Altice France: l’accord sur la dette validé, les syndicats font appel

Soulagement chez Altice France: le tribunal des activités économiques de Paris a validé lundi le plan de sauvegarde accélérée de la maison mère de SFR, ce qui pourrait ouvrir la voie à une vente de l’opérateur, mais deux syndicats ont aussitôt annoncé faire appel.Le groupe du milliardaire Patrick Drahi avait échafaudé après un long bras de fer ce plan pour alléger sa gigantesque dette menaçant sa viabilité. L’accord avec ses créanciers prévoit que celle-ci diminue de quelque 8 milliards d’euros, pour passer de 24,1 milliards à 15,5 milliards. En échange, ces créanciers doivent obtenir 45% du capital de l’entreprise.A l’audience du 22 juillet, le ministère public avait toutefois menacé sa mise en oeuvre, en requérant qu’en soient exclues trois filiales d’Altice France, dont SFR, comme le réclamaient les syndicats. Dans sa décision consultée par l’AFP, le tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce) de Paris a finalement validé le plan tel qu’il lui était soumis, en retenant parmi les “garants” d’Altice France les huit filiales de l’entreprise mentionnées dans l’accord conclu.”La validation par le tribunal des activités économiques de nos plans de sauvegarde ouvre la voie à une restructuration financière massive et inédite, à cette réduction significative de la dette que nous attendions tous”, ont déclaré les PDG d’Altice France, Arthur Dreyfuss, et de SFR, Mathieu Cocq, dans un message interne obtenu par l’AFP.La transaction devrait aboutir entre septembre et octobre, selon le calendrier établi par le groupe.- Appel annoncé des syndicats -L’opposition des syndicats reste cependant vive.”La décision prise par le tribunal est incompréhensible”, a commenté auprès de l’AFP Abdelkader Choukrane, élu au CSE et secrétaire général Unsa. “Nos alertes n’ont pas été écoutées”, a-t-il regretté, indiquant que l’Unsa ferait appel de la décision. La CFDT a indiqué dans un communiqué avoir l’intention d’en faire de même et s’est insurgée “contre la mise à mort annoncée” des entreprises du groupe. Quelques jours avant l’audience du 22 juillet, le comité social et économique (CSE) d’Altice France avait refusé de rendre un avis formel sur le plan de sauvegarde accélérée. Selon les représentants du personnel, ses sociétés, et notamment SFR, “rentables et solides financièrement, (…) ont été intégrées de force dans un schéma d’endettement dont elles ne tirent aucun bénéfice”. Cet argument a été écarté par le groupe, qui a de nouveau martelé lundi que le plan de sauvegarde était une opération “exclusivement financière, sans aucun impact sur la vie opérationnelle, commerciale, sociale, du groupe”. “Quelque part, le tribunal donne son accord pour la vente de SFR”, a néanmoins insisté Abdelkader Choukrane. Selon les représentants du personnel, le plan proposé ressemblait à un “projet de démantèlement” et ils craignent qu’il aboutisse à la vente des filiales et à des suppressions d’emplois.Dans son message interne envoyé lundi, le PDG d’Altice France a toutefois répété qu'”aucune offre (de rachat), pas même indicative, n’a été reçue à date”.Une reprise de SFR par ses concurrents agite le secteur des télécoms depuis plusieurs mois, ces derniers se montrant favorables à une consolidation du marché français qui passerait de quatre à trois acteurs.”Il y a évidemment des discussions préliminaires entre les opérateurs”, avait par exemple affirmé fin juillet le directeur financier d’Orange, Laurent Martinez, à l’occasion des résultats semestriels de son groupe.

