A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans les appartements parisiens, le dilemme de la clim échauffe les esprits

Certains résistent, d’autres craquent: Paris n’a pas la culture de la climatisation individuelle mais avec l’intensification des vagues de chaleur, la question devient prégnante et pose un dilemme à ceux qui en connaissent l’impact écologique.”Il a fait jusqu’à 41 degrés chez moi au dernier pic de chaleur. Je ne pensais pas que c’était possible”, soupire Marion Lafuste, qui vit sous les toits dans le nord-est de la capitale.”Les pains de glace devant les ventilateurs, les volets baissés… c’est anecdotique”, regrette cette mère de famille de 40 ans. Sans la “chance de pouvoir se réfugier à la campagne”, elle aurait sans doute acheté une climatisation et malgré les “problèmes idéologiques” que cela lui pose. “On marche sur la tête puisque ça aggrave le réchauffement climatique. Mais maintenant, je ne juge plus ceux qui en ont.”Au dernier étage de son immeuble dans le 18e arrondissement, Martine Bontemps suffoque aussi mais ne “cède” pas. Elle préfère la solution du ventilateur au plafond qu’elle a demandé à son propriétaire d’installer. – “Point de bascule” -Ruben Arnold s’est équipé d’un climatiseur mobile, certes pas optimum mais qui lui permet avec ses jeunes enfants de “tenir”. Au prix d’un tiraillement, puisque ce dirigeant d’une start-up de diagnostic de performance énergétique (DPE) en connaît tous les effets néfastes. “On a beau savoir que c’est un plaisir égoïste, il y a un point de bascule où tous les arguments disparaissent”, confie ce père de famille de 47 ans.”Avoir trop chaud est tout aussi invivable qu’avoir trop froid. La température de confort est une revendication normale”, appuie Anne Ruas, géographe à l’université Gustave Eiffel. Particulièrement dense et minérale, Paris pourrait vivre des pics de chaleurs à 50°C d’ici à 2050, et le nombre de nuits tropicales devrait s’y multiplier selon Météo-France.Ces nuits où les températures ne descendent pas sous les 20°C empêchent le corps de récupérer et peuvent produire une surmortalité. Comme durant la canicule de 2003, où environ un tiers des décès de personnes âgées ont eu lieu à domicile.C’est un des arguments avancés par Sophie Julini, 53 ans, dont l’appartement climatisé offre à sa mère de 86 ans quelques heures au frais. Selon une étude récente de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), la climatisation n’a pas encore “saturé le paysage de la rue parisienne” comme dans d’autres grandes villes, mais elle “ne cesse de se développer”. Contrairement aux bureaux, les appartements parisiens sont encore peu climatisés “mais il est vraisemblable que l’acquisition de ce système suive une croissance exponentielle”, relèvent ces travaux inédits, qui ont cartographié via des caméras thermiques les rejets de chaleur émis par les appareils- “Maladaptation” -La tendance devrait s’accentuer avec le développement des locations touristiques dans les quartiers “pour répondre aux attentes d’une clientèle internationale”, anticipe l’Apur.Le phénomène reste cependant difficile à quantifier car il s’agit essentiellement de climatiseurs d’appoint installés de manière informelle. Mais “sur l’ensemble du parc de logements, on observe effectivement une tendance assez lourde à un développement de la climatisation, ce qui est très problématique”, confirme Karine Bidart, directrice de l’Agence parisienne du climat (APC). Cette agence créée par la ville de Paris pour aider à la transition écologique fait tout pour éviter la généralisation de cette “maladaptation catastrophique” au réchauffement climatique, explique-t-elle. “Plusieurs études prédisent qu’une augmentation massive de la climatisation individuelle réchaufferait l’air de deux degrés”, pointe Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris en charge du plan climat. “On comprend que ce soit un dernier recours, surtout pour des personnes fragiles. Le problème c’est de considérer la climatisation comme le réflexe à avoir, alors qu’il existe des solutions moins coûteuses et plus efficaces”, plaide Frédéric Delhommeau, directeur habitat-énergie de l’APC.À commencer par la rénovation énergétique, y compris des toits en zinc, véritables “poêles à frire”. Sauf “qu’un tiers des projets de rénovation sont bloqués ou freinés par les Architectes des bâtiments de France (ABF) qui font passer le patrimoine avant la santé des personnes”, déplore Dan Lert. Pour Anne Ruas, Paris peut encore se passer de climatisation individuelle mais pas pour longtemps, tant sa minéralité est dure à compenser. “Plutôt que de dire qu’il ne faut pas y avoir recours et de culpabiliser les gens, il vaut mieux se demander comment on le fera, en réfléchissant aux systèmes les plus vertueux possible”, observe la chercheuse. 

