Socks and satire: Syrians mock ousted Assad dynasty
At Basel al-Sati’s souvenir shop in a central Damascus market, socks bearing caricatures that ridicule ousted Syrian leader Bashar al-Assad and his once feared family now sell like hot cakes.”I want to bring joy to people who’ve been deprived of happiness for so many days and years,” said Sati, 31, displaying pairs of white ankle-length socks.”Everyone who comes from abroad wants to buy the socks — some to keep as a souvenir, others to wear mockingly and take pictures,” he told AFP.”There are even some who buy them just to stomp on them,” he said.Stamping on someone’s image is considered deeply insulting in the Arab world, so the socks allow wearers to trample the Assads underfoot as they walk.Pictures of the Assad clan have gone from being ubiquitous symbols of repression to objects of derision and mockery since his December 8 ouster by Islamist-led forces after nearly 14 years of devastating civil war.Some socks showing Assad in sunglasses read “We will trample them”, while others depict him with heavily exaggerated features.Others bear a caricature of Hafez al-Assad who ruled Syria before his son, depicted in his underwear and chest puffed out.They bear the phrase “This is what the Assads look like” — a play on the family’s last name, which means lion.Assad’s once feared younger brother Maher labelled “the captagon king” also features. Western governments accused Maher and his entourage of turning Syria into a narco state, flooding the Middle East with the illegal stimulant.- ‘No better’ gift -Sati’s shop, brimming with other gift items, is decorated with images from Syria’s revolution.An image of Assad is on the ground at the entrance so people can walk on it.”It’s another kind of celebration, for all the Syrians who couldn’t celebrate in Ummayad Square after the fall of the regime,” Sati said.The Damascus landmark filled with huge crowds from across the country and hosted days of celebrations after Assad’s ouster, with people raising the now official three-starred flag symbolising the revolution.Afaf Sbano, 40, who returned after fleeing to Germany a decade ago, said she had come to buy “Assad socks”, which sell for around a dollar a pair, for friends.There is “no better” gift for those “who can’t come to Syria to celebrate the fall of the regime”, she told AFP.”I bought more than 10 extra pairs for my friends after I shared a photo on Instagram,” she said.”We had never dared to even imagine making fun of him” before, she added.- ‘People hate him’ -Manufacturer Zeyad Zaawit, 29, said the idea of socks to mock the Assads came to him after the former ruler was deposed and fled to Russia.Zaawit started with a small number and then ramped up production when he saw they were selling fast.”People hate him,” Zaawit said of Assad.”I took revenge on him this way after he fled,” he said, adding that the socks were so popular that some customers even paid in advance.Zaawit said he produced around 1,000 pairs in the first week and has since tripled production, making more than 200,000 pairs in three months.Images of the socks have been shared widely on social media and they have even been used in satirical television programmes.Assad’s own words have also been turned against him — including a refusal to meet Turkish President Recep Tayyip Erdogan, a foe who is close to Syria’s new authorities.Erdogan made repeated overtures to Assad in the period before his overthrow.In August 2023, Assad famously said: “Why should I meet Erdogan? To drink refreshments?”The pronouncement, now the subject of jokes on social media, appears on posters in food and juice stalls, sometimes accompanied by mocking images of Assad.
