Le gouvernement Trump va revenir mardi sur une grande décision de la politique climatique américaine

Le gouvernement de Donald Trump va revenir mardi sur une grande décision de 2009 qui servait jusqu’ici de fondement à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, a annoncé Lee Zeldin, le patron de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).”Plus tard dans la journée, nous allons faire une grande annonce” concernant la décision de 2009, nommée “Endangerment Finding” (“Constat de mise en danger”), qui constitue la base légale de très nombreuses régulations visant à lutter contre le réchauffement climatique, a-t-il déclaré dans le podcast de droite “Ruthless Podcast”.Poussée par un jugement de la Cour suprême, l’EPA a estimé pendant le premier mandat de Barack Obama que les gaz à effet de serre étaient dangereux pour la santé publique et, qu’en conséquence, elle était compétente pour réguler leurs émissions en vertu d’une loi de 1970, le Clean Air Act.Selon le patron de l’EPA, l’agence aurait fait à l’époque des “raccourcis intellectuels” lors de l’élaboration de cette décision, qui s’appuie pourtant sur plusieurs recherches et un consensus scientifique écrasant. “Les conservateurs aiment l’environnement, veulent être des bons gardiens de l’environnement”, a ajouté Lee Zeldin mardi.Mais “il y a des personnes qui (…) sont prêtes à ruiner le pays au nom de la justice environnementale”, a-t-il affirmé.Cette réforme, qui devra passer par une phase de consultation publique, devrait notamment permettre une vaste dérégulation pour le secteur automobile. Le secteur des transports constitue aux Etats-Unis la première source d’émissions de gaz à effet de serre, l’essentiel des Américains utilisant la voiture pour ses trajets quotidiens.Si le secteur américain des transports était un pays, il serait le quatrième le plus émetteur de gaz à effet de serre du monde, selon l’ONG Natural Resources Defense Council.- “Attaque” -Dan Becker, de l’association environnementale Center for Biological Diversity, a assuré à l’AFP que cette décision avait résisté à plusieurs assauts juridiques. “Mais cette fois-ci, c’est le gouvernement lui-même qui mène l’attaque”, a-t-il déploré.Ce retour en arrière de l’exécutif américain sera, selon toute vraisemblance, contestée devant la justice, et remontera sans doute jusqu’à la Cour Suprême. Donner raison à l’administration Trump reviendrait à un revirement de jurisprudence: c’est une décision de la plus haute instance judiciaire, en 2007, qui est à l’origine même de l'”Endangerment Finding”.”J’espère que (les juges) vont reconnaître qu’il s’agit là de science, et non de politique”, a ajouté Dan Becker. Mais la Cour Suprême est “très politisée”, dit-il.Elle est aujourd’hui constituée de six juges conservateurs contre trois progressistes.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a quitté l’Accord de Paris sur le climat et favorisé l’exploitation du gaz et du pétrole, notamment dans des régions sauvages de l’Alaska.Cette annonce intervient en pleine vague de chaleur sur la côte est du pays, et alors que la planète a vécu en 2024 l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Le gouvernement Trump va revenir mardi sur une grande décision de la politique climatique américaine

Le gouvernement de Donald Trump va revenir mardi sur une grande décision de 2009 qui servait jusqu’ici de fondement à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, a annoncé Lee Zeldin, le patron de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).”Plus tard dans la journée, nous allons faire une grande annonce” concernant la décision de 2009, nommée “Endangerment Finding” (“Constat de mise en danger”), qui constitue la base légale de très nombreuses régulations visant à lutter contre le réchauffement climatique, a-t-il déclaré dans le podcast de droite “Ruthless Podcast”.Poussée par un jugement de la Cour suprême, l’EPA a