ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d’acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l’acier en Europe d’ici la fin de l’année.De janvier à fin juin, le bénéfice net du deuxième fabricant d’acier mondial a bondi de 39%, à 2,6 milliards de dollars, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.Mais son bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l’application de droits de douane de 50% sur l’acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe.Le chiffre d’affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l’acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros. Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s’est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d’acier bas carbone, y compris pour l’automobile, grâce à la construction d’un nouveau four à arc électrique pour recycler les ferrailles, d’une capacité de 1,5 million de tonnes par an.Le 18 juin, la finalisation de la reprise de la participation de 50% de Nippon Steel dans ce site de l’Alabama a généré un gain exceptionnel de 1,7 milliard de dollars pour le sidérurgiste, après une réévaluation des actifs concernés, qui a nourri l’envolée du bénéfice net du groupe.- Année “cruciale” en Europe -En Europe, les tendances à l’accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures “sont un encouragement pour l’industrie de l’acier”, a jugé M. Mittal.Néanmoins, alors que le plan d’action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des “signaux clairs” pour défendre la production européenne d’acier, “nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d’acier en Europe, NDLR) du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF, ou CBAM en anglais, NDLR) et sur les prix de l’énergie”, a-t-il souligné.”L’année est cruciale pour la sidérurgie européenne et j’espère sincèrement que l’Europe tiendra ses engagements pour défendre et prioriser son industrie domestique de l’acier”, a-t-il ajouté.Tout en faisant miroiter la capacité du groupe à “bénéficier des marchés à forte croissance comme l’Inde ou le Brésil”, le sidérurgiste a renforcé dans son communiqué sa pression sur Bruxelles en estimant “impératif” que la mise en place de nouveaux quotas d’importation intervienne “au second semestre”, ainsi que l’annonce de propositions pour “combler les failles” du MACF.A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d’investir 1,2 milliard d’euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.Lorsque l’électricité est elle-même bas carbone, ces fours électriques sont le premier mode de décarbonation de la sidérurgie, émettant beaucoup moins de CO2 dans l’atmosphère que l’acier primaire issu de hauts-fourneaux fonctionnant au charbon fossile.Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d’acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.En Europe, au premier semestre, le chiffre d’affaires du groupe a reculé, mais il a progressé de 6% sur un an au deuxième trimestre grâce à une hausse de 11% des prix de vente qui a compensé une baisse de 3% des volumes vendus.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Les léopards de mer “chantent” des comptines

Quand les léopards de mer mâles plongent dans les eaux glacées de l’Antarctique, ils “chantent” des mélodies structurées comme des comptines au cours de performances qui peuvent durer jusqu’à 13 heures, selon une étude publiée jeudi dans Scientific Reports.Une équipe de chercheurs australiens a comparé la complexité du “chant” de cette espèce de phoque à celle d’autres animaux, ainsi qu’à celle de musiciens comme les Beatles ou Mozart.Les gens sont souvent surpris quand ils entendent les hululements et les trilles “surnaturels” des léopards de mer, confie à l’AFP Lucinda Chambers, doctorante en bioacoustique à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud et autrice principale de l’étude. “On dirait un peu les effets sonores d’un film de SF des années 80”, décrit-elle.Au cours de la saison de reproduction au printemps, le mâle plonge et “chante” pendant deux minutes avant de remonter à la surface pour respirer. Il répète cette performance jusqu’à 13 heures par jour.Les chercheurs ont découvert que tous les léopards de mer utilisent les cinq mêmes “notes”, impossibles à distinguer d’un individu à l’autre. Mais chaque mâle arrange ces notes de façon unique pour composer sa propre chanson.”Nous pensons qu’ils utilisent cette structure pour diffuser leur identité, un peu comme s’ils criaient leur nom dans le vide”, explique Mme Chambers.Les scientifiques pensent que les mâles utilisent ces chansons pour attirer des femelles et écarter les rivaux.- “Rossignol de l’océan” -L’équipe a étudié les enregistrements de 26 léopards des mer capturés durant les années 1990 sur la côte est de l’Antarctique par Tracey Rogers, co-autrice de l’étude.”Ce sont un peu les rossignols de l’océan austral”, raconte Mme Rogers, de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud. “Pendant la saison de reproduction, si vous immergez un hydrophone dans l’eau n’importe où dans la région, vous les entendrez chanter”.L’analyse des séquences de notes a montré qu’elles étaient moins prévisibles que le chant des baleines à bosses ou le sifflement des dauphins. Mais davantage que la musique plus complexe des Beatles ou de Mozart. “Elle se situent dans la zone des comptines humaines”, note Mme Chambers. Ce qui fait sens, car ces chansons doivent être suffisamment simples pour que chaque léopard des mers puisse se souvenir de leur composition afin de les répéter chaque jour, explique-t-elle.Un peu comme les “comptines qui doivent être suffisamment prévisibles pour qu’un enfant puissent les mémoriser”.Dans le même temps, chaque chant doit être suffisamment unique pour se distinguer de celui des autres mâles.Les léopards des mers, super-prédateurs des eaux antarctiques, sont des animaux solitaires qui parcourent de vastes étendues. Leur chant particulier a vraisemblablement évolué pour que leur message puisse également parcourir de longues distances, selon les chercheurs.Varier la hauteur ou le fréquence ne porterait pas aussi bien dans un tel environnement, selon Mme Chambers. Les femelles léopards de mer chantent aussi parfois, bien que la raison en soit inconnue. La scientifique suppose que cela pourrait être un chant d’enseignement aux petits, bien que ce comportement n’ait jamais été observé dans la nature. Une autre hypothèse est que ce soit un moyen de communiquer entre elles.

