Une cinquantaine de chefs appellent à faire de la gastronomie française une exception culturelle

Une cinquantaine de chefs français parmi lesquels Yannick Alléno, Hélène Darroze, Thierry Marx et Alain Ducasse lancent un appel pour que la gastronomie française soit reconnue comme exception culturelle, craignant à terme la fermeture de nombreuses tables.”Notre gastronomie, atout maître de notre soft power, pilier de notre culture et emblème de nos régions, est en danger”, alertent-ils dans une tribune publiée vendredi dans Les Échos. “Nous appelons les pouvoirs publics à considérer la gastronomie, à l’image de la musique ou du cinéma, comme une exception française, et à trouver les solutions pour encourager les talents et les accompagner dans leur succès”, écrivent les chefs.Face à la hausse des charges et la baisse de certaines aides, ils dénoncent des conditions de plus en plus contraignantes pour les restaurateurs et craignent la fermeture de nombreuses tables indépendantes.Ils réclament un soutien renforcé au “fait maison”, un meilleur traitement fiscal pour les pourboires et des politiques publiques adaptées pour préserver une cuisine d’auteur “à forte intensité de main-d’Å“uvre”, mais aux marges limitées. Ils appellent également à un renforcement de l’éducation alimentaire dès l’école. “C’est un événement que la communauté des grands chefs soit unanime pour défendre le métier de cette façon”, souligne à l’AFP Laurent Guez, chroniqueur culinaire et fondateur du think tank de la gastronomie Le Passe, à l’initiative de cette tribune.  La gastronomie est inscrite depuis 2010 au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.Aujourd’hui, c’est “l’industrie qui prend le pas sur l’artisanat”, déplore auprès de l’AFP le chef triplement étoilé Christopher Coutanceau, signataire de la tribune. Propriétaire du restaurant qui porte son nom à La Rochelle, le cuisinier se “bat” notamment “depuis des années” pour “l’obligation” d’avoir un diplôme de service ou de cuisine pour pouvoir ouvrir un restaurant. La cheffe doublement étoilée Fanny Rey résume à l’AFP l’inquiétude partagée par la profession: “La gastronomie française, c’est une promesse de lien, de beauté, de travail bien fait. Aujourd’hui, elle vacille. Si nous ne la protégeons pas, elle se taira dans le silence des tables qui ferment.”

Les Bourses européennes ouvrent dans le rouge

Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vendredi, les investisseurs digérant une nouvelle salve de résultats d’entreprises, dans un contexte d’attente d’un accord commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,64%, Francfort -0,76%, Londres -0,38% et Milan -0,20%.

Le Libanais Georges Abdallah retrouve la liberté après 40 ans derrière les barreaux en France

