Trump blames Biden’s record after US economy shrinks

President Donald Trump lashed out at his predecessor’s economic record Wednesday after US financial markets fell on the news that the American economy unexpectedly contracted in the first three months of the year.The gross domestic product of the world’s largest economy decreased at an annual rate of 0.3 percent in the first quarter, after growing 2.4 percent in the final months of 2024, according to Wednesday’s estimate from the US Commerce Department.This was sharply below the market consensus estimate of 0.4 percent growth, according to Briefing.com, and marked the first quarterly contraction since 2022.All three major Wall Street indices fell at the open, with the Nasdaq sliding more than two percent before paring some losses in morning trading.”The downturn in real GDP in the first quarter reflected an upturn in imports, a deceleration in consumer spending, and a downturn in government spending,” the Commerce Department said in a statement. The surge in imports reflects businesses and consumers stockpiling foreign goods to get ahead of Trump’s sweeping tariffs, which went into effect earlier this month.”That’s Biden, that’s not Trump,” the US president said at the start of a cabinet meeting in Washington, referring to the poor GDP figures.Striking a more positive tone, he highlighted the “whopping” 22 percent rise in gross domestic investment during the first quarter. Annual economic growth stayed above two percent in every year of Biden’s presidency, reaching 2.8 percent in 2024. – ‘A blaring warning’ -In a statement published later Wednesday, the White House called GDP a “backward-looking indicator.””It’s no surprise the leftovers of Biden’s economic disaster have been a drag on economic growth,” White House Press Secretary Karoline Leavitt said.”But the underlying numbers tell the real story of the strong momentum President Trump is delivering.”The GDP figures were published on the 101st day since Trump returned to White House on January 20, along with fresh data showing a slowdown in the US Federal Reserve’s favored inflation gauge last month. Since returning to Washington, the president has announced several rounds of tariffs, laying out plans in March to impose sweeping levies on top trading partners from early April in a bid to reshape US trade relations. The introduction of tariffs sparked a selloff in financial markets, sending volatility surging to levels not seen since the Covid-19 pandemic.”Today’s GDP number shows Donald Trump is running America the same way he ran his business — straight into the ground,” top Senate Democrat Chuck Schumer said in a statement.”This decline in GDP is a blaring warning to everyone that Donald Trump and Congressional Republicans’ failed MAGA experiment is killing our economy,” he added.- ‘Greater risk of recession’ -Following the dramatic market movements in early April, the Trump administration announced a 90-day pause to the higher tariffs for dozens of countries to allow for trade talks, while maintaining a baseline 10 percent rate for most countries.It also announced sector-specific measures on steel, aluminum and automobiles and parts not made in the United States, and new sweeping tariffs totalling 145 percent on China.Beijing has responded with its own steep, targeted measures against US goods.Speaking at the cabinet meeting on Wednesday, Trump said China was getting “hammered” by the tariffs, and said he still hoped to make a deal with Beijing.”We’re talking to China, but their factories are closing all over China because we’re not taking their product,” he said. “We don’t want their product unless they’re going to be fair with us.” “The U.S. economy is at a greater risk of recession now than it was a month ago, but this 0.3 percent contraction in Q1 GDP is not the start of one,” economists at Wells Fargo wrote in an investor note. “It reflects instead the sudden change in trade policy that culminated in the biggest drag from net exports in data going back more than a half-century,” they said.

