La Thaïlande prête au “dialogue” avec le Cambodge pour mettre fin au conflit

La Thaïlande s’est déclarée prête samedi soir à conclure un cessez-le-feu avec le Cambodge et entamer un “dialogue bilatéral” visant à mettre fin aux combats les plus meurtriers entre les deux pays depuis plus d’une décennie. Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est ont échangé des tirs d’artillerie lourde pour la troisième journée consécutive samedi, alors qu’un conflit frontalier a fait au moins 33 morts et déplacé plus de 150.000 personnes. “La Thaïlande accepte en principe de mettre en place un cessez-le-feu”, a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi. Cette annonce fait suite à un message publié par le président américain Donald Trump, qui a déclaré avoir discuté avec le dirigeant cambodgien Hun Manet et le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai, et que les deux parties avaient convenu de se rencontrer et de “trouver rapidement” un accord de cessez-le-feu.Le ministère thaïlandais a confirmé un appel téléphonique entre MM. Trump et Phumtham, et a souligné qu’en ce qui concerne un éventuel cessez-le-feu, “la Thaïlande souhaiterait voir une intention sincère de la part du Cambodge”. Il a déclaré que M. Phumtham avait demandé à M. Trump de “transmettre au Cambodge que la Thaïlande souhaite organiser un dialogue bilatéral dès que possible afin de mettre en place des mesures et des procédures pour le cessez-le-feu et la résolution pacifique du conflit”.Ce différend frontalier couve de longue date et a dégénéré jeudi en affrontements impliquant des avions de combat, des chars, des troupes au sol et l’artillerie. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence.Samedi, le ministère de la Défense à Phnom Penh a affirmé que 13 personnes avaient été tuées et 71 autres blessées du côté cambodgien. La Thaïlande dénombre quant à elle 20 morts sur son sol, parmi lesquels six soldats.Au total, le bilan dépasse celui de la précédente série d’affrontements frontaliers majeurs entre les deux pays, qui avaient fait 28 morts entre 2008 et 2011.Donald Trump avait annoncé, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.”Ils ont convenu de se rencontrer immédiatement et de trouver rapidement un accord de cessez-le-feu”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.- Tirs d’artillerie -A l’issue de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi à New York, l’ambassadeur cambodgien aux Nations unies, Chhea Keo, avait déjà fait savoir que son pays souhaitait un cessez-le-feu.”Le Cambodge a demandé un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et nous avons également appelé à un règlement pacifique du conflit”, avait-il dit à la presse.Vendredi, avant la réunion aux Nations unies, la Thaïlande avait dit laisser la porte ouverte à des négociations, avec la Malaisie comme possible intermédiaire. Ce dernier pays préside l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.Les heurts ont éclaté au niveau de temples vieux de plusieurs siècles, avant que les combats ne se propagent le long de la frontière, une ligne de crête de collines recouvertes d’arbres, entourées de jungle et de cultures de caoutchouc, de riz et d’ail.Les deux camps ont signalé des combats vers 05H00 (22H00 GMT vendredi) sur la côte. Phnom Penh a accusé les forces thaïlandaises d’avoir tiré “cinq obus d’artillerie lourde” en plusieurs endroits dans la province de Pursat, frontalière de la Thaïlande.Des journalistes de l’AFP présents dans la ville cambodgienne de Samraong, près de la frontière, ont entendu des tirs d’artillerie samedi.Un villageois thaïlandais réfugié à l’intérieur d’un abri joint au téléphone dans la province de Sisaket, à quelque 10 km de la frontière, a lui aussi évoqué le grondement des canons.”Je veux juste que cela se termine le plus rapidement possible”, a déclaré Sutian Phiewchan à l’AFP.Les affrontements ont contraint plus de 138.000 personnes à évacuer les régions thaïlandaises adossées à la frontière, tandis qu’au Cambodge, plus de 35.000 personnes ont dû fuir leur domicile.L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, une personnalité influente dans le royaume, s’est rendu samedi dans plusieurs abris pour y rencontrer des personnes évacuées.”L’armée a besoin d’achever ses opérations avant que tout dialogue ne puisse avoir lieu”, a lancé M. Thaksin devant la presse.Ces combats constituent une escalade majeure dans le conflit entre le Cambodge et la Thaïlande au sujet de leur frontière commune de 800 kilomètres. Les deux Etats contestent son tracé, défini à l’époque de l’Indochine française.Une décision de la Cour internationale de justice des Nations unies en 2013 a réglé le problème pendant plus d’une décennie mais la crise actuelle a éclaté en mai lorsqu’un soldat cambodgien a été tué au cours d’un échange nocturne de tirs dans la zone dite du “Triangle d’émeraude”.Les relations entre Bangkok et Phnom Penh se sont particulièrement détériorées le mois dernier lorsque l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen a diffusé l’enregistrement de propos tenus par la cheffe du gouvernement thaïlandais d’alors, Paetongtarn Shinawatra, au sujet du différend frontalier.burx-pdw/ial/liu

