Présidentielle ivoirienne: “C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat”, dit l’opposant Thiam à l’AFP

L’opposant ivoirien Tidjane Thiam, écarté de la course à la présidentielle d’octobre par une décision de justice sur sa nationalité, a affirmé mercredi à l’AFP que son parti ne le remplacerait pas et qu’il allait saisir la justice ouest-africaine pour contester cette décision.”C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat”, a déclaré M. Thiam dans un entretien téléphonique à l’AFP. Mardi, le tribunal d’Abidjan a radié M. Thiam de la liste électorale estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne, une décision qui n’est susceptible d’aucun recours et qui ferme la porte à sa candidature à la présidentielle du 25 octobre. Tidjane Thiam rejoint d’autres opposants, comme l’ex-président Laurent Gbagbo radié de la liste en raison d’une condamnation judiciaire.Mercredi, le patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui l’avait officiellement désigné jeudi comme candidat à la présidentielle, a indiqué qu’il comptait saisir la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). “On va aller à la Cedeao, on a le droit. Et on va continuer à se battre sur le terrain et montrer au pouvoir, que c’est une décision qui est mauvaise pour la Côte d’Ivoire”, a-t-il déclaré. – “Gonflé à bloc” -“Etre sur la liste électorale, c’est un droit absolument fondamental, c’est une question de droits de l’Homme. On ne peut pas, dans une nation civilisée, traiter ça comme ça”, a-t-il ajouté, assurant rester “gonflé à bloc”. La justice a utilisé l’article 48 du code de nationalité, datant des années 1960 qui indique que l’acquisition d’une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne.Né en Côte d’Ivoire, M. Thiam a obtenu la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars, afin de se présenter à la présidentielle, un scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.”Je maintiens que cette loi n’a pas été appliquée en 64 ans. Tous les jours, il y a des Ivoiriens qui prennent une autre nationalité, pour des raisons variées, et donc ce que nous dit cette loi, c’est que sans processus, ils ont perdu leur nationalité, sans qu’on les en informe, sans qu’ils le sachent”, a déclaré M. Thiam. Si ses partisans ont dénoncé une décision “politique” visant à écarter leur candidat, le parti au pouvoir répond ne pas être impliqué dans cette affaire. M. Thiam, qui est depuis plusieurs semaines en France, envisage de continuer son activisme diplomatique, mais appelle également “les Ivoiriens à se mobiliser de façon visible”. Ses déboires judiciaires ne sont pas terminés : le tribunal d’Abidjan doit se prononcer jeudi dans une autre affaire, toujours liée à sa nationalité. Une militante du PDCI conteste en effet la légitimité de Tidjane Thiam comme président du parti, arguant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne, lors de son élection en décembre 2023. D’autres opposants sont également pour l’heure radiés de la liste électorale : l’ex-président Laurent Gbagbo, son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l’ancien Premier ministre et ex-chef rebelle Guillaume Soro, en exil, pour des condamnations judiciaires.Le parti au pouvoir n’a pas encore désigné son candidat. Le RHDP appelle de ses vÅ“ux une candidature d’Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, à un quatrième mandat.Il organisera en juin un congrès au cours duquel le chef de l’Etat qui s’est dit “désireux de continuer à servir son pays” pourrait se prononcer.Trois autres opposants sont également en course : l’ancienne Première Dame Simone Gbagbo, l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon ainsi que l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan.

