Cinéma: après Netflix, Amazon saisit la justice contre la chronologie des médias

Comme Netflix avant elle, la plateforme d’Amazon, Prime Video, a annoncé jeudi à l’AFP avoir saisi la justice pour contester la chronologie des médias, qui régit le calendrier de diffusion des films sortis au cinéma, confirmant une information des Echos.Prime Video a déposé un recours le 10 avril devant le Conseil d’Etat pour dénoncer le cadre actuel, qui l’oblige à patienter 17 mois (15 pour Netflix) pour diffuser un film après son lancement en salles.Les deux plateformes américaines réclament un délai raccourci à 12 mois.Un arrêté de février a rendu obligatoire le nouvel accord sur la chronologie des médias conclu en début d’année après des négociations tendues entre professionnels du cinéma et diffuseurs (plateformes, chaînes de télévision…). Du fait de cet arrêté, cet accord, paraphé notamment par France Télévisions, Canal+, TF1 ou Disney, s’applique à Netflix et Prime Video même s’ils n’en sont pas signataires.”Notre recours (…) a pour objet d’appeler à une révision de cet accord interprofessionnel, dont la version actuelle ne nous semble plus en phase avec les usages des Français”, a expliqué un porte-parole d’Amazon, dans une déclaration transmise à l’AFP. “Nous sommes engagés à sortir des films en salles et espérons reprendre rapidement un dialogue constructif avec l’ensemble des partenaires de l’industrie pour faciliter l’accès à ces films”, a assuré la même source.Après avoir tenté l’expérience aux Etats-Unis, Prime Video a coproduit pour la première fois un film français destiné au cinéma avec “Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan”, troisième succès tricolore de l’année avec 1,3 million d’entrées depuis sa sortie le 19 mars.Actuellement, le délai imposé aux diffuseurs dépend principalement du montant qu’ils investissent dans la production hexagonale. Premier contributeur du 7e art tricolore, Canal+, qui a annoncé début mars un investissement d’au moins 480 millions d’euros jusqu’en 2027, peut ainsi diffuser les films six mois après leur sortie. Fin janvier, Disney avait, lui, frappé un grand coup en obtenant le raccourcissement de 17 à 9 mois du délai s’appliquant à sa plateforme Disney+, après des négociations avec la filière du cinéma. En contrepartie, le groupe américain avait accepté de porter, sur trois ans, de 20% à 25% la part de son chiffre d’affaires français qu’il consacre à la création audiovisuelle dans le pays, dont plus de la moitié (14%) ira à terme au cinéma.Netflix, qui avait signé le précédent accord en 2022, a obtenu à l’époque une fenêtre de 15 mois, qu’elle souhaite ramener à 12 sans augmenter son financement du cinéma français, actuellement de 50 millions d’euros par an soit 4% de son chiffre d’affaires dans le pays.De son côté, Prime Video, qui ne communique pas le montant de sa contribution à la création, demande que la fenêtre de diffusion appliquée “par défaut” aux autres plateformes de streaming comme elle, Max ou encore Apple TV+ soit avancée à 12 mois. Elle propose également d’expérimenter des exemptions pour deux productions maison par an pour “encourager” les plateformes à sortir leurs films en salles et permettre la location et l’achat de film après trois mois, contre quatre actuellement. 