Israel allows aid air dops to Gaza to resume

Israel said Saturday it would allow food to be airdropped to Gaza and designate humanitarian corridors for UN aid convoys, as thousands of Palestinians face the threat of widespread famine.Before Israel announced that the flights would resume, the United Arab Emirates had said it would restart aid drops and Britain said it would work with partners including Jordan to assist them.The decision to apparently loosen up the flow of aid came as the Palestinian civil defence agency said over 50 more Palestinians had been killed in Israeli strikes and shootings Saturday, some as they waited near aid distribution centres.Later Saturday, Israel troops boarded a boat carrying pro-Palestinian activists from the Freedom Flotilla Coalition as it attempted to approach Gaza from the sea, in defiance of an Israeli naval blockade.”The humanitarian airdrop operation will be conducted in coordination with international aid organisations and the (Israeli army), led by COGAT and the IAF,” the Israeli statement said, referring to the civilian affairs unit for Palestinian territories and the air force.   “In addition, it was decided that designated humanitarian corridors would be established to enable the safe movement of UN convoys delivering food and medicine to the population,” the statement said.The statement said this would improve the humanitarian situation in Gaza and disprove “the false claim of deliberate starvation in the Gaza Strip”.Humanitarian chiefs are deeply sceptical that airdrops can deliver enough food to tackle the deepening hunger crisis facing Gaza’s more than two million inhabitants. They are instead demanding that Israel allow more overland convoys.But British Prime Minister Keir Starmer backed the idea, vowing to work with Jordan to restart airdrops. An Israeli official had told AFP on Friday that airdrops in Gaza would resume soon and that they would be conducted by the United Arab Emirates and Jordan.Starmer’s office said that in a call with his French and German counterparts, the “prime minister set out how the UK will also be taking forward plans to work with partners such as Jordan to airdrop aid and evacuate children requiring medical assistance”.The United Arab Emirates said it would resume airdrops “immediately”.”The humanitarian situation in Gaza has reached a critical and unprecedented level,” Foreign Minister Sheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan said in a post on X. “Air drops are resuming once more, immediately.”- ‘Starving civilians’ -A number of Western and Arab governments carried out air drops in Gaza in 2024, when aid deliveries by land also faced Israeli restrictions, but many in the humanitarian community consider them ineffective.”Airdrops will not reverse the deepening starvation,” said Philippe Lazzarini, head of the UN agency for Palestinian refugees, UNRWA. “They are expensive, inefficient and can even kill starving civilians.”Israel imposed a total blockade on the entry of aid into Gaza on March 2 after talks to extend a ceasefire in the over 21-month-old conflict broke down. In late May, it began letting a trickle of aid enter.Israel’s military insists it does not limit the number of trucks going into the Gaza Strip, and alleges that UN agencies and relief groups are not collecting the aid once it is inside the territory.But humanitarian organisations accuse the Israeli army of imposing excessive restrictions, while tightly controlling road access within Gaza.A separate aid operation is under way through the Israeli- and US-backed Gaza Humanitarian Foundation, but it has faced fierce international criticism after Israeli fire killed hundreds of Palestinians near distribution points.- Naval blockade -On Saturday evening, the live feed on the Handala — an aid boat belonging to pro-Palestinian activist group Freedom Flotilla — showed Israeli troops boarding the vessel.The soldiers moved in as the boat approached Gaza and three video livefeeds of the scene broadcasting online were cut minutes later.Israeli forces last month intercepted and boarded another boat run by the same group, the Madleen.Gaza’s civil defence agency said Israeli fire killed over 50 people on Saturday, including 14 killed in separate incidents near aid distribution centres.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify tolls and details provided by the civil defence agency and other parties.Israel launched its military campaign in Gaza after Hamas’s October 2023 attack resulted in the deaths of 1,219 people, most of them civilians, according to an AFP tally based on official figures. The Israeli campaign has killed 59,733 Palestinians, mostly civilians, according to the health ministry in the Hamas-run territory.burs-jj/gv

