Les menaces sur l’emploi et sur la paix au coeur des cortèges du 1er-Mai

Menaces sur l’emploi incarnées par les suppressions de postes chez le géant de l’acier ArcelorMittal, “crise du travail” mais aussi inquiétudes pour la paix et la stabilité dans le monde: les traditionnels cortèges du 1er-mai ont fait entendre jeudi, des craintes et revendications diverses des salariés. Malgré un soleil radieux sur la quasi-totalité de la métropole, les manifestants des quelque 270 cortèges organisés partout en France voient les nuages noirs s’accumuler au-dessus du monde du travail à commencer par la situation d’ArcelorMittal qui prévoit un plan de suppression d’environ 600 postes dont une majorité à Dunkerque. Dans la ville portuaire du Nord, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l’appel de la CGT, en présence de plusieurs responsables politiques, dont Olivier Faure (PS), François Ruffin (ex-LFI), Marine Tondelier (Ecologistes) ou Aurélie Trouvé (LFI).A Metz, des salariés d’ArcelorMittal Florange, où 113 emplois doivent être supprimés, étaient aussi présents. A Rennes où les organisateurs ont recensé 4.000 participants et la préfecture 3.000, Guillaume Naud, 53 ans, éducateur social et adhérent FO, s’inquiétait aussi du retour de la guerre et de ses conséquences: “Les budgets militaires vont augmenter et le social et le scolaire vont trinquer.””On est dans un contexte d’inquiétude au niveau international et économique”, constatait encore Carole Nejjari, professeure d’histoire-géographique dans le cortège marseillais, où la préfecture a comptabilisé 3.600 personnes et la CGT 15.000. A Toulouse, ils étaient entre 6.500 (préfecture) et 10.000 (organisateurs), quelque 3.000 à Narbonne où devait se tenir un meeting du RN, 1.800 à Brest, selon la préfecture, 2.200 à Nancy et encore 2.900 à Strasbourg.Peu avant le départ du cortège parisien, vers 14H00, la N.1 de la CGT, Sophie Binet a salué une “réussite” de la mobilisation avec “des centaines de milliers de manifestants”, annonçant une nouvelle “journée de manifestation et de grèves” le 5 juin pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites.A ses côtés, Frédéric Souillot (FO) a souligné que son syndicat portait notamment “l’exigence d’une augmentation des salaires” et “l’abrogation de la réforme des retraites”. – “Crise du travail” -La journée internationale des travailleurs se tient cette année, comme l’an dernier, sans large unité syndicale. La CGT a appelé avec la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse à défiler “contre l’extrême droite, pour la paix, les libertés et la justice sociale”. Cent jours après l’arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump, Murielle Guilbert, codéléguée de Solidaires, a relevé qu’elle ne connaissait “pas un seul salarié aujourd’hui qui ne s’inquiète pas de ce que fait Trump et de la montée du racisme”.Lors d’une prise de parole devant ses militants en marge de la manifestation parisienne, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a promu un 1er-mai “politique” et “antiraciste”, se prononçant en outre pour une “nationalisation d’ArcelorMittal”.Le cortège parisien a été temporairement immobilisé peu après son départ par quelques dizaines de gilets jaunes chantant puis des black blocs. Des tensions ont été observées autour du stand du PS.La numéro un de la CFDT et son homologue de l’Unsa Laurent Escure se sont pour leur part retrouvés dans le centre de Paris pour une table ronde sur le travail, Marylise Léon expliquant qu’il s’agissait d’avoir un espace pour évoquer “la crise du travail”, “le grand impensé du moment”.  Le rendez-vous traditionnel se tient aussi au moment où le gouvernement affiche son soutien à des propositions de loi visant à autoriser certaines professions à faire travailler les salariés le 1er Mai, seul jour férié et chômé en France. Les syndicats y opposent une fin de non-recevoir.  “Il y a des gens qui ont envie de travailler dans le pays et quand ils sont sur une base volontaire, avec un doublement de salaire, ils doivent pouvoir le faire”, a jugé jeudi la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet sur RTL.Dans le cortège bordelais, où 2.350 personnes manifestaient selon la préfecture, Jeanne Lafon, fonctionnaire 53 ans, soulignait qu”il faut que ce jour reste chômé pour tout le monde”.En amont de la journée, la présence de militants de l’ultragauche était jugée très probable à Paris, Lyon ou Nantes. Dans ces deux dernières villes, des heurts ont émaillé les cortèges, forts, de source préfectorale, de 5.000 manifestants à Nantes (15 interpellations) et 6.500 à Lyon (trois interpellations).burs-chl-bat/grd/gvy

