Au Cachemire indien, le nettoyage des tatouages politiques bat son plein
Tatouages à charge… Dans le Cachemire indien, ils sont des milliers à se presser dans les cliniques pour effacer l’expression encrée de leur “résistance” à l’autorité de New Delhi, de crainte qu’elle ne soit retenue contre eux par la police.A Srinagar, la plus grande ville de la région, la salle d’attente de Basit Bashir déborde.Chaque jour, ce technicien de 28 ans reçoit jusqu’à une centaine de clients, surtout des hommes, qui lui confient le soin de gommer les dessins de fusils automatiques ou les symboles islamiques qui recouvrent leur corps.”J’ai déjà enlevé au laser des tatouages d’AK47 (la fameuse kalachnikov) ou d’armes équivalentes des bras et des cous de plus d’un milliers de jeunes gens”, se flatte-t-il.Le Cachemire à majorité musulmane a été partagé entre l’Inde et le Pakistan à leur indépendance en 1947. Mais les deux voisins continuent depuis de s’en disputer l’entière souveraineté.Depuis 1989, ce territoire himalayen est le théâtre d’une rébellion séparatiste qui a fait des dizaines de milliers de morts et nourrit régulièrement de vives tensions entre les deux camps.C’est à nouveau le cas depuis une semaine, après l’attentat qui a fait 26 morts, attribué par l’Inde au Pakistan – qui le dément.”Depuis (l’attaque) de Pahalgam, le nombre de mes clients a augmenté”, constate Basit Bashir.Il rapporte que l’un d’entre eux, un jeune homme qui arborait un dessin de fusil automatique, lui a confié qu’un ami lui avait conseillé de le faire enlever au vu du “climat incertain” de l’heure…Dans la région, de nombreux partisans de l’indépendance ou du rattachement au Pakistan ont pris l’habitude d’affirmer leurs convictions politiques ou religieuses en se faisant tatouer.Basit Bashir se souvient que son laser a d’abord effacé des symboles liés à l’Islam.- Harcèlement policier -“Mes clients croyaient que leur religion leur interdisait les tatouages”, explique-t-il, “ils venaient chez moi car ils voulaient pouvoir être enterrés aussi +purs+ que possible”.Ceux qui souhaitaient faire oublier leurs opinions séparatistes ont afflué après la décision, en 2019, du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi de révoquer le statut de semi-autonomie du Cachemire indien.Cette reprise en main de la région s’est traduite par une répression sans merci. Des milliers de contestataires ont été arrêtés, selon les ONG de défense des libertés.Depuis lors, les forces de sécurité de New Delhi et leurs services de renseignement ont considérablement renforcé la surveillance des opposants au gouvernement fédéral.”Les jeunes hommes et les jeunes femmes qui venaient me voir étaient affolées”, confie Basit Bashir. Rapidement débordé, il a investi plus de 10.000 euros dans un nouveau laser.”Beaucoup m’ont raconté qu’ils étaient harcelés par la police à cause de leurs tatouages considérés comme hostiles à l’Inde”, rapporte-t-il.Depuis, la vague ne s’est pas ralentie.Srinagar compte désormais une vingtaine de cliniques qui facturent l’opération – en fonction de la taille du dessin à supprimer – de 300 à 3.000 roupies (3 à 30 euros) à leurs clients.”Ma famille et mes camarades de classe me reprochaient tout le temps mes tatouages”, confie un client sous couvert d’anonymat. “J’en avais assez, c’est pour ça que je suis venu”.Un autre candidate à l’effacement, avocate de son état, confie discrètement s’être fait tatouer dans les années 1990, au pic de l’insurrection séparatiste.”Pendant toute mon enfance j’ai vu autour de moi des soldats et des rebelles qui portaient des AK47″, justifie-t-elle. “Mais tout cela a changé aujourd’hui. Désormais, porter un de ces tatouages ne peut vous valoir que des ennuis”.
