Protection de l’enfance: deux départements “mis en demeure” par des familles pour “défaillances”

Les départements de l’Essonne et des Bouches-du-Rhône ont été “mis en demeure” pour “défaillances graves” de leur Aide sociale à l’enfance (ASE), à l’initiative de deux familles dont les enfants se sont prostituées, a indiqué mercredi à l’AFP l’avocat à l’origine de la démarche.”Nous leur avons adressé un recours préalable”, sorte de “mise en demeure” avant le lancement d’une procédure judiciaire, a précisé Me Michel Amas, au sujet de cette initiative révélée par Franceinfo. “Pourquoi ? Parce que les enfants placés sont censés être protégés, or ce n’est pas le cas.””Nous sommes face à un scandale d’État, il n’est pas acceptable aujourd’hui en France que des enfants de 12 ans se prostituent alors qu’ils sont placés sous la protection de l’État”, a-t-il ajouté.Dans les courriers adressés aux présidents des conseils départementaux des Bouches-du-Rhône et de l’Essonne, datés de mardi et consultés par l’AFP, l’avocat au barreau de Marseille évoque le parcours de deux mineures placées à l’ASE et qui se sont prostituées.Sont notamment demandées une reconnaissance publique des “erreurs commises” et une indemnisation symbolique de 1 euro dans un délai de 15 jours. Dans le cas de l’Essonne, le département est en outre sommé d’annoncer les “mesures correctives” qu’il envisage pour remédier à “ces graves dysfonctionnements”. Dans un communiqué transmis à l’AFP, le département de l’Essonne a indiqué que son président François Durovray allait lancer “une enquête administrative pour connaître et garantir la sécurité des jeunes enfants et apporter toutes les réponses attendues”.”Cette enquête permettra aussi de savoir si toutes les conditions de sécurité et de protection des enfants sont réunies”, a ajouté le conseil départemental, assurant que la protection de l’enfance était “une priorité absolue”.Sollicité par l’AFP, le département des Bouches-du-Rhône n’a pas réagi dans l’immédiat.Me Amas a indiqué qu’un recours préalable similaire serait adressé dans un second temps au département des Yvelines. Contacté par l’AFP, ce dernier n’a pas souhaité faire de commentaire.Embolisé, le secteur de l’ASE (ex-Ddass) vacille depuis plusieurs années, ébranlé par un manque de budget, une pénurie de professionnels, un épuisement des acteurs de terrain et une justice saturée. Depuis 2022, plus d’une dizaine de rapports ont été publiés pour alerter sur la situation et exhorter l’Etat et les départements, qui ont compétence en la matière depuis les années 1980, à agir.Mi-avril, une plainte a été déposée contre la France auprès du comité des droits de l’enfant de l’ONU pour “violations graves et récurrentes” des droits des mineurs confiés à l’ASE. 

Wall Street évolue en forte baisse, minée par l’image d’une économie américaine vacillante

