Wauquiez demande à Retailleau de s’opposer à la “volonté de Bayrou” sur la proportionnelle

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez a exhorté dimanche le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, son rival pour la présidence du parti, à s’opposer à “la volonté de François Bayrou” sur la mise en place de la proportionnelle aux législatives.”Je suis contre la proportionnelle”, a martelé le député de Haute-Loire sur BFMTV.”La proportionnelle aboutira à ce qu’on va institutionnaliser le chaos politique qu’on connaît en ce moment et qui deviendra la règle. La proportionnelle, c’est les régimes partisans, ce sont les petits accords d’arrière-boutique. C’est les Français qui ne choisissent plus leurs candidats. Je déteste ça”, a-t-il insisté.”Ce que je demande donc, c’est que Bruno Retailleau, dont c’est la compétence, s’oppose à cette volonté de François Bayrou” et “impose au Premier ministre” d’abandonner l’idée de légiférer dessus, a-t-il poursuivi.François Bayrou doit engager à partir de lundi une consultation des partis et groupes parlementaires sur l’instauration de la proportionnelle aux législatives – une idée qu’il défend de longue date.De nombreux partis, notamment à gauche, souhaitent une évolution du mode de scrutin, sans toujours s’accorder sur la forme exacte. A droite, Les Républicains et Horizons y sont plutôt opposés. Le RN revendique également la proportionnelle, mais avec l’établissement d’une prime majoritaire pour la liste arrivée en tête.Cette demande de M. Wauquiez lui permet de creuser un de ses sillons favoris dans sa rivalité avec M. Retailleau: le manque supposé “d’indépendance” du pensionnaire de Beauvau, qui serait tenu par la solidarité gouvernementale, quand lui nourrirait “une parole libre”.”Si demain, celui qui porte la parole des Républicains est le ministre de l’Intérieur (…) il va y avoir un conflit d’intérêts”, a-t-il répété. Pour marquer sa différence, M. Wauquiez a ainsi assuré qu’il initierait un “débat” sur la participation au gouvernement de son parti, si le prochain budget comprenait des augmentations d’impôts.En ce sens, il s’est dit “radicalement contre” l’idée que l’abattement fiscal de 10% soit supprimé pour les retraités.”Mais on est complètement fou! Enfin, les propositions qui sont en train de sortir de Bercy sont la tête à l’envers”, s’est-il indigné.”Vous avez un pays qui a le record de la dépense publique et le record des impôts et on va encore aller augmenter les impôts sur les Français ?(…) On est en train de tuer le pouvoir d’achat, tout simplement parce qu’on en prend trop dans les poches des Français”, a-t-il encore fait valoir.

