Mondiaux de natation: Maxime Grousset, papillon doré
Cinq jours après son titre sur 50 m papillon, Maxime Grousset a récidivé samedi en se couvrant d’or sur 100 m papillon aux Championnats du monde de natation de Singapour, signant une performance qui le place parmi les très grands de la discipline. Le Néo-Calédonien s’est imposé en 49 sec 62, pulvérisant son propre record de France (50 sec 11), devant le Suisse Noè Ponti (49 sec 83) et le Canadien Ilya Kharun (50 sec 07). Surtout, il signe là la troisième meilleure performance de l’histoire sur la distance; seul l’Américain Caeleb Dressel a nagé plus vite. “C’est fou! Je voulais taper un grand coup, je me suis senti vraiment bien en série puis en demie, et ce matin, je me suis senti encore mieux. Bien reposé, bien dormi, serein. J’avais envie de faire une belle course, de gagner, voilà c’est fait!”, a-t-il lancé. Malgré un temps de réaction moyen sur le plot, Grousset pointait en tête à mi-course, en avance sur le record du monde, avant d’être rattrapé par plusieurs adversaires après le virage. Mais il a ensuite fait parler sa puissance dans les 25 derniers mètres pour conserver la tête et s’envoler vers le titre. Euphorique, il a frappé l’eau de toute ses forces au moment de savourer sa victoire. “J’ai bien senti ce +flow+ surtout sur le premier 50. Sur le deuxième, c’était plutôt au mental car je commençais à craquer un peu à la fin. Je sentais que Noè me rattrapait donc ce n’était pas si évident que ça. Mais j’ai vraiment kiffé”, a-t-il ajouté, redescendu de ses émotions en fin de soirée. – Derrière Dressel, devant Phelps -À 26 ans, il devient au passage le deuxième meilleur performeur de tous les temps derrière la star Dressel, champion olympique en 2021 à Tokyo, et dépasse au classement le Hongrois Kristof Milak, sacré à Paris l’an dernier, ou encore la légende Michael Phelps. Plutôt spécialiste de la nage libre, Grousset était pourtant venu un peu par hasard au papillon, au détour d’une compétition de travail en 2023. “Je sens cette nage, je n’ai pas eu besoin de l’apprivoiser, c’est d’instinct, je me sens bien en papillon. Je suis un nageur qui a de la puissance et faire du papillon, cela m’aide à canaliser cette puissance”, a-t-il expliqué. Il décroche le troisième titre de sa carrière aux Mondiaux, lui qui s’était déjà couvert d’or sur cette distance en 2023, et sa septième médaille au total en individuel.Mais samedi, il a encore ajouté une autre médaille à son palmarès, en remportant une heure plus tard le bronze avec le relais bleu du 4×100 m nage libre mixte. À peine le temps de savourer sa deuxième “Marseillaise” de la semaine, qu’il s’est élancé dans la foulée en premier relayeur, lançant idéalement Yann Le Goff, Marie Wattel et Beryl Gastaldello. – La médaille du collectif -“Pas facile de se mettre derrière le plot et d’être concentré cinq minutes après”, a-t-il reconnu. “Cela s’est vu, c’était un peu dur. J’ai fait un bon chrono mais c’était plus dur qu’en individuel.”Propulsés au rang de favoris au podium après les éliminations surprise de l’Australie et de la Chine en séries, les Bleus se sont montrés au rendez-vous, concluant la course en 3 min 21 sec 35. “Le bronze fait plaisir au collectif, ça fait du bien, c’est autre chose de gagner une médaille en individuel et en collectif”, a-t-il apprécié. La victoire est allée au relais américain, qui a amélioré le record du monde en 3 min 18 sec 48, tandis que le relais russe a pris la médaille d’argent.Le relais apporte à la France sa sixième médaille depuis le début de ces Mondiaux. Pour la dernière journée de compétition dimanche, les Bleus devraient avoir deux dernières chances de podiums avec Léon Marchand, en lice dans le 400 m quatre nages et dans le relais 4×100 m quatre nages masculin.
Washington ou Houston: où exposer l’emblématique navette spatiale américaine Discovery?
