Ukraine: Zelensky appelle à un “changement de régime” en Russie après des bombardements meurtriers sur Kiev

Le président Volodymyr Zelensky a appelé jeudi les soutiens de l’Ukraine à œuvrer à un “changement de régime” en Russie, après des bombardements sur Kiev ayant fait au moins 16 morts et l’annonce par Moscou de la prise d’une localité stratégique dans l’est.”Si le monde ne vise pas un changement de régime en Russie, cela signifie que, même après la fin de la guerre, Moscou continuera à tenter de déstabiliser les pays voisins”, a-t-il déclaré à l’occasion d’une conférence internationale à laquelle il participait par lien vidéo.”Je crois que la Russie peut être poussée à mettre fin à cette guerre. C’est elle qui l’a commencée”, a-t-il ajouté.Quelques heures plus tôt, de nouvelles frappes russes ont causé la mort à Kiev d’au moins 16 personnes, dont deux enfants, selon le dernier bilan fourni par les secours.Cette attaque de drones et de missiles jeudi à l’aube a aussi fait 155 blessés, dont 16 enfants, toujours selon les secours. La municipalité a annoncé une journée de deuil vendredi dans la capitale.Volodymyr Zelensky a dénoncé un “nouveau spectacle meurtrier” infligé par la Russie, que les Etats-Unis pressent de mettre un terme à l’invasion de l’Ukraine déclenchée il y a plus de trois ans.Donald Trump a qualifié d'”écoeurante” jeudi cette dernière vague d’attaques russes sur l’Ukraine.Le président américain a confirmé qu’il allait bien prendre des sanctions contre la Russie, déclarant: “Je ne sais pas si cela va avoir un impact, mais nous allons le faire.”Il avait donné 10 jours à compter de mardi à Vladimir Poutine pour arrêter ce conflit armé – le pire en Europe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale – qui a fait des dizaines, voire des centaines, de milliers de morts dans les deux camps.- “Terrifiant” -Plus tôt jeudi, M. Trump s’était emporté avec une virulence renouvelée, avertissant notamment l’ex-chef de l’Etat russe Dmitri Medvedev – l’actuel numéro deux du Conseil de sécurité qui a récemment écrit sur X que “chaque nouvel ultimatum est une menace et un pas vers la guerre” – qu’il entrait “dans une zone très dangereuse”.La Russie a lancé 309 drones et tiré huit missiles de croisière pendant la nuit sur l’Ukraine, a relevé l’armée de l’air ukrainienne, ajoutant que la principale cible était Kiev et affirmant avoir abattu 288 drones et trois missiles.Des journalistes de l’AFP ont vu des immeubles résidentiels détruits, des voitures calcinées et retournées. “C’est un choc, je n’arrive toujours pas à reprendre mes esprits, c’est très effrayant”, a raconté à l’AFP Valentyna Chestopal, une habitante de Kiev de 28 ans. Tymofiï a été réveillé par le “bruit d’un missile” : “Tout s’est mis à me tomber dessus, c’était terrifiant”, a dit cet homme vivant dans le quartier Solomyansky dont l’appartement a été détruit.Sur X, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga a estimé qu’il était “temps de mettre la pression maximale sur Moscou”.De son côté, l’armée russe a assuré avoir frappé la nuit dernière une base aérienne, un dépôt de munitions et des installations de production de drones en Ukraine.- Ville stratégique -Elle a aussi assuré avoir conquis Tchassiv Iar, une petite ville d’importance stratégique dans la région de Donetsk (est) où les troupes russes avancent lentement depuis des mois.”C’est un mensonge total”, a réagi auprès de l’AFP Viktor Tregoubov, le porte-parole du groupement de forces ukrainiennes Khortytsia, chargé de cette zone. Sur Telegram, Oleksandre Kovalenko, un spécialiste militaire ukrainien, a considéré qu’il était “trop tôt” pour annoncer que Tchassiv Iar était sous le contrôle des soldats russes, estimant que la défense de cette ville depuis plus de deux ans tenait déjà du “record absolu” pour l’armée ukrainienne.Les nouvelles frappes sont intervenues avant un vote crucial au Parlement ukrainien qui a approuvé jeudi à la mi-journée le rétablissement de l’indépendance des instances de lutte contre la corruption, revenant sur un précédent texte très critiqué. Un total de 331 députés – le minimum requis étant de 226 – ont voté en faveur du projet de loi de Volodymyr Zelensky, qu’il a promulgué dans la foulée.La Commission européenne a salué un texte qui rétablit les “principaux garde-fous” permettant l'”indépendance” des agences anticorruption.La précédente loi votée le 22 juillet avait provoqué les premières manifestations d’ampleur en Ukraine depuis le début de l’invasion russe en 2022.”Pendant que l’armée défend notre pays contre ces maudits Russes, nous, à l’arrière, sommes là pour faire pression sur nos dirigeants, pour que le pays pour lequel les soldats se battent en vaille la peine”, a commenté auprès de l’AFP Anastassia, qui manifestait jeudi devant le Parlement avant le vote.