Altice France: l’accord sur la dette validé, les syndicats font appel

Soulagement chez Altice France: le tribunal des activités économiques de Paris a validé lundi le plan de sauvegarde accélérée de la maison mère de SFR, ce qui pourrait ouvrir la voie à une vente de l’opérateur, mais deux syndicats ont aussitôt annoncé faire appel.Le groupe du milliardaire Patrick Drahi avait échafaudé après un long bras de fer ce plan pour alléger sa gigantesque dette menaçant sa viabilité. L’accord avec ses créanciers prévoit que celle-ci diminue de quelque 8 milliards d’euros, pour passer de 24,1 milliards à 15,5 milliards. En échange, ces créanciers doivent obtenir 45% du capital de l’entreprise.A l’audience du 22 juillet, le ministère public avait toutefois menacé sa mise en oeuvre, en requérant qu’en soient exclues trois filiales d’Altice France, dont SFR, comme le réclamaient les syndicats. Dans sa décision consultée par l’AFP, le tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce) de Paris a finalement validé le plan tel qu’il lui était soumis, en retenant parmi les “garants” d’Altice France les huit filiales de l’entreprise mentionnées dans l’accord conclu.”La validation par le tribunal des activités économiques de nos plans de sauvegarde ouvre la voie à une restructuration financière massive et inédite, à cette réduction significative de la dette que nous attendions tous”, ont déclaré les PDG d’Altice France, Arthur Dreyfuss, et de SFR, Mathieu Cocq, dans un message interne obtenu par l’AFP.La transaction devrait aboutir entre septembre et octobre, selon le calendrier établi par le groupe.- Appel annoncé des syndicats -L’opposition des syndicats reste cependant vive.”La décision prise par le tribunal est incompréhensible”, a commenté auprès de l’AFP Abdelkader Choukrane, élu au CSE et secrétaire général Unsa. “Nos alertes n’ont pas été écoutées”, a-t-il regretté, indiquant que l’Unsa ferait appel de la décision. La CFDT a indiqué dans un communiqué avoir l’intention d’en faire de même et s’est insurgée “contre la mise à mort annoncée” des entreprises du groupe. Quelques jours avant l’audience du 22 juillet, le comité social et économique (CSE) d’Altice France avait refusé de rendre un avis formel sur le plan de sauvegarde accélérée. Selon les représentants du personnel, ses sociétés, et notamment SFR, “rentables et solides financièrement, (…) ont été intégrées de force dans un schéma d’endettement dont elles ne tirent aucun bénéfice”. Cet argument a été écarté par le groupe, qui a de nouveau martelé lundi que le plan de sauvegarde était une opération “exclusivement financière, sans aucun impact sur la vie opérationnelle, commerciale, sociale, du groupe”. “Quelque part, le tribunal donne son accord pour la vente de SFR”, a néanmoins insisté Abdelkader Choukrane. Selon les représentants du personnel, le plan proposé ressemblait à un “projet de démantèlement” et ils craignent qu’il aboutisse à la vente des filiales et à des suppressions d’emplois.Dans son message interne envoyé lundi, le PDG d’Altice France a toutefois répété qu'”aucune offre (de rachat), pas même indicative, n’a été reçue à date”.Une reprise de SFR par ses concurrents agite le secteur des télécoms depuis plusieurs mois, ces derniers se montrant favorables à une consolidation du marché français qui passerait de quatre à trois acteurs.”Il y a évidemment des discussions préliminaires entre les opérateurs”, avait par exemple affirmé fin juillet le directeur financier d’Orange, Laurent Martinez, à l’occasion des résultats semestriels de son groupe.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Japon: records de chaleur battus lundi dans 17 villes

