Le modèle de financement des infrastructures est “à bout de souffle”, alerte Bayrou

“Notre modèle de financement des infrastructures de transport est aujourd’hui à bout de souffle”, a déclaré lundi le Premier ministre François Bayrou, lors du lancement à Marseille d’une grande conférence qui va durer deux mois et doit dégager des pistes de financement pour les transports de demain.”Plusieurs dizaines de milliards d’euros sont nécessaires pour régénérer et moderniser notre réseau ferroviaire, ainsi que nos routes et autoroutes non concédées”, a insisté le Premier ministre, alors que la France doit trouver 40 milliards d’économie pour son budget 2026.La conférence, baptisée Ambition France Transports et présidée par l’ancien secrétaire d’État aux Transports Dominique Bussereau, doit proposer des scénarios pour sécuriser des financements pérennes avec trois ambitions: régénérer et moderniser les réseaux de transports, augmenter l’offre et accélérer la transition écologique.Pour atteindre les objectifs fixés lors de la troisième stratégie nationale bas carbone, la fréquentation des transports publics doit augmenter de 25% d’ici 2030. Le secteur des transports est responsable d’un tiers du total des émissions de gaz à effet de serre en France, l’immense majorité à cause de la route. Les infrastructures de transport doivent aussi s’adapter au changement climatique avec les vagues de chaleur, inondations ou glissements de terrains qui viennent accélérer la dégradation des ouvrages.- Ruralité -“Les engagements de l’État n’ont cessé de s’accumuler sans mettre les moyens en face”, a souligné François Bayrou.En 2023, la Première ministre de l’époque Élisabeth Borne annonçait notamment un plan d’investissements de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici 2040. Une promesse qui peine aujourd’hui à se concrétiser.”Les 100 milliards n’ont pas été totalement budgétisés, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais pour autant, il en reste quelque chose”, a répondu le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot, soulignant l’augmentation des investissements pour l’entretien du réseau ferroviaire. Une hausse des crédits uniquement permis par les bénéfices de la SNCF.L’Association des maires de France (AMF) a déploré de son côté de ne pas avoir été associée au groupe de réflexion sur la mobilité routière. Pourtant, “elle représente les collectivités en charge de 65% du réseau routier national”. Les communes doivent gérer “700.000 km de voies et 120.000 ouvrages” alors qu’elles “n’ont aucune ressource dédiée et font face à des charges croissantes”, dénonce l’AMF. L’association assure qu’elle sera attentive à la prise en compte des zones rurales, moins dotées que les villes en transports collectifs.Ambition France Transports, dont les travaux doivent se terminer mi-juillet, sera organisée sous forme de quatre ateliers, réunissant chacun entre 10 et 15 participants (élus, professionnels, économistes).- Avenir des autoroutes -L’un portera sur le financement des transports du quotidien et en particulier les Serm (Services express régionaux métropolitains, les fameux RER métropolitains annoncés en 2022). Un atelier concernera la mobilité routière et notamment l’avenir des concessions autoroutières qui arrivent toutes à échéance entre 2031 et 2036, un autre le ferroviaire et un dernier le fret.La fin des concessions autoroutières, exploitées dans leur immense majorité par trois grands groupes (Vinci, Eiffage et l’Espagnol Abertis), devrait occuper une grande partie des débats. Elle “offre une opportunité sans précédent pour les pouvoirs publics de rediriger les recettes des péages de manière durable vers les projets de transport”, a relevé François Bayrou.”Je me souviens qu’en 2005, j’avais été bien seul à m’émouvoir, lorsque le gouvernement avait décidé de céder ses parts dans les sociétés concessionnaires d’autoroutes”, a-t-il rappelé.”L’État, je le crois, s’est volontairement privé d’une ressource qui était le véritable patrimoine des Français et qui aurait pu abonder de manière pérenne le secteur des transports pour trouver de nouveaux investissements, de nouveaux financements”, a-t-il poursuivi, sans vouloir révéler quel modèle aurait sa préférence à l’avenir.Les sociétés concessionnaires réalisent environ 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. Pour défendre leur modèle, elles affirment assumer de nombreux investissements, à commencer par l’installation de bornes électriques dont le nombre sur les aires d’autoroute devra être multiplié par dix d’ici 2035 pour répondre à la demande, selon l’une d’entre elles.