estimé pendant le premier mandat de Barack Obama que les gaz à effet de serre étaient dangereux pour la santé publique et, qu’en conséquence, elle était compétente pour réguler leurs émissions en vertu d’une loi de 1970, le Clean Air Act.Selon le patron de l’EPA, l’agence aurait fait à l’époque des “raccourcis intellectuels” lors de l’élaboration de cette décision, qui s’appuie pourtant sur plusieurs recherches et un consensus scientifique écrasant. “Les conservateurs aiment l’environnement, veulent être des bons gardiens de l’environnement”, a ajouté Lee Zeldin mardi.Mais “il y a des personnes qui (…) sont prêtes à ruiner le pays au nom de la justice environnementale”, a-t-il affirmé.Cette réforme, qui devra passer par une phase de consultation publique, devrait notamment permettre une vaste dérégulation pour le secteur automobile. Le secteur des transports constitue aux Etats-Unis la première source d’émissions de gaz à effet de serre, l’essentiel des Américains utilisant la voiture pour ses trajets quotidiens.Si le secteur américain des transports était un pays, il serait le quatrième le plus émetteur de gaz à effet de serre du monde, selon l’ONG Natural Resources Defense Council.- “Attaque” -Dan Becker, de l’association environnementale Center for Biological Diversity, a assuré à l’AFP que cette décision avait résisté à plusieurs assauts juridiques. “Mais cette fois-ci, c’est le gouvernement lui-même qui mène l’attaque”, a-t-il déploré.Ce retour en arrière de l’exécutif américain sera, selon toute vraisemblance, contestée devant la justice, et remontera sans doute jusqu’à la Cour Suprême. Donner raison à l’administration Trump reviendrait à un revirement de jurisprudence: c’est une décision de la plus haute instance judiciaire, en 2007, qui est à l’origine même de l'”Endangerment Finding”.”J’espère que (les juges) vont reconnaître qu’il s’agit là de science, et non de politique”, a ajouté Dan Becker. Mais la Cour Suprême est “très politisée”, dit-il.Elle est aujourd’hui constituée de six juges conservateurs contre trois progressistes.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a quitté l’Accord de Paris sur le climat et favorisé l’exploitation du gaz et du pétrole, notamment dans des régions sauvages de l’Alaska.Cette annonce intervient en pleine vague de chaleur sur la côte est du pays, et alors que la planète a vécu en 2024 l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Les agences de l’ONU appellent à “inonder” Gaza d’aide alimentaire pour éviter la famine

Les agences de l’ONU ont appelé mardi à “inonder” d’aide alimentaire la bande de Gaza, menacée d’une “famine généralisée”, où le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que la guerre avec Israël avait déjà fait plus de 60.000 morts.A la faveur d’une pause partielle dans les bombardements annoncée par Israël, de nouvelles cargaisons d’aide humanitaire ont été acheminées mardi dans le territoire palestinien assiégé, mais elles sont jugées insuffisantes par les organisations internationales. “Nous devons inonder Gaza, immédiatement et sans entrave, d’aide alimentaire massive, et la maintenir chaque jour afin d’éviter une famine généralisée”, a déclaré Cindy McCain, directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), dans un appel conjoint avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Unicef.Malgré la pause des combats, la Défense civile a fait état mardi de 30 morts dont 12 enfants dans des raids israéliens nocturnes sur le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.”Nous n’avons pas entendu le bruit du missile et soudain, la maison s’est effondrée. Les corps volaient et les gens criaient”, a raconté une Palestinienne, Oum Saleh Badr, au milieu des ruines. “Nous ne voulons pas d’aide, nous voulons être en paix. Je ne veux pas être la mère, la sœur ou l’épouse d’un martyr.”Un organisme international soutenu par l’ONU a averti mardi que le “pire scénario de famine est en cours à Gaza”, en raison de la guerre, des déplacements massifs de populations et des restrictions à l’aide humanitaire, près de 22 mois après le début de la guerre.