Disinformation fuels support for Burkina junta leader in NigeriaFri, 02 May 2025 06:09:41 GMT
Kehinde Sanni spends his days smoothing out dents and repainting scratched bumpers in a modest autobody shop in Lagos. He has never left Nigeria, yet he speaks glowingly of Ibrahim Traore, the military leader of Burkina Faso.”Nigeria needs someone like Ibrahim Traore of Burkina Faso. He’s doing well for his country,” Sanni said.His admiration is shaped …
Bronchiolite: une vaste étude confirme l’efficacité du Beyfortus pour prévenir des infections graves
Le Beyfortus, traitement destiné à immuniser les bébés contre le principal virus à l’origine de la bronchiolite, est très efficace pour prévenir des infections graves par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nourrissons, confirme une vaste analyse publiée vendredi.Des études nationales avaient déjà conclu que ce traitement avait limité les hospitalisations de bébés, mais celle dévoilée dans The Lancet Child & Adolescent Health donne le panorama le plus solide jusqu’alors de l’état des connaissances.Si elle est généralement sans gravité, la bronchiolite, qui cause des difficultés respiratoires notamment aux bébés lors des six premiers mois de leur vie, peut parfois conduire à des passages aux urgences et des hospitalisations.Le Beyfortus fait partie d’une série de traitements novateurs qui visent à empêcher ou limiter l’infection par le principal virus à l’origine de cette maladie. Le nirsevimab, le nom de la molécule, n’est pas un vaccin même s’il est injectable, mais un traitement préventif empêchant le virus d’infecter l’organisme.Après des essais cliniques réussis, cet anticorps monoclonal – développé par Sanofi en partenariat avec le britannique AstraZeneca – a été approuvé par plusieurs agences réglementaires en 2023 et mis à disposition ensuite dans certains pays à revenu élevé. Selon la méta-analyse parue vendredi, de 27 études menées au cours de la saison 2023-2024 du VRS dans cinq pays (France, Italie, Luxembourg, Espagne, États-Unis), le nirsevimab réduit de 83% en moyenne le risque d’hospitalisation due à une infection par le principal virus de la bronchiolite, de 81% les admissions en soins intensifs et de 75% les cas d’infections des voies respiratoires inférieures chez les enfants de 12 mois et moins.Cette immunisation a semblé plus efficace pour prévenir l’hospitalisation des nourrissons de plus de 3 mois (81%) que de ceux de 3 mois ou moins (76%), ont observé ses auteurs.L’efficacité du nirsevimab sur la réduction des hospitalisations liées à la bronchiolite est cependant apparue variable selon les pays, plus élevée aux États-Unis (93%) qu’en Espagne (83%) et en France (76%). Possible explication, selon les chercheurs: une proportion plus élevée de nourrissons à haut risque d’infection grave ayant reçu ce traitement aux États-Unis, où cette catégorie a été prioritaire pendant la saison 2023-2024 de bronchiolite pour cause d’approvisionnement limité en Beyfortus. Il faudrait des recherches plus poussées pour vérifier cette hypothèse. Cette méta-analyse comporte des limites, reconnaissent ses auteurs. Les études prises en compte étaient observationnelles, ce qui peut entraîner des biais liés à des problèmes de santé sous-jacents, au statut socio-économique ou à des différences régionales d’accès aux soins.