Au mémorial de la Shoah à Jérusalem, le théâtre pour entretenir le souvenir

Sur une scène, un acteur assis devant un chevalet campe la figure d’un artiste juif rescapé des camps nazis, une façon de raconter la Shoah à l’heure où les témoins de l’époque se raréfient.Au sein du musée-mémorial Yad Vashem à Jérusalem, ce seul en scène vise à éveiller les consciences des jeunes générations à l’approche de la Journée israélienne du souvenir de la Shoah jeudi.”Il reste de moins en moins de personnes en vie qui peuvent témoigner”, explique l’acteur Rodie Kozlovsky, qui se glisse dans les habits de l’artiste juif allemand Leo Haas (1901-1983), le temps de la représentation. Quelque six millions de Juifs ont été tués pendant la Shoah. Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, environ 220.800 rescapés des camps de la mort seraient encore en vie, un nombre qui décline rapidement.Pour Rodie Kozlovsky, mettre leur vie en scène est un moyen efficace de toucher un public élargi. “Le théâtre a cette capacité magique de (vous) changer”, dit-il.Yad Vashem a aussi inauguré un amphithéâtre extérieur de 280 places, où est diffusé un spectacle son et lumière en mémoire des 5.000 communautés juives européennes décimées sous le nazisme.- Libertés artistiques -Si les responsables du musée espèrent que ces formats contribuent à entretenir la mémoire de la Shoah à une époque de distractions numériques éphémères et de récits historiques concurrents, ils reconnaissent que cela nécessite une dose de liberté artistique.Sur la scène, à côté des accessoires authentiques qu’utilisait le peintre et caricaturiste Leo Haas, un ingénieur projette des images de ses oeuvres originales.  Exposées dans le musée, il y a là des répliques de cartes et de croquis réalisés sur ordre des nazis, et des dessins clandestins documentant la détresse des prisonniers affamés du camp de concentration de Theresienstadt, dans l’actuelle République tchèque. Ainsi qu’un portrait glaçant –mais imaginaire– d’Adolf Eichmann, les yeux perçants.Principal responsable de la mise en oeuvre de la “solution finale”, plan d’extermination des Juifs durant la Seconde guerre mondiale, cet officier nazi avait conduit l’interrogatoire de Haas après la découverte de ses dessins secrets.Ce dessin, précise Rodie Kozlovsky, est une invention “complètement artistique” pour les besoins de la pièce.Haas “lutte avec lui-même pour oublier les yeux d’Eichmann (…) Ils l’intimidaient, mais il est obligé d’affronter à nouveau le diable”, explique-t-il.- “Pas un show” -Conservatrice adjointe de la collection de Yad Vashem, Noa Or avoue qu’elle n’était pas forcément à l’aise avec de tels écarts avec la vérité historique mais y voit le prix à payer pour intéresser les plus jeunes.”En tant que conservateurs et historiens, nous sommes habitués à dire l’histoire avec précision. Mais on apprend à utiliser ces outils pour toucher un public plus large”, dit-elle. “D’un côté, nous tenons à rester fidèles à l’histoire. De l’autre, nous voulons aussi laisser une liberté artistique aux créateurs”, ajoute-t-elle, tout en disant apprécier que “les acteurs redonnent vie à ces récits”.Son équipe a passé au peigne fin le fonds d’archives de Yad Vashem, qui contient plus de 33.000 objets, dont beaucoup donnés par des survivants de la Shoah et leurs familles, pour sélectionner ceux utiles à une mise en scène.Ces objets, note Noa Or, sont “des témoins silencieux racontant l’histoire pour les nombreuses générations à venir”. Les quatre pièces, relatant autant de vies de rescapés, ont été traduites en anglais pour capter une audience internationale.Une telle scénarisation, estime Rodie Kozlovsky, marque encore plus les esprits que l’observation d’objets immobiles dans un musée.”Ce n’est pas un show, pas un spectacle”, insiste-t-il. “Ce sont comme des témoignages vivants, portés par les voix et le rythme de ceux qui étaient encore ici il y a dix ans mais qui ne le sont plus aujourd’hui”. 

Jeu vidéo: “Clair Obscur: Expedition 33”, une plongée très “fantasy” dans la “Belle Époque”