Face au “diktat” de Trump, la France et l’UE investissent pour attirer les chercheurs

Face au “diktat” de l’administration Trump en matière de recherche, Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron ont annoncé lundi des enveloppes de plusieurs centaines de millions d’euros pour attirer en Europe et en France les scientifiques étrangers, particulièrement menacés aux Etats-Unis.Remettre en cause le rôle de la science “est une énorme erreur d’appréciation”, a estimé la présidente de la Commission européenne, en clôture de l’événement “Choose Europe for science” organisé à Paris à l’initiative du président français.”Personne ne pouvait penser que cette très grande démocratie du monde, dont le modèle économique repose si fortement sur la science libre”, “allait faire une telle erreur”, a abondé M. Macron, dénonçant tout “diktat qui consisterait à dire qu’un gouvernement” puisse interdire “de chercher ceci ou cela”.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son administration, entre libertés académique et de recherche minées, financements sabrés. Et nombre de scientifiques s’interrogent sur la possibilité de poursuivre leurs recherches ailleurs.Pour les inciter à “choisir l’Europe”, la Commission européenne va proposer “une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros” pour la période 2025-2027, a déclaré sa présidente dans les locaux du prestigieux campus universitaire de La Sorbonne, au cÅ“ur de Paris.  – 3% du PIB -Vantant les “investissements stables et soutenus” et l'”infrastructure” favorables à la recherche en Europe, Ursula von der Leyen a annoncé des mesures pour pallier ses “lacunes”, notamment “une nouvelle +super-subvention+ d’une durée de sept ans” ainsi que le doublement jusqu’en 2027 du “complément” versé aux bourses de recherche. “A moyen et long terme: avec nos Etats membres, nous voulons atteindre l’objectif de 3% du PIB (produit intérieur brut, ndlr) pour l’investissement dans la recherche et le développement d’ici à 2030″, a-t-elle ajouté. En répétant sa volonté d'”inscrire la liberté de la recherche scientifique dans le droit au moyen d’un nouvel acte législatif sur l’Espace européen de la recherche”.De son côté, Emmanuel Macron a annoncé 100 millions d’euros “supplémentaires”. Ils serviront à “cofinancer des recrutements dans les établissements français” et seront financés par une réserve du programme d’investissement public France 2030 qui n’était jusqu’ici pas affectée, a précisé l’Elysée. “Cela passera par un engagement du secteur privé et de certaines collectivités locales pour accompagner ces cofinancements”, a précisé la présidence.L’Union européenne accueille déjà “25% des chercheurs mondiaux” et “chaque euro investi aujourd’hui à travers le programme-cadre Horizon Europe générera 11 euros de gain de PIB d’ici 2045″, a rappelé en ouverture de la conférence la commissaire européenne pour la Recherche Ekaterina Zaharieva.”C’est le genre d’engagement audacieux envers la recherche dont le monde a besoin en ce moment”, a salué auprès de l’AFP Krutika Kuppalli, spécialiste en maladies infectieuses dans une université texane.- “Duplicité” -Le chef de l’Etat avait annoncé la tenue de cette conférence mi-avril, au moment où était lancée une plateforme Choose France for Science, qui a depuis “suscité plus de 30.000 connexions, dont un tiers depuis les Etats-Unis”, a-t-il indiqué. L’initiative a fait grincer les dents des syndicats français de l’enseignement supérieur et de la recherche qui dénoncent le “sous-financement chronique” du secteur, des “regroupements forcés” d’établissements, mais aussi “des atteintes quasi incessantes à la liberté académique”, en rappelant les polémiques sur le wokisme à l’université. Pour le directeur de l’Inserm, Didier Samuel, “il y a eu un réinvestissement sur la recherche” ces dernières années mais “on n’a pas encore comblé le trou”. Il “faut qu’on maintienne” cette dynamique et qu'”on l’amplifie”, a-t-il estimé sur franceinfo.Les financements supplémentaires annoncés devront “nécessairement bénéficier à l’ensemble de la communauté de la recherche française et européenne”, a réagi auprès de l’AFP Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur, qui a déjà reçu “de nombreuses candidatures de très haut niveau”.Ces investissements ainsi que “la simplification des dispositifs d’accueil des scientifiques sont essentiels” afin de renforcer l’attractivité de l’Europe, a noté pour sa part le Pr. Alain Puisieux, président du directoire de l’Institut Curie.Ces annonces permettent “d’exprimer un certain degré de solidarité à nos collègues en difficulté”, a estimé l’immunologue Alain Fischer, lors d’une conférence de presse organisée par le collectif de chercheurs Stand up for Science France. A ses côtés, le physicien Bruno Andreotti a, lui, dénoncé une “forme de duplicité” quand la recherche subit des coupes budgétaires en France et dans plusieurs pays européens, appelant à “renouer avec des politiques d’investissement”.En France, “des efforts considérables ont été faits ces dernières années” et “vont continuer”, a assuré le ministre de la Recherche Philippe Baptiste sur Franceinfo, rappelant que le budget de la recherche publique était de “20 milliards d’euros par an”.

