“Je me fais violer”: au procès Weinstein, une accusatrice maintient sa version

“Je me suis dit +je me fais violer, voilà c’est comme ça+”: l’ex-assistante de production Miriam Haley a raconté mercredi avec douleur l’agression sexuelle dont elle accuse l’ancien producteur de cinéma Harvey Weinstein, lors du procès qui se rejoue à New York après l’annulation de sa première condamnation.Celui qui régnait sur le cinéma indépendant, et dont la chute en 2017 a entraîné la vague #metoo, avait été condamné en 2020 à New York à 23 ans de prison, notamment pour l’agression de Miriam Haley, une victoire à l’époque pour le mouvement contre les violences sexuelles contre les femmes.Mais l’année dernière, l’annulation du procès par la cour d’appel de New York, pour des questions procédurales, a été vécue comme un retour en arrière pour la prise en compte de la parole des victimes.Comme il y a cinq ans, Miriam Haley a dû se remémorer ce 10 juillet 2006 où elle a accepté une invitation dans l’appartement new-yorkais d’Harvey Weinstein, alors tout-puissant dans le milieu du cinéma, tandis qu’elle était une jeune assistante de production en quête de travail.A l’époque, elle avait déjà rencontré le producteur de films comme “Pulp Fiction” et avait déjà refusé ses avances. La jeune femme née à Helsinki venait de terminer un contrat sur une émission télé produite par le magnat.Dans l’appartement, elle raconte qu’Harvey Weinstein s’est “jeté” sur elle et l’a “embrassée” de force, alors qu’elle tentait de résister.”Je me suis levée” du canapé, “il s’est levé aussi”, ajoute-t-elle, assise entre le juge et les jurés, qui l’écoutent avec attention.- “Subir” -Miriam Haley, l’une des trois accusatrices au procès, raconte qu’Harvey Weinstein l’a alors poussée dans une chambre puis sur un lit, où il la tenait de tout son poids, “avec beaucoup de force”.”Je n’ai pas pu m’échapper de lui, je me suis dit +je me fais violer, voilà c’est comme ça+”, poursuit-elle. En larmes, elle explique lui avoir demandé d’arrêter, parce qu’elle avait ses règles. Mais l’accusé lui a retiré son tampon et l’a forcée à subir un cunnilingus, dit-elle en sanglots. Craignant qu’il devienne violent, elle décide alors de “subir”. Elle ne porte pas plainte, notamment parce que son visa n’est pas en règle pour travailler et craint de se faire expulser. La semaine dernière, deux amies, dont sa colocataire en 2006, ont corroboré sa version en soutenant qu’elle leur avait confié avoir été victime du producteur à l’époque.De l’autre côté de la salle d’audience, Harvey Weinstein, 73 ans, secoue parfois la tête comme pour réfuter son récit. Le reste du temps, il écoute, plutôt impassible, la tête posée sur une main, son autre bras appuyé sur le dossier de sa chaise roulante. Diminué par de nombreux problèmes de santé, il a obtenu de pouvoir dormir à l’hôpital, et non en cellule, pendant le procès. Il reste détenu car il a aussi été condamné en Californie à 16 ans de prison dans un autre dossier de crimes sexuels.Accusé au total par plus de 80 femmes de harcèlement, agression sexuelle ou viol, mais jugé à New York pour trois épisodes, deux en 2006 et un en 2013, l’accusé a toujours soutenu que les relations qu’il avait eues étaient consenties. Ses avocats vont soumettre Miriam Haley à un contre-interrogatoire sans pitié, probablement jeudi, où ils comptent rappeler que la victime présumée a gardé contact avec le producteur dont les films collectionnaient les Oscars jusqu’à plusieurs années après l’agression.Une fragilité que l’accusation a anticipée pendant le témoignage. Miriam Haley a confirmé qu’elle avait encore eu un rapport sexuel avec Harvey Weinstein fin juillet 2006, cette fois sans opposer de résistance. “Je me suis sentie tellement stupide”, dit-elle. A l’époque, “je désespérais de trouver un travail”. “Je ne pouvais pas aller à la police, je ne pouvais pas parler dans un média… Je voulais tirer un peu de bénéfice, professionnel”, ajoute-t-elle. Elle s’est encore expliquée sur plusieurs e-mails échangés avec Harvey Weinstein ou son équipe, jusqu’au moins en 2009, pour lui proposer des projets professionnels. Elle est finalement sortie du silence en octobre 2017, quelques jours après les premières enquêtes du New York Times et du New Yorker accusant Harvey Weinstein.