La Bourse de New York évoluait en forte baisse mercredi, plombée par le recul surprise du PIB des Etats-Unis et par le ralentissement des embauches dans le secteur privé américain, en pleine saison des résultats d’entreprises.Vers 14H10 GMT, le Dow Jones chutait de 1,63%, l’indice Nasdaq plongeait de 2,41% et l’indice élargi S&P 500 abandonnait 1,89%.”Le marché est sous pression: la crainte d’une récession est le principal moteur de cette tendance à la baisse”, commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments. Avant l’ouverture de Wall Street, les investisseurs ont été pris de court par le recul du produit intérieur brut (PIB) du pays au premier trimestre, alors que l’économie américaine était encore florissante fin 2024.”Il s’agit d’un mauvais rapport et le marché s’est fortement replié à la suite de cette nouvelle”, observe M. Sarhan.Première mesure trimestrielle du PIB américain depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, ces données étaient particulièrement attendues après des premiers mois chahutés par les droits de douane.En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB s’est contracté de 0,3%, selon les données publiées mercredi par le ministère du Commerce, contre +0,4% attendu par les analystes.Donald Trump a jugé mercredi que le ralentissement économique aux Etats-Unis était un “reliquat” de son prédécesseur Joe Biden et n’avait “rien à voir avec les droits de douane”, dans un message sur son réseau Truth Social.Autre indicateur en berne: l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab, selon laquelle les entreprises privées aux Etats-Unis ont créé en avril nettement moins d’emplois qu’attendu par les analystes, évoquant le “malaise” des employeurs face à l’incertitude générée par les nouvelles surtaxes douanières.Le mois dernier, 62.000 emplois ont été créés dans le secteur privé, soit moins qu’attendu par les analystes et moins qu’en mars (147.000 emplois).La publication de l’indice officiel PCE à 14H00 GMT, jauge d’inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed), n’a pas fait d’avantage flancher Wall Street. La hausse des prix a ralenti en mars avant le gros des droits de douane, à +2,3% sur un an, globalement dans la lignée des attentes des analystes.”Chaque donnée publiée est importante, car elle nous donne une idée de ce que sera la politique à suivre”, souligne M. Sarhan.”Non seulement la politique monétaire de la Fed, mais aussi la politique budgétaire du Congrès”, détaille l’analyste. L’indice de volatilité Vix, surnommé “indice de la peur”, qui mesure la nervosité des investisseurs sur le marché, s’envolait de plus de 14%.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait à 4,16%, contre 4,17% mardi en clôture.Autre point d’attention de la place américaine: la saison des résultats qui bat son plein. Le géant américain du café Starbucks reculait de 8,19% après avoir annoncé mardi des résultats inférieurs aux attentes au deuxième trimestre de son exercice décalé, assurant que ces performances “décevantes” masquaient les “progrès et la dynamique” créés par son plan d’entreprise.Le groupe américain d’agroalimentaire Mondelez International (biscuits Lu et Oreo, chocolats Milka) gagnait du terrain (+3,27%). L’entreprise a connu une croissance quasi-nulle au premier trimestre, mais a confirmé mardi ses objectifs annuels, malgré la flambée des cours du cacao.Le groupe américain Caterpillar était boudé (-0,23%) après la publication mercredi de résultats pour le premier trimestre en baisse et inférieurs aux attentes du marché, attribuant cette tendance à des volumes de vente plus faibles et à des prix en recul.Les investisseurs attendent désormais les résultats de Meta (-3,66%) et Microsoft (2,07%) mercredi après la clôture, puis d’Amazon (-4,21%) et Apple (-1,60%) jeudi.

BFMTV recrute Nicolas Poincaré pour ses longs formats “Ligne rouge”

Le journaliste Nicolas Poincaré, ancien présentateur de “Complément d’enquête” sur France 2, va rejoindre la chaîne info BFMTV pour superviser son service d’investigation et de longs formats “Ligne rouge”, a-t-elle annoncé mercredi.A partir de la rentrée, “il incarnera” à l’antenne “la présentation des sujets” de Ligne rouge, dont il rejoint la rédaction en chef, a indiqué BFMTV.M. Poincaré, 63 ans, a une longue carrière à la radio et à la télévision. Il a notamment animé le magazine d’investigation de France 2, “Complément d’enquête”, après la mort de son créateur Benoît Duquesne en 2014 et jusqu’à 2017.Son arrivée à BFMTV est un retour, puisqu’il a travaillé dans ce groupe comme chroniqueur de 2019 à 2024, que ce soit sur la chaîne info elle-même, sur sa petite soeur BFM Business ou sur la radio RMC.A la radio, Nicolas Poincaré a également présenté la revue de presse de France Inter à la fin des années 1990 et est passé par franceinfo, RTL et Europe 1.BFMTV est détenue depuis juillet 2024 par l’armateur CMA CGM, contrôlé par le milliardaire Rodolphe Saadé. La chaîne est dirigée depuis octobre par Fabien Namias (ex-LCI), qui a succédé à l’emblématique Marc-Olivier Fogiel.Face à la concurrence de CNews pour la place de première chaîne info de France, BFMTV compte attirer de nouvelles recrues. Elle a déjà officialisé en mars l’arrivée prochaine du directeur de l’information de France Inter, Marc Fauvelle, pour présenter un rendez-vous d’information.