Les menaces sur l’emploi et sur la paix au coeur des cortèges du 1er-Mai

Menaces sur l’emploi incarnées par les suppressions de postes chez le géant de l’acier ArcelorMittal, “crise du travail” mais aussi inquiétudes pour la paix et la stabilité dans le monde: les traditionnels cortèges du 1er-mai ont fait entendre jeudi, des craintes et revendications diverses des salariés. Malgré un soleil radieux sur la quasi-totalité de la métropole, les manifestants des quelque 270 cortèges organisés partout en France voient les nuages noirs s’accumuler au-dessus du monde du travail à commencer par la situation d’ArcelorMittal qui prévoit un plan de suppression d’environ 600 postes dont une majorité à Dunkerque. Dans la ville portuaire du Nord, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l’appel de la CGT, en présence de plusieurs responsables politiques, dont Olivier Faure (PS), François Ruffin (ex-LFI), Marine Tondelier (Ecologistes) ou Aurélie Trouvé (LFI).A Metz, des salariés d’ArcelorMittal Florange, où 113 emplois doivent être supprimés, étaient aussi présents. A Rennes où les organisateurs ont recensé 4.000 participants et la préfecture 3.000, Guillaume Naud, 53 ans, éducateur social et adhérent FO, s’inquiétait aussi du retour de la guerre et de ses conséquences: “Les budgets militaires vont augmenter et le social et le scolaire vont trinquer.””On est dans un contexte d’inquiétude au niveau international et économique”, constatait encore Carole Nejjari, professeure d’histoire-géographique dans le cortège marseillais, où la préfecture a comptabilisé 3.600 personnes et la CGT 15.000. A Toulouse, ils étaient entre 6.500 (préfecture) et 10.000 (organisateurs), quelque 3.000 à Narbonne où devait se tenir un meeting du RN, 1.800 à Brest, selon la préfecture, 2.200 à Nancy et encore 2.900 à Strasbourg.Peu avant le départ du cortège parisien, vers 14H00, la N.1 de la CGT, Sophie Binet a salué une “réussite” de la mobilisation avec “des centaines de milliers de manifestants”, annonçant une nouvelle “journée de manifestation et de grèves” le 5 juin pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites.A ses côtés, Frédéric Souillot (FO) a souligné que son syndicat portait notamment “l’exigence d’une augmentation des salaires” et “l’abrogation de la réforme des retraites”. – “Crise du travail” -La journée internationale des travailleurs se tient cette année, comme l’an dernier, sans large unité syndicale. La CGT a appelé avec la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse à défiler “contre l’extrême droite, pour la paix, les libertés et la justice sociale”. Cent jours après l’arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump, Murielle Guilbert, codéléguée de Solidaires, a relevé qu’elle ne connaissait “pas un seul salarié aujourd’hui qui ne s’inquiète pas de ce que fait Trump et de la montée du racisme”.Lors d’une prise de parole devant ses militants en marge de la manifestation parisienne, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a promu un 1er-mai “politique” et “antiraciste”, se prononçant en outre pour une “nationalisation d’ArcelorMittal”.Le cortège parisien a été temporairement immobilisé peu après son départ par quelques dizaines de gilets jaunes chantant puis des black blocs. Des tensions ont été observées autour du stand du PS.La numéro un de la CFDT et son homologue de l’Unsa Laurent Escure se sont pour leur part retrouvés dans le centre de Paris pour une table ronde sur le travail, Marylise Léon expliquant qu’il s’agissait d’avoir un espace pour évoquer “la crise du travail”, “le grand impensé du moment”.  Le rendez-vous traditionnel se tient aussi au moment où le gouvernement affiche son soutien à des propositions de loi visant à autoriser certaines professions à faire travailler les salariés le 1er Mai, seul jour férié et chômé en France. Les syndicats y opposent une fin de non-recevoir.  “Il y a des gens qui ont envie de travailler dans le pays et quand ils sont sur une base volontaire, avec un doublement de salaire, ils doivent pouvoir le faire”, a jugé jeudi la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet sur RTL.Dans le cortège bordelais, où 2.350 personnes manifestaient selon la préfecture, Jeanne Lafon, fonctionnaire 53 ans, soulignait qu”il faut que ce jour reste chômé pour tout le monde”.En amont de la journée, la présence de militants de l’ultragauche était jugée très probable à Paris, Lyon ou Nantes. Dans ces deux dernières villes, des heurts ont émaillé les cortèges, forts, de source préfectorale, de 5.000 manifestants à Nantes (15 interpellations) et 6.500 à Lyon (trois interpellations).burs-chl-bat/grd/gvy