Tuniques et turbans: les élèves afghans sommés de s’habiller en petits talibans

Au placard l’uniforme d’écolier: depuis la rentrée en mars, les jeunes Afghans doivent porter l’habit traditionnel des talibans, turbans et longues tuniques, et n’ont plus que leurs visages glabres pour se distinguer des adultes.Renforcer la discipline, masquer les inégalités sociales et respecter la décence prescrite par la loi islamique sont les raisons avancées par le ministère de l’Education, dont la mesure divise.”L’habillement d’après la loi islamique définit l’identité du musulman et de la musulmane. Il est un moyen de préserver la dignité de l’individu et de protéger la société contre la dépravation morale”, estime le ministère dans sa circulaire.Celle-ci renforce l’uniformisation vestimentaire qui s’opère depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021: davantage d’hommes optent pour la tenue phare des pachtounes, l’ethnie des talibans, pour s’éviter des ennuis.Déjà portés dans les écoles religieuses, le turban et le shalwar kameez (longue tunique et pantalon de couleur unie) s’imposent donc désormais à tous les élèves du public comme du privé.Les filles portent déjà des tenues imposées, souvent une longue robe noire sur un pantalon assorti et un voile blanc, dès le plus jeune âge. Et elles ne peuvent de toute façon plus étudier au-delà de 12 ans dans les écoles non-religieuses.- Renvoyés faute de turban -Pour les lycéens, shalwar kameez et turban blancs, pour les collégiens, tenue bleue claire et chapeau.La mesure — signée de la main même du chef suprême des talibans, l’émir Hibatullah Akhundzada — a mis du temps à être appliquée depuis la rentrée fin mars et l’est encore diversement à travers le pays.A Hérat, dans l’ouest, Nassir Ahmad et ses camarades n’ont plus le choix.”Nos professeurs nous ont dit de ne pas venir sans: si on n’a pas l’uniforme et le chapeau, on ne peut pas entrer en classe”, dit le collégien de 13 ans à l’AFP.”J’ai vu plusieurs de mes amis refoulés car ils n’avaient pas le turban”, raconte aussi Qassim, un lycéen de 17 ans, dont c’est le seul nom.”Les brigades de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice (PVPV) viennent surveiller”.A Kandahar, berceau des talibans dans le Sud, le nouvel habit semble satisfaire les élèves.Mohammad Wali, 17 ans, se dit “très content” de porter le “vêtement du prophète”.”Cela crée une distinction entre les élèves et les autres gens dans la rue”, assure l’adolescent à l’AFP.A Kaboul, certains enfilent le turban au lycée et le fourrent dans leur sac dès la sortie.- Trop cher -Et parmi les enseignants et directeurs d’établissement, eux aussi forcés de troquer le costume-cravate ou tenue décontractée pour un turban noir, certains grincent des dents.”Aujourd’hui tout le monde se ressemble: un docteur ne ressemble plus à un docteur et un cuisinier ne ressemble plus à un cuisinier”, se désole le directeur d’un lycée de la capitale.”L’uniforme crée de la discipline”, concède-t-il sous le couvert de l’anonymat par peur de représailles. Mais pour certaines familles, relève-t-il, débourser 1.000 afghanis en moyenne, soient 12 euros, est impossible, dans un pays où 85% des habitants vivent avec moins d’un dollar par jour.”S’il y a cinq ou six enfants par famille, comment font-elles ?”, s’interroge-t-il dans son bureau.De fait, les élèves portent leurs habits neufs dans des écoles souvent vétustes, des classes parfois sans pupitres et avec un grand tapis pour seul endroit où s’asseoir face au tableau.Dans les zones reculées, la classe se fait parfois en extérieur à l’ombre des arbres, voire aux abords d’un cimetière comme dans le village de Mohmand Dara, dans la province de Nangarhar.Pas de quoi ébranler les inspecteurs: désormais, dit le directeur à Kaboul, des responsables du ministère de l’Education débarquent dans son établissement deux à trois fois par semaine pour surveiller le port des uniformes.”Les gens en Afghanistan n’ont pas le choix”, se désole-t-il. “Ils obéissent et ils ne peuvent pas se plaindre”.

Nouveau report à l’automne d’un abaissement du seuil de TVA pour les auto-entrepreneurs