Where things stand in the US-China trade war
China has said it has received overtures from the United States for talks on tariffs — but warned it will need concessions as proof of “sincerity” before any negotiations can take place.The world’s two largest economies are locked in a tit-for-tat tariff war that threatens hundreds of billions in trade and has roiled global markets and supply chains.AFP looks at how the trade war between China and the United States is playing out:- What steps have the two sides taken so far? -The United States has raised tariffs on Chinese imports to 145 percent, with cumulative duties on some goods reaching a staggering 245 percent.As well as the blanket levies, China is also under sector-specific tariffs on steel, aluminium and car imports.Sales of Chinese goods to the US last year totalled more than $500 billion — 16.4 percent of the country’s exports, according to Beijing’s customs data.China has vowed to fight the measures “to the end” and has unveiled reciprocal tariffs of up to 125 percent on imports of American goods, which totalled $143.5 billion last year, according to Washington.Beijing has filed complaints with the World Trade Organization (WTO), citing “bullying” tactics by the Trump administration.And it has gone after American companies, scrapping orders for Boeing planes, probing Google for “anti-monopoly” violations and adding US fashion group PVH Corp. — which owns Tommy Hilfiger and Calvin Klein — and biotech giant Illumina to a list of “unreliable entities”.Beijing has also restricted exports of rare earth elements — critical in the manufacturing of everything from semiconductors to medical technology and consumer electronics.- What’s been the impact so far? – Beijing has long drawn Trump’s ire with a trade surplus with the United States that reached $295.4 billion last year, according to the US Commerce Department’s Bureau of Economic Analysis.Chinese leaders have been reluctant to disrupt the status quo.But an intensified trade war will likely mean China cannot peg its hopes for strong economic growth this year on its exports, which reached record highs in 2024.US duties further threaten to harm China’s fragile post-Covid economic recovery as it struggles with a debt crisis in the property sector and persistently low consumption.The tariff war is already having an impact in the United States, with uncertainty triggering a manufacturing slump last month and officials blaming it for an unexpected slump in GDP in the first three months of the year.”The cost on the US economy and livelihood is beginning to surface,” Mei Xinyu, an economist at the state-affiliated Chinese Academy of International Trade and Economic Cooperation, told AFP.”They are starting to truly feel the cost and impact of pursuing trade hegemony with China,” he said.The head of the WTO said in April that the US-China tariff war could cut trade in goods between the two countries by 80 percent.Analysts expect the levies to take a significant chunk out of China’s GDP, which Beijing’s leadership hope will grow five percent this year.Likely to be hit hardest are China’s top exports to the United States — everything from electronics and machinery to textiles and clothing, according to the Peterson Institute of International Economics.And because of the crucial role Chinese goods play in supplying US firms, the tariffs may also hurt American manufacturers and consumers, analysts have warned.- Are talks likely? -US President Donald Trump has repeatedly claimed that China has reached out for talks on the tariffs. But Friday’s statement by Beijing suggested it was Washington that’s been reaching out. While China’s commerce ministry said it was “evaluating” the offer, it warned it would need concessions from Washington — namely the lifting of tariffs — before talks could go ahead.”Tariffs cannot be used as a bargaining chip to pressure China. China cannot make any concessions on the tariff issue,” Wang Wen, Dean of Chongyang Institute for Financial Studies at Renmin University of China, told AFP.Analysts in China broadly agreed that pressure on the US economy was driving Washington’s call for talks.”The fact that the US is repeatedly saying it is talking with China proves that the US itself has taken a big hit from the trade war,” Wang Yiwei, director of the Institute of International Affairs at Beijing’s Renmin University of China, said.”China is certainly willing (to negotiate), and so is evaluating and observing the US side’s sincerity — is it all just bluff and bluster… or is it actually something real that could yield plans for serious talks?”