Dix-sept records de chaleur ont été battus à travers le Japon lundi, a annoncé l’Agence météorologique nationale (JMA), après que l’archipel a déjà connu des mois de juin et juillet étouffants, les plus chauds de son histoire.La ville de Komatsu, dans la région centrale d’Ishikawa, a enregistré un nouveau record de 40,3°C lundi, a indiqué la JMA. Dans la même région, Toyama a mesuré 39,8°C, là-encore une température inédite depuis le début des relevés, selon la JMA.Quinze autres localités ont atteint de nouveaux sommets entre 35,7°C et 39,8°C, ajoute la JMA, qui surveille plus de 900 points dans l’archipel.Le Japon avait connu fin juillet la température la plus élevée jamais enregistrée dans le pays: 41,2°C à Tamba, de la région occidentale de Hyogo.Les scientifiques ont montré que le changement climatique d’origine humaine rend les vagues de chaleur plus intenses, plus fréquentes et plus généralisées.Les météorologues japonais mettent en garde contre tout lien direct entre des conditions météorologiques spécifiques (comme une forte chaleur à une période donnée) et le changement climatique sur le long terme. Mais ils n’en observent pas moins que le réchauffement climatique alimente ces dernières années des phénomènes météorologiques imprévisibles.L’été 2024 a ainsi été le plus chaud jamais enregistré dans l’archipel, à égalité avec le niveau record observé en 2023. Il a été suivi de l’automne le plus chaud depuis le début des relevés il y a 126 ans.Et cette année, la saison des pluies s’est terminée dans l’ouest environ trois semaines plus tôt que d’habitude.Avec de faibles précipitations et une chaleur intense, plusieurs barrages du nord étaient presque vides, a indiqué le ministère du Territoire. Les agriculteurs craignent qu’une pénurie d’eau et une chaleur extrême n’entraînent de mauvaises récoltes.Autres signaux du réchauffement: les cerisiers japonais, emblématiques de l’archipel, fleurissent plus tôt en raison de températures plus chaudes, voire ne fleurissent pas complètement, les automnes et les hivers n’étant pas assez froids pour déclencher la floraison.Signal frappant, l’iconique calotte neigeuse du mont Fuji n’est apparue l’an dernier que début novembre, près d’un mois plus tard que la moyenne. Parmi les continents, l’Europe est celle qui connaît le réchauffement le plus rapide depuis 1990, suivie de près par l’Asie, selon les données de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Le coeur italien de la fast fashion, champ de bataille de la mafia chinoise