L’ADN, espoir des apiculteurs européens pour détecter les fraudeurs

Au coeur du Tyrol autrichien, un laboratoire de recherche utilise désormais l’ADN pour démasquer le faux miel importé dans l’UE, une méthode qui pourrait protéger les apiculteurs d’une concurrence déloyale.Fondée en 2018 à Voels, aux portes d’Innsbruck, l’entreprise Sinsoma est l’une des rares en Europe à certifier de cette manière la composition de la substance sirupeuse. Une compétence dont elle se sert maintenant pour dénicher les nombreuses fraudes.”C’est vraiment quelque chose de nouveau pour le marché du miel”, explique à l’AFP la cofondatrice Corinna Wallinger, pour qui la “technologie” se doit d’avoir un temps d’avance sur les tricheurs variant sans cesse leurs pratiques.- Coupé au sirop -L’Union européenne (UE) est sur le qui-vive: entre 2021 et 2022, 46% des 320 lots testés dans 18 Etats lors de leur importation étaient potentiellement falsifiés, des analyses révélant notamment l’adjonction non étiquetée de sucre. Le chiffre n’était que de 14% entre 2015 et 2017. Parmi les lots suspects, 74% provenaient de Chine, premier producteur mondial, et 93% des palettes turques étaient douteuses. Or il est interdit de couper le miel avec de l’eau ou des sirops bon marché pour gonfler les marges. Face à la difficulté de détection de cette fraude, Bruxelles a mandaté un groupe d’experts pour l’aider à “harmoniser les méthodes” d’ici à l’horizon 2028. Le test ADN pourrait être une partie de la solution selon les autorités de sécurité alimentaire autrichiennes, qui l’ont utilisé pour la première fois cette année et attendent les résultats.Tous les acteurs s’en emparent, à l’image de la chaîne de supermarchés Spar, qui a retiré provisoirement en fin d’année dernière sa gamme des rayons après un scandale pour la passer au peigne fin.L’enjeu est considérable: l’UE est le second importateur mondial après les Etats-Unis et en plus de tromper le consommateur, ce faux miel coulant à flot fragilise la filière apicole.- Nouveau label -“Avec nos produits artisanaux authentiques, impossible de rivaliser” en termes de prix, déplore Matthias Kopetzky, chemise à carreaux, lunettes et barbe blanche, qui gère près de 350 ruches à Vienne. En montrant l’une d’elles sur les hauteurs de la capitale, qu’il manie sans protection et à mains nues, il explique que le sirop de glucose est quatre à cinq fois moins cher que ce qu’il remplace.Mais comment détecter l’intrus au fond du pot? Qu’il soit importé d’Ukraine ou d’Argentine – les autres gros fournisseurs de l’UE – “le miel regorge de traces d’ADN provenant des plantes butinées”, détaille Corinna Wallinger, dont la société facture 94 euros le test le plus basique.Donc si un échantillon n’en présente pas beaucoup ou qu’il y a de l’ADN provenant du riz, boudé par les abeilles, il y a de fortes chances pour qu’il se fasse passer pour ce qu’il n’est pas. Reste à savoir si la méthode sera l’alpha et l’oméga: des experts pointent de possibles lacunes et appellent à la mise en place d’un processus rigoureux pour en garantir la fiabilité.”C’est tout le problème”, selon Mme Wallinger. “A procrastiner pour généraliser un procédé, on perd du terrain face aux fraudeurs”.En attendant, une récente directive européenne impose de nouvelles règles d’étiquetage: à partir de la mi-2026, les principaux pays producteurs devront figurer sur les bocaux, avec la part en pourcentage de chaque origine.Enfin un peu de justice pour l’apiculteur autrichien qui, lui, affiche déjà la provenance viennoise de ses produits pour attirer une clientèle en quête de qualité. 