Déjà suspendue jusqu’au 1er juin, la réforme du seuil d’exemption de TVA pour les auto-entrepreneurs, très disputée, est désormais repoussée à la discussion budgétaire d’automne, faute d’avoir “fait l’unanimité pour ou contre”.Le ministre de l’Economie Eric Lombard a annoncé ce report mercredi lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.”Nous constatons que la réforme proposée ne fait pas l’unanimité, ni pour, ni contre”, a déclaré le ministre. Donc “le gouvernement a pris la décision de suspendre la mise en Å“uvre de la réforme et de laisser le débat se tenir sereinement dans le cadre du projet de loi de Finances pour 2026”, a-t-il dit.C’est-à-dire pas avant fin septembre avec le projet de loi de Finances 2026, voire en octobre ou novembre si le gouvernement n’introduit la mesure qu’en cours de débat parlementaire.La réforme, comprise dans l’actuelle loi de Finances, devait entrer en vigueur le 1er mars et faisait déjà l’objet d’une suspension jusqu’au 1er juin, pour concertation. Elle abaisse à 25.000 euros de chiffre d’affaires annuel le seuil de taxation à la TVA, au lieu de 37.500 euros précédemment pour les prestations de services et 85.000 euros pour les activités de commerce.Cela concerne particulièrement des centaines de milliers de micro-entrepreneurs.- “Première victoire” -“Nous proposerons une réforme plus équilibrée en tenant compte des situations de forte concurrence, notamment le bâtiment”, a indiqué le ministre. C’est ce que le gouvernement a tenté de faire par amendement dans le cadre de l’actuel projet de loi de Simplification, mais cet amendement a semblé irrecevable dans le cadre de ce texte.Du côté d’Ensemble pour la République, on souhaite revenir à la situation antérieure, et plus vite qu’à l’automne.Le chef de file de ces députés, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, s’est félicité sur X de cette “première victoire”, ajoutant soutenir une proposition de loi du député Paul Midy “pour garantir une bonne fois pour toutes une stabilité fiscale pour [les] micro-entrepreneurs”.La proposition devrait être étudiée “début juin” lors d’une niche parlementaire, selon M. Midy.Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des indépendants et des TPE (SDI), a “salué la décision du gouvernement de donner le temps au débat”, car la “décision abrupte” prise dans le budget 2025 “mettait en péril un grand nombre de professionnels commerçants, notamment dans les petites villes et les territoires ruraux”.- Régime de la micro-entreprise -M. Sanchez juge que les débats “devront impérativement prendre en compte la situation spécifique des professionnels du bâtiment, confrontés de fait à une concurrence que l’on peut qualifier de déloyale” de la part des micro-entrepreneurs. Le SDI portera dans le prochain budget “une position équilibrée: l’abaissement du seuil à 25.000 euros pour les seuls acteurs du bâtiment, et le maintien du régime actuel pour les autres secteurs d’activité”.M. Lombard a annoncé que la ministre des PME Véronique Louwagie réunirait mardi prochain les parlementaires des différents groupes politiques, autour de la préparation du projet de loi de Finances 2026, laissant entendre que cette question de seuil de TVA pourrait y être évoquée.Début avril, la commission des Finances du Sénat avait prôné “l’abandon” pur et simple de la réforme. Le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-Paul Husson, avait jugé qu’elle “cachait difficilement son objectif de rendement fiscal avec une hausse des recettes en année pleine estimée à environ 800 millions d’euros”. Le président de l’organisation patronale U2P (entreprises de proximité) Michel Picon a jugé qu’il fallait “mener le débat plus au fond”. Non seulement revenir aux seuils précédents, “sauf le bâtiment” car la concurrence déloyale avec les entreprises classiques “n’est plus supportable”, mais aussi “discuter du régime de la micro-entreprise”, avec une durée limitée de ce dernier, à l’exclusion éventuellement des personnes dont l’activité de micro-entrepreneur n’est que complémentaire à d’autres revenus.