Au Cap, les ambulanciers “prient” avant d’intervenir dans les quartiers chauds
Les ambulanciers du Cap, à la pointe sud de l’Afrique, viennent d’embaucher quand l’appel tombe peu après 19 heures: un homme a été blessé à la tête avec un tesson de bouteille et saigne abondamment. Les secouristes sont seulement à quelques minutes mais il faut attendre l’escorte policière. C’est que les Cape Flats, ces quartiers déshérités en partie bâtis sur des marécages en banlieue de la ville touristique et portuaire, ne sont pas franchement fréquentables.Et la zone de Philippi, où l’homme blessé les attend dans une cabane en tôle ondulée, figure parmi les plus dangereuses dans cette vaste étendue où le taux d’homicides et l’activité des gangs battent tous les records, dans ce pays accablé d’une des plus fortes criminalités au monde.C’est l’une des neuf zones rouges du Cap où les services d’urgence refusent que leurs équipes médicales se déplacent sans renfort de sécurité. “Si cela ne tenait qu’à moi, j’irais directement là -bas”, souffle l’ambulancier Mawethu Ntintini, 52 ans, qui arpente le trottoir devant le commissariat de Philippi dans son uniforme vert. “Mais on doit attendre les policiers”.Déjà positionnée dans l’ambulance, sa collègue Ntombikayisi Joko dit sa peur. Cette maman de 42 ans a été dévalisée il y a quelques années par des hommes armés alors qu’elle attendait des instructions pour une intervention. “Chaque fois que je sors, je prie”, explique-t-elle à l’AFP.Ils attendent encore 30 minutes et partent pour dix minutes de route, devancés par la patrouille de police. – Trop tard -La famille affolée du blessé manifeste son soulagement à l’arrivée de l’ambulance. “Parfois on doit attendre jusqu’au petit matin, parce qu’on n’habite pas au bon endroit”, soupire une proche. Les secouristes s’affairent dans la lumière bleue des gyrophares. Ses blessures, une entaille profonde sur le bras et une bosse sur la tête, sont moins graves qu’anticipé. Transporté vers l’hôpital, le blessé est pris en charge moins de deux heures après son appel. Pas si mal. L’ambulancière pense souvent à cette femme enceinte qui venait de perdre les eaux. Ce jour là , la police était débordée. Il avait fallu les attendre plus d’une heure. A l’arrivée, il était trop tard. “C’était un petit garçon, mignon comme tout. Le cordon ombilical était enroulé autour de son cou”, raconte Ntombikayisi Joko. “J’en ai pleuré. Je savais que si j’avais pu arriver plus tôt, j’aurais aidé ce bébé”. Quatre des cinq zones au plus fort taux de meurtres se situent dans les Cape Flats, dans un pays où 75 personnes sont tuées chaque jour.Les ambulanciers ont exigé des escortes de police en 2015, alors qu’ils étaient agressés au moins une fois par semaine. Les attaques ont culminé en 2017, avec près de 90 agressions recensées, contre 44 en 2023, dernier chiffre disponible.– Cibles faciles –Les ambulanciers sont des cibles évidentes pour des agresseurs qui leur dérobent téléphones, argent liquide ou matériel médical, note le pasteur Craven Engel, à la tête d’une organisation de prévention contre les gangs. Pour lui cette violence est héritée de l’apartheid, qui a “déraciné” et forcé des populations non-blanches à s’installer dans ces zones inhospitalières, sans accès à des services ou à des emplois. Entre chômage élevé et pauvreté endémique, “les ressources sont tellement épuisées que les gens s’en prennent désormais aux +gentils+”, explique-t-il dans ses bureaux de Hanover Park, une autre zone rouge. Les soignants qui s’emploient à sauver des vies connaissent parfois les criminels qui les menacent, souligne l’ambulancière Inathi Jacob, 32 ans. “Ça nous met en rage”, dit-elle, d’autant que ces agresseurs pourraient aussi, un jour, avoir besoin de leur aide. “Mais on ne les laisse pas nous atteindre au plus profond. Il y a trop de gens qui ont vraiment besoin de nos interventions”.Deuxième appel urgent de la soirée, un homme âgé, récemment remis d’un AVC, est inconscient. Il n’habite qu’à cinq minutes. Mais il en faut encore 40 pour que l’escorte policière puisse démarrer en trombe, sirènes hurlantes, pour devancer l’ambulance dans un dédale de ruelles sombres.