A l’approche de sa sortie mondiale, le jeu vidéo “Clair Obscur: Expedition 33”, première production du studio français indépendant Sandfall Interactive, possède déjà une solide communauté de fans avides de découvrir son univers postapocalyptique mâtiné d’un esprit “Belle Epoque” très “fantasy”.Disponible jeudi sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et sur PC, ce jeu de rôle “tour par tour” a déjà été inscrit par plus d’un million de joueurs sur leur “liste de souhaits”, selon les responsables de ce studio né en 2020 et implanté à Montpellier, dans le sud de la France.Ce chiffre, rare pour un jeu développé par un studio indépendant, est “hyper encourageant” et “présage un bon retour critique et commercial”, s’enthousiasme l’un des trois fondateurs du studio, François Meurisse, quelques jours avant la sortie du jeu.”On arrive au terme de quatre ans de production, et même plus longtemps pour certains d’entre nous. Aujourd’hui, on est à un moment crucial”, ajoute le jeune homme, sans pour autant afficher de signe de nervosité.Installés derrière une multitude d’écrans, au premier étage d’une belle maison de maître au style “Art Déco” qui colle bien avec l’esprit du jeu, avec ses hauts plafonds, sa salle de bain rehaussée de marbre et son grand jardin pour les apéros, la vingtaine de salariés, graphistes et développeurs paraissent également sereins.A ce stade, les disques Blu-ray ont déjà été gravés et expédiés et il s’agit surtout de corriger les petits défauts qui pourraient encore apparaître afin que les mises à jour puisse être mises en ligne dès le jour “J”, explique l’un d’eux.- Combats acharnés -Pour le joueur, l’aventure “Expedition 33” débutera à “Lumière”, une ville située sur une île dont les édifices emblématiques (une Tour Eiffel, un Arc de Triomphe, une Place de la Bastille…) en rappellent une autre. Mais si les passants sont vêtus à la mode 1900, la plupart des bâtiments tiennent à peine debout, victimes d’une catastrophe dont la nature sera dévoilée petit à petit.Tout aussi intrigant, un gigantesque monolithe, qu’on aperçoit de l’autre côté de la mer, affiche un nombre –34– correspondant à l’âge auquel les habitants de la cité “s’effacent” et se transforment en fleurs.Pire, une énigmatique “Peintresse” abaisse cet âge tous les ans, lors du “jour du gommage”, réduisant d’autant l’espérance de vie.Dans la peau de Gustave, Maelle, Lune, Sciel ou encore “Monoco le Gestral”, le joueur devra quitter l’île et explorer l’autre rive, un vaste continent où l’attendent, au milieu de paysages de forêts et de ruines, les sbires surarmés de la Peintresse.Entre les belles séquences de cinématiques, le joueur-explorateur devra livrer des combats acharnés pour espérer atteindre le 33e niveau, ce qui devrait lui prendre au minimum une trentaine d’heures, et le double pour explorer l’ensemble de l’univers et résoudre les énigmes annexes.L’histoire offre également son lot de retournements de situation “imprévisibles”, selon ses concepteurs, qui ont fait le choix de ne pas afficher à l’écran de carte permettant de se situer.- Catalogue -Au sein du studio, Guillaume Broche joue le rôle clé de “directeur créatif” du jeu, qu’il a suivi de bout en bout. C’est lui qui a eu l’idée de cette aventure, il y a plus de cinq ans, et l’envie de la faire fonctionner sur le mode du “jeu de rôle”, à la manière de la célèbre licence “Final Fantasy”, mais en situant l’action dans un environnement inspiré de la France de la fin du XIXe début du XXe siècle.Alors employé en Suède par le géant français Ubisoft, ce passionné de jeu vidéo parle de son projet à un collègue, Tom Guillermin, lui aussi chez Ubisoft. A la fin du premier confinement, ils s’associent à François Meurisse et fondent leur studio à Montpellier, ville où l’industrie du jeu vidéo est présente de longue date.En 2022, les trois jeunes entrepreneurs se rapprochent, lors d’un salon spécialisé à San-Francisco, de l’éditeur londonien Kepler Interactive, qui leur apporte de nouveaux financements et prend en mains les activités marketing et distribution du studio.Ce partenaire anglais leur permet aussi de se faire connaître à l’international. Et, en juin 2024, l’Américain Microsoft annonce qu'”Expedition 33″ intégrera le catalogue de jeux de ses consoles XBox, ainsi que son service d’abonnement Game Pass. Depuis, l’intérêt, et l’attente, n’ont fait que croître.