Lorsque Zhang Dayong a été retrouvé gisant dans une mare de sang sur un trottoir de Rome, touché par six balles, rien ne laissait imaginer un lien avec Prato, coeur de l’industrie textile italienne.Mais une “guerre du cintre” fait rage dans cette ville située au nord de Florence, qui transforme le plus grand centre de fabrication de vêtements d’Europe, pilier du Made in Italy, en terrain de conflit entre groupes mafieux chinois rivaux.A tel point que le procureur de Prato, Luca Tescaroli, a demandé de l’aide à Rome, réclamant une division antimafia et des renforts pour les juges et la police.Selon lui, l'”escalade criminelle” a même dépassé les frontières de l’Italie pour toucher la France et l’Espagne.Au-delà de la guerre pour le contrôle du marché des cintres et du transport de marchandises, la mafia chinoise “favorise l’immigration illégale de travailleurs de diverses nationalités” pour alimenter l’industrie de Prato, dans le cadre “d’un système économique complexe”, explique à l’AFP M. Tescaroli.Ce procureur antimafia chevronné estime que “le phénomène a été sous-estimé”, ce qui a permis à la mafia d’étendre son influence.La ville de 200.000 habitants, qui abrite l’une des plus grandes communautés chinoises d’Europe, a vu ces derniers mois des entrepreneurs et ouvriers chinois battus ou menacés, des voitures et des entrepôts incendiés.Selon l’ancien responsable de la section enquête de la police de Prato, Francesco Nannucci, la mafia chinoise a aussi infiltré les salles de jeux clandestines, la prostitution et le trafic de drogue.Pour les chefs de gangs, “commander à Prato signifie pouvoir diriger une grande partie de l’Europe”, déclare M. Nannucci à l’AFP.- “Système bien rodé” -Les clans chinois, en particulier dans le secteur de la fast fashion, prospèrent grâce au “système de Prato”, gangrené depuis longtemps par la corruption et documenté pour ses irrégularités : violations du droit du travail et des règles de sécurité, fraude fiscale et douanière.Les quelque 5.000 entreprises de vêtements et tricot de Prato, pour la plupart de petits sous-traitants tenus par des Chinois, confectionnent des articles à bas prix qui finissent dans les commerces de toute l’Europe.Ces ateliers émergent aussi vite qu’ils ferment, jouant au chat et à la souris avec les autorités pour éviter impôts et amendes. Les tissus sont introduits clandestinement depuis la Chine, échappant aux droits de douane et aux taxes, tandis que les bénéfices repartent en Chine par le biais de transferts financiers illégaux.Pour rester compétitif, le secteur repose sur une main-d’œuvre bon marché, disponible 24 heures sur 24, principalement originaire de Chine et du Pakistan et “essentielle à son bon fonctionnement”, a déclaré M. Tescaroli devant une commission sénatoriale en janvier.”Ce ne sont pas juste une ou deux brebis galeuses, mais un système bien rodé qui marche très bien : fermer, rouvrir, ne pas payer d’impôts”, explique Riccardo Tamborrino, organisateur syndical du S.I. Cobas, qui mène des grèves au nom des immigrés.Les enquêteurs affirment que ces immigrés travaillent sept jours sur sept, treize heures par jour pour environ trois euros de l’heure.Pour M. Tamborrino, l’industrie textile de Prato est “exempte de toute loi, de tout contrat”. “Ce n’est un secret pour personne”, lâche-t-il.- “Miss Fashion” -Des camions circulent jour et nuit dans les rues plates de la zone industrielle de Prato, une étendue infinie d’asphalte bordée d’entrepôts et de vitrines, baptisées “Miss Fashion” ou “Ohlala Pronto Moda”.Derrière les portes métalliques ouvertes apparaissent des portants chargés de vêtements, des rouleaux de tissu et des piles de cartons prêts à l’expédition — une étape finale contrôlée par Zhang Naizhong, qualifié de “parrain des parrains” de la mafia chinoise en Italie.Un document judiciaire de 2017 décrit Zhang comme “la figure dominante des cercles sans scrupules de la communauté chinoise” en Europe, disposant d’un monopole sur le transport et d’activités en France, en Espagne, au Portugal et en Allemagne.L’homme tué à Rome aux côtés de sa compagne en avril était le bras droit de Zhang. Cette fusillade faisait suite à trois incendies criminels contre ses entrepôts situés près de Paris et de Madrid.Selon M. Nannucci, Naizhong pourrait se trouver en Chine, après son acquittement en 2022 dans une importante affaire en cours contre la mafia chinoise, un procès miné par des irrégularités – manque d’interprètes et dossiers disparus.La semaine dernière, une poignée d’hommes pakistanais ont manifesté devant l’entreprise qui les employait, après qu’elle eut fermé du jour au lendemain alors qu’elle venait d’accepter de leur fournir un contrat conforme au droit italien.Muhammed Akram, 44 ans, a vu son patron vider discrètement l’usine de ses machines à coudre et autre matériel. “Patron filou”, a-t-il lâché dans un italien approximatif.Mais par peur des représailles, les ouvriers chinois du textile, majoritaires à Prato, ne manifestent jamais, affirment les militants syndicaux.- Corruption -Les évolutions de la fabrication de vêtements, la mondialisation et les migrations ont contribué au “système de Prato”. La corruption également.En mai 2024, le numéro deux des Carabiniers de Prato a été accusé d’avoir donné à des entrepreneurs italiens et chinois — parmi lesquels un responsable de la chambre de commerce — un accès à la base de données de la police pour obtenir des informations, notamment sur les travailleurs.Les plaintes déposées par des travailleurs agressés “finissaient dans un tiroir, sans jamais parvenir au tribunal”, a déclaré à l’AFP Francesca Ciuffi, représentante du syndicat S.I. Cobas.Le maire de Prato a démissionné en juin dans le cadre d’une enquête pour corruption, accusé d’avoir accordé des faveurs à cet entrepreneur en échange de voix.Ces derniers mois, le syndicat a obtenu pour des travailleurs de plus de 70 entreprises des contrats réguliers relevant du droit national.Insuffisant pour aider ceux qui sont pris entre deux feux dans la guerre des mafias de Prato, où “des bombes ont explosé et des entrepôts ont été incendiés”, a précisé Mme Ciuffi.”Des gens qui se lèvent le matin et vont tranquillement travailler risquent d’être grièvement blessés, voire pire, à cause d’une guerre qui ne les concerne pas.”