Au Cap, les ambulanciers “prient” avant d’intervenir dans les quartiers chauds
Les ambulanciers du Cap, à la pointe sud de l’Afrique, viennent d’embaucher quand l’appel tombe peu après 19 heures: un homme a été blessé à la tête avec un tesson de bouteille et saigne abondamment. Les secouristes sont seulement à quelques minutes mais il faut attendre l’escorte policière. C’est que les Cape Flats, ces quartiers déshérités en partie bâtis sur des marécages en banlieue de la ville touristique et portuaire, ne sont pas franchement fréquentables.Et la zone de Philippi, où l’homme blessé les attend dans une cabane en tôle ondulée, figure parmi les plus dangereuses dans cette vaste étendue où le taux d’homicides et l’activité des gangs battent tous les records, dans ce pays accablé d’une des plus fortes criminalités au monde.C’est l’une des neuf zones rouges du Cap où les services d’urgence refusent que leurs équipes médicales se déplacent sans renfort de sécurité. “Si cela ne tenait qu’à moi, j’irais directement là -bas”, souffle l’ambulancier Mawethu Ntintini, 52 ans, qui arpente le trottoir devant le commissariat de Philippi dans son uniforme vert. “Mais on doit attendre les policiers”.Déjà positionnée dans l’ambulance, sa collègue Ntombikayisi Joko dit sa peur. Cette maman de 42 ans a été dévalisée il y a quelques années par des hommes armés alors qu’elle attendait des instructions pour une intervention. “Chaque fois que je sors, je prie”, explique-t-elle à l’AFP.Ils attendent encore 30 minutes et partent pour dix minutes de route, devancés par la patrouille de police. – Trop tard -La famille affolée du blessé manifeste son soulagement à l’arrivée de l’ambulance. “Parfois on doit attendre jusqu’au petit matin, parce qu’on n’habite pas au bon endroit”, soupire une proche. Les secouristes s’affairent dans la lumière bleue des gyrophares. Ses blessures, une entaille profonde sur le bras et une bosse sur la tête, sont moins graves qu’anticipé. Transporté vers l’hôpital, le blessé est pris en charge moins de deux heures après son appel. Pas si mal. L’ambulancière pense souvent à cette femme enceinte qui venait de perdre les eaux. Ce jour là , la police était débordée. Il avait fallu les attendre plus d’une heure. A l’arrivée, il était trop tard. “C’était un petit garçon, mignon comme tout. Le cordon ombilical était enroulé autour de son cou”, raconte Ntombikayisi Joko. “J’en ai pleuré. Je savais que si j’avais pu arriver plus tôt, j’aurais aidé ce bébé”. Quatre des cinq zones au plus fort taux de meurtres se situent dans les Cape Flats, dans un pays où 75 personnes sont tuées chaque jour.Les ambulanciers ont exigé des escortes de police en 2015, alors qu’ils étaient agressés au moins une fois par semaine. Les attaques ont culminé en 2017, avec près de 90 agressions recensées, contre 44 en 2023, dernier chiffre disponible.– Cibles faciles –Les ambulanciers sont des cibles évidentes pour des agresseurs qui leur dérobent téléphones, argent liquide ou matériel médical, note le pasteur Craven Engel, à la tête d’une organisation de prévention contre les gangs. Pour lui cette violence est héritée de l’apartheid, qui a “déraciné” et forcé des populations non-blanches à s’installer dans ces zones inhospitalières, sans accès à des services ou à des emplois. Entre chômage élevé et pauvreté endémique, “les ressources sont tellement épuisées que les gens s’en prennent désormais aux +gentils+”, explique-t-il dans ses bureaux de Hanover Park, une autre zone rouge. Les soignants qui s’emploient à sauver des vies connaissent parfois les criminels qui les menacent, souligne l’ambulancière Inathi Jacob, 32 ans. “Ça nous met en rage”, dit-elle, d’autant que ces agresseurs pourraient aussi, un jour, avoir besoin de leur aide. “Mais on ne les laisse pas nous atteindre au plus profond. Il y a trop de gens qui ont vraiment besoin de nos interventions”.Deuxième appel urgent de la soirée, un homme âgé, récemment remis d’un AVC, est inconscient. Il n’habite qu’à cinq minutes. Mais il en faut encore 40 pour que l’escorte policière puisse démarrer en trombe, sirènes hurlantes, pour devancer l’ambulance dans un dédale de ruelles sombres.
