Les marchés boursiers européens reculent, entre guerre commerciale et résultats d’entreprises

Les Bourses européennes évoluent majoritairement dans le rouge jeudi, les yeux rivés sur la guerre commerciale entre Washington et Pékin, tout en digérant une série de résultats trimestriels d’entreprises, notamment à Paris.Vers 7H50 GMT (9H50 à Paris), Paris perdait 0,80% et Francfort 0,93%. Londres reculait légèrement (-0,18%) et Milan restait à l’équilibre (+0,09%).Les marchés ont “de nombreuses interrogations concernant l’avenir des droits de douane” américains, commente John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Les investisseurs ont salué mercredi le ton plus conciliant des Etats-Unis dans leur conflit commercial avec Pékin, alors que le président américain Donald Trump avait évoqué la possibilité d’un accord commercial “équitable” avec la Chine.Mais “pour éviter l’assombrissement des perspectives de croissance mondiale, un accord doit être trouvé rapidement”, note Kathleen Brooks, du cabinet XTB. Or, des propos du secrétaire américain au Trésor Scott Bessent rapportés par la presse, selon lesquels un rééquilibrage sino-américain “pourrait prendre deux à trois ans”, contribuent “quelque peu à freiner l’optimisme des marchés”, avertit Lloyd Chan, de la banque MUFG.”La volatilité va rester élevée, sous l’effet de l’incertitude tant qu’aucun accord définitif n’est conclu”, soulignent les analystes de Natixis.En Asie, Hong Kong perdait 1,04% et Shanghai restait stable (+0,03%) dans les derniers échanges vers 7H50 GMT. Tokyo a perdu 0,49%.Le dollar poursuit son reculLa monnaie américaine avait repris des couleurs mercredi, rassurés par des propos conciliants de Donald Trump sur une possible désescalade des tensions commerciales entre Pékin et Washington, et sur la Réserve fédérale américaine (Fed).Mais ce jeudi, le billet vert repart dans l’autre sens, chutant vers 8H00 GMT de 0,50%, par rapport à l’euro, à 1,1377 dollar pour un euro.Depuis début avril, le dollar, fragilisé par la politique erratique du président américain et les craintes sur la croissance américaine, perd 5,01% par rapport à la monnaie européenne.Côté obligataire, le taux d’emprunt à dix ans américain atteignait 4,35%, contre 4,38% la veille en clôture.Pluie de résultats à ParisLa saison des résultats trimestriels d’entreprises s’intensifie, notamment à Paris. La plupart sont mal reçus par les investisseurs.Le groupe Dassault Systèmes plongeait de 9,01% vers 7H50 GMT, après avoir enregistré une chute de son bénéfice net de 8,8% au premier trimestre et revu à la baisse son objectif de marge opérationnelle pour 2025 en raison de la dégradation du contexte macroéconomique.Thales reculait lui de 3,99%, après avoir perdu plus de 5% dans les premiers échanges, à la suite de la publication de résultats trimestriels, où il a fait état de prises de commandes décevantes, par rapport aux prévisions des analystes.Le groupe de luxe Kering plongeait de 6,40%. Il a annoncé mercredi des ventes en baisse de 14% à 3,88 milliards d’euros sur le premier trimestre 2025 et “redouble(r) de vigilance pour surmonter les turbulences macro-économiques”.Le constructeur automobile Renault gagnait 1,49%, après avoir fait état jeudi d’un chiffre d’affaires stable au premier trimestre, à 11,7 milliards d’euros (-0,3%), avec une hausse des ventes de voitures électriques et hybrides.Adidas en formeL’équipementier sportif prenait 1,66% vers 7H40 GMT à la Bourse de Francfort. Il a annoncé mercredi une performance en forte hausse au premier trimestre 2025, dépassant les prévisions malgré les incertitudes croissantes sur les droits de douane.Nokia plongeLe groupe finlandais Nokia chutait de 6,43% à Stockholm. L’entreprise a connu au premier trimestre une perte nette de 60 millions d’euros, au-dessus de ce qu’avaient prédit les analystes interrogés par Bloomberg, contre un bénéfice net de 438 millions sur la même période un an plus tôt. Le pétrole en hausseLes cours du pétrole évoluent en hausse. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,98% à 66,77 euros. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate gagnait lui 1,10% à 62,96 dollars.