L’ADN, espoir des apiculteurs européens pour détecter les fraudeurs

Au coeur du Tyrol autrichien, un laboratoire de recherche utilise désormais l’ADN pour démasquer le faux miel importé dans l’UE, une méthode qui pourrait protéger les apiculteurs d’une concurrence déloyale.Fondée en 2018 à Voels, aux portes d’Innsbruck, l’entreprise Sinsoma est l’une des rares en Europe à certifier de cette manière la composition de la substance sirupeuse. Une compétence dont elle se sert maintenant pour dénicher les nombreuses fraudes.”C’est vraiment quelque chose de nouveau pour le marché du miel”, explique à l’AFP la cofondatrice Corinna Wallinger, pour qui la “technologie” se doit d’avoir un temps d’avance sur les tricheurs variant sans cesse leurs pratiques.- Coupé au sirop -L’Union européenne (UE) est sur le qui-vive: entre 2021 et 2022, 46% des 320 lots testés dans 18 Etats lors de leur importation étaient potentiellement falsifiés, des analyses révélant notamment l’adjonction non étiquetée de sucre. Le chiffre n’était que de 14% entre 2015 et 2017. Parmi les lots suspects, 74% provenaient de Chine, premier producteur mondial, et 93% des palettes turques étaient douteuses. Or il est interdit de couper le miel avec de l’eau ou des sirops bon marché pour gonfler les marges. Face à la difficulté de détection de cette fraude, Bruxelles a mandaté un groupe d’experts pour l’aider à “harmoniser les méthodes” d’ici à l’horizon 2028. Le test ADN pourrait être une partie de la solution selon les autorités de sécurité alimentaire autrichiennes, qui l’ont utilisé pour la première fois cette année et attendent les résultats.Tous les acteurs s’en emparent, à l’image de la chaîne de supermarchés Spar, qui a retiré provisoirement en fin d’année dernière sa gamme des rayons après un scandale pour la passer au peigne fin.L’enjeu est considérable: l’UE est le second importateur mondial après les Etats-Unis et en plus de tromper le consommateur, ce faux miel coulant à flot fragilise la filière apicole.- Nouveau label -“Avec nos produits artisanaux authentiques, impossible de rivaliser” en termes de prix, déplore Matthias Kopetzky, chemise à carreaux, lunettes et barbe blanche, qui gère près de 350 ruches à Vienne. En montrant l’une d’elles sur les hauteurs de la capitale, qu’il manie sans protection et à mains nues, il explique que le sirop de glucose est quatre à cinq fois moins cher que ce qu’il remplace.Mais comment détecter l’intrus au fond du pot? Qu’il soit importé d’Ukraine ou d’Argentine – les autres gros fournisseurs de l’UE – “le miel regorge de traces d’ADN provenant des plantes butinées”, détaille Corinna Wallinger, dont la société facture 94 euros le test le plus basique.Donc si un échantillon n’en présente pas beaucoup ou qu’il y a de l’ADN provenant du riz, boudé par les abeilles, il y a de fortes chances pour qu’il se fasse passer pour ce qu’il n’est pas. Reste à savoir si la méthode sera l’alpha et l’oméga: des experts pointent de possibles lacunes et appellent à la mise en place d’un processus rigoureux pour en garantir la fiabilité.”C’est tout le problème”, selon Mme Wallinger. “A procrastiner pour généraliser un procédé, on perd du terrain face aux fraudeurs”.En attendant, une récente directive européenne impose de nouvelles règles d’étiquetage: à partir de la mi-2026, les principaux pays producteurs devront figurer sur les bocaux, avec la part en pourcentage de chaque origine.Enfin un peu de justice pour l’apiculteur autrichien qui, lui, affiche déjà la provenance viennoise de ses produits pour attirer une clientèle en quête de qualité. 

Travail le 1er mai: “pas question” pour Sophie Binet (CGT)

La leader de la CGT, Sophie Binet, s’est dite dimanche opposée au travail le 1er mai, en réaction à une proposition de loi censée permettre aux établissement déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er-mai, visant notamment les boulangers et fleuristes.”Pas question. Il y a 364 autres jours pour ouvrir”, a réagi Sophie Binet, interrogée sur LCI. “C’est une conquête sociale et nous sommes là pour la préserver”, a insisté la secrétaire générale de la deuxième centrale syndicale.Une proposition de loi de sénateurs centristes, soutenue par le gouvernement, a été déposée afin que les salariés des établissements et services “dont le fonctionnement ou l’ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l’activité ou les besoins du public” puissent travailler le 1er mai.Cette initiative entend répondre à la polémique de ces derniers jours autour des boulangers, dont certains avaient subi l’an passé des contrôles inopinés de l’inspection du Travail en ce traditionnel jour férié. “Je rappelle que le 1er mai, les patrons peuvent travailler s’ils le souhaitent, mais pour les travailleurs et les travailleuses, c’est férié, c’est chômé, c’est un conquis de la lutte”, a souligné Mme Binet.La représentante syndicale a réfuté l’argument selon lequel les salariés seraient volontaires: “C’était exactement ce qu’on nous disait le dimanche en nous disant, de toute manière, le dimanche est payé double, donc il faut laisser les salariés qui le souhaitent travailler le dimanche”. “Le résultat, c’est qu’on a complètement libéralisé le travail du dimanche (…) et de plus en plus, il y a des majorations de 10% ou pas de majoration du tout et encore moins de volontariat”, a-t-elle défendu.A l’opposé le député RN Julien Odoul a déclaré qu’il fallait “bien évidemment (…) changer la loi parce qu’aujourd’hui on a besoin de libérer le travail (…), d’inciter les gens à travailler”.”Le 1er mai c’est la fête du travail, c’est pas la fête de l’oisiveté, c’est pas la fête de l’assistanat. Nonobstant à la CGT qui veut nous renvoyer au XIXᵉ siècle”, a-t-il souligné.