Sexisme au travail: 8 femmes sur 10 considèrent que les inégalités sont encore très marquées
Pour huit femmes sur dix (80%), les inégalités professionnelles sont encore très importantes aujourd’hui, selon un baromètre sur le sexisme au travail réalisé par l’Association française des managers de la diversité dévoilé mardi.L’édition 2025 de ce baromètre confirme la persistance des inégalités de genre et des comportements sexistes dans le monde du travail en France. Selon les résultats, 67% des femmes assurent avoir déjà été confrontées personnellement à une situation discriminatoire ou sexiste au sein de leur entreprise. Trois femmes interrogées sur quatre estiment que les femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes dans le monde du travail. Un chiffre qui grimpe à 86% chez les moins de 35 ans.Le sentiment d’inégalité concerne également le salaire: plus d’une femme sur deux déclare être moins payée que ses collègues masculins pour un travail de valeur égale. Selon le baromètre, plus de six femmes sur dix (66%) ont également le sentiment de devoir en faire plus pour être reconnues dans leur travail. Une réalité qui échappe aux hommes, puisque moins d’un sur deux partage ce sentiment.  Le sexisme en entreprise semble s’exprimer aussi à travers l’humour: plus de sept femmes sur dix assurent avoir déjà entendu des femmes faire l’objet de “blagues sur les femmes” au travail. La maternité est également un vecteur d’inégalité, puisque pour 73% des sondées, être mère est un frein à la carrière. Face à un climat professionnel sexiste, les femmes interrogées assurent avoir recours à des stratégies d’évitement, comme ne pas porter certaines tenues vestimentaires (31%), éviter de se retrouver seule avec certaines personnes (25%), ou encore ne pas prendre la parole en public (18%).Pour lutter contre ces inégalités, 43% des salariées interrogées voient la sanction systématique comme moyen d’action prioritaire à mettre en place. Elles sont seulement 46% à considérer que les entreprises s’impliquent suffisamment pour faire reculer ces inégalités. Le baromètre met également en lumière des résistances présentes chez les hommes: 40% d’entre eux pensent qu’ils sont discriminés en raison de la promotion de l’égalité homme femme. Autre chiffre marquant: près d’un homme sur deux considère que le partage des tâches domestiques et parentales n’a pas d’impact sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Le baromètre a été réalisé en collaboration avec IPSOS, auprès d’un échantillon de 1.000 salariés représentatif des entreprises de plus de 250 salariés en France, interrogés sur internet en janvier 2025. Â
Sexisme au travail: 8 femmes sur 10 considèrent que les inégalités sont encore très marquées
Pour huit femmes sur dix (80%), les inégalités professionnelles sont encore très importantes aujourd’hui, selon un baromètre sur le sexisme au travail réalisé par l’Association française des managers de la diversité dévoilé mardi.L’édition 2025 de ce baromètre confirme la persistance des inégalités de genre et des comportements sexistes dans le monde du travail en France. Selon les résultats, 67% des femmes assurent avoir déjà été confrontées personnellement à une situation discriminatoire ou sexiste au sein de leur entreprise. Trois femmes interrogées sur quatre estiment que les femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes dans le monde du travail. Un chiffre qui grimpe à 86% chez les moins de 35 ans.Le sentiment d’inégalité concerne également le salaire: plus d’une femme sur deux déclare être moins payée que ses collègues masculins pour un travail de valeur égale. Selon le baromètre, plus de six femmes sur dix (66%) ont également le sentiment de devoir en faire plus pour être reconnues dans leur travail. Une réalité qui échappe aux hommes, puisque moins d’un sur deux partage ce sentiment.  