Trump’s envoy in Israel as Gaza criticism mounts

US President Donald Trump’s envoy Steve Witkoff held talks in Israel on Thursday on ways to end the crisis in Gaza, where nearly 22 months of grinding war and dire shortages of food have drawn mounting international criticism.Witkoff, who has been involved in months of stalled negotiations for a ceasefire and hostage release deal, met Prime Minister Benjamin Netanyahu shortly after his arrival, the Israeli leader’s office said.The envoy may also visit a US-backed group distributing food in Gaza, according to Israeli reports.Gaza’s civil defence agency reported at least 58 Palestinians killed late Wednesday when Israeli forces opened fire on a crowd attempting to block an aid convoy — the latest in a spate of near-daily incidents of desperate aid seekers being shot.The Israeli military said troops had fired “warning shots” as Gazans gathered around the aid trucks.An AFP correspondent saw bullet-riddled corpses in Gaza City’s Al-Shifa hospital.Jameel Ashour, who lost a relative in the shooting, told AFP at the overflowing morgue that Israeli troops opened fire after “people saw thieves stealing and dropping food (and) the hungry crowd rushed in hopes of getting some”.Witkoff has been the top US representative in indirect negotiations between Israel and Hamas but the discussions broke down last week when Israel and the United States recalled their delegations from Doha.Israel is under mounting international pressure to agree a ceasefire and allow the world to flood a hungry Gaza with food, with Canada the latest Western government to announce plans to recognise a Palestinian state.Prime Minister Mark Carney said the worsening suffering of civilians in Gaza left “no room for delay in coordinated international action to support peace”.- International pressure -Trump criticised Canada’s decision and, in a post on his Truth Social network, placed the blame for the crisis squarely on Palestinian militant group Hamas, whose October 7, 2023 attack on Israel triggered the war.”The fastest way to end the Humanitarian Crises in Gaza is for Hamas to SURRENDER AND RELEASE THE HOSTAGES!!!” declared Trump, one of Israel’s staunchest international supporters.Earlier this week, however, the US president contradicted Netanyahu’s insistence that reports of hunger in Gaza were exaggerated, warning that the territory faces “real starvation”.UN-backed experts have reported “famine is now unfolding” in Gaza, with images of sick and emaciated children drawing outrage and prompting first France, then Britain and now Canada to line up in support of Palestinian statehood.Portugal on Thursday said it was “considering recognition of the Palestinian state”.Israel is also under pressure to resolve the crisis from other traditional supporters.Germany’s top diplomat Johann Wadephul, who met Israeli Foreign Minister Gideon Saar in Jerusalem on Thursday, warned before setting off that “Israel is finding itself increasingly in the minority”.Wadephul noted that Germany’s European allies increasingly favour recognising Palestinian statehood, which Israeli leaders generally oppose.Reacting to Canada’s announcement, Israel decried a “distorted campaign of international pressure”.The US State Department said it would deny visas to officials from the Palestinian Authority, which exercises limited self-rule in parts of the Israeli-occupied West Bank — the core of any future Palestinian state.- ‘This is what death looks like’ -The Hamas attack that triggered that war resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to a tally based on official figures.Of the 251 people seized in the attack, 49 are still held in Gaza, including 27 declared dead by the Israeli military.The Israeli offensive, nearing its 23rd month, has killed at least 60,249 Palestinians, most of them civilians, according to Hamas-run Gaza’s health ministry.This week UN aid agencies said deaths from starvation had begun.The civil defence agency said Israeli attacks across Gaza on Thursday killed at least 32 people.”Enough!” cried Najah Aish Umm Fadi, who lost relatives in a strike on a camp for the displaced in central Gaza.”We put up with being hungry, but now the death of children who had just been born?”Further north, Amir Zaqot told AFP after getting his hands on some of the aid parachuted from planes, that “this is what death looks like. People are fighting each other with knives”.”If the crossings were opened… food could reach us. But this is nonsense,” Zaqot said of the airdrops.Media restrictions in Gaza and difficulties accessing many areas mean AFP cannot independently verify tolls and details provided by the civil defence and other parties.burs-dc/ami/kir