Foot: Arsenal met la main sur le prolifique attaquant suédois Viktor Gyökeres

Le prolifique avant-centre suédois Viktor Gyökeres s’est engagé avec Arsenal, a annoncé samedi le club londonien, pour une indemnité de transfert, bonus compris, de 76 millions d’euros.Agé de 27 ans, Gyökeres jouait ces deux dernières saisons au Sporting de Lisbonne, où il a inscrit 97 buts en 102 apparitions, souligne Arsenal dans un communiqué.Avec ses 54 buts toutes compétitions confondues inscrits la saison écoulée, il a été le dauphin de Kylian Mbappé au classement du Soulier d’Or européen, devançant l’Egyptien de Liverpool Mohamed Salah.”Je suis à la table des meilleurs attaquants du monde”, assurait le Suédois dans un entretien accordé au début du mois au quotidien français L’Equipe, quant il était encore lié au Sporting par une clause de sortie de 100 millions d’euros.En sélection, ses statistiques sont du même acabit, avec 12 buts lors de ses 17 dernières sélections.L’automne dernier, il a marqué tous les esprits en s’offrant un triplé face au Manchester City de Pep Guardiola lors de la victoire 4-1 des Portugais en Ligue des champions. Deux semaines plus tard, en sélection cette fois, il en plantait quatre contre l’Azerbaïdjan en Ligue des nations (6-0).”Nous sommes absolument ravis d’accueillir Viktor Gyökeres au club. La constance qu’il a montrée dans ses performances et sa disponibilité sont remarquables, et ses contributions en termes de buts parlent d’elles-mêmes”, s’est réjoui le manager des Gunners, Mikel Arteta, cité par son club.Dans un communiqué, le Sporting a précisé les conditions financières de ce transfert: 76 millions d’euros (65,8 de part fixe et un peu plus de dix millions de bonus liés à différents objectifs concernant les performances sportives du joueur et de son nouveau club).L’international suédois est la sixième recrue estivale d’Arsenal, possiblement la dernière, après le défenseur Cristhian Mosquera, les milieux de terrain Martin Zubimendi et Christian Norgaard, le gardien Kepa Arrizabalaga et l’attaquant Noni Madueke.- Dimension physique et intelligence de jeu -Deuxième de Premier League ces trois dernières saisons, en quête depuis plus de vingt ans d’un nouveau titre de champion d’Angleterre, Arsenal a dépensé aux alentours de 200 millions de livres (230 millions d’euros) depuis l’ouverture du mercato pour se renforcer.Gyökeres devrait rejoindre ses nouveaux partenaires lors de la tournée asiatique d’avant-saison au programme des Gunners à Singapour et Hong Kong.Né à Stockholm d’origine hongroise, il connaît déjà le football anglais pour avoir évolué à Brighton, qu’il a rejoint en janvier 2018 à l’âge de 19 ans avant une série de prêts (Sankt-Pauli en Allemagne, Swansea et Coventry en deuxième division anglaise).Transféré à Coventry, il avait échoué de peu à aider les Sky Blues à remonter en Premier League à l’issue de la saison 2022-2023 avant de signer contre 24 millions d’euros avec le Sporting Lisbonne, où il a été l’un des grands artisans des deux titres de champion national consécutifs remportés par le club lisboète, assorti au printemps dernier par un doublé championnat-Coupe du Portugal.Puissant, athlétique et d’une adresse diabolique dans la surface, Gyökeres (1,87m) fait tourner la tête des grands d’Europe depuis des mois, et c’est Arsenal qui a emporté le morceau.A Londres, dont le dernier titre remonte à la FA Cup remportée en 2020, il va renforcer la ligne d’attaque d’un club qui a souffert la saison passée des absences longue durée de Gabriel Jesus et de Kai Havertz et joue depuis plusieurs saisons sans buteur de ce calibre.”Viktor est un talent exceptionnel et a constamment démontré qu’il possède les qualités et la mentalité de gagnant nécessaire à un avant centre de top niveau”, a souligné le directeur sportif d’Arsenal, Andrea Berta. “Sa dimension physique, son intelligence et son éthique de travail se marient parfaitement à notre vision.”

