Afflux de colis chinois: des “mesures concrètes” attendues mardi, selon Bercy

Le gouvernement français prévoit de dévoiler mardi des “mesures concrètes” et d’en appeler à la responsabilité des consommateurs pour répondre aux flux de colis en provenance de Chine et émanant notamment des plateformes Shein ou Temu, a indiqué Bercy vendredi.”A eux trois, Shein, Temu et Amazon représentent un quart des ventes de mode en ligne en France”, a observé le ministère de l’Economie lors d’un point presse téléphonique, en amont d’une prise de parole officielle organisée mardi à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.L’objectif sera de “mettre la focale sur la question de la régulation des plateformes”, à l’aune du conflit commercial impulsé par Donald Trump, qui “recompose les flux commerciaux” et fait craindre un “risque de déport des flux chinois vers des territoires européens, notamment la France”, a exposé la même source.Si à date, “ce n’est pas forcément un report tel quel” qui est observé, “il y a des velléités des plateformes d’avoir une communication peut-être plus agressive et plus présente vis-à-vis des consommateurs européens”, selon Bercy.Report ou pas, les flux en provenance de Chine sont en pleine expansion, alors que Donald Trump a signé début avril un décret faisant passer de 30 à 90% les droits de douane américains sur les petits colis envoyés de Chine.La Commission européenne avait déjà indiqué précédemment qu’environ 4,6 milliards d’envois de faible valeur, à 91% en provenance de Chine, sont entrés sur le marché européen en 2024. Soit plus de 145 chaque seconde, qui y bénéficient d’une exonération de taxe douanière.En France, 800 millions de colis d’une valeur inférieure à 150 euros ont été livrés l’an dernier sur un total de 1,5 milliard de colis, précise Bercy.Pour faire face, le gouvernement “souhaite” sensibiliser les consommateurs, mais présentera aussi “des mesures concrètes” qui devront “répondre à ce flux de marchandises, préserver la sécurité des consommateurs”, et évoquer les sujets de distorsions de concurrences vis-à-vis des acteurs locaux, sans “remettre en cause un commerce” en ligne plébiscité par de nombreux consommateurs.Interrogé sur la possibilité de mettre fin de manière unilatérale à l’exemption de droit de douanes pour les colis de moins de 150 euros, Bercy a répondu que “des analyses sont en cours” pour savoir s’il est juridiquement possible de le faire, “sachant que ce n’est pas l’intention de départ”.C’est une “réponse, peut-être pas commune” au niveau européen, “mais du moins harmonisée” qui est recherchée, dit encore Bercy.

Un fidèle tué à coups de couteau par un autre fidèle dans une mosquée du Gard 

Un fidèle musulman a été tué vendredi à coups de couteau par un autre fidèle à l’intérieur de la mosquée de La Grand-Combe (Gard), un acte dont le mobile est pour l’heure encore indéterminé, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini.”Deux hommes étaient seuls à l’intérieur de la mosquée, occupés à prier, lorsqu’un des deux a porté plusieurs dizaines de coups de couteau à l’autre vers 08H30 du matin, avant de le laisser pour mort et de prendre la fuite”, a expliqué le magistrat, précisant qu’à ce stade l’auteur présumé n’a été “ni identifié, ni interpellé”.La victime aurait reçu “40 ou 50 coups de couteau”, selon de premières constatations qui devront être précisées par l’autopsie, a-t-il également souligné.Le hameau arboré de Trescol, à la sortie de la commune de La Grand-Combe, dans lequel se sont produits les faits, était totalement bouclé par les gendarmes vendredi après-midi, a constaté un journaliste de l’AFP. Le corps de la victime, qui n’a pas encore été identifiée, a été découvert “vers 11H00, 11H30, lorsque les autres fidèles sont arrivés pour la prière du vendredi à la mosquée”, a précisé le procureur d’Alès. L’enquête, qui “ne fait que commencer”, a insisté le magistrat, a été confiée au groupement de gendarmerie du Gard et à la section de recherche (SR) de Nîmes.Qualifiant cet événement d'”épouvantable”, dans un message sur le réseau social X, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a manifesté son “soutien à la famille de la victime et (sa) solidarité à la communauté musulmane touchée par cette violence barbare, dans son lieu de culte, le jour de la grande prière”.La Grand-Combe, ancienne cité minière de quelque 5.000 habitants distante d’une dizaine de kilomètres d’Alès, est une commune frappée par un des plus forts taux de chômage en France depuis la fin de l’exploitation du charbon.Cette même commune avait connu un autre drame en février 2023, avec la mort d’une jeune fille de 18 ans, Sihem, tuée par  l’ex-compagnon de sa cousine, un homme de 39 ans avec qui, selon lui, elle entretenait une relation amoureuse.