La Bourse de Paris termine dans le rouge, minée par les résultats d’entreprises

La Bourse de Paris a terminé dans le rouge jeudi, l’attention des investisseurs se portant essentiellement sur une nouvelle salve de résultats d’entreprises, dont certains étaient en deçà des attentes du marché.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a clôturé en nette baisse (-1,14%), perdant 89,99 points, pour s’établir à 7.771,97 points. La veille, l’indice parisien avait pris 0,06%.La séance s’est focalisée sur les nombreux résultats d’entreprises, dont certains ont affiché des chiffres “en deçà de ce que l’on attendait”, a commenté Peter Vanden Houte, économiste chez ING Belgique.”Encore plus aux Etats-Unis qu’en Europe, les valorisations ont beaucoup augmenté cette année”, a noté cet analyste, selon qui “la moindre déception provoque des corrections assez sévères”. En France, certaines entreprises “ont un peu déçu”, ce qui explique la baisse du CAC 40.La publication des chiffres de l’inflation en France, qui s’est stabilisée à 1% en juillet sur un an, selon l’Insee, a quant à elle peu affecté les marchés, selon M. Vanden Houte.En Allemagne, la hausse des prix est également restée stable en juillet, à 2% sur un an, tout comme en Italie, où elle s’est établie à 1,7% sur un an.Wendel plongeA la clôture, la société d’investissement Wendel a terminé en chute de 10,83%, à 82,35 euros, après avoir publié mercredi un bénéfice net au premier semestre à peine positif, de 4,3 millions d’euros, faute de cessions comptabilisées dans ses résultats. Ce montant est 90 fois inférieur à celui publié il y a un an pour la même période.Accor chuteL’action du groupe hôtelier Accor a reculé de 9,60%, à 44,66 euros, sous forte pression après la publication d’un bénéfice net en baisse et inférieur aux attentes du marché, pénalisé notamment par les taux de change.Sanofi décrocheLe géant pharmaceutique Sanofi a fini dans le rouge à la clôture, en baisse de 7,81% à 78,84 euros, malgré la progression de son chiffre d’affaires de 8,3% au premier semestre et des perspectives de croissance restées inchangées pour le second semestre.Société Générale en grande formeLa banque Société Générale (+6,88% à 55,96 euros) a publié de bons résultats pour son deuxième trimestre, avec un bénéfice net qui s’est envolé de 30,6%, à 1,4 milliard d’euros, ce qui l’a poussé à relever ses objectifs financiers pour 2025.”Les banques ont publié de bons résultats dernièrement”, a souligné M. Vanden Houte.