US economy unexpectedly shrinks, Trump blames Biden

The US economy unexpectedly contracted in the first three months of the year on an import surge triggered by Donald Trump’s tariff plans, although the president pinned the blame squarely on his predecessor.The sharp increase in imports was a reflection of businesses and consumers stockpiling foreign goods to get ahead of Trump’s sweeping trade levies, which went into effect earlier this month.All three major Wall Street indices fell on the economic news, before paring losses to close mixed, while oil prices extended their losses.At a cabinet meeting in Washington, Trump insisted the growth downturn was the legacy of former president Joe Biden’s policies.”That’s Biden, that’s not Trump,” he said.Striking a more positive tone, he highlighted the “whopping” 22 percent rise in gross domestic investment during the first quarter. Annual economic growth stayed above two percent in every year of Biden’s presidency, reaching 2.8 percent in 2024. The gross domestic product (GDP) of the world’s largest economy decreased at an annual rate of 0.3 percent in the first quarter, after growing 2.4 percent in the final months of 2024, according to Wednesday’s first estimate from the US Commerce Department.This was sharply below the market consensus estimate of 0.4 percent growth, according to Briefing.com, and marked the first quarterly contraction since 2022.The Commerce Department said in a statement that the contraction was in large part down to an “upturn in imports,” aided by a decline in consumer and government spending. – ‘A blaring warning’ -In a statement, the White House called GDP a “backward-looking indicator.””It’s no surprise the leftovers of Biden’s economic disaster have been a drag on economic growth,” White House Press Secretary Karoline Leavitt said.”But the underlying numbers tell the real story of the strong momentum President Trump is delivering.”The GDP figures were published on the 101st day since Trump returned to White House, along with fresh data showing a slowdown in the US Federal Reserve’s favored inflation gauge last month. Trump’s introduction of sweeping tariffs against most countries sparked a selloff in financial markets, sending volatility to levels not seen since the Covid pandemic.”This decline in GDP is a blaring warning to everyone that Donald Trump and Congressional Republicans’ failed MAGA experiment is killing our economy,” top Senate Democrat Chuck Schumer said in a statement.- ‘Greater risk of recession’ -Following the dramatic market movements in early April, the Trump administration announced a 90-day pause on the higher tariffs for dozens of countries to allow for trade talks, while maintaining a baseline 10 percent rate for most countries.But the administration has also added to the tariffs on China, with the level of duties introduced since January now totaling 145 percent — with some sector-specific measures pushing levies even higher. Beijing has responded with its own steep, targeted measures against US goods.At the cabinet meeting on Wednesday, Trump said China was getting “hammered” by the tariffs, and said he still hoped to make a deal with Beijing, whom he referred to as “the leading candidate for the chief ripper-offer” of America. “Maybe the children will have two dolls instead of 30 dolls,” Trump said, arguing that the United States did not need many of the things China produced.”And maybe the two dolls will cost a couple of bucks more than they would normally,” he said.Economists at Wells Fargo wrote in an investor note that the US economy is at a greater risk of recession now than a month ago, “but this 0.3 percent contraction in Q1 GDP is not the start of one.””It reflects instead the sudden change in trade policy that culminated in the biggest drag from net exports in data going back more than a half-century.”