Georges Abdallah est libre, après 40 ans derrière les barreaux. Le militant libanais propalestinien, condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien et considéré comme l’un des plus anciens détenus de France, a quitté sa prison dans la nuit vendredi et sera bientôt de retour au Liban.Sur les coups de 03H40, un convoi de six véhicules dont deux vans noirs et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées, s’est élancé du centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), gyrophares allumés, a constaté une équipe de l’AFP, sans pouvoir apercevoir le militant à la barbe désormais blanche. Des sources proches du dossier ont confirmé à l’AFP que l’ancien instituteur d’aujourd’hui 74 ans était bien à bord.Georges Abdallah a ensuite pris un vol entre Tarbes et la région parisienne. Selon son avocat Jean-Louis Chalanset, il est désormais arrivé à l’aéroport de Roissy, où il doit prendre un vol prévu vers 9H00 pour Beyrouth.”C’est à la fois une joie pour lui, un choc émotionnel et une victoire politique après tout ce temps”, a déclaré son avocat à l’AFP après le départ du convoi. “Il aurait dû sortir il y a tellement longtemps”, a-t-il dit.La semaine dernière, la cour d’appel de Paris avait ordonné sa libération “à compter du 25 juillet”, à condition qu’il quitte le territoire français et n’y revienne plus. Il était libérable depuis 1999 mais avait vu jusque-là sa dizaine de demandes échouer. Selon Me Chalanset, qui l’a vu une dernière fois dans sa prison jeudi, “il semblait très heureux de sa prochaine libération, même s’il sait qu’il arrive au Moyen-Orient dans un contexte extrêmement lourd pour les populations libanaises et palestiniennes”.- “Petite valise” -Ces derniers jours, Georges Abdallah a donc vidé sa cellule, décorée d’un drapeau rouge de Che Guevara et débordant de piles de journaux et de livres, qu’il a confiés à son petit comité de soutien, dont quelque 200 personnes manifestaient encore devant la prison jeudi après-midi.Il a aussi donné la majorité de ses vêtements à des codétenus, et n’emporte qu'”une petite valise”, a témoigné son avocat.Ses proches espèrent qu’il sera accueilli au “salon d’honneur” de l’aéroport de Beyrouth. Ils ont demandé l’autorisation aux autorités libanaises, qui réclamaient depuis des années à la France la libération de Georges Abdallah.Ce dernier se rendra ensuite dans son village natal de Kobayat (nord du Liban), où “un accueil populaire et officiel lui sera réservé”, selon sa famille.L’AFP l’avait rencontré le jour de la décision, le 17 juillet, dans sa cellule, en accompagnant une parlementaire. “Quarante ans, c’est beaucoup, mais on ne les sent pas quand il y a une dynamique de lutte”, avait assuré le détenu. – “Symbole passé” -La durée de sa détention est “disproportionnée” par rapport aux crimes commis et au vu de l’âge de l’ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), ont jugé les magistrats de la cour d’appel.Ce groupuscule de chrétiens libanais marxistes, dissous depuis longtemps, n’a “pas commis d’action violente depuis 1984”, a aussi rappelé la cour, voyant en Georges Abdallah un “symbole passé de la lutte palestinienne”.Tout en regrettant qu’il n’ait pas “évolué” ni exprimé de “regret ou compassion pour les victimes qu’il considère comme des ennemis”, les juges ont estimé que Georges Abdallah, qui veut “finir ses jours” dans son village, peut-être en s’engageant en politique locale, ne représente plus aujourd’hui de risque de trouble à l’ordre public. Le parquet général, qui s’était opposé à sa libération comme les Etats-Unis, parties civiles, a fait un pourvoi en cassation mais il n’est pas suspensif et ne peut donc empêcher son départ.A l’époque des faits, dans le contexte de la guerre civile libanaise et de l’invasion israélienne au Sud-Liban en 1978, les FARL ciblaient les intérêts d’Israël et de son allié américain à l’étranger. Notamment en France, tuant deux diplomates en 1982: le lieutenant-colonel américain Charles Ray, puis l’Israélien Yacov Barsimantov, considéré comme le responsable du Mossad en France, abattu par une femme devant son épouse et ses deux enfants.Identifié par ses empreintes découvertes dans une planque bourrée d’armes, dont le pistolet ayant servi aux deux assassinats, Georges Abdallah avait comparu seul au palais de justice en 1987, dans un contexte particulier. Il était devenu l’ennemi public numéro 1  car on le croyait, à tort, derrière la vague d’attentats de 1985-86 qui a fait 13 morts et installé la psychose dans les rues de Paris. Il avait été condamné à la perpétuité.Il a toutes ces années nié son implication dans l’assassinat des diplomates, tout en refusant de condamner des “actes de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine”. 

