La France assommée par la canicule, 84 départements en vigilance orange lundi

L’épisode de canicule va encore gagner en intensité et s’étendre la semaine prochaine en France, où 84 départements ont été placés en vigilance orange à partir de lundi, plongeant la quasi-totalité du pays dans une chaleur étouffante au moins jusqu’au milieu de la semaine.Dimanche, des “températures maximales affichant souvent entre 35 et 38°C sur le sud du pays” avec des pointes à 40°C sur le Midi méditerranéen ont été relevées et seuls les bords de Manche peuvent profiter de températures inférieures à 30°C, selon Météo-France.La température est montée à 40,9 °C à Grospierres en Ardèche, 40,1 °C à Vinsobres dans la Drôme ou encore 39,9 °C à Cadenet dans le Vaucluse, ont indiqué les prévisionnistes. A 16H00, la barre des 30°C avait été dépassée à Nice, à Rennes ou encore à Dijon.Cet “épisode caniculaire intense”, qui a débuté vendredi, s’étendra lundi à presque tout l’Hexagone: “Les températures maximales seront stationnaires sur le pourtour méditerranéen, comprises entre 37 et 40°C. Sur le reste du pays, elles seront souvent comprises entre 34 et 38°C, très ponctuellement 39/40°C”, a ajouté Météo-France.84 départements seront en vigilance orange, contre 73 dimanche, avant le “paroxysme” de l’épisode attendu pour mardi et mercredi, “avec des minimales très élevées, comprises entre 20 et 24°C voire un peu plus très localement et des maximales atteignant 36 à 40°C avec quelques pointes à 41°C”.- Incendies dans l’Aude -Une réunion interministérielle de crise consacrée à la canicule a été convoquée dans la soirée à Beauvau pour “repasser toutes les consignes” notamment en matière de “santé”, a annoncé le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur BFMTV.Le ministère de l’Education a déjà rappelé les mesures à prendre dans les écoles pour faire face aux très fortes chaleurs, qui peuvent aller, dans certains cas, jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile.La ville de Tours, comme d’autres communes en France, a déjà tranché et annoncé fermer toutes ses écoles lundi et mardi après-midi pour “protéger les enfants et les personnels”.Cette 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules, qui frappe la France depuis le 19 juin, a aussi fait augmenter le risque d’incendie dans plusieurs massifs.Dans l’Aude, où la température a parfois dépassé 40°C, d’importants feux de forêt se sont déclenchés dimanche dans le massif des Corbières. Un camping et une abbaye ont été évacués par précaution.- “Plus fréquent” -Le thermomètre a aussi atteint 36°C de Bordeaux et la plage du lac, au nord de la ville, a été prise d’assaut dès les premières heures de la journée par des familles à la recherche d’ombre sous les pins.”Chez nous, dans l’appart, c’est tout simplement un enfer. On vit dans le noir, c’est un four”, résume Evan Bernard, venu avec son fils de 18 mois.Les touristes et les Parisiens ont aussi cherché aussi un peu de fraicheur dans la capitale, où 30°C ont été relevés.”Ce n’est pas habituel, mais il faut s’y habituer parce que ça sera plus fréquent”, prédit Catherine Delourt, retraitée attablée en terrasse.Ils étaient aussi des dizaines à Lyon venus se  laisser porter par le courant du Rhône dans le cadre d’un événement organisé par la municipalité, une initiative appréciée devant les 35°C affichés.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, de l’Italie au Portugal, où Lisbonne et plusieurs régions sont en alerte rouge. En Espagne, il a fait jusqu’à 46°C samedi à El Granado et les températures s’attendait à des pics de 43 degrés dans le sud du pays. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui vient bloquer l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations, tout en le réchauffant progressivement.Les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse ont été placés pour la journée de lundi en alerte de niveau 1 en raison d’un épisode de pollution de l’air à l’ozone a annoncé la préfecture, tandis qu’Airparif prévoit également un risque de dépassement à Paris.burs-tmn/laf/gvy

