précieux breuvage, qui gagne du terrain face au thé, culture traditionnelle de la région.Depuis des siècles, les agriculteurs de Pu’er, dans la province du Yunnan, cultivent un thé fermenté au goût profond, parfois orthographié “pu-erh”, célèbre dans toute l’Asie de l’Est et au-delà.Mais avec des jeunes Chinois désormais friands de cafés américains, “latte” et autres “flat whites”, les producteurs locaux se tournent de plus en plus vers la culture des caféiers.”Les gens viennent essayer notre café filtre (…) et apprécier toutes les saveurs qu’il révèle”, déclare à l’AFP M. Liao, âgé de 25 ans.”Avant, ils buvaient surtout du café commercial et n’osaient pas tester les variétés d’exception”, ajoute-t-il.Sa famille cultive la plantation Xiaowazi (“La petite vallée”) depuis trois générations.Perdue dans une vallée ombragée, la ferme aligne ses caféiers sur des pentes abruptes, où les cerises de café sèchent sur des clayettes en bois.Dans le café, des touristes viennent déguster des grands crus locaux.”C’est excellent”, s’enthousiasme Cai Shuwen, 21 ans, installé sur un tabouret pour goûter différents échantillons.”Certains grains sont plus astringents que je pensais, mais d’autres sont meilleurs que j’imaginais.”Chaque année, les producteurs de cafés de Pu’er (prononcer “Pou-âr”) vendent des dizaines de milliers de tonnes de grains dans les grandes villes chinoises, selon les statistiques gouvernementales.- “Personne ne connaissait” -Dans les métropoles comme Pékin et Shanghai, une scène café dynamique a émergé ces dernières années, portée par les 20-40 ans.Pour Liao Shihao, torréfacteur et barista, le café de sa région offre “une saveur crémeuse et une texture soyeuse et veloutée en bouche”.Les grandes plantations modernes ne sont apparues à Pu’er que dans les années 1980. La région reste bien plus célèbre pour son commerce de thé, qui date de plusieurs siècles.Le grand-père de Liao Shihao, Liao Xiugui, se souvient: “Personne ne connaissait le café” ici à son arrivée il y a quelques décennies.A l’époque, il était l’un des rares en Chine à avoir étudié la culture du café.Mais l’altitude relativement élevée et le climat tempéré se sont avérés parfaitement adaptés à cette culture alors méconnue, explique l’octogénaire âgé de 83 ans.”Notre café a un corps puissant, sans amertume excessive, avec des notes parfumées qui restent discrètes et une touche d’acidité fruitée”, ajoute-t-il.Cultivé sans pesticides artificiels et en polyculture pour préserver la biodiversité, la plantation produit environ 500 tonnes par an de cerises de café.Le grand-père, Liao Xiugui, en consomme deux à trois tasses quotidiennes et attribue au breuvage sa bonne forme et sa vitalité, malgré son grand âge.”Le café rajeunit, améliore la santé (…) et retarde le vieillissement!”, affirme-t-il, avant de glisser malicieusement: “Aujourd’hui, avec la fatigue professionnelle (…) tout le monde a besoin de stimuler ses neurones!”- Boom des revenus -La production chinoise de café a connu une croissance spectaculaire ces dernières années, bien qu’elle reste loin derrière des géants comme le Brésil, le Vietnam ou la Colombie.Le Yunnan, frontalier de trois pays d’Asie du Sud-Est, concentre l’essentiel de la production nationale, notamment autour de Pu’er.Lors d’une visite dans la province en mars, le président Xi Jinping a salué le café local comme un produit pouvant désormais “représenter la Chine” à l’étranger.Soucieux de développer la filière, les autorités ont mis en place des politiques pour optimiser la production, attirer les investissements et dynamiser les exportations.Ils tentent aussi d’associer café et tourisme pour attirer de nouveaux visiteurs, notamment pour stimuler la consommation intérieure, grande priorité nationale pour redynamiser l’économie.Productrice de 51 ans, Yu Dun a diversifié ses revenus avec des visites de plantation, des chambres d’hôtes et un restaurant mariant café et cuisine dai – le groupe ethnique dont elle fait partie.Ses perspectives sont radieuses: elle affirme avoir “multiplié par 10″ le revenu issu de ses grains depuis qu’elle les torréfie elle-même.”Avant, on disait que le café, c’était juste pour les riches. Aujourd’hui, tout a changé”, dit-elle en souriant.