- L’Ethiopie et le Biafra -“Plus de 20.000 enfants ont été traités contre la malnutrition aiguë entre avril et mi-juillet” et les hôpitaux ont signalé au moins 16 décès d’enfants de moins de cinq ans depuis le 17 juillet, souligne ce rapport de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire), fruit du travail d’ONG, d’institutions régionales et d’agences de l’ONU.Pour le PAM, la catastrophe humanitaire à Gaza rappelle les famines en Ethiopie et au Biafra, au Nigeria, au siècle dernier, et “cela ne ressemble à rien de ce que nous avons vu au cours de ce siècle”.Berlin, Paris et Londres pourraient envoyer la semaine prochaine leurs ministres des Affaires étrangères en Israël, a annoncé mardi le chancelier allemand Friedrich Merz. “Nous partons du principe que le gouvernement israélien est tout à fait disposé à reconnaître qu’il faut maintenant agir”, a-t-il dit.Prenant le contre-pied des affirmations du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président américain Donald Trump a lui-même affirmé lundi qu’il y avait des signes d’une “vraie famine” à Gaza.Le bureau de Benjamin Netanyahu a accusé mardi le Hamas de falsifier les bilans et de piller l’aide alimentaire. “Nous autorisons déjà des quantités importantes d’aide humanitaire à entrer à Gaza chaque jour (…) Malheureusement, le Hamas (…) a volé l’aide destinée à la population, souvent en tirant sur des Palestiniens”, a-t-il déclaré.Selon l’IPC, les parachutages de vivres autorisés depuis dimanche par Israël “ne seront pas suffisants pour inverser la catastrophe humanitaire”.Entretemps, les autorités israéliennes ont annoncé que l’aide transportée par plus de 200 camions avait été distribuée lundi par l’ONU et des agences humanitaires.Environ 260 autres camions ont été autorisés à entrer à Gaza, ainsi que quatre camions-citernes de l’ONU transportant du carburant, selon elles.L’ONU estime qu’il faudrait chaque jour au moins 500 à 600 camions de nourriture, de médicaments et de produits d’hygiène pour subvenir aux besoins immenses des plus de deux millions d’habitants du territoire.- Plus de 60.000 morts -Début mars, Israël avait totalement interdit l’entrée de l’aide à Gaza, avant d’autoriser fin mai des quantités très limitées.Mais face à une forte pression internationale, Israël a annoncé dimanche une pause des hostilités durant la journée et dans certains secteurs, à des fins humanitaires, sans préciser sa durée.L’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.A Gaza, “le bilan de l’agression israélienne s’élève à 60.034 martyrs” depuis le début de la guerre, a déclaré mardi le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a rejeté les pressions internationales en faveur d’un cessez-le-feu, après deux semaines de négociations indirectes en juillet au Qatar, qui n’ont pas abouti.Si Israël cessait la guerre alors que le Hamas est toujours au pouvoir à Gaza et détient des otages, ce serait une “tragédie”. “Cela n’arrivera pas”, a déclaré mardi M. Saar.

Les agences de l’ONU appellent à “inonder” Gaza d’aide alimentaire pour éviter la famine

Les agences de l’ONU ont appelé mardi à “inonder” d’aide alimentaire la bande de Gaza, menacée d’une “famine généralisée”, où le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que la guerre avec Israël avait déjà fait plus de 60.000 morts.A la faveur d’une pause partielle dans les bombardements annoncée par Israël, de nouvelles cargaisons d’aide humanitaire ont été acheminées mardi dans le territoire palestinien assiégé, mais elles sont jugées insuffisantes par les organisations internationales. “Nous devons inonder Gaza, immédiatement et sans entrave, d’aide alimentaire massive, et la maintenir chaque jour afin d’éviter une famine généralisée”, a