Du jamais vu depuis 30 ans : le taux de pauvreté atteint un niveau record en France

Du jamais vu depuis au moins trente ans: le taux de pauvreté a battu un record en 2023 en France métropolitaine où les inégalités se creusent selon l’Insee. Des chiffres loin d’être “surprenants” pour les associations, qui exhortent l’Etat à passer aux actes. Entre 2022 et 2023, le taux de pauvreté a augmenté de 0,9 point, passant de 14,4% à 15,4%, précise l’Institut national de la statistique et des études économiques dans son étude annuelle parue lundi. Il s’agit du taux le plus élevé depuis le lancement de l’indicateur Insee en 1996.Concrètement, 9,8 millions de personnes se trouvaient en 2023 en situation de pauvreté monétaire, c’est-à-dire qu’elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian, soit 1.288 euros pour une personne seule. En un an, 650.000 personnes ont basculé dans la pauvreté. “C’est un niveau inégalé depuis près de 30 ans” relève auprès de l’AFP Michel Duée, chef du département ressources et conditions de vie des ménages à l’Insee. “Si on veut remonter encore plus loin, il faut revenir au début des années 1970 pour avoir des niveaux de pauvreté à peu près comparables”.”Cette hausse s’explique par l’arrêt des aides exceptionnelles, notamment l’indemnité inflation et la prime exceptionnelle de rentrée, qui avaient été mises en place en 2022 pour soutenir le pouvoir d’achat”, ajoute-t-il. “L’autre élément d’explication, c’est la hausse, parmi les non-salariés, de la part des micro-entrepreneurs dont les revenus sont faibles”.Les inégalités des niveaux de vie ont également “fortement” augmenté en 2023, conséquence de la baisse du niveau de vie des plus modestes concomitante à la hausse de celui des plus aisés.”Les inégalités atteignent des niveaux parmi les plus élevés depuis 30 ans”, note Michel Duée. “Le niveau de vie des plus modestes a augmenté moins rapidement que l’inflation tandis que le niveau de vie des plus aisés a été dynamique, notamment grâce à la bonne situation sur le marché du travail et au rendement des produits financiers”.Le profil des personnes pauvres reste quant à lui globalement inchangé, avec une forte représentation des familles monoparentales – dont le taux de pauvreté augmente de 2,9 points – et des personnes au chômage, en hausse de 0,8 point. Autre enseignement de l’étude de l’Insee, une hausse de la pauvreté moins marquée chez les retraités (11,1%, +0,3 point contre +0,9 point pour l’ensemble de la population), sous l’effet notamment de la revalorisation du minimum contribution prévue dans le cadre de la réforme des retraites. – “Inaction” politique -Contactée par l’AFP, la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) évoque des chiffres “alarmants” mais “loin d’être étonnants” au vu de la situation sur le terrain et de la fin des mesures en faveur du pouvoir d’achat.”Les coupures d’électricité et de gaz pour impayés explosent, le nombre de personnes qui disent avoir froid chez eux a presque doublé et on voit une montée très forte des expulsions locatives”, souligne Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation. “On est sur une dynamique qui est très inquiétante de l’action politique ou plutôt de l’inaction politique”, ajoute-t-il. “L’heure n’est plus aux mesures ponctuelles, il faut des mesures structurelles”.”Nous avons rencontré le Premier ministre François Bayrou la semaine dernière, il a évoqué un objectif de réduction de la pauvreté à 10 ans. En soi c’est une bonne chose mais avec quels moyens ?”, s’interroge de son côté Delphine Rouilleault, présidente du collectif Alerte qui réunit 37 associations de lutte contre la pauvreté.”Derrière les paroles d’humanité et l’affichage d’un soutien au secteur associatif on attend du gouvernement des mesures ambitieuses et une prise de conscience”, ajoute-t-elle. “On entend des rumeurs sur l’idée d’une année blanche de non-revalorisation des prestations sociales: ce serait inadmissible vu le contexte”. L’étude annuelle de l’Insee sur la pauvreté ne comprend pas les habitants des départements d’outre-mer, les personnes sans abri et les personnes vivant en institution. La dernière enquête menée sur la totalité de la population française avait estimé à 11,2 millions le nombre de personnes en situation de pauvreté en 2021. 