Plainte en Autriche contre Ubisoft, accusé de collecte illégale de données

Le géant français des jeux vidéo Ubisoft fait l’objet d’une plainte déposée jeudi en Autriche, où une ONG l’accuse de collecter illégalement les données personnelles de ses utilisateurs en les obligeant à se connecter à internet.L’association “None of your business” (Noyb), signifiant en anglais “Ce ne sont pas vos affaires”, reproche à l’éditeur de ne pas recueillir de consentement lorsqu’il exploite ces informations à des fins commerciales. “Les jeux vidéo ont beau être chers, cela n’empêche pas des entreprises comme Ubisoft d’obliger leurs clients à se connecter pour des jeux hors ligne, simplement pour gagner plus d’argent en retraçant leur comportement”, déplore l’avocate Lisa Steinfeld, citée dans le communiqué.L’ONG représente un client s’étant rendu compte qu’en laissant tourner dix minutes le jeu “Far Cry Primal”, sorti en 2016, il avait établi 150 connections à des serveurs externes, dont ceux de Google et d’Amazon.”Il n’est pas possible de savoir quelles données sont envoyées puisque les transmissions ont été cryptées”, selon la plainte consultée par l’AFP.Noyb demande au régulateur autrichien DSB une “mise en conformité” avec le Règlement général européen de protection des données (RGPD) qui requiert l’autorisation de l’utilisateur dans pareil cas.L’ONG viennoise réclame aussi l’instauration d’une amende administrative “pouvant aller jusqu’à 92 millions d’euros compte tenu du chiffre d’affaires annuel d’Ubisoft, qui s’élève à plus de deux milliards d’euros”.Selon l’association contactée par l’AFP, “du point de vue de la protection des données”, l’approche d’Ubisoft est “l’une des plus préoccupantes” du secteur.L’éditeur connu pour ses sagas Assassin’s Creed, Prince of Persia ou Rainbow Six, affirme de son côté qu’une “connexion n’est obligatoire qu’au premier lancement du jeu pour valider l’achat et ajouter le jeu au compte du joueur”. “Nos jeux solos peuvent ensuite être joués hors ligne si le joueur le souhaite”, a-t-il réagi auprès de l’AFP. En cas de connexion, les données “sont utilisées pour améliorer les performances du jeu”.Sur ce même sujet de collecte des données, le géant japonais Sony avait voulu en mai 2024 imposer aux joueurs PC de “Helldivers 2”, un jeu de tir coopératif très populaire, de s’inscrire sur son service en ligne Playstation Network, provoquant une fronde qui l’a poussé à revenir sur sa décision.

L’union fait la force des femelles bonobos

Elles ont moins de force que les mâles et pourtant les femelles bonobos ont un statut social plus élevé dans ces communautés de primates, qu’une nouvelle étude explique par leur capacité à former des coalitions.Avec les chimpanzés, les bonobos sont nos plus proches cousins dans l’ordre des primates. Mais ils se “distinguent de toutes les autres espèces de grands singes par le fait que les femelles occupent un rang élevé dans leur communauté”, rappelle l’étude parue jeudi dans Nature Communications Biology.Pour preuve, ce sont les femelles “qui décident quand et avec qui s’accoupler”, décrit un communiqué de l’Institut Max Planck sur le comportement animal, auquel est affilié une superviseure de l’étude, Barbara Fruth.Ce sont elles aussi qui ont priorité d’accès aux nourritures les plus prisées, “pendant que les mâles traînent dans les arbres en attendant leur tour”.Pourtant, un dimorphisme sexuel marqué fournit un avantage physique aux mâles, qui explique par exemple la domination incontestée de ces derniers chez les chimpanzés.L’étude interroge le mécanisme d’évolution menant des femelles à dominer largement un groupe, “un phénomène rare chez les animaux sociaux”, et propre à certaines espèces. Comme les hyènes tachetées, où les femelles ont la même dimension, et la même force, que les mâles.Plusieurs hypothèses pouvaient expliquer le phénomène, mais “aucune n’avait été testée chez des bonobos sauvages vivant dans leur jungle”, selon Barbara Fruth.Une équipe internationale de chercheurs a fouillé, sous la direction de Martin Surbeck à l’Université d’Harvard, trente ans de données collectées sur six communautés de bonobos de la République démocratique du Congo, leur seul pays d’habitat sauvage.Avec pour résultat qu'”autant que l’on sache, c’est la première preuve que la solidarité entre femelles peut inverser la structure de pouvoir favorisant les mâles, qui caractérise de nombreuses communautés de mammifères”, selon Martin Surbeck, cité dans le communiqué.- En quelques secondes -En étudiant près de 1.800 situations de conflit, dont plus de la moitié a été remportée par des femelles, ils ont écarté deux hypothèses. Celle de l’auto-organisation, où une forte proportion de mâles débouche sur un grand nombre de conflits entre eux, qui laisse un espace à des femelles pour s’affirmer. Et celle du contrôle sur la reproduction, où l’absence de signes extérieurs de la période de fertilité d’une femelle incite les mâles à en rabattre.Restait celle de la coalition, déjà décrite épisodiquement dans des communautés de bonobos, où les femelles se liguent contre un mâle agressant une de leurs congénères ou son petit.       Une situation “qui n’est pas la règle”, selon Barbara Fruth, mais qui fait que “les femelles bénéficient d’un statut élevé plutôt que d’une domination incontestée”.Statut qu’elles peuvent défendre férocement, avec d’abord des concerts de hurlements si puissants qu'”on s’en bouche les oreilles”, selon la chercheuse. Et au besoin une véritable poursuite du mâle jugé fautif, avec une correction dont les séquelles peuvent être fatales. Cette coalition, qui se forme en quelques secondes, est suffisamment dissuasive pour que les mâles “n’essaient pas de dépasser les bornes”, selon Barbara Fruth.Elle est d’autant plus surprenante que chez les bonobos, ce sont les femelles qui migrent le plus souvent d’une communauté vers une autre. Ce qui exclut l’explication de formation de bandes liées par une même origine. pcl/grd/hdz