Trump’s global trade policy faces test, hours from tariff deadline

President Donald Trump’s dream of a new world trade order faced a crucial test Thursday, with dozens of economies –- including key commercial partners like Canada — yet to secure US tariff deals ahead of a midnight deadline.The last-gasp scramble to strike bilateral accords came as an appeals court in Washington considered the legality behind Trump’s strategy of invoking emergency economic powers to declare sweeping duties on imports.The 79-year-old Republican doubled down on his wide-ranging levies, posting on Truth Social: “Tariffs are making America GREAT & RICH Again.”He insisted in a separate post that the world’s biggest economy would have “no chance of survival or success” without protectionist measures.But question marks linger over the effectiveness of Trump’s plans — and whether he will really follow through on his most dramatic threats.Hours before his declared deadline, Trump announced that he was delaying a tariff hike on Mexican products, originally due Friday, for 90 days after talks with counterpart Claudia Sheinbaum.White House Press Secretary Karoline Leavitt said Trump will sign an executive order Thursday to implement his various threatened tariffs.Other road bumps remain.While Trump has touted a surge in customs revenues this year, economists warn the duties could fuel inflation.And the US Court of Appeals for the Federal Circuit was hearing arguments Thursday in cases brought against Trump’s blanket tariffs targeting various economies.A government lawyer told the court that Trump’s tariff orders were covered by “broad discretion” he enjoys when handling national emergencies — including pressing economic issues.A lower court’s ruling had blocked most of the duties from taking effect, prompting the Trump administration’s challenge. The duties have been allowed to remain for now.- Deal or no deal -So far, Washington has announced pacts with Britain, Vietnam, Japan, Indonesia, the Philippines, South Korea and the European Union. New rates negotiated were expected to take effect Friday.South Korea squeezed in an agreement on a 15 percent tariff, down from 25 percent that Trump initially threatened.But Trump announced 50 percent tariffs on Brazilian products — although delaying their imposition and allowing key exemptions — as an effort to pressure the country to drop its prosecution of right-wing former president Jair Bolsonaro on coup charges.He also unveiled a 25 percent levy on Indian imports, and warned Canada of trade repercussions for planning to recognize a Palestinian state.And the details of agreements that have been made remain vague.The EU, while having reached a pact, continues seeking a carve-out for its wine industry.Looming over the global economy is also the unresolved trade tussle between the United States and rival China, with the superpowers in talks to maintain a truce after initially imposing triple-digit tariffs on each other.- Canada threat -Washington has yet to strike a deal with neighboring Canada, while Trump said he would maintain 25 percent duties on Mexican imports for now.”We haven’t spoken to Canada today,” Trump said Thursday, adding that Washington has “made a few deals today,” without providing specifics.US-Canada ties came under renewed threat after Prime Minister Mark Carney announced plans to recognize a Palestinian state at the UN General Assembly in September.”That will make it very hard for us to make a Trade Deal with them,” Trump warned on social media.Carney said Wednesday that both countries “may not conclude talks by August 1st.”Goods covered by a North American trade pact have been excluded from Trump’s recent tariffs.Although Mexico and Canada were not originally targeted under Trump’s “reciprocal tariff” plan, he had separately threatened them with the same Friday deadline.The tariff hikes due Friday were announced in April when Trump slapped a 10 percent levy on goods from almost all partners — citing unfair trade practices.This rate was set to rise to varying levels for dozens of economies, but Washington twice postponed their implementation.