Ukraine: l’émissaire de Trump attendu en Russie pour une visite “importante”

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie en milieu de semaine pour une visite jugée lundi “importante” par le Kremlin, à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain à son homologue russe pour qu’il arrête son offensive en Ukraine.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par M. Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev.La visite de M. Witkoff en Russie aura lieu “mercredi ou jeudi”, selon le président américain. “Nous sommes toujours heureux de voir M. Witkoff à Moscou et toujours ravis d’être en contact avec lui. Nous pensons que ces contacts sont importants, constructifs et utiles”, a déclaré lundi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Selon lui, une rencontre avec Vladimir Poutine n’est “pas exclue”.Le président russe a rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, mais les efforts de Donald Trump pour rétablir le dialogue avec le Kremlin n’ont pas porté de fruits.Le dirigeant américain a donné la semaine dernière 10 jours, soit jusqu’à vendredi prochain, à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées.- “Grande prudence” -Dans une démonstration de force apparente, M. Trump a annoncé vendredi le déploiement de deux sous-marins en réponse à des déclarations jugées provocatrices de M. Medvedev. Il n’a pas précisé où ils ont été déployés, ni s’il s’agissait de sous-marins à simple propulsion nucléaire ou de sous-marins équipés d’ogives nucléaires.Réagissant à ce déploiement, Dmitri Peskov a appelé lundi “tout le monde (à) faire preuve d’une grande prudence dans ses déclarations sur le nucléaire”.Estimant que ces deux sous-marins étaient “déjà en service” en permanence, il a indiqué que Moscou ne souhaitait pas se “laisser entraîner dans une telle polémique”.Le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, a lui estimé que “la Russie ne comprend qu’une chose: la force”.Donald Trump, qui avait entamé son deuxième mandat début 2025 en se targuant de pouvoir arrêter le conflit en Ukraine en quelques jours, exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard de Vladimir Poutine.Aux journalistes qui lui demandaient quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s’il y avait un moyen pour la Russie d’éviter les sanctions, Trump a répondu: “Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués.”M. Trump a menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, tels que la Chine et l’Inde.- Conditions irréconciliables -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit. La Russie a tiré au cours de la nuit 162 drones et un missile sur l’Ukraine, dont la quasi-totalité ont été abattus, a indiqué lundi l’armée de l’air ukrainienne.Quatres personnes ont été tuées dans des bombardements russes dans la région de Zaporijjia (sud), selon les autorités locales.Côté russe, une attaque de drones ukrainiens a provoqué un incendie dans un dépôt pétrolier de Sotchi, cité balnéaire qui a accueilli les Jeux olympiques de 2014, selon les autorités locales.Volodymyr Zelensky s’est lui rendu près du front dans la région de Kharkiv (nord-est). Il a indiqué sur les réseaux sociaux avoir rencontré des unités déployées près de Vovtchansk, située à cinq kilomètres de la frontière russe et quasiment rasée par les combats.Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit lancé en février 2022 restaient inchangées.La Russie exige que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen.bur-jgc-roc-pop/mby/cls

Ukraine: l’émissaire de Trump attendu en Russie pour une visite “importante”