Face au “diktat” de Trump, la France et l’UE investissent pour attirer les chercheurs

Face au “diktat” de l’administration Trump en matière de recherche, Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron ont annoncé lundi des enveloppes de plusieurs centaines de millions d’euros pour attirer en Europe et en France les scientifiques étrangers, particulièrement menacés aux Etats-Unis.Remettre en cause le rôle de la science “est une énorme erreur d’appréciation”, a estimé la présidente de la Commission européenne, en clôture de l’événement “Choose Europe for science” organisé à Paris à l’initiative du président français.”Personne ne pouvait penser que cette très grande démocratie du monde, dont le modèle économique repose si fortement sur la science libre”, “allait faire une telle erreur”, a abondé M. Macron, dénonçant tout “diktat qui consisterait à dire qu’un gouvernement” puisse interdire “de chercher ceci ou cela”.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son administration, entre libertés académique et de recherche minées, financements sabrés. Et nombre de scientifiques s’interrogent sur la possibilité de poursuivre leurs recherches ailleurs.Pour les inciter à “choisir l’Europe”, la Commission européenne va proposer “une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros” pour la période 2025-2027, a déclaré sa présidente dans les locaux du prestigieux campus universitaire de La Sorbonne, au cÅ“ur de Paris.  – 3% du PIB -Vantant les “investissements stables et soutenus” et l'”infrastructure” favorables à la recherche en Europe, Ursula von der Leyen a annoncé des mesures pour pallier ses “lacunes”, notamment “une nouvelle +super-subvention+ d’une durée de sept ans” ainsi que le doublement jusqu’en 2027 du “complément” versé aux bourses de recherche. “A moyen et long terme: avec nos Etats membres, nous voulons atteindre l’objectif de 3% du PIB (produit intérieur brut, ndlr) pour l’investissement dans la recherche et le développement d’ici à 2030″, a-t-elle ajouté. En répétant sa volonté d'”inscrire la liberté de la recherche scientifique dans le droit au moyen d’un nouvel acte législatif sur l’Espace européen de la recherche”.De son côté, Emmanuel Macron a annoncé 100 millions d’euros “supplémentaires”. Ils serviront à “cofinancer des recrutements dans les établissements français” et seront financés par une réserve du programme d’investissement public France 2030 qui n’était jusqu’ici pas affectée, a précisé l’Elysée. “Cela passera par un engagement du secteur privé et de certaines collectivités locales pour accompagner ces cofinancements”, a précisé la présidence.L’Union européenne accueille déjà “25% des chercheurs mondiaux” et “chaque euro investi aujourd’hui à travers le programme-cadre Horizon Europe générera 11 euros de gain de PIB d’ici 2045″, a rappelé en ouverture de la conférence la commissaire européenne pour la Recherche Ekaterina Zaharieva.”C’est le genre d’engagement audacieux envers la recherche dont le monde a besoin en ce moment”, a salué auprès de l’AFP Krutika Kuppalli, spécialiste en maladies infectieuses dans une université texane.- “Duplicité” -Le chef de l’Etat avait annoncé la tenue de cette conférence mi-avril, au moment où était lancée une plateforme Choose France for Science, qui a depuis “suscité plus de 30.000 connexions, dont un tiers depuis les Etats-Unis”, a-t-il indiqué. L’initiative a fait grincer les dents des syndicats français de l’enseignement supérieur et de la recherche qui dénoncent le “sous-financement chronique” du secteur, des “regroupements forcés” d’établissements, mais aussi “des atteintes quasi incessantes à la liberté académique”, en rappelant les polémiques sur le wokisme à l’université. Pour le directeur de l’Inserm, Didier Samuel, “il y a eu un réinvestissement sur la recherche” ces dernières années mais “on n’a pas encore comblé le trou”. Il “faut qu’on maintienne” cette dynamique et qu'”on l’amplifie”, a-t-il estimé sur franceinfo.Les financements supplémentaires annoncés devront “nécessairement bénéficier à l’ensemble de la communauté de la recherche française et européenne”, a réagi auprès de l’AFP Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur, qui a déjà reçu “de nombreuses candidatures de très haut niveau”.Ces investissements ainsi que “la simplification des dispositifs d’accueil des scientifiques sont essentiels” afin de renforcer l’attractivité de l’Europe, a noté pour sa part le Pr. Alain Puisieux, président du directoire de l’Institut Curie.Ces annonces permettent “d’exprimer un certain degré de solidarité à nos collègues en difficulté”, a estimé l’immunologue Alain Fischer, lors d’une conférence de presse organisée par le collectif de chercheurs Stand up for Science France. A ses côtés, le physicien Bruno Andreotti a, lui, dénoncé une “forme de duplicité” quand la recherche subit des coupes budgétaires en France et dans plusieurs pays européens, appelant à “renouer avec des politiques d’investissement”.En France, “des efforts considérables ont été faits ces dernières années” et “vont continuer”, a assuré le ministre de la Recherche Philippe Baptiste sur Franceinfo, rappelant que le budget de la recherche publique était de “20 milliards d’euros par an”.

Face au “diktat” de Trump, la France et l’UE investissent pour attirer les chercheurs

