Iles Eparses, colonisation, contrats: Emmanuel Macron à Madagascar

Le président Emmanuel Macron est arrivé mercredi à Madagascar pour une visite de deux jours visant à renforcer les liens bilatéraux mais aussi la place de la France dans l’océan Indien, en dépit de contentieux persistants hérités de la colonisation.Accompagné de son épouse Brigitte, il a été accueilli par des danses traditionnelles et des enfants agitant des drapeaux des deux pays. C’est le premier président français depuis Jacques Chirac en 2005 à se rendre dans l’ancienne colonie qui reste un important pays francophone de 30 millions d’habitants.Emmanuel Macron doit s’entretenir puis déjeuner avec son homologue Andry Rajoelina, avant des signatures d’accords et des rencontres avec des jeunes et des chefs d’entreprises.La capitale malgache a fait place nette. Les plus pauvres ont été priés d’abandonner les trottoirs et tunnels où ils vivent et les rues vidées de leurs marchands ambulants.La France, confrontée à une souveraineté contestée sur plusieurs de ses territoires et aux ambitions croissantes de la Chine et de la Russie dans cette partie de l’océan Indien, entend de son côté consolider ses ambitions de puissance régionale.Madagascar revendique les îles Eparses tout comme les Comores revendiquent l’archipel de Mayotte, deux territoires restés français lors des indépendances en Afrique. Ces deux territoires occupent une position stratégique dans le canal du Mozambique, une voie de transit majeure pour le commerce international, riche en hydrocarbures.- Barrage -“Ces demandes de rétrocession, c’est un enjeu d’identité nationale, d’accès aux ressources et puis c’est un moyen de pression pour obtenir autre chose” de la France, résume Denys-Sacha Robin, spécialiste en droit international de la mer à l’université Paris-Nanterre.Les îles Éparses seront “évoquées”, a indiqué l’Elysée. Paris privilégie une solution de type “cogestion”. Des souverainistes malgaches souhaitent à l’inverse que le président Rajoelina remette la question de la rétrocession sur la table, comme celle obtenue des Britanniques par l’île Maurice pour l’archipel des Chagos en 2024.La France – qui était son premier client et troisième fournisseur en 2024 – et Madagascar veulent renforcer leurs échanges commerciaux et investissements, souligne l’Elysée.Un accord devrait ainsi être signé pour l’entrée du géant de l’électricité français EDF au capital de la Compagnie générale d’hydroélectricité (CGHV) malgache, a appris l’AFP auprès d’une source proche du dossier. Avec à la clé un ambitieux projet de barrage, comprenant une retenue de 15 millions de mètres cubes, destiné à démultiplier la production d’électricité du pays.La question mémorielle liée à la colonisation reste aussi au coeur de la relation franco-malgache. Le président Macron s’est ainsi engagé en faveur de la restitution de biens culturels.- Mémoire -Le crâne du roi Toera, décapité en 1897 par les troupes françaises et emporté comme trophée en France, ne sera toutefois pas restitué comme prévu à l’occasion de la visite.Des descendants du roi s’opposaient à une restitution en avril, synonyme de malheur selon les traditions locales. La famille a en outre demandé que le tombeau du roi, récemment profané, soit restauré avant d’accueillir dignement les restes humains.Les Malgaches réclament des gestes mémoriels plus forts de Paris. Comme la mise en place “d’une commission, comme celle lancée au Cameroun, pour faire toute la lumière sur ce qu’on appelle les violences coloniales”, relève Jeannot Rasoloarison, historien à l’université d’Antananarivo.Le président français va plaider pour une plus grande coopération économique, sanitaire, maritime et de sécurité entre La Réunion, Mayotte et les Etats insulaires de la région.Il défendra jeudi l’intégration de Mayotte, bloquée par les Comores, à la Commission de l’océan Indien (COI), à l’occasion du cinquième sommet de l’organisation intergouvernementale dans la capitale malgache.”La France tout entière a vocation à avoir sa place dans la COI”, a martelé lundi le président à Mayotte, alors que seul le département de La Réunion y est aujourd’hui représenté.