Conflit en Ukraine: Washington met la pression sur Kiev et Moscou

Le vice-président américain JD Vance a sommé mercredi Moscou et Kiev de parvenir à un accord pour trouver une issue au conflit en Ukraine, au moment où des discussions se tiennent à Londres dans un format réduit par rapport à ce qui était initialement prévu.Les attaques aériennes russes ont repris à la suite d’une brève trêve de Pâques.Neuf personnes ont été tuées et 32 blessées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk. Dans la nuit, des incendies se sont déclarés dans plusieurs régions ukrainiennes à la suite d’attaques russes.En visite en Inde, JD Vance a averti mercredi que la Russie et l’Ukraine devaient s’entendre sur un accord. Sinon les Etats-Unis “se retireront”, a-t-il prévenu. La Russie et l’Ukraine vont devoir faire des “échanges territoriaux” pour parvenir à un accord, a affirmé JD Vance. Il a évoqué la possibilité de “geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu’elles sont aujourd’hui”.Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé qu’il ne s’agissait cependant pas d’un ultimatum. “Les Etats-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous (en) félicitons”, a-t-il déclaré. – “Pas facile” -Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio avait déjà la semaine dernière brandi la menace de la sortie de Washington des pourparlers si les Etats-Unis venaient à établir que la paix n’était “pas possible” entre les belligérants.Les déclarations de JD Vance interviennent alors que des discussions ont lieu à Londres entre Américains, Ukrainiens et Européens. Elles devaient s’inscrire dans la foulée de celles qui se sont tenues à Paris la semaine dernière mais le Foreign Office a annoncé mercredi matin que les pourparlers au niveau des ministres des Affaires étrangères étaient “reportés”. “Les discussions au niveau officiel se poursuivent mais sont fermées aux médias”, a-t-il ajouté.Le déplacement de Marco Rubio n’avait jamais été officiellement annoncé, mais celui-ci ayant dit la semaine dernière à Paris qu’il irait à Londres s’il le jugeait utile, son absence laisse penser qu’il y a renoncé faute de progrès.Côté américain, l’émissaire spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, est présent. La France est représentée par Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron.Côté ukrainien, le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le chef de la diplomatie Andriï Sybiga et le ministre de la Défense Roustem Oumerov sont à Londres.Une délégation ukrainienne doit rencontrer Keith Kellogg, a indiqué une source au sein de la présidence à Kiev.Andriï Sybiga a indiqué sur X que lui et Roustem Oumerov s’entretiendraient avec leurs homologues britanniques David Lammy et John Healey.”La voie vers la paix n’est pas facile mais l’Ukraine a été et reste engagée dans les efforts de paix”, a déclaré Andriï Iermak.- “Irréaliste” -Mardi, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu après plus de trois ans d’invasion russe.Le président américain Donald Trump, qui veut mettre un terme au plus vite à cette guerre “terrible et insensée”, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours d’un éventuel accord.Entretemps, l’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, ont indiqué la Maison Blanche et le Kremlin, sans préciser la date.Selon le Financial Times, le président russe Vladimir Poutine a proposé à M. Witkoff début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.”De nombreuses fausses informations sont publiées en ce moment”, a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse Ria Novosti.Kiev et ses alliés européens réclament pour leur part un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d'”irréaliste”.Par ailleurs, Pékin a dénoncé mercredi des “accusations sans fondement” après que l’Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l’armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.”La Chine s’oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique”, a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun.

Conflit en Ukraine: Washington met la pression sur Kiev et Moscou

Le vice-président américain JD Vance a sommé mercredi Moscou et Kiev de parvenir à un accord pour trouver une issue au conflit en Ukraine, au moment où des discussions se tiennent à Londres dans un format réduit par rapport à ce qui était initialement prévu.Les attaques aériennes russes ont repris à la suite d’une brève trêve de Pâques.Neuf personnes ont été tuées et 32 blessées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk. Dans la nuit, des incendies se sont déclarés dans plusieurs régions ukrainiennes à la suite d’attaques russes.En visite en Inde, JD Vance a averti mercredi que la Russie et l’Ukraine devaient s’entendre sur un accord. Sinon les Etats-Unis “se retireront”, a-t-il prévenu. La Russie et l’Ukraine vont devoir faire des “échanges territoriaux” pour parvenir à un accord, a affirmé JD Vance. Il a évoqué la possibilité de “geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu’elles sont aujourd’hui”.Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé qu’il ne s’agissait cependant pas d’un ultimatum. “Les Etats-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous (en) félicitons”, a-t-il déclaré. – “Pas facile” -Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio avait déjà la semaine dernière brandi la menace de la sortie de Washington des pourparlers si les Etats-Unis venaient à établir que la paix n’était “pas possible” entre les belligérants.Les déclarations de JD Vance interviennent alors que des discussions ont lieu à Londres entre Américains, Ukrainiens et Européens. Elles devaient s’inscrire dans la foulée de celles qui se sont tenues à Paris la semaine dernière mais le Foreign Office a annoncé mercredi matin que les pourparlers au niveau des ministres des Affaires étrangères étaient “reportés”. “Les discussions au niveau officiel se poursuivent mais sont fermées aux médias”, a-t-il ajouté.Le déplacement de Marco Rubio n’avait jamais été officiellement annoncé, mais celui-ci ayant dit la semaine dernière à Paris qu’il irait à Londres s’il le jugeait utile, son absence laisse penser qu’il y a renoncé faute de progrès.Côté américain, l’émissaire spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg, est présent. La France est représentée par Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron.Côté ukrainien, le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, le chef de la diplomatie Andriï Sybiga et le ministre de la Défense Roustem Oumerov sont à Londres.Une délégation ukrainienne doit rencontrer Keith Kellogg, a indiqué une source au sein de la présidence à Kiev.Andriï Sybiga a indiqué sur X que lui et Roustem Oumerov s’entretiendraient avec leurs homologues britanniques David Lammy et John Healey.”La voie vers la paix n’est pas facile mais l’Ukraine a été et reste engagée dans les efforts de paix”, a déclaré Andriï Iermak.- “Irréaliste” -Mardi, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu après plus de trois ans d’invasion russe.Le président américain Donald Trump, qui veut mettre un terme au plus vite à cette guerre “terrible et insensée”, avait dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre Moscou et Kiev, sans dévoiler les contours d’un éventuel accord.Entretemps, l’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage cette semaine à Moscou, ont indiqué la Maison Blanche et le Kremlin, sans préciser la date.Selon le Financial Times, le président russe Vladimir Poutine a proposé à M. Witkoff début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.”De nombreuses fausses informations sont publiées en ce moment”, a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse Ria Novosti.Kiev et ses alliés européens réclament pour leur part un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d'”irréaliste”.Par ailleurs, Pékin a dénoncé mercredi des “accusations sans fondement” après que l’Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l’armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.”La Chine s’oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique”, a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun.