L’économie européenne résiste à Trump au premier trimestre

L’activité économique de l’Europe a résisté mieux que prévu en début d’année aux annonces intempestives de Donald Trump sur les droits de douane, mais l’impact des tensions commerciales devrait la maintenir dans une quasi-stagnation cette année.Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a progressé de 0,4% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, a annoncé mercredi Eurostat.Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur une croissance de 0,2% de janvier à mars pour les 20 pays partageant la monnaie unique européenne, après +0,2% au dernier trimestre de 2024.Pour l’ensemble de l’Union européenne, la croissance a atteint 0,3% au premier trimestre, après 0,4% d’octobre à décembre, selon l’office européen des statistiques.Cette performance solide semble liée à des achats anticipés aux Etats-Unis, avant l’entrée en vigueur des taxes douanières en mars et avril. Mais pour l’ensemble de l’année, les perspectives restent ternes.En attendant, les mesures protectionnistes du locataire de la Maison-Blanche semblent d’abord avoir freiné la croissance américaine. Le PIB des Etats-Unis a enregistré un recul surprise au premier trimestre, se contractant de 0,1%, par rapport au trimestre précédent.Bruxelles est en pleines négociations avec Washington pour obtenir la levée des surtaxes douanières. Elles atteignent pour l’instant 25% sur les automobiles, l’aluminium et l’acier ainsi que 10% sur l’ensemble des autres produits.Le Vieux Continent est enlisé depuis deux ans dans la stagnation économique, freiné notamment par la hausse des coûts de l’énergie consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et le rebond de l’activité attendu cette année s’annonce très limité…Le 22 avril, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé de 0,2 point ses prévisions de croissance pour la zone euro à 0,8% en 2025, après 0,4% en 2024, anticipant un impact des tensions commerciales.L’écart se réduit toutefois avec les Etats-Unis, qui caracolent en tête depuis des années mais devraient subir un net coup de frein. La prévision du FMI pour la première économie mondiale a été réduite de 0,9 point, à 1,8% en 2025. Elle avait atteint 2,8% l’an dernier.- “Fort ralentissement” à venir -L’économie européenne “a commencé l’année sur une base plus solide que prévu. Néanmoins, nous prévoyons un fort ralentissement de la croissance au cours des six prochains mois, étant donné que les droits de douane américains introduits en avril affecteront l’activité”, a commenté mercredi Franziska Palmas, économiste pour Capital Economics.De nombreuses entreprises ont exporté davantage de marchandises en début d’année, afin d’échapper aux taxes additionnelles instaurées par M. Trump. Ainsi, les exportations depuis l’Irlande vers les Etats-Unis ont bondi de 210% en février. Il s’agit à 90% de produits chimiques et pharmaceutiques.La bonne performance de l’économie européenne au premier trimestre “est due en partie à l’augmentation de 3,2% du PIB en Irlande, où l’impulsion donnée par l’anticipation des droits de douane américains a probablement été assez importante”, note ainsi Mme Palmas.Parmi les principales économies, l’Espagne s’est une fois de plus distinguée, avec une croissance du PIB de 0,6% par rapport au trimestre précédent. La France, handicapée par l’instabilité politique et une cure de rigueur budgétaire en préparation, a en revanche encore plombé la zone euro, avec une croissance du PIB de seulement 0,1% de janvier à mars.L’Allemagne (+0,2%) et l’Italie (+0,3%), bien que sous la moyenne européenne, ont fait nettement mieux que prévu. Contrairement à la France, ces deux pays profitent d’un secteur manufacturier très performant à l’international. L’expansion en Europe “a probablement été soutenue par la poursuite de l’assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que par l’augmentation de l’activité des exportateurs avant la mise en Å“uvre des tarifs douaniers américains”, estime Sam Miley, économiste du Centre for Economics and Business Research (CEBR).La BCE a abaissé ses taux le 17 avril pour la sixième fois d’affilée, en espérant contrer l’effet des tensions commerciales avec les Etats-Unis.L’offensive tarifaire de M. Trump pèse sur l’économie, avec un “risque de baisse des exportations, des investissements et de la consommation”, a averti la présidente de l’institution monétaire Christine Lagarde, ajoutant que le climat financier dégradé pourrait freiner encore davantage l’activité.