Travail le 1er mai: “pas question” pour Sophie Binet (CGT)

La leader de la CGT, Sophie Binet, s’est dite dimanche opposée au travail le 1er mai, en réaction à une proposition de loi censée permettre aux établissement déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er-mai, visant notamment les boulangers et fleuristes.”Pas question. Il y a 364 autres jours pour ouvrir”, a réagi Sophie Binet, interrogée sur LCI. “C’est une conquête sociale et nous sommes là pour la préserver”, a insisté la secrétaire générale de la deuxième centrale syndicale.Une proposition de loi de sénateurs centristes, soutenue par le gouvernement, a été déposée afin que les salariés des établissements et services “dont le fonctionnement ou l’ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l’activité ou les besoins du public” puissent travailler le 1er mai.Cette initiative entend répondre à la polémique de ces derniers jours autour des boulangers, dont certains avaient subi l’an passé des contrôles inopinés de l’inspection du Travail en ce traditionnel jour férié. “Je rappelle que le 1er mai, les patrons peuvent travailler s’ils le souhaitent, mais pour les travailleurs et les travailleuses, c’est férié, c’est chômé, c’est un conquis de la lutte”, a souligné Mme Binet.La représentante syndicale a réfuté l’argument selon lequel les salariés seraient volontaires: “C’était exactement ce qu’on nous disait le dimanche en nous disant, de toute manière, le dimanche est payé double, donc il faut laisser les salariés qui le souhaitent travailler le dimanche”. “Le résultat, c’est qu’on a complètement libéralisé le travail du dimanche (…) et de plus en plus, il y a des majorations de 10% ou pas de majoration du tout et encore moins de volontariat”, a-t-elle défendu.A l’opposé le député RN Julien Odoul a déclaré qu’il fallait “bien évidemment (…) changer la loi parce qu’aujourd’hui on a besoin de libérer le travail (…), d’inciter les gens à travailler”.”Le 1er mai c’est la fête du travail, c’est pas la fête de l’oisiveté, c’est pas la fête de l’assistanat. Nonobstant à la CGT qui veut nous renvoyer au XIXᵉ siècle”, a-t-il souligné.

Corée du Sud: le parti d’opposition désigne son candidat pour la présidentielle du 3 juin

Le parti démocrate, principal parti d’opposition de Corée du Sud, a nommé Lee Jae-myung candidat à l’élection présidentielle du 3 juin, scrutin qui fait suite à la la destitution du président Yoon Suk Yeol après sa déclaration de loi martiale.”Le peuple m’a confié la mission de reprendre le pouvoir par une victoire écrasante, pour tourner la page de l’ancienne ère de l’insurrection et de la régression”, a déclaré Lee Jae-myung, chef du parti démocrate (centre-gauche) lors d’un congrès du parti à Goyang, à l’ouest de Séoul.M. Lee a remporté l’investiture du parti avec un score écrasant de 89,7 %.”Je ne vais pas décevoir les espoirs placés en moi, nous allons construire une véritable nouvelle nation, une République de Corée authentique, débordante d’espoir et de passion”, a ajouté l’homme de 60 ans.En 2022, M. Lee avait perdu la présidence face à M. Yoon par la plus petite marge de l’Histoire du pays.Depuis sa défaite, M. Lee a fait l’objet de plusieurs enquêtes, notamment pour corruption et violations du droit électoral, qu’il a dénoncées comme politiques.Les derniers sondages le placent largement en tête, lui accordant 38 % des intentions de vote, tandis que ses adversaires sont tous en-dessous des 10 %.Ayant frôlé la mort en janvier 2024, après avoir été poignardé au cou dans une rue de Busan par un individu qui se faisait passer pour un de ses partisans, il dû être opéré d’urgence.Le parti de l’ancien président, M. Yoon, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) doit désigner son candidat samedi.La Corée du Sud organise une élection présidentielle le 3 juin pour élire un successeur à M. Yoon, après plusieurs mois de turbulences politiques provoquées par sa tentative d’instaurer la loi martiale en décembre.Par ce décret, M. Yoon, ancien procureur, avait tenté d’imposer un régime militaire à la démocratie sud-coréenne, interdisant l’activité politique et soumettant les médias à la censure.L’ancien président, a été officiellement démis de toutes ses fonctions début avril par la Cour constitutionnelle, qui a confirmé la motion de destitution votée par le Parlement.