Maltraitance animale: appel à une inspection généralisée des abattoirs

Plusieurs organisations de défense des animaux, dont les fondations 30 millions d’amis et Brigitte Bardot, ont appelé vendredi la ministre de l’Agriculture à ordonner une inspection généralisée sur la protection animale dans les abattoirs, après des révélations sur celui de Charlieu (Loire).”Il nous paraît indispensable, Madame la ministre, de renouveler une inspection généralisée +protection animale+ des abattoirs”, plaident cinq organisations dans une lettre ouverte à Annie Genevard.Cela doit permettre “d’identifier les causes des non-conformités, de mettre en place les actions correctives et de prendre les sanctions qui s’imposent”, précisent-elles.Outre la Fondation Brigitte Bardot et la Fondation 30 millions d’amis, l’appel est signé par les associations O.A.B.A., CIWF France et Welfram.”Cette démarche permettra également de redonner confiance aux consommateurs et aux éleveurs, régulièrement choqués par ces révélations de mauvais traitements en abattoirs”, soulignent ces organisations.Une vidéo de l’association animaliste L214 dans l’abattoir public de Charlieu (Loire), publiée mercredi, montre des animaux “égorgés conscients malgré l’étourdissement préalable” ou “frappés par des opérateurs” ainsi que des “moutons découpés encore vivants”.L’association soutient que la viande produite dans cet abattoir est distribuée dans les circuits standard, bio et Label Rouge, et notamment servie dans des écoles et des crèches.L214 a déposé une plainte contre pour “cruauté envers les animaux”, dénonçant des “conditions d’abattage déplorables des animaux”, relevant de la “maltraitance animale” et de “graves non-conformités” selon elle.Mercredi, la préfecture de la Loire avait annoncé qu’elle allait diligenter des investigations après ce dépôt de plainte.Cela n’a cependant pas rassuré les organisations signataires de la lettre ouverte transmise à la ministre de l’Agriculture.”Une nouvelle fois, les services de la préfecture déclarent mener les investigations nécessaires. Une nouvelle fois, les autorités judiciaires ouvrent une enquête préliminaire pour maltraitances animales et sévices sur animaux. Une nouvelle fois, le ministère de l’Agriculture mandatera ses services spécialisés”, relèvent-elles.”Une nouvelle fois … jusqu’à la prochaine vidéo ?”