Grand test pour Trump à quelques heures de l’entrée en vigueur des droits de douane

L’ambition de Donald Trump d’imposer un nouvel ordre mondial en matière commerciale est confrontée à un test crucial jeudi avec l’entrée en vigueur à minuit de ses droits de douane, plusieurs économies majeures n’ayant toujours pas conclu d’accord avec les Etats-Unis.Coïncidence du calendrier, une cour d’appel doit se pencher jeudi sur la légalité de ces droits de douane, que le président américain utilise comme moyen de pression pour obtenir des accords commerciaux favorables à son pays.Ces droits de douane rendent “les Etats-Unis GRANDS et RICHES à nouveau”, s’est réjoui dans la nuit le républicain sur sa plateforme Truth Social. Sans eux, les Etats-Unis “n’ont aucune chance de pouvoir survivre ou connaître le succès”, a-t-il affirmé.Jusqu’ici, Washington a annoncé des accords avec le Royaume-Uni, l’Union européenne, les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, le Japon et la Corée du Sud.Alliée clé de Washington, la Corée du Sud a obtenu cet accord in extremis dans la nuit. Ses produits entrant aux Etats-Unis seront taxés au même niveau que le Japon ou l’Union européenne (UE), à 15%, soit nettement moins que les 25% annoncés depuis début avril.Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a assuré jeudi que des accords avaient été trouvés avec le Cambodge et la Thaïlande, sans donner de précision. Taïwan a affirmé dans la nuit avoir atteint “un certain consensus” avec les Etats-Unis, là encore sans détails.Les accords conclus sont le plus souvent des cadres de négociations aux détails assez vagues, devant ultérieurement déboucher sur des accords plus techniques.- Trump ferme avec certains -Donald Trump a aussi annoncé jeudi avoir prolongé de 90 jours les droits de douane actuellement imposés au Mexique, alors qu’il menaçait de les porter à 30%.Cela revient à maintenir à 25% les droits de douane sur les produits entrants aux Etats-Unis en dehors de l’accord de libre-échange nord-américain (ACEUM), et les droits de douane spécifiques sur l’automobile, l’acier et l’aluminium.L’administration Trump se montre particulièrement ferme avec certains pays. Donald Trump a ainsi signé mercredi un décret imposant 50% de surtaxes douanières aux produits brésiliens, à l’exception de certains produits.Cette surtaxe fait office de représailles contre les poursuites visant l’ex-président Jair Bolsonaro, son allié d’extrême droite, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection de 2022.L’Inde écopera elle de droits de douane de 25%, auxquels s’ajoutera une “pénalité” car le pays achète du pétrole russe.Le Canada est aussi dans le viseur du républicain, qui a affirmé jeudi sur Truth Social que l’intention affichée par Ottawa de reconnaître l’Etat de Palestine rendait “très difficile pour nous de conclure un accord commercial avec eux”.Surtout, l’incertitude persiste sur un éventuel accord avec la Chine, deuxième économie mondiale. Après deux jours de négociations à Stockholm, les deux pays ont évoqué mardi des discussions “constructives”.- Trump a-t-il outrepassé ses pouvoirs? -Mais ils doivent encore décider s’ils renouvellent une trêve de 90 jours sur les taxes douanières négociée en mai, qui avait permis de ramener les droits de douane sur les produits américains et chinois, respectivement à 10 et 30%, contre 125% et 145% auparavant.Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, destinés à gonfler les recettes tirées des taxes douanières, lesquelles sont déjà passées de 79 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année 2024 à 87 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2025.L’impact des droits de douane continue cependant d’inquiéter les économistes, qui les voient peser non seulement sur l’inflation, en hausse en juin à 2,6% selon l’indice PCE publié jeudi, mais également sur la croissance américaine.De quoi inciter la Réserve fédérale (Fed) à la prudence, au grand dam de Donald Trump. Mercredi, la banque centrale américaine a maintenu ses taux inchangés et son patron, Jerome Powell, a semblé repousser encore la possibilité d’une future baisse.L’appel examiné jeudi par la Cour d’appel de Washington doit permettre de déterminer si Donald Trump a outrepassé ses pouvoirs constitutionnels en imposant ces surtaxes.En première instance, fin mai, un tribunal spécialisé avait suspendu ces surtaxes, estimant que cela avait bien été le cas. Mais elles avaient finalement été maintenues à la demande du gouvernement par une cour d’appel, le temps que le dossier soit examiné sur le fond.La décision n’est pas attendue dans l’immédiat et la Maison Blanche a d’ores et déjà affirmé qu’elle saisirait la Cour suprême si elle lui était défavorable.