Dans les appartements parisiens, le dilemme de la clim échauffe les esprits

Certains résistent, d’autres craquent: Paris n’a pas la culture de la climatisation individuelle mais avec l’intensification des vagues de chaleur, la question devient prégnante et pose un dilemme à ceux qui en connaissent l’impact écologique.”Il a fait jusqu’à 41 degrés chez moi au dernier pic de chaleur. Je ne pensais pas que c’était possible”, soupire Marion Lafuste, qui vit sous les toits dans le nord-est de la capitale.”Les pains de glace devant les ventilateurs, les volets baissés… c’est anecdotique”, regrette cette mère de famille de 40 ans. Sans la “chance de pouvoir se réfugier à la campagne”, elle aurait sans doute acheté une climatisation et malgré les “problèmes idéologiques” que cela lui pose. “On marche sur la tête puisque ça aggrave le réchauffement climatique. Mais maintenant, je ne juge plus ceux qui en ont.”Au dernier étage de son immeuble dans le 18e arrondissement, Martine Bontemps suffoque aussi mais ne “cède” pas. Elle préfère la solution du ventilateur au plafond qu’elle a demandé à son propriétaire d’installer. – “Point de bascule” -Ruben Arnold s’est équipé d’un climatiseur mobile, certes pas optimum mais qui lui permet avec ses jeunes enfants de “tenir”. Au prix d’un tiraillement, puisque ce dirigeant d’une start-up de diagnostic de performance énergétique (DPE) en connaît tous les effets néfastes. “On a beau savoir que c’est un plaisir égoïste, il y a un point de bascule où tous les arguments disparaissent”, confie ce père de famille de 47 ans.”Avoir trop chaud est tout aussi invivable qu’avoir trop froid. La température de confort est une revendication normale”, appuie Anne Ruas, géographe à l’université Gustave Eiffel. Particulièrement dense et minérale, Paris pourrait vivre des pics de chaleurs à 50°C d’ici à 2050, et le nombre de nuits tropicales devrait s’y multiplier selon Météo-France.Ces nuits où les températures ne descendent pas sous les 20°C empêchent le corps de récupérer et peuvent produire une surmortalité. Comme durant la canicule de 2003, où environ un tiers des décès de personnes âgées ont eu lieu à domicile.C’est un des arguments avancés par Sophie Julini, 53 ans, dont l’appartement climatisé offre à sa mère de 86 ans quelques heures au frais. Selon une étude récente de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), la climatisation n’a pas encore “saturé le paysage de la rue parisienne” comme dans d’autres grandes villes, mais elle “ne cesse de se développer”. Contrairement aux bureaux, les appartements parisiens sont encore peu climatisés “mais il est vraisemblable que l’acquisition de ce système suive une croissance exponentielle”, relèvent ces travaux inédits, qui ont cartographié via des caméras thermiques les rejets de chaleur émis par les appareils- “Maladaptation” -La tendance devrait s’accentuer avec le développement des locations touristiques dans les quartiers “pour répondre aux attentes d’une clientèle internationale”, anticipe l’Apur.Le phénomène reste cependant difficile à quantifier car il s’agit essentiellement de climatiseurs d’appoint installés de manière informelle. Mais “sur l’ensemble du parc de logements, on observe effectivement une tendance assez lourde à un développement de la climatisation, ce qui est très problématique”, confirme Karine Bidart, directrice de l’Agence parisienne du climat (APC). Cette agence créée par la ville de Paris pour aider à la transition écologique fait tout pour éviter la généralisation de cette “maladaptation catastrophique” au réchauffement climatique, explique-t-elle. “Plusieurs études prédisent qu’une augmentation massive de la climatisation individuelle réchaufferait l’air de deux degrés”, pointe Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris en charge du plan climat. “On comprend que ce soit un dernier recours, surtout pour des personnes fragiles. Le problème c’est de considérer la climatisation comme le réflexe à avoir, alors qu’il existe des solutions moins coûteuses et plus efficaces”, plaide Frédéric Delhommeau, directeur habitat-énergie de l’APC.À commencer par la rénovation énergétique, y compris des toits en zinc, véritables “poêles à frire”. Sauf “qu’un tiers des projets de rénovation sont bloqués ou freinés par les Architectes des bâtiments de France (ABF) qui font passer le patrimoine avant la santé des personnes”, déplore Dan Lert. Pour Anne Ruas, Paris peut encore se passer de climatisation individuelle mais pas pour longtemps, tant sa minéralité est dure à compenser. “Plutôt que de dire qu’il ne faut pas y avoir recours et de culpabiliser les gens, il vaut mieux se demander comment on le fera, en réfléchissant aux systèmes les plus vertueux possible”, observe la chercheuse. 