Le Libanais Georges Abdallah retrouve la liberté après 40 ans derrière les barreaux en France

Georges Abdallah est libre, après 40 ans derrière les barreaux. Le militant libanais propalestinien, condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien et considéré comme l’un des plus anciens détenus de France, a quitté sa prison dans la nuit vendredi et sera bientôt de retour au Liban.Sur les coups de 03H40, un convoi de six véhicules dont deux vans noirs et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées, s’est élancé du centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), gyrophares allumés, a constaté une équipe de l’AFP, sans pouvoir apercevoir le militant à la barbe désormais blanche. Des sources proches du dossier ont confirmé à l’AFP que l’ancien instituteur d’aujourd’hui 74 ans était bien à bord.Georges Abdallah a ensuite pris un vol entre Tarbes et la région parisienne. Selon son avocat Jean-Louis Chalanset, il est désormais arrivé à l’aéroport de Roissy, où il doit prendre un vol prévu vers 9H00 pour Beyrouth.”C’est à la fois une joie pour lui, un choc émotionnel et une victoire politique après tout ce temps”, a déclaré son avocat à l’AFP après le départ du convoi. “Il aurait dû sortir il y a tellement longtemps”, a-t-il dit.La semaine dernière, la cour d’appel de Paris avait ordonné sa libération “à compter du 25 juillet”, à condition qu’il quitte le territoire français et n’y revienne plus. Il était libérable depuis 1999 mais avait vu jusque-là sa dizaine de demandes échouer. Selon Me Chalanset, qui l’a vu une dernière fois dans sa prison jeudi, “il semblait très heureux de sa prochaine libération, même s’il sait qu’il arrive au Moyen-Orient dans un contexte extrêmement lourd pour les populations libanaises et palestiniennes”.- “Petite valise” -Ces derniers jours, Georges Abdallah a donc vidé sa cellule, décorée d’un drapeau rouge de Che Guevara et débordant de piles de journaux et de livres, qu’il a confiés à son petit comité de soutien, dont quelque 200 personnes manifestaient encore devant la prison jeudi après-midi.Il a aussi donné la majorité de ses vêtements à des codétenus, et n’emporte qu'”une petite valise”, a témoigné son avocat.Ses proches espèrent qu’il sera accueilli au “salon d’honneur” de l’aéroport de Beyrouth. Ils ont demandé l’autorisation aux autorités libanaises, qui réclamaient depuis des années à la France la libération de Georges Abdallah.Ce dernier se rendra ensuite dans son village natal de Kobayat (nord du Liban), où “un accueil populaire et officiel lui sera réservé”, selon sa famille.L’AFP l’avait rencontré le jour de la décision, le 17 juillet, dans sa cellule, en accompagnant une parlementaire. “Quarante ans, c’est beaucoup, mais on ne les sent pas quand il y a une dynamique de lutte”, avait assuré le détenu. – “Symbole passé” -La durée de sa détention est “disproportionnée” par rapport aux crimes commis et au vu de l’âge de l’ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), ont jugé les magistrats de la cour d’appel.Ce groupuscule de chrétiens libanais marxistes, dissous depuis longtemps, n’a “pas commis d’action violente depuis 1984”, a aussi rappelé la cour, voyant en Georges Abdallah un “symbole passé de la lutte palestinienne”.Tout en regrettant qu’il n’ait pas “évolué” ni exprimé de “regret ou compassion pour les victimes qu’il considère comme des ennemis”, les juges ont estimé que Georges Abdallah, qui veut “finir ses jours” dans son village, peut-être en s’engageant en politique locale, ne représente plus aujourd’hui de risque de trouble à l’ordre public. Le parquet général, qui s’était opposé à sa libération comme les Etats-Unis, parties civiles, a fait un pourvoi en cassation mais il n’est pas suspensif et ne peut donc empêcher son départ.A l’époque des faits, dans le contexte de la guerre civile libanaise et de l’invasion israélienne au Sud-Liban en 1978, les FARL ciblaient les intérêts d’Israël et de son allié américain à l’étranger. Notamment en France, tuant deux diplomates en 1982: le lieutenant-colonel américain Charles Ray, puis l’Israélien Yacov Barsimantov, considéré comme le responsable du Mossad en France, abattu par une femme devant son épouse et ses deux enfants.Identifié par ses empreintes découvertes dans une planque bourrée d’armes, dont le pistolet ayant servi aux deux assassinats, Georges Abdallah avait comparu seul au palais de justice en 1987, dans un contexte particulier. Il était devenu l’ennemi public numéro 1  car on le croyait, à tort, derrière la vague d’attentats de 1985-86 qui a fait 13 morts et installé la psychose dans les rues de Paris. Il avait été condamné à la perpétuité.Il a toutes ces années nié son implication dans l’assassinat des diplomates, tout en refusant de condamner des “actes de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine”. 