“Stop aux contrôles”: des agriculteurs bloquent un lycée agricole de Montauban

Des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) ont déversé à l’aube mercredi une quinzaine de bennes de paille, troncs, pommes et autres déchets végétaux devant un lycée agricole de Montauban (Tarn-et-Garonne) pour dénoncer les multiples contrôles de leurs fermes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Devant le lycée, où devait initialement se tenir une réunion d’information sur la mise en place du “contrôle unique” des exploitations agricoles, une trentaine de manifestants, bonnets jaunes vissés sur la tête – leur symbole -, ont déployé des banderoles de la CR proclamant: “Contrôle tes narcotrafiquants avant de contrôler les paysans”, “Stop aux fermes qui ferment” ou encore “Stop aux contrôles, nous sommes paysans, pas délinquants”.Ce contrôle administratif unique, réclamé par les syndicats de la profession, a été annoncé par le gouvernement fin 2024. La simplification des contrôles dans les exploitations agricoles était l’une des grandes revendications lors du mouvement de colère agricole qui a secoué le pays l’hiver précédent.La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a “fermement” condamné le blocage.”Empêcher une réunion pédagogique sur les contrôles en exploitation, c’est entraver le dialogue”, a-t-elle déclaré à l’AFP, avant d’ajouter: “La pédagogie autour des contrôles est indispensable pour construire une agriculture souveraine, responsable et comprise de tous.”La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a quant à elle regretté, également auprès de l’AFP, “des provocations inutiles, avant tout préjudiciables aux agriculteurs qui sont sur le terrain”.”On en a marre qu’on nous convie à des réunionites pour discuter de la longueur et de l’épaisseur de la chaîne qu’on nous met au cou”, avait déclaré le matin à l’AFP Christian Schievene, coprésident de la CR du Tarn-et-Garonne.”On nous augmente les coûts de production de façon démesurée par les multitudes de contrôles et on nous met en concurrence déloyale face au monde entier”, a ajouté ce producteur de pommes devant le lycée bloqué.”On est probablement la profession la plus contrôlée”, a renchéri Pierre-Guillaume Mercadal, éleveur de cochons laineux et porte-parole de la CR du département.”Ils peuvent venir contrôler chez vous sans que vous soyez avertis et vous vous retrouvez avec des types armés chez vous comme si vous étiez le dernier des bandits”, a-t-il dit, en référence au port d’arme “discret pour l’ensemble des contrôles administratifs dans les corps de ferme” validé par le gouvernement pour les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB).Le préfet du Tarn-et-Garonne, Vincent Roberti, a déploré dans un communiqué que la CR ait ainsi “bloqué un outil de formation des agriculteurs” et “empêché des agriculteurs qui le souhaitaient de” s’informer.

US judge orders Palestinian student detained at citizenship interview released

A federal judge on Wednesday ordered US immigration authorities to release a Palestinian student detained at a citizenship interview earlier this month over his role in Columbia University’s Gaza war protests.Mohsen Mahdawi, who was slated for deportation, struck a defiant tone outside a courthouse in the northeastern state of Vermont.”I am not afraid of you,” he said, addressing US President Donald Trump, whose government has led a crackdown on immigration, including targeting pro-Palestinian protesters in the country on visas.”If there is no fear. What is it replaced with? Love, love is our way.”Mahdawi was arrested on April 14 as he was attending an interview to become a US citizen, his lawyers said in a court filing.A Palestinian born in the occupied West Bank, Mahdawi has been a legal US permanent resident since 2015, was set to graduate next month and planned to attend a Columbia master’s program this fall, the court filing said.He is the co-founder of a Palestinian student group at Columbia alongside Mahmoud Khalil, a leader of the movement who Trump has also been trying to expel since his March arrest.”What did they do to me? They arrested me. What’s the reason? Because I raised my voice and I said no to war, yes to peace,” Mahdawi said Wednesday.A judge had previously ordered Mahdawi not to be removed from Vermont, after immigration authorities quickly transferred other students detained under the Trump administration’s crackdown to other jurisdictions.In addition to challenging his removal, Mahdawi has accused the Trump administration of violating the US Constitution with its targeting of student activists.Trump has launched an assault on US universities over the nationwide protests last year against Israel’s conduct in the Gaza war, which has seen most of the enclave reduced to rubble and more than 52,000 Palestinians killed.Trump and Secretary of State Marco Rubio have accused the protesters of supporting the Palestinian armed group Hamas, whose October 7, 2023, attack on Israel sparked the war.The administration also claims that universities have failed to address anti-Semitism on campus.

US judge orders Palestinian student detained at citizenship interview released

A federal judge on Wednesday ordered US immigration authorities to release a Palestinian student detained at a citizenship interview earlier this month over his role in Columbia University’s Gaza war protests.Mohsen Mahdawi, who was slated for deportation, struck a defiant tone outside a courthouse in the northeastern state of Vermont.”I am not afraid of you,” he said, addressing US President Donald Trump, whose government has led a crackdown on immigration, including targeting pro-Palestinian protesters in the country on visas.”If there is no fear. What is it replaced with? Love, love is our way.”Mahdawi was arrested on April 14 as he was attending an interview to become a US citizen, his lawyers said in a court filing.A Palestinian born in the occupied West Bank, Mahdawi has been a legal US permanent resident since 2015, was set to graduate next month and planned to attend a Columbia master’s program this fall, the court filing said.He is the co-founder of a Palestinian student group at Columbia alongside Mahmoud Khalil, a leader of the movement who Trump has also been trying to expel since his March arrest.”What did they do to me? They arrested me. What’s the reason? Because I raised my voice and I said no to war, yes to peace,” Mahdawi said Wednesday.A judge had previously ordered Mahdawi not to be removed from Vermont, after immigration authorities quickly transferred other students detained under the Trump administration’s crackdown to other jurisdictions.In addition to challenging his removal, Mahdawi has accused the Trump administration of violating the US Constitution with its targeting of student activists.Trump has launched an assault on US universities over the nationwide protests last year against Israel’s conduct in the Gaza war, which has seen most of the enclave reduced to rubble and more than 52,000 Palestinians killed.Trump and Secretary of State Marco Rubio have accused the protesters of supporting the Palestinian armed group Hamas, whose October 7, 2023, attack on Israel sparked the war.The administration also claims that universities have failed to address anti-Semitism on campus.