Abbas urges Hamas to free Gaza hostages as Israeli strikes kill 18

Palestinian president Mahmud Abbas on Wednesday urged Hamas to free all hostages in Gaza, saying their captivity provided Israel with “excuses” to attack the territory, as rescuers recovered charred bodies from an Israeli strike.At least 18 people were killed across the Gaza Strip by Israeli strikes, while Germany, France and Britain urged Israel to end its blockade on aid entering the besieged territory.Israel resumed its military campaign in Gaza on March 18, bringing an end to the ceasefire that had largely paused hostilities and resulted in the release of 33 hostages from Gaza and approximately 1,800 Palestinian prisoners from Israeli jails.Talks aimed at reaching a new ceasefire have so far failed to produce any breakthroughs, and a Hamas delegation is currently in Cairo for renewed negotiations with Egyptian and Qatari mediators.”Hamas has given the criminal occupation excuses to commit its crimes in the Gaza Strip, the most prominent being the holding of hostages,” Abbas said at a meeting in Ramallah, the seat of the Palestinian Authority (PA) in the Israeli-occupied West Bank.”I’m the one paying the price, our people are paying the price, not Israel. My brother, just hand them over.”Ties between Abbas’ Fatah party and Hamas have been tense, with deep political and ideological divisions for nearly two decades.Abbas and the PA have often accused Hamas of undermining Palestinian unity, while Hamas has criticised the former for collaborating with Israel and cracking down on dissent in the West Bank.- ‘Charred bodies’ -Israel continued to pound Gaza on Wednesday, with rescuers saying at least 18 people had been killed since dawn, including 11 in a strike on a school-turned-shelter for displaced people.”The school was housing displaced people. The bombing sparked a massive blaze, and several charred bodies have since been recovered,” he said, describing the attack on Yaffa school in Al-Tuffa neighbourhood of Gaza City.Several bodies, wrapped in white shrouds, were laid at the morgue of Al-Shifa hospital, an AFP journalist reported.At the hospital, women were seen weeping over the body of a child wrapped in a white shroud.Grieving relatives carried the bodies of their loved ones for burial, including those of children.”We want nothing more than for the war to end, so we can live like people in the rest of the world,” said Walid al-Najjar, a resident of Khan Yunis.”We are a people who are poor, devastated — our lives are lost.”- ‘No tools’ to retrieve bodies -Since the war began following Hamas’s October 7, 2023, attack on Israel, tens of thousands of displaced Gazans have sought refuge in schools to escape the violence.Aid agencies estimate that the vast majority of Gaza’s 2.4 million residents have been displaced at least once since the war began.”We lack the necessary tools and equipment to carry out effective rescue operations or recover the bodies of martyrs,” Bassal said.On Tuesday, the Israeli military stated that it had targeted approximately 40 “engineering vehicles”, alleging they were being used for “terror purposes”. Elsewhere in Gaza, additional fatalities were reported on Wednesday, including four people killed in Israeli shelling of homes in eastern Gaza City, according to Bassal.The Israeli military did not immediately comment on the latest strikes.Since Israel’s military campaign resumed, at least 1,928 people have been killed in Gaza, bringing the total death toll since the war erupted to at least 51,305, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.Hamas’s attack on Israel in 2023 that ignited the war resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Germany, France, and Britain on Wednesday called on Israel to stop blocking humanitarian aid into Gaza, warning of “an acute risk of starvation, epidemic disease and death”.”We urge Israel to immediately restart a rapid and unimpeded flow of humanitarian aid to Gaza in order to meet the needs of all civilians,” their foreign ministers said in a joint statement.The UN also warned that many community kitchens that are providing food for displaced people are also shutting due to depleting stocks.

