Or noir contre cause verte: le pétrole creuse un fossé entre deux cousins en Norvège

L’un est ministre d’un gouvernement bien disposé à l’égard de l’industrie pétrolière, l’autre un militant actif qui veut que son pays renonce aux hydrocarbures. En Norvège, deux cousins, soudés par la tragédie d’Utøya, se déchirent sur l’épineuse question des énergies fossiles.Rompu aux actions coups de poing avec le mouvement Exctinction Rebellion, Vebjørn Bjelland Berg, 29 ans, entame une grève de la faim illimitée mercredi, à quelques semaines d’un rendez-vous électoral important, pour réclamer la fin de l’exploitation pétrolière.Un geste d’autant plus remarqué que le jeune homme n’est autre que le cousin germain du ministre du Climat et l’Environnement, Andreas Bjelland Eriksen, de quatre ans son aîné et membre d’un gouvernement travailliste qui professe de “développer plutôt que démanteler” un secteur pétrolier qui pèse lourd dans l’économie norvégienne.”Cette industrie a fait de nous un pays extrêmement riche”, explique Vebjørn Bjelland Berg dans un entretien avec l’AFP. “Le problème, c’est que cela se fait au prix, potentiellement, de la mort de millions de personnes à cause des ravages causés par ce pétrole et ce gaz”. “Ca ne vaut pas la peine de continuer à nous enrichir encore davantage à ce prix”, ajoute-t-il.La question de l’avenir de l’industrie pétrolière en Norvège devrait occuper une place dans la campagne électorale qui s’ouvre en vue de législatives prévues le 8 septembre.Plusieurs petits partis -ceux très à gauche mais aussi les écologistes et les libéraux (centre-droit)- prônent, comme Vebjørn, une sortie programmée des hydrocarbures, mais les poids lourds -travaillistes, conservateurs et droite populiste- veulent préserver le secteur.L’exploitation des champs pétro-gaziers en mer a permis à la Norvège d’amasser une fortune colossale. Son fonds souverain, le plus gros au monde, vaut aujourd’hui 20.000 milliards de couronnes (1.700 milliards d’euros), l’équivalent de 3,6 millions de couronnes pour chacun des 5,6 millions d’habitants du royaume. “La politique que mènent les gros partis laisse penser que ce n’est jamais assez”, regrette le militant d’Extinction Rebellion, né à Stavanger, la capitale norvégienne des hydrocarbures, et dont le père a travaillé toute sa vie pour le géant pétrolier Equinor.”C’est une immense injustice morale de continuer à s’enrichir encore davantage alors que nous sommes déjà parmi les plus riches au monde. Et que des gens dans d’autres régions, majoritairement des pauvres, majoritairement à la peau foncée, doivent tout simplement mourir pour que nous devenions encore plus riches”, dit-il.- “Points de vue différents” -Au ministère, Andreas Bjelland Eriksen se refuse à commenter l’engagement et les méthodes de son cousin.”Je comprends que beaucoup soient impatients, et je le suis aussi. Il y a urgence à réduire les émissions pour enrayer le changement climatique”, avait-il déclaré au journal Dagbladet en juillet 2024.Vebjørn et deux autres militants venaient alors de s’introduire illégalement dans le périmètre de l’aéroport d’Oslo.”Vebjørn et moi avons cependant des points de vue différents sur la façon dont la transition doit se faire et les méthodes pour faire valoir nos opinions. Pour moi, un ancrage large est déterminant pour que la transition résiste à l’épreuve du temps”, avait-il dit.Les deux cousins ont vécu une des pages les plus sombres de l’histoire de la Norvège: ils étaient sur l’île d’Utøya le 22 juillet 2011, quand l’extrémiste de droite Anders Behring Breivik avait ouvert le feu sur un rassemblement de la jeunesse travailliste, tuant 69 personnes, pour la plupart des adolescents.Plus tôt, il avait aussi fait exploser une bombe de près d’une tonne près du siège du gouvernement à Oslo, faisant huit autres victimes.”C’est clair que vivre quelque chose comme ça… Oui, ça marque une relation”, souligne Vebjørn.Leurs chemins se sont néanmoins quelque peu éloignés depuis.”J’ai le sentiment que la communication entre nous est à la fois respectueuse et affectueuse. J’essaie d’être aussi honnête et direct que possible avec lui”, affirme le militant écologiste. “Nous nous apprécions beaucoup”, ajoute-t-il. “Je ferai ce qui est en mon pouvoir pour préserver notre relation, tout en continuant à le placer devant ses responsabilités”.Alors, glissera-t-il un bulletin travailliste dans l’urne en septembre? “Non, pas cette fois-ci”.