Chine: le commerce extérieur solide en juillet, déjouant les prévisions

Le commerce extérieur chinois a bondi en juillet par rapport à l’an passé, selon des données des douanes publiées jeudi, déjouant les prévisions des économistes en pleine trêve dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.Les deux premières économies mondiales se sont accordées le mois dernier sur le maintien d’une pause tarifaire afin de poursuivre leurs négociations commerciales.Celle-ci fixe temporairement les droits de douane supplémentaires américains sur les produits chinois à 30%, tandis que les taxes chinoises sur les importations américaines restent à 10%.Dans ce contexte incertain, les exportations chinoises ont bondi en juillet (+7,2% sur un an), selon les statistiques officielles, dépassant la prévision d’économistes sondés par l’agence Bloomberg (5,6%).Les importations ont également grimpé de 4,1% sur un an, alors que les prévisions de l’agence Bloomberg tablaient sur une contraction.Mais la trêve tarifaire entre Pékin et Washington doit prendre fin mardi, date à laquelle les droits de douane pourraient revenir à des niveaux plus élevés.Et le doute persiste sur la capacité des deux puissances à s’entendre sur une trêve plus durable.Le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, avait déclaré fin juillet après la dernière série de négociations à Stockholm que Donald Trump aurait le “dernier mot” sur toute extension de cette pause tarifaire.Le président américain s’est félicité de l’entrée en vigueur jeudi à 04H00 GMT de nouveaux droits de douane frappant des dizaines de partenaires commerciaux — dont une taxe spectaculaire de 35% sur le Canada.- Baisse attendue -Washington a notamment conditionné la poursuite des négociations avec Pékin à la livraison de terres rares par la Chine, après que celle-ci a imposé des restrictions à l’exportation de ces matériaux indispensables à l’industrie énergétique, électronique et de l’armement.Signe positif, les données des douanes chinoises publiées jeudi indiquent que les expéditions de terres rares sont restées solides en juillet, malgré une légère diminution après un pic en juin.L’absence d’accord entre les deux puissances pourrait peser lourdement sur le commerce de la deuxième économie mondiale.Les expéditions chinoises vers les Etats-Unis ont déjà chuté de 6,1% entre juin et juillet, selon les douanes chinoises, après avoir été un temps dopées par la constitution de stocks par crainte de nouveaux droits de douane.Le rebond des exportations observée en juillet a en réalité été porté par le commerce avec l’Europe et l’Asie, indiquent les données des douanes chinoises.Les exportations chinoises vers l’Union européenne ont ainsi grimpé de 9,2% sur un an en juillet, et de 16,2% vers les pays d’Asie du Sud-Est, d’après ces chiffres.La croissance des exportations chinoises “pourrait ralentir dans les mois à venir, la constitution anticipée de stocks pour échapper aux tarifs américains s’estompant”, anticipe Zhiwei Zhang, économiste en chef chez Pinpoint Asset Management.Les expéditions chinoises pourraient aussi être rapidement touchées par de nouveaux droits de douane américains sur les produits cherchant à contourner les tarifs via des pays tiers – notamment en Asie.”La grande question est de savoir dans quelle mesure les exportations chinoises ralentiront et comment cela se répercutera sur le reste de l’économie”, note Zhiwei Zhang.L’Etat-parti chinois s’est fixé l’objectif ambitieux d’une croissance “d’environ 5%” du PIB en 2025.Outre la guerre commerciale, le géant asiatique doit également faire face à une longue crise immobilière qui pèse sur le moral des consommateurs et les finances des collectivités locales.La croissance des importations en juillet “pourrait refléter une constitution de stocks pour certaines matières premières plutôt qu’un redémarrage plus général de la demande intérieure”, nuance ainsi Zichun Huang, économiste chez Capital Economics.Des données publiées la semaine dernière avaient indiqué un recul plus marqué que prévu de la production manufacturière, signe de difficultés persistantes.