La France va reconnaître l’Etat de Palestine, Israël fulmine

La France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l’ONU, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron, espérant créer une dynamique collective en ce sens, une décision aussitôt décriée par Israël comme une “récompense de la terreur” et “fermement” rejetée par les Etats-Unis.La décision française “récompense la terreur”, a fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en référence à l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. “Soyons clairs: les Palestiniens ne cherchent pas à obtenir un Etat aux côtés d’Israël, ils cherchent un Etat à la place d’Israël”, a-t-il martelé.Proche allié d’Israël, les Etats-Unis ont “fermement” rejeté le projet français, évoquant une décision “imprudente” qui fait reculer la paix. “C’est un camouflet pour les victimes du 7 octobre”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.Le chef d’Etat français avait annoncé plus tôt ce projet sur les réseaux sociaux: “Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain”, a-t-il écrit sur X et Instagram.La France coprésidera alors avec l’Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite “à deux Etats”, palestinien et israélien.Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. Dans l’intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l’AFP.- “Mobilisation” -Le vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh, a de son côté salué cette décision  en faveur de “l’établissement de notre Etat indépendant”. C’est un “pas positif”, a renchéri le Hamas, en appelant d’autres pays à suivre cet exemple.L’Arabie saoudite s’est aussi félicitée d’une décision “historique” et a appelé les autres pays à prendre “des mesures positives similaires”.La France “mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part”, a promis Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.Le 19 mai, le Royaume-Uni, le Canada et la France avaient ouvert la voie à une éventuelle reconnaissance dans une déclaration commune. Mais depuis, aucun des dirigeants de ces trois pays n’avait franchi le pas.Le 10 juillet, en visite au Royaume-Uni, Emmanuel Macron avait appelé à une reconnaissance commune de l’Etat de Palestine par la France et le Royaume-Uni, sans succès pour l’heure.En mai 2024, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient déjà franchi le pas en Europe.”Ensemble, nous devons protéger ce que (Benjamin) Netanyahu essaie de détruire. La solution à deux Etats est la seule solution”, a réagi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur X.Mais les Européens restent divisés sur cette question, l’Allemagne estimant qu’une reconnaissance aujourd’hui serait “un mauvais signal”.- “Décision précipitée” -Dans une lettre en date du 9 juin adressée au président français, Mahmoud Abbas s’est engagé à une démilitarisation du mouvement islamiste du Hamas, à l’origine des attaques du 7 octobre 2023 en Israël, dans le cadre d’un futur Etat palestinien.Il s’est aussi dit prêt à organiser des élections législatives et présidentielle en 2026 afin de “renforcer la légitimité” de l’Autorité palestinienne et son “autorité sur le futur Etat palestinien”, y compris Gaza, rappelle Emmanuel Macron dans sa lettre.Autant de gages en faveur de la solution à deux Etats, estime le président français, en espérant convaincre les Israéliens qu’elle est aussi dans leur intérêt.Cette annonce intervient alors que l’émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l’échec des pourparlers menés à Doha en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin aux souffrances des plus de 2 millions d’habitants du territoire palestinien, soumis à un blocus qui les prive d’une aide humanitaire vitale. Dans ce contexte, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un “entretien d’urgence” vendredi avec ses homologues français et allemand pour voir comment “arrêter les massacres et fournir à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin”.En France, le président du Rassemblement national (extrême droite), Jordan Bardella, a déploré une “décision précipitée”, qui accordera au Hamas “une légitimité institutionnelle et internationale inespérée”.Le leader de La France insoumise (gauche radicale) Jean-Luc Mélenchon s’est à l’inverse félicité d’une “victoire morale”, tout en déplorant qu’elle ne soit pas immédiate.