En Chine, une capitale du thé cède sa tasse au café

Dans son café entouré de collines verdoyantes dans le sud-ouest de la Chine, Liao Shihao transforme ses précieux grains en tasses fumantes du précieux breuvage, qui gagne du terrain face au thé, culture traditionnelle de la région.Depuis des siècles, les agriculteurs de Pu’er, dans la province du Yunnan, cultivent un thé fermenté au goût profond, parfois orthographié “pu-erh”, célèbre dans toute l’Asie de l’Est et au-delà.Mais avec des jeunes Chinois désormais friands de cafés américains, “latte” et autres “flat whites”, les producteurs locaux se tournent de plus en plus vers la culture des caféiers.”Les gens viennent essayer notre café filtre (…) et apprécier toutes les saveurs qu’il révèle”, déclare à l’AFP M. Liao, âgé de 25 ans.”Avant, ils buvaient surtout du café commercial et n’osaient pas tester les variétés d’exception”, ajoute-t-il.Sa famille cultive la plantation Xiaowazi (“La petite vallée”) depuis trois générations.Perdue dans une vallée ombragée, la ferme aligne ses caféiers sur des pentes abruptes, où les cerises de café sèchent sur des clayettes en bois.Dans le café, des touristes viennent déguster des grands crus locaux.”C’est excellent”, s’enthousiasme Cai Shuwen, 21 ans, installé sur un tabouret pour goûter différents échantillons.”Certains grains sont plus astringents que je pensais, mais d’autres sont meilleurs que j’imaginais.”Chaque année, les producteurs de cafés de Pu’er (prononcer “Pou-âr”) vendent des dizaines de milliers de tonnes de grains dans les grandes villes chinoises, selon les statistiques gouvernementales.- “Personne ne connaissait” -Dans les métropoles comme Pékin et Shanghai, une scène café dynamique a émergé ces dernières années, portée par les 20-40 ans.Pour Liao Shihao, torréfacteur et barista, le café de sa région offre “une saveur crémeuse et une texture soyeuse et veloutée en bouche”.Les grandes plantations modernes ne sont apparues à Pu’er que dans les années 1980. La région reste bien plus célèbre pour son commerce de thé, qui date de plusieurs siècles.Le grand-père de Liao Shihao, Liao Xiugui, se souvient: “Personne ne connaissait le café” ici à son arrivée il y a quelques décennies.A l’époque, il était l’un des rares en Chine à avoir étudié la culture du café.Mais l’altitude relativement élevée et le climat tempéré se sont avérés parfaitement adaptés à cette culture alors méconnue, explique l’octogénaire âgé de 83 ans.”Notre café a un corps puissant, sans amertume excessive, avec des notes parfumées qui restent discrètes et une touche d’acidité fruitée”, ajoute-t-il.Cultivé sans pesticides artificiels et en polyculture pour préserver la biodiversité, la plantation produit environ 500 tonnes par an de cerises de café.Le grand-père, Liao Xiugui, en consomme deux à trois tasses quotidiennes et attribue au breuvage sa bonne forme et sa vitalité, malgré son grand âge.”Le café rajeunit, améliore la santé (…) et retarde le vieillissement!”, affirme-t-il, avant de glisser malicieusement: “Aujourd’hui, avec la fatigue professionnelle (…) tout le monde a besoin de stimuler ses neurones!”- Boom des revenus -La production chinoise de café a connu une croissance spectaculaire ces dernières années, bien qu’elle reste loin derrière des géants comme le Brésil, le Vietnam ou la Colombie.Le Yunnan, frontalier de trois pays d’Asie du Sud-Est, concentre l’essentiel de la production nationale, notamment autour de Pu’er.Lors d’une visite dans la province en mars, le président Xi Jinping a salué le café local comme un produit pouvant désormais “représenter la Chine” à l’étranger.Soucieux de développer la filière, les autorités ont mis en place des politiques pour optimiser la production, attirer les investissements et dynamiser les exportations.Ils tentent aussi d’associer café et tourisme pour attirer de nouveaux visiteurs, notamment pour stimuler la consommation intérieure, grande priorité nationale pour redynamiser l’économie.Productrice de 51 ans, Yu Dun a diversifié ses revenus avec des visites de plantation, des chambres d’hôtes et un restaurant mariant café et cuisine dai – le groupe ethnique dont elle fait partie.Ses perspectives sont radieuses: elle affirme avoir “multiplié par 10″ le revenu issu de ses grains depuis qu’elle les torréfie elle-même.”Avant, on disait que le café, c’était juste pour les riches. Aujourd’hui, tout a changé”, dit-elle en souriant.