En pleine canicule, les Lyonnais s’offrent une “baignade dérivante” sur le Rhône

“Avec les 40 degrés à l’extérieur, on était bien dans l’eau”: près de 250 Lyonnais ont flotté paisiblement sur le Rhône dimanche, une “baignade dérivante” particulièrement bienvenue en ces temps de canicule.Accrochés à des bouées orange, ils se sont laissés porter par le courant sur près de 400 mètres en plein cÅ“ur de la ville. “C’est très sympa”, confie encore ruisselant Olivier Perrin, venu goûter en famille les eaux fraîches du fleuve. Le quadragénaire apprécie ce “très bon moment”, un répit alors que le thermomètre s’affole depuis plusieurs jours à Lyon.Inspirée d’une tradition helvétique populaire sur l’Aar à Berne, la première “baignade dérivante” de Lyon s’inscrivait dans le cadre du festival entre Rhône et Saône, organisé depuis vendredi par la mairie écologiste.Ici, pas de compétition, pas de chrono, il faut “juste rejoindre l’expérience”, souligne Daniela Munoz, une Chilienne d’une vingtaine d’années, “particulièrement avec cette chaleur terrible”.”Ils se soucient vraiment de notre sécurité: ils ont toute une équipe de sauveteurs. Cela m’a fait me sentir super en sécurité”, dit-elle en louant le travail des responsables de la sécurité du festival qui ont veillé au bon déroulement de la dérive installés sur des paddles.- “Tous les jours” -Comme la jeune femme, quelque 250 participants se sont inscrits pour cette déambulation aquatique. Par série de vingt, tous les quarts d’heure et pendant quelques heures, petits et grands se sont lancés dans le bain après s’être équipés de leurs bouées fluo, formant de petites taches oranges sur le vert de l’eau et le bleu d’un ciel sans nuage. “Je trouve que c’est une excellente initiative et à la limite, j’aimerais que ça se passe tous les jours”, témoigne Albert Fandos. Cette baignade urbaine “fait connaître notre milieu lyonnais”, en permettant de découvrir les berges notamment, souligne-t-il.La ville de Lyon envisage bien de pérenniser l’expérience, a rappelé le maire Grégory Doucet venu encourager les baigneurs. “Nous avons d’ores et déjà réalisé une étude d’implantation d’une baignade en eau vive dans la Darse de la Confluence donc pour pouvoir profiter de l’eau de la Saône, ça devrait être opérationnel en 2027”, a-t-il promis, jugeant ces initiatives indispensables dans le contexte du réchauffement climatique. 

En pleine canicule, les Lyonnais s’offrent une “baignade dérivante” sur le Rhône

“Avec les 40 degrés à l’extérieur, on était bien dans l’eau”: près de 250 Lyonnais ont flotté paisiblement sur le Rhône dimanche, une “baignade dérivante” particulièrement bienvenue en ces temps de canicule.Accrochés à des bouées orange, ils se sont laissés porter par le courant sur près de 400 mètres en plein cÅ“ur de la ville. “C’est très sympa”, confie encore ruisselant Olivier Perrin, venu goûter en famille les eaux fraîches du fleuve. Le quadragénaire apprécie ce “très bon moment”, un répit alors que le thermomètre s’affole depuis plusieurs jours à Lyon.Inspirée d’une tradition helvétique populaire sur l’Aar à Berne, la première “baignade dérivante” de Lyon s’inscrivait dans le cadre du festival entre Rhône et Saône, organisé depuis vendredi par la mairie écologiste.Ici, pas de compétition, pas de chrono, il faut “juste rejoindre l’expérience”, souligne Daniela Munoz, une Chilienne d’une vingtaine d’années, “particulièrement avec cette chaleur terrible”.”Ils se soucient vraiment de notre sécurité: ils ont toute une équipe de sauveteurs. Cela m’a fait me sentir super en sécurité”, dit-elle en louant le travail des responsables de la sécurité du festival qui ont veillé au bon déroulement de la dérive installés sur des paddles.- “Tous les jours” -Comme la jeune femme, quelque 250 participants se sont inscrits pour cette déambulation aquatique. Par série de vingt, tous les quarts d’heure et pendant quelques heures, petits et grands se sont lancés dans le bain après s’être équipés de leurs bouées fluo, formant de petites taches oranges sur le vert de l’eau et le bleu d’un ciel sans nuage. “Je trouve que c’est une excellente initiative et à la limite, j’aimerais que ça se passe tous les jours”, témoigne Albert Fandos. Cette baignade urbaine “fait connaître notre milieu lyonnais”, en permettant de découvrir les berges notamment, souligne-t-il.La ville de Lyon envisage bien de pérenniser l’expérience, a rappelé le maire Grégory Doucet venu encourager les baigneurs. “Nous avons d’ores et déjà réalisé une étude d’implantation d’une baignade en eau vive dans la Darse de la Confluence donc pour pouvoir profiter de l’eau de la Saône, ça devrait être opérationnel en 2027”, a-t-il promis, jugeant ces initiatives indispensables dans le contexte du réchauffement climatique. 