Gaza rescuers say Israeli strikes kill 53

Gaza rescue teams and medics said Israeli air strikes killed at least 53 people on Thursday, as the military issued fresh evacuation orders ahead of a planned attack.Israel resumed its military offensive in the Gaza Strip on March 18, after the collapse of a two-month ceasefire that had brought a temporary halt to fighting in the blockaded Palestinian territory.Israel’s army chief, visiting troops in Gaza on Thursday, threatened a “larger” offensive in Gaza if hostages seized in the Hamas October 7, 2023 attack on Israel are not freed.”If we do not see progress in the return of the hostages in the near future, we will expand our activities to a larger and more significant operation,” Lieutenant General Eyal Zamir said.Six members of one family — a couple and their four children — were killed when an air strike levelled their home in northern Gaza City Thursday, the civil defence said in a statement.Nidal al-Sarafiti, a relative, said the strike happened as the family was sleeping.”What can I say? The destruction has spared no one,” he told AFP.Nine people were killed and several wounded in another strike on a former police station in the Jabalia area of northern Gaza, according to a statement from the Indonesian hospital, where the casualties were taken.”Everyone started running and screaming, not knowing what to do from the horror and severity of the bombing,” said Abdel Qader Sabah, 23, from Jabalia.Israel’s military said it struck a Hamas “command and control centre” in the Jabalia area but did not say whether it was the police station.In another deadly attack, the bodies of 12 people were recovered after the Hajj Ali family home, also in Jabalia, was struck, the civil defence said.Another 26 people were killed in strikes across the territory, medics and the civil defence agency reported.They came as the Israeli military ordered Palestinians living in the northern areas of Beit Hanoun and Sheikh Zayed to evacuate ahead of an attack.”Due to ongoing terrorist activities and sniper fire against IDF troops in the area, the IDF is intensely operating in the area,” the military’s Arabic-language spokesman Avichay Adraee said on X.The United Nations has warned that Israel’s expanding evacuation orders across Gaza are resulting in the “forcible transfer” of people into ever-shrinking areas.Aid agencies estimate that the vast majority of Gaza’s 2.4 million residents have been displaced at least once since the war began. – Killed ‘one by one’ -In the aftermath of a strike in Khan Yunis, AFP footage showed bodies on the ground, including those of a young woman and a boy in body bags, surrounded by grieving relatives kissing and stroking their faces.”One by one we are getting martyred, dying in pieces,” said Rania al-Jumla who lost her sister in another strike in Khan Yunis.Since Israel resumed its military operations, at least 1,978 people have been killed in Gaza, raising the overall death toll to at least 51,355 since the war began, according to the health ministry in the Hamas-run territory.The military said Thursday that Israeli tank fire killed a UN worker in the central Gaza city of Deir el-Balah last month, according to an investigation’s initial findings.It had initially denied operating in the area where a Bulgarian employee of United Nations Office for Project Services (UNOPS) was killed on March 19.Bulgaria said it had received an “official apology” from Israel over the killing.The findings come after the military on Sunday reported on a separate probe into the killing of 15 Palestinian emergency workers in Gaza.It admitted that operational failures led to their deaths, and said a field commander would be dismissed.The war was ignited by the Hamas-led October 7 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.During the attack, militants also abducted 251 people and took them to Gaza. Of those, 58 remain in captivity, including 34 the military says are dead.Israeli officials maintain that the ongoing military campaign is essential to securing the release of the remaining hostages. However, many families of the captives, along with thousands of protesters, have strongly criticised the authorities for pressing ahead with the offensive rather than striking a deal.