Face au “diktat” de l’administration Trump en matière de recherche, Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron ont annoncé lundi des enveloppes de plusieurs centaines de millions d’euros pour attirer en Europe et en France les scientifiques étrangers, particulièrement menacés aux Etats-Unis.Remettre en cause le rôle de la science “est une énorme erreur d’appréciation”, a estimé la présidente de la Commission européenne, en clôture de l’événement “Choose Europe for science” organisé à Paris à l’initiative du président français.”Personne ne pouvait penser que cette très grande démocratie du monde, dont le modèle économique repose si fortement sur la science libre”, “allait faire une telle erreur”, a abondé M. Macron, dénonçant tout “diktat qui consisterait à dire qu’un gouvernement” puisse interdire “de chercher ceci ou cela”.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son administration, entre libertés académique et de recherche minées, financements sabrés. Et nombre de scientifiques s’interrogent sur la possibilité de poursuivre leurs recherches ailleurs.Pour les inciter à “choisir l’Europe”, la Commission européenne va proposer “une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros” pour la période 2025-2027, a déclaré sa présidente dans les locaux du prestigieux campus universitaire de La Sorbonne, au cÅ“ur de Paris.  – 3% du PIB -Vantant les “investissements stables et soutenus” et l'”infrastructure” favorables à la recherche en Europe, Ursula von der Leyen a annoncé des mesures pour pallier ses “lacunes”, notamment “une nouvelle +super-subvention+ d’une durée de sept ans” ainsi que le doublement jusqu’en 2027 du “complément” versé aux bourses de recherche. “A moyen et long terme: avec nos Etats membres, nous voulons atteindre l’objectif de 3% du PIB (produit intérieur brut, ndlr) pour l’investissement dans la recherche et le développement d’ici à 2030″, a-t-elle ajouté. En répétant sa volonté d'”inscrire la liberté de la recherche scientifique dans le droit au moyen d’un nouvel acte législatif sur l’Espace européen de la recherche”.De son côté, Emmanuel Macron a annoncé 100 millions d’euros “supplémentaires”. Ils serviront à “cofinancer des recrutements dans les établissements français” et seront financés par une réserve du programme d’investissement public France 2030 qui n’était jusqu’ici pas affectée, a précisé l’Elysée. “Cela passera par un engagement du secteur privé et de certaines collectivités locales pour accompagner ces cofinancements”, a précisé la présidence.L’Union européenne accueille déjà “25% des chercheurs mondiaux” et “chaque euro investi aujourd’hui à travers le programme-cadre Horizon Europe générera 11 euros de gain de PIB d’ici 2045″, a rappelé en ouverture de la conférence la commissaire européenne pour la Recherche Ekaterina Zaharieva.”C’est le genre d’engagement audacieux envers la recherche dont le monde a besoin en ce moment”, a salué auprès de l’AFP Krutika Kuppalli, spécialiste en maladies infectieuses dans une université texane.- “Duplicité” -Le chef de l’Etat avait annoncé la tenue de cette conférence mi-avril, au moment où était lancée une plateforme Choose France for Science, qui a depuis “suscité plus de 30.000 connexions, dont un tiers depuis les Etats-Unis”, a-t-il indiqué. L’initiative a fait grincer les dents des syndicats français de l’enseignement supérieur et de la recherche qui dénoncent le “sous-financement chronique” du secteur, des “regroupements forcés” d’établissements, mais aussi “des atteintes quasi incessantes à la liberté académique”, en rappelant les polémiques sur le wokisme à l’université. Pour le directeur de l’Inserm, Didier Samuel, “il y a eu un réinvestissement sur la recherche” ces dernières années mais “on n’a pas encore comblé le trou”. Il “faut qu’on maintienne” cette dynamique et qu'”on l’amplifie”, a-t-il estimé sur franceinfo.Les financements supplémentaires annoncés devront “nécessairement bénéficier à l’ensemble de la communauté de la recherche française et européenne”, a réagi auprès de l’AFP Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur, qui a déjà reçu “de nombreuses candidatures de très haut niveau”.Ces investissements ainsi que “la simplification des dispositifs d’accueil des scientifiques sont essentiels” afin de renforcer l’attractivité de l’Europe, a noté pour sa part le Pr. Alain Puisieux, président du directoire de l’Institut Curie.Ces annonces permettent “d’exprimer un certain degré de solidarité à nos collègues en difficulté”, a estimé l’immunologue Alain Fischer, lors d’une conférence de presse organisée par le collectif de chercheurs Stand up for Science France. A ses côtés, le physicien Bruno Andreotti a, lui, dénoncé une “forme de duplicité” quand la recherche subit des coupes budgétaires en France et dans plusieurs pays européens, appelant à “renouer avec des politiques d’investissement”.En France, “des efforts considérables ont été faits ces dernières années” et “vont continuer”, a assuré le ministre de la Recherche Philippe Baptiste sur Franceinfo, rappelant que le budget de la recherche publique était de “20 milliards d’euros par an”.