Drogues: Darmanin veut généraliser la confiscation des téléphones des consommateurs

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé jeudi la généralisation de l’expérimentation de la confiscation des téléphones portables des consommateurs de drogues.”Je vais donner une instruction, une circulaire cet après-midi à tous les procureurs de la République de France pour que consommateurs et vendeurs de drogue, lorsqu’ils seront attrapés, non seulement paieront l’amende forfaitaire que nous avons mise en place, mais par ailleurs se verront saisir leur téléphone portable”, a déclaré le garde des Sceaux sur franceinfo.Le ministre entend ainsi généraliser une expérimentation menée par le procureur de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) visant à saisir et confisquer les téléphones portables utilisés par les usagers pour effectuer leur transactions via des messageries cryptées.”Aujourd’hui, la loi nous permet de saisir un téléphone portable, une voiture, une moto, un quad”, de les “confisquer”, “c’est-à-dire (les) vendre avant même que la personne soit condamnée”, a déclaré Gérald Darmanin. “L’expérimentation que met en place le procureur de Bayonne, nous allons la généraliser.””La saisie de manière générale, la saisie d’argent, la saisie de voitures, la saisie de téléphones, la saisie de vos objets est parfois plus dissuasive qu’une poursuite judiciaire”, a-t-il ajouté.Sur les ondes de la radio locale Ici Pays Basque, le procureur de Bayonne Jérôme Bourrier a défendu “une répression plus assumée de l’usage des stupéfiants et des consommateurs”.Il s’agit de mettre en place la “saisie et confiscation systématique des smartphones des usagers de stupéfiants dès lors qu’il est établi en procédure que ce téléphone portable a été utilisé dans la relation entre l’usager et son vendeur”, a expliqué le magistrat.”Sur instruction du parquet”, le smartphone de l’usager sera ainsi “saisi” et “confisqué, soit dans le cadre d’une mesure alternative (aux poursuites, NDLR) du parquet, soit dans le cadre d’une ordonnance pénale délictuelle ou d’un jugement devant la juridiction”, a détaillé le procureur de Bayonne.”De plus en plus souvent, le trafic de stupéfiants utilise des réseaux cryptés, des moyens de communication, ce phénomène qu’on appelle +Ubershit+ ou +Ubercoke+”, “je pense qu’il est de bonne politique de frapper là où ça fait mal et saisir ces téléphones portables”, a défendu M. Bourrier.

La station polaire de Tara baptisée à Lorient

Tara Polar Station, base scientifique dérivante qui doit explorer l’océan Arctique dès 2026, doit être baptisée jeudi à Lorient en présence de son parrain le spationaute Thomas Pesquet.Ce laboratoire flottant, en forme d’igloo posé sur une grosse bouée, a été conçu pour résister à la pression de la glace de mer et à des températures extrêmes pendant les longs mois de l’hiver polaire.”C’est l’ISS (la station spatiale internationale, ndlr) des glaces”, a résumé au cours d’une conférence de presse Serge Quantara, PDG des chantiers navals de Constructions mécaniques de Normandie (CMN), qui ont construit le navire.”Ça résonne avec mon métier”, a approuvé Thomas Pesquet, qui a vanté un “projet incroyable, un peu fou”. “Il reste plein d’aventures à faire sur Terre, pas besoin d’aller dans l’espace”, a estimé le spationaute: “on a fait beaucoup plus d’expéditions dans l’espace que dans l’océan Arctique.”Constituée de 110 tonnes d’aluminium, 27 km de câbles et 3.400 mètres de tuyauterie, ce concentré de technologie peut supporter des températures de -52°C dans une des zones les plus isolées de la planète.Après une série d’essais en 2025, la station polaire doit entamer sa première mission en août 2026 et dériver sur la banquise du pôle Nord pendant 350 à 500 jours, à une vitesse moyenne de 10 km par jour.Dix expéditions du même type sont prévues entre 2026 et 2045.”Ça va être une aventure unique au monde”, a souligné Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan.”Au centre de l’Arctique, personne n’y passe plus de deux mois par an”, a-t-il dit. “Et, dans l’histoire, il y a eu seulement 4 missions scientifiques majeures” dans cet océan.Le navire embarquera 12 personnes en hiver (dont 6 scientifiques) et 18 en été. Les volontaires devront affronter les longs mois de nuit polaire, le confinement, le froid extrême (-25°C en moyenne) mais aussi la présence d’ours polaires.La première expédition étudiera notamment la façon dont les organismes vivants s’adaptent à ces conditions extrêmes et les conséquences de la fonte de la banquise et de la pollution sur ces écosystèmes fragiles.”C’est un environnement menacé, à risque”, a souligné l’océanographe Marcel Babin, directeur scientifique de la première expédition.”Comment les organismes survivent-ils pendant la longue nuit polaire? Quelles adaptations leur ont permis de survivre à ces chocs thermiques?” seront quelques-unes des questions auxquelles tenteront de répondre les scientifiques, a-t-il ajouté.