Le sexisme en entreprise semble s’exprimer aussi à travers l’humour: plus de sept femmes sur dix assurent avoir déjà entendu des femmes faire l’objet de “blagues sur les femmes” au travail. La maternité est également un vecteur d’inégalité, puisque pour 73% des sondées, être mère est un frein à la carrière. Face à un climat professionnel sexiste, les femmes interrogées assurent avoir recours à des stratégies d’évitement, comme ne pas porter certaines tenues vestimentaires (31%), éviter de se retrouver seule avec certaines personnes (25%), ou encore ne pas prendre la parole en public (18%).Pour lutter contre ces inégalités, 43% des salariées interrogées voient la sanction systématique comme moyen d’action prioritaire à mettre en place. Elles sont seulement 46% à considérer que les entreprises s’impliquent suffisamment pour faire reculer ces inégalités. Le baromètre met également en lumière des résistances présentes chez les hommes: 40% d’entre eux pensent qu’ils sont discriminés en raison de la promotion de l’égalité homme femme. Autre chiffre marquant: près d’un homme sur deux considère que le partage des tâches domestiques et parentales n’a pas d’impact sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Le baromètre a été réalisé en collaboration avec IPSOS, auprès d’un échantillon de 1.000 salariés représentatif des entreprises de plus de 250 salariés en France, interrogés sur internet en janvier 2025. Â
Les terres rares ne sont pas rares, il suffit de savoir les extraire, selon une scientifique
Les terres rares “ne sont pas rares, le seul défi, c’est de les séparer”: un moyen nouveau d’extraction, breveté par la chimiste franco-américaine Marie Perrin, lui vaut de faire partie des 10 “jeunes inventeurs de l’année” primés mardi par l’Office européen des brevets.Née à Houston au Texas de parents français, la jeune docteure en chimie de 28 ans, qui a étudié à Toulouse, Paris, Boston et Zurich, est en train de lancer une startup baptisée “Reecover”, pour tenter d’industrialiser le fruit de ses recherches.Sur fonds d’accélération de la course mondiale aux terres rares et aux métaux stratégiques contrôlés à plus de 70% par la Chine, la jeune scientifique a mis au point une technologie jugée “plus rapide, plus propre et plus durable” que les méthodes existantes, notamment pour récupérer l’europium, l’une des 17 terres rares répertoriées officiellement, indique l’OEB, basé à Munich.Cet élément, connu pour ses propriétés luminescentes, est utilisé dans tous les types d’écrans LED, mais également dans la fabrication des billets de banque d’euro. “Mais pour obtenir une tonne d’europium dans la nature, il faudrait +miner+ des tonnes et des tonnes de minerais” souligne la jeune scientifique au cours d’un entretien avec l’AFP.Selon la Harvard International Review, l’extraction et le traitement des terres rares peuvent engendrer jusqu’à 2.000 tonnes de déchets toxiques pour chaque tonne de terres rares extraite.Aussi a-t-elle choisi d’aller chercher l’europium là où il existe en concentration “jusqu’à vingt fois supérieures à celles contenues dans des minerais naturels”: dans des déchets comme les lampes fluorescentes à basse consommation ou les tubes néons. “Au début de ma thèse en 2019, il m’est arrivé de casser moi-même des lampes pour tenter de récupérer de l’europium” raconte-t-elle à l’AFP.Son innovation pour récupérer l’europium de manière sélective repose sur l’interaction entre les poudres issues des lampes cassées, contenant des terres rares, et des petites molécules bio-inspirées contenant du soufre en solution. “Au bout de quelques heures, on observe la formation d’un solide, qu’il faut juste quantifier”, c’est l’europium. “Ce procédé fonctionne très bien” dit-elle. – “Une centaine d’années” -Jusqu’à présent, “on cherchait plutôt à extraire les terres rares grâce à leurs interactions avec l’oxygène”, explique la jeune femme dont le procédé permet de séparer “en une seule étape” les molécules, ce qui permet de réduire les déchets chimiques et donc la pollution générée par le recyclage, ainsi que la consommation d’énergie.Pour monter sa startup, la jeune entrepreneuse qui a soutenu sa thèse en novembre 2024, s’est associée à sa meilleure amie de classe préparatoire-chimie, devenue spécialiste en finance, et de son ancien superviseur de thèse à l’école polytechnique fédérale de Zurich (ETH) Victor Mougel.La montée des tensions sur l’attrait des terres rares et des métaux stratégiques et la médiatisation du sujet est “une bonne nouvelle” selon elle. “Je trouve très bien que les gens se rendent compte de l’impact du numérique sur la planète” dit-elle. Les terres rares ne sont pas rares, “elles sont présentes un peu partout dans la croute terrestre, en revanche elles sont difficiles à isoler: il a fallu aux chimistes une centaine d’années rien que pour les séparer, les isoler et les caractériser de façon correcte”, explique-t-elle. “C’est pour cela qu’elles ont été nommées rares”.Le nom de Marie Perrin fait partie de la liste des 10 jeunes chercheurs lauréats du prix de l’OEB rendue publique mardi, sélectionnés sur 450 dossiers à travers le monde. Le palmarès des trois premiers sera annoncé le 18 juin prochain à Reykjavik en Islande.