“Un travail formidable”: l’économie recule, Trump et son équipe esquivent

Un recul? Quel recul? Donald Trump et son équipe de ministres s’en sont donné à coeur joie mercredi, se jetant des fleurs à n’en plus finir, sans toucher mot des difficultés auxquelles son gouvernement fait face, à commencer par le recul de l’économie.Il n’était pas question, autour de la grande table du Conseil des ministres de la Maison Blanche, du recul surprise du PIB américain au premier trimestre, secoué par les va-et-vient de la politique douanière du président républicain.L’attention était plutôt portée sur les casquettes rouges ou noires posées sur la table, avec écrit dessus “Golfe de l’Amérique”, référence au Golfe du Mexique renommé par Donald Trump juste après son retour au pouvoir, il y a 101 jours.”Tout le monde est incroyable”, a lancé le président américain dans une réunion de plus de deux heures diffusée en direct à la télévision. “Je n’ai jamais été aussi impressionné.”L’immigration? Donald Trump salue “un travail formidable” qui a permis un effondrement du nombre de migrants traversant illégalement la frontière depuis le Mexique. Le recul du PIB? La faute de Joe Biden, rétorque le président.- “Renaissance” -Le milliardaire a promis pendant sa campagne électorale de réduire l’inflation et de relancer l’économie américaine, mais une première estimation publiée par le ministère du Commerce mercredi montre un recul du PIB de 0,3% en rythme annuel, nettement inférieur aux attentes de la plupart des analystes.En utilisant l’image d’un navire qu’il faut virer de bord, Donald Trump assure qu’après la difficile manoeuvre, “on sera, financièrement, le meilleur pays au monde de l’histoire.”L’un après l’autre, les ministres, dont un nombre record de milliardaires, chantent les louanges de leur chef.Celui de la Défense — “ma personne la moins controversée” ironise Trump alors que Pete Hegseth est au coeur d’un scandale de fuite d’informations sensibles — salue une “renaissance” dans le recrutement des forces armées grâce au président.Le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, également embourbé dans les fuites sur la messagerie Signal, loue un “monde bien meilleur et beaucoup plus sûr” grâce au nouveau président.Le ministre des Finances, Scott Bessent, a salué le leadership “capital” de Donald Trump. – Double casquette -Puis vient Elon Musk.”Elon, j’adore ta double casquette”, lance Donald Trump à l’attention du patron de Tesla qui a enfilé sur son couvre-chef noir une autre casquette rouge avec l’inscription “Golfe de l’Amérique.””Ils disent que je porte beaucoup de casquettes. C’est vrai, même ma casquette a une casquette”, rétorque l’homme le plus riche du monde, qui, à la tête d’une commission spéciale, a taillé des dizaines de milliards de dollars dans les dépenses de l’Etat fédéral.Le président américain a invité son allié à rester dans l’équipe, même si l’entrepreneur a indiqué sa volonté de prendre du recul pour se concentrer sur Tesla, son entreprise de voitures électriques en difficulté.Son rôle dans le gouvernement, avec des milliers d’employés fédéraux licenciés, a été très critiqué. Mais Donald Trump a salué un “travail fantastique”. “Vous pourriez rester aussi longtemps que vous le voulez”, a lancé le président américain. Avant de reconnaître qu’à “à un certain point, il veut retourner à ses voitures”.