Importants feux dans l’Aude, un camping et une abbaye évacués

D’importants feux de forêt se sont déclenchés dimanche dans l’Aude, où un secteur du massif montagneux des Corbières est en proie aux flammes, provoquant l’évacuation préventive de l’abbaye de Fontfroide et d’un camping, a-t-on appris auprès de la préfecture du département et des pompiers.Le feu a sauté l’autoroute A61 Toulouse-Narbonne, qui a dû être coupée dans les deux sens de circulation entre Narbonne et Lezignan-Corbières, selon la préfecture. Une distribution d’eau a été mise en place pour les automobilistes bloqués dans les bouchons par des températures caniculaires de l’épisode d’intense chaleur qui frappe la quasi-totalité du pays.Au moins quatre départs de feux ont été dénombrés vers 16H00 sur une dizaine de kilomètres, dans la zone de Bizanet, selon le centre d’incendies et de secours de l’Aude qui a fait état de 90 hectares parcourus par les flammes.Par mesure de précaution, le camping de Bizanet et l’abbaye de Fontfroide ont été évacués, a déclaré à l’AFP directrice de cabinet du préfet de l’Aude, Amélie Trioux, précisant qu’une cinquantaine de personnes se trouvaient alors au camping et 37 à l’abbaye.Ce sont les étincelles du frein mal desserré d’une roue de remorque qui ont provoqué ces départs de feu, a ajouté Mme Trioux, rappelant les consignes de sécurité dans ce contexte de vigilance orange canicule et risque très sévère d’incendie de forêt dans l’Aude.Plus de 150 soldats du feu ont été déployés sur le terrain, aidés d’une quarantaine de camions, trois Canadair et deux hélicoptères de surveillance, selon la préfecture.Un énorme panache de fumée orange et noir se détachait sur le massif de Fontfroide, site Natura 2000 et zone sensible en raison de sa forêt couloir de migration majeur et de ses accès escarpés difficiles, tandis que deux Canadair puisaient de l’eau de l’étang de Bages, a constaté l’AFP.Le risque d’incendie est très élevé dans l’Aude, en raison des températures caniculaires couplées à la sécheresse des broussailles qui ont poussé en surface à la faveur des pluies importantes au printemps.

Importants feux dans l’Aude, un camping et une abbaye évacués

D’importants feux de forêt se sont déclenchés dimanche dans l’Aude, où un secteur du massif montagneux des Corbières est en proie aux flammes, provoquant l’évacuation préventive de l’abbaye de Fontfroide et d’un camping, a-t-on appris auprès de la préfecture du département et des pompiers.Le feu a sauté l’autoroute A61 Toulouse-Narbonne, qui a dû être coupée dans les deux sens de circulation entre Narbonne et Lezignan-Corbières, selon la préfecture. Une distribution d’eau a été mise en place pour les automobilistes bloqués dans les bouchons par des températures caniculaires de l’épisode d’intense chaleur qui frappe la quasi-totalité du pays.Au moins quatre départs de feux ont été dénombrés vers 16H00 sur une dizaine de kilomètres, dans la zone de Bizanet, selon le centre d’incendies et de secours de l’Aude qui a fait état de 90 hectares parcourus par les flammes.Par mesure de précaution, le camping de Bizanet et l’abbaye de Fontfroide ont été évacués, a déclaré à l’AFP directrice de cabinet du préfet de l’Aude, Amélie Trioux, précisant qu’une cinquantaine de personnes se trouvaient alors au camping et 37 à l’abbaye.Ce sont les étincelles du frein mal desserré d’une roue de remorque qui ont provoqué ces départs de feu, a ajouté Mme Trioux, rappelant les consignes de sécurité dans ce contexte de vigilance orange canicule et risque très sévère d’incendie de forêt dans l’Aude.Plus de 150 soldats du feu ont été déployés sur le terrain, aidés d’une quarantaine de camions, trois Canadair et deux hélicoptères de surveillance, selon la préfecture.Un énorme panache de fumée orange et noir se détachait sur le massif de Fontfroide, site Natura 2000 et zone sensible en raison de sa forêt couloir de migration majeur et de ses accès escarpés difficiles, tandis que deux Canadair puisaient de l’eau de l’étang de Bages, a constaté l’AFP.Le risque d’incendie est très élevé dans l’Aude, en raison des températures caniculaires couplées à la sécheresse des broussailles qui ont poussé en surface à la faveur des pluies importantes au printemps.