L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie en milieu de semaine pour une visite jugée lundi “importante” par le Kremlin, à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain à son homologue russe pour qu’il arrête son offensive en Ukraine.Les relations entre Moscou et Washington connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par M. Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev.La visite de M. Witkoff en Russie aura lieu “mercredi ou jeudi”, selon le président américain. “Nous sommes toujours heureux de voir M. Witkoff à Moscou et toujours ravis d’être en contact avec lui. Nous pensons que ces contacts sont importants, constructifs et utiles”, a déclaré lundi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Selon lui, une rencontre avec Vladimir Poutine n’est “pas exclue”.Le président russe a rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, mais les efforts de Donald Trump pour rétablir le dialogue avec le Kremlin n’ont pas porté de fruits.Le dirigeant américain a donné la semaine dernière 10 jours, soit jusqu’à vendredi prochain, à la Russie pour qu’elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées.- “Grande prudence” -Dans une démonstration de force apparente, M. Trump a annoncé vendredi le déploiement de deux sous-marins en réponse à des déclarations jugées provocatrices de M. Medvedev. Il n’a pas précisé où ils ont été déployés, ni s’il s’agissait de sous-marins à simple propulsion nucléaire ou de sous-marins équipés d’ogives nucléaires.Réagissant à ce déploiement, Dmitri Peskov a appelé lundi “tout le monde (à) faire preuve d’une grande prudence dans ses déclarations sur le nucléaire”.Estimant que ces deux sous-marins étaient “déjà en service” en permanence, il a indiqué que Moscou ne souhaitait pas se “laisser entraîner dans une telle polémique”.Le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, a lui estimé que “la Russie ne comprend qu’une chose: la force”.Donald Trump, qui avait entamé son deuxième mandat début 2025 en se targuant de pouvoir arrêter le conflit en Ukraine en quelques jours, exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l’égard de Vladimir Poutine.Aux journalistes qui lui demandaient quel serait le message de M. Witkoff à Moscou et s’il y avait un moyen pour la Russie d’éviter les sanctions, Trump a répondu: “Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d’être tués.”M. Trump a menacé d’infliger des “droits de douane secondaires” aux pays qui continuent de faire commerce avec la Russie, tels que la Chine et l’Inde.- Conditions irréconciliables -Malgré la pression exercée par Washington, l’offensive russe contre son voisin se poursuit. La Russie a tiré au cours de la nuit 162 drones et un missile sur l’Ukraine, dont la quasi-totalité ont été abattus, a indiqué lundi l’armée de l’air ukrainienne.Quatres personnes ont été tuées dans des bombardements russes dans la région de Zaporijjia (sud), selon les autorités locales.Côté russe, une attaque de drones ukrainiens a provoqué un incendie dans un dépôt pétrolier de Sotchi, cité balnéaire qui a accueilli les Jeux olympiques de 2014, selon les autorités locales.Volodymyr Zelensky s’est lui rendu près du front dans la région de Kharkiv (nord-est). Il a indiqué sur les réseaux sociaux avoir rencontré des unités déployées près de Vovtchansk, située à cinq kilomètres de la frontière russe et quasiment rasée par les combats.Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu temporaire, a affirmé vendredi qu’il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit lancé en février 2022 restaient inchangées.La Russie exige que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen.bur-jgc-roc-pop/mby/cls

Un homme tué par balles près de Lyon

Un homme de 29 ans a été mortellement blessé par balles lors d’un échange de tirs dans la nuit de dimanche à lundi à Meyzieu, dans l’est lyonnais, a-t-on appris auprès du parquet de Lyon et de source policière.De source policière, un échange de coups de feu a eu lieu dans la rue vers minuit entre la victime et trois personnes, qui ont ensuite pris la fuite en voiture.L’une des trois personnes a été blessée dans la fusillade, toujours selon cette source.L’homme décédé habitait Meyzieu. Une enquête pour meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime a été confiée au SIPJ du Rhône, a indiqué le parquet de Lyon.Les faits se sont déroulés en limite d’un quartier de la ville placé sous couvre-feu en juillet pour les mineurs de moins de 16 ans non accompagnés, à la suite de divers incidents (tirs d’armes à feu, destruction d’une caméra de vidéosurveillance) dans ce quartier classé prioritaire, où du trafic de stupéfiants a été constaté.