Du jamais vu depuis 30 ans : le taux de pauvreté atteint un niveau record en France

Du jamais vu depuis au moins trente ans: le taux de pauvreté a battu un record en 2023 en France métropolitaine où les inégalités se creusent selon l’Insee. Des chiffres loin d’être “surprenants” pour les associations, qui exhortent l’Etat à passer aux actes. Entre 2022 et 2023, le taux de pauvreté a augmenté de 0,9 point, passant de 14,4% à 15,4%, précise l’Institut national de la statistique et des études économiques dans son étude annuelle parue lundi. Il s’agit du taux le plus élevé depuis le lancement de l’indicateur Insee en 1996.Concrètement, 9,8 millions de personnes se trouvaient en 2023 en situation de pauvreté monétaire, c’est-à-dire qu’elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian, soit 1.288 euros pour une personne seule. En un an, 650.000 personnes ont basculé dans la pauvreté. “C’est un niveau inégalé depuis près de 30 ans” relève auprès de l’AFP Michel Duée, chef du département ressources et conditions de vie des ménages à l’Insee. “Si on veut remonter encore plus loin, il faut revenir au début des années 1970 pour avoir des niveaux de pauvreté à peu près comparables”.”Cette hausse s’explique par l’arrêt des aides exceptionnelles, notamment l’indemnité inflation et la prime exceptionnelle de rentrée, qui avaient été mises en place en 2022 pour soutenir le pouvoir d’achat”, ajoute-t-il. “L’autre élément d’explication, c’est la hausse, parmi les non-salariés, de la part des micro-entrepreneurs dont les revenus sont faibles”.Les inégalités des niveaux de vie ont également “fortement” augmenté en 2023, conséquence de la baisse du niveau de vie des plus modestes concomitante à la hausse de celui des plus aisés.”Les inégalités atteignent des niveaux parmi les plus élevés depuis 30 ans”, note Michel Duée. “Le niveau de vie des plus modestes a augmenté moins rapidement que l’inflation tandis que le niveau de vie des plus aisés a été dynamique, notamment grâce à la bonne situation sur le marché du travail et au rendement des produits financiers”.Le profil des personnes pauvres reste quant à lui globalement inchangé, avec une forte représentation des familles monoparentales – dont le taux de pauvreté augmente de 2,9 points – et des personnes au chômage, en hausse de 0,8 point. Autre enseignement de l’étude de l’Insee, une hausse de la pauvreté moins marquée chez les retraités (11,1%, +0,3 point contre +0,9 point pour l’ensemble de la population), sous l’effet notamment de la revalorisation du minimum contribution prévue dans le cadre de la réforme des retraites. – “Inaction” politique -Contactée par l’AFP, la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) évoque des chiffres “alarmants” mais “loin d’être étonnants” au vu de la situation sur le terrain et de la fin des mesures en faveur du pouvoir d’achat.”Les coupures d’électricité et de gaz pour impayés explosent, le nombre de personnes qui disent avoir froid chez eux a presque doublé et on voit une montée très forte des expulsions locatives”, souligne Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation. “On est sur une dynamique qui est très inquiétante de l’action politique ou plutôt de l’inaction politique”, ajoute-t-il. “L’heure n’est plus aux mesures ponctuelles, il faut des mesures structurelles”.”Nous avons rencontré le Premier ministre François Bayrou la semaine dernière, il a évoqué un objectif de réduction de la pauvreté à 10 ans. En soi c’est une bonne chose mais avec quels moyens ?”, s’interroge de son côté Delphine Rouilleault, présidente du collectif Alerte qui réunit 37 associations de lutte contre la pauvreté.”Derrière les paroles d’humanité et l’affichage d’un soutien au secteur associatif on attend du gouvernement des mesures ambitieuses et une prise de conscience”, ajoute-t-elle. “On entend des rumeurs sur l’idée d’une année blanche de non-revalorisation des prestations sociales: ce serait inadmissible vu le contexte”. L’étude annuelle de l’Insee sur la pauvreté ne comprend pas les habitants des départements d’outre-mer, les personnes sans abri et les personnes vivant en institution. La dernière enquête menée sur la totalité de la population française avait estimé à 11,2 millions le nombre de personnes en situation de pauvreté en 2021. 

