Taïwan: l’opposition manifeste son désaccord sur un vote en destitution

Les soutiens à l’opposition taïwanaise prévoient de manifester vendredi, avant un vote qui pourrait mener à la destitution de plusieurs députés du Kuomintang (KMT) et permettrait au parti du président au pouvoir, l’indépendantiste Lai Ching-te, de reprendre le contrôle du Parlement.Les partisans du Parti démocrate progressiste (PDP) de Lai Ching-te, honni par Pékin, cherchent à faire destituer 31 parlementaires du Kuomintang (KMT), formation majoritaire au Parlement, qu’ils accusent d’être pro-Chine et de constituer une menace pour la sécurité nationale de l’île.Le KMT, qui prône un rapprochement avec Pékin, dispose de la majorité au Yuan législatif et bénéficie du soutien du Parti populaire taïwanais (TPP).Une vingtaine de parlementaires du KMT pourraient perdre leur siège samedi dans le cadre d’un référendum qui permet aux citoyens de révoquer des élus avant la fin de leur mandat.Sept autres font face à un autre vote en destitution, le 23 août.Lancées cette année par des groupes civiques, les campagnes de révocation ont dominé la politique taïwanaise, les gros titres des journaux et les réseaux sociaux pendant des mois.- “Tâche ardue” -Le PDP a perdu sa majorité parlementaire lors des élections de 2024 qui ont propulsé Lai Ching-te à la présidence.Depuis lors, le KMT et le TPP ont uni leurs forces pour contrecarrer le programme de Lai Ching-te et réduire le budget du gouvernement.Une série de projets de loi de l’opposition, notamment des réformes visant à étendre les pouvoirs du Parlement, ont déclenché des bagarres au sein de l’assemblée législative et des manifestations massives l’année dernière.Le PDP a besoin qu’au moins 12 députés du KMT soient révoqués pour obtenir une “majorité législative éphémère”, selon le cabinet de conseil en risques Eurasia Group, qui estime la probabilité d’un tel résultat à “60%”.Le parti de Lai Ching-te devrait alors remporter six sièges lors d’élections partielles plus tard dans l’année pour s’assurer le contrôle du parlement de 113 sièges, ce qui, selon Eurasia Group, serait “une tâche ardue”.Les partisans du PDP se tiennent depuis des semaines devant les stations de métro, dans les parcs publics et sur les marchés alimentaires pour inciter les gens à voter en leur faveur.Des milliers de personnes se sont rassemblées sous la pluie près du palais présidentiel jeudi pour montrer leur soutien à cette campagne.Les parlementaires du KMT, en lutte pour leur survie politique, sont également descendus dans la rue pour persuader les électeurs de s’opposer à leur révocation.Leurs soutiens doivent se mobiliser vendredi soir.Dafydd Fell, politologue de la School of Oriental and African Studies de l’université de Londres estime qu’il serait néanmoins difficile pour le PDP de prendre le contrôle du parlement.”Même si certains parlementaires du KMT sont destitués, d’autres politiciens du parti pourraient regagner leurs sièges lors des élections partielles qui s’ensuivront”, a-t-il détaillé.- “Duel idéologique” -Le politologue Liu Chia-wei, de l’Université nationale de Taipei, a déclaré que le scrutin était devenu un “duel idéologique” entre le PDP et le KMT, alors que la Chine pesait lourdement dans la balance.Le principal organe politique taïwanais chargé des questions relatives à la Chine a déclaré cette semaine qu’il existait des “preuves tangibles” que Pékin tentait de “s’ingérer” dans le processus électoral.La Chine considère que Taïwan fait partie de son territoire et n’exclut pas d’employer un jour la force pour placer l’île sous son contrôle.Le gouvernement de Lai Ching-te a mis en garde à plusieurs reprises contre la menace croissante que représentent l’espionnage, la désinformation et les cyberattaques de la part de la Chine.L’opinion publique apparaît divisée face à ces élections.Aaron Yu, 32 ans, dit soutenir la campagne car “la plupart des projets de loi adoptés par les législateurs du KMT sont pro-Chine”.Mais Sharon Chen, employée dans un restaurant, est plus critique, qualifiant l’initiative de gaspillage d’argent, affirmant que les électeurs avaient déjà pris leur décision lors des élections de l’année dernière.”Ce n’est pas parce qu’un certain parti a perdu qu’il ne peut pas accepter le résultat et qu’il veut maintenant révoquer quelqu’un que le peuple a choisi. Je trouve cela absurde”, a déclaré la sexagénaire.