FC Barcelone: Koundé blessé à une cuisse et forfait au moins contre l’Inter à Milan

Sorti touché lors de la demi-finale aller de Ligue des champions face à l’Inter mercredi (3-3), le défenseur français du FC Barcelone Jules Koundé, souffre, selon son club, d’une blessure à la cuisse gauche qui devrait le priver, au minimum, du match retour mardi à Milan.”Les examens effectués ce matin (jeudi, ndlr) ont révélé que Jules Koundé… souffre d’une lésion distale du biceps fémoral de la cuisse gauche. Son retour à l’entraînement avec l’équipe dépendra de son évolution”, écrit le club catalan dans un communiqué, sans préciser la durée potentielle de l’absence.Selon la presse espagnole, l’international français manquera plusieurs semaines de compétition, dont le match retour en C1 face à l’Inter mardi prochain, et sa participation au Clasico face au Real Madrid, le 11 mai, est très incertaine.Cette blessure arrive au pire moment pour l’inusable latéral droit, qui venait d’enchaîner 105 matches consécutifs toutes compétitions confondues avant de souffler face à Majorque la semaine passée.L’ancien Bordelais, qui disputait mercredi sa 53e rencontre de la saison, est sorti touché en fin de première période.Indéboulonnable dans son couloir droit, à Barcelone comme chez les Bleus, Koundé devrait cependant être remis d’ici début juin, pour la demi-finale de la Ligue des nations face à l’Espagne.