Niché dans un recoin du budget promulgué par Donald Trump en juillet, un article de loi fait polémique aux Etats-Unis: l’emblématique navette spatiale Discovery pourrait quitter son musée près de la capitale fédérale pour le centre spatial de Houston au Texas.Mais la Smithsonian Institution, administration indépendante qui exploite une vingtaine de musées nationaux et gratuits, principalement à Washington, dont celui de l’Air et de l’Espace, s’oppose dorénavant à ce que le Congrès à courte majorité républicaine s’approprie Discovery. Véritable patrimoine national, l’engin a fait pendant trois décennies la fierté de l’agence spatiale américaine Nasa et de tout un pays.”La Smithsonian Institution possède Discovery et a la confiance de l’opinion publique américaine”, a affirmé vendredi dans un communiqué transmis à l’AFP le réseau de musées.”En 2012, la Nasa a transféré +tous les droits, titres et propriété+ de la navette à la Smithsonian”, poursuit le texte qui rappelle que Discovery est l’une “des pièces majeures” du musée national de l’Air et de l’Espace, qui se partage entre un établissement au coeur de Washington et un immense hangar à Chantilly, en Virginie, tout près de l’aéroport international Dulles.Cette polémique survient alors que la Maison Blanche exerce depuis des mois des pressions sur la Smithsonian pour tenter de la reprendre en main.La présidence a d’abord tenté de renvoyer la directrice de la National Portrait Gallery, avant que Kim Sajet ne démissionne en juin.En mars, Donald Trump a signé un décret visant à contrôler le contenu des musées accusés de “révisionnisme historique” et d'”endoctrinement idéologique” dans les années 2010, sous les mandats de son prédécesseur Barack Obama. – “Rapporter la navette à la maison” -La tentative pour faire déménager Discovery a débuté en avril par une proposition de loi du sénateur du Texas, John Cornyn, destinée à “rapporter la navette spatiale à la maison”.Mais le texte, bloqué pendant des semaines, a finalement été noyé dans la “grande et belle loi” budgétaire que Donald Trump a promulguée le 4 juillet. Transporter Discovery coûterait entre 85 millions et 325 millions de dollars selon diverses estimations et le ministre actuel des Transports Sean Duffy, administrateur de la Nasa par intérim, a jusqu’à dimanche pour prendre une décision.Il y aurait aussi une difficulté technique de taille: les deux Boeing 747 sur lesquels était juchée la navette sont l’un hors service et l’autre au musée.Nicholas O’Donnell, avocat au cabinet Sullivan & Worcester, dit à l’AFP ne “pas croire que le ministre Duffy ou quiconque au sein du gouvernement fédéral ait plus d’autorité que vous ou moi pour ordonner le déménagement de Discovery”.En outre, pointe aussi auprès de l’AFP l’historien de la conquête spatiale Robert Pearlman, lors du processus de sélection du Texas pour héberger Discovery, “il n’y avait pas beaucoup de soutien à Houston”, pourtant siège du Centre spatial Lyndon B. Johnson.Discovery a cessé de voler en 2011 après 39 missions — dont le lancement en 1990 du télescope Hubble — 365 jours dans l’espace et 5.830 rotations autour de la Terre.Elle a rejoint la Virginie en 2012 et les autres navettes Atlantis, Endeavour et le prototype Enterprise ont été cédées à la Floride, à la Californie et à New York.
Washington ou Houston: où exposer l’emblématique navette spatiale américaine Discovery?
Niché dans un recoin du budget promulgué par Donald Trump en juillet, un article de loi fait polémique aux Etats-Unis: l’emblématique navette spatiale Discovery pourrait quitter son musée près de la capitale fédérale pour le centre spatial de Houston au Texas.Mais la Smithsonian Institution, administration indépendante qui exploite une vingtaine de musées nationaux et gratuits, principalement à Washington, dont celui de l’Air et de l’Espace, s’oppose dorénavant à ce que le Congrès à courte majorité républicaine s’approprie Discovery. Véritable patrimoine national, l’engin a fait pendant trois décennies la fierté de l’agence spatiale américaine Nasa et de tout un pays.”La Smithsonian Institution possède Discovery et a la confiance de l’opinion publique américaine”, a affirmé vendredi dans un communiqué transmis à l’AFP le réseau de musées.”En 2012, la Nasa a transféré +tous les droits, titres et propriété+ de la navette à la Smithsonian”, poursuit le texte qui rappelle que Discovery est l’une “des pièces majeures” du musée national de l’Air et de l’Espace, qui se partage entre un établissement au coeur de Washington et un immense hangar à Chantilly, en Virginie, tout près de l’aéroport international Dulles.Cette polémique survient alors que la Maison Blanche exerce depuis des mois des pressions sur la Smithsonian pour tenter de la reprendre en main.La présidence a d’abord tenté de renvoyer la directrice de la National Portrait Gallery, avant que Kim Sajet ne démissionne en juin.En mars, Donald Trump a signé un décret visant à contrôler le contenu des musées accusés de “révisionnisme historique” et d'”endoctrinement idéologique” dans les années 2010, sous les mandats de son prédécesseur Barack Obama. – “Rapporter la navette à la maison” -La tentative pour faire déménager Discovery a débuté en avril par une proposition de loi du sénateur du Texas, John Cornyn, destinée à “rapporter la navette spatiale à la maison”.Mais le texte, bloqué pendant des semaines, a finalement été noyé dans la “grande et belle loi” budgétaire que Donald Trump a promulguée le 4 juillet. Transporter Discovery coûterait entre 85 millions et 325 millions de dollars selon diverses estimations et le ministre actuel des Transports Sean Duffy, administrateur de la Nasa par intérim, a jusqu’à dimanche pour prendre une décision.Il y aurait aussi une difficulté technique de taille: les deux Boeing 747 sur lesquels était juchée la navette sont l’un hors service et l’autre au musée.Nicholas O’Donnell, avocat au cabinet Sullivan & Worcester, dit à l’AFP ne “pas croire que le ministre Duffy ou quiconque au sein du gouvernement fédéral ait plus d’autorité que vous ou moi pour ordonner le déménagement de Discovery”.En outre, pointe aussi auprès de l’AFP l’historien de la conquête spatiale Robert Pearlman, lors du processus de sélection du Texas pour héberger Discovery, “il n’y avait pas beaucoup de soutien à Houston”, pourtant siège du Centre spatial Lyndon B. Johnson.Discovery a cessé de voler en 2011 après 39 missions — dont le lancement en 1990 du télescope Hubble — 365 jours dans l’espace et 5.830 rotations autour de la Terre.Elle a rejoint la Virginie en 2012 et les autres navettes Atlantis, Endeavour et le prototype Enterprise ont été cédées à la Floride, à la Californie et à New York.