Markets turn lower as trade war rally fades

Stock markets fell Friday as their latest rally ran out of legs, with sentiment weighed by strong US jobs data that saw investors row back their expectations for interest rate cuts.With Japan’s trade deal with Washington out of the way for now, attention was also turning to European Union attempts to reach an agreement to pare Donald Trump’s threatened tariffs before next Friday’s deadline.Equities have enjoyed a strong run-up for much of July on expectations governments will hammer out pacts, pushing some markets past or close to record highs.However, while Wall Street hit new records Thursday — S&P 500 chalked up its 10th in 19 sessions — another round of strong jobs data suggested the Federal Reserve might have to wait longer than hoped to cut borrowing costs.The 217,000 initial claims for unemployment benefits in the week to July 19 was the lowest since mid-April and suggested the labour market remains tight.The figures followed forecast-topping non-farm payrolls in June and come as inflation shows signs of picking up as Trump’s tariffs begin to bite.Traders are now betting on 42 basis points of rate cuts by the end of the year, according to Bloomberg News. That’s down from more than 50 previously.Meanwhile, a manufacturing survey showed US business confidence deteriorated in July for the second successive month, with companies worried about tariffs and cuts to federal spending.Trump continued to press Fed chief Jerome Powell to slash interest rates during a visit to its headquarters on Thursday, where they bickered over its renovation cost.The president, who wants to oust Powell over his refusal to cut, took a fresh dig during the trip, telling reporters: “As good as we’re doing, we’d do better if we had lower interest rates.”Trump’s anger at the Fed and his calls for officials to lower rates has raised concerns about the independence of the central bank, which is expected to stand pat at its policy meeting next week.”While unlikely to yield anything concrete, the optics of a president storming the temple of monetary orthodoxy is enough to put Powell watchers on edge,” said SPI Asset Management’s Stephen Innes.”The risk isn’t immediate policy change — it’s longer-term erosion of independence, and the signal that Powell may not be sitting as comfortably as markets assume.”Trade hopes remain elevated — Brussels and Washington appear close to a deal that would halve Trump’s threatened 30 percent levy, with a European Commission spokesman saying he believed an agreement was “within reach”. The bloc, however, is still forging ahead with contingency plans in case talks fail, with member states approving a 93 billion-euro ($109 billion) package of counter-tariffs.With few positive catalysts to drive buying, Asian markets turned lower heading into the weekend.Tokyo retreated after putting on around five percent in the previous two days, while Hong Kong was also off following five days of gains.There were also losses in Shanghai, Sydney, Mumbai, Singapore and Manila. London, Paris and Frankfurt dropped in the morning.Seoul, Bangkok, Jakarta and Wellington edged up.The dollar extended gains against its peers as investors pared their rate forecasts.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.9 percent at 41,456.23 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.1 percent at 25,388.35 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.3 percent at 3,593.66 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.4 percent at 9,103.42Dollar/yen: UP at 147.40 yen from 146.94 yen on ThursdayEuro/dollar: DOWN at $1.1751 from $1.1756Pound/dollar: DOWN at $1.3469 from $1.3507Euro/pound: UP at 87.28 pence from 87.01 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $66.33 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.5 percent at $69.53 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.7 percent at 44,693.91 (close)

Russian rocket puts Iran satellite into space: Iran media

A Russian rocket put an Iranian communications satellite into space on Friday, Iranian state media reported, the latest achievement for an aerospace programme that has long concerned Western governments.”The Nahid-2 communications satellite was launched from Russia’s Vostochny Cosmodrome using a Soyuz rocket,” state television said.Weighing 110 kilograms (over 240 pounds), the satellite was designed and manufactured by Iranian engineers, the broadcaster added. Western governments have long expressed concern that technological advances made in Iran’s space programme can also be used to upgrade its ballistic missile arsenal.The launch was announced shortly before nuclear talks between Iran and Britain, France and Germany opened in Istanbul. In December, Iran announced it had put its heaviest payload to date into space, using a domestically manufactured satellite carrier.In September, Iran said it had put the Chamran-1 research satellite into orbit using the Ghaem-100 carrier, which is produced by the Revolutionary Guards’ aerospace division.