Maltraitance animale: appel à une inspection généralisée des abattoirs

Plusieurs organisations de défense des animaux, dont les fondations 30 millions d’amis et Brigitte Bardot, ont appelé vendredi la ministre de l’Agriculture à ordonner une inspection généralisée sur la protection animale dans les abattoirs, après des révélations sur celui de Charlieu (Loire).”Il nous paraît indispensable, Madame la ministre, de renouveler une inspection généralisée +protection animale+ des abattoirs”, plaident cinq organisations dans une lettre ouverte à Annie Genevard.Cela doit permettre “d’identifier les causes des non-conformités, de mettre en place les actions correctives et de prendre les sanctions qui s’imposent”, précisent-elles.Outre la Fondation Brigitte Bardot et la Fondation 30 millions d’amis, l’appel est signé par les associations O.A.B.A., CIWF France et Welfram.”Cette démarche permettra également de redonner confiance aux consommateurs et aux éleveurs, régulièrement choqués par ces révélations de mauvais traitements en abattoirs”, soulignent ces organisations.Une vidéo de l’association animaliste L214 dans l’abattoir public de Charlieu (Loire), publiée mercredi, montre des animaux “égorgés conscients malgré l’étourdissement préalable” ou “frappés par des opérateurs” ainsi que des “moutons découpés encore vivants”.L’association soutient que la viande produite dans cet abattoir est distribuée dans les circuits standard, bio et Label Rouge, et notamment servie dans des écoles et des crèches.L214 a déposé une plainte contre pour “cruauté envers les animaux”, dénonçant des “conditions d’abattage déplorables des animaux”, relevant de la “maltraitance animale” et de “graves non-conformités” selon elle.Mercredi, la préfecture de la Loire avait annoncé qu’elle allait diligenter des investigations après ce dépôt de plainte.Cela n’a cependant pas rassuré les organisations signataires de la lettre ouverte transmise à la ministre de l’Agriculture.”Une nouvelle fois, les services de la préfecture déclarent mener les investigations nécessaires. Une nouvelle fois, les autorités judiciaires ouvrent une enquête préliminaire pour maltraitances animales et sévices sur animaux. Une nouvelle fois, le ministère de l’Agriculture mandatera ses services spécialisés”, relèvent-elles.”Une nouvelle fois … jusqu’à la prochaine vidéo ?”

Congrès du PS: les deux principaux courants persuadés de pouvoir l’emporter

Les deux principaux courants du Parti socialiste en lice pour le congrès, celui du premier secrétaire sortant Olivier Faure et celui du maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, se sont dit vendredi convaincus de gagner, à quelques heures du dépôt formel de leurs textes d’orientation, samedi.  “Nous sommes en situation de gagner”, a assuré Nicolas Mayer-Rossignol, lors d’une conférence de presse vendredi à Paris avec les membres de son courant. Le maire de Rouen a été désigné la veille candidat à la présidence du PS lors du futur congrès, au nom de la motion des principaux opposants à Olivier Faure, à l’issue d’une fusion de trois courants internes.M. Mayer-Rossignol a dit se voir comme “animateur d’un collectif”, composé notamment de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, du député Philippe Brun, de la présidente d’Occitanie Carole Delga et du maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane.”On n’est pas anti-Faure, on est anti-flou”, a-t-il déclaré, insistant sur “la clarté” de son projet et la nécessité de “changement”, après huit ans de présidence d’Olivier Faure. “On va rassembler une majorité de militants socialistes”, a également assuré Hélène Geoffroy, pour “remettre le PS au travail” et “construire une gauche de gouvernement”.Leur courant aura samedi “autour de 122 parrainages” de membres du conseil national, a précisé l’ex-sénateur David Assouline.Le courant d’Olivier Faure dispose de son côté de 150 signataires, a indiqué l’eurodéputé Pierre Jouvet, lors d’une conférence de presse en visio, avec “une dynamique sur le terrain”, confortée par la venue “d’adhérents nouveaux sur une ligne politique d’un PS clairement de gauche”. “Nous avons une ligne cohérente autour de la stratégie de rassemblement de la gauche”, et “incarnée avec une cohésion d’équipe autour de la figure d’Olivier Faure”, a insisté le président du département de Haute-Garonne Sébastien Vincini, assurant qu'”avec ce que nous portons, on va gagner ce congrès”.Olivier Faure, qui a obtenu récemment le soutien de la maire de Lille et figure du PS Martine Aubry, et de l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a également reçu vendredi l’appui du courant de l’aile gauche du parti, qui veut “transformer” le parti “dans son fonctionnement” et “l’ancrer solidement à gauche”, a expliqué le député Paul Christophle.Sur la stratégie pour la présidentielle, principal désaccord entre les deux courants, Olivier Faure prône une plateforme de la gauche non mélenchoniste allant de François Ruffin à Raphaël Glucksmann. Dans l’autre camp, on veut créer “une grande fédération des socialistes au sens large”, y compris ceux qui ont quitté le parti, qui “donnera le périmètre pour choisir un candidat”, a expliqué Hélène Geoffroy. Les deux camps espèrent encore pouvoir attirer dans leurs filets Boris Vallaud, le chef des députés socialistes qui doit également déposer samedi un texte d’orientation.Le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane l’a notamment invité à arrêter “de faire cette espèce de grand écart”, entre ses deux rivaux. 