Vivre sans l’énergie russe: l’UE cherche la formule magique
Après plusieurs reports, l’Union européenne dévoile mardi son plan pour tenter de se passer de l’énergie russe, un vrai défi tant l’Europe importe de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la Russie actuellement.En marge d’une session des eurodéputés à Strasbourg, le commissaire européen Dan Jorgensen présentera à 15H30 cette feuille de route très attendue, objet de plusieurs mois de flottements.Depuis l’invasion russe en Ukraine, l’Union européenne a instauré un embargo sur le pétrole russe fin 2022 et s’efforce de réduire ses approvisionnements de gaz par gazoducs.Mais l’UE s’est en partie tournée vers le GNL, transporté par navire, déchargé dans des ports, regazéifié puis injecté dans le réseau européen de gaz.Et derrière les Etats-Unis (45%), la Russie occupe une grande place avec 20% des importations de GNL de l’UE en 2024, soit 20 milliards de mètres cubes sur la centaine de milliards importés.Pour tenter de se passer de l’énergie russe, “le principe directeur est la diversification des approvisionnements”, a indiqué une porte-parole de la Commission, Paula Pinho, il y a quelques jours.L’UE avait évoqué il y a plusieurs mois la possibilité d’augmenter encore ses importations de GNL américain. Mais les tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump ont brouillé les cartes.”Nous sommes tous d’accord pour dire que nous devons nous débarrasser du gaz de Poutine”, mais le plan européen pour se passer de l’énergie russe “a été retardé en raison de la situation géopolitique”, avait déploré l’eurodéputée centriste danoise Sigrid Friis (Renew).Et il a fallu attendre le 1er mai pour que le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, suggère de nouveau dans une interview au journal Financial Times de “résoudre très rapidement” le différend avec l’administration Trump grâce à des achats de GNL américain ou de produits agricoles comme le soja.Le président américain a lui-même mis une forte pression aux Européens début avril en leur réclamant de commander massivement de l’énergie aux Etats-Unis, à hauteur de 350 milliards de dollars (309 milliards d’euros).- La France, porte d’entrée -Dans les couloirs de la Commission, on reconnaît que les discussions ont été particulièrement sensibles au sujet du gaz russe, sur fond de craintes d’une nouvelle flambée des prix de l’énergie. Quelques Etats membres comme la Hongrie ne cachent pas leur proximité avec Moscou.Et certains pays sont plus dépendants que d’autres au GNL russe.La France est par exemple en première ligne avec ses cinq terminaux de regazéification dont celui de Dunkerque. Selon le groupe de réflexion IEEFA, elle a augmenté de 81 % ses importations de GNL russe entre 2023 et 2024 et versé 2,68 milliards d’euros à la Russie.Le plan présenté mardi comprendra-t-il une proposition d’embargo contre le gaz liquéfié russe à plus ou moins long terme ? “Cette option pourrait être très difficile à mettre en Å“uvre”, car elle nécessite l’unanimité des 27, expose Simone Tagliapietra, spécialiste des questions européennes au centre de réflexion Bruegel. Compte tenu de cette contrainte, une importante hausse des droits de douane sur toutes les importations de gaz russe (gazoducs et GNL) “pourrait être l’option la plus viable pour l’UE”, estime-t-il.Selon l’eurodéputé Yvan Verougstraete (Renew), qui suit les questions énergétiques au Parlement, la Commission pourrait malgré tout proposer une loi pour interdire totalement les importations de gaz russe d’ici à 2027.Au-delà du gaz liquéfié, la Commission européenne ne cesse de souligner tous les efforts qui ont été faits pour réduire la dépendance aux énergies fossiles russes depuis l’invasion de l’Ukraine.En quelques années, “nous sommes passés de 45% d’importations de gaz (gazoducs et GNL) en provenance de Russie à 18%. Nous sommes passés d’un baril de pétrole sur cinq à un baril sur cinquante”, a insisté la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, fin avril à Londres.Mais “nous nous savons tous qu’il reste encore beaucoup à faire”, a ajouté la dirigeante, qui ne veut plus “dépendre d’une puissance hostile pour notre approvisionnement en énergie”.