Thousands gather for second day to view pope

Thousands of people gathered Thursday for a glimpse of Pope Francis’s body on the second day of public tributes, after St Peter’s Basilica stayed open almost all night to accomodate the crowds.With waiting times reaching four hours to enter the basilica, some 48,600 people had already filtered past the Catholic leader’s red-lined wooden coffin by Thursday morning, the Vatican announced.The lying in state began on Wednesday and instead of a planned closing at midnight, the basilica remained open until 5:30am (0330 GMT) on Thursday morning, before reopening at 7:00am.The queue to get in on Thursday morning stretched long past the two entry points at St Peter’s Square, where 82-year-old Amerigo Iacovacci was waiting patiently. “I’m here because of the great faith that unites me with Pope Francis,” said the Roman. “He was a great man, he was the father of the least fortunate, of the invisible.”Francis died on Monday after 12 years as head of the world’s 1.4 billion Catholics, during which time he made a name for himself as a pope of the marginalised.Italy is preparing a massive security operation for his funeral on Saturday in front of St Peter’s.World leaders including US President Donald Trump and Ukraine’s Volodymyr Zelensky due to join hundreds of thousands of mourners.- ‘Sense of peace’ -Lined in red silk, the pope’s wooden coffin has been set before St Peter’s altar, with Francis dressed in his papal vestments — a red chasuble, white mitre and black shoes — with a rosary in his hands.Each mourner was ushered past the casket within seconds, many hurriedly catching the moment on their smartphones.Argentine Federico Rueda, 46, said that despite the rush, he would not have missed the opportunity.”It is worth missing out on other places to say goodbye to an Argentine: a very worthy pope,” he said as he stood proudly wearing the jersey of Argentina’s national football team, the current world champions.Mexican Leobardo Guevara, 24, draped in his country’s flag, said he felt “a sense of peace” as he filed past the body of the first pope from the Americas.Francis, an energetic reformer who became pope in 2013, died on Monday aged 88 after suffering a stroke.His death at his residence in the Casa Santa Marta in the Vatican came less than a month after he was released from five weeks in hospital with double pneumonia.Francis’s casket was initially put on display for Vatican staff and clergy in the Santa Marta chapel, before being transferred to St Peter’s Wednesday in a procession including cardinals, clergy and Swiss Guards.Italian Prime Minister Giorgia Meloni was among those who paid respects on Wednesday, and scores of world leaders and dignitaries plan to attend the funeral.They include Argentine President Javier Milei and Britain’s Prince William, although Russia — which has for centuries had icy ties with the Vatican — said it would send its culture minister.Authorities, who expect up to 170 foreign delegations, have ramped up security for the funeral.Italy’s civil protection agency estimates that “several hundred thousand” people will descend on Rome on what was already set to be a busy weekend due to a public holiday.- No conclave date yet -After the funeral, Francis’s coffin will be taken to his favourite church, Rome’s papal basilica of Santa Maria Maggiore.His will requested that he be interred in the ground, his simple tomb marked with just one word: Franciscus.Following that, all eyes will turn to the process to choose Francis’s successor.Cardinals from around the world are returning to Rome for the conclave, which will begin no fewer than 15 days and no more than 20 days after a pope’s death.Only those under the age of 80 — currently some 135 cardinals — are eligible to vote. Cardinals have agreed that the traditional nine days of mourning for the pope, the so-called “novemdiales”, will begin on Saturday and conclude on May 4.Another meeting of cardinals of all ages was set for Thursday at 9:00am (0700 GMT). However, the Vatican brushed aside hopes of an announcement of the conclave date, insisting the focus is on the funeral.At the time of his death, Francis was under doctors’ orders to rest for two months.But the headstrong pope continued to make public appearances despite appearing tired and short of breath. On Easter Sunday, one day before he died, he circled St Peter’s Square in his popemobile to greet the crowds, stopping to kiss babies along the way.

DR Congo government and M23 make joint truce pledgeThu, 24 Apr 2025 07:26:44 GMT

The Democratic Republic of Congo’s government and the M23 group on Wednesday issued a landmark joint statement saying they had agreed to halt fighting in the east of the country while they work towards a permanent truce.The surprise announcement follows talks mediated by Qatar. The two sides said they had “agreed to work towards the …

DR Congo government and M23 make joint truce pledgeThu, 24 Apr 2025 07:26:44 GMT Read More »