Squeezed by urban growth, Nigerian fishermen stick to traditionWed, 06 Aug 2025 05:42:57 GMT

In the shadow of luxury apartment buildings under construction on the shores of the reservoir, Maniru Umar dips his oar into the water, pushing his shallow, wooden canoe forward through thick reeds.Out of a mix of pride and necessity, Umar and his fellow fishermen in Nigeria’s rapidly expanding capital still do things the old-fashioned way, …

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Dans les monts de Macédoine du Nord, la bataille pour l’une des dernières rivières propres

Au fond des denses forets de Macédoine du Nord, une poignée de militants s’oppose à la construction de deux centrales hydroélectriques, mettant en garde contre les promesses d’une énergie verte qui pourrait finir par tuer les cours d’eau du pays.Depuis plus d’un mois, les manifestants bloquent la route qui mène vers les chantiers de deux centrales sur la Dosnica, l’une des dernières rivières potables de ce pays des Balkans.”Tant que les permis de construire ne seront pas annulés et que toutes les machines n’auront pas quitté la rivière, nous ne bougerons pas d’ici”, explique à l’AFP Marina Tomova depuis le campement sur le mont Kozuf (sud), à quelques kilomètres de la frontière avec la Grèce.Les opposants craignent que les centrales ne détruisent un écosystème vital dans un bassin déjà mis à rude épreuve par des précipitations en baisse et des étés de plus en plus chauds.En Macédoine du Nord – 25.713 km2, 1,8 million d’habitants – 125 petites centrales ont déjà été construites et d’autres dizaines sont en projet. Ces installations ont une puissance maximale de 10 mégawatts et ne représentaient que 4% de la production d’énergie du pays en 2020, selon les dernières données officielles disponibles.Ces dernières années, toute la région des Balkans a vu fleurir ces petites centrales hydroélectriques, généreusement subventionnées, et des investisseurs venus exploiter une source d’énergie fiable et renouvelable.Selon un rapport de 2024 des associations EuroNatur et Riverwatch, il y en aurait environ 1.800 dans les Balkans et plus de 3.000 projets de construction, en grande majorité de petites centrales, comme celles prévues sur la Dosnica.Mais les mouvements de résistance se sont aussi multipliés, et la mobilisation a eu des effets, souligne le rapport, évoquant des centaines de projets abandonnés.- A sec -Sur le mont Kozuf, les manifestants accusent l’investisseur, la compagnie locale Hydro Dosnica, d’abattre illégalement des pans entiers de forêt et de causer des dommages irréparables au bassin supérieur de la rivière.La compagnie affirme, dans une déclaration écrite envoyée à l’AFP, que les accusations des militants sont “incorrectes et tendancieuses” et que le projet “est menée en toute transparence et dans le respect de toutes les normes environnementales et techniques”.Elle ajoute être prête à collaborer avec des experts sur toute nouvelle remarque concernant le site.Le ministère de l’Environnement n’a pas répondu aux questions de l’AFP.Les petites centrales détournent l’eau par un tuyau et l’emmènent jusqu’à une turbine située deux ou trois kilomètres en aval. La législation oblige les développeurs à laisser au moins 10% du débit d’eau s’écouler naturellement. Or en été, le débit de la Dosnica se résume à un mince filet d’eau, explique Kiril Ruzinov, l’un des militants, et toute déviation du cours d’eau serait synonyme d’assèchement.”C’est trop faible, ça ne peut même pas remplir un dixième des canaux – et si [l’eau] est envoyée vers un tuyau, c’est la rivière entière qui disparait”, ajoute-t-il.Des étés plus chauds et plus secs, combinés à des épisodes d’inondations extrêmes causés par le changement climatique, posent un défi à la production hydroélectrique dans le monde entier. Une étude de 2023 financée par la Commission économique des Nations unies pour l’Europe et portant sur le bassin fluvial de Drim, qui commence en Macédoine du Nord et s’écoule vers l’Albanie et le Monténégro, a révélé que le changement climatique pourrait y réduire la production hydroélectrique de 15 à 52% d’ici 2050.- Espèces protégées -La Dosnica, affluent du Vardar, le plus grand fleuve du pays, abrite des espèces “exceptionnellement” précieuses – dont certaines protégées, selon l’ONG Eko Svest. Avec un groupe de scientifiques de renom, l’organisation a appelé le gouvernement à protéger officiellement la rivière. Dans un communiqué publié récemment, après avoir prolongé la licence d’Hydro Dosnica jusqu’en 2026 pour construire les centrales, le gouvernement a répondu “suivre de près les réactions et être prêt à encourager un dialogue (…) avec toutes les parties prenantes”.Fin juillet, l’activiste suédoise Greta Thunberg a rendu visite aux militants du mont Kozuf, amenant avec elle plusieurs médias internationaux. Devant les caméras, la jeune femme de 22 ans a dansé et manifesté son soutien. Mais même avec le soutien de Greta Thunberg, les militants le savent, un long combat les attend. Leur précédente bataille – qui a débouché sur une victoire – l’arrêt d’un projet de mine d’or dans la région, leur a pris des années.”Les projets dévastateurs ici doivent cesser”, martèle Risto Kamov, de l’ONG Changemakers4All. “Nous ne reculerons pas, et nous resterons là, pour protéger la Dosnica et le mont Kozuf”.