Avant la décision du tribunal jeudi, les magasins Naf Naf se préparent déjà à fermer

Des affichettes annonçant une fermeture prochaine sur certaines vitrines, des vendeuses lasses, des clientes déçues: dans une ambiance pesante, la marque de prêt-à-porter Naf Naf, en redressement judiciaire, attend d’être fixée sur son sort jeudi.”Naf Naf vous dit au revoir” : dans plusieurs boutiques parisiennes, le plus malin des trois petits cochons qui a donné son nom à la marque de mode féminine iconique des années 90 salue tristement ses clientes via quelques pancartes.Car jeudi, le tribunal devra trancher sur les offres de reprise partielle qui ont été déposées pour l’enseigne en difficulté voire, si aucune n’est validée, se résoudre à une liquidation.Le climat est morose à l’intérieur des boutiques du centre de la capitale, où plusieurs employées dénoncent auprès de l’AFP des directions successives qui “n’écoutent pas” et qui “reproduisent les mêmes erreurs”.De fait, la marque “Au Grand Méchant Look” a connu trois redressements judiciaires successifs, dont le dernier en mai inquiète ses quelque 600 employés en France. “Rien ne change, au premier redressement, il fallait fermer des boutiques puis relancer la marque”, résume une vendeuse. Sa collègue renchérit: “Certaines (clientes) ne reconnaissent pas la marque. On entend ça depuis 3, 4 ans, depuis le premier rachat. La marque a dégringolé, et ils continuent de s’enfoncer”.Dans les points de vente du sud parisien, les portants se dégarnissent, les cartons s’empilent à l’étage et les clientes se font rares dans cette atmosphère de déstockage. “Depuis cinq ans, on a enchaîné les changements de propriétaire. Les prix ont augmenté, la qualité a baissé”, déplore une salariée. La même nostalgie transparaît chez les clientes dont Sabrina, 45 ans : “J’ai grandi avec Naf Naf. Avant, quand on voulait une belle robe, on venait ici”. La quadragénaire regrette de moins bonnes finitions et des tissus “cheap” (bon marché, NDLR) et soupire : “Ça serait dommage que ça ferme parce que je n’aime pas acheter sur internet et aujourd’hui tout ferme”.En France, Naf Naf emploie 588 salariés, avait noté le tribunal dans la décision de redressement de judiciaire en mai.- Des offres de reprise partielle – Le Groupe Beaumanoir (Caroll, Bonobo, Cache Cache, etc.) a offert de reprendre la marque Naf Naf et 12 magasins en France, “sélectionnés pour leur emplacement stratégique permettant au groupe de poursuivre et renforcer son maillage territorial sur ses marques actuelles”, a-t-il déclaré à l’AFP. “L’offre inclut également la reprise de 48 collaborateurs rattachés à ces magasins et près de 250 offres de reclassement supplémentaires au sein de ses différentes enseignes”, a complété le groupe qui a partiellement racheté en juin la marque de prêt-à-porter féminin Jennyfer.La CFDT s’est dite non favorable dans un communiqué de fin juillet à cette proposition prévoyant “la reprise d’un nombre très limité de magasins et de salariés” et considère de ce fait qu’elle “s’apparente davantage à une offre liquidative”.L’offre qui trouve grâce aux yeux du syndicat est celle d’Amoniss, propriétaire de Pimkie, qui aimerait “reprendre 30 magasins tout en gardant la marque Naf Naf, avec la reprise de 146 CDI”, dévoile la CFDT. Cette dernière ne cache toutefois pas ses inquiétudes, la situation financière du candidat restant “fragile”.Sollicité par l’AFP, Amoniss n’avait pas réagi dans l’immédiat.Confrontée à “des difficultés de trésorerie”, Naf Naf avait été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) en mai.En juin 2024, après un précédent redressement judiciaire, le repreneur turc Migiboy Tekstil s’était engagé à sauver 90% des emplois et conserver une centaine de boutiques en propre. A l’époque, la société avait offert plus de 1,5 million d’euros pour reprendre l’enseigne française.Ce faisant, l’entreprise turque avait sauvé 521 emplois sur 586 et une centaine de boutiques en France, et repris les filiales en Espagne, en Italie et en Belgique.