Corée du Sud: le parti d’opposition désigne son candidat pour la présidentielle du 3 juin

Le parti démocrate, principal parti d’opposition de Corée du Sud, a nommé Lee Jae-myung candidat à l’élection présidentielle du 3 juin, scrutin qui fait suite à la la destitution du président Yoon Suk Yeol après sa déclaration de loi martiale.”Le peuple m’a confié la mission de reprendre le pouvoir par une victoire écrasante, pour tourner la page de l’ancienne ère de l’insurrection et de la régression”, a déclaré Lee Jae-myung, chef du parti démocrate (centre-gauche) lors d’un congrès du parti à Goyang, à l’ouest de Séoul.M. Lee a remporté l’investiture du parti avec un score écrasant de 89,7 %.”Je ne vais pas décevoir les espoirs placés en moi, nous allons construire une véritable nouvelle nation, une République de Corée authentique, débordante d’espoir et de passion”, a ajouté l’homme de 60 ans.En 2022, M. Lee avait perdu la présidence face à M. Yoon par la plus petite marge de l’Histoire du pays.Depuis sa défaite, M. Lee a fait l’objet de plusieurs enquêtes, notamment pour corruption et violations du droit électoral, qu’il a dénoncées comme politiques.Les derniers sondages le placent largement en tête, lui accordant 38 % des intentions de vote, tandis que ses adversaires sont tous en-dessous des 10 %.Ayant frôlé la mort en janvier 2024, après avoir été poignardé au cou dans une rue de Busan par un individu qui se faisait passer pour un de ses partisans, il dû être opéré d’urgence.Le parti de l’ancien président, M. Yoon, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) doit désigner son candidat samedi.La Corée du Sud organise une élection présidentielle le 3 juin pour élire un successeur à M. Yoon, après plusieurs mois de turbulences politiques provoquées par sa tentative d’instaurer la loi martiale en décembre.Par ce décret, M. Yoon, ancien procureur, avait tenté d’imposer un régime militaire à la démocratie sud-coréenne, interdisant l’activité politique et soumettant les médias à la censure.L’ancien président, a été officiellement démis de toutes ses fonctions début avril par la Cour constitutionnelle, qui a confirmé la motion de destitution votée par le Parlement.