Ukraine : la Russie dit avoir pris une localité dans la région de Dnipropetrovsk, une première

La Russie a revendiqué lundi la prise d’une localité dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l’Ukraine, une première depuis le début de l’invasion en février 2022, au moment où les discussions diplomatiques entre Moscou et Kiev sont dans l’impasse.Cette conquête russe, si elle était confirmée par Kiev, constituerait un nouveau revers symbolique pour les forces ukrainiennes.La Russie a aussi de nouveau lancé dans la nuit une centaine de drones et tiré des missiles contre son voisin, faisant au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés.”La localité de Datchnoïe, dans la région de Dnipropetrovsk, a été libérée”, s’est félicitée l’armée russe, qui avait annoncé début juin mener une offensive inédite dans cette partie de l’Ukraine.Elle a en outre diffusé une vidéo censée montrer ses soldats dans ce village à environ 70 kilomètres à l’ouest de la grande ville de Donetsk, sous contrôle russe.L’Ukraine n’a pas réagi dans l’immédiat à cette annonce russe mais, plus tôt lundi, l’état-major de ses forces armées avait assuré que des assauts russes avaient été “repoussés” la veille “dans les environs” de Datchnoïe.Dimanche, une unité ukrainienne combattant dans le secteur avait quant à elle affirmé toujours “contrôler” ce village.Elle avait dénoncé les “fausses informations” en provenance de Moscou concernant une avancée dans cette zone et publié une vidéo montrant, d’après elle, le drapeau ukrainien au-dessus d’un bâtiment à Datchnoïe.”Nous sommes là et nous sommes prêts à nous battre jusqu’au bout ! Nous ne céderons pas un seul mètre de notre territoire sans nous battre”, avait également raconté cette unité.- Nouvelle “zone tampon” ? -Une réelle progression russe dans la région de Dnipropetrovsk aurait une valeur stratégique sur le terrain, en pleines discussions diplomatiques poussives en vue d’un règlement du conflit. Pour Oleksiï Kopytko, un expert militaire ukrainien, la Russie peut tenter d’établir “une zone tampon” pour limiter les frappes ukrainiennes sur le front et en profondeur.Cet ancien conseiller du ministère ukrainien de la Défense a néanmoins affirmé à l’AFP que les Russes n’avaient “pas et n’auront pas les ressources nécessaires pour avancer rapidement”.Le président russe Vladimir Poutine maintient toujours ses demandes maximalistes, en premier lieu que Kiev cède à la Russie les régions ukrainiennes annexées et que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour les dirigeants ukrainiens et leurs alliés occidentaux.L’Ukraine, pour sa part, exige que l’armée russe se retire entièrement de son territoire, occupé à hauteur d’environ 20%.Avant l’assaut russe à grande échelle de février 2022, quelque trois millions de personnes vivaient dans la région de Dnipropetrovsk, dont environ un million dans la capitale régionale, Dnipro, qui est régulièrement la cible de frappes meurtrières russes.- Centres de recrutement touchés -L’annonce par la Russie de la prise de Datchnoïe intervient à un moment où son armée poursuit son pilonnage des villes et villages d’Ukraine.Dans la nuit de dimanche à lundi, elle a tiré quatre missiles et envoyé 101 drones, dont 75 ont été interceptés par la défense antiaérienne ukrainienne, faisant au moins quatre morts et plusieurs dizaines de blessés dans plusieurs régions, selon les autorités ukrainiennes.Dans la ville de Kharkiv (nord-est), un journaliste de l’AFP a vu des civils être évacués d’un bâtiment, après qu’il avait été endommagé par un tir russe. Certains ont dû se réfugier dans des abris non loin, seulement quelques affaires et leurs animaux de compagnie sous les bras.Une personne a été tuée et 41 autres blessées, a dit la police.D’après l’armée ukrainienne, les forces russes ont notamment bombardé deux centres de recrutement militaire, à Kharkiv et Zaporijjia, y faisant au moins quatre blessés, d’après un bilan provisoire.L’armée russe, pour sa part, s’est targuée d’avoir “touché” ces sites, ainsi que d’autres cibles du complexe militaro-industriel ukrainien.En réponse, l’Ukraine a frappé lundi dans la région russe de Krasnodar (sud-ouest) une raffinerie de pétrole “directement impliquée dans la guerre d’agression” livrée par la Russie, a affirmé le renseignement militaire ukrainien (GUR). Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a quant à lui une nouvelle fois martelé que la livraison de systèmes de défense antiaérienne par les Occidentaux demeurait “la priorité absolue”.Mais les Etats-Unis, jusqu’à récemment le premier soutien militaire de l’Ukraine, ont annoncé la semaine dernière avoir interrompu la fourniture de certaines armes, y compris des munitions de systèmes de défense Patriot, qui permettent de limiter l’ampleur des bombardements russes. 