Avant la décision du tribunal jeudi, les magasins Naf Naf se préparent déjà à fermer

Des affichettes annonçant une fermeture prochaine sur certaines vitrines, des vendeuses lasses, des clientes déçues: dans une ambiance pesante, la marque de prêt-à-porter Naf Naf, en redressement judiciaire, attend d’être fixée sur son sort jeudi.”Naf Naf vous dit au revoir” : dans plusieurs boutiques parisiennes, le plus malin des trois petits cochons qui a donné son nom à la marque de mode féminine iconique des années 90 salue tristement ses clientes via quelques pancartes.Car jeudi, le tribunal devra trancher sur les offres de reprise partielle qui ont été déposées pour l’enseigne en difficulté voire, si aucune n’est validée, se résoudre à une liquidation.Le climat est morose à l’intérieur des boutiques du centre de la capitale, où plusieurs employées dénoncent auprès de l’AFP des directions successives qui “n’écoutent pas” et qui “reproduisent les mêmes erreurs”.De fait, la marque “Au Grand Méchant Look” a connu trois redressements judiciaires successifs, dont le dernier en mai inquiète ses quelque 600 employés en France. “Rien ne change, au premier redressement, il fallait fermer des boutiques puis relancer la marque”, résume une vendeuse. Sa collègue renchérit: “Certaines (clientes) ne reconnaissent pas la marque. On entend ça depuis 3, 4 ans, depuis le premier rachat. La marque a dégringolé, et ils continuent de s’enfoncer”.Dans les points de vente du sud parisien, les portants se dégarnissent, les cartons s’empilent à l’étage et les clientes se font rares dans cette atmosphère de déstockage. “Depuis cinq ans, on a enchaîné les changements de propriétaire. Les prix ont augmenté, la qualité a baissé”, déplore une salariée. La même nostalgie transparaît chez les clientes dont Sabrina, 45 ans : “J’ai grandi avec Naf Naf. Avant, quand on voulait une belle robe, on venait ici”. La quadragénaire regrette de moins bonnes finitions et des tissus “cheap” (bon marché, NDLR) et soupire : “Ça serait dommage que ça ferme parce que je n’aime pas acheter sur internet et aujourd’hui tout ferme”.En France, Naf Naf emploie 588 salariés, avait noté le tribunal dans la décision de redressement de judiciaire en mai.- Des offres de reprise partielle – Le Groupe Beaumanoir (Caroll, Bonobo, Cache Cache, etc.) a offert de reprendre la marque Naf Naf et 12 magasins en France, “sélectionnés pour leur emplacement stratégique permettant au groupe de poursuivre et renforcer son maillage territorial sur ses marques actuelles”, a-t-il déclaré à l’AFP. “L’offre inclut également la reprise de 48 collaborateurs rattachés à ces magasins et près de 250 offres de reclassement supplémentaires au sein de ses différentes enseignes”, a complété le groupe qui a partiellement racheté en juin la marque de prêt-à-porter féminin Jennyfer.La CFDT s’est dite non favorable dans un communiqué de fin juillet à cette proposition prévoyant “la reprise d’un nombre très limité de magasins et de salariés” et considère de ce fait qu’elle “s’apparente davantage à une offre liquidative”.L’offre qui trouve grâce aux yeux du syndicat est celle d’Amoniss, propriétaire de Pimkie, qui aimerait “reprendre 30 magasins tout en gardant la marque Naf Naf, avec la reprise de 146 CDI”, dévoile la CFDT. Cette dernière ne cache toutefois pas ses inquiétudes, la situation financière du candidat restant “fragile”.Sollicité par l’AFP, Amoniss n’avait pas réagi dans l’immédiat.Confrontée à “des difficultés de trésorerie”, Naf Naf avait été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) en mai.En juin 2024, après un précédent redressement judiciaire, le repreneur turc Migiboy Tekstil s’était engagé à sauver 90% des emplois et conserver une centaine de boutiques en propre. A l’époque, la société avait offert plus de 1,5 million d’euros pour reprendre l’enseigne française.Ce faisant, l’entreprise turque avait sauvé 521 emplois sur 586 et une centaine de boutiques en France, et repris les filiales en Espagne, en Italie et en Belgique.