Pakistan and India border closure separates families

Two months ago, Haider Ali waved goodbye to his wife as she left Pakistan, crossing the border to visit her family in India. Now the couple are not sure when they will see each other again.Pakistan and India are locked in an escalating diplomatic war of words after New Delhi said Islamabad was linked to a militant attack on tourists in Indian-administered Kashmir this week.Both sides have cancelled visas for Indian and Pakistani nationals respectively and ordered them to leave, before both shut their busiest border crossing in Punjab.”She’s on the Indian side of the border and they’re not letting her cross. I’m extremely worried,” Ali, a 31-year-old heating technician, told AFP.Ali said his wife, an Indian national, has a Pakistani visa valid until November and was due to return home to Karachi soon, as he waited for news on the Pakistani side of the crossing.”The real terrorists should be caught and action taken against them, but it’s ordinary people like us who are suffering unjustly,” he added.Indian police have launched a manhunt for the fugitive gunmen, two of whom they say are Pakistani.The orders for Pakistanis and Indians to return home has distressed many families of mixed nationalities, who often struggle to obtain visas because of poor relations between Hindu-majority Indian and Muslim-majority Pakistan.Yasmine, 54, who gave up her Indian passport to marry a Pakistani, rushed to the border to return home after visiting family in India for the first time in 15 years.While she crossed with her Pakistani papers, her niece travelling with her and also married to a Pakistani was left stranded at the border, prevented from crossing back into the country because she only has an Indian passport.”She’s just crying. We absolutely must give her a visa as soon as possible. Her four children are here in Pakistan, waiting for her,” Yasmine told AFP.- ‘To part like this’ -The measures have also abruptly ended rare visits to see relatives separated for generations by the border, born out of India’s independence from the British in 1947.”I’m Indian, I love India, but my family is here. And it’s not like I hate Pakistan — I love Pakistan too,” said 39-year-old Ghaffar Musafir, who lives in Indian-administered Kashmir.He had hoped to spend longer rekindling ties with his relatives, travelling to the Pakistani city of Lahore to apply for an extension before diplomatic relations plunged.”And now I’m leaving my family behind — you can see for yourself the kind of connection we have, how it feels to part like this.”Pakistan’s foreign ministry said it did not know how many Indian nationals were in the country, but said Sikh pilgrims would be allowed to stay.”We can only hope that things get better as soon as possible,” said Musafir, before heading east, behind rows of barriers, soldiers, and flags.

La lutte contre la pollution de l’air progresse, l’Etat évite une nouvelle condamnation