Iles Eparses, colonisation, contrats: Emmanuel Macron à Madagascar

Le président Emmanuel Macron est arrivé mercredi à Madagascar pour une visite de deux jours visant à renforcer les liens bilatéraux mais aussi la place de la France dans l’océan Indien, en dépit de contentieux persistants hérités de la colonisation.Accompagné de son épouse Brigitte, il a été accueilli par des danses traditionnelles et des enfants agitant des drapeaux des deux pays. C’est le premier président français depuis Jacques Chirac en 2005 à se rendre dans l’ancienne colonie qui reste un important pays francophone de 30 millions d’habitants.Emmanuel Macron doit s’entretenir puis déjeuner avec son homologue Andry Rajoelina, avant des signatures d’accords et des rencontres avec des jeunes et des chefs d’entreprises.La capitale malgache a fait place nette. Les plus pauvres ont été priés d’abandonner les trottoirs et tunnels où ils vivent et les rues vidées de leurs marchands ambulants.La France, confrontée à une souveraineté contestée sur plusieurs de ses territoires et aux ambitions croissantes de la Chine et de la Russie dans cette partie de l’océan Indien, entend de son côté consolider ses ambitions de puissance régionale.Madagascar revendique les îles Eparses tout comme les Comores revendiquent l’archipel de Mayotte, deux territoires restés français lors des indépendances en Afrique. Ces deux territoires occupent une position stratégique dans le canal du Mozambique, une voie de transit majeure pour le commerce international, riche en hydrocarbures.- Barrage -“Ces demandes de rétrocession, c’est un enjeu d’identité nationale, d’accès aux ressources et puis c’est un moyen de pression pour obtenir autre chose” de la France, résume Denys-Sacha Robin, spécialiste en droit international de la mer à l’université Paris-Nanterre.Les îles Éparses seront “évoquées”, a indiqué l’Elysée. Paris privilégie une solution de type “cogestion”. Des souverainistes malgaches souhaitent à l’inverse que le président Rajoelina remette la question de la rétrocession sur la table, comme celle obtenue des Britanniques par l’île Maurice pour l’archipel des Chagos en 2024.La France – qui était son premier client et troisième fournisseur en 2024 – et Madagascar veulent renforcer leurs échanges commerciaux et investissements, souligne l’Elysée.Un accord devrait ainsi être signé pour l’entrée du géant de l’électricité français EDF au capital de la Compagnie générale d’hydroélectricité (CGHV) malgache, a appris l’AFP auprès d’une source proche du dossier. Avec à la clé un ambitieux projet de barrage, comprenant une retenue de 15 millions de mètres cubes, destiné à démultiplier la production d’électricité du pays.La question mémorielle liée à la colonisation reste aussi au coeur de la relation franco-malgache. Le président Macron s’est ainsi engagé en faveur de la restitution de biens culturels.- Mémoire -Le crâne du roi Toera, décapité en 1897 par les troupes françaises et emporté comme trophée en France, ne sera toutefois pas restitué comme prévu à l’occasion de la visite.Des descendants du roi s’opposaient à une restitution en avril, synonyme de malheur selon les traditions locales. La famille a en outre demandé que le tombeau du roi, récemment profané, soit restauré avant d’accueillir dignement les restes humains.Les Malgaches réclament des gestes mémoriels plus forts de Paris. Comme la mise en place “d’une commission, comme celle lancée au Cameroun, pour faire toute la lumière sur ce qu’on appelle les violences coloniales”, relève Jeannot Rasoloarison, historien à l’université d’Antananarivo.Le président français va plaider pour une plus grande coopération économique, sanitaire, maritime et de sécurité entre La Réunion, Mayotte et les Etats insulaires de la région.Il défendra jeudi l’intégration de Mayotte, bloquée par les Comores, à la Commission de l’océan Indien (COI), à l’occasion du cinquième sommet de l’organisation intergouvernementale dans la capitale malgache.”La France tout entière a vocation à avoir sa place dans la COI”, a martelé lundi le président à Mayotte, alors que seul le département de La Réunion y est aujourd’hui représenté.

French president in Madagascar for two-day visitWed, 23 Apr 2025 08:09:47 GMT

President Emmanuel Macron kicked off a two-day visit in Madagascar Wednesday aiming to strengthen bilateral ties and consolidate France’s presence in the Indian Ocean, despite ongoing colonial-era disputes.It is the first official trip by a French president to the former French colony off Mozambique since Jacques Chirac visited in 2005.Macron and his wife Brigitte were …

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France: 30 décès en 2024 dans des accidents d’avion, ULM, planneur ou hélicoptère