Tour de France: abandon du sprinteur belge Jasper Philipsen après une lourde chute

Le sprinteur belge Jasper Philipsen, porteur du maillot vert, a abandonné le Tour de France lundi après une lourde chute lors de la troisième étape entre Valenciennes et Dunkerque.A l’approche du sprint intermédiaire, le coureur d’Alpecin, vainqueur de la première étape à Lille, a violemment tapé le sol après un écart du Français Bryan Coquard, lui-même déséquilibré par le Belge Lorenz Rex.Premier maillot jaune de cette édition 2025, il a été pris en charge par le service médical sur le bas-côté de la route avec le haut du maillot complètement arraché et les épaules rapées.L’état de santé précis du coureur belge n’était pas connu dans l’immédiat.C’est un gros coup dur pour l’équipe Alpecin qui avait vécu deux premières journées de rêve avec la victoire et le maillot jaune pour Philipsen lors de la première étape, puis celle de Mathieu van der Poel dimanche lors à Boulogne-sur-Mer, là-aussi avec le maillot jaune à la clé.Philipsen, 27 ans, compte dix victoires au Tour de France, le deuxième meilleur total pour un coureur en activité derrière les 17 succès de Tadej Pogacar.Il avait remporté quatre étapes lors de l’édition 2023 et remporté haut la main le maillot vert du classement aux points qu’il visait cette année aussi.Sa chute est intervenue alors que cette troisième étape avait jusque-là été particulièrement calme après deux premières étapes mouvementées et émaillées de nombreuses chutes.

Désarmer toutes les polices municipales? La proposition de LFI provoque un tollé

Faut-il désarmer les polices municipales? À moins d’un an des élections municipales de 2026, la proposition de la cheffe des députés de La France insoumise Mathilde Panot créé la polémique – et reste loin de refléter l’état d’esprit des possibles candidats insoumis sur le terrain.”Une police municipale de proximité n’a pas besoin d’être armée”, a déclaré Mathilde Panot dimanche sur BFMTV, rappelant que La France insoumise souhaitait que la police municipale soit réintégrée dans la police nationale “avec une police de proximité”.”Une police de proximité, ça a existé, ça fonctionnait extrêmement bien et nous regrettons qu’elle ait été démantelée”, a-t-elle insisté, rappelant qu’une présence de la police nationale armée restait la règle.”Traduction: avec cette gauche, vous n’aurez plus le droit à la sécurité. La gauche sans le peuple”, a rapidement réagi sur X le ministre de la Justice Gérald Darmanin (Renaissance).”LFI fait le choix de l’insécurité dans nos communes!”, a pour sa part accusé la présidente (LR) de la région Île-de-France Valérie Pécresse.À gauche, pas vraiment de soutien non plus pour cette proposition.”Je ne me mettrais pas derrière un maire insoumis qui annoncerait qu’il va supprimer la vidéoprotection ou qu’il va supprimer l’armement des policiers. Ça n’a aucun sens. Comment peut-on même l’imaginer?”, a critiqué de son côté le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.Car Mathilde Panot a également estimé que les caméras de surveillance “n’ont jamais prouvé leur utilité”.Interrogé lundi sur TF1, le coordinateur du mouvement Manuel Bompard n’a pas franchement répondu sur un possible désarmement des policiers municipaux dans les communes qui passeraient sous pavillon insoumis au printemps 2026, se concentrant sur sa “préférence pour de la présence humaine” par rapport à la vidéosurveillance.”C’est beaucoup plus efficace pour lutter contre les problèmes d’insécurité”, a-t-il insisté.Car le sujet du désarmement de la police municipale ne fait pas l’unanimité dans le mouvement de gauche radicale, où une dizaine de députés se préparent à être têtes de liste l’année prochaine.- “Chacun se positionnera” -“Il faut des gages de sérieux. Il y a une demande de bonne gestion de la ville de la part des habitants. Moi je ne pourrais pas désarmer ma municipale par exemple”, indiquait récemment l’un d’eux à l’AFP.”Ça ne sera pas un tabou la délinquance, loin de là. Je ne proposerais pas de désarmer la municipale”, ajoutait un autre.”La réalité locale impose de ne pas désarmer la police municipale de Roubaix, compte tenu de l’augmentation de ses missions et de ses responsabilités”, précise pour sa part à l’AFP David Guiraud, candidat dans la ville du Nord, en précisant que “les policiers municipaux font un usage de leur arme nettement inférieur à celui des policiers nationaux”.Cet hiver le député et cadre insoumis Louis Boyard, candidat à une municipale partielle à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), ne proposait pas de désarmer la police municipale en cas de victoire.Au même moment, les Insoumis publiaient leur “boîte à outils programmatique”, une longue série de propositions, pour les élections de 2026, sur lesquelles ils comptent pour améliorer leur implantation locale à un an de la présidentielle.Parmi ces idées, figurait la volonté de “refuser l’armement létal des policiers municipaux”. Ce qui pour les Insoumis inclut les armes à feu et les lanceurs de balles de défense (LBD).”On veut retirer des armes létales, ça ne veut pas dire empêcher les policiers municipaux de se défendre”, explique pour l’AFP le député et co-responsable du programme de LFI, Hadrien Clouet.”Mathilde Panot a repris une des propositions de la boîte à outils. Après chacun se positionnera, il faudra des délibérations locales”, nuance-t-il également.Les Insoumis ne sont pas le seul parti à être traversé par des hésitations sur cette question, alors que la gauche fait régulièrement face aux accusations de laxisme, venues de la droite et de l’extrême droite, sur la question de la sécurité.Les Écologistes, qui ont remporté plusieurs grandes villes lors des dernières élections de 2020, sont eux-mêmes partagés.À Grenoble, le maire et porte-parole du parti vert Éric Piolle refuse d’armer sa police municipale. À l’inverse à Bordeaux, le maire Pierre Hurmic a annoncé l’année dernière qu’un quart de ses 200 agents seraient dorénavant dotés d’armes à feu.