Malta brings six crew members off ship in drone strike row

Pro-Palestinian activists aboard a boat damaged in an alleged Israeli drone strike have allowed a Maltese surveyor to inspect the vessel and six crew members have agreed to disembark, Malta’s premier told parliament Monday.Prime Minister Robert Abela has said that Malta could tow the stricken Conscience to port for repairs once a maritime expert has been allowed to board the ship and study the results of Friday’s alleged attack.The Freedom Flotilla Coalition had hoped to pick up supporters, including Swedish activist Greta Thunberg, in Malta then sail on to Gaza to deliver humanitarian aid to Palestinian victims of Israel’s blockade of the territory and renewed military assault against the Hamas militant group.But, on Friday, a fire broke out on board the vessel after what the group says was a double drone strike, which the activists argue was most likely launched by Israel to halt or delay their mission.Neither Israel nor Malta, whose vessels intervened to help douse the fire, have confirmed the attack.But Abela promised that the Conscience will be allowed to continue on its mission once any necessary repairs are concluded. The Flotilla Coalition has welcomed the offer.”Six people on this ship made a request to come ashore to our country and then immediately leave to their countries,” Abela told parliament Monday. Previously, the international activists had resisted calls for them to abandon ship, fearing being forced to drop their mission. “This request was accepted immediately and those people are in the process of being transported to Malta by the Armed Forces of Malta, and they will catch a plane back to their country later today,” the premier said.Initially, Flotilla Coalition volunteers had said the surveyor would only be allowed on board if the ship was towed into Maltese territorial waters, but Abela said that was not acceptable, as Malta wanted to know more about the condition of the vessel before taking charge of its safety. Malta also refused a request that three individuals currently not on board be taken out to the Conscience with the inspector. “The ship’s captain now has accepted that the surveyor is allowed on board while the ship sits outside Malta’s territorial waters, and I’m informed that the surveyor is in process of arriving at the ship,” Abela said.During an online press conference on Sunday, before Monday’s departure of six crew members, the flotilla group said there were 18 people on board, 12 crew members and six “human rights observers”.- International waters -The activists explained the Conscience has no flag because the government of the Pacific nation of Palau had announced that they were withdrawing their registration on Friday, the day of the alleged strike.Otherwise, they insisted they had made every effort to comply with international maritime law when embarking on the mission to take aid to Palestinians in Gaza.According to the Flotilla Coalition, the Conscience was attacked in international waters, causing a fire that disabled the vessel and minor injuries to crew members.Online flight tracking service ADS-B Exchange showed that an Israeli C-130 military cargo plane had been in the area immediately before the incident and had made several low altitude sweeps over the area.Israel is known for conducting covert operations beyond its borders, including several during the Gaza war that it only acknowledged later.The activists said the strike appeared to target the boat’s generator.Thunberg told reporters that the incident should not distract from the focus of the boat’s mission to Gaza.”What we are doing here is to try our very best to use all the means that we have to do our part, to keep trying to break the inhumane and illegal siege on Gaza and to open up humanitarian corridors,” she said.