Un immense yacht saisi par les Etats-Unis à un oligarque russe mis aux enchères

L’Amadea, un superyacht de 300 millions de dollars saisi en 2022 par Washington à l’oligarque russe Suleiman Kerimov, sous sanctions américaines, va être mis aux enchères, selon la société en charge de la vente.Les enchères sont ouvertes jusqu’au 10 septembre, avec le dépôt d’une caution minimale de dix millions de dollars, selon un site internet dédié à la vente, organisée par la société National Maritime Services.L’affaire à saisir: un navire de 106 mètres de long avec piscine, jacuzzi, héliport et salle de sport pouvant accueillir jusqu’à 16 passagers dans huit cabines de luxe.La justice fédérale avait rejeté en mars une ultime revendication de propriété sur le yacht, présumé appartenir à l’oligarque Suleiman Kerimov, permettant sa mise aux enchères.Un autre Russe richissime, Edouard Khoudaïnatov, ancien dirigeant de la société pétrolière et gazière russe Rosneft, qui ne fait pas l’objet de sanctions américaines, affirmait aussi en être le propriétaire. Mais convoqué par la justice en 2024 pour prouver ses dires, l’homme a manqué tous ses rendez-vous pour raisons médicales et a été définitivement débouté, les juges estimant qu’il n’était qu’un “homme de paille” de Kerimov.L’Amadea avait été saisi en 2022 aux Fidji à la demande de la justice américaine puis remis aux Etats-Unis. Il est désormais à San Diego, en Californie.Son propriétaire présumé, le milliardaire et homme politique Suleiman Kerimov, ciblé en 2018 par Washington pour blanchiment d’argent présumé, fait partie des oligarques russes sanctionnés par les Etats-Unis et l’Union européenne à la suite de l’invasion de l’Ukraine en 2022.Le Congrès américain a voté en 2024, sous la présidence de Joe Biden, une loi autorisant la vente au bénéfice de Kiev de biens d’oligarques russes saisis.Mais Pam Bondi, ministre de la Justice du président Donald Trump, qui s’est rapproché de Moscou, avait annoncé en février la suppression de la cellule “Kleptocapture” créée par l’administration Biden pour faire la chasse aux biens des oligarques russes sous sanctions.

Bangladesh mystic singers face Islamist backlash

Sufi singer Jamal has spent decades devoted to his craft but now fears for his future as hardline Islamists gain ground in post-revolution Bangladesh.Conservative Muslim groups regard Sufism as deviant, opposing its mystical interpretation of the Koran.The movement is highly popular in Muslim-majority Bangladesh, but followers say they have faced unprecedented threats since the ouster of former prime minister Sheikh Hasina in August last year following a mass uprising.Hasina took a tough stand against Islamist movements during her autocratic 15-year rule, and since her ouster, Islamist groups have become emboldened, with security forces stretched.At least 40 Sufi shrines have come under attack in the past few months, according to official figures, with vandalism, arson and other violence linked to Islamist hardliners.Other estimates put the number at twice as high. Musical performances, once a mainstay at Sufi shrines, have sharply declined.”It’s been difficult for the last one-and-a-half decades but after August 5 things have deteriorated significantly,” said Jamal, on the sidelines of a musical gathering at a centuries-old shrine in Dhaka.”We used to perform in 40 programmes per season but now it’s down to 20 due to resistance from some people,” added the 50-year-old.In addition, Bangladesh’s ascetic minstrels, Baul folk singers who wander on foot from town to town singing and begging for alms, are also feeling the heat.While separate from Sufis, they are also branded heretics by some Islamists.Sardar Hirak Raja, general secretary of the Bangladesh Baul and Folk Artists Association, said more than 300 musical performances had to be cancelled since last year because of pressure from Islamist hardliners.  “The Sufi singers are in crisis because there aren’t enough programmes,” he told AFP.- ‘Inappropriate music’ -In northern Bangladesh’s Dinajpur this year, a vigilante group vandalised a popular shrine, accusing it of hosting “inappropriate music”. Similar disruptions have been reported across the country.Many of these attacks have been claimed by “Tauhidi Janata” (people of faith), an umbrella group of Muslim radicals who insist music is forbidden in Islam. Hefazat-e-Islam — a platform of religious seminaries also accused of mobilising people to attack shrines — said it opposed musical gatherings. “A group of people gather at shrines, consume cannabis and hold music fests, all of which are prohibited in our religion,” said its general secretary, Mawlana Mamunul Haque.Experts say the conflict between codified Islam and its mystical offshoots goes back far into the past.”Sufi singers and Bauls have been attacked repeatedly over the past decade but such incidents have become more frequent now,” said Anupam Heera Mandal who teaches folklore in the state-run Rajshahi University.”Since they rarely file complaints, the crimes committed against them often go unpunished.”Bangladesh’s interim government, headed by Nobel Peace Prize winner Muhammad Yunus, has been criticised for going soft on the alleged vandals, with police making only about 23 arrests so far.Mostofa Sarwar Farooki, who heads the country’s cultural affairs ministry, downplayed the threat, calling the scale of the violence “relatively low”.  “Whenever a festival is cancelled, we help the organisers hold it again,” Farooki told AFP.- ‘More powerful now’ -But critics say the measures are insufficient. “For mystical singers, the lyrics are not just words — they carry knowledge. Through music, they spread this philosophy,” said Faisal Enayet, a marketing graduate and Sufi music enthusiast.”Some people are trying to silence them.”Sufi singer Shariat Bayati, whom Islamist groups have in the past targeted with police complaints, said the harassment continued. “I couldn’t hold a programme in my courtyard last March,” he said. “Those who filed the cases are more powerful now and they keep threatening me.”Mystic practitioners, however, say they are turning to their core beliefs to weather the storm. “For mystic singers, it’s imperative to overcome anger,” Fakir Nahir Shah, one of the country’s best-known Bauls, said at a recent gathering of ascetics in Kushtia, widely celebrated as Bangladesh’s cultural capital.  “Modesty is the path we’ve deliberately chosen for the rest of our lives.”