Grand test pour Trump à quelques heures de l’entrée en vigueur des droits de douane

L’ambition de Donald Trump d’imposer un nouvel ordre mondial en matière commerciale est confrontée à un test crucial jeudi avec l’entrée en vigueur à minuit de ses droits de douane, plusieurs économies majeures n’ayant toujours pas conclu d’accord avec les Etats-Unis.Coïncidence du calendrier, une cour d’appel doit se pencher jeudi sur la légalité de ces droits de douane, que le président américain utilise comme moyen de pression pour obtenir des accords commerciaux favorables à son pays.Ces droits de douane rendent “les Etats-Unis GRANDS et RICHES à nouveau”, s’est réjoui dans la nuit le républicain sur sa plateforme Truth Social. Sans eux, les Etats-Unis “n’ont aucune chance de pouvoir survivre ou connaître le succès”, a-t-il affirmé.Jusqu’ici, Washington a annoncé des accords avec le Royaume-Uni, l’Union européenne, les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, le Japon et la Corée du Sud.Alliée clé de Washington, la Corée du Sud a obtenu cet accord in extremis dans la nuit. Ses produits entrant aux Etats-Unis seront taxés au même niveau que le Japon ou l’Union européenne (UE), à 15%, soit nettement moins que les 25% annoncés depuis début avril.Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a assuré jeudi que des accords avaient été trouvés avec le Cambodge et la Thaïlande, sans donner de précision. Taïwan a affirmé dans la nuit avoir atteint “un certain consensus” avec les Etats-Unis, là encore sans détails.Les accords conclus sont le plus souvent des cadres de négociations aux détails assez vagues, devant ultérieurement déboucher sur des accords plus techniques.- Trump ferme avec certains -Donald Trump a aussi annoncé jeudi avoir prolongé de 90 jours les droits de douane actuellement imposés au Mexique, alors qu’il menaçait de les porter à 30%.Cela revient à maintenir à 25% les droits de douane sur les produits entrants aux Etats-Unis en dehors de l’accord de libre-échange nord-américain (ACEUM), et les droits de douane spécifiques sur l’automobile, l’acier et l’aluminium.L’administration Trump se montre particulièrement ferme avec certains pays. Donald Trump a ainsi signé mercredi un décret imposant 50% de surtaxes douanières aux produits brésiliens, à l’exception de certains produits.Cette surtaxe fait office de représailles contre les poursuites visant l’ex-président Jair Bolsonaro, son allié d’extrême droite, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection de 2022.L’Inde écopera elle de droits de douane de 25%, auxquels s’ajoutera une “pénalité” car le pays achète du pétrole russe.Le Canada est aussi dans le viseur du républicain, qui a affirmé jeudi sur Truth Social que l’intention affichée par Ottawa de reconnaître l’Etat de Palestine rendait “très difficile pour nous de conclure un accord commercial avec eux”.Surtout, l’incertitude persiste sur un éventuel accord avec la Chine, deuxième économie mondiale. Après deux jours de négociations à Stockholm, les deux pays ont évoqué mardi des discussions “constructives”.- Trump a-t-il outrepassé ses pouvoirs? -Mais ils doivent encore décider s’ils renouvellent une trêve de 90 jours sur les taxes douanières négociée en mai, qui avait permis de ramener les droits de douane sur les produits américains et chinois, respectivement à 10 et 30%, contre 125% et 145% auparavant.Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, destinés à gonfler les recettes tirées des taxes douanières, lesquelles sont déjà passées de 79 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année 2024 à 87 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2025.L’impact des droits de douane continue cependant d’inquiéter les économistes, qui les voient peser non seulement sur l’inflation, en hausse en juin à 2,6% selon l’indice PCE publié jeudi, mais également sur la croissance américaine.De quoi inciter la Réserve fédérale (Fed) à la prudence, au grand dam de Donald Trump. Mercredi, la banque centrale américaine a maintenu ses taux inchangés et son patron, Jerome Powell, a semblé repousser encore la possibilité d’une future baisse.L’appel examiné jeudi par la Cour d’appel de Washington doit permettre de déterminer si Donald Trump a outrepassé ses pouvoirs constitutionnels en imposant ces surtaxes.En première instance, fin mai, un tribunal spécialisé avait suspendu ces surtaxes, estimant que cela avait bien été le cas. Mais elles avaient finalement été maintenues à la demande du gouvernement par une cour d’appel, le temps que le dossier soit examiné sur le fond.La décision n’est pas attendue dans l’immédiat et la Maison Blanche a d’ores et déjà affirmé qu’elle saisirait la Cour suprême si elle lui était défavorable.