L’État, condamné à plusieurs reprises depuis 2017 pour ses manquements sur la pollution de l’air, a vu ses efforts récompensés vendredi par le Conseil d’Etat qui a refusé de lui imposer une nouvelle astreinte financière réclamée par des associations environnementales.”Le Conseil d’Etat semble encourager les progrès lents mais réels de l’Etat en pariant sur un respect de sa décision dans un avenir proche”, s’inquiète l’avocat des Amis de la Terre, l’association à l’origine de l’affaire.Alors que certaines mesures antipollutions, comme le développement des Zones à faibles émissions (ZFE), sont menacées, “le quitus donné à l’administration semble bien fragile”, estime Me Louis Cofflard, joint par l’AFP. D’autant que les seuils de pollution ne sont pas encore conformes à Lyon et à Paris, souligne-t-il.La pollution de l’air, qui cause de l’asthme, des cancers du poumon ou des maladies cardiaques, est responsable de 40.000 décès prématurés par an, selon Santé Publique France.Mais avec le déclin du diesel, la création de ZFE dans une quarantaine d’agglomérations, ou encore les incitations au chauffage moins polluant, les émissions nationales d’oxydes d’azote (NOx) n’ont cessé de décliner, atteignant en 2024 un minima depuis au moins 1990.Résultat, “plus aucune zone” en métropole “ne dépasse les seuils de pollution aux particules fines (PM10) et le seuil de pollution au dioxyde d’azote (NO2) est quasiment respecté à Lyon et proche de l’être à Paris”, écrit vendredi le Conseil d’État dans un communiqué.La plus haute juridiction administrative française conclut que “les mesures prises pour respecter les seuils de pollution ont porté leurs fruits” et que l’Etat a donc bien “exécuté (…) dans sa totalité” les obligations contenues dans sa première condamnation de 2017.”Cette décision conforte notre action”, se félicite Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, dans une déclaration à l’AFP.”Nous devons poursuivre nos efforts pour protéger les plus vulnérables qui sont les premiers touchés par ces pollutions”, ajoute la ministre. Elle réunira le 12 mai ses homologues chargés de l’Aménagement du territoire et de la Santé avec des élus d’agglomérations encore trop polluées.Ce “Roquelaure de la qualité de l’air”, du nom de l’hôtel particulier abritant son ministère, se veut entre autres une réponse aux menaces contre les ZFE, accusées à droite de pénaliser les ménages n’ayant pas les moyens d’acheter des voitures plus propres.En mars, une commission de l’Assemblée nationale a adopté leur suppression, contre l’avis du gouvernement.- Lyon et Paris -La décision rendue vendredi clôt pour l’heure un long bras de fer de huit ans. En juillet 2017, le Conseil, saisi par Les Amis de la Terre, avait enjoint l’État de mettre en Å“uvre des plans de réduction des niveaux de PM10 (particules de moins de 10 microns) et de NO2 (fortement associé au trafic routier) dans treize zones. Jugeant les efforts insuffisants, les magistrats avaient condamné l’Etat en 2021 et 2022 à payer trois astreintes de dix millions d’euros par semestre de non-respect du jugement. Une nouvelle condamnation était intervenue en 2023 à verser deux astreintes, réduites à 5 millions par semestre car seules les agglomérations lyonnaise et parisienne étaient encore défaillantes.Désormais à Lyon, “seule une station de mesure a présenté une concentration” de dioxyde d’azote “en dépassement en 2023, “mais celle-ci devrait respecter le seuil de 40 μg/m3 en 2024”, note le Conseil d’État.Concernant Paris, “trois stations de mesures sont encore en situation de dépassement en 2024” pour le NO2, “deux devraient l’être encore en 2025 et plus aucune en 2026”, note encore le Conseil.Malgré ces dépassements, le Conseil d’État estime que sa décision de 2017 est respectée car des mesures “précises et ayant vocation à prolonger la dynamique de réduction” dans la région parisienne ont été prises.Notamment la restriction de circulations depuis le 1er janvier des véhicules Crit’Air 3 et l’adoption en janvier du 4e plan de protection de l’atmosphère d’ÃŽle-de-France, qui prévoit des baisses de vitesses maximales sur certains axes.

La lutte contre la pollution de l’air progresse, l’Etat évite une nouvelle condamnation