C1: Lamine Yamal et l’inévitable comparaison avec Lionel Messi

A 17 ans, le prodige du FC Barcelone Lamine Yamal a illuminé la demi-finale aller de Ligue des champions face à l’Inter Milan, au point d’alimenter davantage l’analogie avec Lionel Messi, même si la pépite catalane refuse de se comparer au génie argentin.”Je ne me compare à personne, encore moins à Messi”, avait affirmé Yamal en conférence de presse avant d’inscrire un nouveau but et d’effectuer une prestation magistrale lors du duel fou contre les Nerazzuri (3-3) mercredi. Mais les coups d’éclat du virtuose catalan, déjà champion d’Europe avec l’Espagne l’été dernier, s’enchaînent à une telle vitesse que la comparaison devient inévitable avec Messi, talent précoce formé à la “Masia” lui aussi et gaucher qui plus est.Au même âge, l’octuple Ballon d’Or n’avait toutefois disputé qu’une poignée de minutes sous le maillot blaugrana avec les professionnels.Yamal, lui, pour son 100e match mercredi, a laissé le monde du football bouche bée, avec un numéro de soliste magique, pour ramener son équipe, menée 2-0, dans la partie.”C’était un moment +Messiesque+, c’était comme regarder Messi”, a lancé l’ex-défenseur de Liverpool Jamie Carragher sur CBS. “C’est le meilleur joueur du monde”, selon le défenseur de l’Inter Alessandro Bastoni, “un génie”, pour l’entraîneur du Barça, l’Allemand Hansi Flick.”Yamal est clairement un phénomène comme il en nait peut-être tous les 50 ans. Je n’avais jamais vu un tel talent auparavant”, a renchéri l’entraîneur adverse Simone Inzaghi.”Ce qui m’étonne toujours dans le football, c’est qu’on se dit toujours qu’il est impossible que quelqu’un soit meilleur, ou puisse être meilleur, que Ronaldo et Messi, et à mon époque Pelé et Maradona, Zidane, R9 (le Brésilien Ronaldo, ndlr) ou autre. Et puis Lamine Yamal arrive”, a estimé pour sa part l’ex-attaquant de l’équipe de France Thierry Henry. “C’est tout simplement fou ce qu’il fait!”⁃ Ballon d’Or à 17 ans? -Il y a bien un peu de Messi, son idole et son modèle, dans cette gestuelle et cette capacité à éliminer sans effort, et s’appuyer sur sa patte gauche pour chercher la frappe ou déposer un caviar à l’un de ses partenaires. Voire peut-être un peu plus.”Aujourd’hui, chez Yamal, j’ai vu de tout. J’ai vu du Messi, du Neymar et même du Ronaldinho”, a assuré l’ex-meneur de jeu de l’OM et d’Arsenal Samir Nasri, consultant pour Canal+.Un cocktail explosif, et presque impossible à contrer pour n’importe quelle défense, même celle pour des Nerazzuri, la meilleure de la compétition, qui n’avait encaissé que cinq buts en dix matches jusqu’ici.Devenu le plus jeune joueur à marquer dans une demi-finale de Ligue des champions, détrônant Kylian Mbappé avec près d’un an d’avance, le jeune ailier catalan continue de battre tous les records de précocité à sa portée.Même s’il fait face à une concurrence rude, dans sa propre équipe (Raphinha, Pedri…) et chez ses adversaires (Dembélé), le lauréat du trophée Kopa du meilleur espoir mondial et du prix Laureus de la révélation de l’année 2024, s’affirme, aussi, comme candidat légitime au Ballon d’Or.Il faudra pour cela que Yamal, plus jeune joueur à remporter un titre majeur -l’Euro 2024- en sélection, devant la légende Pelé, repousse encore un peu plus les limites, mardi à Milan, pour envoyer son club formateur en finale.Et prouver qu’il est, déjà, prêt à régner.

Les écoles coraniques fermées au Cachemire pakistanais après de nouveaux échanges de tirs avec l’Inde