Washington s’attend à de nouvelles discussions avec l’Iran mais Trump accentue la pression
Les Etats-Unis s’attendent à de nouvelles discussions avec l’Iran “dans un futur proche” sur le programme nucléaire de Téhéran, en dépit du report de celles prévues samedi, mais Donald Trump a encore accentué jeudi la pression contre le pétrole iranien.Les pourparlers engagés entre les deux pays, ennemis depuis quatre décennies, visent à conclure un nouvel accord devant empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique – une ambition que Téhéran a toujours nié avoir – contre une levée des sanctions qui paralysent son économie.Washington et Téhéran devaient se retrouver pour un quatrième cycle de négociations, samedi à Rome, après que les deux parties ont fait état de progrès lors des précédentes discussions. Mais l’Iran en a confirmé le report jeudi, après que le médiateur omanais a avancé des “raisons logistiques”.Washington a néanmoins indiqué “s’attendre à ce que de nouvelles discussions aient lieu dans un futur proche”, en affirmant que la date et le lieu de celles initialement prévues ce week-end n’avaient jamais été confirmés.D’autres discussions programmées vendredi, entre l’Iran d’une part, et le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne d’autre part, n’auront pas lieu non plus, a indiqué à l’AFP le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, à Washington où il a rencontré son homologue américain Marco Rubio.- “Cesser maintenant” -Donald Trump, qui a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran en le pressant de négocier tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie, a promis jeudi d’être intraitable dans l’exécution effective de sanctions remontant à son premier mandat. En l’occurrence, des mesures radicales contre le pétrole iranien.”Tous les achats de pétrole iranien ou de produits pétrochimiques doivent cesser, MAINTENANT”, a martelé le président américain sur son réseau Truth social. “Tout pays ou toute personne qui achète quelque quantité que ce soit de pétrole ou de produits pétrochimiques iraniens sera soumis immédiatement à des sanctions indirectes”.Interrogée par l’AFP sur les nouvelles implications de cette annonce, la Maison Blanche n’a pas donné suite.Ces avertissements de Donald Trump interviennent au lendemain de nouvelles sanctions annoncées par Washington contre sept entreprises accusées d’être impliquées dans la vente de pétrole iranien.- “Approche contradictoire” -En réponse, Téhéran a déploré une “approche contradictoire des décideurs américains, et leur manque de bonne volonté et de sérieux pour progresser sur la voie de la diplomatie”.Les sanctions voulues par Donald Trump constituent la dernière tentative des Etats-Unis “de perturber les relations amicales et légales entre pays en développement par le biais de terrorisme économique”, a-t-il accusé.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que la Chine et la Russie, sont parties prenantes de l’accord multilatéral conclu en 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales. Mais le texte est devenu de facto caduc à la suite du retrait des Etats-Unis décidé en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump.L’accord, qui expire en octobre 2025, prévoit la possibilité de rétablir les sanctions internationales si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.”Dans quelques semaines, si nous n’avons pas d’accord avec l’Iran sur un retour en arrière marqué, vérifiable et robuste du programme nucléaire, alors nous, Européens, réappliquerons les sanctions que nous avions levées il y a dix ans”, a affirmé Jean-Noël Barrot à Washington.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran enrichit actuellement l’uranium à un niveau élevé (60%), inférieur aux 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, mais très loin du plafond de 3,67% fixé par l’accord de Vienne.burs-sct/es/bpe
Ukraine: Zelensky salue un accord “équitable” avec Washington, nouvelle frappe russe
Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a salué l’accord “véritablement équitable” avec les Etats-Unis sur l’exploitation des ressources naturelles de son pays, un partenariat “gagnant gagnant” selon Washington, tandis qu’une nouvelle frappe russe a fait près de 30 blessés dans la nuit de jeudi à vendredi.Le texte, signé entre Kiev et Washington après des semaines de pressions et tractations, prévoit de donner aux entreprises américaines un accès à l’extraction de minerais, de pétrole et de gaz en Ukraine et de créer un fonds d’investissement entre les deux pays. Ses conditions sont bien plus favorables pour Kiev que celles de précédentes moutures rejetées par le pays ravagé par plus de trois ans de