Automobile: le salon de Shanghai, symbole de la nouvelle donne mondiale malgré la tempête douanière

Le salon de l’automobile de Shanghai a débuté mercredi en illustrant la nouvelle donne de l’automobile mondiale, avec de fortes ambitions de la Chine à l’export malgré la tempête des droits de douane.Les groupes chinois ont multiplié les lancements, démontrant leur avance technologique dans les voitures électriques.La startup Xpeng a dévoilé un système de batterie permettant de retrouver 420 kilomètres d’autonomie en 10 minutes, en réponse à de récentes annonces du leader chinois du secteur BYD et du géant des batteries CATL.Sur le stand de BYD, une foule compacte de visiteurs, de journalistes et d’influenceurs a assisté à la présentation de cinq nouvelles voitures de sa gamme “Ocean”, ainsi qu’un nouveau SUV de sa marque de luxe Yangwang, et un concept sportif de son autre marque premium, Denza.La Chine est devenue le premier marché automobile mondial, notamment via l’explosion des ventes de voitures électriques. Mais les centaines de modèles exposés au Palais des congrès de Shanghai, construits par des groupes chinois comme étrangers, sont freinés à l’export par les droits de douane européens et américains.”Les droits de douane ont des conséquences pour nos affaires, principalement sur leur rentabilité”, a souligné Brian Gu, l’un des patrons de la startup de voitures électriques Xpeng. “Mais nous avons un engagement sur le long terme (en Europe) (…) On travaille avec nos partenaires pour décider des meilleurs modèles à exporter, des tarifs, ainsi que d’une potentielle production locale”, a expliqué M. Gu dans une interview à l’AFP.Le constructeur Nio a reporté de son côté le lancement en Europe de sa marque d’entrée de gamme Firefly. “Il ne faut pas être irréaliste”, a souligné à l’AFP son président, Lin Qihong. “On peut revoir les objectifs de vente à la baisse pour certains modèles, mais il faut qu’on garde un bon rythme (dans le développement des marchés)”.- Contre-offensive -Les droits de douane compliquent aussi la vie des constructeurs allemands, qui en plus de leur recul sur le marché chinois, se retrouvent à affronter les droits de douane américains.”La complexité actuelle de ce qui se passe, avec un paysage géopolitique, économique et commercial qui change, est inédite dans ma carrière de 32 ans dans l’automobile”, a lâché le patron de Mercedes Ola Kallenius lors d’une table ronde avec des journalistes.Oliver Zipse, le patron de BMW, très touché par les droits de douane américains, a répété que la marque munichoise “continuera de défendre l’ouverture des marchés”.Sur le stand de BMW, un dirigeant étranger parlait en mandarin avec un robot, avant qu’Oliver Zipse ne dévoile un SUV futuriste de sa nouvelle gamme “Neue Klasse”. Une version dédiée à la Chine sera lancée dès l’an prochain.Les groupes étrangers essaient tous de combler le retard pris sur les Chinois, qui conçoivent et lancent de nouveaux modèles en quelques mois.”Nous n’allions pas à la même vitesse parce que les marques chinoises font preuve d’une rapidité exceptionnelle” pour l’industrie automobile, a expliqué le patron de Nissan pour la Chine, Stephen Ma. Après avoir vu ses ventes divisées par deux en quelques années, le groupe japonais a annoncé qu’il allait investir 10 milliards de yuans supplémentaires en Chine (1,2 milliard d’euros) et y lancer dix nouveaux modèles d’ici l’été 2027, contre huit prévus jusqu’ici.Volkswagen, premier groupe étranger en Chine mais en difficulté lui aussi, a dévoilé de son côté une contre-offensive massive. Une série de modèles électriques pensés “en Chine pour la Chine”, réalisés avec des groupes locaux pour aller plus vite et faire des économies, doit arriver dans les concessions dès cette année. Pour reprendre quelques parts de marché, ces modèles mettent en avant les technologies dont sont friands les Chinois, des lumières personnalisables aux aides à la conduite, comme pour la nouvelle Audi E5 Sportback.