New York prêt pour l’extravagant gala du Met, le dandysme noir à l’honneur

Une pluie de célébrités mondiales, et un thème évocateur, celui de la mode à travers les diasporas noires aux Etats-Unis, vont briller lundi soir à l’extravagant gala du Metropolitan museum de New York, où la montée des marches va inonder les réseaux sociaux.Comme chaque premier lundi du mois de mai, les marches du prestigieux musée de la 5e avenue de Manhattan, adossé à Central Park, deviennent le tapis rouge le plus scruté de la planète, et des foules de fashionista patientent de longues heures sur les trottoirs, pour espérer capter une image de star sur leur smartphone.Grace Weston, la vingtaine, veste noire, est déjà sur place lundi matin, malgré le temps humide. “Je suis là pour Ariana Grande et Cynthia Erivo”, les deux vedettes de “Wicked” au cinéma. “Je pense que Cynthia va porter un costume coloré. Ariana, je ne sais pas trop”, explique-t-elle. Le “Met gala”, c’est une avalanche de stars, en tenues extraordinaires dessinées par les plus grands créateurs. Des “Oscars de la mode”, dont la directrice de Vogue, Anna Wintour, est la grande prêtresse.Celle-ci co-préside l’édition 2025 aux côtés d’un quatuor composé de l’artiste devenu directeur créatif chez Louis Vuitton, Pharrell Williams, du pilote de F1 Lewis Hamilton, du rappeur ASAP Rocky et de l’acteur Colman Domingo.Pour couronner le tout, la légende du basket-ball américain LeBron James est président honoraire de ce gala, qui met encore plus l’accent sur les stars du sport, désormais immanquables sur les podiums des défilés de mode.Parmi les invités attendus figurent la championne de gymnastique Simone Biles et la sprinteuse Sha’Carri Richardson, aux côtés du cinéaste et fan des “Knicks” Spike Lee, mais aussi de la nouvelle étoile du rap Doechii.- Diversité -Comme d’habitude, le thème de la soirée coïncide avec la grande exposition du “Costume Institute” du Metropolitan Museum : cette année, le Met promet une exploration de la mode américaine depuis le XVIIIe siècle à travers les styles vestimentaires d’abord imposés aux populations noires aux Etats-Unis et en Europe, mais que ces dernières se sont réappropriés et ont réinventés. A l’image du dandysme noir, une esthétique héritée de l’esclavage devenue synonyme d’élégance et d’émancipation.L’exposition, préparée depuis des mois, s’inscrit dans la quête de diversité des institutions culturelles américaines, cinq ans après l’immense vague de protestation antiraciste du mouvement “Black Lives Matter” après la mort d’un Afro-américain, George Floyd, tué par la police. Mais elle prend une dimension particulière au moment où Donald Trump, revenu au pouvoir, supprime les fonds fédéraux à toute initiative de promotion de la diversité, qu’il fustige comme une dérive affaiblissant la méritocratie.Lorsque le thème avait été annoncé en octobre dernier, Pharrell Williams, dont la marque sponsorise l’exposition du “Costume Institute”, avait souligné l’importance de célébrer les cultures issues de l’esclavage, qui hante toujours la société américaine.”Nous sommes les survivants de ce que sont peut-être les pires épreuves jamais subies par un groupe d’êtres humains, et non seulement nous avons survécu, mais nous avons porté la musique, la culture, la beauté et un langage universel à travers un océan et quatre siècles”, avait-il lancé.”C’est ce que le Met Gala célèbrera: nous, nos talents, notre histoire, notre gastronomie, notre résilience et notre beauté, notre style et notre force”, avait-il ajouté.Le gala et sa montée des marches sont l’un des événements les plus sélectifs de la planète, qui a pour vocation de financer le “Costume Institute”. Cette année, la fête devrait rapporter 31 millions de dollars, a dévoilé lundi le directeur général du Met, Max Hollein. Selon le New York Times, la place au dîner coûte 75.000 dollars, 350.000 pour une table.