déclaré Cindy McCain, directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), dans un appel conjoint avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Unicef.Malgré la pause des combats, la Défense civile a fait état mardi de 30 morts dont 12 enfants dans des raids israéliens nocturnes sur le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.”Nous n’avons pas entendu le bruit du missile et soudain, la maison s’est effondrée. Les corps volaient et les gens criaient”, a raconté une Palestinienne, Oum Saleh Badr, au milieu des ruines. “Nous ne voulons pas d’aide, nous voulons être en paix. Je ne veux pas être la mère, la sœur ou l’épouse d’un martyr.”Un organisme international soutenu par l’ONU a averti mardi que le “pire scénario de famine est en cours à Gaza”, en raison de la guerre, des déplacements massifs de populations et des restrictions à l’aide humanitaire, près de 22 mois après le début de la guerre.- L’Ethiopie et le Biafra -“Plus de 20.000 enfants ont été traités contre la malnutrition aiguë entre avril et mi-juillet” et les hôpitaux ont signalé au moins 16 décès d’enfants de moins de cinq ans depuis le 17 juillet, souligne ce rapport de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire), fruit du travail d’ONG, d’institutions régionales et d’agences de l’ONU.Pour le PAM, la catastrophe humanitaire à Gaza rappelle les famines en Ethiopie et au Biafra, au Nigeria, au siècle dernier, et “cela ne ressemble à rien de ce que nous avons vu au cours de ce siècle”.Berlin, Paris et Londres pourraient envoyer la semaine prochaine leurs ministres des Affaires étrangères en Israël, a annoncé mardi le chancelier allemand Friedrich Merz. “Nous partons du principe que le gouvernement israélien est tout à fait disposé à reconnaître qu’il faut maintenant agir”, a-t-il dit.Prenant le contre-pied des affirmations du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président américain Donald Trump a lui-même affirmé lundi qu’il y avait des signes d’une “vraie famine” à Gaza.Le bureau de Benjamin Netanyahu a accusé mardi le Hamas de falsifier les bilans et de piller l’aide alimentaire. “Nous autorisons déjà des quantités importantes d’aide humanitaire à entrer à Gaza chaque jour (…) Malheureusement, le Hamas (…) a volé l’aide destinée à la population, souvent en tirant sur des Palestiniens”, a-t-il déclaré.Selon l’IPC, les parachutages de vivres autorisés depuis dimanche par Israël “ne seront pas suffisants pour inverser la catastrophe humanitaire”.Entretemps, les autorités israéliennes ont annoncé que l’aide transportée par plus de 200 camions avait été distribuée lundi par l’ONU et des agences humanitaires.Environ 260 autres camions ont été autorisés à entrer à Gaza, ainsi que quatre camions-citernes de l’ONU transportant du carburant, selon elles.L’ONU estime qu’il faudrait chaque jour au moins 500 à 600 camions de nourriture, de médicaments et de produits d’hygiène pour subvenir aux besoins immenses des plus de deux millions d’habitants du territoire.- Plus de 60.000 morts -Début mars, Israël avait totalement interdit l’entrée de l’aide à Gaza, avant d’autoriser fin mai des quantités très limitées.Mais face à une forte pression internationale, Israël a annoncé dimanche une pause des hostilités durant la journée et dans certains secteurs, à des fins humanitaires, sans préciser sa durée.L’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.A Gaza, “le bilan de l’agression israélienne s’élève à 60.034 martyrs” depuis le début de la guerre, a déclaré mardi le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a rejeté les pressions internationales en faveur d’un cessez-le-feu, après deux semaines de négociations indirectes en juillet au Qatar, qui n’ont pas abouti.Si Israël cessait la guerre alors que le Hamas est toujours au pouvoir à Gaza et détient des otages, ce serait une “tragédie”. “Cela n’arrivera pas”, a déclaré mardi M. Saar.