Conflit en Ukraine: Trump prêt à rencontrer Poutine “très bientôt”

Dans une soudaine accélération diplomatique autour de la guerre en Ukraine, Donald Trump a évoqué mercredi une possible rencontre “très bientôt” avec Vladimir Poutine, tout en maintenant la menace de sanctions secondaires visant la Russie.Dans la foulée d’une visite jugée “productive” de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu’il y avait “une bonne chance qu’il y ait une réunion très bientôt”, sans donner de précisions de date ou de lieu.Il répondait à une question sur une possible rencontre avec le président russe ainsi qu’avec le chef d’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale.Mais c’est bien entendu la perspective d’une réunion en chair et en os avec le maître du Kremlin qui retient le plus l’attention.Selon la presse américaine, Donald Trump envisagerait de rencontrer le président russe en personne dès la semaine prochaine, avant une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky.”Il semble que la Russie est désormais plus encline à accepter un cessez-le-feu. La pression exercée sur elle fonctionne. Mais l’essentiel est qu’ils ne nous trompent pas, nous et les Etats-Unis”, a déclaré le chef d’Etat ukrainien mercredi soir.Le dernier sommet en bonne et due forme entre Russie et Etats-Unis remonte à juin 2021, quand Joe Biden avait rencontré son homologue russe à Genève. Le président démocrate a coupé les ponts suite à l’invasion de l’Ukraine en février 2022, mais Donald Trump a rétabli le dialogue à son retour au pouvoir en janvier, au travers de plusieurs échanges téléphoniques avec le président russe.- “Beaucoup plus” -Le républicain a menacé mercredi d’imposer “beaucoup plus de sanctions secondaires”, des taxes sur les produits en provenance de pays qui commercent avec la Russie.Il a déjà annoncé jeudi porter à 50% au lieu de 25% les droits de douane sur les importations venues d’Inde, à cause des achats indiens de pétrole russe. L’objectif d’un tel mécanisme est de tarir les revenus de la Russie et ainsi d’enrayer la machine de guerre russe.La dernière rencontre en chair et en os entre le dirigeant américain et Vladimir Poutine a eu lieu en novembre 2018 en marge d’un sommet du G20 en Argentine, mais c’est surtout leur sommet de juillet 2018 à Helsinki qui reste dans les mémoires.Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a noté mercredi qu’il y avait “encore beaucoup de travail” avant une éventuelle nouvelle rencontre.Il a indiqué, dans une interview avec la chaîne Fox Business, que Steve Witkoff était revenu de Moscou avec une proposition de cessez-le-feu.”Nous comprenons mieux sous quelles conditions la Russie serait prête à arrêter la guerre”, a dit le secrétaire d’Etat, ajoutant: “Nous devons comparer cela à ce que les Ukrainiens et nos alliés européens, mais bien sûr en priorité les Ukrainiens, sont prêts à accepter.”Le regain d’activité diplomatique intervient à deux jours de l’expiration d’un ultimatum des Etats-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit.Dans l’immédiat, il n’est pas clair si cet ultimatum, au terme duquel Washington menaçait de déployer des droits de douane secondaires, visant les pays achetant du pétrole et de l’armement russes, est encore d’actualité.Donald Trump a seulement indiqué que d’autres pays que l’Inde pourraient être visés, y compris la Chine, sans donner de calendrier précis.- Witkoff à Moscou-La réunion entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff a duré “près de trois heures”, selon l’agence de presse étatique russe TASS.Elle a été qualifiée de “très utile et constructive” par le conseiller diplomatique du chef de l’Etat russe, Iouri Ouchakov, et de “très productive” par le président américain.Après cette rencontre, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le président finlandais, Alexander Stubb, et le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, ont participé à cette conversation.Les relations entre la Russie et les Etats-Unis connaissent depuis la semaine dernière un pic de tensions avec l’annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien chef de l’Etat russe, Dmitri Medvedev.Le président américain, qui a promis de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard du maître du Kremlin.Des bombardements russes dans la nuit de mercredi à jeudi ont à nouveau coûté la vie à une femme de 62 ans dans la région de Zaporijjia et quatre personnes ont été blessées à Dnipro, selon les autorités locales.Ce dernier, alors que l’offensive russe se poursuit, maintient jusqu’ici des exigences jugées inacceptables par Kiev.La Russie réclame à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Alliance atlantique.