US Supreme Court weighs public funding of religious charter school

The US Supreme Court on Wednesday appeared to be leaning towards allowing public funding of a religious charter school in a case testing the historic separation of church and state.Nearly all 50 US states allow charter schools, of which there are some 8,000 in the country.They are government-funded but operate independently of local school districts and are not allowed to charge tuition or have a religious affiliation.The Catholic Church in Oklahoma is vying to open the nation’s first publicly funded religious charter school, Saint Isidore of Seville.The Oklahoma Supreme Court ruled last year that the public funding mechanism for the proposed Catholic charter school in the central state was unconstitutional.The separation between church and state is a bedrock principle in the United States, rooted in the First Amendment of the Constitution. The separation has been upheld in many Supreme Court decisions.During oral arguments on Wednesday, conservative justices on the court however appeared open to allowing public funding of the school, a position backed by the administration of Republican President Donald Trump.”All the religious school is saying is, ‘Don’t exclude us on account of our religion,'” said Justice Brett Kavanaugh, a conservative Trump appointee.”Our cases have made very clear… you can’t treat religious people and religious institutions and religious speech as second class in the United States,” Kavanaugh said, adding that it “seems like rank discrimination against religion.”The three liberal justices disagreed.”We’re not going to pay religious leaders to teach their religion,” said Justice Sonia Sotomayor, one of the three Democratic appointees.Conservatives hold a 6-3 majority on the nation’s highest court, but Justice Amy Coney Barrett, another Trump appointee, has recused herself from the case, possibly because of previous connections to parties in the case.That leaves Chief Justice John Roberts, a conservative, as the potential swing vote.A 4-4 decision would leave the Oklahoma Supreme Court’s ruling in place.- ‘Dramatic effect’ -Gregory Garre, representing Oklahoma’s attorney general, said a decision in favor of St Isidore would “not only lead to the creation of the nation’s first religious public school,” it would render unconstitutional the entire federal charter school program and the laws governing charter schools in 47 US states.”This is going to have a dramatic effect on charter schools across the country,” Garre said.”Teaching religion as truth in public schools is not allowed,” he added. “St Isidore has made clear that that’s exactly what it wants to do in infusing its school day with the teachings of Jesus Christ.”The Supreme Court’s conservatives have previously demonstrated support for extending religion into public spaces, particularly schools.The court has issued a number of recent rulings blurring the boundaries between church and state, including a decision that a public high school football coach can lead his players in prayer.The court has also allowed parents to use government vouchers to pay for the education of their children at private religious schools.The case was brought by the conservative Alliance Defending Freedom (ADF), and the Supreme Court is expected to issue its ruling by the end of June.Oklahoma’s Republican superintendent Ryan Walters, the highest education official in the state, has been among those pushing for the establishment of the religious charter school.Walters has ordered public schools in Oklahoma to teach the Bible, a move met with lawsuits by parents and teachers.Nationally, there were more than 3.7 million students enrolled in 8,150 charter schools during the 2022-2023 school year, according to the National Alliance for Public Charter Schools.

La Guadeloupe confrontée à une nouvelle arrivée massive de sargasses

Plusieurs chantiers de ramassage de sargasses sont en cours en Guadeloupe, envahie depuis plusieurs jours par ces algues brunes invasives et nauséabondes qui dégagent des gaz toxiques quand elles pourrissent sur le littoral, a annoncé mercredi la préfecture du département.”Onze chantiers de ramassage sont en cours sur les communes de Goyave, Petit-Bourg, Gosier, Sainte-Anne, Saint-François, le Moule et la Désirade. Cinq autres opérations vont débuter dès aujourd’hui et dans les jours à venir, notamment à Terre-de-Bas, Anse-Bertrand et Capesterre-de-Marie-Galante”, a précisé dans un communiqué la préfecture, qui finance le ramassage à plus de 80 %.Depuis une semaine, de nombreux internautes ont publié sur les réseaux sociaux des photos des rivages guadeloupéens encombrés par les sargasses, ces algues brunes présentes dans l’Atlantique qui dérivent jusqu’aux côtes des pays des Caraïbes, fléau récurrent pour la région.La Guadeloupe expérimente aussi les barrages flottants, dont “5.000 mètres” sont déjà en place, au large des rives les plus touchées, pour “dévier les algues pour en faciliter la collecte, tout en protégeant les plages”, rappelle la préfecture. Les organismes de surveillance alertent depuis mars sur la présence dans “l’Atlantique tropical (…)” de ces algues, qui “a atteint un nouveau record historique”, selon un bulletin de l’université du Sud de la Floride paru fin mars. Météo France Antilles Guyane avait annoncé lundi de nouveaux “arrivages forts” de ces algues.La darse de Pointe-à-Pitre et plusieurs plages du Gosier ont été envahies par les algues brunes, occasionnant la stupeur des riverains. “C’est aussi l’absence de vent qui provoque ces échouages inhabituels”, relève Jean-François Moniotte, sous-préfet de Pointe-à-Pitre qui pilote la Mission Sargasses, chargée de gérer ce fléau.En pourrissant, les algues dégagent une odeur nauséabonde et du sulfure d’hydrogène, de l’ammoniac et d’autres gaz toxiques pour les populations riveraines.Deux communes ont déjà dépassé le niveau de pré-alerte en émanations toxiques, à Terre-de-Bas, aux Saintes et à Marie-Galante, selon la cartographie que dresse quotidiennement l’agence de mesure de la qualité de l’air, Gwad’Air.En 2022, un groupement d’intérêt public (GIP) avait été annoncé pour prendre en charge la gestion du fléau, avec les collectivités locales, la région et le département comme acteurs majeurs. Il n’a jamais fonctionné et devrait être remplacé par un autre organisme public, en cours d’élaboration.