Foot: le Portugais Joao Felix rejoint Ronaldo dans le club saoudien Al-Nassr

Le Portugais Joao Felix va rejoindre le club saoudien Al-Nassr où il retrouvera son compatriote Cristiano Ronaldo, qui a signé un nouveau contrat avec le club en juin, a annoncé mardi le club sur X.”Je suis là pour apporter de la joie. Gagnons ensemble”, a déclaré l’attaquant de 25 ans dans une vidéo publiée sur le compte X du club.  Un autre message, en arabe, indique que le joueur a signé avec l’équipe jusqu’en 2027.Joao Felix a signé un contrat de deux ans avec le club saoudien, dernier transfert en date d’un talent du football européen vers le royaume.Ce transfert marque un nouveau tournant dans la carrière mouvementée du joueur, passé par Barcelone, l’AC Milan et Chelsea — sans toutefois parvenir à inscrire plus de 10 buts par saison durant cette période.Felix reste l’un des transferts les plus coûteux de l’histoire, après son passage de Benfica à l’Atlético Madrid pour 127,7 millions d’euros en 2019.En juillet, un autre Portugais, l’entraîneur Jorge Jesus, a été engagé par le club saoudien. Ronaldo, 40 ans, a quant à lui signé en juin un nouveau contrat jusqu’en 2027 avec Al-Nassr, mettant fin aux spéculations sur un éventuel départ. Ces dernières années, l’Arabie saoudite, qui accueillera la Coupe du monde en 2034, a dépensé des sommes colossales pour attirer des stars comme Ronaldo et Karim Benzema dans la Saudi Pro League.Le sport est, avec le tourisme, l’une des pierres angulaires du plan “Vision 2030” voulu par le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui vise à diversifier l’économie du premier exportateur mondial de pétrole brut, menacé à terme par l’épuisement de ses ressources. 

Unrest in Angolan capital after 4 killed in fuel hike protestsTue, 29 Jul 2025 12:50:18 GMT

Shots rang out as Angola’s capital was gripped by a second day of looting Tuesday, after at least four people were killed and scores arrested when violence erupted during a strike against a fuel price hike.Transport in Luanda remained suspended and shops closed after massive looting on Monday, the first day of the taxi drivers’ …

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Déluge et inondations dans le nord de la Chine, plus de 30 morts

Les pluies diluviennes qui frappent le nord de la Chine ont fait plus de 30 morts, provoqué des glissements de terrain meurtriers et entraîné l’évacuation de dizaines de milliers de personnes, ont annoncé mardi les médias d’Etat.L’agence météorologique nationale a émis son deuxième plus haut niveau d’alerte aux précipitations pour la capitale Pékin, sur une échelle en comptant quatre, a rapporté l’agence de presse officielle Chine nouvelle.Sont également concernées les régions limitrophes du Hebei, et la grande ville de Tianjin – où plus de 10.000 personnes ont été évacuées après une crue éclair, selon un média d’Etat-, ainsi que 10 provinces du nord, de l’est et du sud du pays. De fortes précipitations sont attendues jusqu’à mercredi, selon Chine nouvelle.A Pékin, ces violents orages ont fait 30 morts, selon le dernier bilan publié par les médias d’Etat, qui citent les autorités.Dans la capitale, notamment dans les zones rurales situées loin du centre, 80.332 personnes ont été évacuées, a indiqué le journal local Beijing Daily.”La pluie a été exceptionnellement intense cette fois, ce n’est pas comme ça normalement”, raconte à l’AFP Mme Jiang, une habitante du district pékinois de Miyun, sévèrement touché.”La route est pleine d’eau, donc les gens ne peuvent pas aller travailler”, explique-t-elle.Dans le village de Xinanzhuang, visité par des journalistes de l’AFP, des eaux boueuses ont submergé des maisons, des voitures et une route menant à une autoroute.- Soldats mobilisés -A proximité, des déversoirs évacuaient des torrents d’eau en provenance du réservoir de Miyun, un bassin de retenue dont les autorités ont indiqué qu’il avait atteint son niveau le plus haut depuis sa construction en 1959.La télévision publique CCTV a diffusé mardi soir des images de militaires en gilet de sauvetage orange, en train d’acheminer des vivres, de déblayer des débris et de la boue avec des pelles, ou encore d’évacuer personnes âgées, enfants et familles, en les aidant à porter leurs valises.Les districts pékinois de Huairou, dans le nord, et Fangshan, dans le sud-ouest, ont également été particulièrement touchés, selon les médias d’Etat.Le Beijing Daily a fait état de dizaines de routes coupées et de plus de 130 villages des environs privés d’électricité.Dans la province du Hebei, qui entoure la capitale, un glissement de terrain dans un village, survenu lundi, a tué huit personnes et fait quatre disparus, selon un nouveau bilan annoncé mardi par CCTV. Sur les réseaux sociaux, plusieurs utilisateurs inquiets disent ne plus pouvoir joindre des membres de leur famille vivant dans le canton montagneux de Xinglong, à Chengde.Mardi, les secouristes tentaient encore de rejoindre certains villages avec lesquels “tout contact” a été perdu, selon la radio nationale chinoise.- Aides débloquées -Le président chinois Xi Jinping a exhorté lundi soir les autorités à tout faire pour secourir les personnes dans le besoin et pour accélérer la mise à l’abri des habitants des zones à risque.CCTV a annoncé mardi le déblocage de deux enveloppes pour les opérations de secours dans neuf régions du pays touchés par les précipitations: l’une du gouvernement à hauteur de 350 millions de yuans (42 millions d’euros) et l’autre du Parti communiste au pouvoir, de 140 millions de yuans (17 millions d’euros).Une aide séparée de 200 millions de yuans (24 millions d’euros) a été réservée pour la capitale Pékin, selon la télévision publique.En 2023, de violentes précipitations avaient entraîné la mort de plus de 80 personnes dans le nord et le nord-est de la Chine, dont au moins 29 dans la province du Hebei, où de graves inondations avaient détruit maisons et cultures.Les catastrophes naturelles sont courantes en Chine, surtout durant l’été, quand certaines régions sont submergées par des pluies diluviennes pendant que d’autres sont en proie à la sécheresse.La Chine est le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre qui, selon les scientifiques, accélèrent le changement climatique et rendent plus fréquents et intenses les événements météorologiques extrêmes.Le géant asiatique est aussi un leader mondial des énergies renouvelables et vise la neutralité carbone d’ici 2060.