Rwandan awarded for saving grey crowned cranesWed, 30 Apr 2025 14:18:35 GMT

White wings flashing overhead in the sunlight, conservationist Olivier Nsengimana points out Rwanda’s grey crowned cranes, migratory birds that have made an extraordinary comeback in the Great Lakes region.Their resurgence is thanks to the veterinarian and former gorilla doctor’s work protecting their natural habitat in a country better known for its misty peaks than damp …

Rwandan awarded for saving grey crowned cranesWed, 30 Apr 2025 14:18:35 GMT Read More »

Isidore Partouche, le roi des machines à sous, est mort

Pour tous ses employés, il était “Monsieur Isidore”. Ancien radioélectricien, Isidore Partouche, décédé à 94 ans, est devenu en quelques décennies le patriarche d’un empire familial du casino en surfant sur la vague des machines à sous.Goût du risque, inébranlable confiance en lui, fort charisme… Cet autodidacte flamboyant, rapatrié juif d’Algérie qui avait conservé son accent pied-noir, était parvenu dans les années 2000 à faire jeu égal avec l’autre géant du casino français, le groupe Barrière, son concurrent de toujours. Et même à le dépasser en nombre d’établissements de jeux sur l’Hexagone.En 2025, une cinquantaine d’années après les débuts à Saint-Amand-les-Eaux (Nord), le groupe Partouche compte 44 casinos en France et à l’étranger, 12 hôtels et 44 restaurants. Et plus de 4.800 machines à sous.- De l’Algérie au Touquet -“Il a fait tout cela parce qu’il ne savait pas que c’était impossible”, disait, en paraphrasant Mark Twain, son fils Patrick, auquel il avait passé la main en 2006 et qui est aujourd’hui le président du conseil de surveillance. Tout en conservant jusqu’au bout un oeil sur son empire.Né sous l’Algérie française à Trezel le 21 avril 1931 dans une famille de commerçants juifs de l’Oranais, Isidore Partouche travaille d’abord comme radioélectricien. Avec, déjà, un goût prononcé pour les affaires: il devient le premier concessionnaire Philips en Algérie.Resté quelques années à Oran après l’indépendance, il finit par gagner la France, avec sa femme, professeure de danse puis de dessin, et leur fils.Direction le Pas-de-Calais, où il rachète au Touquet une piste de karting puis une boîte de nuit. Il refuse de solliciter la moindre aide destinée aux rapatriés mais omet plusieurs années de payer l’impôt sur le revenu, ce qui lui vaudra une note salée du fisc.Pas démonté pour deux sous, il passe même à la vitesse supérieure en rachetant en 1973 pour un franc symbolique le petit casino de Saint-Amand, près de Valenciennes, au bord de la faillite, qu’il redresse avec l’aide de sa famille. Son premier coup de poker.Malgré de nouveaux démêlés avec les autorités, celui qui a pour credo acheter pas cher, restructurer vite pour encaisser beaucoup est en pleine ascension. Il acquiert de nouveaux casinos (Le Touquet, Calais, Vichy, Forges-les-Eaux, La Ciotat…) en cédant parfois les exploitations d’eau de source, moins rentables.- Le pactole des bandits manchots -Surtout, il saisit avant tout le monde l’immense profit à tirer des machines à sous, autorisées en France à la fin des années 1980. Il va équiper en bandits manchots tous ses casinos, les transformant en vrais lieux de divertissement. Le pactole.Bourreau de travail et doté d’un solide entregent – il avait ses entrées à l’Elysée sous Mitterrand – il introduit le groupe en Bourse en 1995. Entreprise familiale au sens très large (frères, soeurs, cousins, cousines…), Partouche devient en 2002 le premier casinotier de France en nombre d’établissements (mais deuxième en chiffre d’affaires).Il invente même le concept de “Pasino”, complexe de divertissement ouvert à tous et proposant jeux, espaces événementiels et spectacles.Martelant son motto “garder les pieds sur terre et ne jamais oublier d’où l’on vient”, Monsieur Isidore, cheveux blancs, costume toujours impeccable et havane aux lèvres, aimait bien faire rire son clan avec sa blague favorite: “pour gagner au casino, il faut en acheter un !”Lors de son dernier exercice annuel (2023-2024), le groupe Partouche, engagé dans plusieurs rénovations d’ampleur dans ses établissements, a enregistré un chiffre d’affaires de 434 millions d’euros pour un bénéfice net de 4 millions d’euros.