La Bourse de Paris digère une nouvelle salve de résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évoluait en légère baisse vendredi, les investisseurs digérant une  salve de résultats d’entreprises sur fond d’attentes de nouvelles sur le front des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne.L’indice vedette de la Bourse de Paris perdait 0,32% soit une baisse de 24,95 points, pour s’établir à 7.793,33 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en baisse de 0,41%, pour s’établir à 7.818,28 points.Un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis semble se dessiner avant la date butoir du 1er août.Selon plusieurs sources européennes, l’accord prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions notamment sur l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments.Mais dans l’immédiat, l’attention des investisseurs reste surtout focalisée sur les publications d’entreprises alors que la saison des résultats bat son plein.LVMH limite la casseConfronté aux guerres commerciales, le numéro un mondial du luxe LVMH a vu son bénéfice net chuter de 22% à 5,7 milliards d’euros au premier semestre, pendant que son PDG Bernard Arnault se démène pour limiter au maximum de nouveaux droits de douane américains.Les ventes du groupe français ont reculé de 4% sur le premier semestre à 39,8 milliards.”A cette conjoncture s’ajoutent des difficultés géopolitiques et la diminution des voyages touristiques en Europe et aux États-Unis”, souligne M. Arnault, qui se dit toutefois “très optimiste à moyen terme”.Les investisseurs se sont montrés plutôt rassurés. Après avoir ouvert en petite baisse, le titre LVMH s’octroyait 0,30% à 471,65 euros vers 10H10 à la Bourse de Paris.Carrefour salué en BourseLe distributeur Carrefour a décidé de renouveler son PDG Alexandre Bompard au-delà de 2026 et de vendre l’intégralité de ses activités en Italie, un nouveau chapitre de son recentrage stratégique afin d’améliorer sa rentabilité, a-t-il annoncé jeudi à l’occasion des résultats du premier semestre.En parralèle, si le groupe affirme “aborder le second semestre avec confiance” et “confirme ses objectifs pour l’année prochaine”, le bénéfice net demeure en baisse de 33% par rapport au premier semestre de 2024, à 210 millions d’euros. “Nous dirions que cette publication est sans doute moins mauvaise que les plus pessimistes auraient pu craindre”, notent les analystes de la banque franco-allemande Oddo BHF.Sur le CAC 40, le titre Carrefour grimpait de 5,41% à 12,95 euros vers 10H10.