Désarmer toutes les polices municipales? La proposition de LFI provoque un tollé

Faut-il désarmer les polices municipales? À moins d’un an des élections municipales de 2026, la proposition de la cheffe des députés de La France insoumise Mathilde Panot créé la polémique – et reste loin de refléter l’état d’esprit des possibles candidats insoumis sur le terrain.”Une police municipale de proximité n’a pas besoin d’être armée”, a déclaré Mathilde Panot dimanche sur BFMTV, rappelant que La France insoumise souhaitait que la police municipale soit réintégrée dans la police nationale “avec une police de proximité”.”Une police de proximité, ça a existé, ça fonctionnait extrêmement bien et nous regrettons qu’elle ait été démantelée”, a-t-elle insisté, rappelant qu’une présence de la police nationale armée restait la règle.”Traduction: avec cette gauche, vous n’aurez plus le droit à la sécurité. La gauche sans le peuple”, a rapidement réagi sur X le ministre de la Justice Gérald Darmanin (Renaissance).”LFI fait le choix de l’insécurité dans nos communes!”, a pour sa part accusé la présidente (LR) de la région Île-de-France Valérie Pécresse.À gauche, pas vraiment de soutien non plus pour cette proposition.”Je ne me mettrais pas derrière un maire insoumis qui annoncerait qu’il va supprimer la vidéoprotection ou qu’il va supprimer l’armement des policiers. Ça n’a aucun sens. Comment peut-on même l’imaginer?”, a critiqué de son côté le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.Car Mathilde Panot a également estimé que les caméras de surveillance “n’ont jamais prouvé leur utilité”.Interrogé lundi sur TF1, le coordinateur du mouvement Manuel Bompard n’a pas franchement répondu sur un possible désarmement des policiers municipaux dans les communes qui passeraient sous pavillon insoumis au printemps 2026, se concentrant sur sa “préférence pour de la présence humaine” par rapport à la vidéosurveillance.”C’est beaucoup plus efficace pour lutter contre les problèmes d’insécurité”, a-t-il insisté.Car le sujet du désarmement de la police municipale ne fait pas l’unanimité dans le mouvement de gauche radicale, où une dizaine de députés se préparent à être têtes de liste l’année prochaine.- “Chacun se positionnera” -“Il faut des gages de sérieux. Il y a une demande de bonne gestion de la ville de la part des habitants. Moi je ne pourrais pas désarmer ma municipale par exemple”, indiquait récemment l’un d’eux à l’AFP.”Ça ne sera pas un tabou la délinquance, loin de là. Je ne proposerais pas de désarmer la municipale”, ajoutait un autre.”La réalité locale impose de ne pas désarmer la police municipale de Roubaix, compte tenu de l’augmentation de ses missions et de ses responsabilités”, précise pour sa part à l’AFP David Guiraud, candidat dans la ville du Nord, en précisant que “les policiers municipaux font un usage de leur arme nettement inférieur à celui des policiers nationaux”.Cet hiver le député et cadre insoumis Louis Boyard, candidat à une municipale partielle à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), ne proposait pas de désarmer la police municipale en cas de victoire.Au même moment, les Insoumis publiaient leur “boîte à outils programmatique”, une longue série de propositions, pour les élections de 2026, sur lesquelles ils comptent pour améliorer leur implantation locale à un an de la présidentielle.Parmi ces idées, figurait la volonté de “refuser l’armement létal des policiers municipaux”. Ce qui pour les Insoumis inclut les armes à feu et les lanceurs de balles de défense (LBD).”On veut retirer des armes létales, ça ne veut pas dire empêcher les policiers municipaux de se défendre”, explique pour l’AFP le député et co-responsable du programme de LFI, Hadrien Clouet.”Mathilde Panot a repris une des propositions de la boîte à outils. Après chacun se positionnera, il faudra des délibérations locales”, nuance-t-il également.Les Insoumis ne sont pas le seul parti à être traversé par des hésitations sur cette question, alors que la gauche fait régulièrement face aux accusations de laxisme, venues de la droite et de l’extrême droite, sur la question de la sécurité.Les Écologistes, qui ont remporté plusieurs grandes villes lors des dernières élections de 2020, sont eux-mêmes partagés.À Grenoble, le maire et porte-parole du parti vert Éric Piolle refuse d’armer sa police municipale. À l’inverse à Bordeaux, le maire Pierre Hurmic a annoncé l’année dernière qu’un quart de ses 200 agents seraient dorénavant dotés d’armes à feu.