Conflit en Ukraine: Trump prêt à rencontrer Poutine “très bientôt”

Dans une soudaine accélération diplomatique autour de la guerre en Ukraine, Donald Trump a évoqué mercredi une possible rencontre “très bientôt” avec Vladimir Poutine, tout en maintenant la menace de sanctions secondaires visant la Russie.Dans la foulée d’une visite jugée “productive” de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu’il y avait “une bonne chance qu’il y ait une réunion très bientôt”, sans donner de précisions de date ou de lieu.Il répondait à une question sur une possible rencontre avec le président russe ainsi qu’avec le chef d’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale.Mais c’est bien entendu la perspective d’une réunion en chair et en os avec le maître du Kremlin qui retient le plus l’attention.Selon la presse américaine, Donald Trump envisagerait de rencontrer le président russe en personne dès la semaine prochaine, avant une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky.”Il semble que la Russie est désormais plus encline à accepter un cessez-le-feu. La pression exercée sur elle fonctionne. Mais l’essentiel est qu’ils ne nous trompent pas, nous et les Etats-Unis”, a déclaré le chef d’Etat ukrainien mercredi soir.Le dernier sommet en bonne et due forme entre Russie et Etats-Unis remonte à juin 2021, quand Joe Biden avait rencontré son homologue russe à Genève. Le président démocrate a coupé les ponts suite à l’invasion de l’Ukraine en février 2022, mais Donald Trump a rétabli le dialogue à son retour au pouvoir en janvier, au travers de plusieurs échanges téléphoniques avec le président russe.- “Beaucoup plus” -Le républicain a menacé mercredi d’imposer “beaucoup plus de sanctions secondaires”, des taxes sur les produits en provenance de pays qui commercent avec la Russie.Il a déjà annoncé jeudi porter à 50% au lieu de 25% les droits de douane sur les importations venues d’Inde, à cause des achats indiens de pétrole russe. L’objectif d’un tel mécanisme est de tarir les revenus de la Russie et ainsi d’enrayer la machine de guerre russe.La dernière rencontre en chair et en os entre le dirigeant américain et Vladimir Poutine a eu lieu en novembre 2018 en marge d’un sommet du G20 en Argentine, mais c’est surtout leur sommet de juillet 2018 à Helsinki qui reste dans les mémoires.Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a noté mercredi qu’il y avait “encore beaucoup de travail” avant une éventuelle nouvelle rencontre.Il a indiqué, dans une interview avec la chaîne Fox Business, que Steve Witkoff était revenu de Moscou avec une proposition de cessez-le-feu.”Nous comprenons mieux sous quelles conditions la Russie serait prête à arrêter la guerre”, a dit le secrétaire d’Etat, ajoutant: “Nous devons comparer cela à ce que les Ukrainiens et nos alliés européens, mais bien sûr en priorité les Ukrainiens, sont prêts à accepter.”Le regain d’activité diplomatique intervient à deux jours de l’expiration d’un ultimatum des Etats-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit.Dans l’immédiat, il n’est pas clair si cet ultimatum, au terme duquel Washington menaçait de déployer des droits de douane secondaires, visant les pays achetant du pétrole et de l’armement russes, est encore d’actualité.Donald Trump a seulement indiqué que d’autres pays que l’Inde pourraient être visés, y compris la Chine, sans donner de calendrier précis.- Witkoff à Moscou-La réunion entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff a duré “près de trois heures”, selon l’agence de presse étatique russe TASS.Elle a été qualifiée de “très utile et constructive” par le conseiller diplomatique du chef de l’Etat russe, Iouri Ouchakov, et de “très productive” par le président américain.Après cette rencontre, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le président finlandais, Alexander Stubb, et le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, ont participé à cette conversation.Les relations entre la Russie et les Etats-Unis connaissent depuis la semaine dernière un pic de tensions avec l’annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien chef de l’Etat russe, Dmitri Medvedev.Le président américain, qui a promis de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard du maître du Kremlin.Des bombardements russes dans la nuit de mercredi à jeudi ont à nouveau coûté la vie à une femme de 62 ans dans la région de Zaporijjia et quatre personnes ont été blessées à Dnipro, selon les autorités locales.Ce dernier, alors que l’offensive russe se poursuit, maintient jusqu’ici des exigences jugées inacceptables par Kiev.La Russie réclame à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Alliance atlantique.