Elections législatives à la proportionnelle: Bayrou consulte, Le Pen prête à bouger

François Bayrou a entamé mercredi avec le Rassemblement national une série de consultations des forces politiques sur l’élection des députés à la proportionnelle, à propos de laquelle Marine Le Pen a semblé prête à faire des concessions.Le Premier ministre a reçu en premier mercredi matin, pendant 45 minutes, la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen et le président du parti à la flamme Jordan Bardella, qui représentent numériquement le premier groupe de l’Assemblée nationale. “La proportionnelle intégrale par département” comme en 1986 “nous apparaît être un moindre mal par rapport à un système majoritaire qui aujourd’hui ne permet pas que chaque voix des Français soit entendue”, a affirmé Mme Le Pen, semblant prête à renoncer à sa demande d’une prime majoritaire.Le RN réclame la proportionnelle mais avec une prime pour la liste arrivée en tête, qui n’est pas prévue dans le mode de scrutin de 1986.François Bayrou défend ce scrutin de 1986 alors que depuis l’instauration de la Ve République – à l’exception des législatives de cette année-là -, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.Devant le Sénat, il a vanté le “pluralisme” qu’induit selon lui ce mode de scrutin, comme la “garantie” pour “tous les citoyens, d’être représentés à mesure de leur engagement et de leur vote”, alors que “les problèmes (…) à régler exigent des prises de conscience plus élaborées” que “l’affrontement systématique”.- “Contredire” -En discutant de cette revendication commune avec le RN, François Bayrou espère sans doute faire baisser la tension avec l’extrême droite, qui fait planer la menace d’une motion de censure contre son gouvernement. Le RN dénonce l’absence de perspectives législatives sur ce sujet comme sur l’immigration ainsi que sur la feuille de route énergétique (programmation pluriannuelle de l’énergie, PPE). François Bayrou l’a à cet égard ménagé lundi en reportant la date de publication d’un décret sur la PPE.Mais le Premier ministre n’est pas assuré d’avoir cette fois le soutien des macronistes, qui semblent avoir changé de pied, considérant désormais que le mode de scrutin majoritaire actuel est “le moins pire”. La “distorsion” entre le nombre de voix et le nombre de députés “n’existe plus” dans l’Assemblée actuelle, fait valoir M. Cazeneuve.”Je n’ose imaginer quand même que (le) mouvement” d’Emmanuel Macron “vienne le contredire sur un sujet aussi important que celui-là”, a taclé Mme Le Pen mercredi.Le président de la République avait en effet souhaité en 2018 instaurer un système mixte avec 15% des députés élus à la proportionnelle, puis la réforme avait été abandonnée.François Bayrou recevra jeudi à 17H00 le président du groupe macroniste et du parti Renaissance Gabriel Attal, accompagné par le député Pierre Cazeneuve, qui a mené une analyse comparative des différents modes de scrutin.Les deux élus Renaissance entendent élargir le débat à la question de “l’efficacité de l’action publique”, en reparlant de la réduction du nombre de parlementaires et de la “simplification du millefeuille administratif”.Mais ils jugent “délétère” de proposer la proportionnelle en échange du cumul des mandats, soutenu avec force par François Bayrou.- “Stabilité” -Le président du parti Horizons Edouard Philippe défend pour sa part le scrutin majoritaire, qui “impose un lien entre un député et les électeurs d’un territoire” mais il pourrait soutenir la proportionnelle si un cumul était possible entre le mandat parlementaire et un mandat exécutif local.A droite, Les Républicains (LR) y sont fermement opposés. Cela reviendrait à “assurer que le chaos dans lequel on est aujourd’hui devienne la règle”, a répété Laurent Wauquiez mercredi sur RTL. “C’est le plus sûr moyen de ne pas donner à la France une majorité”, a abondé son rival Bruno Retailleau sur Cnews et Europe1.”On a besoin de stabilité et ce n’est pas le moment”, a estimé sur RMC et BFMTV le président du Sénat Gérard Larcher, défendant “la proximité entre un élu et (son) territoire”.Le gouvernement souhaite pouvoir légiférer à ce sujet “avant la fin de la session parlementaire si le débat est mûr”, selon sa porte-parole LR Sophie Primas.D’autres partis, notamment à gauche, souhaitent une évolution du mode de scrutin. Mais le PS est divisé. L’ancien président François Hollande est pour, tandis que son Premier secrétaire Olivier Faure est contre à titre personnel. 