Bid to relocate US Space Shuttle Discovery faces museum pushback
Tucked inside President Donald Trump’s flagship tax and spending bill last month was a little-noticed provision to relocate the iconic Space Shuttle Discovery from a museum outside Washington to Houston.The plan now faces legal uncertainty, with the Smithsonian Institution arguing Congress had no authority to give away what it considers private property — even before accounting for the steep logistical and financial challenges.”The Smithsonian Institution owns the Discovery and holds it in trust for the American public,” the museum network, which receives substantial federal funding yet remains an independent entity, said in a statement to AFP on Friday.”In 2012, NASA transferred ‘all rights, title, interest and ownership’ of the shuttle to the Smithsonian,” the statement continued, calling Discovery one of the museum’s “centerpieces” that welcomes millions of visitors a year.The push to move Discovery from the Air and Space Museum’s site in northern Virginia began in April, when Texas Senator John Cornyn, a Republican who faces a tough primary challenge next year by state attorney general Ken Paxton, introduced the “Bring the Space Shuttle Home Act,” naming Discovery.The legislation stalled until it was folded into the mammoth “Big Beautiful Bill,” signed into law on July 4. Its passage allocated $85 million for the move, though the nonpartisan Congressional Research Service has projected a far higher cost of $325 million, adding that the NASA administrator’s power over non-NASA entities is “unclear.”To comply with Senate rules, the bill’s language was modified such that Discovery is no longer named directly. Instead, the bill refers to a “space vehicle,” though there is little doubt as to the target.NASA’s administrator — currently Transportation Secretary Sean Duffy, serving in an acting capacity — was given 30 days to identify which spacecraft is to be relocated, a deadline coming up on Sunday.- End of an era – NASA’s Space Shuttle program ended in 2011, after a 30-year run that carried America’s post-Apollo space ambitions. The four surviving orbiters — Atlantis, Endeavour, prototype Enterprise, and Discovery — were awarded to Florida, California, New York, and Virginia through a ranked selection process.Discovery, the most flown, was chosen as a vehicle-of-record in a near-complete state, intended for study by future generations.”There was not a lot of support within Houston to want a shuttle,” space historian and editor of collectSpace.com Robert Pearlman told AFP, adding that a proposal to house it at Space Center Houston was relatively weak.But after the announcement, Texas — home to the Johnson Space Center, which oversees NASA’s human spaceflight — felt snubbed, and allegations of political interference by then-president Barack Obama swirled. A NASA inspector general probe found no evidence of foul play.- Enormous challenges -Relocating Discovery now would pose major technical hurdles. NASA had modified two Boeing 747s to ferry retired shuttles — one is now a museum piece, and the other is out of service.That leaves land and water transport. “The nearest water entrance to the Potomac River is about 30 miles away,” Pearlman said — but it may be too shallow for the orbiter and required barge, requiring a 100-mile journey instead.A water transport would require a massive enclosed barge, he added. The US government owns only one such vessel, controlled by the military. Loaning it to a civilian agency would require another act of Congress, and the alternative would involve building one from scratch.Dennis Jenkins, a former shuttle engineer who oversaw the delivery of retired orbiters to their new homes, told CollectSPACE.com he could see costs reach a billion dollars.Nicholas O’Donnell, an attorney at Sullivan & Worcester with expertise in art and museum law, told AFP that assuming Smithsonian has valid paperwork, “I don’t think Secretary Duffy or anyone in the federal government has any more authority to order the move of Discovery than you or I do.”The government could invoke eminent domain — seizing private property for public use — but it would have to pay fair market value or try to sue.The Smithsonian is unlikely to want a court battle, and while it’s legally independent, its financial reliance on federal funds leaves it politically vulnerable, said O’Donnell.