Une lettre de Napoléon sur l’arrestation du pape Pie VII vendue 26.360 euros

Une lettre de Napoléon feignant de désapprouver l’arrestation du pape Pie VII, qu’il avait pourtant ordonnée, a été vendue 26.360 euros aux enchères à Fontainebleau dimanche, a annoncé la maison de vente Osenat, qui l’organisait.Véritable “manoeuvre politique”, cette missive datée du 23 juillet 1809, raturée et signée “Napole”, probable diminutif de Napoleone, était estimée entre 12.000 et 15.000 euros, avait auparavant indiqué à l’AFP Jean-Christophe Chataignier, associé et directeur du département Empire au sein de la maison de vente.”Cette arrestation est un des événements qui va marquer le règne de Napoléon sur le plan politique et religieux. Napoléon sait que cette lettre va être diffusée et qu’elle est destinée à toutes les autorités”, explique le spécialiste.Elle s’adresse à l’archichancelier Jean-Jacques-Régis Cambacérès. “C’est sans mes ordres et contre mon gré qu’on a fait sortir le pape de Rome ; c’est encore sans mes ordres et contre mon gré qu’on le fait entrer en France. Mais je ne suis instruit de cela que dix ou douze jours après que c’est exécuté. Du moment que je saurai le pape stationnaire quelque part, & que mes intentions pourront être connues à tems (sic) et exécutées, je verrai les mesures que j’aurai à prendre…”, écrit Napoléon.”Il veut montrer son autorité sans être désavoué et, plutôt que de dire +contre ma volonté+, il écrit +sans ma volonté+. Il ne devait pas apparaître comme celui ayant fait arrêter le pape, c’est historique et hyperstratégique”, souligne M. Chataignier.Devant le refus de Pie VII de s’associer à la politique du blocus continental, Napoléon Ier va enchaîner plusieurs “coups de force”: il prend l’autorité sur le pape en occupant une partie des États pontificaux, notamment les ports, envoie ses troupes dans Rome le 2 février 1808, et fait chasser les cardinaux étrangers en mars. Le pape finira par être arrêté au Vatican fin juillet 1809, détenu à Grenoble et envoyé en Italie le 1er août, pour être placé en résidence surveillée à Savone puis à Fontainebleau à la demande de Napoléon. “L’empereur entend ainsi affirmer encore un peu plus son emprise sur la religion catholique qu’il a orchestrée dès son sacre à Notre-Dame, où il se couronne lui-même alors que cette tâche revient normalement au souverain pontife”, rappelle le spécialiste.Les enchères napoléoniennes font florès, plus de deux siècles après la mort de “l’Empereur des Français”, décédé en exil en 1821, à 51 ans, après avoir dominé l’Europe.

Une lettre de Napoléon sur l’arrestation du pape Pie VII vendue 26.360 euros

Une lettre de Napoléon feignant de désapprouver l’arrestation du pape Pie VII, qu’il avait pourtant ordonnée, a été vendue 26.360 euros aux enchères à Fontainebleau dimanche, a annoncé la maison de vente Osenat, qui l’organisait.Véritable “manoeuvre politique”, cette missive datée du 23 juillet 1809, raturée et signée “Napole”, probable diminutif de Napoleone, était estimée entre 12.000 et 15.000 euros, avait auparavant indiqué à l’AFP Jean-Christophe Chataignier, associé et directeur du département Empire au sein de la maison de vente.”Cette arrestation est un des événements qui va marquer le règne de Napoléon sur le plan politique et religieux. Napoléon sait que cette lettre va être diffusée et qu’elle est destinée à toutes les autorités”, explique le spécialiste.Elle s’adresse à l’archichancelier Jean-Jacques-Régis Cambacérès. “C’est sans mes ordres et contre mon gré qu’on a fait sortir le pape de Rome ; c’est encore sans mes ordres et contre mon gré qu’on le fait entrer en France. Mais je ne suis instruit de cela que dix ou douze jours après que c’est exécuté. Du moment que je saurai le pape stationnaire quelque part, & que mes intentions pourront être connues à tems (sic) et exécutées, je verrai les mesures que j’aurai à prendre…”, écrit Napoléon.”Il veut montrer son autorité sans être désavoué et, plutôt que de dire +contre ma volonté+, il écrit +sans ma volonté+. Il ne devait pas apparaître comme celui ayant fait arrêter le pape, c’est historique et hyperstratégique”, souligne M. Chataignier.Devant le refus de Pie VII de s’associer à la politique du blocus continental, Napoléon Ier va enchaîner plusieurs “coups de force”: il prend l’autorité sur le pape en occupant une partie des États pontificaux, notamment les ports, envoie ses troupes dans Rome le 2 février 1808, et fait chasser les cardinaux étrangers en mars. Le pape finira par être arrêté au Vatican fin juillet 1809, détenu à Grenoble et envoyé en Italie le 1er août, pour être placé en résidence surveillée à Savone puis à Fontainebleau à la demande de Napoléon. “L’empereur entend ainsi affirmer encore un peu plus son emprise sur la religion catholique qu’il a orchestrée dès son sacre à Notre-Dame, où il se couronne lui-même alors que cette tâche revient normalement au souverain pontife”, rappelle le spécialiste.Les enchères napoléoniennes font florès, plus de deux siècles après la mort de “l’Empereur des Français”, décédé en exil en 1821, à 51 ans, après avoir dominé l’Europe.