AI gives stocks a lift, dollar mixed tracking Fed, tariffs

Investor enthusiasm for artificial intelligence kept Wall Street buoyant Thursday as Microsoft surfed a tech wave to pass $4 trillion in market value even as traders weighed Federal Reserve rates caution.US tariffs and a Fed decision Wednesday to hold rates steady as inflation stays stubbornly high in the United States could not dampen down the bulls piling into tech.Shares of Microsoft vaulted around five percent after it reported $27.2 billion in quarterly profits as it touted massive investments in AI, joining fellow AI star Nvidia in leaping the $4 trillion value barrier.Just over two hours into trading, Wall Street had lost a smidgin of its earlier momentum as the Dow was flat while the tech-rich Nasdaq Composite Index had added 0.8 percent as the broader S&P 500 rose around half of one percent.Europe was sluggish, meanwhile, London sliding just into the red by the close while eurozone indices Paris and Frankfurt both lost around one percent.  “As Wall Street braces for a slew of further tech earnings and key economic data releases, volatility looks set to rise — particularly with the looming tariff deadline tomorrow, on 1st August, casting a shadow over sentiment,” said Fawad Razaqzada, market analyst with FOREX.comAhead of US jobs data Friday, focus was on company earnings, with Microsoft and Facebook owner Meta posting better-than-expected earnings, the latter seeing its shares soar 12 percent.With US rates on pause for now, “often, that might have been enough to send traders scurrying for cover — but strong earnings results from some of the leading US tech companies have kept sentiment strong, allowing markets to make new gains this morning,” said Steve Clayton, head of equity funds at Hargreaves Lansdown.The latest developments on the tariffs front saw US President Donald Trump announce a deal that sees 15 percent levies on South Korean goods and a commitment from Seoul to invest $350 billion in the United States.The president Thursday said his sweeping tariffs were making the US “great & rich again”.Earlier, he revealed India would face 25-percent tolls, coupled with an unspecified penalty over New Delhi’s purchases of Russian weapons and energy.Trump has also signed an executive order implementing an additional tax on Brazilian products, as he lambasts what he calls Brazil’s “witch hunt” against his far-right ally, former president Jair Bolsonaro, on coup charges.Traders are keeping tabs on talks with other countries that are yet to sign deals with Washington ahead of Trump’s self-imposed Friday deadline.After a broadly negative session Wednesday on Wall Street, Asian markets struggled.Hong Kong, Shanghai, Sydney, Singapore, Seoul, Manila, Wellington and Jakarta closed lower, while Tokyo, Taipei, Mumbai and Bangkok climbed.The yen retreated against the dollar after the Bank of Japan decided against hiking interest rates, while lifting economic growth and inflation costs. – Key figures at around 1545 GMT -New York – Dow: FLAT at 44,434.37 pointsNew York – S&P 500: UP 0.7 percent at 6,390.88New York – Nasdaq: UP 1.3 percent at 21,307.73London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 9,132.81 (close)Paris – CAC 40: DOWN 1.1 percent at 7,771.97 (close) Frankfurt – DAX: DOWN 0.8 percent at 24,065.47 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 1.0 percent at 41,069.82 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.6 percent at 24,773.33 (close)Shanghai – Composite: DOWN 1.2 percent at 3,573.21 (close)Euro/dollar: UP at $1.1435 from $1.1409 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.3220 from $1.3239Dollar/yen: UP at 150.58 yen from 149.50 yenEuro/pound: UP at 86.46 pence from 86.15 penceWest Texas Intermediate: DOWN 1.8 percent at $68.72 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.1 percent at $72.43burs-bcp/ajb/cw/kjm