Congrès PS: Nicolas Mayer-Rossignol prend la tête des anti-Faure

Le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a été désigné jeudi candidat à la présidence du PS lors du futur congrès, au nom de la motion des principaux opposants à Olivier Faure, ont-ils annoncé dans un communiqué. Ils confirment ainsi la fusion des courants des trois principaux opposants au premier secrétaire, Nicolas Mayer-Rossignol, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy et le député Philippe Brun. Ils avaient entamé des discussions en ce sens il y a une dizaine de jours.Comme lors du dernier congrès à Marseille, Nicolas Mayer-Rossignol est le premier signataire de la motion, devant Hélène Geoffroy, Philippe Brun, la présidente d’Occitanie Carole Delga, le maire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) Karim Bouamrane et l’élue de Paris Lamia El Aaraje.  “Aujourd’hui nous sommes parvenus à un nouveau rassemblement, le plus large au sein du Parti socialiste et à un texte d’orientation commun”, écrivent-ils, évoquant un rassemblement “inédit par son périmètre comme par sa composition”. “Il est porté par un pack, une équipe renouvelée et expérimentée composée de personnalités issues de parcours, d’horizons et de territoires divers, ruraux comme urbains”, se félicitent-ils.Les signataires tendent à nouveau la main à Boris Vallaud, le chef des députés PS, qui a lui aussi annoncé son intention d’être candidat.”Nous lui proposons une fois encore de rejoindre ce grand rassemblement inédit à vocation majoritaire, sans préalable sur le dispositif humain, ouvert à toutes les bonnes volontés”, insistent-ils, rappelant qu’ils partagent ses propositions “sur la nécessité de remettre le Parti au travail, sur la création d’un institut de formation et de recherche pour les militants, sur la nécessité de renouer le lien avec nos élus locaux et les territoires”.Appelant à “une clarification de la ligne politique du Parti socialiste”, ils réaffirment “que le NFP est caduc”, et réclament “que la ligne politique majoritaire issue de ce congrès exclut toute ambiguïté vis-à-vis de LFI”.Ils promettent “dès le lendemain du Congrès”, de s’atteler “à former une fédération de la Gauche dotée d’une plateforme programmatique commune, qui rassemblera notamment toute la famille des socialistes dispersés”. “C’est en son sein et non pas via une primaire sans cohérence sur le fond, que pourra émerger un processus pour désigner un ou une candidate”, poursuivent-ils, en opposition à “la plateforme” de gauche allant du député ex-LFI François Ruffin au leader de Place Publique Raphaël Glucksmann, que souhaite Olivier Faure.