Elections législatives à la proportionnelle: Bayrou consulte, Le Pen prête à bouger

François Bayrou a entamé mercredi avec le Rassemblement national une série de consultations des forces politiques sur l’élection des députés à la proportionnelle, à propos de laquelle Marine Le Pen a semblé prête à faire des concessions.Le Premier ministre a reçu en premier mercredi matin, pendant 45 minutes, la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen et le président du parti à la flamme Jordan Bardella, qui représentent numériquement le premier groupe de l’Assemblée nationale. “La proportionnelle intégrale par département” comme en 1986 “nous apparaît être un moindre mal par rapport à un système majoritaire qui aujourd’hui ne permet pas que chaque voix des Français soit entendue”, a affirmé Mme Le Pen, semblant prête à renoncer à sa demande d’une prime majoritaire.Le RN réclame la proportionnelle mais avec une prime pour la liste arrivée en tête, qui n’est pas prévue dans le mode de scrutin de 1986.François Bayrou défend ce scrutin de 1986 alors que depuis l’instauration de la Ve République – à l’exception des législatives de cette année-là -, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.Devant le Sénat, il a vanté le “pluralisme” qu’induit selon lui ce mode de scrutin, comme la “garantie” pour “tous les citoyens, d’être représentés à mesure de leur engagement et de leur vote”, alors que “les problèmes (…) à régler exigent des prises de conscience plus élaborées” que “l’affrontement systématique”.- “Contredire” -En discutant de cette revendication commune avec le RN, François Bayrou espère sans doute faire baisser la tension avec l’extrême droite, qui fait planer la menace d’une motion de censure contre son gouvernement. Le RN dénonce l’absence de perspectives législatives sur ce sujet comme sur l’immigration ainsi que sur la feuille de route énergétique (programmation pluriannuelle de l’énergie, PPE). François Bayrou l’a à cet égard ménagé lundi en reportant la date de publication d’un décret sur la PPE.Mais le Premier ministre n’est pas assuré d’avoir cette fois le soutien des macronistes, qui semblent avoir changé de pied, considérant désormais que le mode de scrutin majoritaire actuel est “le moins pire”. La “distorsion” entre le nombre de voix et le nombre de députés “n’existe plus” dans l’Assemblée actuelle, fait valoir M. Cazeneuve.”Je n’ose imaginer quand même que (le) mouvement” d’Emmanuel Macron “vienne le contredire sur un sujet aussi important que celui-là”, a taclé Mme Le Pen mercredi.Le président de la République avait en effet souhaité en 2018 instaurer un système mixte avec 15% des députés élus à la proportionnelle, puis la réforme avait été abandonnée.François Bayrou recevra jeudi à 17H00 le président du groupe macroniste et du parti Renaissance Gabriel Attal, accompagné par le député Pierre Cazeneuve, qui a mené une analyse comparative des différents modes de scrutin.Les deux élus Renaissance entendent élargir le débat à la question de “l’efficacité de l’action publique”, en reparlant de la réduction du nombre de parlementaires et de la “simplification du millefeuille administratif”.Mais ils jugent “délétère” de proposer la proportionnelle en échange du cumul des mandats, soutenu avec force par François Bayrou.- “Stabilité” -Le président du parti Horizons Edouard Philippe défend pour sa part le scrutin majoritaire, qui “impose un lien entre un député et les électeurs d’un territoire” mais il pourrait soutenir la proportionnelle si un cumul était possible entre le mandat parlementaire et un mandat exécutif local.A droite, Les Républicains (LR) y sont fermement opposés. Cela reviendrait à “assurer que le chaos dans lequel on est aujourd’hui devienne la règle”, a répété Laurent Wauquiez mercredi sur RTL. “C’est le plus sûr moyen de ne pas donner à la France une majorité”, a abondé son rival Bruno Retailleau sur Cnews et Europe1.”On a besoin de stabilité et ce n’est pas le moment”, a estimé sur RMC et BFMTV le président du Sénat Gérard Larcher, défendant “la proximité entre un élu et (son) territoire”.Le gouvernement souhaite pouvoir légiférer à ce sujet “avant la fin de la session parlementaire si le débat est mûr”, selon sa porte-parole LR Sophie Primas.D’autres partis, notamment à gauche, souhaitent une évolution du mode de scrutin. Mais le PS est divisé. L’ancien président François Hollande est pour, tandis que son Premier secrétaire Olivier Faure est contre à titre personnel. 