L’Iran et les Européens discutent du nucléaire en Turquie

Une délégation iranienne retrouve vendredi à Istanbul des émissaires français, britanniques et allemands pour reprendre les pourparlers sur le programme nucléaire iranien, à l’heure où les trois puissances européennes menacent de rétablir les sanctions contre Téhéran.Cette réunion, qui devrait se poursuivre jusqu’à 12H30 locales (09H30 GMT) selon la télévision iranienne, est la première depuis l’attaque israélienne à la mi-juin contre des sites nucléaires et militaires clés et une guerre de 12 jours.Les Etats-Unis se sont joints à l’offensive de leur allié israélien en frappant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin.La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont, avec les Etats-unis, la Chine et la Russie, membres d’un accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 qui prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions de l’ONU.Mais en 2018, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de ce texte et ont réimposé leurs sanctions lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021).Paris, Londres et Berlin avaient assuré leur attachement à l’accord de 2015, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l’Iran. Les sanctions onusiennes et européennes n’ont donc pas été rétablies.Ils accusent toutefois Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements et menacent de rétablir des sanctions en vertu d’une clause prévue par l’accord qui expire en octobre, ce que l’Iran cherche à éviter à tout prix.Téhéran a affirmé vendredi que la réunion prévue dans la journée avec les trois pays européens à Istanbul représentait une occasion pour l’Europe de “corriger” sa position sur le programme nucléaire iranien.Vendredi matin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a estimé que la rencontre en Turquie constituait “un test de réalisme pour les Européens et une occasion précieuse de corriger leurs points de vue sur la question nucléaire iranienne”, selon l’agence de presse officielle Irna.- “Totalement illégal” -Une source européenne a indiqué que “l’inaction des E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni) n’est pas une option” face à l’Iran, prévenant que Téhéran sera informé lors de la réunion que la fenêtre pour un retour à la normale se refermerait à l’automne.Les Européens se préparent à déclencher le mécanisme de rétablissement des sanctions “en l’absence de solution négociée”, a-t-elle ajouté, appelant l’Iran à reprendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA).Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, qui doit participer aux pourparlers d’Istanbul, a qualifié mardi de “totalement illégal” un recours à ce mécanisme dit “snapback”, affirmant que les puissances européennes avaient “mis fin à leurs engagements” après le retrait des États-Unis de l’accord en 2018.”Nous les avons avertis des risques, mais nous cherchons toujours un terrain d’entente”, a ajouté M. Gharibabadi.Téhéran a menacé de se retirer du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui garantit l’usage pacifique de l’énergie atomique si les sanctions de l’ONU sont réimposées.L’Iran veut cependant éviter un tel scénario qui accentuerait son isolement international et la pression sur son économie déjà fragilisée.Il estime toutefois que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes et américaines et a officiellement suspendu toute coopération avec elle début juillet.-“Fierté nationale”-Cette décision a provoqué la colère d’Israël qui a appelé les trois pays européens à “rétablir toutes les sanctions contre l’Iran”. Après la guerre, l’Iran a réaffirmé qu’il ne renoncerait pas à son programme nucléaire, qualifié par le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi de “fierté nationale”.”Il était important qu’ils (les Européens) sachent que les positions de l’Iran demeurent inébranlables et que notre enrichissement se poursuivra”, a encore souligné M Araghchi jeudi. Les inspecteurs de l’AIEA ont depuis quitté le pays, mais une équipe technique devrait revenir prochainement après que l’Iran a déclaré que la future coopération prendrait une “nouvelle forme”.M. Araghchi a souligné que l’enrichissement était actuellement “à l’arrêt” en raison des dommages “graves et sévères” causés aux installations nucléaires par les frappes américaines et israéliennes.Les Etats-Unis et l’Iran restent profondément divisés sur la question de l’enrichissement de l’uranium: Téhéran le considère comme un droit “non négociable” afin de développer un programme nucléaire civil, tandis que Washington y voit une “ligne rouge”.Selon l’AIEA, l’Iran est l’unique pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances. Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%.