Automobile: le salon de Shanghai, symbole de la nouvelle donne mondiale malgré la tempête douanière

Le salon de l’automobile de Shanghai a débuté mercredi en illustrant la nouvelle donne de l’automobile mondiale, avec de fortes ambitions de la Chine à l’export malgré la tempête des droits de douane.Les groupes chinois ont multiplié les lancements, démontrant leur avance technologique dans les voitures électriques.La startup Xpeng a dévoilé un système de batterie permettant de retrouver 420 kilomètres d’autonomie en 10 minutes, en réponse à de récentes annonces du leader chinois du secteur BYD et du géant des batteries CATL.Sur le stand de BYD, une foule compacte de visiteurs, de journalistes et d’influenceurs a assisté à la présentation de cinq nouvelles voitures de sa gamme “Ocean”, ainsi qu’un nouveau SUV de sa marque de luxe Yangwang, et un concept sportif de son autre marque premium, Denza.La Chine est devenue le premier marché automobile mondial, notamment via l’explosion des ventes de voitures électriques. Mais les centaines de modèles exposés au Palais des congrès de Shanghai, construits par des groupes chinois comme étrangers, sont freinés à l’export par les droits de douane européens et américains.”Les droits de douane ont des conséquences pour nos affaires, principalement sur leur rentabilité”, a souligné Brian Gu, l’un des patrons de la startup de voitures électriques Xpeng. “Mais nous avons un engagement sur le long terme (en Europe) (…) On travaille avec nos partenaires pour décider des meilleurs modèles à exporter, des tarifs, ainsi que d’une potentielle production locale”, a expliqué M. Gu dans une interview à l’AFP.Le constructeur Nio a reporté de son côté le lancement en Europe de sa marque d’entrée de gamme Firefly. “Il ne faut pas être irréaliste”, a souligné à l’AFP son président, Lin Qihong. “On peut revoir les objectifs de vente à la baisse pour certains modèles, mais il faut qu’on garde un bon rythme (dans le développement des marchés)”.- Contre-offensive -Les droits de douane compliquent aussi la vie des constructeurs allemands, qui en plus de leur recul sur le marché chinois, se retrouvent à affronter les droits de douane américains.”La complexité actuelle de ce qui se passe, avec un paysage géopolitique, économique et commercial qui change, est inédite dans ma carrière de 32 ans dans l’automobile”, a lâché le patron de Mercedes Ola Kallenius lors d’une table ronde avec des journalistes.Oliver Zipse, le patron de BMW, très touché par les droits de douane américains, a répété que la marque munichoise “continuera de défendre l’ouverture des marchés”.Sur le stand de BMW, un dirigeant étranger parlait en mandarin avec un robot, avant qu’Oliver Zipse ne dévoile un SUV futuriste de sa nouvelle gamme “Neue Klasse”. Une version dédiée à la Chine sera lancée dès l’an prochain.Les groupes étrangers essaient tous de combler le retard pris sur les Chinois, qui conçoivent et lancent de nouveaux modèles en quelques mois.”Nous n’allions pas à la même vitesse parce que les marques chinoises font preuve d’une rapidité exceptionnelle” pour l’industrie automobile, a expliqué le patron de Nissan pour la Chine, Stephen Ma. Après avoir vu ses ventes divisées par deux en quelques années, le groupe japonais a annoncé qu’il allait investir 10 milliards de yuans supplémentaires en Chine (1,2 milliard d’euros) et y lancer dix nouveaux modèles d’ici l’été 2027, contre huit prévus jusqu’ici.Volkswagen, premier groupe étranger en Chine mais en difficulté lui aussi, a dévoilé de son côté une contre-offensive massive. Une série de modèles électriques pensés “en Chine pour la Chine”, réalisés avec des groupes locaux pour aller plus vite et faire des économies, doit arriver dans les concessions dès cette année. Pour reprendre quelques parts de marché, ces modèles mettent en avant les technologies dont sont friands les Chinois, des lumières personnalisables aux aides à la conduite, comme pour la nouvelle Audi E5 Sportback.