La France va reconnaître l’Etat de Palestine, Israël fulmine

La France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l’ONU, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron, espérant créer une dynamique collective en ce sens, une décision aussitôt décriée par Israël comme une “récompense de la terreur” et “fermement” rejetée par les Etats-Unis.La décision française “récompense la terreur”, a fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en référence à l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. “Soyons clairs: les Palestiniens ne cherchent pas à obtenir un Etat aux côtés d’Israël, ils cherchent un Etat à la place d’Israël”, a-t-il martelé.Proche allié d’Israël, les Etats-Unis ont “fermement” rejeté le projet français, évoquant une décision “imprudente” qui fait reculer la paix. “C’est un camouflet pour les victimes du 7 octobre”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.Le chef d’Etat français avait annoncé plus tôt ce projet sur les réseaux sociaux: “Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain”, a-t-il écrit sur X et Instagram.La France coprésidera alors avec l’Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite “à deux Etats”, palestinien et israélien.Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. Dans l’intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l’AFP.- “Mobilisation” -Le vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh, a de son côté salué cette décision  en faveur de “l’établissement de notre Etat indépendant”. C’est un “pas positif”, a renchéri le Hamas, en appelant d’autres pays à suivre cet exemple.L’Arabie saoudite s’est aussi félicitée d’une décision “historique” et a appelé les autres pays à prendre “des mesures positives similaires”.La France “mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part”, a promis Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.Le 19 mai, le Royaume-Uni, le Canada et la France avaient ouvert la voie à une éventuelle reconnaissance dans une déclaration commune. Mais depuis, aucun des dirigeants de ces trois pays n’avait franchi le pas.Le 10 juillet, en visite au Royaume-Uni, Emmanuel Macron avait appelé à une reconnaissance commune de l’Etat de Palestine par la France et le Royaume-Uni, sans succès pour l’heure.En mai 2024, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient déjà franchi le pas en Europe.”Ensemble, nous devons protéger ce que (Benjamin) Netanyahu essaie de détruire. La solution à deux Etats est la seule solution”, a réagi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur X.Mais les Européens restent divisés sur cette question, l’Allemagne estimant qu’une reconnaissance aujourd’hui serait “un mauvais signal”.- “Décision précipitée” -Dans une lettre en date du 9 juin adressée au président français, Mahmoud Abbas s’est engagé à une démilitarisation du mouvement islamiste du Hamas, à l’origine des attaques du 7 octobre 2023 en Israël, dans le cadre d’un futur Etat palestinien.Il s’est aussi dit prêt à organiser des élections législatives et présidentielle en 2026 afin de “renforcer la légitimité” de l’Autorité palestinienne et son “autorité sur le futur Etat palestinien”, y compris Gaza, rappelle Emmanuel Macron dans sa lettre.Autant de gages en faveur de la solution à deux Etats, estime le président français, en espérant convaincre les Israéliens qu’elle est aussi dans leur intérêt.Cette annonce intervient alors que l’émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l’échec des pourparlers menés à Doha en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin aux souffrances des plus de 2 millions d’habitants du territoire palestinien, soumis à un blocus qui les prive d’une aide humanitaire vitale. Dans ce contexte, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un “entretien d’urgence” vendredi avec ses homologues français et allemand pour voir comment “arrêter les massacres et fournir à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin”.En France, le président du Rassemblement national (extrême droite), Jordan Bardella, a déploré une “décision précipitée”, qui accordera au Hamas “une légitimité institutionnelle et internationale inespérée”.Le leader de La France insoumise (gauche radicale) Jean-Luc Mélenchon s’est à l’inverse félicité d’une “victoire morale”, tout en déplorant qu’elle ne soit pas immédiate.