Dernières heures de négociations avant l’entrée en vigueur des droits de douane de Trump

Il ne reste plus que quelques heures aux pays qui espèrent encore limiter l’impact des droits de douane voulus par Donald Trump pour négocier, ceux-ci devant devenir réalité à minuit pour donner naissance à un ordre économique mondial inédit depuis l’entre-deux-guerres.Coïncidence du calendrier, une Cour d’appel fédérale a commencé jeudi à Washington à se pencher sur la légalité de ces droits de douane, que le président américain utilise comme moyen de pression pour obtenir des accords commerciaux favorables à son pays.Jusqu’ici, Washington a annoncé des accords avec le Royaume-Uni, l’Union européenne, les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, le Japon et, in extremis dans la nuit, avec la Corée du Sud.Les produits coréens, japonais et européens seront ainsi désormais taxés à hauteur de 15%.Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a assuré jeudi que des accords avaient aussi été trouvés avec le Cambodge et la Thaïlande, sans donner plus de précisions. Taïwan a affirmé dans la nuit avoir atteint “un certain consensus” avec les Etats-Unis, là encore sans donner davantage de détails.Tous les pays n’ayant pas réussi à s’accorder avec Washington verront leurs droits de douane augmenter substantivement, bien au-delà des 10% actuellement en vigueur.Ces surtaxes suscitent un peu partout dans le monde l’inquiétude des entreprises exportant vers les Etats-Unis. “On ne sait pas quelle sera la gravité de l’impact mais il ne sera pas positif, c’est sûr”, anticipe ainsi Laubscher Coetzee, un éleveur sud-africain d’autruches dont le cuir sert à fabriquer les santiags des plus prestigieuses marques du Texas.La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a assuré jeudi que le décret instituant les droits de douane serait signé par Donald Trump avant la fin de la journée, pour une entrée en vigueur dès vendredi.- Outil de pression -Les accords conclus jusqu’à présent sont le plus souvent des cadres de négociations aux détails assez vagues, devant ultérieurement déboucher sur des accords plus techniques.Donald Trump a aussi annoncé jeudi avoir prolongé de 90 jours les droits de douane actuellement imposés au Mexique, ce qui revient à les maintenir à 25% sur les produits entrants aux Etats-Unis en dehors de l’accord de libre-échange nord-américain (ACEUM), et les droits de douane spécifiques sur l’automobile, l’acier et l’aluminium.En revanche, pas de détente en vue avec le Canada, toujours dans le viseur du républicain, et avec qui “nous n’avons pas parlé aujourd’hui”, a-t-il assuré.L’éventualité d’une reconnaissance de l’Etat de Palestine par Ottawa “rend plus difficile la possibilité d’un accord”, avait déclaré Donald Trump sur sa plateforme Truth Social.L’administration Trump se montre particulièrement ferme avec certains pays. Donald Trump a ainsi signé mercredi un décret imposant 50% de surtaxe douanière au Brésil, à l’exception de certains produits.Cette surtaxe fait office de représailles contre les poursuites visant l’ex-président Jair Bolsonaro, son allié d’extrême droite, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection de 2022.L’Inde écopera elle de droits de douane de 25%, auxquels s’ajoutera une “pénalité”, car le pays achète du pétrole russe.- Risque juridique -Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, destinés à gonfler les recettes tirées des taxes douanières, lesquelles ont déjà augmenté cette année, assurant également, sans donner plus de détails, que “l’on a obtenu quelques accords aujourd’hui”.L’impact des droits de douane continue cependant d’inquiéter les économistes, qui les voient peser sur l’inflation, en hausse en juin à 2,6%, et sur la croissance américaine.Jeudi un tribunal de Washington a commencé à examiner un appel devant déterminer si Donald Trump a outrepassé ses pouvoirs constitutionnels en imposant ces surtaxes sans l’approbation du Congrès.L’avocat des plaignants, des petites entreprises ainsi qu’une dizaine d’Etats américains, a notamment dénoncé jeudi “un accaparement de pouvoir sans précédent de la part d’un président en 200 ans”, tandis que la plupart des juges de la cour d’appel ont laissé entrevoir leur scepticisme face aux arguments du gouvernement.La Maison Blanche a déjà promis de saisir la Cour suprême si la décision lui était défavorable.