Le Cachemire pakistanais a fermé jeudi ses écoles coraniques, renvoyant des milliers d’enfants chez eux après que l’Inde et le Pakistan ont de nouveau échangé des tirs dans la région disputée en dépit d’un appel américain à la désescalade.New Delhi tient Islamabad pour responsable de l’attaque qui a tué le 22 avril 26 civils dans la partie du Cachemire qu’elle administre, un attentat qui n’a pas été revendiqué et dans lequel le Pakistan nie toute implication.Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une “riposte” militaire. Depuis, le Pakistan dit avoir des “information crédibles” sur une frappe indienne imminente.Anticipant des actions militaires, le Cachemire pakistanais a fermé pour dix jours ses 1.100 écoles coraniques, a rapporté à l’AFP Hafiz Nazeer Ahmed, directeur du département local des Affaires religieuses.Dans les 6.000 écoles publiques, toujours ouvertes, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours des formations aux premiers secours.”On a appris à aider les autres en cas d’urgence. Avec l’Inde qui nous menace, c’est possible qu’il y ait la guerre, donc il va falloir qu’on se soutienne tous”, explique à l’AFP Konain Bibi, une collégienne de 13 ans, casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, à Muzaffarabad.Avant l’aube, pour la septième nuit consécutive, soldats indiens et pakistanais, parfois à quelques dizaines de mètres de distance à certains endroits de la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont ouvert le feu, selon l’armée indienne.- “Maintenir la paix” -La veille pourtant, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait appelé les dirigeants des deux puissances nucléaires qui se sont livrées plusieurs guerres depuis leur partition dans la douleur en 1947 au départ du colonisateur britannique.Il a “encouragé l’Inde à travailler avec le Pakistan pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”, selon le département d’Etat.Mais des deux côtés, les dirigeants ont campé sur leurs positions: son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar a exigé que ceux qui ont “perpétré, soutenu et planifié” l’attaque de Pahalgam soient “traduits en justice”; le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a accusé une nouvelle fois l’Inde de “provocations” et de “chercher l’escalade”.La police indienne dit notamment rechercher deux Pakistanais parmi les assaillants du 22 avril. Islamabad, de son côté, affirme n’avoir aucun lien avec ces violences et se dit prêt à participer à une “enquête neutre”. M. Rubio a dit attendre des “autorités pakistanaises (qu’elles) coopérent à l’enquête sur cette attaque abominable”.- “Quotidien difficile” -Après une salve de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés dans les deux pays, les déclarations guerrières se multiplient et les 15 millions d’habitants du Cachemire — côtés pakistanais et indien — vivent de nouveau dans la peur.”Notre quotidien devient difficile, c’est de plus en plus dur d’acheter de la nourriture parce que les routes sont bloquées, et tous les commerces sont touchés”, dit à l’AFP Mohammed Chabbir, ouvrier à Muzaffarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais.De l’autre côté de la LoC, les forces indiennes traquent les auteurs de l’attentat et leurs complices qu’elles accusent de faire partie d’un groupe proche du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT) basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons.Islamabad a de son côté annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.Signe des tensions croissantes, l’Inde a annoncé mercredi soir fermer son espace aérien aux avions pakistanais, répondant à une décision similaire du Pakistan le 24 avril. Et jeudi, l’armée pakistanaise a annoncé que son chef avait assisté à des exercices militaires au Pendjab, frontalier de l’Inde.”Tout aventurisme indien rencontrera une réponse déterminée”, a lancé aux troupes le général Asim Mounir, chef d’état-major.Mardi pourtant, les armées des deux voisins avaient tenu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. Peu après, une source gouvernementale indienne annonçait que le chef du gouvernement ultranationaliste hindou Modi avait donné la “liberté” à ses chefs d’état-major “de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard et Islamabad avait riposté. Le Pakistan avait capturé un pilote indien, avant de le rendre à son pays et les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine. burx-zz/jma/sbh/pt

Les écoles coraniques fermées au Cachemire pakistanais après de nouveaux échanges de tirs avec l’Inde