Une lycéenne mortellement poignardée et trois blessés dans une attaque dans un lycée privé de Nantes

Une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens ont été blessés jeudi à la mi-journée dans un collège-lycée privé, à Nantes, par un élève interpellé peu après les faits, suscitant une vive émotion.Les faits se sont déroulés vers 12H30. Un élève armé d’un couteau s’est attaqué à quatre de ses camarades, avant d’être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé, selon les tout premiers éléments de l’enquête.”J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect”, a réagi sur X Emmanuel Macron. Dans un communiqué, le Premier ministre François Bayrou a appelé à “un sursaut collectif” face à la “violence endémique” dans “une partie de notre jeunesse”, disant vouloir “une intensification des contrôles” aux abords des écoles.Le chef du gouvernement veut également que “des propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression, lui soient soumises sous quatre semaines” autour des “violences commises par les mineurs avec des armes blanches”.Les ministres de l’Education Elisabeth Borne et de l’Intérieur Bruno Retailleau sont arrivés sur place vers 17H30.La conférence de presse du procureur de la République de Nantes, initialement prévue en fin de journée, a été repoussée.Sollicité par l’AFP, le Parquet national antiterroriste a indiqué être “en évaluation” pour savoir s’il se saisissait de l’enquête.Sur place, la rue menant à l’établissement est bouclée par un périmètre de sécurité surveillé par de nombreux policiers et des militaires de Vigipirate, a constaté l’AFP sur place.Des parents inquiets étaient présents aux abords du lycée et embrassaient leur enfant collégien à leur sortie. Les lycéens sortaient eux au compte-goutte, selon une correspondante de l’AFP.- 13 pages -Une collégienne, que l’AFP a pu joindre, a livré un premier témoignage. “J’étais au self avec mes amies et on nous a dit qu’un lycéen avait poignardé des élèves de seconde dans plusieurs classes. On nous a demandés de ne pas sortir du self pendant une vingtaine de minutes puis on nous a confinés dans un gymnase”, a déclaré à l’AFP une collégienne de 3e.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a-t-elle ajouté.L., collégien de troisième, s’est lui retranché dans les toilettes peu après l’attaque. “On a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s’est rapprochés, ils ont hurlé +cassez-vous y a quelqu’un avec un couteau+. On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler”, a-t-il dit.”Après on a été regroupés dans une salle polyvalente où il y a une grande baie vitrée. On a vu la police arriver et les pompiers ensuite. Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu’il était bizarre, il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués”, a-t-il ajouté.Un lycéen a transmis à l’AFP le manifeste du tueur présumé, où il évoque “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.- “Horreur” -La maire de Nantes Johanna Rolland (PS) a fait part de son “émotion” face au “drame atroce survenu au collège-lycée Notre Dame de Toutes Aides”. “Mes pensées et mon soutien aux victimes et à leurs proches face à l’horreur qui les frappe”, a écrit l’élue sur X.”Face à cette violence inouïe, nous appelons à une prise de conscience collective sur l’importance de garantir la sécurité dans nos établissements scolaires”, a réagi le syndicat étudiant Uni, classé à droite.Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Éducation, a estimé que “l’école” était “endeuillée”.”Ce qui est redoutable c’est que c’est un élève de l’établissement. C’est impossible de tout contrôler et c’est impossible de fouiller tous les sacs de tous les établissements”, a-t-elle dit à l’AFP. Notre-Dame de Toutes-Aides est un établissement scolaire privé sous contrat situé dans l’est de Nantes qui accueille environ 2.000 élèves, de l’école maternelle au lycée, d’après son site internet.Les meurtres à l’intérieur des établissements scolaires restent rares. En février 2023, un lycéen avait poignardé son enseignante avec un couteau de cuisine dans un établissement privé de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-atlantiques).mas-all-sm-cor-gd-ved/mb/CBN

Une lycéenne mortellement poignardée et trois blessés dans une attaque dans un lycée privé de Nantes