Google must open Android to rival app stores: US court

A US federal court ruled Thursday that Google must open its Android operating system to rival app stores, after the internet giant lost an appeal in an antitrust case filed by Fortnite maker Epic Games.The ruling clears the way for the Epic Games shop to operate within the Google Play Store despite the latter’s requirement that apps use Google’s payment system, which collects commissions on transactions.US Ninth Circuit Court Judge Margaret McKeown said in an opinion that a panel of justices decided to uphold the original verdict because the initial ruling’s parameters were “supported by the record and the nature of the market.”Epic chief executive Tim Sweeney fired off a post on X declaring: “Total victory in the Epic v Google appeal!”Google will continue its appeal of the December 2023 verdict, with the next venue being the US Supreme Court, according to the company’s global head of regulatory affairs Lee-Anne Mulholland.”This decision will significantly harm user safety, limit choice, and undermine the innovation that has always been central to the Android ecosystem,” Mulholland said in response to an AFP inquiry.”Our top priority remains protecting our users, developers and partners, and maintaining a secure platform as we continue our appeal.”- ‘Feudal security’ -Internet rights advocacy group Electronic Frontier Foundation (EFF) argued in a brief filed in the case that “competition rather than monopoly will make users more safe.””Google and other tech giants offer ‘feudal security’ in which users must depend on the whims of a monopolist to guarantee their safety,” the EFF said in an online post.The EFF argued that the initial judge’s order promises to level the playing field in the Android operating system for rival app stores, including some with better vetting and curation policies.The judge’s order resulted from Google’s defeat in an antitrust case brought by Epic, where a California jury decided that Google wields illegal monopoly power through its Android Play Store.A similar legal battle has played out between Epic and Apple regarding its App Store.Shortly after Fortnite’s launch on the Apple App Store and Google Play Store, Epic embedded secret code into the game’s software so that players could bypass the tech giants’ payment-processing systems, thereby avoiding commissions of up to 30 percent, the court noted.Epic dubbed the circumvention scheme “Project Liberty” as part of a protest against tight control of the main shops for smartphone digital content.Fortnite returned to Apple’s App Store in the United States in May after being sidelined for years due to a legal battle with the iPhone maker.North Carolina-based Epic has faced off against Apple in US courts since 2021, when Fortnite was banned from the App Store over what Apple said was an attempt to get around the iPhone maker’s payment system.Apple is appealing aspects of the outcome of that case despite a judge ruling the App Store is not a monopoly.

Wall Street termine en baisse malgré de bons résultats d’entreprises

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, malgré des résultats encourageants de Meta et Microsoft, sur fond d’attentisme avant la mise en place des droits de douane de Donald Trump.Le Dow Jones a perdu 0,74%, l’indice Nasdaq a terminé à un niveau proche de l’équilibre (-0,03%) et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,37%.”La réaction est modérée, (…) à l’ouverture, nous avons toutefois constaté des gains basés sur l’excellente réaction du marché aux résultats de Meta et Microsoft”, commente auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Le géant de Redmond (État de Washington) Microsoft a publié mercredi après clôture des résultats bien supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre de son exercice comptable décalé.Son titre a gagné 3,95% à 535,80 dollars. L’entreprise a franchi en séance le seuil historique des 4.000 milliards de valorisation boursière, après Nvidia, avant de retomber.Autre grand nom de la “tech”, Meta (Facebook, Instagram) a aussi ravi le marché (+11,25% à 773,04 dollars) avec des revenus et bénéfices trimestriels en forte croissance, grâce notamment à la hausse des prix publicitaires.Ces résultats n’ont toutefois pas permis à Wall Street de clôturer dans le vert, les investisseurs cherchant à “se positionner avant la publication des chiffres de l’emploi demain”, selon M. Sosnick, avec notamment la publication vendredi du taux de chômage aux Etats-Unis pour le mois de juillet.Publié jeudi, l’indice PCE a montré que l’inflation a poursuivi son rebond en juin aux États-Unis, s’inscrivant à 2,6% sur un an, sous l’effet des droits de douane déjà entrés en vigueur.”L’inflation a été légèrement supérieure aux prévisions”, notamment en raison de “la hausse des prix de l’énergie et des droits de douane”, note Bill Adams, de Comerica Bank.Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont, elles, été pratiquement stables à 218.000, en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 224.000 demandes.Par ailleurs, les acteurs du marché se posent encore des questions sur les surtaxes douanières voulues par Donald Trump, qui doivent entrer en vigueur à minuit.Jusqu’ici, Washington a annoncé des accords avec le Royaume-Uni, l’Union européenne, les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, le Japon et la Corée du Sud.”Il y a une prise de conscience que, même s’ils sont de 15%, les droits de douane ne sont pas favorables au marché”, avance M. Sosnick.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans restait stable par rapport à la clôture mercredi, à 4,37%.Au tableau des valeurs, le secteur pharmaceutique a été quelque peu chahuté après que Donald Trump a envoyé jeudi des courriers à 17 entreprises pour leur demander de baisser les prix des médicaments vendus des Etats-Unis, sous peine de représailles.Eli Lilly a perdu 2,69%, Merck a reculé de 4,43% et Novo Nordisk de 5,96%.L’entreprise de biotechnologies américaine Moderna, qui a commercialisé l’un des premiers vaccins contre le Covid-19, a glissé de 8,06% à 29,56 dollars après avoir annoncé le licenciement d’environ 10% de ses salariés dans le monde, sur fond de recul des ventes de son sérum.Ford a avancé (+1,93% à 11,08 dollars) malgré une perte nette de 36 millions de dollars au deuxième trimestre à cause, entre autres, d’un rappel de véhicules pour risque de fuite de carburant, et des nouveaux droits de douane.La plateforme américaine de design collaboratif Figma a fait jeudi des premiers pas remarqués à la Bourse de New York, où le prix de son action a presque triplé (+241,73% à 115,50 dollars). Les investisseurs digéreront après Bourse les résultats des géants Apple et Amazon.