Le corps de la joggeuse disparue dans la Vienne retrouvé dans un sous-bois

Le corps d’une femme de 28 ans disparue il y a près d’un mois autour de Vivonne (Vienne), où cette adepte du trail était partie courir, a été retrouvé mais son décès demeure inexpliqué à ce stade selon le parquet.Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m pour 35 kg), n’avait plus donné signe de vie depuis la matinée du 10 avril, où elle avait quitté le domicile de ses parents à Vivonne, commune située à 20 km au sud de Poitiers, pour aller courir comme à son habitude.Le cadavre, découvert dimanche par un promeneur selon la gendarmerie, “se trouvait dans un sous-bois en périphérie des zones de recherches”, a déclaré lundi dans un communiqué le procureur de la République à Poitiers, Cyril Lacombe.”L’autopsie réalisée ce jour n’a pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès. Plusieurs analyses complémentaires sont en cours afin de poursuivre les investigations”, a précisé le magistrat, sans mentionner d’éventuelles traces de violences ou d’agression.Après une première phase d’enquête pour “disparition inquiétante”, une information judiciaire avait été ouverte le 14 avril pour “enlèvement et séquestration”.Le dispositif de recherches avait été levé le 17 avril, après une semaine de ratissages ayant mobilisé plus d’une centaine de gendarmes, appuyés par un hélicoptère, des chiens et une équipe de plongeurs, au sein d’une large zone de 100 km2 où la jeune femme avait l’habitude de courir.Près de 180 signalements ont également été reçus par les enquêteurs dans le cadre de l’enquête.- “Arrêt maladie” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, où elle diffusait ses relevés de course, la jeune femme se décrivait comme “adorant la course à pied”, pratiquée “depuis (ses) 17 ans”, se lançant sur des distances de 15 à 20 km à chacune de ses sorties.Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.Le 10 avril, son père avait donné l’alerte en ne la voyant pas revenir alors que son téléphone ne répondait plus.Un membre du club de la défunte, Vivonne Loisirs, l’avait dépeinte, en participant aux recherches, comme une sportive “qui s’aligne régulièrement sur des courses”, “très motivée avec de gros objectifs”.”Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, avait complété un autre.Selon une voisine citée dans la presse le mois dernier, la disparue était en “arrêt maladie depuis deux mois”.

Le corps de la joggeuse disparue dans la Vienne retrouvé dans un sous-bois

Le corps d’une femme de 28 ans disparue il y a près d’un mois autour de Vivonne (Vienne), où cette adepte du trail était partie courir, a été retrouvé mais son décès demeure inexpliqué à ce stade selon le parquet.Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m pour 35 kg), n’avait plus donné signe de vie depuis la matinée du 10 avril, où elle avait quitté le domicile de ses parents à Vivonne, commune située à 20 km au sud de Poitiers, pour aller courir comme à son habitude.Le cadavre, découvert dimanche par un promeneur selon la gendarmerie, “se trouvait dans un sous-bois en périphérie des zones de recherches”, a déclaré lundi dans un communiqué le procureur de la République à Poitiers, Cyril Lacombe.”L’autopsie réalisée ce jour n’a pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès. Plusieurs analyses complémentaires sont en cours afin de poursuivre les investigations”, a précisé le magistrat, sans mentionner d’éventuelles traces de violences ou d’agression.Après une première phase d’enquête pour “disparition inquiétante”, une information judiciaire avait été ouverte le 14 avril pour “enlèvement et séquestration”.Le dispositif de recherches avait été levé le 17 avril, après une semaine de ratissages ayant mobilisé plus d’une centaine de gendarmes, appuyés par un hélicoptère, des chiens et une équipe de plongeurs, au sein d’une large zone de 100 km2 où la jeune femme avait l’habitude de courir.Près de 180 signalements ont également été reçus par les enquêteurs dans le cadre de l’enquête.- “Arrêt maladie” -Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, où elle diffusait ses relevés de course, la jeune femme se décrivait comme “adorant la course à pied”, pratiquée “depuis (ses) 17 ans”, se lançant sur des distances de 15 à 20 km à chacune de ses sorties.Elle avait repris en mai 2024 après “plusieurs années d’arrêt”, selon un message posté alors sur son compte Facebook.Le 10 avril, son père avait donné l’alerte en ne la voyant pas revenir alors que son téléphone ne répondait plus.Un membre du club de la défunte, Vivonne Loisirs, l’avait dépeinte, en participant aux recherches, comme une sportive “qui s’aligne régulièrement sur des courses”, “très motivée avec de gros objectifs”.”Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours”, avait complété un autre.Selon une voisine citée dans la presse le mois dernier, la disparue était en “arrêt maladie depuis deux mois”.