La France va reconnaître l’Etat de Palestine, Israël fulmine

La France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l’ONU, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron, espérant créer une dynamique collective en ce sens, une décision aussitôt décriée par Israël comme une “récompense de la terreur” et “fermement” rejetée par les Etats-Unis.La décision française “récompense la terreur”, a fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en référence à l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. “Soyons clairs: les Palestiniens ne cherchent pas à obtenir un Etat aux côtés d’Israël, ils cherchent un Etat à la place d’Israël”, a-t-il martelé.Proche allié d’Israël, les Etats-Unis ont “fermement” rejeté le projet français, évoquant une décision “imprudente” qui fait reculer la paix. “C’est un camouflet pour les victimes du 7 octobre”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.Le chef d’Etat français avait annoncé plus tôt ce projet sur les réseaux sociaux: “Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain”, a-t-il écrit sur X et Instagram.La France coprésidera alors avec l’Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite “à deux Etats”, palestinien et israélien.Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. Dans l’intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l’AFP.- “Mobilisation” -Le vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh, a de son côté salué cette décision  en faveur de “l’établissement de notre Etat indépendant”. C’est un “pas positif”, a renchéri le Hamas, en appelant d’autres pays à suivre cet exemple.L’Arabie saoudite s’est aussi félicitée d’une décision “historique” et a appelé les autres pays à prendre “des mesures positives similaires”.La France “mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part”, a promis Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.Le 19 mai, le Royaume-Uni, le Canada et la France avaient ouvert la voie à une éventuelle reconnaissance dans une déclaration commune. Mais depuis, aucun des dirigeants de ces trois pays n’avait franchi le pas.Le 10 juillet, en visite au Royaume-Uni, Emmanuel Macron avait appelé à une reconnaissance commune de l’Etat de Palestine par la France et le Royaume-Uni, sans succès pour l’heure.En mai 2024, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient déjà franchi le pas en Europe.”Ensemble, nous devons protéger ce que (Benjamin) Netanyahu essaie de détruire. La solution à deux Etats est la seule solution”, a réagi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur X.Mais les Européens restent divisés sur cette question, l’Allemagne estimant qu’une reconnaissance aujourd’hui serait “un mauvais signal”.- “Décision précipitée” -Dans une lettre en date du 9 juin adressée au président français, Mahmoud Abbas s’est engagé à une démilitarisation du mouvement islamiste du Hamas, à l’origine des attaques du 7 octobre 2023 en Israël, dans le cadre d’un futur Etat palestinien.Il s’est aussi dit prêt à organiser des élections législatives et présidentielle en 2026 afin de “renforcer la légitimité” de l’Autorité palestinienne et son “autorité sur le futur Etat palestinien”, y compris Gaza, rappelle Emmanuel Macron dans sa lettre.Autant de gages en faveur de la solution à deux Etats, estime le président français, en espérant convaincre les Israéliens qu’elle est aussi dans leur intérêt.Cette annonce intervient alors que l’émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l’échec des pourparlers menés à Doha en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin aux souffrances des plus de 2 millions d’habitants du territoire palestinien, soumis à un blocus qui les prive d’une aide humanitaire vitale. Dans ce contexte, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un “entretien d’urgence” vendredi avec ses homologues français et allemand pour voir comment “arrêter les massacres et fournir à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin”.En France, le président du Rassemblement national (extrême droite), Jordan Bardella, a déploré une “décision précipitée”, qui accordera au Hamas “une légitimité institutionnelle et internationale inespérée”.Le leader de La France insoumise (gauche radicale) Jean-Luc Mélenchon s’est à l’inverse félicité d’une “victoire morale”, tout en déplorant qu’elle ne soit pas immédiate.