L’Iran et les Européens discutent du nucléaire en Turquie

Une délégation iranienne retrouve vendredi à Istanbul des émissaires français, britanniques et allemands pour reprendre les pourparlers sur le programme nucléaire iranien, à l’heure où les trois puissances européennes menacent de rétablir les sanctions contre Téhéran.Cette réunion, qui devrait se poursuivre jusqu’à 12H30 locales (09H30 GMT) selon la télévision iranienne, est la première depuis l’attaque israélienne à la mi-juin contre des sites nucléaires et militaires clés et une guerre de 12 jours.Les Etats-Unis se sont joints à l’offensive de leur allié israélien en frappant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin.La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont, avec les Etats-unis, la Chine et la Russie, membres d’un accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 qui prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions de l’ONU.Mais en 2018, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de ce texte et ont réimposé leurs sanctions lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021).Paris, Londres et Berlin avaient assuré leur attachement à l’accord de 2015, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l’Iran. Les sanctions onusiennes et européennes n’ont donc pas été rétablies.Ils accusent toutefois Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements et menacent de rétablir des sanctions en vertu d’une clause prévue par l’accord qui expire en octobre, ce que l’Iran cherche à éviter à tout prix.Téhéran a affirmé vendredi que la réunion prévue dans la journée avec les trois pays européens à Istanbul représentait une occasion pour l’Europe de “corriger” sa position sur le programme nucléaire iranien.Vendredi matin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a estimé que la rencontre en Turquie constituait “un test de réalisme pour les Européens et une occasion précieuse de corriger leurs points de vue sur la question nucléaire iranienne”, selon l’agence de presse officielle Irna.- “Totalement illégal” -Une source européenne a indiqué que “l’inaction des E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni) n’est pas une option” face à l’Iran, prévenant que Téhéran sera informé lors de la réunion que la fenêtre pour un retour à la normale se refermerait à l’automne.Les Européens se préparent à déclencher le mécanisme de rétablissement des sanctions “en l’absence de solution négociée”, a-t-elle ajouté, appelant l’Iran à reprendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA).Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, qui doit participer aux pourparlers d’Istanbul, a qualifié mardi de “totalement illégal” un recours à ce mécanisme dit “snapback”, affirmant que les puissances européennes avaient “mis fin à leurs engagements” après le retrait des États-Unis de l’accord en 2018.”Nous les avons avertis des risques, mais nous cherchons toujours un terrain d’entente”, a ajouté M. Gharibabadi.Téhéran a menacé de se retirer du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui garantit l’usage pacifique de l’énergie atomique si les sanctions de l’ONU sont réimposées.L’Iran veut cependant éviter un tel scénario qui accentuerait son isolement international et la pression sur son économie déjà fragilisée.Il estime toutefois que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes et américaines et a officiellement suspendu toute coopération avec elle début juillet.-“Fierté nationale”-Cette décision a provoqué la colère d’Israël qui a appelé les trois pays européens à “rétablir toutes les sanctions contre l’Iran”. Après la guerre, l’Iran a réaffirmé qu’il ne renoncerait pas à son programme nucléaire, qualifié par le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi de “fierté nationale”.”Il était important qu’ils (les Européens) sachent que les positions de l’Iran demeurent inébranlables et que notre enrichissement se poursuivra”, a encore souligné M Araghchi jeudi. Les inspecteurs de l’AIEA ont depuis quitté le pays, mais une équipe technique devrait revenir prochainement après que l’Iran a déclaré que la future coopération prendrait une “nouvelle forme”.M. Araghchi a souligné que l’enrichissement était actuellement “à l’arrêt” en raison des dommages “graves et sévères” causés aux installations nucléaires par les frappes américaines et israéliennes.Les Etats-Unis et l’Iran restent profondément divisés sur la question de l’enrichissement de l’uranium: Téhéran le considère comme un droit “non négociable” afin de développer un programme nucléaire civil, tandis que Washington y voit une “ligne rouge”.Selon l’AIEA, l’Iran est l’unique pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances. Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%.