L’État, condamné à plusieurs reprises depuis 2017 pour ses manquements sur la pollution de l’air, a vu ses efforts récompensés vendredi par le Conseil d’Etat qui a refusé de lui imposer une nouvelle astreinte financière réclamée par des associations environnementales.”Le Conseil d’Etat semble encourager les progrès lents mais réels de l’Etat en pariant sur un respect de sa décision dans un avenir proche”, s’inquiète l’avocat des Amis de la Terre, l’association à l’origine de l’affaire.Alors que certaines mesures antipollutions, comme le développement des Zones à faibles émissions (ZFE), sont menacées, “le quitus donné à l’administration semble bien fragile”, estime Me Louis Cofflard, joint par l’AFP. D’autant que les seuils de pollution ne sont pas encore conformes à Lyon et à Paris, souligne-t-il.La pollution de l’air, qui cause de l’asthme, des cancers du poumon ou des maladies cardiaques, est responsable de 40.000 décès prématurés par an, selon Santé Publique France.Mais avec le déclin du diesel, la création de ZFE dans une quarantaine d’agglomérations, ou encore les incitations au chauffage moins polluant, les émissions nationales d’oxydes d’azote (NOx) n’ont cessé de décliner, atteignant en 2024 un minima depuis au moins 1990.Résultat, “plus aucune zone” en métropole “ne dépasse les seuils de pollution aux particules fines (PM10) et le seuil de pollution au dioxyde d’azote (NO2) est quasiment respecté à Lyon et proche de l’être à Paris”, écrit vendredi le Conseil d’État dans un communiqué.La plus haute juridiction administrative française conclut que “les mesures prises pour respecter les seuils de pollution ont porté leurs fruits” et que l’Etat a donc bien “exécuté (…) dans sa totalité” les obligations contenues dans sa première condamnation de 2017.”Cette décision conforte notre action”, se félicite Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, dans une déclaration à l’AFP.”Nous devons poursuivre nos efforts pour protéger les plus vulnérables qui sont les premiers touchés par ces pollutions”, ajoute la ministre. Elle réunira le 12 mai ses homologues chargés de l’Aménagement du territoire et de la Santé avec des élus d’agglomérations encore trop polluées.Ce “Roquelaure de la qualité de l’air”, du nom de l’hôtel particulier abritant son ministère, se veut entre autres une réponse aux menaces contre les ZFE, accusées à droite de pénaliser les ménages n’ayant pas les moyens d’acheter des voitures plus propres.En mars, une commission de l’Assemblée nationale a adopté leur suppression, contre l’avis du gouvernement.- Lyon et Paris -La décision rendue vendredi clôt pour l’heure un long bras de fer de huit ans. En juillet 2017, le Conseil, saisi par Les Amis de la Terre, avait enjoint l’État de mettre en Å“uvre des plans de réduction des niveaux de PM10 (particules de moins de 10 microns) et de NO2 (fortement associé au trafic routier) dans treize zones. Jugeant les efforts insuffisants, les magistrats avaient condamné l’Etat en 2021 et 2022 à payer trois astreintes de dix millions d’euros par semestre de non-respect du jugement. Une nouvelle condamnation était intervenue en 2023 à verser deux astreintes, réduites à 5 millions par semestre car seules les agglomérations lyonnaise et parisienne étaient encore défaillantes.Désormais à Lyon, “seule une station de mesure a présenté une concentration” de dioxyde d’azote “en dépassement en 2023, “mais celle-ci devrait respecter le seuil de 40 μg/m3 en 2024”, note le Conseil d’État.Concernant Paris, “trois stations de mesures sont encore en situation de dépassement en 2024” pour le NO2, “deux devraient l’être encore en 2025 et plus aucune en 2026”, note encore le Conseil.Malgré ces dépassements, le Conseil d’État estime que sa décision de 2017 est respectée car des mesures “précises et ayant vocation à prolonger la dynamique de réduction” dans la région parisienne ont été prises.Notamment la restriction de circulations depuis le 1er janvier des véhicules Crit’Air 3 et l’adoption en janvier du 4e plan de protection de l’atmosphère d’ÃŽle-de-France, qui prévoit des baisses de vitesses maximales sur certains axes.