Trump steps up pressure for deals as US tariff deadline nearsMon, 07 Jul 2025 14:33:00 GMT

Donald Trump’s aggressive trade policy faces a critical week as the US president races to secure the bilateral deals he promised, ahead of a shifting deadline for re-imposing steep tariffs on dozens of economies.Trump is due to send a first batch of letters to up to 15 trading partners from noon local time (1600 GMT), …

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Trump steps up pressure for deals as US tariff deadline nears

Donald Trump’s aggressive trade policy faces a critical week as the US president races to secure the bilateral deals he promised, ahead of a shifting deadline for re-imposing steep tariffs on dozens of economies.Trump is due to send a first batch of letters to up to 15 trading partners from noon local time (1600 GMT), warning that US levies on imports will snap back to elevated levels if foreign governments fail to reach agreements with Washington.The duties will not bounce back until August 1, Treasury Secretary Scott Bessent said over the weekend, a move that appears to give more room for dealmaking.Trump imposed a 10 percent tariff on imports from almost all trading partners in early April, but some economies including the European Union were slated to have this rate increase further.As markets plunged at the time, Trump halted the steeper levies to allow for talks. That pause expires on Wednesday.”We are going to have several announcements in the next 48 hours,” Bessent told CNBC in an interview Monday.”We’ve had a lot of people change their tune in terms of negotiations. So my mailbox was full last night with a lot of new offers, a lot of new proposals,” Bessent said.He reiterated that higher tariff rates for countries would not return until August 1.There was no immediate response from the White House on whether Trump would formally extend the Wednesday deadline.Asked about the letters Trump plans to send out, Bessent said these would inform partners of the tariff rate their products face when trading with the United States, unless they want to “come back and try to negotiate.”- Limited results? -While the Trump administration has signaled hopes of striking dozens of deals by early July, there have been limited results so far.Washington has unveiled pacts only with Britain and Vietnam, while the United States and China agreed to temporarily lower tariff levels on each other’s products that earlier reached three-digits.Bessent told CNBC Monday that he would “be meeting with my Chinese counterpart sometime in the next couple of weeks.”The two sides have so far held high-level talks in Geneva and London.But Washington and Beijing’s pause on tit-for-tat tariffs is due to expire in mid-August.On whether he was disappointed in the number of trade deals achieved so far, Trump’s trade adviser Peter Navarro maintained that he is “happy with the progress we’ve had.””Every country that we run a major deficit with is fully engaged,” he told CNBC on Monday.On Sunday night, Trump wrote on his Truth Social platform that Washington would deliver “tariff letters” or deals to various countries on Monday.In a separate post that night, Trump threatened another 10 percent tariff on countries aligning themselves with the emerging BRICS nations, accusing them of “Anti-American policies” after they slammed his duties at a summit.For now, partners are still rushing to avert Trump’s tariffs altogether.The European Commission said that EU chief Ursula von der Leyen had a “good exchange” with Trump on trade when the pair spoke Sunday.Japan’s Prime Minister Shigeru Ishiba, however, said Sunday that he “won’t easily compromise” in trade talks with Washington.