Over 600 malnourished children die in six months in Nigeria: MSFSat, 26 Jul 2025 19:13:15 GMT

More than 600 malnourished children have died in northern Nigeria in six months after failing to receive proper care as foreign aid dries up, a medical charity has said.Doctors Without Borders (MSF) said northern Nigeria, which already is struggling with insurgency and banditry, is “currently facing an alarming malnutrition crisis.”In the first half of 2025, its …

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Les affrontements entre Cambodge et Thaïlande font 33 morts, les parties prêtes à se rencontrer selon Trump

Les combats frontaliers entre le Cambodge et la Thaïlande ont fait 33 morts de part et d’autre de la frontière, selon les derniers bilans disponibles samedi, mais les belligérants sont prêts à se rencontrer en vue d’un cessez-le-feu selon le président américain Donald Trump.Ce différend frontalier couve de longue date et a dégénéré jeudi en affrontements impliquant des avions de combat, des chars, des troupes au sol et l’artillerie. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence.Samedi, le ministère de la Défense à Phnom Penh a affirmé que 13 personnes avaient été tuées et 71 autres blessées du côté cambodgien. La Thaïlande dénombre quant à elle 20 morts sur son sol, parmi lesquels six soldats.Donald Trump a annoncé samedi, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.”Ils ont convenu de se rencontrer immédiatement et de trouver rapidement un accord de cessez-le-feu”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.Donald Trump, qui se trouve en Ecosse, a salué deux “très bonnes conversations” et dit espérer que les deux voisins “s’entendront pendant encore de nombreuses années”.Dans un post publié plus tôt, Donald Trump avait assuré que “la Thaïlande, comme le Cambodge, veut un cessez-le-feu immédiat et la PAIX”.- Tirs d’artillerie -Au total, le bilan dépasse celui de la précédente série d’affrontements frontaliers majeurs entre les deux pays, qui avaient fait 28 morts entre 2008 et 2011.Les heurts ont éclaté au niveau de temples vieux de plusieurs siècles, avant que les combats ne se propagent le long de la frontière, une ligne de crête de collines recouvertes d’arbres, entourées de jungle et de cultures de caoutchouc, de riz et d’ail.Les deux camps ont signalé des combats vers 05H00 (22H00 GMT vendredi) sur la côte. Phnom Penh a accusé les forces thaïlandaises d’avoir tiré “cinq obus d’artillerie lourde” en plusieurs endroits dans la province de Pursat, frontalière de la Thaïlande.Des journalistes de l’AFP présents dans la ville cambodgienne de Samraong, près de la frontière, ont entendu des tirs d’artillerie samedi.Un villageois thaïlandais réfugié à l’intérieur d’un abri joint au téléphone dans la province de Sisaket, à quelque 10 km de la frontière, a lui aussi évoqué le grondement des canons.”Je veux juste que cela se termine le plus rapidement possible”, a déclaré Sutian Phiewchan à l’AFP.Les affrontements ont contraint plus de 138.000 personnes à évacuer les régions thaïlandaises adossées à la frontière, tandis qu’au Cambodge, plus de 35.000 personnes ont dû fuir leur domicile.A l’issue de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi à New York, l’ambassadeur cambodgien aux Nations unies, Chhea Keo, a fait savoir que son pays souhaitait un cessez-le-feu.”Le Cambodge a demandé un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et nous avons également appelé à un règlement pacifique du conflit”, a-t-il dit à la presse.- Différend frontalier -Le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Maris Sangiamposa a appelé samedi le Cambodge à faire preuve d’une “véritable sincérité pour mettre fin au conflit”.”J’exhorte le Cambodge à cesser de violer la souveraineté thaïlandaise” et à se tourner vers le “dialogue bipartite”, a dit le ministre à la presse.Vendredi, avant la réunion aux Nations unies, la Thaïlande avait dit laisser la porte ouverte à des négociations, avec la Malaisie comme possible intermédiaire.Ce dernier pays préside l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, une personnalité influente dans le royaume, s’est rendu samedi dans plusieurs abris pour y rencontrer des personnes évacuées.”L’armée a besoin d’achever ses opérations avant que tout dialogue ne puisse avoir lieu”, a lancé M. Thaksin devant la presse.Ces combats constituent une escalade majeure dans le conflit entre le Cambodge et la Thaïlande au sujet de leur frontière commune de 800 kilomètres. Les deux Etats contestent son tracé, défini à l’époque de l’Indochine française.Une décision de la Cour internationale de justice des Nations unies en 2013 a réglé le problème pendant plus d’une décennie mais la crise actuelle a éclaté en mai lorsqu’un soldat cambodgien a été tué au cours d’un échange nocturne de tirs dans la zone dite du “Triangle d’émeraude”.Les relations entre Bangkok et Phnom Penh se sont particulièrement détériorées le mois dernier lorsque l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen a diffusé l’enregistrement de propos tenus par la cheffe du gouvernement thaïlandais d’alors, Paetongtarn Shinawatra, au sujet du différend frontalier.burx-pdw/jnd/bds/ial/liu

Les affrontements entre Cambodge et Thaïlande font 33 morts, les parties prêtes à se rencontrer selon Trump