En Arabie saoudite, l’art d’extraire le parfum de la “cité des roses”

Depuis cinq décennies, Khalafallah al-Talhi taille à la main les buissons épineux et cueille les fleurs, perfectionnant l’art d’extraire le parfum très demandé de la “cité des roses” nichée dans les montagnes de l’ouest de l’Arabie saoudite.   “J’aime les roses plus que mes propres enfants”, confie à l’AFP l’homme de 80 ans dans sa ferme florale, l’une des quelque 800 que compte Taëf, ville surnommée “la cité des roses”.Située à quelque 1.700 mètres d’altitude, Taëf produit chaque année quelque 300 millions de ces fleurs emblématiques à pétales roses. A lui seul, M. Talhi dit en faire pousser de cinq à six millions par saison.A l’arrivée du printemps, les champs se couvrent généralement d’un tapis rose éclatant. Les fleurs sont alors cueillies à la main, du levée du soleil jusqu’à la tombée de la nuit, par des dizaines de travailleurs.  Une fois récoltées, les pétales sont trempées et bouillies pendant des heures dans de grandes cuves. Le parfum est ensuite extrait à travers un processus complexe de distillation de la vapeur, qui produit une huile essentielle très prisée. – Le parfum de La Mecque -L’eau de rose produite à Taëf est utilisée notamment pour laver les murs de la Kaaba, l’édifice cubique au centre de la Grande mosquée de La Mecque vers lequel les musulmans se tournent pour prier, tandis que les parfums à base de roses locales séduisent de nombreux pèlerins. “La quantité de roses produites à Taëf est limitée. Il y a peu d’exportations, car la demande locale est très forte. En Arabie saoudite, beaucoup ne jurent que par ce parfum”, souligne l’agriculteur.Une petite partie des huiles est exportée à l’étranger, où elles sont utilisées dans la fabrication de parfums ou intégrées à des produits cosmétiques, comme des crèmes ou des savons.Selon la base de données économiques TrendEconomy, l’Arabie saoudite a exporté pour seulement 141 millions de dollars de produits de parfumerie en 2023, eau de rose inclue.Durant la récolte, les travailleurs de la ferme de M. Talhi cueillent chaque jour plusieurs dizaines de milliers de fleurs.”Nous sommes nés dans les champs, nous avons toujours travaillé la terre”, dit-il, vêtu d’une longue tunique blanche et d’un keffieh rouge et blanc.Mais les roses de Taëf, qui fleurissent d’ordinaire d’avril à juin dans un paysage verdoyant et des températures clémentes, subissent les aléas d’une météo de plus en plus capricieuse.Selon les climatologues, le réchauffement climatique augmente la fréquence et la gravité de phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules, les pluies diluviennes ou les sécheresses. – “Mon âme” -L’Arabie saoudite, avec son climat aride et ses vastes déserts, est particulièrement vulnérable. “Le changement climatique accélère la dégradation des sols dans des processus tels que la salinisation, l’érosion et la désertification, ce qui diminue la qualité et la productivité des terres arables en Arabie saoudite”, indique un rapport publié par l’Atlantic council. Le groupe de réflexion a estimé que les rendements de blé devraient diminuer de 20 à 30% d’ici 2050 en raison du stress thermique et du manque d’eau pour l’irrigation, tandis que des réductions sont également attendues pour les palmiers dattiers et d’autres cultures de base.Et la région de Taëf n’y échappe pas.”L’an dernier, et l’année d’avant, il a fait extrêmement froid. Certains agriculteurs n’ont pas récolté une seule fleur”, raconte M. Talhi.Heureusement, cette année, la météo a été plus clémente. “Il y a des changements, mais (…) le climat est resté doux”, dit-il.Si le temps devient moins prévisible, M. Talhi, lui, reste content.Malgré son âge avancé, il se lève chaque jour avant l’aube pour travailler dans les champs, souvent jusque tard dans la nuit.”Cette ferme, c’est mon âme, mon cÅ“ur qui bat”, confie-t-il à l’AFP: “Rien ne m’en séparera, sauf la mort”.