Corée du Sud: retrait des haut-parleurs le long de la frontière avec le Nord

Séoul a déclaré lundi avoir commencé à retirer les haut-parleurs utilisés pour diffuser de la K-pop et des bulletins d’information en direction de la Corée du Nord, dans une volonté d’apaisement des tensions initiée par le nouveau président de la Corée du Sud.”A partir d’aujourd’hui, l’armée commence à retirer les haut-parleurs”, a déclaré lundi à la presse Lee Kyung-ho, porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense.”C’est une mesure pratique visant à aider à apaiser les tensions avec le Nord, à condition que ces actions ne compromettent pas l’état de préparation de l’armée”, a-t-il dit, en ajoutant que tous les haut-parleurs placés le long de la frontière seront démontés avant la fin de la semaine.En juin, Séoul a cessé d’émettre de la propagande anti-Pyongyang le long de la frontière. La Corée du Nord a dès le lendemain arrêté de diffuser les bruits inquiétants qui perturbaient jour et nuit les habitants du Sud proches de la ligne de séparation.Le président Lee Jae-myung, récemment élu après la destitution de son prédécesseur suite à une déclaration avortée de loi martiale, avait ordonné à l’armée d’interrompre les diffusions dans le but de “rétablir la confiance”.Environ 20 haut-parleurs sont à démanteler, selon un rapport de l’agence de presse Yonhap. Des photos diffusées par le ministère montrent des soldats portant des gilets pare-balles en train de décharger des ensembles de haut-parleurs.- Signes d’ouverture -Arrivé au pouvoir début juin, le président a promis de tendre la main à Pyongyang, arguant que, “quel qu’en soit le coût, la paix est préférable à la guerre”.Son prédécesseur Yoon Suk Yeol, qui maintenait une ligne dure vis-à-vis de Pyongyang, avait commencé à diffuser de la K-pop et des bulletins d’information en réponse à une série de ballons remplis de déchets envoyés vers le Sud par Pyongyang.En représailles, le Nord avait peu après commencé à diffuser des bruits inquiétants le long de la frontière.Lee Jae-Myung a adopté une approche différente pour traiter avec le Nord, notamment en demandant aux associations et ONG de cesser d’envoyer des tracts de propagande anti-Nord.”Nous avons fermement exhorté les groupes civiques à suspendre les activités de distribution de tracts afin de favoriser la paix et de garantir la sécurité des habitants des zones frontalières”, a affirmé Koo Byung-sam, porte-parole du ministère de l’Unification, lors d’un point de presse lundi.Mais malgré les ouvertures diplomatiques du Sud, le Nord a rejeté l’idée de poursuivre le dialogue.Si Séoul “espérait” inverser la situation “avec quelques mots doux, il n’y a pas pire erreur de calcul que cela”, a tonné Kim Yo Jong, l’influente soeur du dirigeant nord-coréen.M. Lee souhaite pour sa part un dialogue transfrontalier sans conditions préalables.Les deux pays demeurent techniquement en guerre, car la guerre de Corée de 1950-1953 s’est terminée par un armistice et non par un traité de paix.