Le Cachemire pakistanais a fermé jeudi ses écoles coraniques, renvoyant des milliers d’enfants chez eux après que l’Inde et le Pakistan ont de nouveau échangé des tirs dans la région disputée en dépit d’un appel américain à la désescalade.New Delhi tient Islamabad pour responsable de l’attaque qui a tué le 22 avril 26 civils dans la partie du Cachemire qu’elle administre, un attentat qui n’a pas été revendiqué et dans lequel le Pakistan nie toute implication.Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une “riposte” militaire. Depuis, le Pakistan dit avoir des “information crédibles” sur une frappe indienne imminente.Anticipant des actions militaires, le Cachemire pakistanais a fermé pour dix jours ses 1.100 écoles coraniques, a rapporté à l’AFP Hafiz Nazeer Ahmed, directeur du département local des Affaires religieuses.Dans les 6.000 écoles publiques, toujours ouvertes, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours des formations aux premiers secours.”On a appris à aider les autres en cas d’urgence. Avec l’Inde qui nous menace, c’est possible qu’il y ait la guerre, donc il va falloir qu’on se soutienne tous”, explique à l’AFP Konain Bibi, une collégienne de 13 ans, casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, à Muzaffarabad.Avant l’aube, pour la septième nuit consécutive, soldats indiens et pakistanais, parfois à quelques dizaines de mètres de distance à certains endroits de la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont ouvert le feu, selon l’armée indienne.- “Maintenir la paix” -La veille pourtant, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait appelé les dirigeants des deux puissances nucléaires qui se sont livrées plusieurs guerres depuis leur partition dans la douleur en 1947 au départ du colonisateur britannique.Il a “encouragé l’Inde à travailler avec le Pakistan pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”, selon le département d’Etat.Mais des deux côtés, les dirigeants ont campé sur leurs positions: son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar a exigé que ceux qui ont “perpétré, soutenu et planifié” l’attaque de Pahalgam soient “traduits en justice”; le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a accusé une nouvelle fois l’Inde de “provocations” et de “chercher l’escalade”.La police indienne dit notamment rechercher deux Pakistanais parmi les assaillants du 22 avril. Islamabad, de son côté, affirme n’avoir aucun lien avec ces violences et se dit prêt à participer à une “enquête neutre”. M. Rubio a dit attendre des “autorités pakistanaises (qu’elles) coopérent à l’enquête sur cette attaque abominable”.- “Quotidien difficile” -Après une salve de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés dans les deux pays, les déclarations guerrières se multiplient et les 15 millions d’habitants du Cachemire — côtés pakistanais et indien — vivent de nouveau dans la peur.”Notre quotidien devient difficile, c’est de plus en plus dur d’acheter de la nourriture parce que les routes sont bloquées, et tous les commerces sont touchés”, dit à l’AFP Mohammed Chabbir, ouvrier à Muzaffarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais.De l’autre côté de la LoC, les forces indiennes traquent les auteurs de l’attentat et leurs complices qu’elles accusent de faire partie d’un groupe proche du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT) basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons.Islamabad a de son côté annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.Signe des tensions croissantes, l’Inde a annoncé mercredi soir fermer son espace aérien aux avions pakistanais, répondant à une décision similaire du Pakistan le 24 avril. Et jeudi, l’armée pakistanaise a annoncé que son chef avait assisté à des exercices militaires au Pendjab, frontalier de l’Inde.”Tout aventurisme indien rencontrera une réponse déterminée”, a lancé aux troupes le général Asim Mounir, chef d’état-major.Mardi pourtant, les armées des deux voisins avaient tenu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. Peu après, une source gouvernementale indienne annonçait que le chef du gouvernement ultranationaliste hindou Modi avait donné la “liberté” à ses chefs d’état-major “de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard et Islamabad avait riposté. Le Pakistan avait capturé un pilote indien, avant de le rendre à son pays et les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine. burx-zz/jma/sbh/pt

Meurtre d’un député au Kenya: la police parle d’attaque “préméditée”

Le meurtre d’un député kényan abattu mercredi en pleine rue de la capitale Nairobi semble “prémédité”, a affirmé jeudi la police, sans lever le mystère qui l’entoure, alors que le président William Ruto a demandé à ce que les responsables “rendent des comptes”.Le meurtre de Charles Ong’ondo Were, membre du Mouvement démocratique orange (ODM) de Raila Odinga, opposant historique kényan qui a formé une alliance avec le président Ruto ces derniers mois, a eu lieu mercredi en début de soirée.”La nature de ce crime semble être à la fois ciblée et préméditée”, a déclaré le porte-parole de la police de ce pays d’Afrique de l’Est, Muchiri Nyaga, dans un communiqué publié sur X.”Que Dieu donne à la famille et aux habitants de Kasipul la force de supporter la perte de l’honorable Charles Ong’ondo Were”, a réagi sur X le président kényan William Ruto, exhortant la police à “mener une enquête approfondie sur cet incident”. “Les responsables doivent rendre des comptes”, a-t-il ajouté.Selon des éléments recueillis par la police à l’aide de témoins oculaires, une moto, transportant un conducteur et un passager, s’est arrêtée à côté de la voiture avec à son bord le député, sur la route principale de Ngong, qui traverse la capitale.Le passager de la moto s’est alors approché du véhicule et a tiré dessus, avant de sauter à nouveau sur la moto et de s’enfuir.Sur des images prises après l’attaque, la vitre avant gauche, côté passager, a volé en éclats, et des traces de sang sont visibles sur le siège. Le député a été conduit à l’hôpital, où son décès a été constaté. Selon la police, ni le conducteur du véhicule, ni un autre passager qui se trouvait à bord, n’ont été blessés. Des forces de l’ordre “sont sur les lieux, reconstituant les circonstances entourant de la mort” du député, précise le communiqué de la police. “À ce stade, il est trop tôt pour fournir d’autres détails”, a déclaré M. Nyaga, sans donner plus d’informations sur les pistes privilégiées, laissant le mystère entier.- “Crime odieux” -La police a “condamné ce crime odieux et insensé et n’épargnera aucun effort pour enquêter sur cette affaire”, selon le communiqué.”Nous avons perdu un brave fils du pays”, avait assuré plus tôt jeudi Raila Odinga, en déplorant que le député ait été “abattu sans pitié et de sang-froid”.Juste après l’annonce mercredi soir de la mort de Charles Ong’ondo Were, le président de l’Assemblée nationale, Moses Wetang’ula, avait loué un “défenseur intrépide de ses électeurs et un homme profondément attaché aux idéaux démocratiques et au service du peuple qu’il représentait”. Charles Ong’ondo Were était le député de la circonscription de Kasipul, une région rurale de l’ouest du Kenya.En février 2015, un député kényan, George Muchai, issu de la coalition au pouvoir, avait été abattu dans le centre de Nairobi, avec son chauffeur et ses deux gardes du corps. 

Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes

Les incendies qui ont fait rage pendant deux jours aux abords de Jérusalem étaient sous contrôle jeudi, ont annoncé les autorités israéliennes tandis que les pompiers continuaient à combattre les derniers foyers après la réouverture des routes fermées la veille.Des milliers d’habitants ont été évacués mercredi dans des localités du centre d’Israël bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, où le feu s’est propagé, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux.Ces feux, attisés par des températures élevées et des vents violents, ont été qualifiés par les autorités de “plus importants” en une décennie. Ils ont entraîné l’annulation mercredi de cérémonies prévues pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance et des soldats ont été déployés pour aider les pompiers.”Le feu est sous contrôle”, a déclaré jeudi à l’AFP Shlomi Harush, un responsable des pompiers.”Il ne reste que quelques foyers. Toutes les équipes restent déployées dans les zones touchées”, a-t-il ajouté, en avertissant que le risque de reprise du feu sous l’effet du vent persistait.A Latrun, à environ 25 kilomètres de Jérusalem, de la fumée s’élevait près du monastère tandis que les pompiers pulvérisaient de l’eau sur les braises, selon un journaliste de l’AFP.Des voisins sont aussi venus prêter main forte.”Nous avons utilisé des tuyaux reliés à des maisons et à des robinets municipaux”, a raconté à l’AFP Ahmad Ibrahim, un habitant du village de Abu Ghosh. “Nous avons fait cela parce que nous étions inquiets pour le village, pour essayer d’empêcher le feu de s’étendre et de mettre en danger les riverains ou leurs maisons”.Les pompiers ont annoncé jeudi que 163 équipes, appuyées par 12 avions, restaient mobilisées pour lutter contre ces incendies qui ont brûlé environ 13.000 hectares de forêts, selon la police.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré “l’urgence nationale” et prévenu mercredi que les feux risquaient de se propager à la ville de Jérusalem.Après une nuit de lutte contre le feu, “toutes les routes ont été rouvertes à la circulation” jeudi matin, a déclaré la police.Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a laissé entendre que les incendies pouvaient être d’origine criminelle.Selon le Times of Israel, M. Netanyahu a déclaré jeudi que les autorités avaient arrêté “18 personnes soupçonnées d’incendie criminel, dont l’une a été prise sur le fait”.Des feux de forêt se sont déjà produits à cette époque de l’année en Israël, mais le phénomène n’est pas considéré comme habituel.- “Pas assez préparées” -Le service de secours du Magen David Adom a annoncé avoir apporté des soins mercredi à 23 personnes qui souffraient de brûlures légères ou avaient inhalé de la fumée.Dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan. L’armée a indiqué jeudi que des militaires, appuyés par l’aviation, restaient déployés dans le centre d’Israël et que “des dizaines de véhicules” avaient été alignés à travers le pays pour barrer la route au feu. Elle a précisé avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.”C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions pour ainsi dire que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que les autorités n’étaient pas assez préparées, avec de gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau”, a témoigné Yuval Aharoni, un homme de 40 ans évacué aux alentours de la ville de Modiin.”De nombreux policiers sont arrivés, de nombreux pompiers, mais cela n’a pas vraiment aidé. Le feu avait déjà complètement envahi toute la zone”, a raconté à l’AFP Yosef Aaron, un étudiant, en montrant les flammes et la fumée qui s’élevaient aux abords d’une autoroute.Le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi que des avions bombardiers d’eau étaient attendus de France, de Roumanie, de Croatie, d’Italie et d’Espagne. Chypre et la Serbie ont aussi annoncé envoyer des hélicoptères en Israël.

Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes

Les incendies qui ont fait rage pendant deux jours aux abords de Jérusalem étaient sous contrôle jeudi, ont annoncé les autorités israéliennes tandis que les pompiers continuaient à combattre les derniers foyers après la réouverture des routes fermées la veille.Des milliers d’habitants ont été évacués mercredi dans des localités du centre d’Israël bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, où le feu s’est propagé, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux.Ces feux, attisés par des températures élevées et des vents violents, ont été qualifiés par les autorités de “plus importants” en une décennie. Ils ont entraîné l’annulation mercredi de cérémonies prévues pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance et des soldats ont été déployés pour aider les pompiers.”Le feu est sous contrôle”, a déclaré jeudi à l’AFP Shlomi Harush, un responsable des pompiers.”Il ne reste que quelques foyers. Toutes les équipes restent déployées dans les zones touchées”, a-t-il ajouté, en avertissant que le risque de reprise du feu sous l’effet du vent persistait.A Latrun, à environ 25 kilomètres de Jérusalem, de la fumée s’élevait près du monastère tandis que les pompiers pulvérisaient de l’eau sur les braises, selon un journaliste de l’AFP.Des voisins sont aussi venus prêter main forte.”Nous avons utilisé des tuyaux reliés à des maisons et à des robinets municipaux”, a raconté à l’AFP Ahmad Ibrahim, un habitant du village de Abu Ghosh. “Nous avons fait cela parce que nous étions inquiets pour le village, pour essayer d’empêcher le feu de s’étendre et de mettre en danger les riverains ou leurs maisons”.Les pompiers ont annoncé jeudi que 163 équipes, appuyées par 12 avions, restaient mobilisées pour lutter contre ces incendies qui ont brûlé environ 13.000 hectares de forêts, selon la police.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré “l’urgence nationale” et prévenu mercredi que les feux risquaient de se propager à la ville de Jérusalem.Après une nuit de lutte contre le feu, “toutes les routes ont été rouvertes à la circulation” jeudi matin, a déclaré la police.Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a laissé entendre que les incendies pouvaient être d’origine criminelle.Selon le Times of Israel, M. Netanyahu a déclaré jeudi que les autorités avaient arrêté “18 personnes soupçonnées d’incendie criminel, dont l’une a été prise sur le fait”.Des feux de forêt se sont déjà produits à cette époque de l’année en Israël, mais le phénomène n’est pas considéré comme habituel.- “Pas assez préparées” -Le service de secours du Magen David Adom a annoncé avoir apporté des soins mercredi à 23 personnes qui souffraient de brûlures légères ou avaient inhalé de la fumée.Dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan. L’armée a indiqué jeudi que des militaires, appuyés par l’aviation, restaient déployés dans le centre d’Israël et que “des dizaines de véhicules” avaient été alignés à travers le pays pour barrer la route au feu. Elle a précisé avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.”C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions pour ainsi dire que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que les autorités n’étaient pas assez préparées, avec de gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau”, a témoigné Yuval Aharoni, un homme de 40 ans évacué aux alentours de la ville de Modiin.”De nombreux policiers sont arrivés, de nombreux pompiers, mais cela n’a pas vraiment aidé. Le feu avait déjà complètement envahi toute la zone”, a raconté à l’AFP Yosef Aaron, un étudiant, en montrant les flammes et la fumée qui s’élevaient aux abords d’une autoroute.Le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi que des avions bombardiers d’eau étaient attendus de France, de Roumanie, de Croatie, d’Italie et d’Espagne. Chypre et la Serbie ont aussi annoncé envoyer des hélicoptères en Israël.