Wall Street termine sans direction claire, chahutée par des données économiques

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mercredi, prudente face à l’image d’une économie américaine vacillante, les investisseurs ayant aussi le regard rivé sur les résultats d’entreprises.Le Dow Jones a gagné 0,35%, l’indice Nasdaq a terminé proche de l’équilibre (-0,09%) et l’indice élargi S&P 500 a grappillé 0,15%.Wall Street a été fortement plombée en début de séance par le recul du produit intérieur brut (PIB) du pays au premier trimestre, alors que l’économie américaine était encore florissante fin 2024.”Dans un marché qui a commencé à afficher des prix plus élevés, voici ce que l’on obtient lorsque les nouvelles ne sont pas bonnes”, relève auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Le PIB a diminué lors des trois premiers mois de l’année couvrant le début du second mandat de Donald Trump, dont la politique douanière a suscité une onde de choc dans le monde et au sein même de son pays.En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB s’est contracté de 0,3%, contre une croissance de 0,4% attendue par les analystes.En outre, une enquête mensuelle a rapporté mercredi que les embauches dans le privé avaient fortement ralenti en avril. Cette enquête signée ADP/Stanford Lab évoque le “malaise” des employeurs face à l’incertitude générée par les nouvelles surtaxes douanières.En revanche, l’inflation a ralenti en mars aux Etats-Unis, à +2,3% sur un an, globalement dans la lignée des attentes des analystes, selon l’indice officiel PCE publié mercredi, montrant le rôle joué par le recul des prix de l’énergie.”Il est encore trop tôt” pour dire s’il y aura une récession aux Etats-Unis car “le problème est que nous avons encore de nombreuses inconnues” sur le plan commercial, avance pour sa part auprès de l’AFP Jack Albin, de Cresset.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est très légèrement détendu à 4,16%, contre 4,17% mardi en clôture.Côté entreprises, “la saison des résultats a été correcte (…) il n’y a pas eu beaucoup de perturbations jusqu’à présent”, explique M. Hogan.Toutefois, “la plupart des entreprises restent floues sur leurs prévisions, dans une économie dont elles ne connaissent pas les règles”, détaille M. Albin.A la cote, le géant américain du café Starbucks a pris un coup de froid (-5,61%) après avoir annoncé mardi des résultats inférieurs aux attentes au deuxième trimestre de son exercice décalé, assurant que ces performances “décevantes” masquaient les “progrès et la dynamique” créés par son plan d’entreprise.Le groupe américain d’agroalimentaire Mondelez International (biscuits Lu et Oreo, chocolats Milka) a été recherché (+3,78%). L’entreprise a connu une croissance quasi-nulle au premier trimestre, mais a confirmé mardi ses objectifs annuels, malgré la flambée des cours du cacao.Par ailleurs, le géant technologique américain Microsoft a publié mercredi des résultats après Bourse sensiblement supérieurs aux attentes, une nouvelle fois emmenés par la croissance de l’informatique à distance (cloud) et de l’intelligence artificielle (IA).Le bénéfice net pointe à 25,8 milliards de dollars pour ce qui est le troisième trimestre comptable de l’exercice décalé de l’entreprise (de janvier à mars), en hausse de 18% sur un an.Le groupe Meta (Facebook, Instagram), qui a lui aussi publié ses résultats après la clôture, a quant à lui dégagé, au premier trimestre, des résultats nettement meilleurs que ne l’attendait le marché, porté par la croissance soutenue de ses recettes publicitaires.Dans les échanges électroniques après la fermeture de Wall Street, l’action de Microsoft grimpait de 5,50% et celle de Meta de 3,30%. Les investisseurs attendent désormais les résultats d’Amazon et Apple jeudi.