Iran hangs man as Israeli spy after ‘unfair’ trial: activists

Iran executed a man on Wednesday after convicting him of spying for Israel and assisting in the murder of a Revolutionary Guards colonel in a trial activists said was unfair and based on a confession obtained by torture.Mohsen Langarneshin, reportedly aged 34, was hanged at dawn at Ghezelhesar prison in Karaj outside Tehran, several human rights groups said.His mother and father held a vigil outside the jail during the night, pleading for his life to be spared, images on social media showed.The Mizan news agency of the Iranian judiciary confirmed he had been put to death in the morning, describing Langarneshin as a “high-ranking spy” who supported operations inside Iran by Israel’s Mossad intelligence agency.The rate of executions is again surging in Iran with at least 339 people hanged already this year, according to figures from the Norway-based Iran Human Rights (IHR) monitor that include the latest executions.The hanging also comes as President Donald Trump reaches out to Iran for a new deal on its nuclear programme, with the threat of US military action if talks fail to produce an agreement. “Mohsen Langarneshin, who was sentenced to death in an unfair judicial process based on confessions obtained under torture and charged with espionage for Israel, was hanged at dawn today,” said IHR director Mahmood Amiry-Moghaddam.”The Iranian authorities’ execution machine is accelerating every day, taking the lives of more people,” he told AFP, describing the executions as “extrajudicial killings”.The US-based Abdorrahman Boroumand Center, which had campaigned over his case, said Langarneshin had been convicted by a Revolutionary Court presided over by judge Abolghasem Salavati, who is under US and EU sanctions.”He denied all charges, stating that his confessions were extracted under torture,” the group said.The Iran-born British actor and activist Nazanin Boniadi wrote on X: “The bloodthirsty Islamic Republic has executed yet another innocent.”- ‘Do not execute my child’ -Mizan said Langarneshin was implicated in the killing of Guards colonel Sayyad Khodaei, who was gunned down by two motorcyclists on his way home in Tehran in May 2022.Activists also shared a video of Langarneshin’s mother recorded on Tuesday where she makes a plea for his life after a last meeting with her son at the prison.”I just came from the last visit with my son. I need your help. Please pray for my child. May my child be saved. I do not know if he will see sunrise tomorrow.”Insisting on his innocence, she added: “They will not accept our evidence. We have many documents. We have proof of his innocence, but they (the judicial authorities) reject everything.”IHR said that in a phone call from prison, Langarneshin had said he had been forced by security agents into confessing “nonsense” that he had parked a motorbike with a camera mounted on it for surveillance.Western analysts believe Mossad agents do operate inside Iran as shown by sabotage attacks and assassinations, including that of Iran’s top nuclear scientist Mohsen Fakhrizadeh in 2020.But activists say the culprits are normally whisked out of the country before Iran’s security services can react, leaving innocent scapegoats to take the blame.According to the New York Times, Fakhrizadeh was assassinated using a machine gun that had been assembled by Mossad agents close to his home and then fired remotely after they had left.In January 2024, Iran hanged four members of its Kurdish minority on charges of spying for Israel. They were convicted of collaborating on a plan to sabotage a defence site in Iran’s third city Isfahan.At risk of execution is Iranian-Swedish academic Ahmadreza Djalali, who was arrested during a visit to Iran in April 2016 and sentenced to death in 2017 on charges of spying which his family says are false.