Air Liquide croit en la poursuite de la transition énergétique et lorgne sur l’électronique

Air Liquide continue de voir la transition énergétique comme un “vecteur de croissance” dans le monde, notamment via la production d’hydrogène, mais mise aussi sur les besoins de gaz rares dans les usines de semi-conducteurs pour l’intelligence artificielle.Le directeur général du groupe français de gaz industriels, François Jackow, s’est félicité mardi de la “robustesse du modèle d’affaires” d’Air Liquide, basé sur des installations d’unités de production de gaz directement chez ses clients, sites pétrochimiques, usines ou hôpitaux dans 60 pays, ce qui lui permet d’échapper aux effets négatifs des guerres commerciales en cours.M. Jackow a souligné le “nouveau record” de portefeuille de projets du groupe, à 4,6 milliards d’euros, soit 80 projets d’investissement dans le monde. “Plus de 40% d’entre (eux) concernent la transition énergétique, et environ un tiers sont liés au secteur des semi-conducteurs”, selon le groupe. – “Là pour durer” -La transition énergétique est un moteur de croissance qui est “bien sûr là pour durer”, a insisté M. Jackow devant la presse.Les seuls investissements dans les électrolyseurs destinés à produire de l’hydrogène bas carbone équivalent à “entre un tiers et 50%” des projets d’investissements de la transition énergétique.Air Liquide a notamment confirmé début juillet un projet de grande taille aux Pays-Bas pour produire de l’hydrogène en Europe: un électrolyseur d’une capacité de 200 mégawatts à Maasvlakte dans le port de Rotterdam (Elygator). Il a aussi annoncé la création d’une coentreprise à parts égales avec TotalEnergies pour la construction d’un électrolyseur de 250 MW, dont la décision finale d’investissement est encore attendue.Mais “la transition énergétique, ce n’est pas que l’hydrogène”, a modulé le responsable. Pour le groupe, elle inclut aussi la production d’oxygène bas carbone et des solutions de capture, stockage et gestion du CO2, notamment pour des cimentiers et des fabricants de chaux.Le plus important projet d’investissement de l’histoire d’Air Liquide aux Etats-Unis, à hauteur de 850 millions de dollars pour produire de l’oxygène pour ExxonMobil, “n’est pas encore absolument confirmé, mais beaucoup de voyants sont au vert”, a précisé M. Jackow. La loi budgétaire récente de Donald Trump “se révèle très favorable à ces projets”, a-t-il souligné.Après le coup de froid en Europe sur les projets hydrogène liés à la mobilité et aux transports, le responsable a relevé la “dynamique” perçue en Asie sur ces sujets, en Corée notamment, et en Chine “où se développe tout un écosystème avec péages gratuits pour les bus et camions à hydrogène”.”Il y a plus de véhicules lourds à hydrogène en Chine que partout ailleurs dans le monde”, a-t-il dit à l’adresse de ceux qui “détournent leur regard” du sujet.- “Nouvelle frontière” -Mais le groupe lorgne aussi sur un autre vecteur de croissance: les gaz rares destinés aux salles blanches des producteurs de semi-conducteurs et aux usines de puces mémoires, matière première indispensable de l’émergence de l’intelligence artificielle (IA).Au premier semestre, les principaux démarrages d’activité du groupe ont notamment porté sur sept unités de production de gaz pour l’industrie électronique en Asie ainsi qu’une unité de production de molybdène en Corée du Sud.”Le mobyldène, c’est la prochaine révolution dans les semi-conducteurs, une molécule qui va permettre de remplacer le tungstène dans les puces”, a salué M. Jackow.Pour l’année, le groupe a confirmé ses objectifs financiers, après une hausse de 7,2% de son bénéfice net à 1,8 milliard d’euros et de 2,6% de son chiffre d’affaires à 13,72 milliards d’euros au premier semestre.Il a confirmé prévoir d'”augmenter de nouveau sa marge opérationnelle” hors effet énergie, “une croissance du résultat net hors opérations exceptionnelles et significatives” et une “progression de 200 points de base (2 points de pourcentage, NDLR) de sa marge opérationnelle” d’ici à fin 2026.Le titre Air Liquide a fini en hausse de 1,69% à 175,32 euros mardi à la Bourse de Paris.