Déploiement des forces de sécurité près de Damas après des violences meurtrières

Les forces de sécurité se sont déployées mercredi près de Damas après des heurts meurtriers entre combattants druzes et islamistes liés au pouvoir, l’ONU dénonçant ces violences “inacceptables” mais aussi l’intervention militaire d’Israël.Affirmant vouloir défendre les druzes, Israël, pays voisin de la Syrie avec laquelle il est techniquement en guerre, a mené des frappes sur la région de Sahnaya près de Damas et menacé de frapper le pouvoir syrien en cas de nouvelles violences contre cette minorité.Ces affrontements ont réveillé le spectre des massacres qui ont fait plus de 1.700 morts, en grande majorité parmi la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.Déclenchés lundi soir dans la localité à majorité druze de Jaramana, les heurts entre groupes armés liés au pouvoir islamiste sunnite et combattants druzes se sont étendus mercredi à Sahnaya, faisant 22 morts -tous des combattants- selon les autorités et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les combats à Jaramana ont fait 17 morts d’après l’OSDH.Les forces de sécurité ont annoncé leur déploiement à Sahnaya pour “rétablir l’ordre” après les violences impliquant les druzes, une minorité ésotérique issue de l’islam chiite dont les membres sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.Les autorités syriennes ont averti qu’elles “frapperaient d’une main de fer tous ceux qui cherchent à saper la stabilité de la Syrie”. Elles ont accusé des “groupes hors-la-loi” d’avoir attaqué “des postes et barrages” des forces de sécurité aux abords de Sahnaya, une localité située à 15 km au sud-ouest de Damas et où vivent des druzes.Le pouvoir du président Ahmad al-Chareh a dans ce contexte réaffirmé son “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”. Il a aussi exprimé “son rejet catégorique de toute ingérence étrangère” après l’intervention militaire israélienne.- Sécurité rétablie -“Nous n’avons pas dormi de la nuit (…) les obus tombent sur nos maisons”, a raconté à l’AFP Samer Rafaa, un habitant de Sahnaya, durant les violences. “Où sont les autorités? Nous les implorons d’assumer leur rôle. Les gens meurent.”Un accord mardi soir entre des représentants du gouvernement et les responsables druzes de Jaramana a mis fin aux affrontements dans cette localité.Mercredi, un responsable de la région de Damas, Amer al-Cheikh, a affirmé que la plupart des membres des “groupes hors-la-loi avaient été neutralisés” à Sahnaya et que la sécurité y avait été rétablie. Il a en outre fait état de deux morts dans la frappe israélienne menée dans la région de Sahnaya.L’attaque contre Jaramana, une banlieue de Damas, a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir O. Pedersen, s’est dit “alarmé” par le “potentiel d’escalade” après les violences et exigé que cessent les attaques israéliennes.Les druzes d’Israël forment une minorité arabophone d’environ 150.000 personnes réputée pour son patriotisme, et sont surreprésentés dans l’armée et la police par rapport à leur nombre.- “Alliés locaux” -Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Israël Katz ont annoncé conjointement que l’armée avait mené “une action d’avertissement” contre un “groupe extrémiste qui se préparait à attaquer la population druze de Sahnaya”.L’armée israélienne a annoncé que ses forces étaient prêtes à frapper des cibles du pouvoir syrien si “la violence contre la communauté druze persistait”.Elle a en outre affirmé avoir évacué trois druzes syriens, blessés dans les heurts près de Damas, vers Israël.”En se plaçant en protecteur de la communauté druze, Israël espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain (…)”, estime Michael Horowitz, un analyste indépendant.Au Liban voisin, le chef druze libanais, Walid Joumblatt a appelé les druzes à “rejeter toute ingérence israélienne”.Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d’ouverture envers les druzes.Début mars, après des escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d’une intervention militaire si les autorités syriennes s’en prenaient aux druzes. Les dignitaires druzes avaient rejeté les menaces israéliennes. 