Une vigie du climat menacée par les coupes de Trump dans la science

Dans son laboratoire de Californie, Ralph Keeling soupire devant la courbe mise au point par son père pour mesurer la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Car après 67 ans d’existence, le sort de cet “indicateur majeur du changement climatique” est incertain sous l’administration Trump.Les Etats-Unis “ont besoin de cette information, il n’y a aucun doute là-dessus”, affirme à l’AFP ce professeur de géochimie à l’Institut d’océanographie Scripps de San Diego.Son père, Charles David Keeling, a décidé dès 1958 d’évaluer les concentrations atmosphériques de CO2 au sommet du volcan Mauna Loa, à Hawaï. Cela a donné naissance à la courbe de Keeling, qui représente aujourd’hui la plus ancienne série de mesures continues retraçant l’évolution de ce gaz à effet de serre, produit par la combustion des énergies fossiles. Ce graphique “a montré très tôt que l’activité humaine avait un impact sur l’ensemble de la planète”, même quand les effets du changement climatique n’étaient pas encore palpables, rappelle Ralph Keeling.Aujourd’hui encore, il s’agit d’une vigie essentielle du climat. Elle fournit une base de réflexion pour que les agriculteurs modifient leurs cultures face au réchauffement, ou que les assureurs adaptent leur couverture face à la multiplication des incendies, résume le professeur.”Il s’agit de données très solides, mais le programme qui les produit est fragile”, regrette-t-il.- “Préoccupant” -Les inquiétudes sont apparues début mars, lorsque le département pour l’efficacité gouvernementale d’Elon Musk a recommandé d’annuler d’ici fin août le bail du bureau de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) à Hawaï. Cette antenne, située dans la ville d’Hilo, est notamment chargée de la maintenance des mesures au sommet du Mauna Loa. Mais les scientifiques sur place risquent bien plus que de devoir travailler sans bureau. La NOAA, organe clé de la recherche climatique américaine, est visée par des centaines de licenciements depuis le retour au pouvoir de Donald Trump – qui a qualifié le changement climatique de “canular” lors de son premier mandat.La Maison Blanche souhaite également amputer le budget de l’agence de 1,6 milliard de dollars, selon des documents révélés mi-avril par le New York Times. Le plan envisage aussi la suppression de sa branche consacrée à la recherche océanique et atmosphérique.”C’est préoccupant”, lâche M. Keeling.Au sommet du Mauna Loa, un observatoire abrite des machines de l’Institut Scripps et de la NOAA, qui mesurent en parallèle la concentration atmosphérique de CO2 à 3.400 mètres d’altitude. Pour s’assurer qu’elles fonctionnent correctement, les scientifiques locaux recueillent aussi régulièrement des échantillons d’air dans des bonbonnes en verre, en suivant la méthode mise au point par son père il y a six décennies à San Diego.Depuis cette époque, d’autres pays ont appris à mesurer la quantité de CO2 dans l’atmosphère, grâce à de nouvelles méthodes impliquant parfois des satellites.Mais elles ne suffisent pas à elles seules, selon M. Keeling. “Ces efforts supplémentaires partent du principe que la colonne vertébrale mise en place par Scripps et la NOAA est toujours là. Ils s’appuient sur une colonne vertébrale plutôt que de la remplacer”, explique-t-il.- “Ridicule” -Contactée par l’AFP, la NOAA a refusé d’indiquer l’impact potentiel des coupes envisagées sur son programme gérant la courbe de Keeling.”Nous ne discutons pas des questions de management interne et nous ne donnons pas d’entretiens spéculatifs”, a répondu l’agence, en précisant qu’elle “reste fidèle à sa mission” pour “garantir la résilience environnementale et économique” des Etats-Unis.Un discours loin de rassurer Tim Lueker, qui a passé toute sa carrière au sein du programme de mesures atmosphériques lancé par l’Institut Scripps.L’administration Trump “ne fait pas ces coupes pour économiser de l’argent. Ce qui se passe est tellement évident”, soupire le scientifique.A 67 ans, il s’inquiète d’une attaque en règle contre les sciences du climat, car le gouvernement a ordonné à la NOAA de recenser les financements accordés aux projets mentionnant les termes “crise climatique”, “énergie propre”, “qualité environnementale” ou “pollution”.”L’idée d’économiser de l’argent pour le peuple américain est ridicule, quand on compare le coût d’un avion de chasse au budget annuel de la NOAA pour la recherche climatique”, conclut-il.