Quelles conséquences pour les énergies fossiles après l’avis de la Cour internationale de justice?

L’avis historique sur le climat rendu mercredi par la plus haute cour mondiale pourrait rendre plus risquées juridiquement les activités du secteur pétrogazier, à commencer par l’expansion des forages, selon l’analyse d’experts.La Cour internationale de justice (CIJ) a défendu dans un avis consultatif une position très ferme sur les énergies fossiles, qui a même surpris les observateurs chevronnés du droit de l’environnement.La plus haute juridiction de l’ONU, basée à La Haye, a déclaré que les États avaient l’obligation de répondre à la “menace urgente et existentielle” du réchauffement climatique.Allant encore plus loin, elle estime que “le fait pour un État de ne pas prendre les mesures appropriées” pour protéger le climat des effets néfastes des gaz à effet de serre, “notamment en produisant ou en utilisant des combustibles fossiles ou en octroyant des permis d’exploration ou des subventions pour les combustibles fossiles, peut constituer un fait internationalement illicite attribuable à cet État”.”C’est vraiment important” et “ce sont des conclusions vraiment révolutionnaires”, souligne Sophie Marjanac, juriste expérimentée du “Polluter Pays project”.Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas légalement contraignants, mais ils fournissent une interprétation du droit international qui possède un poids juridique majeur. Il peut désormais être utilisé par des parlementaires, des avocats ou des juges du monde entier pour pousser des lois ou des décisions judiciaires favorables au combat climatique.- Mines de charbon – Pour Jorge Vinuales, juriste qui a contribué à saisir la CIJ de la question, les conclusions sur les énergies fossiles seront probablement reprises par les tribunaux nationaux et internationaux où les poursuites contre les producteurs de pétrole et de gaz se multiplient.”Si tel est le cas, cela pourrait avoir des effets considérables”, dit à l’AFP ce professeur de droit à Cambridge.Les compagnies pétrogazières et les pays producteurs peuvent choisir d’ignorer la CIJ, “mais cela fait courir des risques juridiques et contentieux”, ajoute-t-il.L’avis pourrait être cité, par exemple, pour s’opposer à l’expansion d’une mine de charbon, dans un différend entre un investisseur et un État qui lui retire un permis, ou dans une négociation contractuelle impliquant une banque du secteur des combustibles fossiles, évoque Mme Marjanac.”Cela peut se produire de toutes sortes de façons et un peu partout. L’influence est vraiment illimitée”, dit-elle.Particulièrement dans les pays où le droit international peut être intégré dans le cadre juridique national sans transposition, même si parfois sous conditions.Dans ces pays, comme la France, l’Argentine ou les Pays-Bas, des juges pourraient bientôt devoir prendre en compte l’avis de la CIJ quand ils entendront plaider des affaires contre les industriels du pétrole.Même dans les États dits “dualistes”, où le droit international est plus compliqué à incorporer, les cours constitutionnelles et autres juridictions ont souvent suivi certains arguments d’avis de la CIJ.En l’occurrence, le dernier avis “ouvre la voie à des contestations des permis accordées à de nouveaux projets fossiles”, affirme Mme Marjanac.- Au-delà des attentes -La Cour “a dépassé les attentes” en soulignant la responsabilité des gouvernements dans la pollution causée par les groupes pétroliers et gaziers opérant sous leur juridiction, estime Joy Reyes, de la London School of Economics. Sur ce sujet, elle “met au défi tant l’État que le secteur privé”.”Les pays devront se montrer plus prudents lorsqu’il s’agira d’octroyer des permis et d’adopter des politiques générales sur les énergies fossiles, car cela pourrait les exposer à devoir rendre des comptes à l’avenir”, argue cette spécialiste des litiges climatiques, interrogée par l’AFP.L’avis pourrait également permettre aux petits États de demander réparation aux grands pollueurs devant les juridictions internationales, retient encore Sophie Marjanac.Quant aux pays menacés par les compagnies pétrolières pour avoir changé leurs politiques climatiques en leur défaveur, ils disposent d’un nouvel appui pour étayer leur défense. En 2022, une Cour avait condamné l’Italie à verser 200 millions d’euros au pétrolier britannique Rockhopper pour lui avoir refusé un permis de forage.Il sera désormais plus difficile pour un industriel “de prétendre qu’elle a une attente légitime d’exploiter un projet de combustible fossile sans entrave”, abonde Lorenzo Cotula, expert juridique international de l’institut de recherche IIED.