Déploiement des forces de sécurité près de Damas après des violences meurtrières

Les forces de sécurité se sont déployées mercredi près de Damas après des heurts meurtriers entre combattants druzes et islamistes liés au pouvoir, l’ONU dénonçant ces violences “inacceptables” mais aussi l’intervention militaire d’Israël.Affirmant vouloir défendre les druzes, Israël, pays voisin de la Syrie avec laquelle il est techniquement en guerre, a mené des frappes sur la région de Sahnaya près de Damas et menacé de frapper le pouvoir syrien en cas de nouvelles violences contre cette minorité.Ces affrontements ont réveillé le spectre des massacres qui ont fait plus de 1.700 morts, en grande majorité parmi la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.Déclenchés lundi soir dans la localité à majorité druze de Jaramana, les heurts entre groupes armés liés au pouvoir islamiste sunnite et combattants druzes se sont étendus mercredi à Sahnaya, faisant 22 morts -tous des combattants- selon les autorités et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les combats à Jaramana ont fait 17 morts d’après l’OSDH.Les forces de sécurité ont annoncé leur déploiement à Sahnaya pour “rétablir l’ordre” après les violences impliquant les druzes, une minorité ésotérique issue de l’islam chiite dont les membres sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.Les autorités syriennes ont averti qu’elles “frapperaient d’une main de fer tous ceux qui cherchent à saper la stabilité de la Syrie”. Elles ont accusé des “groupes hors-la-loi” d’avoir attaqué “des postes et barrages” des forces de sécurité aux abords de Sahnaya, une localité située à 15 km au sud-ouest de Damas et où vivent des druzes.Le pouvoir du président Ahmad al-Chareh a dans ce contexte réaffirmé son “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”. Il a aussi exprimé “son rejet catégorique de toute ingérence étrangère” après l’intervention militaire israélienne.- Sécurité rétablie -“Nous n’avons pas dormi de la nuit (…) les obus tombent sur nos maisons”, a raconté à l’AFP Samer Rafaa, un habitant de Sahnaya, durant les violences. “Où sont les autorités? Nous les implorons d’assumer leur rôle. Les gens meurent.”Un accord mardi soir entre des représentants du gouvernement et les responsables druzes de Jaramana a mis fin aux affrontements dans cette localité.Mercredi, un responsable de la région de Damas, Amer al-Cheikh, a affirmé que la plupart des membres des “groupes hors-la-loi avaient été neutralisés” à Sahnaya et que la sécurité y avait été rétablie. Il a en outre fait état de deux morts dans la frappe israélienne menée dans la région de Sahnaya.L’attaque contre Jaramana, une banlieue de Damas, a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir O. Pedersen, s’est dit “alarmé” par le “potentiel d’escalade” après les violences et exigé que cessent les attaques israéliennes.Les druzes d’Israël forment une minorité arabophone d’environ 150.000 personnes réputée pour son patriotisme, et sont surreprésentés dans l’armée et la police par rapport à leur nombre.- “Alliés locaux” -Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Israël Katz ont annoncé conjointement que l’armée avait mené “une action d’avertissement” contre un “groupe extrémiste qui se préparait à attaquer la population druze de Sahnaya”.L’armée israélienne a annoncé que ses forces étaient prêtes à frapper des cibles du pouvoir syrien si “la violence contre la communauté druze persistait”.Elle a en outre affirmé avoir évacué trois druzes syriens, blessés dans les heurts près de Damas, vers Israël.”En se plaçant en protecteur de la communauté druze, Israël espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain (…)”, estime Michael Horowitz, un analyste indépendant.Au Liban voisin, le chef druze libanais, Walid Joumblatt a appelé les druzes à “rejeter toute ingérence israélienne”.Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d’ouverture envers les druzes.Début mars, après des escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d’une intervention militaire si les autorités syriennes s’en prenaient aux druzes. Les dignitaires druzes avaient rejeté les menaces israéliennes.Â