Les combats frontaliers entre le Cambodge et la Thaïlande ont fait 33 morts de part et d’autre de la frontière, selon les derniers bilans disponibles samedi, mais les belligérants sont prêts à se rencontrer en vue d’un cessez-le-feu selon le président américain Donald Trump.Ce différend frontalier couve de longue date et a dégénéré jeudi en affrontements impliquant des avions de combat, des chars, des troupes au sol et l’artillerie. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence.Samedi, le ministère de la Défense à Phnom Penh a affirmé que 13 personnes avaient été tuées et 71 autres blessées du côté cambodgien. La Thaïlande dénombre quant à elle 20 morts sur son sol, parmi lesquels six soldats.Donald Trump a annoncé samedi, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.”Ils ont convenu de se rencontrer immédiatement et de trouver rapidement un accord de cessez-le-feu”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.Donald Trump, qui se trouve en Ecosse, a salué deux “très bonnes conversations” et dit espérer que les deux voisins “s’entendront pendant encore de nombreuses années”.Dans un post publié plus tôt, Donald Trump avait assuré que “la Thaïlande, comme le Cambodge, veut un cessez-le-feu immédiat et la PAIX”.- Tirs d’artillerie -Au total, le bilan dépasse celui de la précédente série d’affrontements frontaliers majeurs entre les deux pays, qui avaient fait 28 morts entre 2008 et 2011.Les heurts ont éclaté au niveau de temples vieux de plusieurs siècles, avant que les combats ne se propagent le long de la frontière, une ligne de crête de collines recouvertes d’arbres, entourées de jungle et de cultures de caoutchouc, de riz et d’ail.Les deux camps ont signalé des combats vers 05H00 (22H00 GMT vendredi) sur la côte. Phnom Penh a accusé les forces thaïlandaises d’avoir tiré “cinq obus d’artillerie lourde” en plusieurs endroits dans la province de Pursat, frontalière de la Thaïlande.Des journalistes de l’AFP présents dans la ville cambodgienne de Samraong, près de la frontière, ont entendu des tirs d’artillerie samedi.Un villageois thaïlandais réfugié à l’intérieur d’un abri joint au téléphone dans la province de Sisaket, à quelque 10 km de la frontière, a lui aussi évoqué le grondement des canons.”Je veux juste que cela se termine le plus rapidement possible”, a déclaré Sutian Phiewchan à l’AFP.Les affrontements ont contraint plus de 138.000 personnes à évacuer les régions thaïlandaises adossées à la frontière, tandis qu’au Cambodge, plus de 35.000 personnes ont dû fuir leur domicile.A l’issue de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi à New York, l’ambassadeur cambodgien aux Nations unies, Chhea Keo, a fait savoir que son pays souhaitait un cessez-le-feu.”Le Cambodge a demandé un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et nous avons également appelé à un règlement pacifique du conflit”, a-t-il dit à la presse.- Différend frontalier -Le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Maris Sangiamposa a appelé samedi le Cambodge à faire preuve d’une “véritable sincérité pour mettre fin au conflit”.”J’exhorte le Cambodge à cesser de violer la souveraineté thaïlandaise” et à se tourner vers le “dialogue bipartite”, a dit le ministre à la presse.Vendredi, avant la réunion aux Nations unies, la Thaïlande avait dit laisser la porte ouverte à des négociations, avec la Malaisie comme possible intermédiaire.Ce dernier pays préside l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, une personnalité influente dans le royaume, s’est rendu samedi dans plusieurs abris pour y rencontrer des personnes évacuées.”L’armée a besoin d’achever ses opérations avant que tout dialogue ne puisse avoir lieu”, a lancé M. Thaksin devant la presse.Ces combats constituent une escalade majeure dans le conflit entre le Cambodge et la Thaïlande au sujet de leur frontière commune de 800 kilomètres. Les deux Etats contestent son tracé, défini à l’époque de l’Indochine française.Une décision de la Cour internationale de justice des Nations unies en 2013 a réglé le problème pendant plus d’une décennie mais la crise actuelle a éclaté en mai lorsqu’un soldat cambodgien a été tué au cours d’un échange nocturne de tirs dans la zone dite du “Triangle d’émeraude”.Les relations entre Bangkok et Phnom Penh se sont particulièrement détériorées le mois dernier lorsque l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen a diffusé l’enregistrement de propos tenus par la cheffe du gouvernement thaïlandais d’alors, Paetongtarn Shinawatra, au sujet du différend frontalier.burx-pdw/jnd/bds/ial/liu