Corée du Sud: retrait des haut-parleurs le long de la frontière avec le Nord

Séoul a déclaré lundi avoir commencé à retirer les haut-parleurs utilisés pour diffuser de la K-pop et des bulletins d’information en direction de la Corée du Nord, dans une volonté d’apaisement des tensions initiée par le nouveau président de la Corée du Sud.”A partir d’aujourd’hui, l’armée commence à retirer les haut-parleurs”, a déclaré lundi à la presse Lee Kyung-ho, porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense.”C’est une mesure pratique visant à aider à apaiser les tensions avec le Nord, à condition que ces actions ne compromettent pas l’état de préparation de l’armée”, a-t-il dit, en ajoutant que tous les haut-parleurs placés le long de la frontière seront démontés avant la fin de la semaine.En juin, Séoul a cessé d’émettre de la propagande anti-Pyongyang le long de la frontière. La Corée du Nord a dès le lendemain arrêté de diffuser les bruits inquiétants qui perturbaient jour et nuit les habitants du Sud proches de la ligne de séparation.Le président Lee Jae-myung, récemment élu après la destitution de son prédécesseur suite à une déclaration avortée de loi martiale, avait ordonné à l’armée d’interrompre les diffusions dans le but de “rétablir la confiance”.Environ 20 haut-parleurs sont à démanteler, selon un rapport de l’agence de presse Yonhap. Des photos diffusées par le ministère montrent des soldats portant des gilets pare-balles en train de décharger des ensembles de haut-parleurs.- Signes d’ouverture -Arrivé au pouvoir début juin, le président a promis de tendre la main à Pyongyang, arguant que, “quel qu’en soit le coût, la paix est préférable à la guerre”.Son prédécesseur Yoon Suk Yeol, qui maintenait une ligne dure vis-à-vis de Pyongyang, avait commencé à diffuser de la K-pop et des bulletins d’information en réponse à une série de ballons remplis de déchets envoyés vers le Sud par Pyongyang.En représailles, le Nord avait peu après commencé à diffuser des bruits inquiétants le long de la frontière.Lee Jae-Myung a adopté une approche différente pour traiter avec le Nord, notamment en demandant aux associations et ONG de cesser d’envoyer des tracts de propagande anti-Nord.”Nous avons fermement exhorté les groupes civiques à suspendre les activités de distribution de tracts afin de favoriser la paix et de garantir la sécurité des habitants des zones frontalières”, a affirmé Koo Byung-sam, porte-parole du ministère de l’Unification, lors d’un point de presse lundi.Mais malgré les ouvertures diplomatiques du Sud, le Nord a rejeté l’idée de poursuivre le dialogue.Si Séoul “espérait” inverser la situation “avec quelques mots doux, il n’y a pas pire erreur de calcul que cela”, a tonné Kim Yo Jong, l’influente soeur du dirigeant nord-coréen.M. Lee souhaite pour sa part un dialogue transfrontalier sans conditions préalables.Les deux pays demeurent techniquement en guerre, car la guerre de Corée de 1950-1953 s’est terminée par un armistice et non par un traité de paix.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Devant le siège européen de l’ONU, une sculpture du “Penseur” dénonce le fardeau du plastique

Bidons, bouteilles, jouets, filets de pêche: devant le siège européen de l’ONU à Genève, une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin “Le Penseur” se trouve peu à peu engloutie dans une mer de déchets plastique.L’installation artistique, éphémère et évolutive, baptisée “le fardeau du Penseur” accompagnera durant 10 jours la négociation cruciale qui ouvre mardi à Genève en vue d’élaborer le premier traité international mettant fin à la pollution plastique dans le monde.Son auteur, l’artiste et activiste canadien Benjamin Von Wong, espère ainsi attirer l’attention des diplomates des 193 pays représentés à l’Onu, pour qu’ils réfléchissent à “l’impact de la pollution plastique sur la santé humaine” lorsqu’ils négocieront.”Pas seulement pour notre génération, mais pour toutes les générations à venir”, a dit l’artiste engagé à l’AFP.Dans une main, le Penseur tient quelques bouteilles d’eau ou de soda écrasées, dans l’autre, un bébé qui semble bien mal en point, est censé représenter la prochaine génération.”Au cours des 10 jours à venir, nous allons ajouter de plus en plus de plastique à cette installation pour montrer le coût croissant de ce que nous passerons aux générations à venir si nous ne passons pas à l’action de façon urgente”, a ajouté l’artiste.”Si nous voulons protéger la santé, nous devons penser aux produits chimiques toxiques dans l’environnement. Nous espérons un traité fort et ambitieux”, a-t-il affirmé.Après l’échec des négociations de Busan en Corée du sud en décembre dernier, les délégués se réunissent une nouvelle fois à Genève du 5 au 14 août pour tenter de mettre sur pied le premier traité international juridiquement contraignant mettant fin à la pollution plastique.