Vivre sans l’énergie russe: l’UE cherche la formule magique
Après plusieurs reports, l’Union européenne dévoile mardi son plan pour tenter de se passer de l’énergie russe, un vrai défi tant l’Europe importe de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la Russie actuellement.En marge d’une session des eurodéputés à Strasbourg, le commissaire européen Dan Jorgensen présentera à 15H30 cette feuille de route très attendue, objet de plusieurs mois de flottements.Depuis l’invasion russe en Ukraine, l’Union européenne a instauré un embargo sur le pétrole russe fin 2022 et s’efforce de réduire ses approvisionnements de gaz par gazoducs.Mais l’UE s’est en partie tournée vers le GNL, transporté par navire, déchargé dans des ports, regazéifié puis injecté dans le réseau européen de gaz.Et derrière les Etats-Unis (45%), la Russie occupe une grande place avec 20% des importations de GNL de l’UE en 2024, soit 20 milliards de mètres cubes sur la centaine de milliards importés.Pour tenter de se passer de l’énergie russe, “le principe directeur est la diversification des approvisionnements”, a indiqué une porte-parole de la Commission, Paula Pinho, il y a quelques jours.L’UE avait évoqué il y a plusieurs mois la possibilité d’augmenter encore ses importations de GNL américain. Mais les tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump ont brouillé les cartes.”Nous sommes tous d’accord pour dire que nous devons nous débarrasser du gaz de Poutine”, mais le plan européen pour se passer de l’énergie russe “a été retardé en raison de la situation géopolitique”, avait déploré l’eurodéputée centriste danoise Sigrid Friis (Renew).Et il a fallu attendre le 1er mai pour que le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, suggère de nouveau dans une interview au journal Financial Times de “résoudre très rapidement” le différend avec l’administration Trump grâce à des achats de GNL américain ou de produits agricoles comme le soja.Le président américain a lui-même mis une forte pression aux Européens début avril en leur réclamant de commander massivement de l’énergie aux Etats-Unis, à hauteur de 350 milliards de dollars (309 milliards d’euros).- La France, porte d’entrée -Dans les couloirs de la Commission, on reconnaît que les discussions ont été particulièrement sensibles au sujet du gaz russe, sur fond de craintes d’une nouvelle flambée des prix de l’énergie. Quelques Etats membres comme la Hongrie ne cachent pas leur proximité avec Moscou.Et certains pays sont plus dépendants que d’autres au GNL russe.La France est par exemple en première ligne avec ses cinq terminaux de regazéification dont celui de Dunkerque. Selon le groupe de réflexion IEEFA, elle a augmenté de 81 % ses importations de GNL russe entre 2023 et 2024 et versé 2,68 milliards d’euros à la Russie.Le plan présenté mardi comprendra-t-il une proposition d’embargo contre le gaz liquéfié russe à plus ou moins long terme ? “Cette option pourrait être très difficile à mettre en Å“uvre”, car elle nécessite l’unanimité des 27, expose Simone Tagliapietra, spécialiste des questions européennes au centre de réflexion Bruegel. Compte tenu de cette contrainte, une importante hausse des droits de douane sur toutes les importations de gaz russe (gazoducs et GNL) “pourrait être l’option la plus viable pour l’UE”, estime-t-il.Selon l’eurodéputé Yvan Verougstraete (Renew), qui suit les questions énergétiques au Parlement, la Commission pourrait malgré tout proposer une loi pour interdire totalement les importations de gaz russe d’ici à 2027.Au-delà du gaz liquéfié, la Commission européenne ne cesse de souligner tous les efforts qui ont été faits pour réduire la dépendance aux énergies fossiles russes depuis l’invasion de l’Ukraine.En quelques années, “nous sommes passés de 45% d’importations de gaz (gazoducs et GNL) en provenance de Russie à 18%. Nous sommes passés d’un baril de pétrole sur cinq à un baril sur cinquante”, a insisté la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, fin avril à Londres.Mais “nous nous savons tous qu’il reste encore beaucoup à faire”, a ajouté la dirigeante, qui ne veut plus “dépendre d’une puissance hostile pour notre approvisionnement en énergie”.