“De la folie pure”: la Thaïlande en proie à la surpopulation de lions domestiques

Derrière son garage d’une rue anonyme d’une ville du nord de la Thaïlande, Tharnuwarht Plengkemratch a installé ses animaux de compagnie chéris: deux lionnes blanches, et un hybride lion-tigre de 200 kilos appelé “Big George”.En Thaïlande, la loi autorise les individus à posséder chez eux le “roi des animaux”.Depuis Chiang Mai, Tharnuwarht partage sur TikTok, où il compte environ trois millions d’abonnés, le quotidien de ses trois grands félins, qui “aiment bien jouer et sont affectueux, comme les chiens et les chats”, décrit-il.”Je veux montrer aux gens que les lions peuvent bien s’entendre avec les humains”, assure-t-il, bien que ses interactions, prudentes, dans l’enclos de “Big George” restent limitées à quelques minutes.La population de lions en captivité a explosé ces dernières années dans le royaume d’Asie du Sud-Est, avec plus de 500 individus recensés dans les zoos, les fermes d’élevage, les cafés animaliers, et les maisons privées.Le phénomène met en danger les lions et leur entourage humain, ont alerté les spécialistes, sur fond de trafic illégal d’animaux.Les réseaux sociaux, où partager du contenu avec le majestueux félin produit toujours son effet, ont aggravé la tendance, souligne Tom Taylor, un responsable de la Fondation pour les amis de la faune sauvage de Thaïlande (WFFT).”C’est de la folie pure”, estime-t-il. “Il est terrifiant d’imaginer, si les lois ne sont pas changées, ce que la situation deviendra dans dix ans.”Depuis 2022, la loi exige des propriétaires qu’ils enregistrent leur lions de compagnie, leur implantent une micropuce et informent les autorités en cas de changement de résidence.- Trafic illégal -Mais le texte ne définit aucun contrôle sur la reproduction, ni sur les hybrides, et les exigences au sujet des conditions de conservation en enclos demeurent minimales.Les naissances d’espèces présentes à l’état sauvage en Thaïlande, comme le tigre, doivent être signalées sous 24 heures. Pour un lion, son propriétaire dispose de 60 jours.”C’est une fenêtre énorme”, explique M. Taylor. “Qu’est-ce qui peut être fait avec une portée de lionceaux pendant ces 60 jours? Plein de choses.”Cet expert et ses collègues ont constaté le triplement récent du nombre de lions en captivité, d’environ 130 en 2018 à environ 450 en 2024, sur le base de recherches sur les réseaux sociaux et de visites in situ.Mais, faute de preuve de vie pendant un an, 350 autres félins ont disparu de leurs radars, peut-être en raison de décès non-remontés, parce que l’animal n’est plus exposé au public, ou, “pire” encore, à cause du commerce illégal, selon M. Taylor.”Nous avons interrogé des professionnels qui nous ont donné les prix pour des lions en vie ou morts, et nous ont dit qu’ils pouvaient les récupérer à la frontière”, explique-t-il.Il existe de nombreuses preuves sur le trafic de lions ou de ses parties, ont indiqué à l’AFP plusieurs experts, qui ont requis l’anonymat, par crainte de se faire remarquer des autorités. En plus de la Thaïlande, le phénomène touche aussi le Laos et le Cambodge.L’éleveuse thaïlandaise Pathamawadee Janpithak, 32 ans, a débuté dans le négoce de crocodile, avant que la chute des prix liés au reptile la pousse vers le lion.Elle vend des lionceaux âgés d’un mois pour environ 500.000 bahts (13.200 euros). Après un pic à 800.000 bahts (21.200 euros), le marché s’est réajusté en fonction de l’offre rendue plus abondante par le développement des sites de reproduction. Les lions en captivité, qui dévorent environ deux kilos de carcasses de poulet par jour, peuvent avoir des portées de deux à six lionceaux, une à deux fois dans l’année.Les trois installations que contrôle Pathamawadee à Chachoengsao (centre) abritent environ 80 individus, allant d’un imposant lion de neuf ans à une paire de lions malades de 8 jours nourris au biberon 24 heures sur 24.