Trente personnes sont mortes en 2024 en France dans des accidents d’avion, d’hélicoptère, de planeur ou d’ULM, indique mercredi le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), un chiffre en baisse de 16% par rapport à 2023.Dans son rapport annuel, l’autorité a recensé l’an dernier 177 accidents sur le territoire français, dont 18 mortels. Un total de 30 personnes sont mortes, tandis que 31 autres ont été gravement blessées.Concernant “l’aviation générale” – les vols non réguliers, non opérés par des compagnies aériennes commerciales -, l’autorité fait état de 81 accidents d’ULM dans lesquels 13 personnes sont mortes et 11 autres ont été gravement blessées; 67 accidents d’avion (10 morts et 10 blessés graves); 14 accidents de planeur (2 morts et 7 blessés graves); 5 accidents d’hélicoptère (4 morts).Concernant le “transport commercial” (les vols réguliers), l’autorité recense deux accidents d’avion non mortels – dont une collision au sol à l’aéroport Charles-de-Gaulle entre deux Airbus, un au roulage et l’autre à l’arrêt; deux accidents d’hélicoptère et un accident de ballon avec un blessé grave.Enfin, dans la catégorie “travail aérien et activité spécialisée”, le rapport fait état de cinq accidents dont un mortel, à savoir le décès d’un pilote lors de “la collision avec la surface de la mer survenue lors d’une manifestation aérienne d’un avion civil Fouga Magister”, en août dernier près de Bormes-les-Mimosas dans le Var.”Le nombre total d’accidents recensés en France en 2024 est en baisse par rapport aux années précédentes (-16% par rapport à 2023). La réduction est encore plus prononcée pour ce qui concerne le nombre d’accidents mortels (-45%) et le nombre de victimes (-42%)”, indique le BEA.Son directeur Pierre-Yves Huerre tient à préciser dans l’introduction du rapport annuel que “les nombres d’accidents mortels et de victimes, toutes catégories d’aéronefs confondues, sont parmi les plus faibles de la décennie passée” en France.L’autorité précise qu'”aucun accident impliquant un drone n’a été notifié au BEA en 2024″.Le BEA indique avoir clôt 119 enquêtes l’an dernier, et en avoir ouvert 95 – “nombre le plus faible enregistré ces dernières années” – pour des accidents ou des incidents.Il précise que “le nombre d’enquêtes ouvertes est sensiblement inférieur au nombre d’accidents, du fait notamment que les accidents non mortels” de certains aéronefs “ne font l’objet d’une enquête que dans certains cas particuliers”.

La Bourse de Paris salue des propos conciliants de Donald Trump sur la guerre commerciale

La Bourse de Paris évolue en nette hausse mercredi, saluant des propos conciliants tenus la veille par le président américain Donald Trump, permettant aux investisseurs d’espérer un début de désescalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.Vers 9H40 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 1,81% à 7.457,58 points, en hausse de 131,11 points. La veille, l’indice vedette parisien avait gagné 0,56%.”L’espoir d’un sursis dans la guerre commerciale provoque une vague de confiance”, résume Susannah Streeter, responsable des marchés financiers chez Hargreaves Lansdown.Le président Donald Trump a reconnu mardi devant la presse que les surtaxes de 145% qu’il a lui-même imposées aux produits chinois étaient “très élevées” et qu’elles allaient “baisser de façon substantielle”.”Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre”, a-t-il dit. “Nous allons être très gentils, ils vont être très gentils et nous verrons bien ce qu’il se passe”, a ajouté le milliardaire républicain.Et lors d’un échange à huis clos, le ministre américain des Finances Scott Bessent a affirmé que la situation actuelle n’était pas tenable entre Pékin et Washington.Cette nouvelle position “est clairement constructive (…) pour les actifs à risque”, et donc les actions, selon Chris Weston, du courtier Pepperstone.”Cela suffit pour soulager quelque peu la pression et donner un coup de pouce aux marchés boursiers”, abonde Andreas Lipkow, analyste indépendant.Les portes sont “grandes ouvertes” pour des discussions avec Washington, a d’ailleurs indiqué mercredi le ministère chinois des Affaires étrangères.Toutefois, “il reste à voir si Trump ne va pas encore changer de positionnement dans sa prochaine salve de messages sur les réseaux sociaux”, tempère Lloyd Chan, analyste chez MUFG.Autre point qui rassure: le président des États-Unis a déclaré qu’il ne comptait finalement pas limoger le patron de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, malgré de récentes menaces qui avaient fait chuter les Bourses en début de semaine.Cette prise de parole “offre”, elle aussi, “un peu de répit aux marchés”, explique John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.OPmobility en formeL’équipementier automobile OPmobility bondissait de plus de 6% à 53,38 euros vers 9H40 (heure de Paris), après avoir fait part mercredi de ventes en progression début 2025 et n’a pas constaté de baisse de volume de production des constructeurs automobiles depuis l’annonce par Donald Trump de droits de douane sur les véhicules importés aux Etats-Unis.Eurofins confirme ses objectifsLe géant des laboratoires d’analyses Eurofins (+8,17% à 9,23 euros) a confirmé mercredi ses objectifs annuels, estimant que les droits de douane américains ne devraient pas avoir d’impact sur ses coûts mais dit faire preuve de prudence dans ce “climat économique incertain”.