Brésil: menacé de prison, Bolsonaro mobilise ses partisans pour “la justice”

Quelques milliers de manifestants vêtus pour la plupart en jaune et vert, les couleurs du Brésil, ont répondu dimanche à l’appel de l’ex-président Jair Bolsonaro à descendre dans la rue à Sao Paulo au nom de la “justice”, alors qu’il est menacé de prison pour tentative présumée de coup d’Etat.”Le Brésil a besoin de nous tous, pour la liberté et pour la justice”, a dit ces derniers jours l’ancien dirigeant (2019-2022) sur la plateforme X, convoquant ses sympathisants à un cortège sur l’avenue Paulista, emblématique artère de la plus grande mégalopole d’Amérique latine.Ce mois de juin a été particulièrement chargé pour Jair Bolsonaro sur le plan judiciaire.Lors d’une étape-clé de son procès au long cours à la Cour suprême, il a nié toute velléité putschiste lors de son face-à-face très attendu avec le juge Alexandre de Moraes, puissant magistrat honni du camp Bolsonaro.L’ex-chef d’Etat de 70 ans est accusé d’être le “leader d’une organisation criminelle” ayant conspiré pour son maintien au pouvoir après l’élection présidentielle d’octobre 2022, remportée par le président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Selon le Parquet, le supposé plan putschiste, qui prévoyait même d’assassiner Lula et d’autres autorités, n’a pas abouti faute de soutien du haut commandement militaire.- “Psychopathe” -Inéligible jusqu’en 2030 dans le cadre d’une autre affaire, il encourt jusqu’à 40 ans de prison, mais se dit victime d’une “persécution politique” visant à l’empêcher de se présenter à la présidentielle l’an prochain.”Il y a une justice pour la gauche et un état d’exception pour la droite. Les juges de la Cour suprême n’ont même pas été élus et ils sont en train de prendre le pouvoir au Brésil”, dit à l’AFP un manifestant qui se fait appeler “Julinho Coeur de lion”.Chauve comme le juge Moraes, ce sexagénaire porte une toge noire de magistrat, avec une simple couche en guise de bermuda et de longues chaussettes blanches.”Alexandre de Moraes est un psychopathe, il a déchiré la Constitution”, insiste-t-il. A la mi-juin, l’étau judiciaire s’est encore resserré contre le camp Bolsonaro: la police fédérale a recommandé l’inculpation d’un des fils de l’ex-président, Carlos, soupçonné d’avoir participé à un réseau présumé d’espionnage illégal durant son mandat.Selon les enquêteurs, Jair Bolsonaro était le “principal destinataire” des informations obtenues, tout en étant “au centre des décisions” concernant le choix des personnalités espionnées par une “structure parallèle” au sein de l’agence de renseignements Abin.- “Pacification” -“Cette manif, c’est n’importe quoi. Ce type (Bolsonaro) qui voulait faire exploser Brasilia et tuer son adversaire politique, il devrait aller en prison. Je ne sais pas comment des gens peuvent encore venir ici pour le défendre”, commente Dionisio Teixeira, vendeur de disques vinyles sur l’avenue Paulista, habituellement transformée le dimanche en grande voie piétonne où les habitants de Sao Paulo viennent se promener.Plusieurs manifestations ont été organisées depuis le début des déboires judiciaires de Jair Bolsonaro, mais l’affluence semble s’être effritée ces derniers mois, y compris ce dimanche.Selon les calculs de l’Université de Sao Paulo, environ 45.000 personnes avaient participé au dernier cortège sur l’avenue Paulista en avril, près de quatre fois moins qu’en février (185.000). Lors de ces dernières manifestations, le mot d’ordre était l'”amnistie” des personnes condamnées pour les évènements du 8 janvier 2023 à Brasilia.Ce jour-là, des milliers de bolsonaristes avaient saccagé les lieux de pouvoir dans la capitale brésilienne, réclamant une intervention militaire pour déloger Lula du pouvoir, une semaine après l’investiture du président de gauche.”Il faut parler de liberté et prôner la pacification”, a déclaré récemment le gouverneur de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas, qui s’est rendu au cortège dimanche.Cet ancien ministre de M. Bolsonaro est l’un des principaux noms cités pour représenter le camp conservateur à la présidentielle de 2026. L’ancien président n’a toutefois pour l’heure adoubé personne, espérant encore faire annuler son inéligibilité.