Une lycéenne a été mortellement poignardée et trois autres lycéens ont été blessés jeudi à la mi-journée dans un collège-lycée privé, à Nantes, par un élève interpellé peu après les faits, suscitant une vive émotion.Les faits se sont déroulés vers 12H30. Un élève armé d’un couteau s’est attaqué à quatre de ses camarades, avant d’être maîtrisé par le corps enseignant et interpellé, selon les tout premiers éléments de l’enquête.”J’adresse mes pensées émues aux familles, aux lycéens et à toute la communauté éducative dont la Nation partage le choc et la peine. Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect”, a réagi sur X Emmanuel Macron. Dans un communiqué, le Premier ministre François Bayrou a appelé à “un sursaut collectif” face à la “violence endémique” dans “une partie de notre jeunesse”, disant vouloir “une intensification des contrôles” aux abords des écoles.Le chef du gouvernement veut également que “des propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression, lui soient soumises sous quatre semaines” autour des “violences commises par les mineurs avec des armes blanches”.Les ministres de l’Education Elisabeth Borne et de l’Intérieur Bruno Retailleau sont arrivés sur place vers 17H30.La conférence de presse du procureur de la République de Nantes, initialement prévue en fin de journée, a été repoussée.Sollicité par l’AFP, le Parquet national antiterroriste a indiqué être “en évaluation” pour savoir s’il se saisissait de l’enquête.Sur place, la rue menant à l’établissement est bouclée par un périmètre de sécurité surveillé par de nombreux policiers et des militaires de Vigipirate, a constaté l’AFP sur place.Des parents inquiets étaient présents aux abords du lycée et embrassaient leur enfant collégien à leur sortie. Les lycéens sortaient eux au compte-goutte, selon une correspondante de l’AFP.- 13 pages -Une collégienne, que l’AFP a pu joindre, a livré un premier témoignage. “J’étais au self avec mes amies et on nous a dit qu’un lycéen avait poignardé des élèves de seconde dans plusieurs classes. On nous a demandés de ne pas sortir du self pendant une vingtaine de minutes puis on nous a confinés dans un gymnase”, a déclaré à l’AFP une collégienne de 3e.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a-t-elle ajouté.L., collégien de troisième, s’est lui retranché dans les toilettes peu après l’attaque. “On a vu des adultes qui bloquaient la porte du lycée et quand on s’est rapprochés, ils ont hurlé +cassez-vous y a quelqu’un avec un couteau+. On a couru aux toilettes pour se cacher et on a entendu une fille hurler”, a-t-il dit.”Après on a été regroupés dans une salle polyvalente où il y a une grande baie vitrée. On a vu la police arriver et les pompiers ensuite. Le lycéen, les gens le connaissaient parce qu’il était bizarre, il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux. On est tous un peu choqués”, a-t-il ajouté.Un lycéen a transmis à l’AFP le manifeste du tueur présumé, où il évoque “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.- “Horreur” -La maire de Nantes Johanna Rolland (PS) a fait part de son “émotion” face au “drame atroce survenu au collège-lycée Notre Dame de Toutes Aides”. “Mes pensées et mon soutien aux victimes et à leurs proches face à l’horreur qui les frappe”, a écrit l’élue sur X.”Face à cette violence inouïe, nous appelons à une prise de conscience collective sur l’importance de garantir la sécurité dans nos établissements scolaires”, a réagi le syndicat étudiant Uni, classé à droite.Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale de la fédération CFDT Éducation, a estimé que “l’école” était “endeuillée”.”Ce qui est redoutable c’est que c’est un élève de l’établissement. C’est impossible de tout contrôler et c’est impossible de fouiller tous les sacs de tous les établissements”, a-t-elle dit à l’AFP. Notre-Dame de Toutes-Aides est un établissement scolaire privé sous contrat situé dans l’est de Nantes qui accueille environ 2.000 élèves, de l’école maternelle au lycée, d’après son site internet.Les meurtres à l’intérieur des établissements scolaires restent rares. En février 2023, un lycéen avait poignardé son enseignante avec un couteau de cuisine dans un établissement privé de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-atlantiques).mas-all-sm-cor-gd-ved/mb/CBN