La dépouille du pape est arrivée à Saint-Pierre pour l’hommage des fidèles

Escortée par des dizaines de cardinaux et des gardes suisses en uniforme chamarré, la dépouille du pape François est arrivée mercredi matin sous les ors de la basilique Saint-Pierre, où les fidèles pourront lui rendre un dernier hommage avant les funérailles de samedi en présence de nombreux chefs d’Etat.Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, une lente procession a accompagné le cercueil depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu’à sa mort, vers la monumentale basilique couronnée par la coupole de Michel-Ange. Marchant au pas, la procession s’est étirée sur les ruelles pavées du plus petit Etat du monde. Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient sur le chemin du long cortège.Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.Après avoir parcouru l’allée centrale de la basilique, le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, a été installé devant le maître-autel de la basilique, lui-même surmonté du monumental baldaquin en bronze du Bernin, chef d’Å“uvre de l’art baroque tout juste restauré.- “Homme bon” -Rupture avec la tradition, il ne repose pas sur un catafalque mais est posé à même le sol, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille: mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00). Mercredi dès l’aube, des centaines de fidèles étaient déjà massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourant accessible qu’à partir de 11H00 (09H00 GMT).Parmi eux, Anna Montoya, une étudiante mexicaine de 33 ans vivant à Rome, confie à l’AFP qu’elle considérait le pape comme “un membre de sa famille””Je devais venir, j’avais l’impression de le connaître, c’était un homme bon”, ajoute la jeune femme, qui porte une croix en or autour du cou.Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s’étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d’eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basillique.- Têtes couronnées -Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger des centaines de milliers de fidèles.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il viendrait, accompagné de sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique antimigrants.Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky entendent également faire le déplacement. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ne prévoit pas de s’y rendre.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté.La Pologne, pays à tradition catholique, observera un jour de deuil national le jour des funérailles, tandis qu’en Italie il a débuté mardi et durera jusqu’à samedi.- “Il ne souffre plus” -Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques a fait affluer des centaines de journalistes des quatre coins du monde à Rome. Les drapeaux jaune et blanc du Saint-Siège ont été mis en berne et une nouvelle prière publique a été organisée mardi soir place Saint-Pierre.Croisée en début de soirée sur cette place entourée de la fameuse colonnade du Bernin, une religieuse mexicaine, Maria Guadalupe Hernandez Olivo, confesse que pour elle ce choc a été “très dur”, même si le pape “se trouve dans un lieu meilleur et ne souffre plus”. “Dieu seul sait qui sera son successeur”, ajoute-t-elle.Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l’Histoire, sorti de l’hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

La dépouille du pape est arrivée à Saint-Pierre pour l’hommage des fidèles

Escortée par des dizaines de cardinaux et des gardes suisses en uniforme chamarré, la dépouille du pape François est arrivée mercredi matin sous les ors de la basilique Saint-Pierre, où les fidèles pourront lui rendre un dernier hommage avant les funérailles de samedi en présence de nombreux chefs d’Etat.Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, une lente procession a accompagné le cercueil depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu’à sa mort, vers la monumentale basilique couronnée par la coupole de Michel-Ange. Marchant au pas, la procession s’est étirée sur les ruelles pavées du plus petit Etat du monde. Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient sur le chemin du long cortège.Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.Après avoir parcouru l’allée centrale de la basilique, le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, a été installé devant le maître-autel de la basilique, lui-même surmonté du monumental baldaquin en bronze du Bernin, chef d’Å“uvre de l’art baroque tout juste restauré.- “Homme bon” -Rupture avec la tradition, il ne repose pas sur un catafalque mais est posé à même le sol, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille: mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00). Mercredi dès l’aube, des centaines de fidèles étaient déjà massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourant accessible qu’à partir de 11H00 (09H00 GMT).Parmi eux, Anna Montoya, une étudiante mexicaine de 33 ans vivant à Rome, confie à l’AFP qu’elle considérait le pape comme “un membre de sa famille””Je devais venir, j’avais l’impression de le connaître, c’était un homme bon”, ajoute la jeune femme, qui porte une croix en or autour du cou.Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s’étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d’eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basillique.- Têtes couronnées -Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger des centaines de milliers de fidèles.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il viendrait, accompagné de sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique antimigrants.Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky entendent également faire le déplacement. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ne prévoit pas de s’y rendre.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté.La Pologne, pays à tradition catholique, observera un jour de deuil national le jour des funérailles, tandis qu’en Italie il a débuté mardi et durera jusqu’à samedi.- “Il ne souffre plus” -Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques a fait affluer des centaines de journalistes des quatre coins du monde à Rome. Les drapeaux jaune et blanc du Saint-Siège ont été mis en berne et une nouvelle prière publique a été organisée mardi soir place Saint-Pierre.Croisée en début de soirée sur cette place entourée de la fameuse colonnade du Bernin, une religieuse mexicaine, Maria Guadalupe Hernandez Olivo, confesse que pour elle ce choc a été “très dur”, même si le pape “se trouve dans un lieu meilleur et ne souffre plus”. “Dieu seul sait qui sera son successeur”, ajoute-t-elle.Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l’Histoire, sorti de l’hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.