En Chine, une capitale du thé cède sa tasse au café

Dans son café entouré de collines verdoyantes dans le sud-ouest de la Chine, Liao Shihao transforme ses précieux grains en tasses fumantes du précieux breuvage, qui gagne du terrain face au thé, culture traditionnelle de la région.Depuis des siècles, les agriculteurs de Pu’er, dans la province du Yunnan, cultivent un thé fermenté au goût profond, parfois orthographié “pu-erh”, célèbre dans toute l’Asie de l’Est et au-delà.Mais avec des jeunes Chinois désormais friands de cafés américains, “latte” et autres “flat whites”, les producteurs locaux se tournent de plus en plus vers la culture des caféiers.”Les gens viennent essayer notre café filtre (…) et apprécier toutes les saveurs qu’il révèle”, déclare à l’AFP M. Liao, âgé de 25 ans.”Avant, ils buvaient surtout du café commercial et n’osaient pas tester les variétés d’exception”, ajoute-t-il.Sa famille cultive la plantation Xiaowazi (“La petite vallée”) depuis trois générations.Perdue dans une vallée ombragée, la ferme aligne ses caféiers sur des pentes abruptes, où les cerises de café sèchent sur des clayettes en bois.Dans le café, des touristes viennent déguster des grands crus locaux.”C’est excellent”, s’enthousiasme Cai Shuwen, 21 ans, installé sur un tabouret pour goûter différents échantillons.”Certains grains sont plus astringents que je pensais, mais d’autres sont meilleurs que j’imaginais.”Chaque année, les producteurs de cafés de Pu’er (prononcer “Pou-âr”) vendent des dizaines de milliers de tonnes de grains dans les grandes villes chinoises, selon les statistiques gouvernementales.- “Personne ne connaissait” -Dans les métropoles comme Pékin et Shanghai, une scène café dynamique a émergé ces dernières années, portée par les 20-40 ans.Pour Liao Shihao, torréfacteur et barista, le café de sa région offre “une saveur crémeuse et une texture soyeuse et veloutée en bouche”.Les grandes plantations modernes ne sont apparues à Pu’er que dans les années 1980. La région reste bien plus célèbre pour son commerce de thé, qui date de plusieurs siècles.Le grand-père de Liao Shihao, Liao Xiugui, se souvient: “Personne ne connaissait le café” ici à son arrivée il y a quelques décennies.A l’époque, il était l’un des rares en Chine à avoir étudié la culture du café.Mais l’altitude relativement élevée et le climat tempéré se sont avérés parfaitement adaptés à cette culture alors méconnue, explique l’octogénaire âgé de 83 ans.”Notre café a un corps puissant, sans amertume excessive, avec des notes parfumées qui restent discrètes et une touche d’acidité fruitée”, ajoute-t-il.Cultivé sans pesticides artificiels et en polyculture pour préserver la biodiversité, la plantation produit environ 500 tonnes par an de cerises de café.Le grand-père, Liao Xiugui, en consomme deux à trois tasses quotidiennes et attribue au breuvage sa bonne forme et sa vitalité, malgré son grand âge.”Le café rajeunit, améliore la santé (…) et retarde le vieillissement!”, affirme-t-il, avant de glisser malicieusement: “Aujourd’hui, avec la fatigue professionnelle (…) tout le monde a besoin de stimuler ses neurones!”- Boom des revenus -La production chinoise de café a connu une croissance spectaculaire ces dernières années, bien qu’elle reste loin derrière des géants comme le Brésil, le Vietnam ou la Colombie.Le Yunnan, frontalier de trois pays d’Asie du Sud-Est, concentre l’essentiel de la production nationale, notamment autour de Pu’er.Lors d’une visite dans la province en mars, le président Xi Jinping a salué le café local comme un produit pouvant désormais “représenter la Chine” à l’étranger.Soucieux de développer la filière, les autorités ont mis en place des politiques pour optimiser la production, attirer les investissements et dynamiser les exportations.Ils tentent aussi d’associer café et tourisme pour attirer de nouveaux visiteurs, notamment pour stimuler la consommation intérieure, grande priorité nationale pour redynamiser l’économie.Productrice de 51 ans, Yu Dun a diversifié ses revenus avec des visites de plantation, des chambres d’hôtes et un restaurant mariant café et cuisine dai – le groupe ethnique dont elle fait partie.Ses perspectives sont radieuses: elle affirme avoir “multiplié par 10″ le revenu issu de ses grains depuis qu’elle les torréfie elle-même.”Avant, on disait que le café, c’était juste pour les riches. Aujourd’hui, tout a changé”, dit-elle en souriant.