En visite à Auschwitz, le président israélien appelle au retour des otages

Le retour des otages détenus par le Hamas à Gaza est un “impératif moral universel”, a déclaré le président israélien Isaac Herzog depuis l’ancien camp de concentration allemand d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, appelant la communauté internationale à aider à mettre fin à “ce crime humanitaire horrible”.”Le retour des otages est un impératif moral universel, et j’appelle de cet endroit – de ce lieu sacré – l’ensemble de la communauté internationale à se mobiliser pour mettre fin à ce crime humanitaire horrible”, a déclaré M. Herzog.M. Herzog s’est exprimé depuis l’ancien camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau, dans la ville d’Oswiecim, dans le sud de la Pologne, à l’occasion de la Marche des Vivants, évènement annuel pour commémorer les victimes de l’Holocauste.Auschwitz était le plus grand des camps d’extermination construits par l’Allemagne nazie et est devenu un symbole de l’Holocauste, durant lequel six millions de Juifs européens ont été tués. Un million de Juifs et plus de 100.000 non-Juifs sont morts sur ce site entre 1940 et 1945.”C’est le cÅ“ur brisé que je nous rappelle à tous que, même après avoir juré +plus jamais+ après l’Holocauste, aujourd’hui – ici et maintenant – les âmes de dizaines de Juifs sont à nouveau enfermés dans une cage, assoiffés d’eau et de liberté”, a déclaré M. Herzog lors de la cérémonie.”Près de 60 de nos frères et sÅ“urs restent détenus par des meurtriers terroristes à Gaza, dans un horrible crime contre l’humanité”, a-t-il poursuivi.L’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.La réponse militaire israélienne à Gaza a provoqué une crise humanitaire et fait au moins 51.355 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas.M. Herzog n’a pas mentionné les opérations militaires israéliennes à Gaza.Le président polonais Andrzej Duda a déclaré cependant qu’ils avaient discuté tous les deux de la situation au Moyen-Orient. “Nous avons tous deux exprimé l’espoir que la guerre qui sévit dans la bande de Gaza, qui a débuté avec l’attaque du Hamas contre Israël, prendra fin”, a déclaré M. Duda lors de la cérémonie.- “Que mon petit-fils rentre à la maison” -Des milliers de personnes, dont beaucoup recouverts du drapeau israélien, ont participé à cette Marche des vivants qui a débuté sous le soleil et s’est terminée sous une violente tempête à Auschwitz-Birkenau. Les participants ont allumé des bougies le long de la voie ferrée menant vers le site et laissé des pancartes avec les noms de leurs proches tués dans le camp. Des survivants de l’Holocauste et d’anciens otages de Gaza figuraient parmi les participants à la marche. “Tous ces représentants présents ici aujourd’hui… c’est une victoire de l’esprit du peuple juif”, a déclaré aux journalistes Eli Sharabi, un Israélien retenu en otage par le Hamas pendant 16 mois. C’est aussi “un rappel que le peuple juif existera pour toujours”, a-t-il ajouté. Faina Kuperstein, la grand-mère d’un otage toujours détenu à Gaza, a exprimé son souhait que son “petit-fils rentre à la maison le plus vite possible”. Selon elle il vit “presque la même chose que les survivants de l’Holocauste”.Le Qatar, avec les États-Unis et l’Égypte, a facilité une trêve à Gaza entre Israël et le Hamas, qui a débuté le 19 janvier et a permis une augmentation de l’aide, ainsi que l’échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.Israël a repris ses frappes aériennes intenses et son offensive terrestre à Gaza le 18 mars, après un désaccord sur la phase suivante du cessez-le-feu qui avait permis la suspension des combats pendant deux mois.Le mois dernier, M. Herzog s’est dit “troublé” par la reprise des frappes sur la bande de Gaza dans une rare critique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, déplorant que la question des otages ne soit plus une priorité nationale.Des milliers d’Israéliens manifestent quotidiennement à Jérusalem contre la reprise de la guerre, que beaucoup considèrent comme un abandon des otages toujours détenus à Gaza.burs-amj/jhb/gge/ybl/sw/mrÂ