- “Plus compliqué” -Ils ont un pelage blanc en raison d’une mutation génétique. Les lions blancs, qui sont parfois considérés, à tort, comme une sous-espèce “en danger”, sont populaires en Thaïlande. Mais leur faible nombre augmente les chances de consanguinité et de maladies. Pathamawadee soupire sur le cas d’un lionceau blanc âgé d’un mois, malade depuis sa naissance, qui n’a attiré aucun acheteur, et dont le patrimoine génétique est trop pauvre pour la reproduction.Il est aussi de plus en plus difficile de trouver des acheteurs disposés à respecter la loi, déplore-t-elle.”Avant, les gens pouvaient payer et repartir avec un lion. Aujourd’hui, tout est devenu plus compliqué”, décrit-elle.Elle dit vendre environ la moitié des 90 bébés nés chaque année dans sa ferme, souvent à d’autres éleveurs, de plus en plus enclins à ouvrir des “cafés à lions” où les clients peuvent prendre la pose et câliner le félin.Près de Chiang Mai, un dresseur a réveillé un lionceau de sa sieste pour qu’il puisse jouer avec un groupe de touristes chinois enthousiastes.Le café a autorisé l’AFP à filmer l’interaction mais, comme tous les autres commerces similaires contactés, a décliné une demande d’entretien.Pathamawadee ne vend plus aux cafés, qui ont tendance à se débarrasser des petits en quelques semaines, après qu’ils ont bien grandi. Elle a récupéré des lionceaux traumatisés, devenus inaptes à la reproduction, assure-t-elle.La hausse de la population de lions est un problème pour l’agence thaïlandaise de gestion des parcs nationaux et de conservation de la faune et de la flore sauvages (DNP), admet Sadudee Punpugdee, directeur en charge de la protection de la faune sauvage.- Coûts “substantiels” -Les mesures actuelles visent notamment à limiter l’importation de lions, pour que les éleveurs se concentrent sur la population existante.”Avec l’augmentation de la consanguinité, la qualité des lions diminue, et nous pensons que la demande va baisser en conséquence”, estime-t-il.Mais les autorités déjà sursollicitées sont mises au devant de choix cornéliens sur l’application des règles, d’autant que les animaux confisqués tombent sous leur responsabilité, décrit Penthai Siriwat, de WWF Thaïlande.”Il y a beaucoup de délibérations avant l’intervention, étant donné les coûts substantiels”, expose-t-elle.Les propriétaires comme Tharnuwarht évoquent souvent leur souci de conservation, mais ces lions africains en captivité de Thaïlande ne vivront jamais à l’état sauvage.Khanom et Khanun, deux ans chacun, vivent dans un sanctuaire géré par le DNP, à Suphanburi (centre), après avoir été confisqués.Ils peuvent vivre au moins dix ans de plus, et nécessitent des gardiens spécialisés, de la nourriture et des soins.”Le bien-être psychologique et physique des animaux doit toujours passer en premier”, explique la vétérinaire en chef du site, Natanon Panpeth. Les Etats-Unis et les Emirats arabes unis ont interdit la possession de grands félins ces dernières années, et la Thaïlande doit prochainement réexaminer sa législation. Sadudee espère un renforcement des lois existantes, même s’il est peu probable que la propriété soit interdite pour l’instant.”Les animaux sauvages appartiennent à la nature. Il y a plein d’autres animaux que l’on peut avoir comme animal de compagnie”, lance-t-il.

Ligue 1: l’attaquant gabonais Aubameyang de retour à Marseille (club)

L’attaquant international gabonais Pierre-Emerick Aubameyang va retrouver l’Olympique de Marseille, a confirmé mardi le club dans un communiqué annonçant l’arrivée du joueur à l’aéroport de Marignane mercredi à 19h00. “Aubame”, 36 ans, qui avait quitté l’OM il y a un an à peine, pour l’Arabie saoudite, va donc à nouveau porter le maillot olympien, une fois sa visite médicale passée et son contrat officiellement signé, sans doute jeudi.Sous les couleurs marseillaises, Aubameyang avait marqué 30 buts lors de la saison 2023/2024, avec onze passes décisives en prime, battant au passage le record historique de buts en Ligue Europa (34 buts), une compétition dont il avait été élu meilleur joueur.Seule satisfaction du club, avec une piètre huitième place en Ligue 1 synonyme d’absence sur le terrain européen pour 2024/2025, l’attaquant gabonais avait cédé à l’appel des pétrodollars saoudiens, pour le club d’Al-Qadsiah, où il a réussi une nouvelle saison pleine avec 17 buts et trois passes décisives en 32 matchs.Mais cette parenthèse n’aura duré qu’un an et, après avoir résilié son contrat avec son club, Aubameyang va donc se bâtir de nouveaux souvenirs avec Marseille.