La lutte contre la pollution de l’air progresse, l’Etat évite une nouvelle condamnation

L’État, condamné à plusieurs reprises depuis 2017 pour ses manquements sur la pollution de l’air, a vu ses efforts récompensés vendredi par le Conseil d’Etat qui a refusé de lui imposer une nouvelle astreinte financière réclamée par des associations environnementales.”Le Conseil d’Etat semble encourager les progrès lents mais réels de l’Etat en pariant sur un respect de sa décision dans un avenir proche”, s’inquiète l’avocat des Amis de la Terre, l’association à l’origine de l’affaire.Alors que certaines mesures antipollutions, comme le développement des Zones à faibles émissions (ZFE), sont menacées, “le quitus donné à l’administration semble bien fragile”, estime Me Louis Cofflard, joint par l’AFP. D’autant que les seuils de pollution ne sont pas encore conformes à Lyon et à Paris, souligne-t-il.La pollution de l’air, qui cause de l’asthme, des cancers du poumon ou des maladies cardiaques, est responsable de 40.000 décès prématurés par an, selon Santé Publique France.Mais avec le déclin du diesel, la création de ZFE dans une quarantaine d’agglomérations, ou encore les incitations au chauffage moins polluant, les émissions nationales d’oxydes d’azote (NOx) n’ont cessé de décliner, atteignant en 2024 un minima depuis au moins 1990.Résultat, “plus aucune zone” en métropole “ne dépasse les seuils de pollution aux particules fines (PM10) et le seuil de pollution au dioxyde d’azote (NO2) est quasiment respecté à Lyon et proche de l’être à Paris”, écrit vendredi le Conseil d’État dans un communiqué.La plus haute juridiction administrative française conclut que “les mesures prises pour respecter les seuils de pollution ont porté leurs fruits” et que l’Etat a donc bien “exécuté (…) dans sa totalité” les obligations contenues dans sa première condamnation de 2017.”Cette décision conforte notre action”, se félicite Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, dans une déclaration à l’AFP.”Nous devons poursuivre nos efforts pour protéger les plus vulnérables qui sont les premiers touchés par ces pollutions”, ajoute la ministre. Elle réunira le 12 mai ses homologues chargés de l’Aménagement du territoire et de la Santé avec des élus d’agglomérations encore trop polluées.Ce “Roquelaure de la qualité de l’air”, du nom de l’hôtel particulier abritant son ministère, se veut entre autres une réponse aux menaces contre les ZFE, accusées à droite de pénaliser les ménages n’ayant pas les moyens d’acheter des voitures plus propres.En mars, une commission de l’Assemblée nationale a adopté leur suppression, contre l’avis du gouvernement.- Lyon et Paris -La décision rendue vendredi clôt pour l’heure un long bras de fer de huit ans. En juillet 2017, le Conseil, saisi par Les Amis de la Terre, avait enjoint l’État de mettre en Å“uvre des plans de réduction des niveaux de PM10 (particules de moins de 10 microns) et de NO2 (fortement associé au trafic routier) dans treize zones. Jugeant les efforts insuffisants, les magistrats avaient condamné l’Etat en 2021 et 2022 à payer trois astreintes de dix millions d’euros par semestre de non-respect du jugement. Une nouvelle condamnation était intervenue en 2023 à verser deux astreintes, réduites à 5 millions par semestre car seules les agglomérations lyonnaise et parisienne étaient encore défaillantes.Désormais à Lyon, “seule une station de mesure a présenté une concentration” de dioxyde d’azote “en dépassement en 2023, “mais celle-ci devrait respecter le seuil de 40 μg/m3 en 2024”, note le Conseil d’État.Concernant Paris, “trois stations de mesures sont encore en situation de dépassement en 2024” pour le NO2, “deux devraient l’être encore en 2025 et plus aucune en 2026”, note encore le Conseil.Malgré ces dépassements, le Conseil d’État estime que sa décision de 2017 est respectée car des mesures “précises et ayant vocation à prolonger la dynamique de réduction” dans la région parisienne ont été prises.Notamment la restriction de circulations depuis le 1er janvier des véhicules Crit’Air 3 et l’adoption en janvier du 4e plan de protection de l’atmosphère d’ÃŽle-de-France, qui prévoit des baisses de vitesses maximales sur certains axes.