Quelles conséquences pour les énergies fossiles après l’avis de la Cour internationale de justice?

L’avis historique sur le climat rendu mercredi par la plus haute cour mondiale pourrait rendre plus risquées juridiquement les activités du secteur pétrogazier, à commencer par l’expansion des forages, selon l’analyse d’experts.La Cour internationale de justice (CIJ) a défendu dans un avis consultatif une position très ferme sur les énergies fossiles, qui a même surpris les observateurs chevronnés du droit de l’environnement.La plus haute juridiction de l’ONU, basée à La Haye, a déclaré que les États avaient l’obligation de répondre à la “menace urgente et existentielle” du réchauffement climatique.Allant encore plus loin, elle estime que “le fait pour un État de ne pas prendre les mesures appropriées” pour protéger le climat des effets néfastes des gaz à effet de serre, “notamment en produisant ou en utilisant des combustibles fossiles ou en octroyant des permis d’exploration ou des subventions pour les combustibles fossiles, peut constituer un fait internationalement illicite attribuable à cet État”.”C’est vraiment important” et “ce sont des conclusions vraiment révolutionnaires”, souligne Sophie Marjanac, juriste expérimentée du “Polluter Pays project”.Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas légalement contraignants, mais ils fournissent une interprétation du droit international qui possède un poids juridique majeur. Il peut désormais être utilisé par des parlementaires, des avocats ou des juges du monde entier pour pousser des lois ou des décisions judiciaires favorables au combat climatique.- Mines de charbon – Pour Jorge Vinuales, juriste qui a contribué à saisir la CIJ de la question, les conclusions sur les énergies fossiles seront probablement reprises par les tribunaux nationaux et internationaux où les poursuites contre les producteurs de pétrole et de gaz se multiplient.”Si tel est le cas, cela pourrait avoir des effets considérables”, dit à l’AFP ce professeur de droit à Cambridge.Les compagnies pétrogazières et les pays producteurs peuvent choisir d’ignorer la CIJ, “mais cela fait courir des risques juridiques et contentieux”, ajoute-t-il.L’avis pourrait être cité, par exemple, pour s’opposer à l’expansion d’une mine de charbon, dans un différend entre un investisseur et un État qui lui retire un permis, ou dans une négociation contractuelle impliquant une banque du secteur des combustibles fossiles, évoque Mme Marjanac.”Cela peut se produire de toutes sortes de façons et un peu partout. L’influence est vraiment illimitée”, dit-elle.Particulièrement dans les pays où le droit international peut être intégré dans le cadre juridique national sans transposition, même si parfois sous conditions.Dans ces pays, comme la France, l’Argentine ou les Pays-Bas, des juges pourraient bientôt devoir prendre en compte l’avis de la CIJ quand ils entendront plaider des affaires contre les industriels du pétrole.Même dans les États dits “dualistes”, où le droit international est plus compliqué à incorporer, les cours constitutionnelles et autres juridictions ont souvent suivi certains arguments d’avis de la CIJ.En l’occurrence, le dernier avis “ouvre la voie à des contestations des permis accordées à de nouveaux projets fossiles”, affirme Mme Marjanac.- Au-delà des attentes -La Cour “a dépassé les attentes” en soulignant la responsabilité des gouvernements dans la pollution causée par les groupes pétroliers et gaziers opérant sous leur juridiction, estime Joy Reyes, de la London School of Economics. Sur ce sujet, elle “met au défi tant l’État que le secteur privé”.”Les pays devront se montrer plus prudents lorsqu’il s’agira d’octroyer des permis et d’adopter des politiques générales sur les énergies fossiles, car cela pourrait les exposer à devoir rendre des comptes à l’avenir”, argue cette spécialiste des litiges climatiques, interrogée par l’AFP.L’avis pourrait également permettre aux petits États de demander réparation aux grands pollueurs devant les juridictions internationales, retient encore Sophie Marjanac.Quant aux pays menacés par les compagnies pétrolières pour avoir changé leurs politiques climatiques en leur défaveur, ils disposent d’un nouvel appui pour étayer leur défense. En 2022, une Cour avait condamné l’Italie à verser 200 millions d’euros au pétrolier britannique Rockhopper pour lui avoir refusé un permis de forage.Il sera désormais plus difficile pour un industriel “de prétendre qu’elle a une attente légitime d’exploiter un projet de combustible fossile sans entrave”, abonde Lorenzo Cotula, expert juridique international de l’institut de recherche IIED.

Lebanese militant released after 40 years in French jail

One of France’s longest-held inmates, the pro-Palestinian Lebanese militant Georges Ibrahim Abdallah, was released from prison and deported on Friday, after more than 40 years behind bars for the killings of two diplomats.At around 3:40 am (01:30 GMT), a convoy of six vehicles left the Lannemezan penitentiary with lights flashing, AFP journalists saw.A source close to the case confirmed to AFP that 74-year-old Abdallah had left the prison.Hours later, he was placed on a plane bound for Lebanon, an airport source told AFP.Abdallah was detained in 1984 and sentenced to life in prison in 1987 for his involvement in the murders of US military attache Charles Robert Ray and Israeli diplomat Yacov Barsimantov in Paris.The Paris Court of Appeal had ordered his release “effective July 25” on the condition that he leave French territory and never return.While he had been eligible for release since 1999, his previous requests were denied with the United States — a civil party to the case — consistently opposing him leaving prison.Inmates serving life sentences in France are typically freed after fewer than 30 years.Abdallah’s lawyer, Jean-Louis Chalanset, visited for a final time on Thursday. “He seemed very happy about his upcoming release, even though he knows he is returning to the Middle East in an extremely tough context for Lebanese and Palestinian populations,” Chalanset told AFP.AFP visited Abdallah last week after the court’s release decision, accompanying a lawmaker to the detention centre.The founder of the Lebanese Revolutionary Armed Factions (FARL) — a long-disbanded Marxist anti-Israel group — said for more than four decades he had continued to be a “militant with a struggle”.- ‘Past symbol’ -After his arrest in 1984, French police discovered submachine guns and transceiver stations in one of his Paris apartments.The appeals court in February noted that the FARL “had not committed a violent action since 1984” and that Abdallah “today represented a past symbol of the Palestinian struggle”.The appeals judges also found the length of his detention “disproportionate” to the crimes and given his age.Abdallah’s family said they plan to meet him at Beirut airport’s “honour lounge” before heading to their hometown of Kobayat in northern Lebanon where a reception is planned.Â