guerre contre la Russie et sous pression des Etats-Unis depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.”L’accord a changé de manière significative au cours du processus de préparation. Il s’agit désormais d’un accord véritablement équitable qui crée des opportunités d’investissements significatifs en Ukraine”, s’est félicité M. Zelensky jeudi soir.De son côté, le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, qui a paraphé le texte mercredi soir à Washington avec son homologue ukrainienne Ioulia Svyrydenko, a vanté jeudi un partenariat “gagnant gagnant”.Le président Zelensky s’est aussi félicité qu’il n’y ait aucune “dette” de son pays envers les Etats-Unis pour les dizaines de milliards de dollars d’aide déjà fournis depuis 2022, comme l’exigeait le président Trump.”Un fonds de reconstruction sera créé pour investir en Ukraine et y gagner de l’argent. Il s’agit d’un travail conjoint avec l’Amérique et dans des conditions équitables”, a souligné M. Zelensky.- Pas de garantie de sécurité -Cet accord ne prévoit en revanche pas de garantie de sécurité pour Kiev, ce sur quoi avait pourtant insisté le président ukrainien qui résiste depuis février 2022 à l’invasion et aux offensives militaires de la Russie. Les tensions entre l’Ukraine et les Etats-Unis ont culminé le 28 février lors d’une retentissante joute verbale entre MM. Trump et Zelensky dans le Bureau ovale, au moment où le président américain tente se  rapprocher de son homologue russe Vladimir Poutine.L’Ukraine concentre environ 5% des ressources minières mondiales, mais toutes ne sont pas exploitées ou facilement exploitables. D’autres sont dans des territoires occupés par Moscou ou menacés par l’avancée des forces russes.L’accord minier intervient en pleines tractations diplomatiques pour sortir du conflit armé en Ukraine déclenché par la Russie.”C’est à eux de trouver un accord et de mettre fin à ce conflit brutal”, a martelé le vice-président américain JD Vance sur la télévision Fox News. Le secrétaire d’Etat Marco Rubio a également menacé une nouvelle fois de jeter l’éponge dans la médiation américaine entre Kiev et Moscou.- “La Chine, plus importante” -“Nous avons tant de problèmes – et je dirais même des problèmes encore plus importants – qui se posent dans le monde entier”, a-t-il déclaré, lui aussi sur Fox News: “Ce qui se passe avec la Chine est plus important à long terme pour l’avenir du monde”.Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis des deux côtés du front.Près de 30 personnes, dont un adolescent de 13 ans, ont été blessées dans la nuit de jeudi à vendredi dans une frappe russe contre des infrastructures civiles — immeubles, université, atelier de réparation de locomotives — à Zaporijjia, dans l’est de l’Ukraine.Plus tôt, deux personnes ont succombé à une frappe au drone sur une zone résidentielle à Odessa, dans le sud, les services d’urgence ukrainiens dénonçant une “attaque russe massive”.M. Zelensky a de nouveau exhorté à faire “pression supplémentaire sur la Russie” pour la “contraindre (…) à négocier”.Et dans les territoires ukrainiens occupés par Moscou, sept personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres ont été blessées dans une frappe massive de drones ukrainiens qui a touché un marché d’Olechky, dans la région méridionale de Kherson, a indiqué Vladimir Saldo, le dirigeant local nommé par Moscou.Il a accusé l’armée ukrainienne d’avoir procédé à une “double frappe”, une tactique à laquelle Kiev a plusieurs fois accusé l’armée russe de recourir et qui consiste à lancer une seconde attaque au même endroit peu après le premier impact.Et de tuer ou blesser ainsi des gens venus aider des premières victimes.Alors que des négociations diplomatiques séparées lancées par les Américains, avec Russes et Ukrainiens, semblent dans l’impasse, le président Poutine a décrété un cessez-le-feu unilatéral du 8 au 10 mai.La Russie organise le 9 mai un grand défilé militaire à Moscou pour commémorer les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, en présence d’une vingtaine de dirigeants, dont le président chinois Xi Jinping.Un cessez-le-feu de 30 heures avait été décrété en avril par le président russe pour Pâques. Mais Moscou et Kiev se sont accusés de l’avoir violé, même si les combats avaient baissé en intensité.burs/nr/pz
Ukraine: Zelensky salue un accord “équitable” avec Washington, nouvelle frappe russe
Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a salué l’accord “véritablement équitable” avec les Etats-Unis sur l’exploitation des ressources naturelles de son pays, un partenariat “gagnant gagnant” selon Washington, tandis qu’une nouvelle frappe russe a fait près de 30 blessés dans la nuit de jeudi à vendredi.Le texte, signé entre Kiev et Washington après des semaines de pressions et tractations, prévoit de donner aux entreprises américaines un accès à l’extraction de minerais, de pétrole et de gaz en Ukraine et de créer un fonds d’investissement entre les deux pays. Ses conditions sont bien plus favorables pour Kiev que celles de précédentes moutures rejetées par le pays ravagé par plus de trois ans de guerre contre la Russie et sous pression des Etats-Unis depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.”L’accord a changé de manière significative au cours du processus de préparation. Il s’agit désormais d’un accord véritablement équitable qui crée des opportunités d’investissements significatifs en Ukraine”, s’est félicité M. Zelensky jeudi soir.De son côté, le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, qui a paraphé le texte mercredi soir à Washington avec son homologue ukrainienne Ioulia Svyrydenko, a vanté jeudi un partenariat “gagnant gagnant”.Le président Zelensky s’est aussi félicité qu’il n’y ait aucune “dette” de son pays envers les Etats-Unis pour les dizaines de milliards de dollars d’aide déjà fournis depuis 2022, comme l’exigeait le président Trump.”Un fonds de reconstruction sera créé pour investir en Ukraine et y gagner de l’argent. Il s’agit d’un travail conjoint avec l’Amérique et dans des conditions équitables”, a souligné M. Zelensky.- Pas de garantie de sécurité -Cet accord ne prévoit en revanche pas de garantie de sécurité pour Kiev, ce sur quoi avait pourtant insisté le président ukrainien qui résiste depuis février 2022 à l’invasion et aux offensives militaires de la Russie. Les tensions entre l’Ukraine et les Etats-Unis ont culminé le 28 février lors d’une retentissante joute verbale entre MM. Trump et Zelensky dans le Bureau ovale, au moment où le président américain tente se  rapprocher de son homologue russe Vladimir Poutine.L’Ukraine concentre environ 5% des ressources minières mondiales, mais toutes ne sont pas exploitées ou facilement exploitables. D’autres sont dans des territoires occupés par Moscou ou menacés par l’avancée des forces russes.L’accord minier intervient en pleines tractations diplomatiques pour sortir du conflit armé en Ukraine déclenché par la Russie.”C’est à eux de trouver un accord et de mettre fin à ce conflit brutal”, a martelé le vice-président américain JD Vance sur la télévision Fox News. Le secrétaire d’Etat Marco Rubio a également menacé une nouvelle fois de jeter l’éponge dans la médiation américaine entre Kiev et Moscou.- “La Chine, plus importante” -“Nous avons tant de problèmes – et je dirais même des problèmes encore plus importants – qui se posent dans le monde entier”, a-t-il déclaré, lui aussi sur Fox News: “Ce qui se passe avec la Chine est plus important à long terme pour l’avenir du monde”.Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis des deux côtés du front.Près de 30 personnes, dont un adolescent de 13 ans, ont été blessées dans la nuit de jeudi à vendredi dans une frappe russe contre des infrastructures civiles — immeubles, université, atelier de réparation de locomotives — à Zaporijjia, dans l’est de l’Ukraine.Plus tôt, deux personnes ont succombé à une frappe au drone sur une zone résidentielle à Odessa, dans le sud, les services d’urgence ukrainiens dénonçant une “attaque russe massive”.M. Zelensky a de nouveau exhorté à faire “pression supplémentaire sur la Russie” pour la “contraindre (…) à négocier”.Et dans les territoires ukrainiens occupés par Moscou, sept personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres ont été blessées dans une frappe massive de drones ukrainiens qui a touché un marché d’Olechky, dans la région méridionale de Kherson, a indiqué Vladimir Saldo, le dirigeant local nommé par Moscou.Il a accusé l’armée ukrainienne d’avoir procédé à une “double frappe”, une tactique à laquelle Kiev a plusieurs fois accusé l’armée russe de recourir et qui consiste à lancer une seconde attaque au même endroit peu après le premier impact.Et de tuer ou blesser ainsi des gens venus aider des premières victimes.Alors que des négociations diplomatiques séparées lancées par les Américains, avec Russes et Ukrainiens, semblent dans l’impasse, le président Poutine a décrété un cessez-le-feu unilatéral du 8 au 10 mai.La Russie organise le 9 mai un grand défilé militaire à Moscou pour commémorer les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, en présence d’une vingtaine de dirigeants, dont le président chinois Xi Jinping.Un cessez-le-feu de 30 heures avait été décrété en avril par le président russe pour Pâques. Mais Moscou et Kiev se sont accusés de l’avoir violé, même si les combats avaient baissé en intensité.burs/nr/pz