L’émissaire de Trump se rend vendredi à Gaza ravagée par la guerre

L’émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre vendredi dans la bande de Gaza pour inspecter les sites de distribution d’aides humanitaires et rencontrer des habitants, une rare visite d’un diplomate étranger dans le territoire palestinien dévasté par la guerre et menacé de famine.Il s’agira de la deuxième visite de M. Witkoff à Gaza annoncée publiquement. Il s’y était rendu en janvier dernier alors qu’un cessez-le-feu était en vigueur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, avant une reprise de l’offensive israélienne le 18 mars.Après 22 mois d’une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d’une “famine généralisée” selon l’ONU et est totalement dépendante de l’aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.Selon la porte-parole de la Maison Blanche jeudi, M. Witkoff et l’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, se “déplaceront à Gaza pour inspecter les sites de distribution” d’aides et mettre en place un “plan pour livrer davantage de nourriture”.”Ils rencontreront des habitants de Gaza pour entendre de leur bouche évoquer cette terrible situation”, a-t-elle ajouté. Ils “feront un bilan auprès du président (…) afin d’approuver un plan final pour la distribution d’aide”.M. Witkoff, émissaire du président Donald Trump pour le Moyen-Orient, a rencontré à Jérusalem le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à l’heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d’Israël.Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour à Gaza, assiégée par Israël, selon la Défense civile qui a fait état de 38 Palestiniens tués jeudi.Dans le territoire palestinien affamé, les largages provoquent souvent des scènes de chaos. Jeudi à Al-Zawayda (centre), à la vue des aides parachutées par un avion, des Palestiniens ont couru par dizaines vers le lieu de chute, se bousculant et s’arrachant les colis, selon ds images de l’AFP.”La faim a poussé les gens à se tourner les uns contre les autres. Les gens se battent entre eux avec des couteaux”, affirme Amir Zaqot, qui attendait les aides.- Vidéo d’un otage -“Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES !!!”, a indiqué M. Trump.Ce dernier a semblé se distancer de son allié israélien en évoquant une “vraie famine” à Gaza.Avant la visite de M. Witkoff, des dizaines de mères et proches d’otages aux mains du Hamas ont manifesté à Jérusalem pour exiger la libération des 49 otages encore retenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l’armée.Jeudi, le Jihad islamique, un allié du Hamas, a publié une vidéo d’un otage israélien qu’il retient. L’AFP n’a pas pu déterminer l’authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement. Mais elle a, comme plusieurs médias israéliens, identifié l’otage comme Rom Braslavski, un Israélo-Allemand.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé à Gaza, et provoqué un désastre humanitaire.”La catastrophe humanitaire à Gaza dépasse l’imagination”, a déclaré le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul après des entretiens à Jérusalem.Avant sa visite, M. Wadephul a estimé qu’Israël était “de plus en plus en position minoritaire”, alors qu’un “nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un Etat palestinien”.- “Mécontentement de Trump” -Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l’Etat de Palestine, suivant l’exemple du Canada, de la France et du Royaume-Uni.Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d’Israël de la création d’un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.Israël a dénoncé une “campagne de pression internationale déformée” venant “récompenser le Hamas”, alors que le gouvernement Netanyahu veut chasser ce mouvement de Gaza et contrôler le territoire.M. Trump “a exprimé son mécontentement et son désaccord avec les dirigeants de France, du Royaume-Uni et du Canada” à propos de la reconnaissance d’un Etat palestinien, selon la Maison Blanche.Le gouvernement israélien a annoncé une pause limitée dans l’offensive afin de permettre l’acheminement de l’aide dans le petit territoire pauvre où s’entassent plus de deux millions de Palestiniens.Mais ces aides sont jugées insuffisantes par les organisations internationales.