AI gives stocks a lift, dollar mixed tracking Fed, tariffs

Investor enthusiasm for artificial intelligence kept Wall Street buoyant Thursday as Microsoft surfed a tech wave to pass $4 trillion in market value even as traders weighed Federal Reserve rates caution.US tariffs and a Fed decision Wednesday to hold rates steady as inflation stays stubbornly high in the United States could not dampen down the bulls piling into tech.Shares of Microsoft vaulted around five percent after it reported $27.2 billion in quarterly profits as it touted massive investments in AI, joining fellow AI star Nvidia in leaping the $4 trillion value barrier.Just over two hours into trading, Wall Street had lost a smidgin of its earlier momentum as the Dow was flat while the tech-rich Nasdaq Composite Index had added 0.8 percent as the broader S&P 500 rose around half of one percent.Europe was sluggish, meanwhile, London sliding just into the red by the close while eurozone indices Paris and Frankfurt both lost around one percent.  “As Wall Street braces for a slew of further tech earnings and key economic data releases, volatility looks set to rise — particularly with the looming tariff deadline tomorrow, on 1st August, casting a shadow over sentiment,” said Fawad Razaqzada, market analyst with FOREX.comAhead of US jobs data Friday, focus was on company earnings, with Microsoft and Facebook owner Meta posting better-than-expected earnings, the latter seeing its shares soar 12 percent.With US rates on pause for now, “often, that might have been enough to send traders scurrying for cover — but strong earnings results from some of the leading US tech companies have kept sentiment strong, allowing markets to make new gains this morning,” said Steve Clayton, head of equity funds at Hargreaves Lansdown.The latest developments on the tariffs front saw US President Donald Trump announce a deal that sees 15 percent levies on South Korean goods and a commitment from Seoul to invest $350 billion in the United States.The president Thursday said his sweeping tariffs were making the US “great & rich again”.Earlier, he revealed India would face 25-percent tolls, coupled with an unspecified penalty over New Delhi’s purchases of Russian weapons and energy.Trump has also signed an executive order implementing an additional tax on Brazilian products, as he lambasts what he calls Brazil’s “witch hunt” against his far-right ally, former president Jair Bolsonaro, on coup charges.Traders are keeping tabs on talks with other countries that are yet to sign deals with Washington ahead of Trump’s self-imposed Friday deadline.After a broadly negative session Wednesday on Wall Street, Asian markets struggled.Hong Kong, Shanghai, Sydney, Singapore, Seoul, Manila, Wellington and Jakarta closed lower, while Tokyo, Taipei, Mumbai and Bangkok climbed.The yen retreated against the dollar after the Bank of Japan decided against hiking interest rates, while lifting economic growth and inflation costs. – Key figures at around 1545 GMT -New York – Dow: FLAT at 44,434.37 pointsNew York – S&P 500: UP 0.7 percent at 6,390.88New York – Nasdaq: UP 1.3 percent at 21,307.73London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 9,132.81 (close)Paris – CAC 40: DOWN 1.1 percent at 7,771.97 (close) Frankfurt – DAX: DOWN 0.8 percent at 24,065.47 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 1.0 percent at 41,069.82 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.6 percent at 24,773.33 (close)Shanghai – Composite: DOWN 1.2 percent at 3,573.21 (close)Euro/dollar: UP at $1.1435 from $1.1409 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.3220 from $1.3239Dollar/yen: UP at 150.58 yen from 149.50 yenEuro/pound: UP at 86.46 pence from 86.15 penceWest Texas Intermediate: DOWN 1.8 percent at $68.72 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.1 percent at $72.43burs-bcp/ajb/cw/kjm