La Russie visée par une centaine de drones ukrainiens avant les cérémonies du 9 mai
L’Ukraine a lancé dans la nuit de lundi à mardi plus d’une centaine de drones sur le territoire russe, ciblant notamment Moscou et perturbant le fonctionnement d’une dizaine d’aéroports, ont indiqué les autorités russes, à trois jours des commémorations de la victoire sur l’Allemagne nazie.Alors que la capitale russe accueille vendredi une grande parade militaire en présence de Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, son maire Sergueï Sobianine a indiqué que 19 drones la visant avaient été interceptés par la défense anti-aérienne, faisant craindre la multiplication de ce type d’attaque dans les prochains jours.Le président russe a ordonné un cessez-le-feu entre le 8 et 10 mai, à l’occasion de ces importantes célébrations, sans accepter à ce stade la demande de Kiev d’un arrêt “inconditionnel” des hostilités, l’Ukraine ayant de son côté entretenu jusque-là le flou sur ses intentions militaires pendant ces trois jours-là .A Moscou, des débris de drone sont tombés sur une grande avenue au sud de la capitale russe, d’après son maire Sergueï Sobianine, sans faire de victime.Les médias russes ont diffusé des images d’une vitrine de supermarché fêlée et d’une façade noircie d’immeuble résidentiel.Au total, la Russie a été visée dans la nuit par 105 drones ukrainiens, a précisé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.- Plusieurs régions visées -Quatre aéroports de la capitale –Chérémétiévo, Domodedovo, Vnoukovo et Joukovski– ont imposé pendant la nuit des restrictions temporaires de fonctionnement, certains fermant leurs pistes provisoirement, selon l’agence russe chargée de l’aviation civile, Rossaviatsia.Le fonctionnement de plusieurs autres aéroports russes a dû être temporairement interrompu, notamment dans plusieurs grandes villes sur la Volga comme Nijni Novgorod, Samara, Saratov ou Volgograd.Cette dernière est l’ancienne Stalingrad, théâtre de la bataille la plus meurtrière de l’histoire, qui avait vu la défaite de la 6e armée nazie en 1942-1943 et est considérée comme un tournant de la Deuxième Guerre mondiale.Les gouverneurs des régions méridionales de Voronej et Penza ont indiqué que respectivement 18 et 10 drones ukrainiens avaient été interceptés dans leur territoire, sans faire de victimes.Dans la région frontalière de Koursk, une attaque ukrainienne a blessé deux adolescents de 14 et 17 ans et provoqué des coupures de courant, a indiqué le gouverneur régional par intérim Alexandre Khinsteïn.Dans la nuit de dimanche à lundi, la Russie avait indiqué avoir intercepté une attaque de drones visant Moscou, rarement visée et où la vie reste quasi normale malgré l’offensive de grande ampleur lancée en février 2022 par l’armée russe en Ukraine.Côté ukrainien, une frappe russe aux drones a fait un mort dans la région d’Odessa, selon le gouverneur Oleg Kiper.Une autre personne a été tuée, et deux autres blessées, dont une “gravement”, dans une frappe russe sur Kramatorsk, tout près du front oriental, ont également indiqué les autorités locales. Des journalistes de l’AFP ont entendu sur place une série d’explosions dans la nuit.La Russie a affirmé qu’elle observerait un cessez-le-feu de trois jours, du 8 au 10 mai, à l’occasion des commémorations de la victoire sur l’Allemagne nazie pendant la Deuxième Guerre mondiale.L’Ukraine n’a pas clairement fait savoir si elle comptait suivre cette trêve annoncée par Vladimir Poutine, le président Volodymyr Zelensky assurant “ne pas croire” que les forces russes respecteraient cette annonce surprise.Le président russe avait déjà décrété unilatéralement un court cessez-le-feu lors du week-end pascal en avril, qui avait conduit à une baisse des combats sans être totalement respecté par les deux camps. Il a toujours refusé un arrêt des hostilités sans conditions de 30 jours proposé par Kiev et Washington.