Elections législatives à la proportionnelle: Bayrou consulte, Le Pen prête à bouger

François Bayrou a entamé mercredi avec le Rassemblement national une série de consultations des forces politiques sur l’élection des députés à la proportionnelle, à propos de laquelle Marine Le Pen a semblé prête à faire des concessions.Le Premier ministre a reçu en premier mercredi matin, pendant 45 minutes, la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen et le président du parti à la flamme Jordan Bardella, qui représentent numériquement le premier groupe de l’Assemblée nationale. “La proportionnelle intégrale par département” comme en 1986 “nous apparaît être un moindre mal par rapport à un système majoritaire qui aujourd’hui ne permet pas que chaque voix des Français soit entendue”, a affirmé Mme Le Pen, semblant prête à renoncer à sa demande d’une prime majoritaire.Le RN réclame la proportionnelle mais avec une prime pour la liste arrivée en tête, qui n’est pas prévue dans le mode de scrutin de 1986.François Bayrou défend ce scrutin de 1986 alors que depuis l’instauration de la Ve République – à l’exception des législatives de cette année-là -, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.Devant le Sénat, il a vanté le “pluralisme” qu’induit selon lui ce mode de scrutin, comme la “garantie” pour “tous les citoyens, d’être représentés à mesure de leur engagement et de leur vote”, alors que “les problèmes (…) à régler exigent des prises de conscience plus élaborées” que “l’affrontement systématique”.- “Contredire” -En discutant de cette revendication commune avec le RN, François Bayrou espère sans doute faire baisser la tension avec l’extrême droite, qui fait planer la menace d’une motion de censure contre son gouvernement. Le RN dénonce l’absence de perspectives législatives sur ce sujet comme sur l’immigration ainsi que sur la feuille de route énergétique (programmation pluriannuelle de l’énergie, PPE). François Bayrou l’a à cet égard ménagé lundi en reportant la date de publication d’un décret sur la PPE.Mais le Premier ministre n’est pas assuré d’avoir cette fois le soutien des macronistes, qui semblent avoir changé de pied, considérant désormais que le mode de scrutin majoritaire actuel est “le moins pire”. La “distorsion” entre le nombre de voix et le nombre de députés “n’existe plus” dans l’Assemblée actuelle, fait valoir M. Cazeneuve.”Je n’ose imaginer quand même que (le) mouvement” d’Emmanuel Macron “vienne le contredire sur un sujet aussi important que celui-là”, a taclé Mme Le Pen mercredi.Le président de la République avait en effet souhaité en 2018 instaurer un système mixte avec 15% des députés élus à la proportionnelle, puis la réforme avait été abandonnée.François Bayrou recevra jeudi à 17H00 le président du groupe macroniste et du parti Renaissance Gabriel Attal, accompagné par le député Pierre Cazeneuve, qui a mené une analyse comparative des différents modes de scrutin.Les deux élus Renaissance entendent élargir le débat à la question de “l’efficacité de l’action publique”, en reparlant de la réduction du nombre de parlementaires et de la “simplification du millefeuille administratif”.Mais ils jugent “délétère” de proposer la proportionnelle en échange du cumul des mandats, soutenu avec force par François Bayrou.- “Stabilité” -Le président du parti Horizons Edouard Philippe défend pour sa part le scrutin majoritaire, qui “impose un lien entre un député et les électeurs d’un territoire” mais il pourrait soutenir la proportionnelle si un cumul était possible entre le mandat parlementaire et un mandat exécutif local.A droite, Les Républicains (LR) y sont fermement opposés. Cela reviendrait à “assurer que le chaos dans lequel on est aujourd’hui devienne la règle”, a répété Laurent Wauquiez mercredi sur RTL. “C’est le plus sûr moyen de ne pas donner à la France une majorité”, a abondé son rival Bruno Retailleau sur Cnews et Europe1.”On a besoin de stabilité et ce n’est pas le moment”, a estimé sur RMC et BFMTV le président du Sénat Gérard Larcher, défendant “la proximité entre un élu et (son) territoire”.Le gouvernement souhaite pouvoir légiférer à ce sujet “avant la fin de la session parlementaire si le débat est mûr”, selon sa porte-parole LR Sophie Primas.D’autres partis, notamment à gauche, souhaitent une évolution du mode de scrutin. Mais le PS est divisé. L’ancien président François Hollande est pour, tandis que son Premier secrétaire Olivier Faure est contre à titre personnel.Â