Inondations au Texas: 27 morts dans le camp d’été dévasté, plus de 80 au total

Les recherches se poursuivent lundi au Texas, dans le sud des Etats-Unis, après les inondations dévastatrices qui ont fait plus de 80 morts ce week-end, dont 27 enfants et encadrants qui participaient à un camp d’été.”Le camp Mystic est en deuil avec la perte de 27 campeurs et moniteurs après les inondations catastrophiques du fleuve Guadalupe”, ont fait savoir lundi les organisateurs de ce camp d’été chrétien pour filles, sur sa page internet.”Nos coeurs sont brisés aux côtés des familles qui endurent cette tragédie inimaginable”, ont-ils ajouté.Le shérif de Kerr, le comté le plus durement touché, avait annoncé la veille qu’au moins 40 adultes et 28 enfants y avaient été tués.Au moins 13 autres personnes ont perdu la vie dans des comtés voisins.Ce bilan devrait encore s’alourdir, ont prévenu les autorités.”C’est une catastrophe comme l’on n’en a pas vu en 100 ans et c’est tout simplement atroce de voir ce qu’il se passe”, a réagi dimanche Donald Trump, affirmant qu’il se rendrait “probablement” sur place vendredi.Le président américain a par ailleurs réfuté tout lien entre les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux et le lourd bilan dans cette région touristique très fréquentée. Des habitants se sont plaints au cours du week-end de ne pas avoir été avertis suffisamment tôt des risques d’inondations.Les services météorologiques ont maintenu lundi leur alerte aux crues dans le centre du Texas jusqu’à 19H00 locales (mardi minuit GMT).- Désolation -Les crues subites ont été provoquées par des pluies diluviennes dans le centre de l’Etat très tôt vendredi, jour de la fête nationale américaine, qui ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes. Il est soudain tombé près de 300 millimètres/heure de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.Dimanche, le fleuve Guadalupe a commencé à retrouver son lit et son calme, mais les rives offraient toujours un spectacle de désolation. Sur l’une d’entre elles, une vache morte était suspendue à un arbre, la tête coincée dans des branchages. Non loin, une voiture était renversée, tandis qu’au sol, des dizaines de poissons morts, emportés par le courant, entraient en décomposition.Donald Trump, qui a dépêché sur place samedi sa ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a signé une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas les moyens du gouvernement fédéral.Plus de 400 secouristes, ainsi que des hélicoptères et des drones, participent aux recherches, ont précisé les autorités.A Hunt, la localité où se trouve le camp d’été, 50 bénévoles sont venus de plusieurs villes du Texas pour y prendre part, par petits groupes de deux ou trois.L’un d’eux, Justin Morales, 36 ans, a confié à l’AFP avoir découvert avec ses compagnons les corps de trois fillettes, dont une des pensionnaires du camp d’été portées disparues.”Nous sommes contents de pouvoir aider les familles à faire leur deuil”, a-t-il dit. Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut pas absorber, ne sont pas rares. Mais selon la communauté scientifique, le changement climatique provoqué par l’activité humaine a rendu plus fréquents et plus intenses les événements météorologiques comme les crues, les sécheresses et les canicules.