Higher US tariffs take effect on dozens of economies

Higher US tariffs came into effect for dozens of economies Thursday, drastically raising the stakes in President Donald Trump’s wide-ranging efforts to reshape global trade.As an executive order signed last week by Trump took effect, US duties rose from 10 percent to levels between 15 percent and 41 percent for a list of trading partners.Many products from economies including the European Union, Japan and South Korea now face a 15-percent tariff, even with deals struck with Washington to avert steeper threatened levies.But others like India face a 25-percent duty — to be doubled in three weeks — while Syria, Myanmar and Laos face staggering levels at either 40 percent or 41 percent.Taking to his Truth Social platform just after midnight, Trump posted: “IT’S MIDNIGHT!!! BILLIONS OF DOLLARS IN TARIFFS ARE NOW FLOWING INTO THE UNITED STATES OF AMERICA!”The latest tariff wave of “reciprocal” duties, aimed at addressing trade practices Washington deems unfair, broadens the measures Trump has imposed since returning to the presidency.But these higher tariffs do not apply to sector-specific imports that are separately targeted, such as steel, autos, pharmaceuticals and chips. Trump said Wednesday he planned a 100-percent tariff on semiconductors — though Taipei said chipmaking giant TSMC would be exempt as it has US factories. Even so, companies and industry groups warn that the new levies will severely hurt smaller American businesses. Economists caution that they could fuel inflation and weigh on growth in the longer haul.While some experts argue that the effects on prices will be one-off, others believe the jury is still out.With the dust settling on countries’ tariff levels, at least for now, Georgetown University professor Marc Busch expects US businesses to pass along more of the bill to consumers.An earlier 90-day pause in these higher “reciprocal” tariffs gave importers time to stock up, he said.But although the wait-and-see strategy led businesses to absorb more of the tariff burden initially, inventories are depleting and it is unlikely they will do this indefinitely, he told AFP.”With back-to-school shopping just weeks away, this will matter politically,” said Busch, an international trade policy expert.- Devil in the details -The tariff order taking effect Thursday also leaves lingering questions for partners that have negotiated deals with Trump recently.Tokyo and Washington, for example, appear at odds over key details of their tariffs pact, such as when lower levies on Japanese cars will take place.Washington has yet to provide a date for reduced auto tariffs to take effect for Japan, the EU and South Korea. Generally, US auto imports now face a 25-percent duty under a sector-specific order.A White House official told AFP that Japan’s 15-percent tariff stacks atop of existing duties, despite Tokyo’s expectations of some concessions.Meanwhile, the EU continues to seek a carveout from tariffs for its key wine industry.In a recent industry letter addressed to Trump, the US Wine Trade Alliance and others urged the sector’s exclusion from tariffs, saying: “Wine sales account for up to 60 percent of gross margins of full-service restaurants.”- New fronts -Trump is also not letting up in his trade wars.He opened a new front Wednesday by doubling planned duties on Indian goods to 50 percent, citing New Delhi’s continued purchase of Russian oil. But the additional 25-percent duty would take effect in three weeks.Trump’s order for added India duties also threatened penalties on other countries that “directly or indirectly” import Russian oil, a key revenue source for Moscow’s war in Ukraine.Existing exemptions still apply, with pharmaceuticals and smartphones excluded for now.And Trump has separately targeted Brazil over the trial of his right-wing ally, former president Jair Bolsonaro, who is accused of planning a coup.US tariffs on various Brazilian goods surged from 10 percent to 50 percent Wednesday, but broad exemptions including for orange juice and civil aircraft are seen as softening the blow.Still, key products like Brazilian coffee, beef and sugar are hit.Many of Trump’s sweeping tariffs face legal challenges over his use of emergency economic powers, with the cases likely to ultimately reach the US Supreme Court.

Higher US tariffs take effect on dozens of economiesThu, 07 Aug 2025 04:41:03 GMT

Higher US tariffs came into effect for dozens of economies Thursday, drastically raising the stakes in President Donald Trump’s wide-ranging efforts to reshape global trade.As an executive order signed last week by Trump took effect, US duties rose from 10 percent to levels between 15 percent and 41 percent for a list of trading partners.Many …

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